- il y a 9 heures
Avec Olivier Schiller, président du groupe Septodont et vice-président du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI)
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-12-09##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-12-09##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquilly.
00:05Il est 9h34, La Vérité en Face, le débat avec notre invité que je vais vous présenter.
00:11Trop c'est trop, nous refusons de voir la France enliser la colère des patrons face à l'interminable, il faut le dire, feuilleton,
00:20du budget à l'Assemblée Nationale, le monde patronal habituellement discret, il faut le dire,
00:25et lève la voix contre ces débats budgétaires, particulièrement dans le palais Bourbon,
00:30qui méconnaissent à leurs yeux les réalités économiques du pays.
00:35Un collectif baptisé trop c'est trop d'ailleurs a vu le jour autour d'une tribune qui a été publiée par nos confrères de l'Express
00:41pour dénoncer, on va dire, la créativité fiscale sans limite des parlementaires et de Bercy au passage.
00:47Bonjour à vous Olivier Schiller.
00:49Bonjour.
00:50Alors vous êtes vous un patron, enfin président du conseil d'administration de Septodon, c'est un groupe pharmaceutique dans le dentaire on va dire.
01:00Exactement, nous sommes leader mondial dans la médecine dentaire, donc c'est grâce à nous que vous n'avez pas mal aux dents quand vous êtes chez le dentiste.
01:06Il faut que je vienne vous voir parce que j'ai mal aux dents justement.
01:08Et vice-président du mouvement des entreprises, c'est important, de taille intermédiaire.
01:14Alors il y a cette pétition, enfin ce mouvement on va dire plutôt de 2000 chefs d'entreprise qui montent au créneau pour dénoncer les dérives budgétaires à l'ensemble national.
01:26C'est votre cas Olivier Schiller, vous trouvez que ça commence à bien faire ?
01:31Écoutez, nous sommes confrontés à une concurrence internationale extrêmement forte, une concurrence des américains avec les tarifs aux Etats-Unis, une concurrence chinoise.
01:41Nous avons une déferlante de produits chinois en Europe et puis en France, donc on pourrait penser que dans cette situation difficile pour les entreprises,
01:49les pouvoirs publics européens et français allaient nous soutenir, nous aider à tenir le coup et puis à pouvoir être compétitifs.
01:56Et c'est le contraire qui se passe, donc c'est vrai qu'il y a un sentiment d'exaspération assez important aujourd'hui.
02:02Le mouvement des entreprises de taille intermédiaire, le METI, c'est son acronyme, est-ce qu'il y a un dialogue avec les parlementaires au juste ?
02:10Est-ce que vous êtes consulté ? Est-ce que vous parlez ?
02:12Alors, nous parlons, nous sommes écoutés, mais nous ne sommes pas sûrs d'être entendus.
02:18C'est-à-dire qu'entre les messages qu'on peut, les échanges qu'on peut avoir quand on voit les parlementaires individuellement
02:25et puis les mesures qui sont votées à l'Assemblée nationale ou au Sénat, c'est vraiment le grand écart.
02:32Alors, nous attendons le vote, le budget de la Sécu, c'est à part ce soir à 18h30 et puis le vrai budget, le budget général, c'est dans 15 jours,
02:41tout rond, ce sera mardi dans 15 jours, le 23 décembre, c'est la date butoir constitutionnelle.
02:46Passer ce délai, c'est une loi spéciale et on recommence au début de l'année prochaine.
02:52Qu'est-ce que vous retenez, Olivier Schiller, des récentes dernières semaines, de ce qui a été voté,
02:58parfois transformé au Sénat, puis remis en selle à l'Assemblée, au retour du texte ?
03:04Qu'est-ce que vous retenez de plus spectaculaire à vos yeux ?
03:07Alors, ce que je comprends, c'est premièrement un alourdissement du coût du travail en France,
03:13alors que déjà le coût du travail en France et les coûts de production de façon plus générale
03:17sont plus élevés en France que dans les pays qui nous entourent.
03:20Eh bien, au lieu de continuer la réduction des coûts,
03:24ils avaient déjà augmenté de façon importante en 2025 par rapport à 2024
03:28et ils vont encore augmenter de façon plus importante en 2026.
03:31Donc, alourdissement du coût du Made in France, premièrement,
03:35et puis deuxièmement, une illisibilité absolument totale des mesures qui sont proposées.
03:41On avait participé à Chousse France parce qu'on a un gros investissement prévu en France
03:44et le Premier ministre nous a dit, mais ne vous inquiétez pas,
03:47parce que les deux mesures qui sont proposées sont anticonstitutionnelles.
03:50Je vous l'ai dit à Chousse France. Ne vous inquiétez pas, de toute façon, ça ne passera jamais.
03:53Voilà, mais si vous voulez, nous ne sommes pas des experts en droit constitutionnel.
03:58Nous, chef d'entreprise, donc arriver à faire le tri entre ce qui est constitutionnel,
04:02ce qui va passer, ce qui ne va pas passer, c'est extrêmement difficile
04:04et ça génère une très grande inquiétude.
04:06Nous avons un Premier ministre qui dit compromis, compromis
04:09avec les partis politiques présents à l'Assemblée
04:12et qui dit, vos patrons, vous n'en faites pas, grosso modo, ça ne passera jamais.
04:16Mais c'est quand même, j'imagine, vous avez dit, surpris ce jour-là à Chousse France.
04:20Oui, surpris et puis inquiet parce qu'il y a une visibilité extrêmement faible des débats publics.
04:27Nous, ce dont nous avons besoin, nous, chefs d'entreprise, pour investir,
04:30c'est de faire des business plans dans un contexte stable, si vous voulez.
04:34Le désordre ambiant est extrêmement nuisible en termes de visibilité et donc d'investissement.
04:41Justement, nous sommes avec Sylvain qui nous appelle d'Avignon.
04:43Bonjour, Sylvain.
04:45Bonjour.
04:45Vous êtes un chef d'entreprise dans le transport, donc à Avignon, dans le Vaucluse.
04:52Sylvain, quelle est la taille de votre entreprise ?
04:56C'est une TPE.
04:57Une TPE ?
04:58On est six.
04:59D'accord.
05:00Vous êtes à quel endroit ? Vous êtes en Courtine ? Vous êtes à Avignon ? Vous êtes en dehors d'Avignon ?
05:04En dehors d'Avignon, à Sorgue, très exactement.
05:06À Sorgue, vous êtes à Sorgue, d'accord.
05:08C'est à côté d'Avignon, c'est la grande banlieue maintenant, désormais, d'Avignon.
05:11Vous êtes inquiet pour votre avenir proche, Sylvain, et pourquoi ?
05:15Alors, je suis très inquiet.
05:18Pour faire très court avec le budget qui va être voté, moi, personnellement, j'arrête et je repasse salarié.
05:26Parce qu'à l'heure actuelle, être petit patron en France, c'est devenu du n'importe quoi.
05:32Avec ce nouveau budget qu'ils sont en train de nous préparer, toutes les taxes qui arrivent,
05:35ça ne sert plus à rien de travailler, autant se mettre salarié ou, au pire, je veux dire, profiter du système, comme beaucoup font.
05:43Vous voulez dire, vous n'arrivez pas à vous développer et avoir une activité normale ?
05:48Il y a quoi ? Il y a trop de taxes ?
05:50Il y a trop de fiscalité, trop de paperasse ?
05:53Paperasse, administrative, concurrence, c'est bien l'Europe, c'est un beau joyau.
06:01Mais il y a beaucoup de difficultés liées à l'Europe.
06:04Nous, nous concernons dans notre secteur.
06:06La fiscalité qui nous écrase totalement, elle nous écrase, elle nous empêche d'avoir une vision à long terme.
06:15Ça fait six mois qu'ils sont sur le budget à nous inventer des taxes tous les jours.
06:20C'est à celui qui aura la meilleure taxe et la meilleure idée.
06:23Mais nous, derrière, patron, on ne sait pas où on va, quoi.
06:26Ça vous décourage, Sylvain, d'être entrepreneur aujourd'hui ?
06:29Quel âge avez-vous, d'ailleurs, en fait, Sylvain ?
06:31Oui, totalement.
06:31Vous avez quel âge, vous ?
06:32Totalement.
06:32Vous avez quel âge ?
06:33Moi, j'ai 42 ans.
06:34Ah ben oui, vous êtes au milieu du guet, en fait.
06:37Vous êtes loin de là.
06:38Et vous dites, pas sûr que je poursuive dans ces conditions-là, hein ?
06:44Ah, certain que...
06:44Oui, oui.
06:45Enfin, j'attends de voir le budget.
06:46J'attends déjà de voir le vote d'aujourd'hui.
06:50Parce que forcément, on est obligé de voir ce qui se passe.
06:53Mais selon ce qu'il en ressort, je ne peux pas arrêter et passer à autre chose, quoi.
07:02Et passer à autre chose.
07:03Merci, Sylvain, pour ce témoignage depuis Sorgue, pas très loin d'Avignon.
07:08Sylvain, vous êtes chef d'entreprise, un petit chef d'entreprise TPE dans les transports.
07:13Merci, Sylvain, pour ce témoignage.
07:15C'est important, ce matin, Olivier Schiller.
07:17Des témoignages comme celui de Sylvain, il y en a, mais à l'infini aujourd'hui.
07:22Vous êtes d'accord que les chefs d'entreprise sont préoccupés aujourd'hui ?
07:27Ils n'y comprennent plus rien ?
07:29On a l'impression que chef d'entreprise, c'est pas bien.
07:32C'est montré du doigt.
07:34Écoutez, j'avais été nommé ambassadeur aux entreprises de temps intermédiaire par le président de la République en 2020.
07:39Et avec la ministre Annès Pannier-Renachet à l'époque, qui est une combattacerie de la Cour des comptes,
07:45nous avons fait le tour de France.
07:47Nous avons découvert un tissu d'entreprise TPE, PME, ETI.
07:53Grandes entreprises absolument formidables, avec des talents qui sont remarquables.
07:58Et c'est vrai qu'il faut encourager ce tissu d'entreprise, familiale, non familiale,
08:04c'est quelque chose qui est extrêmement important.
08:06Et donc, on a besoin d'une puissance publique qui soutienne les entreprises,
08:12qui permette d'assurer la compétitivité des entreprises françaises.
08:16Et également, ce qui est très important, c'est d'assurer l'actionnariat familial.
08:20Parce que si on veut réussir la réindustrialisation du pays, on a besoin d'entreprises familiales.
08:26Chez nous, nous allons investir 40 millions d'euros sur notre site de Saint-Mort-des-Foussées.
08:30Oui.
08:31Quand vous êtes chez vous, c'est-à-dire dans votre entreprise, dans un groupe Monde,
08:35qui est un groupe leader.
08:36Chez Septodon, on a 2500 salariés à travers le monde.
08:40La France représente 4% de notre chiffre d'affaires et 40% de nos effectifs.
08:44Donc vous ne déménagez pas tout en Inde ou en Chine-Moyeur.
08:48Pas du tout. On est très attaché au Made in France.
08:50On a une usine à Saint-Mort-des-Foussées, une également à Castres, à Mazamé, dans le Tarn.
08:55Et on veut absolument continuer à produire en France.
08:58Vous voulez rester en France ? Pourquoi ? Parce que c'est par patriotisme économique ?
09:03Ou il y a une forme de savoir-faire qu'il faut maintenir ici ?
09:06Mais les deux.
09:07Les deux. À la fois, il y a beaucoup de talent en France.
09:10Des infrastructures, un savoir-faire, une compétence, si vous voulez,
09:14qui est tout à fait remarquable.
09:16On a des atouts tout à fait considérables.
09:18Et puis aussi, nous aimons la France et nous voulons continuer à investir en France.
09:21Et je peux vous assurer que si Septodon était vendu à un groupe étranger,
09:25la probabilité que l'investissement se fasse à Saint-Mort,
09:29où les coûts de production sont quand même nettement plus élevés
09:31que dans les pays qui nous entourent, serait très faible.
09:34Donc préserver cet actionnariat familial et le pacte d'Utreil,
09:37c'est quelque chose qui est absolument indispensable.
09:40On va parler dans un court instant. Merci.
09:41Vous restez là, Olivier. Vous ne filez pas, Olivier Schiller.
09:45Nous allons poursuivre avec vous.
09:46Qu'est-ce qu'il faut faire pour, on va dire, mettre un terme à ce cycle infernal ?
09:52La vérité en face.
09:53La colère des patrons face au délire fiscal du débat budgétaire 0826 300 300.
10:00Vous nous vous appelez si vous voulez encore témoigner sur l'antenne de Sud Radio.
10:03Le grand matin Sud Radio.
10:05La vérité en face.
10:07Jean-François Aquili.
10:08La colère des patrons face au délire budgétaire.
10:12Toujours en cours, il y a le vote ce soir du budget de la sécurité sociale.
10:15Et dans 15 jours, tourons le vote final du budget, si les députés y arrivent.
10:19Olivier Schiller, vous présidez ce groupe leader mondial pharmaceutique dentaire Septodon.
10:25Et vous êtes le vice-président du mouvement des entreprises de taille intermédiaire.
10:29Parmi ce qui a été dit, tricoter, retricoter, détricoter,
10:33il y a cette tentation qu'ont certains de revenir sur le pacte du trail.
10:39Alors il faut le dire en deux mots pour ceux qui nous écoutent ce matin
10:42et qui nous regardent aussi sur les écrans.
10:47Ce pacte du trail, il est désormais fondamental pour la marche économique de ce pays.
10:52Une patouche, c'est ce que vous dites ce matin.
10:54Oui exactement, il y a les droits de succession quand on arrive au taux marginal,
10:58mais on y arrive assez rapidement après 1,8 million de assiette taxable.
11:02Le taux est autour de 45%, et donc si une entreprise vaut 10 millions d'euros,
11:09il y a très peu de familles, de gens qui ont 4,5 millions à la banque pour payer ces droits.
11:15Donc ce qui s'est passé en 1981, quand on a mis en place ces droits d'accession beaucoup plus élevés,
11:21c'est que les familles ont été obligées de vendre leurs entreprises à des groupes étrangers.
11:27Donc ça s'est traduit par une désindustrialisation du pays,
11:31parce que quand le centre de décision quitte la France,
11:33la probabilité que l'investissement se fasse en France est beaucoup plus faible.
11:36C'est pour ça qu'on a mis en place...
11:38Pour payer pour la succession d'une entreprise et que ceux qui les détiennent ne peuvent plus payer,
11:42ce sont des capitaux étrangers qui arrivent, et c'est fini.
11:45C'est fini. Donc le pacte d'Utreil permet de diminuer des trois quarts les droits à payer.
11:49Donc c'est quelque chose qu'il faut absolument préserver,
11:51parce qu'il y a des prédateurs de façon très importante aujourd'hui.
11:55Il y a des fonds de pension américains, des chinois qui veulent...
12:00Olivier Chiller, vous êtes d'accord pour dire que les parlementaires qui veulent toucher à ça
12:03ne comprennent rien à l'avis des entreprises ?
12:05Et c'est l'idée qui est développée par le collectif Trocetro.
12:09Vous êtes d'accord avec ça ?
12:10Ah oui, oui, non mais ce serait une folie, si vous voulez.
12:12On a fait l'erreur une fois en 1981.
12:14Ça a eu des conséquences absolument catastrophiques jusqu'à la mise en place de ce pacte d'Utreil.
12:18Ne recommençons pas une deuxième fois cette folie.
12:21Si on veut réindustrialiser le pays,
12:23on a besoin d'avoir des familles qui sont attachées au territoire sur lesquels les entreprises sont implantées
12:30et donc préserver cet actionnariat familial.
12:33Si on remettait en cause le pacte d'Utreil,
12:35ça veut dire que soit pour payer les droits,
12:37il faudrait complètement purger tout le cash qu'il y a dans les entreprises
12:41pour payer les droits au lieu d'investir,
12:44ou alors que les entreprises soient vendues.
12:46Olivier Chiller, vous êtes une sorte d'ambassadeur des ETI,
12:50des entreprises à taille intermédiaire,
12:52mais aussi de toutes les entreprises en réalité.
12:54Vous portez un message qui est quand même très important.
12:56Comment vous expliquez cette propension qu'ont certains parlementaires,
13:01d'un certain parti,
13:03à vouloir charger la mule des entreprises, une fois de plus,
13:07et considérer que, quelque part, le patron est un ennemi de classe ?
13:11Il y a un petit peu de ça dans la philosophie politique du moment.
13:14Je crois que l'erreur fondamentale, c'est de ne pas faire le pari de l'activité.
13:18On l'a montré entre la deuxième partie du quinquennat de François Hollande
13:22jusqu'à la fin du premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
13:25qu'en faisant le pari de l'activité,
13:27en allégeant les charges qui pèsent sur les entreprises,
13:30en fait, on augmente la taille du gâteau,
13:32et donc, finalement, il y a plus d'argent qui rentre dans les caisses de l'État.
13:34Au lieu de faire ce pari de l'activité,
13:37on veut surtaxer les entreprises,
13:40et la conséquence, ça va être au contraire,
13:42moins de recettes dans les caisses de l'État,
13:44donc moins de moyens à consacrer à l'éducation,
13:47à la justice, à la santé.
13:49C'est ça l'erreur fondamentale.
13:52Donc, faisons le pari de l'activité,
13:54continuons à mettre en œuvre une politique qui a marché,
13:57puisqu'elle a permis de réduire le chômage,
13:59d'amorcer une réindustrialisation du pays.
14:01– Vous ne pensez pas qu'il y a une forme de confusion
14:03qui est entretenue aujourd'hui,
14:04une sorte d'écran de fumée,
14:07de dire « Ah, les super riches, on va les dégorger »,
14:10et du coup, ça donne, Sylvain Avignon,
14:13des petits patrons de TPE
14:15qui ne s'en sortent plus,
14:16parce qu'il est là le problème,
14:17c'est qu'au bout de la chaîne,
14:19c'est l'immense majorité,
14:2090% des petites entreprises,
14:22des moyennes entreprises,
14:23qui trinquent à la fin.
14:25Les patrons, les petits patrons,
14:27tout le tissu au fond français, national.
14:29– Le problème fondamental,
14:31c'est qu'il n'y a pas eu de réforme de l'État.
14:33Tous les pays qui nous entourent,
14:34en Europe, au Canada,
14:37ont permis de réduire les dépenses publiques.
14:39En France, ça n'a pas été le cas.
14:40Il y avait une étude très intéressante de Patrick Artus
14:42qui comparait les hôpitaux
14:44et les universités allemandes
14:46par rapport aux Français.
14:47En Allemagne,
14:48vous avez 20% de personnes administratives
14:50et 80% du personnel
14:52qui est devant les étudiants
14:53ou devant les patients.
14:55Ce 20-80 se transforme en 40-60 en France.
14:59– 40% d'administratifs
15:00et 60% de soignants, on va dire.
15:02– De soignants ou de professeurs.
15:05– Ou d'enseignants.
15:05– D'enseignants, voilà ça.
15:07Et ce n'est pas que les administratifs français
15:10sont moins compétents, moins motivés.
15:11Ce n'est pas ça.
15:12C'est parce qu'il y a une espèce
15:12de bureaucratie insupportable.
15:16Et ce que nous avons fait, nous,
15:17dans les entreprises,
15:18l'État n'est pas en mesure de le faire.
15:19C'est ça la priorité.
15:20Il faut rendre l'État plus efficace.
15:22Non pas diminuer la qualité du service
15:25qui est rendu,
15:26au contraire l'augmenter,
15:27mais en le faisant de façon
15:28beaucoup plus efficace.
15:29– Vous voyez par exemple aujourd'hui
15:30Sébastien Lecornu qui est en train,
15:31là j'imagine,
15:32de promettre une rallonge de l'ondame,
15:34les dépenses de l'assurance maladie
15:36pour notamment répondre
15:38à la demande des écologistes
15:39de donner plus à l'hôpital.
15:41Vous vous dites,
15:42comme nous dans le privé,
15:44faisant en sorte que dans le public,
15:46on optimise le fonctionnement.
15:49C'est un discours qui ne passe pas.
15:51Pourquoi, d'après vous ?
15:52– Oui, parce qu'on a l'impression
15:53qu'on veut diminuer le service rendu
15:55ou diminuer les revenus des fonctionnaires.
15:59C'est tout le contraire qu'il faut faire.
16:00Au contraire,
16:00les fonctionnaires sont mal payés,
16:01sont mal considérés.
16:03Il n'y a pas de vrai fonctionnerage
16:04à la fonction publique.
16:05Donc il faut complètement revoir
16:06le fonctionnement de l'État
16:08pour donner beaucoup plus de sens
16:10et d'intérêt au travail aux fonctionnaires
16:13qui sont la plupart du temps
16:15extrêmement dévoués.
16:18Et c'est ça qui n'est pas fait aujourd'hui.
16:20– Aujourd'hui, ce débat
16:22va arriver à son terme
16:23sur le budget.
16:24On a bien compris que vote ou pas
16:26de ce soir ou dans deux semaines
16:29du vrai budget,
16:30du budget général,
16:31ou loi spéciale,
16:33quoi qu'il advienne,
16:35vous, les responsables,
16:36les patrons d'entreprises,
16:37alors vous, ce sont les ETI,
16:39les entreprises de travail intermédiaire,
16:40mais tous les patrons espèrent
16:42qu'on ne va pas trop charger la barque.
16:46Mais est-ce que vous ne pensez pas
16:47que c'est en train d'en prendre le tour,
16:49quelle que soit la sortie de l'opération ?
16:52– Écoutez, on nous avait promu au départ
16:54qu'il n'y aurait pas d'augmentation
16:55de la fiscalité,
16:57des cotisations sociales.
16:59Et en fait, oui, effectivement,
17:00c'est exactement le contraire
17:01qui se passe.
17:02Et c'est extrêmement,
17:04extrêmement procureur.
17:05Je peux vous dire
17:06qu'il y a une grande majorité
17:06aujourd'hui des patrons d'ETI
17:08qui ont suspendu
17:09ou annulé leurs investissements
17:11ou décidé d'investir
17:13en dehors de la France.
17:14– Il est temps que ça avance,
17:15cette histoire,
17:17Olivier Schiller.
17:18C'est un peu le message ce matin.
17:19– Oui, on ne peut pas attendre.
17:20Il y en a qui disent
17:21mais attendons les prochaines présidentielles.
17:22Mais on ne peut pas se permettre.
17:23– On ne peut pas attendre.
17:23– On ne peut pas attendre deux ans.
17:25Dans quel état,
17:26on va récupérer le pays dans deux ans.
17:27Ce n'est pas possible.
17:28– Et il faut que ça bouge tout de suite
17:29pour les entreprises.
17:30Merci pour votre intervention ce matin.
17:32Je rappelle,
17:33vous êtes le président
17:34du conseil d'administration
17:35de Septodon
17:37qui est un géant pharmaceutique français.
17:41– Oui, oui.
17:41Enfin, géant, je ne sais pas.
17:42Mais en tout cas,
17:43nous sommes leaders mondiaux
17:43sur nos spécialités.
17:44– Parce que vous investissez en France aussi.
17:46– Oui, oui, c'est intéressant
17:47parce que nous avons 2500 salariés,
17:491000 en France,
17:50donc 40% de nos effectifs.
17:51Et pourtant,
17:52la France ne représente
17:53que 4% de notre chiffre d'affaires.
17:54– Et vous êtes le vice-président
17:56du mouvement des entreprises
17:57de taille intermédiaire.
17:58Merci d'être venu nous voir.
17:59ce matin,
18:00et on a entendu le message.
18:02Attention avec nos entreprises.
18:03Il ne faut pas trop exagérer
18:05parce que ça va mal finir cette histoire.
18:06Merci à vous, Olivier Chilard.
18:08– Merci d'être passé
18:09sur l'antenne de Sud Radio.
18:10Et il est temps
18:10de faire
18:12notre rencontrer,
18:14notre gagnant.
18:16Alors, c'est Alain.
18:17Il n'est pas à l'antenne.
18:18Alors, c'est Alain
18:20qui a gagné.
18:21Alors, Anglette.
18:22Décidément, Anglette,
18:23c'est quand même
18:24un endroit magique.
18:25Et c'est Alain
18:25qui a gagné
18:26le cadeau
18:27de cette émission
18:28de ce matin
18:29au pied du sapin.
18:30Je rappelle,
18:31pour Alain,
18:32vous qui nous écoutez,
18:33deux forfaits de ski
18:34pour la station
18:36Péragude,
18:38station de ski
18:39des Hauts-de-Pyrénées
18:39de la Haute-Garonne.
18:40Un domaine
18:41skiable
18:42de 51 pistes.
18:43Alain, bravo.
18:45Merci d'avoir joué
18:46comme vous le faites
18:47tous
18:47en faisant
18:48le SMS
18:49au 7-20-18
18:50et en tapant
18:52le mot sapin.
18:53Et je suis extrêmement
18:54jaloux.
18:55J'irais bien faire
18:55un petit tour au ski
18:56à mon tour.
18:57Bonjour
18:57et bienvenue
18:58à vous.
18:59Valérie Expert,
19:00mettons-nous d'accord
19:01ce matin sur quoi ?
19:02Bonjour.
19:02Y aura-t-il de la neige
19:03à Noël ?
19:03Non, ce ne sera pas
19:04un sujet de débat.
19:05Il y a de la neige
19:06sur les Pyrénées,
19:07il y en a partout.
19:07Oui, mais il y a
19:08un réchauffement
19:09qui est annoncé.
19:10Malheureusement.
19:10Mais bon,
19:11on souhaite qu'il y ait
19:11de la neige.
19:12On va revenir
19:13sur la laïcité,
19:15les 120 ans
19:15de la loi de 1905.
19:17La laïcité est-elle
19:18en danger ?
19:19Cette proposition
19:20du RN,
19:21faut-il rouvrir
19:21les maisons closes ?
19:22Je pense que ça va
19:23vous faire réagir
19:24auditeurs de Sud Radio
19:26et puis Brigitte Macron
19:27qui traite de sale conne
19:29des militantes féministes
19:31qui ont interrompu
19:33le spectacle
19:34d'Harry Habitant.
19:35Une première dame
19:36devrait-elle dire cela ?
19:37Merci pour l'émission.
Écris le tout premier commentaire