Cambriolé à plusieurs reprises, un pizzaiolo dans les Alpes-Maritimes a décidé de se faire justice lui-même. "J'ai déposé plainte plusieurs fois [...] je n'ai jamais eu de retour", explique Laurent Raimondo, restaurateur à Menton
00:00On va vous raconter une histoire. L'histoire d'un pizzaiolo qui en a eu marre qu'on saccage, qu'on casse ses distributeurs dans son restaurant à côté
00:09et qui a décidé de donner une leçon aux casseurs. C'est Laurent Rimondo, il en direct de Menton avec nous, distributeurs de nourriture qui étaient régulièrement détériorés.
00:18Bonsoir Laurent. On va vous poser quelques questions dans un instant avec Olivier.
00:23Mais d'abord on va voir cette vidéo qui a fait plusieurs centaines de milliers de vues sur les réseaux sociaux.
00:28Ce sont les caméras de surveillance qui montrent ces jeunes à qui vous donner une leçon à un moment.
00:33C'est vous qu'on va voir sortir dans le local. On va regarder.
00:36Sous-titrage Société Radio-Canada
00:41Sous-titrage Société Radio-Canada
01:11Alors en fait vous aviez, comme on dit, planqué dans votre voiture jusqu'au petit matin et c'est vous qui êtes sorti, vous étiez décidé à leur donner une bonne leçon.
01:26Mais c'était récurrent en fait, ça revenait sans cesse ces dégradations, c'est ça ?
01:30Tous les matins et tous les soirs quand ils rentrent de l'école et la nuit des fois, les adultes aussi. Vous avez des vidéos sur des adultes.
01:37Vous dites école, c'est-à-dire que ce sont des lycéens ?
01:40Des lycéens, oui. Des lycéens, tous les matins, ils passent devant mon distributeur.
01:44Et comme ils ont toujours peut-être une demi-heure d'avance devant eux, on va casser du matériel de professionnel.
01:51Ça a été assez efficace votre méthode là ? Vous aviez quoi entre les mains ?
01:56Qu'est-ce que j'ai entre les mains ? Une canne à vache.
01:58– Vous savez que vous ne devez pas cogner quand même, il valait mieux prévenir la police, Laurent.
02:04– Mais la police, monsieur…
02:07– C'est quoi ça ?
02:10– Ça, c'est toutes des plaintes, ça.
02:13Ça, c'est toutes des plaintes rendues sans suite.
02:18Sans suite, enfin, pas rendues sans suite, c'est que je n'ai jamais eu de retour.
02:23– Combien de dégâts vous avez eus ?
02:26– Des dégâts, il y en a à peu près pour 60 000 euros dans mes distributeurs.
02:29– Donc en fait, à un moment donné, vous dites, si moi je n'interviens pas, moi-même, ça va continuer ?
02:35– Ça va continuer jusqu'à quand, fermer mon local.
02:38Mais mon local, je ne peux pas le fermer parce que j'ai investi 150 000 euros là-dedans.
02:42– Et alors depuis cette intervention, ils sont revenus ?
02:47– Depuis cette intervention, pour l'instant, je mate mes caméras.
02:51Pour l'instant, il n'y a rien. Pour l'instant.
02:53– Est-ce que vous êtes retourné vers vos assureurs aussi ?
02:57Parce que comme c'est du dégât matériel, c'est pris en charge par l'assurance.
03:01– Bien sûr, bien sûr. Mais on attend quand même les devis.
03:06On a tous les devis. On a eu les devis par tes dépônes, mais on attend les devis écrits.
03:10– Pardon, quand vous intervenez, monsieur, moi je voudrais revenir sur cette intervention
03:13quand même qui est assez spectaculaire. Vous étiez quand même seul,
03:16même si vous étiez armé d'une espèce de bâton là.
03:19face aux trois jeunes, vous n'ayez pas peur de prendre un mauvais coup en fait ?
03:23Ça aurait pu mal finir ?
03:24– Non, non, non, non. Quand on est déterminé à faire quelque chose,
03:28on y va sans la peur, monsieur.
03:29– Oui, mais Laurent Raimondo, il vaut mieux du dégât matériel
03:32plutôt que vous ayez des ennuis judiciaires derrière ?
03:35– En quel sens, ennuis judiciaires ?
03:39– Je ne sais pas, qu'il y ait peut-être une plainte contre vous,
03:41s'il y a un gamin qui est blessé ?
03:44– Vous savez, monsieur, on n'est plus protégé en France.
03:48On n'est plus protégé.
03:49Donc j'ai un gamin comme si c'était une légitime défense.
03:55Puisqu'on n'est plus protégé par la police.
03:57On n'est plus protégé par la police.
03:59Donc 24 heures sur 24, je suis en légitime défense.
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