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  • il y a 9 heures
Les 8 décembre, le Sénat a poursuivi l'examen du projet de loi de finances pour 2026, débattant au sujet du budget alloué à la mission "immigration, asile, intégration".
Alors que ces thématiques connaissent une hausse de leur financement, les débats se sont concentrés sur la manière dont certaines d'entre-elles étaient privilégiées au détriment d'autres. Ainsi, la gauche sénatoriale a fustigé une politique jugée plus coercitive, arguant que l'augmentation des fonds profitait davantage au contrôle de l'immigration qu'à l'intégration des étrangers. Le centre et la droite de la chambre haute se sont, eux, félicités de ces choix budgétaires, les considérant à la hauteur des enjeux migratoires. Les députés non-inscrits (RN) ont, eux, jugé ce texte globalement trop laxiste. Cette mission du budget pour 2026 a finalement été adoptée par les parlementaires.
Revivez ces échanges. Année de Production : 2025

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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans 100% Sénat.
00:00:14On s'intéresse cet après-midi à l'examen du projet de loi de finances 2026
00:00:17et c'est le volet immigration qui est débattu aujourd'hui au Sénat
00:00:21avec notamment la question des crédits alloués à la mission Immigration, Asile, Intégration.
00:00:25Des crédits en hausse de 3,8% dans le budget 2026.
00:00:30On écoute ensemble les débats.
00:00:32Des sujets qui sous-tendent le budget de la mission Immigration, Asile et Intégration
00:00:36sont considérés comme des questions de politique majeure,
00:00:40quels que soient les travées de cet hémicycle,
00:00:42parce que la question migratoire est consubstantielle à l'avenir de notre pays
00:00:46à l'heure des bouleversements géopolitiques multiples
00:00:49parce que le contrôle des flux migratoires est une préoccupation constante des Français.
00:00:53Cette année encore, notre pays est confronté à une pression migratoire sans précédent.
00:00:58La légère contraction constatée à l'échelle de l'Union européenne
00:01:01ne se ressent pas en France pour l'instant.
00:01:05154 000 demandes d'asile ont été enregistrées en 2024 auprès de l'OFPRA.
00:01:10C'est un record historique.
00:01:11La même année, plus de 324 000 premiers titres de séjour
00:01:15ont été accordés sur le territoire français.
00:01:17C'est 5% de plus qu'en 2023.
00:01:19Pour 2026, le budget est en hausse.
00:01:22Les crédits demandés s'élèvent à 2,3 milliards d'euros en autorisation d'engagement
00:01:26et 2,1 milliards d'euros en crédit de paiement,
00:01:29ce qui représente une hausse des autorisations d'engagement de 25%
00:01:33et de près de 4% des crédits de paiement par rapport à 2025.
00:01:37Ce budget marque donc un effort substantiel dans le contexte de réduction des dépenses publiques.
00:01:42Il traduit ainsi la volonté de ce gouvernement ainsi que du précédent
00:01:45de mener une politique migratoire plus rigoureuse.
00:01:49Cet impératif de maîtrise de nos frontières pour contrer résolument l'immigration clandestine
00:01:53a deux traductions budgétaires majeures en 2026.
00:01:56Tout d'abord, près de 85 millions d'euros sont alloués à la mise en œuvre du pacte européen
00:02:00sur la migration et l'asile.
00:02:03Il offre des moyens juridiques aux États membres pour garantir des frontières extérieures sûres
00:02:07avec des procédures rapides et efficaces, adaptées aux situations de crise majeure
00:02:11liées à un nombre massif d'arrivées irrégulières.
00:02:15Le pacte permet par exemple de soumettre à une procédure accélérée de demande d'asile à la frontière
00:02:19les migrants a priori peu susceptibles d'obtenir une protection internationale.
00:02:24Dans ce cadre, plus de 600 places vont être construites à la zone d'attente de Roissy-Charles-de-Gaulle
00:02:30avec des effectifs dédiés de l'OFPRA sur place pour se prononcer sur les demandes d'asile à la frontière.
00:02:36Ensuite, toujours pour lutter contre l'immigration irrégulière,
00:02:40le budget 2026 porterait une hausse conséquente des dépenses d'investissement
00:02:44à destination des centres de rétention administratives, des CRA,
00:02:48que j'avais appelés de mes voeux lors de mon récent rapport de contrôle
00:02:51sur l'extension des capacités d'accueil des centres de rétention.
00:02:55160 millions d'euros sont consacrés, soit plus de 260% par rapport à 2025.
00:03:02Ces moyens semblent donc aujourd'hui à la hauteur pour atteindre l'objectif de 3000 places de rétention
00:03:08dans l'Hexagone à horizon 2029.
00:03:12Alors, me direz-vous, l'abondement d'un budget ne constitue pas en soi une politique publique ?
00:03:16Et c'est vrai. Je suis bien consciente des défis à relever sur les multiples pans
00:03:21de la politique migratoire et à différents échelons.
00:03:24Le taux d'exécution des OQTF, même s'il a progressé à partir de 2024, est encore trop faible.
00:03:29A peine 11% des OQTF ont été exécutés cette année.
00:03:33Le taux de protection des demandeurs d'asile à l'issue de la procédure atteint 49%,
00:03:38ce qui pose nécessairement la question du dévoiement du droit d'asile sur notre territoire.
00:03:43Enfin, l'intégration liée à l'immigration légale est encore le parent pauvre de la mission.
00:03:48A peine 20% des crédits y sont dédiés.
00:03:51Toutefois, au regard du volume d'étrangers primo-arrivants,
00:03:54un certain réalisme budgétaire impose de trouver des solutions sans augmenter exponentiellement les moyens.
00:04:00Ainsi, depuis cet été, la formation linguistique des signataires du contrat d'intégration républicaine, le CIR,
00:04:06est entièrement dématérialisée, sauf pour les non-scripteurs et les non-lecteurs.
00:04:11Même s'il faudra être vigilant sur les conséquences de cette dématérialisation sur le niveau de formation en langue,
00:04:16elle permet toutefois de se conformer à l'exercice budgétaire.
00:04:19Il en va de même de la prise en charge par les étrangers, des frais de passage des examens linguistiques et civiques
00:04:25introduits par notre Assemblée à l'occasion du vote de la loi pour contrôler l'immigration et améliorer l'intégration.
00:04:32Nous ne pouvons pas nous contenter d'une analyse ligne à ligne des crédits.
00:04:36La question essentielle est de savoir quelle politique on met derrière ces dépenses.
00:04:41Nous espérons que la politique suivie sera toujours claire.
00:04:43Moins de pression migratoire, davantage d'éloignement, une meilleure intégration pour ceux qui résident régulièrement sur le territoire
00:04:51en attendant d'eux une connaissance de leurs devoirs, c'est dans le cadre de cette analyse que la Commission finance
00:04:57propose l'adoption des crédits de la mission. Je vous remercie.
00:05:01Merci Madame la rapporteure.
00:05:03La parole est à David Marguerite, rapporteur pour avis de la Commission des lois, pour trois minutes.
00:05:07Merci.
00:05:13Bien, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, il m'appartient de présenter avec mon collègue Olivier Bitz
00:05:24l'avis de la Commission des lois sur la mission Immigration, Asile et Intégration.
00:05:28Cet avis est favorable pour plusieurs raisons.
00:05:32La première, c'est que le budget de la mission, de 2,16 milliards, comme l'a rappelé ma collègue,
00:05:38soit un quart des crédits de l'ensemble des politiques migratoires, est un budget en progression.
00:05:44Il progresse en crédit de paiement de 3,8% et sur les autorisations d'engagement de plus de 25%.
00:05:52Il est conforme en cela à l'avis de l'an dernier, de la présidente Muriel Jourdat et d'Olivier Bitz.
00:05:58La deuxième raison, c'est la lutte contre l'immigration irrégulière.
00:06:04En effet, le contexte de pression migratoire record de l'année 2024,
00:06:09avec un nombre d'interpellations d'étrangers en situation irrégulière de 150 000,
00:06:15un nombre de bénéficiaires de l'aide médicale d'État de plus de 463 000
00:06:20et un nombre d'étrangers estimés en situation irrégulière de plus de 700 000
00:06:26justifient des mesures énergiques.
00:06:29Ce contexte est également celui d'un éloignement qui progresse mais qui reste difficile.
00:06:35Il a progressé de 23% en 2025.
00:06:38Le nombre de QTF réalisé, lui, reste faible.
00:06:40Dans ce contexte, ma collègue l'a signalé il y a quelques instants,
00:06:44le plan CRA 3000 se dote de moyens suffisants pour tenir l'objectif non plus de 2027,
00:06:51mais de 2029.
00:06:52Avec une augmentation du nombre de places de 340 en 2026,
00:06:57les aléas fonciers et immobiliers expliquent le retard,
00:07:00comme nous l'ont confirmé nos différents interlocuteurs,
00:07:03avec une multiplication par 3 cette année des autorisations d'engagement en la matière.
00:07:07Les autres raisons sont bien évidemment la difficulté d'identification des étrangers
00:07:11et en particulier la difficulté avec l'Algérie,
00:07:15alors que 40% des étrangers en situation irrégulière dans les CRA sont d'origine algérienne.
00:07:20Le pacte Migration et Asile reconnaît une première traduction budgétaire dans la mission,
00:07:28avec une réserve de la Commission toutefois,
00:07:31puisque ce pacte devra s'appliquer à partir du 12 juin prochain,
00:07:34ce qui suppose le dépôt d'un texte rapide dès le début de l'année,
00:07:37et une traduction budgétaire de 34 millions dès cette année,
00:07:40qui n'est pas totalement conforme avec les premières estimations.
00:07:43La deuxième mission, dans la mission, il y a l'asile.
00:07:48Par ailleurs, sur la question de l'asile,
00:07:50l'opérateur de l'État, l'OFPRA, voit ses moyens renforcés,
00:07:52de 48 postes précisément,
00:07:54après une progression de 29 postes l'année dernière,
00:07:58pour accroître les délais de traitement,
00:08:01des délais de traitement qui restent aujourd'hui loin de l'objectif cible de 6 mois,
00:08:05à plus de 10 mois.
00:08:06Néanmoins, ce renforcement d'ETP semble aller dans la bonne direction
00:08:11et rend cohérent les politiques qui sont déployées en matière de réduction de l'hébergement,
00:08:15comme en matière de réduction de l'ADA.
00:08:17Enfin, pour la CNDA,
00:08:19la territorialisation devrait porter ses fruits rapidement,
00:08:22et mon collègue reviendra tout à l'heure sur la politique d'intégration.
00:08:25Je vous remercie.
00:08:27Merci, M. le rapporteur.
00:08:28Mes chers collègues,
00:08:29avant de donner la parole aux orateurs du groupe,
00:08:31pour la bonne information de tous,
00:08:32je vous indique qu'il y a 31 amendements à examiner pour cette mission.
00:08:36La conférence des présidents a fixé la durée maximum de la discussion à 2 heures.
00:08:40Au-delà, conformément à l'organisation de nos travaux,
00:08:42décidée par la conférence des présidents et en accord avec la Commission des finances,
00:08:46la suite de l'examen de cette mission sera reportée à la fin de la mission de la semaine.
00:08:51Par ailleurs, la conférence des présidents réunie mercredi 3 décembre
00:08:54a décidé que lorsque le nombre d'amendements déposés
00:08:56ne paraît pas pouvoir garantir l'examen serein,
00:09:00dans les délais impartis,
00:09:01les temps de parole seraient fixés sur proposition de la Commission des finances à une minute.
00:09:06S'agissant de la présente mission,
00:09:08le nombre d'amendements à examiner rapportés
00:09:09à la durée dont nous disposons aujourd'hui
00:09:12ne nous conduit du coup à devoir observer un rythme de 31 amendements par heure,
00:09:16ce qui est élevé.
00:09:17Aussi, afin de nous donner toutes les chances de terminer aujourd'hui l'examen de cette mission
00:09:21en application de la décision de la conférence des présidents,
00:09:24les durées d'intervention seront fixées à une minute.
00:09:26Dans la suite de notre discussion,
00:09:28je vous rappelle que le temps de parole attribué à chaque groupe
00:09:31pour chaque unité de discussion
00:09:33comprend le temps d'intervention général
00:09:35et celui des explications de vote.
00:09:36Par ailleurs, le gouvernement dispose au total de 10 minutes pour intervenir.
00:09:41La parole est donc à notre collègue Auchard
00:09:44de la réunion administrative des sénateurs
00:09:46ne figurant sur la liste d'aucun groupe pour 3 minutes, chers collègues.
00:10:00Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,
00:10:02Madame, Monsieur les rapporteurs, chers collègues,
00:10:04les débats qui s'ouvrent aujourd'hui
00:10:05sur la seconde partie du projet de loi de finances,
00:10:07constituent, chacun le sait ici, un moment particulier.
00:10:10Ils se dérouleront sans doute exclusivement dans notre Assemblée,
00:10:13mais ils n'en prennent que plus de sens.
00:10:14Ce budget est le dernier du double quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:10:17Or, un dernier budget, c'est toujours l'heure du bilan.
00:10:20Sur le sujet de l'immigration, notre position est connue.
00:10:22Privilégiez les nôtres avant les autres.
00:10:24Principes normal, principes républicains
00:10:26et pourtant principes bien peu appliqués.
00:10:28Alors, examinons les textes du jour
00:10:30pour observer les résultats de 10 ans de gouvernement.
00:10:32Trois objectifs majeurs à l'abition de ce jour
00:10:34et je vous en prie, mes chers collègues, ne rigolez pas.
00:10:36Premier objectif, une approche maîtrisée de l'immigration.
00:10:39Où en sommes-nous ?
00:10:40Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:10:41220 000 entrées en 2019
00:10:43comptent 330 000 entrées officielles,
00:10:45donc légales, en 2024.
00:10:47Une petite augmentation de 50%,
00:10:48signe indéniable,
00:10:50d'une approche maîtrisée de l'immigration.
00:10:53Selon d'autres instances,
00:10:53comme l'Observatoire de l'immigration et de la démographie,
00:10:55c'est en réalité 500 000 entrées légales environ par an
00:10:57en un quinquennat,
00:10:58soit l'équivalent du département du Nord.
00:11:00Ainsi, si la part des étrangers représentaient 10% de la population totale,
00:11:04ils sont aujourd'hui 11%,
00:11:0516% d'augmentation,
00:11:07une immigration, là encore, maîtrisée.
00:11:10Comment encore parler de contrôle ?
00:11:12Comment ne pas y voir une véritable logique de peuplement,
00:11:14voire une forme de submersion migratoire ?
00:11:16Le pire, mes chers collègues,
00:11:17n'est pas en toutes ces données,
00:11:19mais dans la négation des volontés démocratiques de notre peuple,
00:11:21qui, de sondage en sondage,
00:11:22d'élection en élection, à droite comme à gauche,
00:11:25réclame une maîtrise effective de notre immigration,
00:11:27c'est-à-dire, disons-le franchement, sa drastique réduction.
00:11:30On abjecte parfois que l'immigration serait indispensable
00:11:33à notre dynamisme économique,
00:11:34encore faudrait-il que ce soit vrai.
00:11:36A peine 20% des titres délivrés
00:11:38le sont pour des motifs économiques.
00:11:40L'immigration actuelle ne répond donc ni aux besoins de notre économie,
00:11:43ni à ceux de notre marché du travail.
00:11:45L'immigration actuelle, en revanche,
00:11:46contribue à la déstabilisation présente
00:11:49de notre système social,
00:11:50de notre culture et, in fine, de notre nation.
00:11:52Deuxième objectif de ce jour,
00:11:54l'intégration des étrangers en situation régulière.
00:11:56Chaque mot ici mérite son attention.
00:11:58Qu'en est-il de l'immigration irrégulière ?
00:12:00Les administrations comme les ministres
00:12:01peinent à en donner une estimation claire.
00:12:03Entre 700 000 et 1 million de personnes,
00:12:06signe indéniable de l'impuissance publique sur ce sujet.
00:12:09Et que dire de cette notion d'intégration
00:12:10qui a désormais supplanté
00:12:11celle bien plus exigeante de l'assimilation ?
00:12:14Cet idéal qui, pendant des décennies durant,
00:12:16a su faire de femmes et d'hommes,
00:12:17venus d'ailleurs des Français à part entière,
00:12:19partageant nos valeurs, nos mœurs et notre histoire.
00:12:22Alors que tant de Français sont issus
00:12:24de cette assimilation républicaine,
00:12:25les administrations et les élites du système
00:12:26ont depuis longtemps abandonné cet objectif
00:12:29pour la très anglo-saxonne intégration,
00:12:31créant un chapelet de communautés adverses
00:12:32et de faisant ainsi notre unité nationale.
00:12:35Le temps me manque malheureusement
00:12:36où j'aurais dû évoquer l'application odieuse
00:12:38du pacte asile et immigration,
00:12:40le détournement complet de notre système d'asile,
00:12:42la non-application des OQTF
00:12:43et les centaines de millions dispendiés
00:12:45dans des associations immigrationnistes,
00:12:47on en aura encore des exemples tout à l'heure.
00:12:49In fine, l'échec encore et toujours de cette politique,
00:12:51comme de toutes les autres,
00:12:52mais étant sans doute au vu de ses effets historiques
00:12:54et sociaux la plus importante.
00:12:55A nos concitoyens, je le dis,
00:12:57gardez courage, en 2027 nous arrivons.
00:12:59Je vous remercie.
00:13:00Merci chers collègues.
00:13:01La parole est à notre collègue Sophie Briand-Guillemont
00:13:03du groupe du Rassemblement démocrate et social européen.
00:13:07Merci, M. le Président, M. le ministre de l'Intérieur,
00:13:15Mme et Messieurs les rapporteurs, mes chers collègues.
00:13:17Nous examinons ce matin les crédits de la mission immigration
00:13:20d'un montant de 2,24 milliards d'euros
00:13:22en autorisation d'engagement
00:13:23et 2,16 milliards en crédit de paiement.
00:13:26Ces crédits progressent par rapport à la loi de finances pour 2025,
00:13:29un fait suffisamment rare pour être souligné.
00:13:32Mais cette hausse profite presque exclusivement
00:13:35au programme immigration et asile
00:13:36et plus précisément aux actions de lutte
00:13:38contre l'immigration irrégulière.
00:13:41D'emblée, mon groupe regrette cette orientation unique
00:13:44qui privilégie la logique répressive à l'intégration réussie.
00:13:48Dans le détail, l'action lutte contre l'immigration irrégulière
00:13:50voit ses autorisations d'engagement croître de 87%
00:13:53et ses crédits de paiement de 40%.
00:13:55Le gouvernement entend accélérer la création
00:13:58de nouvelles places en CRA, c'est un choix.
00:14:00Néanmoins, mon groupe considère que l'urgence
00:14:02résidait plutôt dans l'amélioration des centres actuels
00:14:05dont les conditions de rétention sont régulièrement dénoncées.
00:14:08J'aimerais d'ailleurs aborder un sujet évoqué par les rapporteurs
00:14:11dans leurs travaux.
00:14:12La rétention administrative est une politique fort coûteuse
00:14:14pour une efficacité très limitée.
00:14:17Le coût d'une rétention est chiffré à 16 200 euros par retenue.
00:14:21De ce fait, la Cour des comptes recommande de miser davantage
00:14:23sur les retours volontaires, moins chers et surtout beaucoup plus respectueux
00:14:27de la dignité des personnes.
00:14:28Pour rappel, notre pays est le champion d'Europe de l'OQTF
00:14:32avec plus de 100 000 décisions prononcées pour le moment en 2025
00:14:35pour un taux d'exécution très faible de l'ordre de 10%.
00:14:38La crispation diplomatique avec Alger, qui s'est concrétisée
00:14:42par l'arrêt de la coopération consulaire, ne va pas améliorer les choses.
00:14:45Surtout lorsque l'on sait, et ça a été rappelé,
00:14:47que 40% des retenus en CRA sont algériens.
00:14:50Chaque année, au moment d'examiner cette mission budgétaire,
00:14:53une même question revient.
00:14:54Quelle politique migratoire voulons-nous pour notre pays ?
00:14:58Une politique guidée par la peur, l'obsession du soupçon
00:15:01ou une politique fondée sur les droits, sur la dignité,
00:15:04sur l'accueil et sur l'intégration ?
00:15:05Depuis plusieurs mois, M. le ministre, nous avons pu constater
00:15:08dans vos déclarations et vos prises de position
00:15:10quelques inflexions, une volonté affichée de rompre
00:15:13avec les outrances de votre prédécesseur,
00:15:16parfois même l'esquisse d'un discours plus ouvert
00:15:18sur les questions d'intégration.
00:15:21Mais lorsque l'on examine ce budget, ligne après ligne,
00:15:23une évidence s'impose derrière les nuances de ton,
00:15:26vos choix politiques restent inchangés.
00:15:29Ce budget ne marque pas de tournant,
00:15:31il prolonge, au contraire, des orientations anciennes
00:15:33dont nous savons qu'elles sont inefficaces,
00:15:36coûteuses et brutales,
00:15:38comme lors des débats précédents.
00:15:40Transparaît la même constante,
00:15:42celle de dégrader les conditions d'accueil
00:15:44et de privilégier la répression.
00:15:46Le budget de la mission immigration, asile et intégration
00:15:49augmente cette année de 3,83%.
00:15:51A première vue, cela pourrait sembler positif,
00:15:54mais cette hausse n'a rien d'une ambition nouvelle.
00:15:56Elle sert d'abord à financer la répression
00:15:59plutôt que l'intégration.
00:16:00Au passage, il y a quelque chose de cocasse
00:16:02à entendre les tenants de l'orthodoxie budgétaire,
00:16:05ceux qui nous expliquent qu'il n'y a jamais d'argent pour rien,
00:16:07jamais d'argent pour les retraites,
00:16:08jamais d'argent pour les prestations sociales,
00:16:11en découvrir subitement lorsqu'il s'agit
00:16:13de réprimer l'immigration.
00:16:15Ce choix a un coût, un coût budgétaire
00:16:18et un coût humain.
00:16:19Et malgré ces moyens supplémentaires,
00:16:21la politique d'expulsion que vous fixez
00:16:23n'atteint toujours pas ces objectifs,
00:16:25puisque seuls 11% des OQTF sont exécutés.
00:16:28Ce chiffre, à lui seul, révèle l'illusion
00:16:31d'objectifs aussi démesurés que déconnectés
00:16:33des réalités, car ce budget témoigne
00:16:35d'une dérive profonde.
00:16:37Vous traitez la politique migratoire
00:16:39comme un tableau Excel.
00:16:40Des objectifs chiffrés, des ratios,
00:16:42des courbes à redresser,
00:16:44mais derrière ces chiffres, il y a des vies humaines.
00:16:46Et cette déshumanisation a des conséquences.
00:16:49Elle entraîne une dégradation continue
00:16:50de l'accueil, un accompagnement insuffisant
00:16:53et des atteintes répétées aux droits fondamentaux,
00:16:55notamment en matière d'hébergement.
00:16:58Ensuite, vous faites de l'accélération
00:17:00des procédures d'asile une priorité absolue.
00:17:03Réduire les délais peut sembler légitime,
00:17:05mais lorsque l'on propose d'aller plus vite,
00:17:07avec des moyens constants ou insuffisants,
00:17:10ce sont les droits fondamentaux qui se fragilisent,
00:17:12avec des demandeurs d'asile
00:17:13qui n'ont plus le temps nécessaire pour constituer un dossier solide.
00:17:17Cette politique épuise également les agents de l'OFPRA.
00:17:20Le manque de moyens,
00:17:21conjugué à la pression quantitative,
00:17:25les enferme dans une politique du chiffre
00:17:27et fragilise le droit d'asile au lieu de le protéger.
00:17:30Et comme si cela ne suffisait pas,
00:17:32vous poursuivez l'extension de la rétention administrative
00:17:35en proposant une augmentation du nombre de places
00:17:37en centre de rétention administrative
00:17:39pour atteindre les 3 000 places en 2026.
00:17:42Là encore, la même logique prévaut,
00:17:44alors même que cette politique coûteuse et brutale
00:17:46n'a jamais démontré son efficacité.
00:17:49Mes chers collègues, l'an dernier déjà,
00:17:51nous dénoncions cette contradiction fondamentale.
00:17:53Vous dites que l'immigration doit être mieux organisée,
00:17:56mais vous consacrez l'essentiel des moyens à la répression.
00:17:59Vous dites que l'intégration est essentielle,
00:18:01mais vous ne la financez pas.
00:18:03Vous dites que l'asile est un droit,
00:18:04mais vous réduisez de facto l'accès à ce droit.
00:18:08Rien n'a changé.
00:18:09Pour toutes ces raisons,
00:18:10notre groupe votera contre les crédits de cette mission.
00:18:12Je vous remercie.
00:18:13Merci, chers collègues.
00:18:14La parole est à notre collègue Guy Benaroche
00:18:16du groupe écologiste Solidarité et Territoire pour 4 000 nits.
00:18:19C'est à vous, chers collègues.
00:18:33Merci.
00:18:34Monsieur le Président,
00:18:42Monsieur le Ministre,
00:18:43Messieurs les rapporteurs,
00:18:44Madame la rapporteure,
00:18:45chers collègues.
00:18:46Ce budget traduit du point de vue comptable et financier
00:18:49une politique, une vision de ce gouvernement
00:18:51sur les étrangers, globalement.
00:18:53Sans surprise, dans la droite,
00:18:55très droite ligne,
00:18:56très très droite ligne,
00:18:58des précédents gouvernements,
00:18:59cela reflète une série de fantasmes idéologiques
00:19:01sur un sujet à la fois sérieux,
00:19:03importants, clairement sensibles aux yeux de l'opinion publique.
00:19:07Baisser la pression migratoire dans notre civilisation,
00:19:09dans notre monde.
00:19:10Êtes-vous sérieux, en fait,
00:19:13en affirmant un certain nombre de choses de ce type-là ?
00:19:15Êtes-vous sérieux, aujourd'hui,
00:19:17en pensant que nous allons diminuer
00:19:19les mouvements migratoires dans notre civilisation et dans notre monde ?
00:19:22La répétition, c'est de la pédagogie.
00:19:25L'asile est un mécanisme de protection
00:19:27pour des personnes fuyant des dangers
00:19:28et des persecutions dans leur pays.
00:19:31Nous avons su très bien réagir,
00:19:32à un moment donné,
00:19:33avec les réfugiés ukrainiens,
00:19:35en mettant en place la procédure particulière qu'il a été,
00:19:38qui, pour nous, nous sommes tellement normales
00:19:40que nous nous étonnons
00:19:41de ne pas l'avoir appliqué
00:19:43à l'ensemble des demandeurs d'asile.
00:19:45Comment ne pas pouvoir leur permettre
00:19:46de travailler dès le dépôt
00:19:49de la demande d'asile ?
00:19:50Pourquoi ne pas utiliser
00:19:52les mêmes méthodes exceptionnelles
00:19:53qui ont été celles que nous avons développées
00:19:55et que nous avons su le faire
00:19:56au moment de l'arrivée des réfugiés ukrainiens ?
00:20:00Comme un gimmick de répétition,
00:20:03le gouvernement,
00:20:04pour la quatrième année consécutive,
00:20:06baisse les crédits pour l'allocation
00:20:07des demandeurs d'asile.
00:20:0836% moins, puis 10%, puis 16%
00:20:11les dernières années,
00:20:13et encore cette année.
00:20:14Baisse qui n'est, bien entendu,
00:20:16absolument pas corrélée
00:20:17à la baisse des demandeurs d'asile.
00:20:18Vous l'avez dit vous-même.
00:20:20Ils ont encore augmenté
00:20:21d'une manière assez sensible cette année.
00:20:24Alors le gouvernement dit, et répète,
00:20:26sa priorité, c'est la lutte
00:20:27contre l'immigration irrégulière.
00:20:30Dont acte.
00:20:31Mais pour ce faire,
00:20:32M. le ministre,
00:20:32vous ne marchez que sur une jambe.
00:20:34Le volet intégration,
00:20:36mes collègues l'ont très bien dit avant,
00:20:37vous le négligez totalement.
00:20:40Une dérive, c'est une dérive
00:20:41qui, au-delà de son aspect idéologique,
00:20:44se fait au détriment
00:20:45d'un meilleur accompagnement
00:20:46des nouveaux arrivants,
00:20:46au détriment de l'accès aux droits
00:20:48des étrangers,
00:20:49au détriment de l'intégration
00:20:50que, pourtant,
00:20:51vous annoncez portée
00:20:52comme les précédents gouvernements.
00:20:54Un exemple criant
00:20:55est la baisse
00:20:56de près de 2,5 millions
00:20:57des crédits dédiés
00:20:58à l'hébergement
00:20:59des demandeurs d'asile.
00:21:00À rebours, d'ailleurs,
00:21:01de la promesse initiale,
00:21:02je le rappellerai,
00:21:03du président Macron
00:21:04à Orléans en 2017.
00:21:06Mais les promesses
00:21:08du président Macron,
00:21:09c'est un autre sujet.
00:21:10Cette précarisation
00:21:11pousse les demandeurs d'asile
00:21:12à se reporter
00:21:13sur les places
00:21:14d'hébergement d'urgence
00:21:15de droit commun
00:21:16ou dans les bras
00:21:17de marchands de sommeil
00:21:18que nous condamnons,
00:21:18que vous condamnez,
00:21:19mais soyons logiques
00:21:20dans nos démarches.
00:21:22La priorité du gouvernement
00:21:23est donc de continuer
00:21:23la construction effrénée
00:21:24des crâts.
00:21:25Bon,
00:21:26bien que vous ayez
00:21:28révisé à la baisse
00:21:28quand même
00:21:29les ambitions prévues
00:21:30pour 2027,
00:21:31parce qu'à un moment donné,
00:21:31bien entendu,
00:21:32ce qui est dit
00:21:33par les ministres
00:21:34se confronter
00:21:35aux obligations budgétaires
00:21:37et donc,
00:21:37à un moment donné,
00:21:38ça se voit
00:21:38que ce qui est annoncé
00:21:39ne va pas pouvoir
00:21:40être réalisé.
00:21:41Je le répète,
00:21:42cette rétention
00:21:43est d'une utilité
00:21:44et efficacité
00:21:45plus que limitée.
00:21:47L'augmentation
00:21:47de la durée de rétention
00:21:48n'améliore pas
00:21:49les expulsions,
00:21:50vous le savez.
00:21:51Seule la diplomatie
00:21:52peut nous aider
00:21:52sur le sujet
00:21:53des expulsions
00:21:54pour les EQTF.
00:21:55Et vous savez aussi
00:21:56que les éloignements forcés
00:21:57coûtent 4 fois plus cher
00:21:59que les mesures
00:21:59d'accompagnement
00:22:00au départ volontaire.
00:22:01Alors,
00:22:02j'ai beaucoup de choses
00:22:02à dire,
00:22:03mais peu de temps devant moi.
00:22:05Je pourrais parler aussi
00:22:06du parcours
00:22:08semé d'embûches
00:22:09de tous les étrangers
00:22:11face aux procédures
00:22:13administratives
00:22:13qui les met finalement
00:22:15à un moment donné
00:22:15en raison de ces procédures
00:22:18et dans des situations
00:22:19d'illégalité,
00:22:21de travail au noir,
00:22:22de déstabilisation
00:22:23de leur statut administratif,
00:22:25que ce soit
00:22:25pour l'obtention
00:22:26d'un rendez-vous
00:22:26en préfecture,
00:22:27pour accéder
00:22:28à un titre de séjour,
00:22:29pour un renouvellement.
00:22:30L'irrégularité
00:22:31est créée
00:22:32par nous-mêmes.
00:22:33Elle est créée
00:22:34par la difficulté
00:22:35ou par l'impossibilité
00:22:36que nous avons
00:22:37à le faire.
00:22:38Je ne parlerai pas
00:22:39de la formation,
00:22:40vous en avez très bien parlé,
00:22:41ni du reste
00:22:42de votre intervention.
00:22:43Je dirai donc,
00:22:43chers collègues,
00:22:44que moins d'intégration réussie,
00:22:46pas plus de réussite
00:22:47face à l'immigration
00:22:48irrégulière
00:22:48et l'idéologique
00:22:50leur de vouloir
00:22:51arrêter
00:22:51les mouvements migratoires
00:22:52dans le monde.
00:22:53qu'il faut.
00:22:54La parole est à M. le ministre
00:22:56Laurent Nunez,
00:22:57ministre de l'Intérieur,
00:22:57pour 10 minutes.
00:22:58Monsieur le Président,
00:23:15Monsieur le Président
00:23:15de la Commission des Finances,
00:23:17Madame la rapporteure spéciale
00:23:19de la Commission des Finances,
00:23:22Messieurs les rapporteurs,
00:23:23pour avis,
00:23:23Mesdames et Messieurs les sénateurs,
00:23:24Après l'examen des crédits
00:23:26de la Mission Administration Générale
00:23:28et Territoriale de l'État,
00:23:29samedi,
00:23:29je suis aujourd'hui devant vous
00:23:30pour présenter la mission
00:23:32Immigration, Asile et Intégration.
00:23:35C'est une satisfaction pour moi,
00:23:36car le projet de loi de finances
00:23:37pour 2026
00:23:38vient traduire
00:23:39deux véritables priorités.
00:23:41Il s'agit d'un projet de budget
00:23:42au service de la sécurité des Français,
00:23:45du renforcement de la présence
00:23:46de l'État dans les territoires
00:23:47et d'une politique de l'immigration
00:23:49au cœur de nombreux défis.
00:23:52Qu'il s'agisse du respect
00:23:53de nos obligations européennes,
00:23:54du renforcement des capacités
00:23:55de rétention
00:23:56ou encore de la poursuite
00:23:57des actions engagées
00:23:58en faveur de l'intégration
00:24:00et de l'accueil
00:24:01des demandeurs d'asile.
00:24:03Pour mémoire,
00:24:04le projet de loi de finances
00:24:04prévoit de porter
00:24:05le budget du ministère
00:24:06à 24,5 milliards d'euros
00:24:08l'an prochain,
00:24:10soit une hausse
00:24:10de 587 millions.
00:24:13C'est la raison pour laquelle
00:24:14l'adoption du projet de loi
00:24:15de finances est essentielle.
00:24:16Elle conditionne l'octroi
00:24:18des ressources nécessaires
00:24:20à nos forces de sécurité
00:24:21et de secours.
00:24:22La mission
00:24:24Immigration,
00:24:26Asile,
00:24:27Intégration
00:24:27doit atteindre
00:24:282,16 milliards d'euros
00:24:30dans le cadre
00:24:31du projet de loi de finances
00:24:32pour 2026,
00:24:34soit une augmentation
00:24:34de 80 millions d'euros
00:24:36par rapport à 2025.
00:24:38Les crédits de la mission
00:24:39se répartissent
00:24:40de la façon suivante,
00:24:411,79 milliards d'euros
00:24:43pour le programme
00:24:44303,
00:24:45Immigration et Asile,
00:24:46soit une augmentation
00:24:47de 77,5 millions d'euros
00:24:49par rapport à 2025
00:24:51et 368,5 millions d'euros
00:24:54pour le programme
00:24:55104,
00:24:56Intégration et accès
00:24:57à la nationalité,
00:24:58soit une augmentation
00:24:59de 2,5 millions d'euros.
00:25:02Ces crédits doivent tout d'abord
00:25:03permettre la mise en oeuvre
00:25:04de la loi du 26 janvier 2024
00:25:06pour contrôler l'immigration,
00:25:08améliorer l'intégration,
00:25:10mais aussi les deux lois
00:25:11du 11 août 2025.
00:25:13La première visant
00:25:14à faciliter le maintien
00:25:15en rétention
00:25:16des personnes condamnées
00:25:16pour des faits
00:25:17d'une particulière gravité
00:25:18et présentant
00:25:20de forts risques
00:25:21de récidive.
00:25:22La seconde portant
00:25:23programmation
00:25:24pour la refondation
00:25:25de Mayotte.
00:25:26Ces moyens budgétaires
00:25:27doivent également accompagner
00:25:28la transposition
00:25:29du Pacte européen
00:25:30sur la migration
00:25:31et l'asile,
00:25:32dont l'entrée en application
00:25:33est prévue,
00:25:34je le rappelle,
00:25:34en juin 2026
00:25:35et constitue un enjeu
00:25:37majeur de financement
00:25:39pour 2026.
00:25:40Pour rappel,
00:25:41ce nouveau cadre juridique
00:25:42porté par la France
00:25:43a pour objet
00:25:44de réformer en profondeur
00:25:45la politique migratoire
00:25:46européenne,
00:25:47visant ainsi
00:25:48à mieux sécuriser
00:25:49les frontières extérieures
00:25:50de l'Union
00:25:50et rendre plus efficiente
00:25:52la gestion de l'asile
00:25:53en tendant vers
00:25:54une harmonisation
00:25:55des conditions d'accueil
00:25:56pour limiter
00:25:57les mouvements secondaires
00:25:58au sein de l'Union.
00:25:59Il se traduit en particulier
00:26:00par la mise en place
00:26:01d'une procédure d'asile
00:26:02aux frontières extérieures
00:26:04assorties d'une capacité
00:26:05adéquate de places
00:26:06d'hébergement mobilisables
00:26:08ainsi que par la réforme
00:26:10de Dublin.
00:26:11Il prévoit également
00:26:12la mise en place
00:26:13d'un nouveau mécanisme
00:26:14de solidarité
00:26:15et l'adaptation
00:26:16du régime
00:26:17des conditions
00:26:18matérielles d'accueil
00:26:19et la refonte
00:26:20du système
00:26:20d'information Eurodac.
00:26:22Le pacte implique
00:26:23un effort budgétaire
00:26:24significatif
00:26:25estimé à plus
00:26:26de 72 millions d'euros
00:26:27en crédit de paiement
00:26:28sur la mission
00:26:29en 2026.
00:26:32En outre,
00:26:32la création
00:26:32de 150 nouvelles places
00:26:34en zone d'attente
00:26:35pour se conformer
00:26:36aux nouvelles procédures
00:26:38est budgétée.
00:26:40En matière d'immigration,
00:26:41la stratégie de l'État
00:26:42se concentrera
00:26:42sur l'amélioration
00:26:43des contrôles,
00:26:44la lutte contre
00:26:45la fraude documentaire
00:26:46avec par exemple
00:26:48l'utilisation proportionnée
00:26:49de la biométrie,
00:26:50la lutte contre
00:26:50le détournement
00:26:51des procédures,
00:26:52la lutte contre
00:26:53les filières,
00:26:53le renforcement
00:26:54des contrôles aux frontières
00:26:55et la dynamisation
00:26:56de la politique
00:26:57d'éloignement.
00:26:58Pour cela,
00:26:58les crédits de lutte
00:26:59contre l'immigration
00:27:00irrégulière sont maintenus
00:27:01dans le projet
00:27:01de loi de finances
00:27:02pour 2026
00:27:03à un niveau supérieur
00:27:04à 170 millions d'euros
00:27:06de crédits de paiement
00:27:08hors immobilier.
00:27:10Dans le cadre
00:27:10de cette lutte
00:27:11contre l'immigration
00:27:11irrégulière,
00:27:12l'effort important
00:27:13se poursuivra
00:27:14pour concrétiser
00:27:15le plan ambitieux
00:27:17d'ouverture de place
00:27:18en centre de rétention
00:27:19administrative
00:27:20prévu par la LOGMI,
00:27:21dite plan CRA 3000.
00:27:23Deux nouveaux CRA
00:27:24seront ainsi livrés
00:27:25en 2026,
00:27:26Bordeaux et Dunkerque,
00:27:27alors que la construction
00:27:28de deux nouveaux CRA
00:27:29sera engagée
00:27:30à Béziers et à Nantes.
00:27:32De plus,
00:27:32ces efforts sont intensifiés
00:27:33avec le renforcement
00:27:34en 2026
00:27:35des capacités d'accueil
00:27:36de plusieurs centres
00:27:37de rétention,
00:27:38notamment à Rennes
00:27:39et à Metz.
00:27:40Au total,
00:27:41sont ainsi budgétisés
00:27:43en 2026
00:27:44plus de 266 millions d'euros
00:27:46en autorisation
00:27:46d'engagement
00:27:47et 156 millions d'euros
00:27:49en crédits de paiement
00:27:50sur la brique
00:27:51immobilier des CRA.
00:27:52Par ailleurs,
00:27:53je rappelle
00:27:53qu'il est prévu à Mayotte
00:27:54la construction
00:27:55d'une zone d'attente,
00:27:56de même que des unités
00:27:57de vie familiale
00:27:58votées dans la loi
00:27:59refondation de Mayotte.
00:28:02En matière d'intégration,
00:28:04la loi du 26 janvier 2024
00:28:05a modifié significativement
00:28:07l'approche
00:28:07en passant d'une obligation
00:28:08de formation
00:28:09à une obligation
00:28:10de résultat.
00:28:11Son article 20
00:28:12prévoit qu'au plus tard,
00:28:13le 1er janvier 2026,
00:28:16les étrangers souhaitant
00:28:17demander une carte
00:28:18de séjour pluriannuelle
00:28:19devront avoir atteint
00:28:20le niveau de langue A2
00:28:21et avoir réussi
00:28:22un examen civique.
00:28:23Il en ira de même
00:28:24pour les demandeurs
00:28:25d'une carte de résident
00:28:26avec des exigences accrues,
00:28:28B1 en matière linguistique.
00:28:31La France se met ainsi
00:28:32au même niveau d'exigence
00:28:33que la plupart
00:28:33des pays européens.
00:28:34Ces mesures ont été étendues
00:28:36aux procédures d'accès
00:28:36à la nationalité
00:28:37par décret du 15 juillet dernier,
00:28:40niveau B2
00:28:41en matière linguistique,
00:28:42et entreront en vigueur
00:28:43le 1er janvier 2026.
00:28:45Les formations linguistiques
00:28:46et civiques délivrées
00:28:48par l'OFI
00:28:48dans le cadre du contrat
00:28:50d'intégration républicaine
00:28:51sont donc adaptées
00:28:52en conséquence
00:28:53dans la budgétisation 2026.
00:28:56Concernant les bénéfices
00:28:58de la protection internationale,
00:28:59le déploiement
00:29:00sur l'ensemble
00:29:00du territoire hexagonal
00:29:02du programme
00:29:02d'accompagnement global
00:29:03et individualisé
00:29:05des réfugiés,
00:29:06dit programme Agir,
00:29:08s'est achevé
00:29:09à la mi-2025,
00:29:10permettant d'accélérer
00:29:11leur accès aux droits,
00:29:12à l'emploi et au logement.
00:29:13Ce nouveau guichet départemental
00:29:15a pour ambition
00:29:16de mieux coordonner
00:29:17l'ensemble des acteurs locaux
00:29:18de l'intégration,
00:29:20services publics de l'emploi,
00:29:21de l'hébergement,
00:29:22du logement,
00:29:22de l'insertion,
00:29:24acteurs associatifs.
00:29:25Ils visent aussi
00:29:26à s'articuler au mieux
00:29:27avec les dispositifs
00:29:28de droits communs
00:29:29et programmes spécialisés
00:29:30afin d'améliorer
00:29:31leur efficacité
00:29:32et éviter les redondances
00:29:33comme les doubles financements.
00:29:36Ces premiers résultats
00:29:37à consolider
00:29:37sont positifs
00:29:38dans l'atteinte
00:29:39des objectifs fixés,
00:29:40même s'il doit être amplifié
00:29:42l'accès en logement
00:29:43et à l'emploi.
00:29:45Actuellement,
00:29:45une file active
00:29:46de 25 000 personnes
00:29:48peuvent bénéficier du programme.
00:29:50C'est cette même file active
00:29:51qui sera financée
00:29:52en 2026,
00:29:53année au cours de laquelle
00:29:54un nouveau accord cadre
00:29:56sera lancé
00:29:57pour consolider
00:29:58le dispositif.
00:30:00Enfin,
00:30:00et j'en terminerai par là,
00:30:01l'effort budgétaire
00:30:02pour déployer
00:30:03les grands programmes
00:30:04numériques d'administration
00:30:05des étrangers en France,
00:30:07de France Visa
00:30:08et des frontières
00:30:10fluides et sécurisées.
00:30:12Ce programme
00:30:12sera renforcé
00:30:13à plus de 82 millions d'euros,
00:30:15soit plus de 8 millions d'euros
00:30:16par rapport à 2025
00:30:18pour moderniser
00:30:19et rendre plus accessible
00:30:20le service public
00:30:21aux usagers,
00:30:22mais aussi faciliter
00:30:23et renforcer
00:30:24les contrôles
00:30:25par les agents
00:30:25des préfectures,
00:30:26des forces de sécurité
00:30:27intérieure et des douanes.
00:30:29Ainsi,
00:30:29la lutte contre
00:30:30l'immigration irrégulière
00:30:31s'accompagne
00:30:31d'un investissement
00:30:32dans les dispositifs
00:30:33destinés à corriger
00:30:34la vulnérabilité
00:30:35des titres
00:30:36et à améliorer
00:30:37les contrôles
00:30:38ciblant les filières
00:30:39d'immigration
00:30:40clandestine.
00:30:41Comme vous pouvez le constater,
00:30:43ce budget 2026
00:30:44traduit pleinement
00:30:45la politique
00:30:46que je compte conduire,
00:30:47que le gouvernement
00:30:48compte conduire
00:30:49en matière migratoire
00:30:50qui s'inscrit
00:30:50dans la continuité
00:30:51de celles portées
00:30:52par mes prédécesseurs
00:30:53et qui repose
00:30:54sur deux piliers,
00:30:55humanité et fermeté.
00:30:56Je vous remercie.
00:30:58Merci,
00:30:59M. le ministre.
00:30:59Nous allons procéder
00:31:01à l'examen
00:31:02des amendements portants
00:31:03sur les crédits
00:31:03de la mission
00:31:04Immigration,
00:31:05Asile et Intégration
00:31:05figurant à l'étape B.
00:31:07Je suis saisi
00:31:08d'un amendement 1556.
00:31:10M. Cambier.
00:31:13Défendu.
00:31:14Madame la rapporteure.
00:31:16Oui.
00:31:17Retrait,
00:31:17car il est très général
00:31:18et on peut donc,
00:31:20sur une mission
00:31:20où on vient de dire
00:31:21qu'on se félicite
00:31:22de l'augmentation
00:31:23des crédits,
00:31:25accepter cet amendement.
00:31:26Sur le régalien,
00:31:27on demande effectivement
00:31:28des efforts particuliers.
00:31:29Merci,
00:31:30Mme la rapporteure.
00:31:31M. le ministre,
00:31:31avis du gouvernement.
00:31:36M. le président,
00:31:37demande de retrait
00:31:38pour les mêmes motifs.
00:31:39Voilà,
00:31:39ça viendrait au Béret
00:31:40significativement
00:31:41les politiques
00:31:41que nous menons
00:31:42et que je viens de décrire.
00:31:44Merci,
00:31:44M. le sénateur.
00:31:46Retrait ou maintien ?
00:31:48On va la maintenir.
00:31:49Je vais la maintenir
00:31:50pour une réunion
00:31:51dans le ministre.
00:31:53On est,
00:31:53en effet,
00:31:55limité en termes de temps,
00:31:56c'est vrai,
00:31:56mais on est sur du domaine
00:31:58vraiment régalien.
00:31:59Soit on en prend
00:31:59la compétence complètement,
00:32:01soit on la met en délégation
00:32:03de services publics.
00:32:04Première raison,
00:32:05par humanité,
00:32:06parce qu'on veut
00:32:07un traitement approprié.
00:32:08Et la deuxième raison,
00:32:09c'est parce que,
00:32:10comme on le dit tous,
00:32:11on est en état impécunieux
00:32:12et c'est répété
00:32:14à longueur de journée.
00:32:16Il faut bien qu'on fasse
00:32:16un minimum d'efforts.
00:32:17Merci.
00:32:19Je vais donc mettre au vote
00:32:20cet amendement
00:32:20avec un double avis
00:32:22de retrait.
00:32:24Qui est pour ?
00:32:26Qui est contre ?
00:32:28Qui s'abstient ?
00:32:29Il est rejeté.
00:32:29Nous passons à cet amendement
00:32:30faisant l'objet
00:32:31d'une discussion commune.
00:32:32Le 725,
00:32:33M. Auchard.
00:32:34Oui, M. le Président.
00:32:35En le contexte actuel,
00:32:36le difficulté financière
00:32:36de l'État
00:32:37qui a été largement rappelé,
00:32:38il est impératif
00:32:38de procéder
00:32:39à des économies généralisées.
00:32:40Cela concerne absolument
00:32:41tous les secteurs,
00:32:42y compris les demandes d'asile.
00:32:43L'amement que nous proposons
00:32:44vise donc à rationaliser
00:32:45les dépenses publiques
00:32:45allouées à l'accueil
00:32:46des demandeurs d'asile.
00:32:47Il prévoit donc
00:32:48une réduction de 5%
00:32:49du budget à l'allocation
00:32:50pour les demandeurs d'asile
00:32:51ainsi qu'une diminution
00:32:51de 30% des crédits
00:32:53dédiés à l'hébergement
00:32:53des demandeurs.
00:32:54Ces derniers ayant d'ailleurs
00:32:55augmenté de 42%
00:32:56par rapport à la loi de finances
00:32:58de 2025.
00:32:59Je vous remercie.
00:33:00Vous pouvez soutenir l'autre ?
00:33:03Oui, je vais défendre le 717.
00:33:05Du coup, les demandes d'asile
00:33:06en France sont actuellement
00:33:06formulées et traitées
00:33:07sur le territoire national,
00:33:09ce qui entraîne
00:33:09des coûts importants
00:33:10pour la gestion
00:33:10de la situation administrative
00:33:11des demandeurs.
00:33:12Cette situation pourrait
00:33:13être en grande partie
00:33:13prise en charge
00:33:14dans les pays d'origine
00:33:15au sein des ambassades
00:33:16et consulats français,
00:33:17permettant ainsi
00:33:18de rationaliser
00:33:18les dépenses publiques.
00:33:19Dans ce contexte,
00:33:20les autorisations d'engagement
00:33:21programmées pour 2026
00:33:21connaissent une augmentation
00:33:22de 22% par rapport
00:33:24à la loi de 2025
00:33:26et pour le 712 défendu,
00:33:27M. le Président.
00:33:28Très bien.
00:33:29Nous passons donc
00:33:29au 1582.
00:33:31M. Benaroche.
00:33:35Merci, M. le Président.
00:33:37Alors, cet amendement-là
00:33:38est au sujet
00:33:40des allocations
00:33:40des demandeurs d'asile.
00:33:42Comme j'ai pu le mentionner
00:33:43tout à l'heure
00:33:43dans la discussion générale
00:33:44et aussi les années précédentes,
00:33:45d'ailleurs,
00:33:46la baisse des crédits
00:33:47pour l'allocation
00:33:47des demandeurs d'asile
00:33:48est un non-sens.
00:33:49Tout d'abord,
00:33:50c'est un rebours
00:33:50de ce qu'on a su démontrer,
00:33:51par exemple,
00:33:52avec l'accueil des Ukrainiens.
00:33:54Et en plus,
00:33:55l'ADA est un droit,
00:33:56en fait,
00:33:57celui de toute personne
00:33:58sollicitant la protection
00:33:59de la France
00:33:59de pouvoir vivre dignement
00:34:00le temps de l'examen
00:34:01de sa demande.
00:34:02Derrière ces crédits,
00:34:03il y a donc,
00:34:03comme l'a rappelé tout à l'heure
00:34:04de notre collègue Brossin,
00:34:06des femmes,
00:34:06des hommes,
00:34:06des familles
00:34:07qui, souvent sans hébergement,
00:34:09dépendent de ce soutien minimal
00:34:10pour se nourrir,
00:34:10pour se déplacer,
00:34:11pour accéder à leurs soins.
00:34:13Réduire ces crédits
00:34:13revient à fragiliser
00:34:15davantage des vies
00:34:15déjà marquées
00:34:16par la précarité,
00:34:17à dégrader
00:34:18les conditions d'accueil
00:34:19que notre l'Association
00:34:19s'est engagée à garantir.
00:34:21La France ne peut donc pas
00:34:22construire sa politique d'asile
00:34:24sur l'austérité
00:34:25et la défiance.
00:34:25Elle doit rester fidèle
00:34:26à l'esprit du droit d'asile.
00:34:28Aussi,
00:34:28nous demandons simplement
00:34:29à ce qu'à minima,
00:34:30les crédits de l'ADA
00:34:31reviennent à ceux
00:34:32de l'an dernier.
00:34:34C'est l'objet
00:34:35de cet amendement.
00:34:36Chers collègues,
00:34:37nous passons donc
00:34:38à l'amendement 890.
00:34:39Madame Narasiguin.
00:34:41Oui, merci,
00:34:41Monsieur le Président.
00:34:43Monsieur Benaroche
00:34:44vient de défendre
00:34:45un amendement similaire
00:34:46concernant l'augmentation
00:34:47de l'enveloppe ADA
00:34:49pour être à un niveau
00:34:51conforme aux besoins.
00:34:52Donc, je ne m'étendrai
00:34:53pas plus sur la question.
00:34:54Simplement rappeler,
00:34:55comme l'avaient dit
00:34:56d'ailleurs les rapporteurs,
00:34:57qu'il y a d'autres facteurs
00:34:59qui doivent être prises
00:35:00en compte,
00:35:00notamment la mise en oeuvre
00:35:01du PAC européen
00:35:02sur la migration et l'asile
00:35:03à contente du juin 2026.
00:35:05Et de plus,
00:35:06nous avons un nombre
00:35:07croissant de demandeurs
00:35:08d'asile
00:35:09et qui ne bénéficieront pas
00:35:12de solutions d'hébergement,
00:35:13ce qui signifie
00:35:13une allocation
00:35:14d'un montant supérieur.
00:35:16Et si vous le voulez bien,
00:35:17je défends
00:35:18l'amendement suivant
00:35:20concernant donc
00:35:22le parc d'hébergement
00:35:23des demandeurs d'asile
00:35:25qui est annoncé en baisse,
00:35:26donc le budget 2025
00:35:27qui avait déjà supprimé
00:35:28quelques 6 500 places
00:35:29et maintenant un budget
00:35:30qui prévoit d'en supprimer
00:35:31environ 2 000.
00:35:32On va donc avoir
00:35:33une diminution du parc
00:35:35d'environ 1 400 places
00:35:36en tenant compte
00:35:37de la création indispensable
00:35:38de 500 places d'hébergement
00:35:39pour les demandeurs
00:35:40d'asile à Mayotte.
00:35:42Et donc,
00:35:43ça ne répond pas
00:35:45aux besoins.
00:35:46Merci.
00:35:46Merci madame la sénatrice.
00:35:48Monsieur Bénaroche
00:35:49pour le 1579.
00:35:50Il est défendu.
00:35:57Cet amendement
00:35:58est la traduction
00:35:59de ce que nous avons soulevé
00:36:00dès la mission d'ailleurs
00:36:01de cohésion
00:36:02et de la discussion générale
00:36:04sur la quantité
00:36:05des places d'hébergement
00:36:05d'urgence disponibles.
00:36:07Les gouvernements successifs
00:36:08sont même s'accordés
00:36:09pour empirer
00:36:10les conditions
00:36:10qui pourraient permettre
00:36:11qu'aucun demandeur d'asile
00:36:12ne dorme à la rue.
00:36:13Je n'apprends rien à personne.
00:36:14En fait, aujourd'hui,
00:36:15en rappelant que le SAMU social
00:36:16est saturé,
00:36:17que l'hiver comme l'été,
00:36:18trop de personnes précaires
00:36:19ne trouvent pas d'endroit
00:36:20pour s'abriter.
00:36:21Je rappelle aussi
00:36:22que pour les demandeurs d'asile,
00:36:23seuls 65%
00:36:24étaient hébergés en 2024.
00:36:26Aussi, notre groupe
00:36:27à l'écoute
00:36:27des acteurs de terrain
00:36:28comme la Fédération
00:36:29des acteurs solidaires
00:36:31souhaite rétablir
00:36:32les 6429 places
00:36:33d'hébergement d'urgence
00:36:34pour demandeurs d'asile.
00:36:36Comptez sur les places
00:36:37d'hébergement d'urgence
00:36:38de droits communs
00:36:39est un calcul
00:36:40que nous trouvons cynique,
00:36:42que nous ne pouvons pas soutenir.
00:36:43Cela pèserait beaucoup trop
00:36:45sur un système
00:36:45déjà structurellement en déficit.
00:36:48Merci, madame la rapporteure.
00:36:49Quel est l'avis de la Commission
00:36:50sur l'ensemble de ces amendements ?
00:36:53Sur l'ensemble de ces amendements,
00:36:55ce sera un avis défavorable
00:36:58pour des raisons
00:36:59qui ont déjà très bien été expliquées
00:37:01par les différents intervenants
00:37:03et en particulier Muriel Jourdat
00:37:05qui rappelait l'augmentation
00:37:07des ETP à l'OFPRA
00:37:10considérable cette année
00:37:11et l'année dernière aussi.
00:37:13On est à plus de 80 ETP supplémentaires.
00:37:16C'est quand même suffisamment significatif
00:37:18et exceptionnel pour être souligné.
00:37:20Cela permet d'ailleurs
00:37:21de vérifier chaque année
00:37:22que dans notre mission,
00:37:24comme les délais sont non pas réduits,
00:37:27mais se stabilisent quand même,
00:37:28même s'ils ne sont pas sur l'objectif,
00:37:30sur une durée assez stricte
00:37:34des délais d'instruction
00:37:37des demandes d'asile,
00:37:39eh bien ça permet les économies nécessaires.
00:37:41Et je rappelle quand même,
00:37:43puisque vous nous faites le couplet
00:37:44de la maltraitance,
00:37:45que même si nous votons ce budget,
00:37:47pour autant les allocations seront touchées
00:37:49par les demandeurs d'asile.
00:37:50Donc ça n'aura pas de conséquences
00:37:52sur ces demandeurs.
00:37:54Et aussi sur l'hébergement d'urgence,
00:37:56il faut bien savoir lire le budget.
00:37:58L'hébergement d'urgence,
00:37:59est en fait transféré dans les CADA.
00:38:04Donc l'hébergement reste à un niveau
00:38:06qui est important.
00:38:07Après, il faut avoir une politique migratoire
00:38:10qui aussi correspond aux moyens
00:38:13qu'on peut déployer.
00:38:14Et là-dessus, nous ne serons jamais
00:38:16sur le même plan que vous,
00:38:18où les moyens doivent s'adapter
00:38:19à la demande parce que finalement,
00:38:20vous n'avez pas derrière ce budget
00:38:23une lecture où vous avez une politique migratoire
00:38:26autre que de laisser rentrer tout le monde
00:38:28et de n'en faire ressortir personne.
00:38:31Ça, ce n'est pas nos options.
00:38:33Merci, M. le ministre.
00:38:34L'avis du gouvernement.
00:38:38Merci, M. le Président.
00:38:39Donc pour l'ensemble de ces amendements
00:38:40concernant tout d'abord les crédits de l'ADA,
00:38:44redire comme ça vient d'être dit
00:38:45qu'il y a des efforts évidemment
00:38:47qui ont été réalisés.
00:38:49Et je ressouligne et je redis
00:38:51qu'on a 48 ETP qui sont affectés à l'OFPRA.
00:38:54C'était 29 l'année dernière.
00:38:55Et ce qui permet évidemment
00:38:57d'avoir une gestion plus fine
00:38:58et de réduire les dépenses.
00:39:00Donc nous sommes évidemment...
00:39:01Je suis défavorable à cet amendement.
00:39:05Concernant les places d'hébergement,
00:39:09je redis ce qui vient d'être dit.
00:39:11Et notamment, je souligne
00:39:12que le nombre de places est ainsi passé
00:39:13quand même de 82 762 en 2017
00:39:17à 113 258 en loi de finances initiales
00:39:19pour 2025.
00:39:21Et donc je rappelle qu'il existe également
00:39:22le dispositif d'allocation
00:39:24pour demandeurs d'asile majorés,
00:39:26donc à 7,40 euros par jour
00:39:28pour ceux qui ne bénéficient pas d'hébergement.
00:39:32Et concernant l'allocation
00:39:34pour demandeurs d'asile
00:39:35inscrite au projet de loi de finances,
00:39:38je redis à monsieur le sénateur Benaroche
00:39:40qu'elle est établie sur la base
00:39:42des sous-jacents de cette demande,
00:39:44des estimations que nous faisons,
00:39:48et qui intègre également la meilleure gestion
00:39:50qui est prévue avec les recrutements
00:39:52supplémentaires à l'offre-bras.
00:39:55Donc voilà, pour nous,
00:39:56il est donc défavorable
00:39:57pour l'ensemble des amendements.
00:39:59Merci monsieur le ministre.
00:40:00Je vais donc mettre au vote
00:40:01l'amendement 725
00:40:02avec un double avis défavorable.
00:40:03Qui est pour ?
00:40:04Qui est contre ?
00:40:05Qui s'abstient ?
00:40:06Il est rejeté.
00:40:07Même vote pour le 717 ?
00:40:09Même vote pour le 712 ?
00:40:12Même vote pour le 1582 ?
00:40:14J'ai bien essayé.
00:40:15Qui est pour ?
00:40:17Avec un double avis défavorable, pardon.
00:40:18Qui est pour ?
00:40:20Qui est contre ?
00:40:21Qui s'abstient ?
00:40:22Il est rejeté.
00:40:23Même vote pour le 890 ?
00:40:24Même vote pour le 885 ?
00:40:28Même vote pour le 1579 ?
00:40:30Ils sont donc rejetés.
00:40:31Nous passons en 798.
00:40:32Madame Briante Guillemot, pardon.
00:40:35Merci monsieur le président.
00:40:36C'est un amendement qui propose
00:40:38de renforcer les capacités d'hébergement
00:40:40en CADA et en centre d'accueil
00:40:42et d'orientation
00:40:43afin de répondre à la tension persistante
00:40:45qui pèse sur le dispositif national d'accueil.
00:40:48Une partie importante des demandeurs d'asile
00:40:49ne parvient pas à accéder à une place dédiée
00:40:51et se retrouve orientée
00:40:53vers l'hébergement d'urgence
00:40:54qui est déjà très sollicité
00:40:55ou directement sans solution.
00:40:58Cette insuffisance complique
00:40:59la gestion des procédures,
00:41:00fragilise la mise en oeuvre du droit d'asile
00:41:02et accroît la précarité des personnes concernées.
00:41:04Ces constats montrent
00:41:05qu'un renforcement des capacités d'hébergement
00:41:07n'est plus seulement souhaitable
00:41:08mais indispensable
00:41:09pour garantir un accueil digne
00:41:10et une gestion efficace des demandes.
00:41:12Merci madame la rapporteure.
00:41:14Quel est l'avis de la commission ?
00:41:16Même avis défavorable.
00:41:19Pardon, excusez-moi.
00:41:21Pardon, excusez-moi.
00:41:22Monsieur le ministre.
00:41:23Même avis que tout à l'heure
00:41:24sont les mêmes motifs défavorables.
00:41:26Très bien.
00:41:26Je vais donc mettre au vote
00:41:27cet amendement 798
00:41:29avec un double avis défavorable
00:41:30qui est pour,
00:41:32qui est contre,
00:41:33qui s'abstient,
00:41:33il est rejeté.
00:41:34Nous passons au 888.
00:41:35Madame Narasiguin.
00:41:37Oui, monsieur le président.
00:41:38Il s'agit là du parc d'hébergement
00:41:40pour bénéficier de la protection temporaire
00:41:42donc les ukrainiennes et les ukrainiens
00:41:44et c'est une réduction
00:41:47qui est encore plus marquée.
00:41:48Crédits qui ont été largement amputés
00:41:50ces deux dernières années
00:41:51avec des conséquences très concrètes
00:41:52pour les réfugiés ukrainiens.
00:41:54Un parc d'hébergement mis en place
00:41:56à partir de 2022
00:41:57pour faire face à l'arrivée
00:41:58des personnes fuyant à la guerre
00:41:59qui a compté jusqu'à 30 000 places.
00:42:01Il comptait encore 8 000 places
00:42:02fin 2024
00:42:03et n'en compte plus que 4 000.
00:42:04Il est encore annoncé
00:42:05à la baisse pour 2026
00:42:07au prétexte de s'adapter
00:42:08aux besoins réels
00:42:09alors que nous savons
00:42:11qu'il y a de plus en plus
00:42:12d'Ukrainiens
00:42:12qui sont confrontés
00:42:13à des difficultés d'hébergement
00:42:14à mesure que les places sont supprimées.
00:42:16La presse quotidienne régionale
00:42:18en fait régulièrement le constat
00:42:20sur l'ensemble du territoire.
00:42:22Donc pour mettre un coup d'arrêt
00:42:23à cette situation indigne dans notre pays,
00:42:25cet amendement propose
00:42:26de doubler les crédits alloués
00:42:27à l'hébergement des réfugiés ukrainiens.
00:42:30Merci, madame la députée,
00:42:31madame la sénatrice.
00:42:33Madame la rapporteure, pardon.
00:42:34Oui, les projections paraissent
00:42:37permettre de s'en tenir
00:42:39à ce qui est prévu dans le budget.
00:42:42Je voudrais souligner
00:42:43que contrairement à ce que vous dites
00:42:44sur les Ukrainiens,
00:42:45on a eu une politique cohérente,
00:42:47c'est-à-dire de ne pas les maintenir
00:42:48de façon permanente
00:42:50dans du logement d'urgence,
00:42:52mais au contraire,
00:42:53de trouver que le logement d'urgence
00:42:54il est temporaire
00:42:54et ensuite des solutions
00:42:56plus pérennes sont trouvées.
00:42:58Donc l'avis est défavorable.
00:42:59Merci, monsieur le ministre.
00:43:01L'avis du gouvernement.
00:43:03Merci, monsieur le président.
00:43:04Pour les mêmes motifs,
00:43:05avis défavorable,
00:43:06puisque le projet de loi de finances
00:43:07qui vous est présenté
00:43:08prévoit déjà des financements
00:43:09de l'allocation pour demandeurs d'asile
00:43:10des bénéficiaires
00:43:11de la protection temporaire d'Ukraine.
00:43:13Donc voilà,
00:43:14même avis défavorable,
00:43:15le besoin est déjà satisfait.
00:43:17Très bien,
00:43:18je vais donc mettre au vote
00:43:19cet amendement 888
00:43:20avec un double avis défavorable.
00:43:22Qui est pour ?
00:43:22Qui est contre ?
00:43:24Qui s'abstient ?
00:43:25Il est rejeté.
00:43:26Nous passons au 887,
00:43:27madame Narciguin.
00:43:28Oui,
00:43:30il s'agit là
00:43:31des solutions
00:43:32d'hébergement
00:43:33alternatif
00:43:34au placement
00:43:34en zone d'attente
00:43:35pour les mineurs étrangers.
00:43:37L'un des rares mérites
00:43:37de la loi
00:43:38immigration et rétention
00:43:40est avoir interdit
00:43:42le placement
00:43:42en rétention
00:43:43des mineurs
00:43:43de 18 ans.
00:43:46Cette mesure
00:43:47a depuis été remise en cause
00:43:48pour le territoire
00:43:49de Mayotte,
00:43:50mais surtout,
00:43:50elle ne s'applique pas
00:43:51aux zones d'attente
00:43:52dans lesquelles
00:43:52les mineurs étrangers
00:43:53peuvent toujours être retenus
00:43:54dans des conditions
00:43:54aussi dégradantes
00:43:55que lorsqu'ils étaient
00:43:57dans les CRAS.
00:43:58Le 16 octobre 2025,
00:43:59le Comité des droits
00:43:59de l'enfant
00:44:00des Nations Unies
00:44:00a publié son rapport
00:44:01d'enquête
00:44:02concernant la violation
00:44:03par la France
00:44:04de ses obligations
00:44:04internationales
00:44:05en matière de respect
00:44:06des droits
00:44:07des enfants.
00:44:09Le comité y affirme
00:44:10que les conditions
00:44:10dans les zones d'attente
00:44:11des aéroports
00:44:12où les enfants
00:44:13sont confinés
00:44:13dans un territoire spécifique
00:44:14sont similaires
00:44:15à celles d'un centre
00:44:16de rétention fermé.
00:44:18Et donc,
00:44:19c'est pour ça
00:44:19que nous prévoyons
00:44:20des moyens
00:44:20pour les sortir
00:44:22de ces zones d'attente.
00:44:23Merci,
00:44:24madame la sénatrice.
00:44:24Madame la rapporteure,
00:44:26avis de la Commission.
00:44:27Oui,
00:44:27alors c'est une demande
00:44:28de retrait,
00:44:29non pas que le débat
00:44:30soit illégitime
00:44:31mais parce que
00:44:31ce n'est pas
00:44:32dans le cadre,
00:44:33on ne peut pas
00:44:33en débattre
00:44:34dans le cadre
00:44:34du projet
00:44:34de loi de finances.
00:44:35Merci,
00:44:36monsieur le ministre.
00:44:39Merci,
00:44:39monsieur le Président.
00:44:40Donc,
00:44:40même avis,
00:44:41un demande de retrait
00:44:42en rappelant quand même
00:44:43que pour ces mineurs
00:44:43étrangers
00:44:44plaissent en zone d'attente
00:44:45à Roissy,
00:44:45donc on a un dispositif
00:44:46avec la Croix-Rouge
00:44:47qui a donné lieu
00:44:48à une convention
00:44:48et qui donne
00:44:49pleinement satisfaction
00:44:51et la Croix-Rouge
00:44:51met à disposition
00:44:52des médiatrices
00:44:54qui sont présentes
00:44:54auprès des jeunes.
00:44:56Donc voilà,
00:44:57il me semble donc
00:44:57outre la demande
00:44:58de retrait,
00:45:00il faut dire
00:45:00que la demande,
00:45:02le besoin
00:45:02est pleinement satisfait.
00:45:03Merci,
00:45:04je vais donc mettre au vote
00:45:05cet amendement 887
00:45:06avec un double avis
00:45:07défavorable.
00:45:08Qui est pour ?
00:45:09Qui est contre ?
00:45:10Qui s'abstient ?
00:45:11Il est rejeté.
00:45:12Nous passons à 5 amendements
00:45:13faisant l'objet
00:45:13d'une discussion commune.
00:45:14Le 722,
00:45:15monsieur Auchard.
00:45:18Oui,
00:45:18monsieur le Président,
00:45:18une petite source d'économie.
00:45:19Effectivement,
00:45:20les subventions versées
00:45:21aux associations d'aide
00:45:22aux migrants,
00:45:23ça représente environ
00:45:24plus d'un milliard d'euros
00:45:25sur l'année.
00:45:27On propose de baisser
00:45:27à 400 millions d'euros,
00:45:28de baisser 2 400 millions d'euros,
00:45:30pardon,
00:45:30sachant que ces subventions
00:45:31que l'État verse
00:45:32à ces associations
00:45:33servent souvent
00:45:34à porter plainte contre l'État,
00:45:36souvent à ralentir
00:45:37l'expulsion des OQTF
00:45:39et donc c'est de l'argent
00:45:40que l'État français
00:45:40pourra récupérer.
00:45:42L'amendement 359,
00:45:43monsieur Cambier.
00:45:45Merci,
00:45:45monsieur le Président,
00:45:46monsieur le Ministre.
00:45:46On est bien en effet
00:45:48sur la même logique,
00:45:48on a une compétence régalienne
00:45:50que celle-ci
00:45:50et pourtant l'État
00:45:51n'assume pas ses responsabilités
00:45:52jusqu'au bout.
00:45:53Il se soulage à des structures
00:45:55ou sur des structures
00:45:56en dehors des délégations
00:45:57de services publics
00:45:58qui, parfois,
00:46:00pourraient poser
00:46:00un certain nombre
00:46:01de questionnements légitimes.
00:46:03Donc,
00:46:03cet amendement
00:46:04vise à vous pousser
00:46:05à porter vous-même
00:46:06l'accompagnement
00:46:08de l'immigration
00:46:08et enfin,
00:46:09puisque tous déplorent le déficit
00:46:10et n'assument pas
00:46:11le choix financier,
00:46:12cet amendement propose
00:46:12244 millions d'économies.
00:46:15Merci,
00:46:15madame Goulet
00:46:16pour l'amendement numéro 300.
00:46:17Oui,
00:46:18monsieur le Président,
00:46:19monsieur le Ministre,
00:46:20messieurs et madame les rapporteurs,
00:46:21il n'y a pas les gentils
00:46:22et les méchants
00:46:23dans cet hémicycle.
00:46:24Il y a aussi
00:46:25des problèmes
00:46:25qui peuvent se poser.
00:46:27Nous avons eu
00:46:27ce même amendement
00:46:28et cette même discussion
00:46:29l'année dernière
00:46:30exactement sur le même sujet
00:46:31avec des associations
00:46:33qui bénéficient
00:46:34de subventions importantes
00:46:35et qui sont
00:46:36des associations militantes.
00:46:39Voilà.
00:46:39Et donc,
00:46:40on a eu
00:46:41un contrôle budgétaire
00:46:42tout à fait intéressant
00:46:44au sein de la Commission
00:46:45des finances
00:46:46grâce à notre rapporteur.
00:46:48Le sujet n'est pas clos.
00:46:49La réforme de l'OFI
00:46:51est nécessaire.
00:46:52On a vu
00:46:53une translation
00:46:54des frais d'avocat,
00:46:55notamment,
00:46:56qu'on essaye
00:46:56de translater précisément
00:46:59et de déplacer
00:47:00de façon à mieux
00:47:01les contrôler.
00:47:02Donc moi,
00:47:02j'estime que
00:47:03l'argent du contribuable
00:47:04ne doit pas servir
00:47:05à des associations militantes
00:47:06et c'est la raison
00:47:07pour laquelle
00:47:07je propose
00:47:08une diminution
00:47:09du budget concerné.
00:47:12Merci,
00:47:12madame la sénatrice.
00:47:13Monsieur Auchard,
00:47:14le 729
00:47:15et je vous propose
00:47:15de défendre également
00:47:16le 711
00:47:17pour la suite.
00:47:19Défendu pour les deux présidents.
00:47:21Merci.
00:47:22Madame la rapporteure,
00:47:23avis de la Commission
00:47:23pour ces cinq amendements.
00:47:26Oui,
00:47:27alors ce sont
00:47:27des avis défavorables
00:47:28même si je partage
00:47:29un certain nombre
00:47:30de propos
00:47:31et d'observations
00:47:33qui sont faites.
00:47:34D'abord,
00:47:34sur les associations,
00:47:35je dirais,
00:47:35il y a des choses
00:47:36à distinguer.
00:47:37Il y a des missions
00:47:38qui relèvent
00:47:39notamment de l'hébergement
00:47:40et de l'apprentissage
00:47:41du français
00:47:41où là,
00:47:42le recours aux associations
00:47:43peut s'entendre
00:47:44et où effectivement,
00:47:45madame Goulet,
00:47:46vous le notiez,
00:47:47la Cour des comptes
00:47:48a surtout pointé
00:47:49le fait que ce ne sont pas
00:47:51les associations
00:47:51qui sont fautives,
00:47:52c'est l'absence de contrôle
00:47:53et les conditions
00:47:55dans lesquelles
00:47:55on les sollicite
00:47:56parce que la pression
00:47:57migratoire est telle
00:47:58qu'en fait,
00:47:59on pousse les associations
00:48:00presque à la faute
00:48:01et on les met
00:48:01dans des situations
00:48:02d'extrême difficulté
00:48:04où elles sont shootées
00:48:05aux subventions annuelles
00:48:07et donc avec un État
00:48:09qui,
00:48:10au travers du rapport
00:48:11de la Cour des comptes,
00:48:13avoue que les contrôles
00:48:16sont totalement inexistants.
00:48:18Et puis ensuite,
00:48:19il y a le sujet
00:48:19du régalien
00:48:20sur lequel d'ailleurs
00:48:21d'autres amendements
00:48:22en reviendront,
00:48:23des amendements d'appel
00:48:24qui sont faits d'ailleurs
00:48:25pour des raisons contraires
00:48:26pour demander au gouvernement
00:48:29s'ils comptent toujours
00:48:30s'appuyer sur des associations
00:48:32pour assurer notamment
00:48:33la défense des droits
00:48:36de ceux qui sont
00:48:37dans les centres de rétention.
00:48:40Et là, moi, je suis,
00:48:41on connaît mon point de vue,
00:48:42l'auteur d'une PPL
00:48:44qui demandait
00:48:44que les associations militantes
00:48:47ne puissent plus assurer
00:48:49l'assistance juridique
00:48:52pour les retenues
00:48:53en centres de rétention
00:48:55puisque c'est difficile
00:48:57de jouer ce rôle
00:48:59quand on est pour la disparition
00:49:01des centres de rétention
00:49:02et quand on est contre
00:49:03et c'est leur droit
00:49:04le plus strict
00:49:05sur l'éloignement.
00:49:08Et j'insiste à nouveau,
00:49:09monsieur le ministre,
00:49:10je vous ai posé déjà
00:49:10cette question
00:49:11en question au gouvernement,
00:49:14de savoir s'il est normal
00:49:16de mettre dans ce budget
00:49:18toute la volonté du gouvernement
00:49:21pour lutter
00:49:21contre l'immigration irrégulière
00:49:23en augmentant considérablement
00:49:25les crédits d'investissement
00:49:26pour les centres de rétention.
00:49:28On est sur des centaines de millions.
00:49:29Les centres de rétention,
00:49:30effectivement,
00:49:31ça coûte cher
00:49:31mais ça fonctionne.
00:49:33Et de l'autre côté,
00:49:34de donner aussi
00:49:36de l'argent public
00:49:36pour des associations
00:49:37alors que c'est un choix
00:49:38que l'État a fait,
00:49:39certes depuis l'origine
00:49:40des centres de rétention,
00:49:42de mettre à demeure
00:49:43dans ces centres de rétention
00:49:45des associations
00:49:46qui font en sorte
00:49:47que 7 retenues sur 10
00:49:50sortent,
00:49:50non pas parce qu'on a
00:49:51des difficultés
00:49:52à les faire partir
00:49:53dans leur pays,
00:49:54mais parce que
00:49:54ce sont des décisions juridiques
00:49:56qui empêcheront
00:49:57l'éloignement.
00:49:59C'est une question fondamentale
00:50:00et là-dessus,
00:50:01je vous demande
00:50:01de nous dire
00:50:02si vous porterez
00:50:03à l'Assemblée nationale
00:50:04cette PPL
00:50:05qui a été adoptée
00:50:06très largement
00:50:07par notre Assemblée.
00:50:08Je vous remercie
00:50:09de votre réponse.
00:50:10Merci Monsieur le Ministre.
00:50:15Merci beaucoup
00:50:16Monsieur le Président.
00:50:17Sur cette série
00:50:19d'amendements
00:50:19en eux-mêmes,
00:50:20avis défavorable,
00:50:21comme vient de le dire
00:50:22Madame la rapporteure,
00:50:24ce sont des associations
00:50:24qui ont toujours
00:50:25accompagné l'État
00:50:26en matière de gestion,
00:50:28d'accompagnement
00:50:28des demandeurs d'asile,
00:50:29avec lesquelles
00:50:30on a des conventions,
00:50:31des cahiers des charges.
00:50:32Évidemment,
00:50:33sans doute,
00:50:33faut-il encore
00:50:34en améliorer
00:50:34le contrôle,
00:50:36bien évidemment.
00:50:37Mais donc,
00:50:37avis défavorable,
00:50:38ce serait catastrophique
00:50:40de réduire
00:50:41ces financements
00:50:42compte tenu
00:50:42de leur implication
00:50:43dans l'accompagnement
00:50:44de la gestion
00:50:45des demandeurs d'asile.
00:50:47Et je note d'ailleurs
00:50:48que dans la motivation
00:50:49des uns et des autres,
00:50:50en réalité,
00:50:51ce qui semble être ciblé,
00:50:52c'est plutôt
00:50:52l'assistance juridique
00:50:53qui est dispensée
00:50:54aux personnes
00:50:55qui sont en retenue administrative
00:50:57et pour lesquelles,
00:50:58effectivement,
00:50:59on aura l'occasion
00:51:00d'en discuter plus tard
00:51:01parce qu'il y a
00:51:01un autre amendement
00:51:02qui vient sur ce sujet.
00:51:03Je ne dégage pas en touche.
00:51:04Mais sur la question
00:51:06que vous me posez,
00:51:07évidemment,
00:51:08il faut qu'on regarde
00:51:08ça de très près.
00:51:09Oui,
00:51:09il y a des associations
00:51:10qui font parfois
00:51:12des recours
00:51:12sans même l'accord
00:51:13des personnes
00:51:14qui sont en retenue.
00:51:15Donc,
00:51:15c'est une difficulté
00:51:16et je peux vous confirmer
00:51:17qu'on va y travailler
00:51:18et je vous répondrai
00:51:19très clairement
00:51:20tout à l'heure.
00:51:21Merci,
00:51:21M. Benaroche.
00:51:22Merci, M. le Président.
00:51:26Merci d'avoir rappelé
00:51:27quand même
00:51:28que l'application
00:51:29des associations
00:51:30est tellement importante
00:51:31et, comment dire,
00:51:33essaye tellement
00:51:34de veiller
00:51:38à subvenir
00:51:39aux carrosses
00:51:40de l'État
00:51:41dans ce domaine
00:51:41comme dans d'autres
00:51:42qu'en fait,
00:51:43sans passer,
00:51:44serait catastrophique
00:51:45aujourd'hui
00:51:46dans ce domaine-là.
00:51:47comme ce serait catastrophique,
00:51:49M. le ministre doit le savoir aussi
00:51:51puisqu'il s'en occupe,
00:51:52de se passer
00:51:53des associations
00:51:53pour l'assistance
00:51:56aux familles
00:51:56qui vivent
00:51:58dans des endroits
00:51:58où le narcotrafic
00:51:59se développe
00:52:00ou à l'assistance
00:52:01des familles
00:52:02victimes du narcotrafic.
00:52:03Aujourd'hui,
00:52:04ce n'est pas la faute
00:52:05des associations
00:52:05qui,
00:52:06si elles sont amenées
00:52:07à pallier
00:52:07les carrosses de l'État
00:52:09dans un certain nombre
00:52:10de domaines.
00:52:10Si elles n'existaient pas,
00:52:11nous ne discuterions pas
00:52:13du déficit budgétaire actuel.
00:52:15Il serait le double,
00:52:15le triple,
00:52:16aujourd'hui.
00:52:17Donc penser
00:52:18qu'en diminuant
00:52:19des subventions
00:52:20ou qu'en diminuant
00:52:21la participation
00:52:21des associations,
00:52:22on pourrait économiser
00:52:24de l'argent
00:52:24est à l'heure totale.
00:52:27Merci.
00:52:27Je vais donc mettre au vote
00:52:28cet amendement 722
00:52:29avec un double avis défavorable
00:52:31qui est pour,
00:52:33qui est contre,
00:52:34qui s'abstient,
00:52:35il est rejeté.
00:52:36Même vote pour 359
00:52:37qui est pour,
00:52:40qui est contre,
00:52:42qui s'abstient,
00:52:42il est rejeté.
00:52:43Le 300 de Mme Goulet.
00:52:45Je vais le retirer,
00:52:48M. le Président,
00:52:50mais je voudrais attirer
00:52:51l'attention du ministre
00:52:52puisqu'on est entre nous
00:52:53ce matin.
00:52:54Il y a aussi un problème
00:52:55de filière
00:52:56des migrations
00:52:58et de criminalité organisée
00:53:01autour des réseaux
00:53:02des migrations.
00:53:03Je pense que c'est un sujet
00:53:04très important.
00:53:05Votre prédécesseur
00:53:06avait signé,
00:53:07notamment avec Tracfin,
00:53:08le 7 février dernier,
00:53:09un accord pour essayer
00:53:11de juguler
00:53:12ces filières
00:53:14des migrations
00:53:15clandestines.
00:53:16C'est un vrai sujet
00:53:16de criminalité organisée.
00:53:18Il n'y a pas que le narco,
00:53:19il y a aussi les filières
00:53:20des migrations clandestines
00:53:21et je crois que c'est un sujet,
00:53:22on estime,
00:53:23à 5 à 7 milliards
00:53:24le chiffre d'affaires réalisé
00:53:26autour des filières
00:53:27des migrations.
00:53:27Donc il ne faut pas non plus
00:53:28que tout l'argent
00:53:29qui circule,
00:53:30et je partage ce que dit
00:53:31notre ami Bénaroche
00:53:32sur l'utilité des associations,
00:53:33de toute façon,
00:53:34c'est le système
00:53:34de délégation
00:53:35tel qu'on l'a constitué,
00:53:37mais il y a là un sujet
00:53:38qui me semble vraiment
00:53:39tout à fait important
00:53:40à prendre en considération.
00:53:41Je retiens mon amendement,
00:53:42M. le Président.
00:53:43Merci.
00:53:43Je vais donc mettre au vote
00:53:44l'amendement 729
00:53:45de M. Auchard
00:53:47avec un double avis défavorable
00:53:48qui est pour,
00:53:49qui est contre,
00:53:50qui s'abstient,
00:53:51il est rejeté.
00:53:52Même vote pour le 711,
00:53:54même vote,
00:53:55ils sont donc rejetés.
00:53:56Nous passons à l'amendement 1608
00:53:57de Mme Narasiguin.
00:54:00Oui, merci M. le Président.
00:54:01Il s'agit d'un amendement
00:54:02concernant l'association Primo Levi
00:54:04qui aide les exilés victimes
00:54:06de violences
00:54:06Cette association fournit
00:54:08un service indispensable
00:54:10pour l'accompagnement post-traumatique,
00:54:14non seulement évidemment
00:54:15pour les personnes concernées
00:54:16au premier chef,
00:54:17mais aussi pour la sécurité
00:54:18des Français
00:54:19en accompagnant les personnes
00:54:20qui ont vocation
00:54:22à s'intégrer sur notre territoire
00:54:23dans leur santé mentale.
00:54:25On a eu pour la deuxième année consécutive
00:54:27une suppression des financements publics
00:54:31pour cette association
00:54:32qui la met en danger
00:54:33et elle va devoir se séparer
00:54:34d'un tiers de ses collaborateurs
00:54:35dans les mois à venir
00:54:37et donc nous appelons
00:54:37le gouvernement
00:54:38à rétablir le soutien
00:54:40qu'elle avait toujours apporté
00:54:42à cette association
00:54:43dans les années précédentes.
00:54:44Merci madame la rapporteure,
00:54:45l'avis de la commission.
00:54:47Pour nous, c'est un avis défavorable,
00:54:49mais je le remets
00:54:50à ce que le gouvernement
00:54:51voudra bien dire.
00:54:53Merci monsieur le ministre.
00:54:55Monsieur le Président,
00:54:56c'est un avis défavorable,
00:54:57je l'avais déjà expliqué en commission,
00:54:59ce sont des fonds européens
00:55:01qui ne relèvent pas
00:55:02de ce projet de loi,
00:55:03il y a un appel à projet
00:55:04avec une sélection qui est faite
00:55:07sur des critères extrêmement précis,
00:55:08donc il serait quand même
00:55:10assez illogique
00:55:11que le programme 104
00:55:12vienne compenser
00:55:13cette absence de crédit,
00:55:15encore une fois,
00:55:15qui relève de fonds européens
00:55:17et qui est mis en oeuvre
00:55:18après une sélection
00:55:19qui répond à des critères
00:55:20extrêmement précis,
00:55:21donc défavorables.
00:55:22Je vais donc mettre au vote
00:55:23cet amendement 16-08
00:55:24avec un double avis défavorable
00:55:25qui est pour,
00:55:27qui est contre,
00:55:28qui s'abstient,
00:55:29il est rejeté.
00:55:29Nous passons au 889,
00:55:31madame Narassiguin.
00:55:31Il s'agit là de garantir
00:55:36la pérennité de la présence associative
00:55:38au sein des centres
00:55:39de rétention administrative,
00:55:40donc une discussion
00:55:41que nous avons déjà entamée
00:55:42dans les amendements précédents.
00:55:44C'est une présence
00:55:45qui est aujourd'hui menacée
00:55:45par la proposition de loi votée
00:55:47au Sénat le 12 mai 2025
00:55:48qui confisque à certaines associations
00:55:49leur mission d'information
00:55:51et d'assistance juridico-sociale
00:55:53au profit de l'OFI,
00:55:55donc vous l'aurez bien compris
00:55:55puisqu'il s'agit d'un euro symbolique,
00:55:57un amendement qui est
00:55:58un amendement d'appel
00:55:59à l'occasion duquel
00:56:00nous souhaitons interpeller
00:56:02le ministre de l'Intérieur
00:56:03en souhaitant qu'il affirme
00:56:05son soutien en maintien
00:56:06et à la stabilité
00:56:06des financements alloués
00:56:07aux associations conventionnées
00:56:09dans l'ECRA,
00:56:10en particulier dans les nouveaux centres
00:56:11ouverts en 2026.
00:56:13Merci, madame la rapporteure.
00:56:14L'avis de la Commission.
00:56:16Oui, alors, monsieur le Président,
00:56:19bien sûr, je vais redire la même chose.
00:56:22Sur les centres de récension,
00:56:25nous avons voté des budgets
00:56:27très conséquents
00:56:28qui vont permettre d'augmenter
00:56:30le nombre de places de rétention,
00:56:32mais dans ces centres de rétention,
00:56:34depuis l'origine,
00:56:36se trouvent,
00:56:37sept jours sur sept,
00:56:38des associations militantes
00:56:39qui sont contre
00:56:40les centres de rétention,
00:56:42leur existence même,
00:56:43contre l'éloignement,
00:56:45et nous avons des retenues,
00:56:47sept sur dix,
00:56:48je le rappelle,
00:56:48qui sortent grâce
00:56:49à une décision de justice.
00:56:51Nous avons un rapport
00:56:53de la Cour des comptes
00:56:53qui dit qu'il y a
00:56:54une embolisation des tribunaux,
00:56:55une intensité judiciaire
00:56:59qui est anormale.
00:57:00Donc, on constate,
00:57:02finalement,
00:57:03que l'État s'arme
00:57:05pour lutter
00:57:06contre l'immigration irrégulière
00:57:08à travers les centres
00:57:08de rétention administrative
00:57:09qui permettent
00:57:10qu'il y ait encore
00:57:11des éloignements
00:57:12dans notre pays,
00:57:13mais par ailleurs,
00:57:14on maintient
00:57:15la présence
00:57:16des associations
00:57:17qui, elles,
00:57:17sont un frein
00:57:18à ce que la rétention fonctionne.
00:57:21Je rappelle bien sûr
00:57:22que les droits de la défense
00:57:23ne sont pas menacés
00:57:25si les associations
00:57:26ne sont pas présentes.
00:57:27Ça peut être l'OFI
00:57:28et c'est notre proposition
00:57:29au Sénat
00:57:30qui assure cette mission.
00:57:33C'est une faculté
00:57:34que le gouvernement
00:57:35a choisie
00:57:36depuis l'origine.
00:57:37Est-ce qu'on en change ?
00:57:38Est-ce que sur le régalien,
00:57:39le gouvernement
00:57:40prend ses responsabilités ?
00:57:43Ça fait trois fois,
00:57:44monsieur le ministre,
00:57:45que je pose la question.
00:57:46Quelle est la réponse
00:57:47sur les centres de rétention
00:57:48et le maintien
00:57:49des associations
00:57:50dans ces centres de rétention
00:57:51qui font échouer cette politique ?
00:57:54Monsieur le ministre,
00:57:55l'avis du gouvernement.
00:57:56Merci beaucoup,
00:57:58monsieur le président.
00:57:59Pour répondre très clairement
00:57:59à la question qui est posée,
00:58:00je vous confirme,
00:58:01et je le redis,
00:58:02je l'ai vécu
00:58:02dans ma vie de fonctionnaire,
00:58:04qu'il y a effectivement
00:58:04des structures associatives
00:58:06qui ne font plus
00:58:06de l'assistance juridique
00:58:07mais qui déposent
00:58:08des recours
00:58:08très systématiquement.
00:58:09Il y a une proposition
00:58:10de loi qui a été adoptée,
00:58:13qui sera ou pas inscrite
00:58:15à l'Assemblée nationale
00:58:16en tout état de cause.
00:58:17Le ministre de l'Intérieur
00:58:18que je suis,
00:58:18je ne m'exprime pas
00:58:19au nom du gouvernement,
00:58:19je m'exprime à titre personnel,
00:58:21je pousserai cette proposition.
00:58:22Je la pousserai à un moment,
00:58:24il faut savoir dire stop,
00:58:25et peut-être que ça fera
00:58:26bouger les lignes,
00:58:27bouger les choses,
00:58:27mais il y a d'autres structures
00:58:28qui sont tout à fait capables
00:58:29d'assurer une assistance juridique
00:58:31qui soit réelle, performante
00:58:33et qui ne se traduise pas
00:58:34par des recours systématiques
00:58:35qui viennent en fait
00:58:36obéir nos capacités d'action.
00:58:38Voilà, donc à titre personnel,
00:58:39moi je pousserai cette proposition
00:58:40qui sera débattue,
00:58:42arbitrée ou pas,
00:58:43mais je pense qu'il y a
00:58:43des arguments objectifs
00:58:44pour ce faire.
00:58:46Monsieur Benaroche
00:58:46pour l'explication de vote.
00:58:47En fait, je n'arrive pas
00:58:51à comprendre,
00:58:52monsieur le ministre,
00:58:52madame la rapporteure,
00:58:54je n'arrive pas à comprendre en fait.
00:58:55Aujourd'hui,
00:58:56il y a des marchés publics
00:58:57avec des critères,
00:58:58des obtentions.
00:58:59L'État donne à ces associations
00:59:01que vous venez de critiquer,
00:59:02monsieur le ministre,
00:59:03c'est lui qui les attribue,
00:59:04ces marchés.
00:59:06S'il y a des problèmes
00:59:06dans la réalisation,
00:59:08pourquoi ne pas le signaler,
00:59:09pourquoi ne pas faire de recours,
00:59:11pourquoi ne pas y revenir
00:59:12en fait dans la réalité ?
00:59:14C'est quand même
00:59:15une grande confusion en fait
00:59:16que vous mettez ici
00:59:17sur le tapis
00:59:18pour justifier en fait
00:59:19cette proposition de loi.
00:59:22Est-ce qu'il y a quelque chose
00:59:23aujourd'hui
00:59:23qui empêche une association
00:59:24d'avoir une action militante
00:59:26et en même temps
00:59:27de répondre
00:59:28à des cahiers des charges
00:59:29et d'obtenir
00:59:30des marchés de l'État ?
00:59:31À ma connaissance,
00:59:32non.
00:59:32Si vous voulez décider aujourd'hui
00:59:34que vous allez attribuer
00:59:35un certain nombre
00:59:35de subventions
00:59:36en fonction des lignes idéologiques
00:59:38des associations,
00:59:39il faut le dire clairement.
00:59:39À ce moment-là,
00:59:40on n'est plus dans une démocratie.
00:59:42Voilà.
00:59:42Mais il faut le dire clairement.
00:59:44Merci, Mme Goulet,
00:59:45pour l'explication de vote.
00:59:46Oui, M. le Président,
00:59:48M. le Ministre.
00:59:48Moi, je voulais dire
00:59:49tout notre soutien
00:59:50aux rapporteurs
00:59:51et à la proposition de loi
00:59:52qui a été votée.
00:59:53On ne peut pas empêcher
00:59:54des associations
00:59:55d'avoir des comportements
00:59:56individuels
00:59:56qui sont contraires
00:59:57à l'esprit
00:59:57dans lequel on les a désignés
01:00:00ou dans lequel on a attribué
01:00:02un marché public.
01:00:04Donc nous soutenons
01:00:05absolument la position
01:00:06et je remercie le ministre
01:00:08de ces explications.
01:00:09Merci, Mme Delagontry,
01:00:10pour l'explication de vote.
01:00:13Merci, M. le Président.
01:00:14J'écoutais les propos
01:00:15de Mme Sientu
01:00:16et les propos du ministre.
01:00:18J'ai l'impression
01:00:18qu'il y a une grande confusion.
01:00:20Mme Sientu,
01:00:21elle défend depuis longtemps
01:00:22le fait qu'il faudrait
01:00:23qu'il y ait
01:00:24le plus d'expulsions possible,
01:00:26le moins d'étrangers,
01:00:27etc., etc.
01:00:28Très bien.
01:00:28Là, on parle d'un sujet
01:00:29dans lequel
01:00:30on parle de structures
01:00:33qui donnent
01:00:34des conseils juridiques,
01:00:35etc.
01:00:35Bien.
01:00:35Donc,
01:00:37ce que vous dites,
01:00:38Mme la rapporteure,
01:00:39c'est qu'en fait,
01:00:40ce qui vous contrarie,
01:00:41c'est que le droit
01:00:41soit appliqué.
01:00:42Lorsque vous dites
01:00:43qu'un certain nombre
01:00:44de personnes sortent
01:00:44sur décision de justice,
01:00:46dans ce que vous indiquez,
01:00:48les termes qui sont importants,
01:00:49c'est décision de justice.
01:00:51Donc,
01:00:52c'est quand même
01:00:52très paradoxal
01:00:53qu'ici,
01:00:53au Parlement,
01:00:55on plaide sur le fait
01:00:56qu'il faudrait quand même
01:00:57que ces personnes
01:00:58ne puissent pas défendre
01:00:59leurs droits.
01:01:00Après,
01:01:00le ministre évoque
01:01:02le fait de recours
01:01:03systématique.
01:01:04Je mets de côté,
01:01:05puisque je n'ai pas le temps,
01:01:06la question du militantisme
01:01:07supposé.
01:01:08Mais,
01:01:09M. le ministre,
01:01:09dans ce cas-là,
01:01:10il y a les procédures
01:01:10manifestement abusives.
01:01:14Donc,
01:01:14il y a d'autres moyens
01:01:15d'empêcher
01:01:15ce que vous évoquez.
01:01:17Donc,
01:01:17j'entends ce que vous dites,
01:01:18sauf que ce n'est pas
01:01:20le bon outil.
01:01:20Donc,
01:01:20grande confusion.
01:01:21Donc,
01:01:21on est favorable
01:01:22à l'amendement.
01:01:23Je vais donc mettre au vote
01:01:24cet amendement
01:01:24avec un double avis
01:01:25défavorable
01:01:27qui est pour
01:01:28qui est contre,
01:01:31qui s'abstient.
01:01:32Il est rejeté.
01:01:32Nous passons à 5 amendements
01:01:33faisant l'objet
01:01:34d'une discussion commune.
01:01:35Le 892,
01:01:36Mme Nara Siguin,
01:01:37et je vous propose
01:01:37de défendre
01:01:39le 891
01:01:40dans la filière.
01:01:42Oui,
01:01:42le 892
01:01:43vise à inscrire
01:01:44au budget d'État
01:01:45les moyens
01:01:45de formation linguistique
01:01:47rendus nécessaires
01:01:48par la loi
01:01:48à migration intégration
01:01:49du 26 janvier 2024.
01:01:52J'en ai déjà parlé
01:01:53en discussion générale.
01:01:55Cette réforme
01:01:55ne s'accompagne
01:01:56d'aucun moyen
01:01:57supplémentaire
01:01:58en faveur
01:01:58de l'apprentissage
01:01:59linguistique.
01:02:01Et donc,
01:02:02il s'agit
01:02:02de pouvoir
01:02:05à ce besoin.
01:02:08L'amendement
01:02:08891
01:02:09dans le même esprit
01:02:11propose
01:02:12de renforcer
01:02:12l'engagement
01:02:13de l'État
01:02:13vis-à-vis
01:02:14des centres sociaux,
01:02:15centres d'insertion
01:02:16et associations
01:02:16qui proposent
01:02:17des cours
01:02:18de français
01:02:18et de langue étrangère
01:02:19aux étrangers
01:02:20arrivant en France
01:02:21puisque,
01:02:22comme justement
01:02:24nous savons
01:02:24que les moyens
01:02:24sont insuffisants
01:02:25sur cette mission
01:02:28pour la formation
01:02:31linguistique,
01:02:31nous savons
01:02:32que les étrangers
01:02:33devront probablement
01:02:35recourir
01:02:35à des associations
01:02:38pour tenter
01:02:39d'atteindre
01:02:40le niveau
01:02:40A2
01:02:41qui est exigé
01:02:42et donc
01:02:42il est important
01:02:43de favoriser
01:02:44le soutien
01:02:45à ces structures.
01:02:48Merci.
01:02:49Nous passons
01:02:49799.
01:02:50Madame Briande-Guillumeau.
01:02:51Merci.
01:02:53Dans le même sens
01:02:53que les amendements
01:02:54qui viennent
01:02:55d'être défendus,
01:02:56nous considérons
01:02:56que la maîtrise
01:02:57de la langue française
01:02:58est un levier essentiel
01:03:00d'autonomie
01:03:01et d'intégration
01:03:01et nous demandons
01:03:02dans ce contexte
01:03:03un effort budgétaire
01:03:04supplémentaire
01:03:05qui semble indispensable
01:03:06pour accompagner
01:03:07réellement les personnes
01:03:08étrangères
01:03:08dans leur insertion
01:03:10et leur intégration.
01:03:11Merci,
01:03:12M. Roux.
01:03:13Il est défendu.
01:03:14M. Benaroche.
01:03:18Merci,
01:03:18M. le Président.
01:03:19Effectivement,
01:03:19la langue française
01:03:20est un outil indispensable
01:03:21d'intégration
01:03:21pour les étrangers.
01:03:22Comme j'ai pu le dire
01:03:23dans la discussion générale,
01:03:24le nom fait
01:03:25n'a plus les moyens
01:03:25d'organiser
01:03:26et d'accompagner
01:03:26cette intégration
01:03:27et les associations
01:03:28mises à mal
01:03:29depuis quelques années
01:03:30ne peuvent plus faire face.
01:03:32La grande dématérialisation
01:03:33des cours de français
01:03:34est un phénomène
01:03:35qui a été soulevé
01:03:36par les rapporteurs eux-mêmes
01:03:37sous prétexte d'économie.
01:03:39La politique publique
01:03:40devient inopérante.
01:03:41Comment imaginer
01:03:42des personnes souvent précaires
01:03:43ayant accès
01:03:43à du matériel informatique,
01:03:45à une connexion à Internet
01:03:46et j'en passe.
01:03:47Certes,
01:03:48le budget prévoit
01:03:49l'accompagnement de personnes,
01:03:50seulement celles
01:03:51qui ne savent
01:03:51ni lire ni écrire,
01:03:53ce qui, bien entendu,
01:03:54n'est pas suffisant.
01:03:55Pas besoin d'être
01:03:56un étranger exilé
01:03:57pour comprendre
01:03:58combien l'apprentissage
01:03:59d'une langue étrangère
01:04:00nécessite plus
01:04:01qu'un outil informatique.
01:04:03Sinon, chers collègues,
01:04:04dans cet hémicycle,
01:04:05nous serions tous
01:04:06bilingues,
01:04:06trilingues,
01:04:07quadrilingues,
01:04:08nous parlerions
01:04:09toutes les langues,
01:04:09en fait,
01:04:10dans la réalité.
01:04:11Le problème
01:04:12des conjoints
01:04:13des français de l'étranger
01:04:14a été également soulevé.
01:04:15C'est pourquoi
01:04:16notre groupe souhaite
01:04:16revenir sur ce changement
01:04:17et veut pouvoir permettre
01:04:18l'accès aux cours de français
01:04:19au plus grand nombre
01:04:20qu'ils sachent lire,
01:04:21écrire ou non.
01:04:22Merci, madame la rapporteure.
01:04:24Quel est l'avis de la commission ?
01:04:27L'avis de la commission
01:04:28est défavorable.
01:04:29Nous donnons le temps
01:04:30d'apprécier, finalement,
01:04:32cette nouvelle politique
01:04:34en matière linguistique.
01:04:36D'abord,
01:04:36nous rappelons
01:04:37ce changement fondamental.
01:04:39C'est qu'avant,
01:04:39il s'agissait juste
01:04:40d'une assiduité
01:04:41aux cours de français,
01:04:42peu importe le résultat.
01:04:44Maintenant,
01:04:44il y a effectivement
01:04:44un lien
01:04:45entre la longueur
01:04:47du titre de séjour
01:04:48et puis la sanction
01:04:49du fait qu'on atteint
01:04:50un certain niveau de français,
01:04:52un niveau qui est d'ailleurs
01:04:53réclamé par d'autres
01:04:54pays européens.
01:04:55On peut penser
01:04:56que ça veut dire
01:04:57qu'il y a une plus forte
01:04:58incitation pour les étrangers
01:05:00à apprendre la langue
01:05:01et surtout,
01:05:03j'avais noté dans mon rapport
01:05:04que de toute façon,
01:05:05ça ne fonctionnait pas.
01:05:06À Paris
01:05:06et en région parisienne
01:05:08ou dans toutes les métropoles,
01:05:10il y a trop de monde,
01:05:11donc les stages linguistiques
01:05:14se présentent mal.
01:05:15En province,
01:05:16on est effectivement
01:05:16éloigné du lieu
01:05:17où les groupes
01:05:18d'apprentissage
01:05:19se mettent en place.
01:05:21Donc au fond,
01:05:21voyons si aujourd'hui,
01:05:23là où il y a aussi
01:05:24beaucoup de parcours
01:05:25linguistiques offerts
01:05:27et de manière redondante
01:05:28à ce qui se faisait
01:05:29à travers le contrat
01:05:30d'intégration républicaine,
01:05:31si à travers notamment
01:05:33les employeurs
01:05:33à qui on va obliger
01:05:36à être beaucoup plus attentifs
01:05:37à la formation linguistique
01:05:38de leurs salariés,
01:05:40eh bien si ça marche,
01:05:41il est quand même normal
01:05:42que la main-d'oeuvre
01:05:42qui profite
01:05:43à ces entreprises
01:05:44ait la possibilité
01:05:45d'apprendre le français,
01:05:46de se qualifier
01:05:47et donc de ne pouvoir
01:05:48rester au sein
01:05:48de ces entreprises
01:05:49que si on est attentifs
01:05:51à ce qu'ils pourront apprendre
01:05:53pour s'intégrer
01:05:54dans notre pays.
01:05:55Voilà, je vous remercie.
01:05:56Merci, monsieur le ministre.
01:05:57L'avis du gouvernement.
01:05:59Monsieur le président,
01:06:00l'avis défavorable.
01:06:01Pour préciser
01:06:03qu'on est évidemment
01:06:04extrêmement attentifs
01:06:05à la qualité
01:06:06de l'offre
01:06:07de formation linguistique.
01:06:09Il convient de rappeler
01:06:10que celle-ci existe,
01:06:11qu'elle est réelle.
01:06:12en maintenant notamment
01:06:14les forfaits de 600 heures,
01:06:16en organisant
01:06:16des formations alternatives,
01:06:18par ailleurs
01:06:18des formations complémentaires.
01:06:20Voilà, il y a une offre
01:06:20qui paraît suffisamment conséquente
01:06:22et donc il faut,
01:06:23comme l'a dit madame
01:06:24le rapporteur,
01:06:25évidemment,
01:06:25la rapporteur observait
01:06:26comment les choses
01:06:27vont évoluer.
01:06:29Mais il serait de surcroît
01:06:30dommageable
01:06:30d'aller chercher
01:06:31ces crédits en augmentation
01:06:32sur le programme 303
01:06:33qui permet aussi
01:06:34de lutter contre
01:06:35l'immigration irrégulière,
01:06:36donc défavorable.
01:06:36Merci, je vais donc mettre
01:06:38au vote cet amendement
01:06:39892 avec un double avis
01:06:40défavorable
01:06:41qui est pour,
01:06:42qui est contre,
01:06:44qui s'abstient,
01:06:44il est rejeté.
01:06:46Même vote pour le 891,
01:06:48même vote pour le 799,
01:06:51le 1415,
01:06:54même vote,
01:06:55le 1578,
01:06:56même vote,
01:06:57ils sont donc rejetés.
01:06:59Nous passons à deux amendements
01:07:00faisant l'objet
01:07:00d'une discussion commune.
01:07:01Le 1583,
01:07:02M. Bénaroche.
01:07:06Monsieur le Président,
01:07:07par cet amendement,
01:07:07notre groupe vise
01:07:08à renforcer
01:07:09les moyens dédiés
01:07:10au personnel de santé
01:07:11au sein des CRA.
01:07:12Ces derniers jouent
01:07:13un rôle prépondérant
01:07:14dans l'accès aux soins
01:07:15et la mise en oeuvre
01:07:15du respect du droit
01:07:16à la santé.
01:07:17Les rapports
01:07:18du contrôleur général
01:07:19des lieux de privation
01:07:20de liberté
01:07:20soulignent des carences
01:07:21persistantes
01:07:22dans la couverture médicale
01:07:23des CRA,
01:07:24insuffisance
01:07:25des permanences médicales,
01:07:27notamment avec le manque
01:07:28de médecins le week-end,
01:07:29manque de continuité
01:07:30des soins,
01:07:31difficulté d'accès
01:07:32à la psychiatrie
01:07:33ou à la médecine spécialisée.
01:07:35Ces constatations
01:07:35ont également été faites
01:07:37par une association
01:07:38qui, jusqu'à présent,
01:07:39jusqu'à ce que vous en décidiez
01:07:41le contraire,
01:07:41est toujours dans les centres,
01:07:44c'est l'ACIMAD.
01:07:45Cet amendement vise donc
01:07:46à allouer des moyens supplémentaires
01:07:47spécifiquement dédiés
01:07:48à l'amélioration
01:07:49de l'accès aux soins
01:07:50dans les CRA
01:07:50afin de garantir
01:07:51une prise en charge médicale
01:07:52adéquate et respectueuse
01:07:54des droits fondamentaux
01:07:55des personnes retenues.
01:07:58Merci, Mme Narassiguin.
01:07:59pour le 886.
01:08:01Merci, M. le Président.
01:08:02Dans le même esprit,
01:08:04il s'agit de renforcer
01:08:05les moyens dédiés
01:08:06aux personnels de santé
01:08:07dans les CRA.
01:08:08On a donc un nombre de places
01:08:09qui est prévu en augmentation,
01:08:11mais les moyens alloués
01:08:12à la prise en charge sanitaire
01:08:13n'augmentent pas du tout
01:08:14dans les mêmes proportions,
01:08:16alors que l'accès aux soins
01:08:17est un droit fondamental
01:08:18qui doit être garanti
01:08:19à toute personne,
01:08:20donc des crédits
01:08:20qui doivent augmenter
01:08:21pour mieux prendre en compte
01:08:26la prise en charge sanitaire
01:08:28des personnes retenues en CRA,
01:08:29mais aussi pour permettre
01:08:30le recrutement de psychiatres
01:08:32de sorte que chaque CRA
01:08:33soit doté d'un professionnel
01:08:34de santé mentale.
01:08:37Merci.
01:08:37Merci, Mme Narassiguin.
01:08:37C'est une demande de retrait.
01:08:43Bien sûr qu'il faut
01:08:43des unités médicales spécifiques
01:08:45dans ces centres.
01:08:46On n'est bien sûr
01:08:48pas en désaccord
01:08:49sur le droit de voir un médecin,
01:08:51mais ce que nous nous rappelons,
01:08:52c'est que dans les centres
01:08:52de rétention,
01:08:53il faut surtout que les retenues
01:08:54repartent le plus rapidement possible
01:08:56avec des délais raccourcis
01:08:57dans leur pays d'origine.
01:09:00Monsieur le ministre.
01:09:03Monsieur le Président,
01:09:04concernant l'avis
01:09:05sera défavorable,
01:09:06il nous semble que l'amendement
01:09:08est d'ores et déjà satisfait
01:09:09puisqu'il existe
01:09:10des unités médicales
01:09:11dans les CRA
01:09:12qui ont des conventions
01:09:13avec les établissements
01:09:14de santé
01:09:15et qui fonctionnent
01:09:16de manière satisfaisante.
01:09:17Je rappelle que, par ailleurs,
01:09:18l'État a dépensé
01:09:19pour ces unités médicales
01:09:21dans les CRA,
01:09:22les UMPRA,
01:09:23dans 24 CRA,
01:09:24un montant de 13 millions d'euros
01:09:25en 2025,
01:09:26que des dépenses sont bien prévues
01:09:27pour les nouveaux CRA
01:09:29qui verront le jour en 2026,
01:09:32notamment Dunkerque et Bordeaux.
01:09:35Donc voilà.
01:09:35L'avis est donc défavorable.
01:09:37On a déjà ces unités
01:09:38qui fonctionnent
01:09:39et qui fonctionnent
01:09:40de manière satisfaisante,
01:09:42donc défavorable.
01:09:44Monsieur Benaroche,
01:09:44pour l'explication de vote.
01:09:46Oui, de chance,
01:09:47monsieur le ministre.
01:09:48La première,
01:09:48vous dites que ça fonctionne
01:09:49de façon satisfaisante.
01:09:51Personnellement,
01:09:51j'ai visité à peu près
01:09:52une demi-douzaine de CRA
01:09:54dans un certain nombre
01:09:55de CRA plusieurs fois.
01:09:57À chaque fois,
01:09:57je m'arrête
01:09:57dans ces parties
01:09:59des CRA
01:10:00où se trouvent
01:10:01les services de santé.
01:10:01et comme le contrôleur général
01:10:04des lieux de privation
01:10:06de liberté,
01:10:06je constate la même chose
01:10:08que lui, en fait,
01:10:08ce qui ne semble pas
01:10:09être votre constat.
01:10:10Je constate qu'effectivement,
01:10:12il manque de moyens,
01:10:12il ne fonctionne pas
01:10:13de manière satisfaisante.
01:10:14Ce n'est pas la faute
01:10:15du personnel qui est.
01:10:16Alors, il faut bien plus
01:10:17que le travail
01:10:18auquel, normalement,
01:10:19il devrait effectuer,
01:10:20comme beaucoup, d'ailleurs,
01:10:21de fonctionnaires
01:10:22à tous les niveaux.
01:10:23Mais c'est lié
01:10:24au manque de moyens évidents
01:10:25et à l'impossibilité
01:10:27d'accomplir certaines fonctions.
01:10:29Et d'ailleurs,
01:10:29dans ces CRA,
01:10:30pour être très, très clair,
01:10:32les gens qui sont
01:10:32le mieux au courant,
01:10:33parce que c'est eux
01:10:34qui restent très souvent
01:10:35le plus longtemps
01:10:36dans les CRA,
01:10:36qui persistent.
01:10:37À Marseille,
01:10:38c'est notable.
01:10:40Des gens qui arrivent,
01:10:41des gens qui arrivent,
01:10:42qui ressortent,
01:10:43qui reviennent,
01:10:43qui ressortent,
01:10:44qui sont souvent les mêmes,
01:10:44d'ailleurs.
01:10:46Ceux qui les connaissent
01:10:46le mieux,
01:10:47qui connaissent le mieux
01:10:48leur état
01:10:48et l'avancée de leur dossier,
01:10:49c'est souvent
01:10:49les personnels de santé,
01:10:50c'est contradictoire.
01:10:52Mais ils ne sont pas assez
01:10:53pour avoir,
01:10:54faire la mission
01:10:56qui est demandée.
01:10:57C'est pour ça
01:10:57qu'on demande
01:10:58un budget supplémentaire,
01:11:00surtout qu'il va y avoir
01:11:01un nombre de craintes
01:11:01supplémentaires à portant.
01:11:03Je vais donc mettre au vote
01:11:03ces deux amendements
01:11:04avec un avis défavorable,
01:11:06un double avis défavorable,
01:11:07qui, alors le 1583,
01:11:09qui est pour,
01:11:10qui est contre,
01:11:11qui s'abstient,
01:11:12il est rejeté.
01:11:13Et le 886,
01:11:14même vote,
01:11:16même vote,
01:11:16ils sont donc rejetés.
01:11:17Nous passons au 727,
01:11:19M. Auchard.
01:11:20Oui, merci M. le Président.
01:11:22Cet amendement vise
01:11:23à augmenter de 50 millions d'euros
01:11:24les crédits liés
01:11:25à la lutte contre l'immigration
01:11:26permettant d'exécuter ainsi
01:11:28les OQTF
01:11:28qui ne sont pas assez exécutés.
01:11:31Et puisque c'est mon dernier amendement,
01:11:32quelques mots
01:11:33pour prendre ma minute
01:11:33sur les débats
01:11:34qui ont été en fait
01:11:35assez rapides ce matin.
01:11:36Je vous en remercie M. le Président.
01:11:37Ils ont été rapides
01:11:38et éclairants.
01:11:39On a d'un côté
01:11:40la gauche unie,
01:11:41la gauche immigrationniste,
01:11:42celle qui ne voit jamais le danger,
01:11:44qui veut toujours plus d'accueil,
01:11:45toujours plus de dépenses,
01:11:46toujours plus de laxisme.
01:11:47C'est ce qu'elle a défendu ici
01:11:48ce matin dans cet hémicycle.
01:11:50Et de l'autre côté,
01:11:50le Rassemblement national,
01:11:51bien seul face au déni,
01:11:53mais cohérent et fidèle
01:11:54face à ce que pensent
01:11:55des millions d'électeurs,
01:11:55des millions de Français,
01:11:56ces mêmes millions d'électeurs
01:11:57qui, avant de voter pour la gauche,
01:11:58et que vous avez abandonné.
01:11:59Je vous en remercie.
01:12:00Mme la rapporteure,
01:12:01quel est l'avis de la Commission ?
01:12:04C'est une demande de retrait.
01:12:06M. le ministre ?
01:12:07Demande de retrait également, M. le Président.
01:12:10On va donc mettre au vote
01:12:11cet amendement de 1627
01:12:12avec un double avis défavorable
01:12:13qui est pour,
01:12:14qui est contre,
01:12:15qui s'abstient,
01:12:16il est rejeté.
01:12:16Nous passons au 1581
01:12:17de M. Benaroche.
01:12:21Merci, M. le Président.
01:12:23Cet amendement concerne
01:12:24les opérations de sauvetage en mer.
01:12:268 938 personnes
01:12:28ont disparu sur les routes migratoires
01:12:30en 2024,
01:12:32d'après l'Organisation internationale
01:12:33pour les migrations.
01:12:348 938.
01:12:36Les naufrages ne cessent de se multiplier.
01:12:37Depuis janvier 2005,
01:12:38au moins 27 personnes
01:12:39sont décédées dans la Manche
01:12:41en tentant de faire la traversée
01:12:42jusqu'en Angleterre
01:12:43dans des embarcations de fortune.
01:12:45Naufrages ayant lieu parfois
01:12:46dans des conditions assez troubles.
01:12:48Les actions judiciaires
01:12:49contre les passeurs se multiplient.
01:12:50Les mises en cause
01:12:51de certaines non-militaires
01:12:52pour non-assistance
01:12:53à personnes en danger,
01:12:54hélas aussi.
01:12:56Face à la multiplication
01:12:57de ces traversées dangereuses,
01:12:58de nombreuses associations
01:12:59se mobilisent pour effectuer
01:13:00des missions de recherche
01:13:01chez sauvetage en mer
01:13:02et ce, malgré de nombreuses
01:13:03pressions administratives,
01:13:05politiques et judiciaires.
01:13:06Aussi, notre groupe
01:13:07Écologie, Solidarité et Territoires
01:13:10souhaiterait voir la mise en oeuvre
01:13:11d'une politique de sûreté en mer
01:13:12pour ces personnes
01:13:14tentant de traverser en Manche,
01:13:15en Méditerranée
01:13:16et dans nos eaux territoriales.
01:13:17Merci.
01:13:19Quel est l'avis de la Commission,
01:13:20madame la rapporteure ?
01:13:22C'est une demande de retrait
01:13:24car on considère que le débat
01:13:25ne peut pas avoir lieu
01:13:26dans le cadre de la loi de finances.
01:13:29Merci, monsieur le ministre.
01:13:30Avis du gouvernement.
01:13:32Monsieur le Président,
01:13:33même avis, je crois que cet amendement
01:13:35n'a pas forcément sa place ici
01:13:36dans cette discussion
01:13:37sur le projet de loi de finances 2026.
01:13:39Mais dire aussi à monsieur le sénateur Benaroche
01:13:41que, comme vous le savez,
01:13:43nous faisons énormément de choses
01:13:44pour limiter ces traversées.
01:13:46Ça passe par la lutte des filières
01:13:47d'immigration illégale
01:13:49en coopération avec les pays de départ.
01:13:51Puis ça passe par le dispositif renforcé
01:13:52que nous avons sur les côtes de la Manche
01:13:54et les interventions en mer.
01:13:56On a plusieurs navires étatiques
01:13:57qui interviennent effectivement.
01:13:59Ce qui fait qu'au moment où je vous parle,
01:14:02l'an passé, on avait eu 78 personnes
01:14:04qui étaient décédées lors des traversées.
01:14:06Donc le nombre de décès actuellement
01:14:10est en forte baisse.
01:14:11Il faut évidemment s'en réjouir.
01:14:12Il y a beaucoup d'interventions.
01:14:13Il reste sans doute beaucoup à faire.
01:14:15Mais donc voilà.
01:14:16Pour ce qui concerne le gouvernement,
01:14:17l'avis est défavorable.
01:14:20Et nous avons bien des actions
01:14:21de sauvetage en mer,
01:14:22nombreuses, indépendamment
01:14:24de la création de ce programme.
01:14:26Merci.
01:14:27Je vais donc mettre au vote
01:14:27cet amendement avec un double avis défavorable
01:14:29qui est pour, qui est contre,
01:14:32qui s'abstient.
01:14:33Il est rejeté.
01:14:33Nous passons à un autre amendement
01:14:35de monsieur Benaroche, le 1580.
01:14:38C'est l'amendement qui concerne
01:14:39l'accueil psychosocial des femmes
01:14:41primorivantes, demandeuses d'asile.
01:14:42Cet amendement propose de lancer
01:14:44une expérimentation de permanence
01:14:46médico-psycho-sociale destinée aux femmes
01:14:48au sein des structures de premier accueil
01:14:49des demandeurs d'asile,
01:14:50l'ESPADA.
01:14:51L'ESPADA constitue la première interface
01:14:53du dispositif national d'accueil
01:14:54et accompagne notamment
01:14:55les personnes non hébergées par l'OFI
01:14:57dans leurs démarches administratives
01:14:58et sociales.
01:14:59Parmi elles,
01:15:00plus de 40% sont des femmes,
01:15:02souvent confrontées à des violences
01:15:03sexistes et sexuelles
01:15:04sur l'ensemble de leur parcours migratoire
01:15:06depuis leur pays d'origine
01:15:07jusqu'à leur arrivée en France.
01:15:09Les femmes demandeuses d'asile
01:15:10ont 18 fois plus de risque
01:15:12d'être victimes de viols
01:15:12que la population générale.
01:15:14Seule une sur dix
01:15:15sollicite un accompagnement
01:15:16médical ou judiciaire.
01:15:18L'ESPADA constitue un lieu privilégié
01:15:20pour opérer ces situations
01:15:21de vulnérabilité
01:15:22et orienter les femmes concernées
01:15:24vers des soins,
01:15:24une aide psychologique
01:15:25ou un hébergement sécurisé,
01:15:27comme a pu le démontrer
01:15:28l'expérimentation mise en place
01:15:29par l'association France Terre d'Asile
01:15:32à Paris.
01:15:33Encore une association.
01:15:34Aussi, par cet amendement,
01:15:36nous souhaiterions permettre
01:15:37le financement à titre expérimental
01:15:38de ce dispositif
01:15:39dans trois autres départements.
01:15:42Merci, madame la rapporteure.
01:15:44Quel est l'avis de la Commission ?
01:15:45C'est une demande de retrait,
01:15:47bien que je sois très sensible
01:15:49à ce besoin d'assurer
01:15:50un accompagnement psychologique
01:15:51à destination des femmes,
01:15:53mais de nombreuses associations
01:15:54et structures publiques
01:15:54développent déjà
01:15:55de telles offres de soins.
01:15:57À titre d'exemple,
01:15:57l'assistante publique
01:15:58des hôpitaux de Paris
01:15:59propose un dispositif
01:16:01d'e-parcours
01:16:01avec une équipe pluridisciplinaire
01:16:03qui accompagne de manière globale
01:16:04les personnes exilées
01:16:05ayant vécu des violences sexuelles
01:16:08et sur une durée
01:16:09non négligeable de quatre ans.
01:16:11Merci, monsieur le ministre.
01:16:12L'avis du gouvernement.
01:16:13Oui, monsieur le président.
01:16:14Exactement le même avis
01:16:15que madame la rapporteure.
01:16:16Le besoin est déjà satisfait.
01:16:18On a énormément de structures
01:16:19qui interviennent.
01:16:19Voilà, je ne les citerai pas,
01:16:20madame la rapporteure,
01:16:21la fée, donc avis des favours.
01:16:24Merci, monsieur Benaroche,
01:16:25pour l'explication de vote.
01:16:28Oui, désolé d'abuser, peut-être,
01:16:29mais bon, encore une fois,
01:16:30les réponses ne me satisfont pas.
01:16:31Pourquoi ? D'abord parce que
01:16:32vous mettez en avant
01:16:33des associations qui le font
01:16:34à la place de l'État.
01:16:35Alors qu'il y a encore dix minutes,
01:16:36madame la rapporteure,
01:16:38vous disiez qu'on ne pouvait pas
01:16:39faire confiance à des associations
01:16:40qui, à la fois,
01:16:41défendaient quelque chose
01:16:43que vous appelez d'idéologique
01:16:44et, en même temps,
01:16:46accomplissaient un certain nombre
01:16:47de fonctions
01:16:48où elles compensaient
01:16:49les carrosses de l'État.
01:16:50Donc, je dirais, quelque part,
01:16:51il faudrait savoir,
01:16:52il faudrait avoir une certaine cohérence
01:16:54quand on avance à ce niveau-là.
01:16:56Donc, heureusement qu'il y a
01:16:57ces associations,
01:16:58dont France Terre d'Asile,
01:16:59d'ailleurs, qui est une des associations
01:17:00qui travaillent dans l'ECRA,
01:17:01voilà, comme la CIMAD tout à l'heure.
01:17:03Donc, à chaque fois,
01:17:04ce sont des associations
01:17:05et les structures dont vous parlez,
01:17:06bien sûr qu'elles font leur boulot.
01:17:08Bravo à la PHM aussi
01:17:10de faire du travail
01:17:11dans ma région à ce niveau-là.
01:17:14Mais ce qu'on demande, nous,
01:17:14c'est que l'expérimentation
01:17:16qui est faite par l'État,
01:17:17on la fasse mettre là à Paris,
01:17:18on la fasse sur trois départements.
01:17:19Donc, on demande un budget
01:17:20de l'État pour le faire.
01:17:22C'est un peu différent, quoi.
01:17:23C'est ça notre demande,
01:17:23au cas où, voilà.
01:17:24Merci.
01:17:26Je vais donc mettre au vote
01:17:27cet amendement 1580
01:17:28avec un double avis défavorable
01:17:30qui est pour,
01:17:31qui est contre,
01:17:32qui s'abstient,
01:17:33il est rejeté.
01:17:33Nous allons procéder au vote
01:17:34des crédits de la mission
01:17:35Immigration, Asile et Intégration
01:17:37figurant à l'État B.
01:17:39Je n'ai pas été saisi,
01:17:40je n'ai été saisi, pardon,
01:17:41d'aucune demande d'explication de vote
01:17:43avant l'explication du délai limite.
01:17:45Je vous rappelle
01:17:45que la commission des finances
01:17:47est favorable
01:17:47à l'adoption des crédits
01:17:48de cette mission.
01:17:49Je mets donc au voie
01:17:50les crédits de la mission
01:17:51qui est pour,
01:17:53qui est contre,
01:17:55qui s'abstient,
01:17:56ils sont acceptés.
01:17:57Nous allons procéder
01:17:57à l'examen de l'amendement
01:17:58portant sur les objectifs
01:17:59des indicateurs
01:18:00de performance de la mission
01:18:01Immigration, Asile et Intégration
01:18:04figurant à l'État G.
01:18:07Je suis saisi d'un amendement
01:18:08864 de Mme Narassiguin.
01:18:11Oui, il s'agit d'un amendement
01:18:12qui vise à intégrer
01:18:13un nouvel indicateur
01:18:14dans les documents budgétaires
01:18:15dans l'objectif
01:18:16de faire la lumière
01:18:17sur l'ampleur des décisions
01:18:18de retrait des conditions
01:18:19matérielles d'accueil
01:18:20des demandeurs d'asile.
01:18:21Au fur et à mesure
01:18:22du durcissement de la législation
01:18:24en matière d'asile,
01:18:25les décisions de retrait
01:18:26des conditions matérielles
01:18:27d'accueil se sont multipliées
01:18:28sans qu'on sache
01:18:28combien de demandeurs d'asile
01:18:30sont actuellement affectés
01:18:31par ces décisions.
01:18:32Le directeur général de l'OFI
01:18:34avait été interrogé
01:18:35sur ce sujet
01:18:36à l'Assemblée nationale
01:18:37en juin 2021.
01:18:38Il avait alors pris l'engagement
01:18:39devant les députés
01:18:40que le rapport annuel de l'OFI
01:18:41comprendrait désormais
01:18:42des informations très précises
01:18:44sur ce sujet,
01:18:454 années en passée,
01:18:47sans que ces informations
01:18:48pourtant essentielles
01:18:49figurent dans le rapport
01:18:50annuel de l'OFI.
01:18:52Donc cet amendement
01:18:53propose que le nombre
01:18:53de décisions de retrait
01:18:54et de conditions matérielles
01:18:55d'accueil des demandeurs
01:18:56d'asile constitue
01:18:57un indicateur budgétaire
01:18:59de sorte à ce que
01:18:59le Parlement dispose
01:19:01de toutes les informations
01:19:02nécessaires
01:19:02pour apprécier
01:19:03l'évolution
01:19:04de l'enveloppe
01:19:05allouée au financement
01:19:06de l'ADA.
01:19:07Et pour les mêmes raisons,
01:19:08l'amendement propose
01:19:09que le nombre
01:19:10et le pourcentage
01:19:11des demandeurs d'asile
01:19:12sous procédure Dublin
01:19:13qui bénéficient
01:19:14des conditions matérielles
01:19:15d'accueil
01:19:15constituent également
01:19:16un indicateur budgétaire.
01:19:18Merci, madame la rapporteure.
01:19:19L'avis de la commission.
01:19:24Ce sera un avis
01:19:25de sagesse
01:19:26parce que même si
01:19:26habituellement
01:19:27je ne suis pas pour
01:19:28la multiplication
01:19:28des indicateurs,
01:19:30ça pourrait en effet
01:19:31être intéressant
01:19:31d'avoir plus
01:19:32d'informations
01:19:33sur le nombre
01:19:34de décisions
01:19:34de retrait
01:19:34des conditions
01:19:35matérielles
01:19:35d'accueil
01:19:36et des demandeurs
01:19:36d'asile
01:19:37dans les documents
01:19:37budgétaires
01:19:38afin d'apprécier
01:19:39l'évolution
01:19:40de l'enveloppe
01:19:40de dépense
01:19:41de l'ADA.
01:19:43Merci.
01:19:43Monsieur le ministre,
01:19:44l'avis du gouvernement.
01:19:47Monsieur le Président,
01:19:48une précision sur ce point.
01:19:49En général,
01:19:49les indicateurs,
01:19:50c'est plutôt pour apprécier
01:19:51les objectifs
01:19:51de politique publique.
01:19:53Là, sur ces demandes
01:19:54de retrait,
01:19:54on est sur une implication
01:19:55pure et dure
01:19:56du CZR.
01:19:58On n'est pas dans
01:19:59un objectif
01:20:00de politique publique
01:20:01comme on apprécie
01:20:02la mise en oeuvre
01:20:02d'une politique publique.
01:20:04Donc voilà,
01:20:05ça fera encore
01:20:05énormément de travail
01:20:07pour les agents
01:20:08de l'administration.
01:20:10Donc je ne crois pas
01:20:11qu'on soit
01:20:11dans les critères
01:20:12stricto sensu
01:20:14d'avoir des indicateurs
01:20:15de performance
01:20:16sur ces sujets.
01:20:17Mais ça,
01:20:18bon, écoutez,
01:20:18sagesse également
01:20:19sur ce sujet.
01:20:20Voilà, sagesse également
01:20:21si ça peut éclairer
01:20:22la représentation nationale.
01:20:24OK, donc à la fois
01:20:25sur les retraits
01:20:26d'allocations
01:20:26matérielles.
01:20:28Sagesse.
01:20:29Eh bien, je vais donc
01:20:30mettre au vote
01:20:30cet amendement
01:20:31avec un double avis
01:20:32de sagesse
01:20:32qui est pour,
01:20:34qui est contre.
01:20:38Ah, alors,
01:20:39qui est pour,
01:20:41qui est contre,
01:20:48il est rejeté.
01:20:49J'appelle en discussion
01:20:53les amendements
01:20:53tentant à insérer
01:20:55des articles additionnels
01:20:56qui sont rattachés
01:20:57pour leur examen
01:20:58au crédit
01:20:59de la mission
01:20:59Immigration,
01:21:01Asile et Intégration.
01:21:02Nous passons donc
01:21:03à deux amendements
01:21:04identiques.
01:21:05Le 18,
01:21:06madame Sintu
01:21:06de la commission.
01:21:11Des avis favorables
01:21:12sur ces amendements
01:21:14qui sont identiques ?
01:21:16Non, non, non, c'est à vous
01:21:17c'est à vous de le présenter
01:21:17par contre.
01:21:18Ah bien, bien sûr.
01:21:18Je suppose que vous êtes
01:21:19favorable à votre amendement
01:21:20mais du coup,
01:21:21il faudrait le présenter avant.
01:21:21C'est plus cohérent.
01:21:23Alors, simplement,
01:21:24il ne s'agit pas
01:21:25de vouloir
01:21:26atteindre
01:21:28à la rémunération
01:21:29des avocats
01:21:30mais simplement
01:21:31l'aide juridictionnelle
01:21:33et les frais
01:21:35irrépétibles
01:21:35versés
01:21:36par l'OFPRA
01:21:37avant
01:21:38n'étaient pas
01:21:40systématiquement
01:21:41demandés
01:21:42devant
01:21:43l'OFPRA.
01:21:44Désormais,
01:21:45ça devient
01:21:45un vrai sujet
01:21:46financier
01:21:47et aujourd'hui,
01:21:49les frais répétibles
01:21:50dus
01:21:50par l'OFPRA
01:21:51ont doublé
01:21:52depuis 2021
01:21:53et ils passent
01:21:54de 4 millions
01:21:55à 8 millions.
01:21:56C'est désormais
01:21:57le quatrième poste
01:21:58de dépense
01:21:58de l'OFPRA
01:21:59qui génère
01:21:59un déficit
01:22:00structurel
01:22:00qui n'est que
01:22:01partiellement compensé
01:22:02par une revalorisation
01:22:03de la subvention
01:22:04pour charges
01:22:05de services publics.
01:22:06Les avocats
01:22:07des demandeurs
01:22:08d'asile
01:22:09tendent à préférer
01:22:09les frais
01:22:10irrépétibles
01:22:10qui sont deux fois
01:22:11plus rémunérateurs
01:22:12que l'aide juridictionnelle
01:22:13n'ont passé
01:22:14un seul
01:22:15et même avocat
01:22:16à toucher
01:22:16250 000 euros
01:22:18de frais
01:22:18irrépétibles
01:22:19de la part
01:22:19de l'OFPRA.
01:22:21certes une certaine
01:22:23spécificité procédurale
01:22:24devant la CNDA
01:22:25mais le contentieux
01:22:26de l'asile
01:22:26est déjà particulier
01:22:27dès lors que
01:22:28l'aide juridictionnelle
01:22:28est de droit
01:22:29devant cette juridiction.
01:22:30L'adoption
01:22:30de cet amendement
01:22:31aura pour effet
01:22:32de générer
01:22:324 millions d'euros
01:22:33d'économies par an
01:22:34pour le budget de l'Etat.
01:22:36Monsieur le rapporteur,
01:22:37un amendement identique.
01:22:38Il est défendu.
01:22:39Je vais donc mettre
01:22:40le ministre
01:22:41votre avis.
01:22:44Merci monsieur le président.
01:22:45Alors sur ce sujet,
01:22:46je voudrais rappeler
01:22:47qu'en application
01:22:47de l'article 75
01:22:48de la loi du 18-91
01:22:50relative à l'aide juridique,
01:22:52l'OFPRA est régulièrement
01:22:53condamnée en fait
01:22:54par la CNDA
01:22:55au versement de sommes
01:22:56correspondant aux frais
01:22:57exposés
01:22:58et non compris
01:22:58dans les dépenses
01:22:59dits frais irrépétibles.
01:23:02Dans toutes les instances,
01:23:03je ne condamne
01:23:04la partie tenue
01:23:04aux dépens
01:23:05ou à défaut
01:23:06la partie pendante
01:23:06à payer cette somme.
01:23:07Alors en application
01:23:08de l'article 37
01:23:09de cette même loi de 91,
01:23:10les frais irrépétibles
01:23:12viennent remplacer
01:23:13l'indemnité versée
01:23:13au titre de l'aide juridictionnelle
01:23:15à laquelle les avocats
01:23:16renoncent lorsque
01:23:16l'OFPRA est condamné.
01:23:17L'OFPRA assume ainsi
01:23:19le montant des honoraires
01:23:20d'avocats
01:23:21via cette condamnation
01:23:22aux frais irrépétibles
01:23:23et qui plus est
01:23:24avantageuse
01:23:25d'un point de vue pécuniaire
01:23:26pour l'avocat
01:23:26incité à la solliciter,
01:23:29à les solliciter.
01:23:30Cette dépense
01:23:31qui représentait
01:23:32139 780 euros
01:23:35en 2016
01:23:36pèse désormais
01:23:37plus de 8 millions
01:23:38au budget de l'OFPRA.
01:23:398 millions.
01:23:40Donc un régime dérogatoire
01:23:41en matière d'asile
01:23:42se justifie
01:23:43par la situation spécifique
01:23:44de l'OFPRA
01:23:44dans la grande majorité.
01:23:4683%
01:23:47des décisions de rejet
01:23:48font l'objet
01:23:49d'un recours
01:23:50et de celles
01:23:50des requérants
01:23:51devant la CNDA
01:23:52qui bénéficie
01:23:53de plein droit
01:23:54de l'aide juridictionnelle.
01:23:55Donc le gouvernement,
01:23:56M. le Président,
01:23:57est favorable
01:23:57à cet amendement.
01:24:00Très bien.
01:24:00Je vais donc donner
01:24:01la parole
01:24:02à Mme Delagontry
01:24:03pour explication de vote.
01:24:05Merci, M. le Président.
01:24:08C'est un amendement
01:24:09qui est plus important
01:24:10que les termes
01:24:11sont assez peu compréhensibles
01:24:14par des non-praticiens
01:24:16puisqu'effectivement,
01:24:18cela consiste
01:24:18de manière totalement inédite
01:24:20dans notre droit
01:24:21à plafonner le montant
01:24:23que les avocats
01:24:25peuvent demander
01:24:26au titre des procédures
01:24:29qu'ils engagent
01:24:29à charge pour eux
01:24:31d'en convaincre le juge.
01:24:32Et je peux vous dire
01:24:32que ce n'est pas si aisé.
01:24:35Ces frais couvrent
01:24:37notamment les déplacements.
01:24:39Vous savez que depuis un an,
01:24:41la CNDA a été déconcentrée.
01:24:43Il y en a désormais
01:24:44cinq dans toute la France.
01:24:46Et donc,
01:24:47sa vocation a plafonné
01:24:49au montant
01:24:49de l'aide juridictionnelle.
01:24:51Aujourd'hui,
01:24:51l'aide juridictionnelle
01:24:52pour ce type de recours,
01:24:53c'est environ 600 euros
01:24:54dans lequel il y a
01:24:56un taux de TVA.
01:24:57Et j'indique un cabinet
01:24:57en général
01:24:58entre 40, 50,
01:25:00voire 60 % de charge.
01:25:02L'Assemblée avait
01:25:03dans sa grande sagesse
01:25:05l'année dernière
01:25:05décidé de rehausser
01:25:06le plafond
01:25:07par un amendement conjoint,
01:25:09Gosselin-Moutchou,
01:25:11en indiquant
01:25:11qu'il fallait
01:25:11que ça monte
01:25:12à 150 %
01:25:13pour ne pas être
01:25:14trop élevé.
01:25:15Et c'est,
01:25:16me semble-t-il,
01:25:16la sagesse.
01:25:18J'indique,
01:25:19et j'en aurai terminé,
01:25:20merci,
01:25:20M. le Président,
01:25:21deux choses.
01:25:22D'une part,
01:25:23la CNDA
01:25:23a un taux de réformation
01:25:24qui est important.
01:25:25Par contre,
01:25:26la courrement arrêtée.
01:25:27Je vais donc donner
01:25:29la parole
01:25:30à M. Bénaroche.
01:25:30Enfin, je pense
01:25:31que cet amendement
01:25:32n'est pas constitutionnel
01:25:33car c'est un cavalier
01:25:34budgétaire.
01:25:34Merci, M. Bénaroche,
01:25:34à vous la parole.
01:25:37Merci, Mme de la Grotterie,
01:25:38de cette explication
01:25:39que je partage totalement.
01:25:40Je rajouterai, moi aussi,
01:25:41deux choses,
01:25:42puisque Mme de la Grotterie
01:25:43n'a pas pu le faire
01:25:43et ce ne sont peut-être
01:25:44pas les mêmes, d'ailleurs.
01:25:45La première,
01:25:46c'est qu'effectivement,
01:25:47il y a sept CNDA
01:25:47territorialisées
01:25:49qui sont en cours d'ouverture,
01:25:51deux qui ouvrent
01:25:52au mois de janvier.
01:25:52Et en fait,
01:25:53quand vous allez faire
01:25:54le tour des CNDA,
01:25:55je suis désolé,
01:25:55M. le Bidi,
01:25:56je fais le tour des CRA,
01:25:57mais je fais aussi
01:25:58le tour des CNDA
01:25:59territorialisées
01:26:00et que vous discutez
01:26:01avec les magistrats
01:26:02et avec les présidents
01:26:03de ces juridictions,
01:26:04ils ont deux principaux problèmes
01:26:06et l'un des deux,
01:26:07effectivement,
01:26:08c'est de trouver
01:26:09des avocats localement
01:26:10qui puissent venir
01:26:11assumer les affaires
01:26:13qui sont audiencées.
01:26:14Et donc, en fait,
01:26:15c'est leur recherche
01:26:15et leur recherche,
01:26:17pour l'instant,
01:26:18elle a du mal
01:26:18à se constituer
01:26:19dans certains endroits.
01:26:20Et donc, je pense
01:26:21que proprement parler,
01:26:22la mesure que vous prenez là,
01:26:24est une mesure de frein
01:26:25qui empêchera
01:26:26le bon développement
01:26:27de ce que vous avez
01:26:28vous-même lancé
01:26:29et que nous avons voté
01:26:29qui est laissé
01:26:30un CDA territorialisé.
01:26:32Et la deuxième chose,
01:26:33plafonner les honoraires
01:26:34d'avocats,
01:26:35OK, d'accord,
01:26:36pourquoi pas,
01:26:36mais il faut le dire clairement.
01:26:37Et alors, en ce moment-là,
01:26:37pourquoi ne pas plafonner
01:26:39les dividendes
01:26:40des grands actionnaires
01:26:41ou les bénéfices
01:26:42des sociétés
01:26:44agroalimentaires ?
01:26:45Vous êtes pour la libre entreprise,
01:26:47il me semble.
01:26:48Briande Guimont.
01:26:49Merci, M. le Président.
01:26:50Dans le même sens.
01:26:51Alors, c'est un amendement
01:26:52qui part du constat
01:26:53que les frais irrépétibles
01:26:54pèsent de plus en plus
01:26:55dans le budget de l'OFPRA
01:26:56et c'est vrai.
01:26:57Alors, pourquoi ?
01:26:58Parce que la CNDA
01:26:59condamne de plus en plus
01:27:00fréquemment l'OFPRA
01:27:01aux frais irrépétibles
01:27:03parce que c'est à la libre
01:27:04appréciation du juge
01:27:06et de la Cour.
01:27:07Et c'est ce que dit
01:27:08le rapport de la Cour des comptes
01:27:09sur le sujet.
01:27:11Donc là, en fait,
01:27:11on va créer une exception
01:27:12à une règle générale
01:27:14qui s'applique à tous les avocats,
01:27:15uniquement pour les avocats
01:27:16en droit d'asile
01:27:17et pourquoi ?
01:27:18Pour des raisons purement budgétaires,
01:27:19ce qui ne nous semble pas être
01:27:20une bonne raison
01:27:21de prendre des politiques publiques.
01:27:24Merci.
01:27:25Je vais donc mettre au vote
01:27:26ces doubles amendements,
01:27:27ces deux amendements identiques,
01:27:29pardon,
01:27:29avec un avis favorable
01:27:30du gouvernement.
01:27:30Qui est pour ?
01:27:32Qui est contre ?
01:27:35Qui s'abstient ?
01:27:36Ils sont adoptés.
01:27:37Merci à toutes et à tous
01:27:39d'avoir suivi ces débats
01:27:40sur le projet de loi de finances 2026.
01:27:42Pour plus d'informations,
01:27:43rendez-vous sur notre site
01:27:44publicsénat.fr
01:27:46et puis on décrypte ce budget
01:27:47tous les jours sur Public Sénat.
01:27:49À très vite donc
01:27:50et belle journée
01:27:51sur les chaînes parlementaires.
01:27:52Sous-titrage Société Radio-Canada
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