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Budget 2026 : «Si le budget n'est pas voté ce mardi, la Sécurité sociale sera en déficit de 30 milliards d'euros», déclare Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat
Europe 1
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il y a 9 heures
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00:00
6h-9h, Alexis de la Fléchère.
00:03
8h12 sur Europe 1, il est l'heure d'accueillir l'invité actu de cette matinale.
00:07
Alexis de la Fléchère, vous recevez le sénateur Patrick Cannaire, président du groupe socialiste au Sénat.
00:11
Bonjour Patrick Cannaire.
00:13
Bonjour Monsieur de la Fléchère.
00:15
On va parler évidemment ensemble, c'est notre sujet du jour, du budget 2026.
00:19
Mais d'abord Patrick Cannaire, je voulais une réaction sur ce qui s'est passé à Lyon.
00:23
Hier soir à la fête des Lumières, c'est une fête populaire, une belle fête à Lyon.
00:29
Et sur la façade du palais Saint-Pierre, place des Théros, a été projetée lors d'un show Lumière.
00:34
Des messages anti-flics, des messages anti-RN.
00:38
On a pu lire notamment la police tue.
00:40
La fête forcément est un petit peu gâchée.
00:42
Je voulais une réaction de votre part sur cette polémique qui enfle ce matin.
00:48
Écoutez, c'est honteux.
00:49
C'est honteux, il ne faut pas mélanger entre guillemets des initiatives politiques avec, comme vous dites,
00:56
une fête très populaire que je connais bien.
00:59
La fête des Lumières à Lyon.
01:00
Et donc demain matin, vous savez, le hasard des dates, demain matin au Sénat, nous passons
01:06
dans la partie du projet de loi de finances, la mission sécurité, donc le budget des policiers,
01:12
des gendarmes, des pompiers.
01:14
Je vais intervenir et j'exprimerai ma solidarité totale avec les forces de l'ordre du pays
01:20
et dénoncer cette opération qui est scandaleuse.
01:23
Bien sûr, puisque les forces de l'ordre, dans leur immense majorité, sont là pour protéger les Français.
01:30
Ils se sentent évidemment, on peut l'imaginer ce matin, humiliés de voir des millions de personnes dans les rues de Lyon
01:35
qui assistent, qui sont là pour passer un bon moment.
01:38
Ils ont le sourire, ils sont dans les rues.
01:40
Ils assistent à un beau spectacle.
01:41
et ils voient marqué, en gros, sur une façade, la police tue.
01:46
La police tue ?
01:47
Oui, oui, la police tue.
01:49
Si vous voulez, il y a toujours eu ce qu'on peut appeler vulgairement des bavures policières
01:54
qui sont d'ailleurs dénoncées, qui font l'objet d'enquêtes
01:57
et qui font l'objet aussi de condamnations à caractère pénal.
02:01
Mais ça fait mal ce matin quand même pour les forces de l'ordre.
02:03
Mais bien sûr, bien sûr que ça fait mal, bien sûr que ça fait mal.
02:07
Moi, j'ai toujours dénoncé cette phrase qui banalise finalement des gestes qui sont répréhensibles
02:13
mais qui en aucun cas ne peuvent faire que la police de la République soit considérée comme étant assassine.
02:19
Donc, c'est une vraiment, je suis vraiment scandalisé par ce qui s'est passé hier
02:23
et vraiment, demain matin, si vous écoutez les débats au Sénat, vous verrez ma réaction.
02:29
On écoutera avec attention.
02:30
Patrick Cannaire, cette fois, nous sommes sur ce budget, dans la dernière ligne droite.
02:34
La partie recette du projet de loi de finances de la Sécurité sociale a été adoptée à l'Assemblée nationale vendredi.
02:40
Puis très vite, les députés ont largement adopté la réintroduction, la suspension de la réforme des retraites
02:44
même si rien n'est joué, Patrick Cannaire.
02:46
Il y aura un vote final et global sur ce PLFSS mardi prochain.
02:50
En attendant, est-ce que le Parti Socialiste est plutôt satisfait des dernières avancées sur ce budget de la Sécu ?
02:56
Nous avons toujours dit depuis le début de ce débat, M. de la Fléchère, que nous voulions un compromis.
03:02
Par définition, un compromis, ce n'est pas la totalité des demandes des uns et la totalité des demandes des autres.
03:07
Il faut faire un pas l'un vers l'autre.
03:09
C'est ce que nous avons fait, notamment sur une des recettes, à savoir l'augmentation de la CSG,
03:16
donc de la Contribution Sociale Généralisée, sur des produits de placement.
03:19
Nous avons accepté de ne pas considérer l'assurance vie, les PEL, etc. dans l'assiette de cette augmentation,
03:30
à la demande du gouvernement et aussi pour aboutir à un compromis avec les formations de droite au sein de l'Assemblée Nationale.
03:37
Ce compromis a eu lieu. Le vote des recettes s'est produit il y a trois jours maintenant.
03:42
Mais vous savez, je sais compter. Il y avait une vingtaine de voix de différence en faveur de ce vote des recettes.
03:47
Et tout le monde n'était pas là, loin de là, à l'Assemblée Nationale, ce soir-là.
03:51
Donc qu'est-ce qui va se passer ? Eh bien, là, j'en appelle à la responsabilité.
03:55
Vous savez, je ne suis pas le Premier ministre, mais je reprends ces mots.
03:57
C'est ce que dit le gouvernement. Il dit qu'il y a un risque que le budget de la Sécu ne soit plus sous contrôle,
04:03
avec plus de 30 milliards s'il n'est pas voté mardi. Je le rappelle aux auditeurs d'Europe 1, mardi prochain, c'est un vote crucial.
04:09
Alors, le risque de 30 milliards n'est pas un risque, c'est une certitude.
04:12
Donc, qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on veut plomber, couler le budget de la Sécurité sociale,
04:19
et finalement donner raison à celles et ceux qui pensent qu'il faut tout privatiser,
04:22
parce qu'il y a aussi ça dans notre pays ?
04:24
Ou est-ce qu'on veut avoir un budget qui, certes, ne satisfera personne,
04:28
mais qui nous permettra de tenir, et surtout protéger le budget de la Sécu ?
04:33
C'est quoi, en fait ? C'est ce qui vous protège de la naissance à la mort.
04:39
C'est 670 milliards d'euros qui concernent les arrêts maladie, qui concernent les soins,
04:45
qui concernent les retraites, bien sûr, la prise en charge de la dépendance des plus âgés,
04:51
mais aussi des personnes handicapées.
04:52
Bien sûr, Patrick Canard, mais d'un autre côté, est-ce qu'on peut aussi comprendre
04:56
des personnalités politiques, comme Édouard Philippe, par exemple,
05:01
qui se sont battus pour la réforme des retraites,
05:03
qui disent que le système n'est plus tenable,
05:05
qu'il y a un gros, gros problème sur notre système des retraites,
05:08
et qui se disent « mais je ne peux pas voter, je ne peux pas voter un budget »
05:11
où on suspend cette réforme des retraites.
05:14
Pour eux, ce n'est pas envisageable. Vous leur dites quoi ?
05:17
Écoutez, de la même manière, nous, nous voulions avoir plus de recettes,
05:21
nous voulions demander plus d'efforts aux plus aisés de nos concitoyens,
05:24
et nous avons accepté qu'il y en ait moins.
05:25
Donc oui, c'est un effort que nous leur demandons,
05:28
comme nous, nous avons accepté de faire cet effort.
05:30
Et tout ça pour avoir un budget qui ne sera pas parfait pour personne,
05:34
on le sait bien, mais qui nous permettra de tenir,
05:36
de tenir jusqu'à l'échéance majeure, qui est celle de 2027.
05:41
Ce n'est pas une abrogation de la retraite, c'est une suspension.
05:44
Est-ce que ceux-là peuvent comprendre que c'est l'intérêt du pays
05:48
et n'ont pas leur intérêt personnel en fonction de leur ambition électorale ?
05:53
C'est ça l'enjeu qu'il y a du mardi.
05:54
Éric Coquerel, lui, la France Insoumise, un député LFI,
05:58
président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale,
05:59
est plus tranchant. Il dit qu'on ne préfère pas de budget du tout
06:01
qu'un mauvais budget.
06:05
L'air de dire, voilà, de toute façon, on ne votera pas,
06:08
parce que c'est de se foutre de la gueule des Français,
06:10
c'est ça qu'il dit, Éric Coquerel.
06:12
Vous savez, les collègues de LFI, qu'est-ce qu'ils ont apporté dans le débat ?
06:16
Ils sont toujours dans la même, je dirais, surenchère.
06:20
Une surenchère qui consiste à dire, eh bien, nous voulons tout.
06:23
Et le problème, c'est qu'en voulant tout et toujours plus,
06:26
on finit par avoir rien et moins que rien.
06:29
Donc, voilà, nous ne sommes pas, nous sommes, nous, un parti de gouvernement.
06:33
Nous sommes gérés ce pays et nous pensons qu'il faut aboutir absolument
06:36
à un accord mardi soir.
06:38
C'est un élément majeur pour nous.
06:40
On a eu un tout petit souci de liaison, mais Patrick Caner,
06:42
le son était un peu étouffé.
06:44
Mais j'en profite pour poursuivre, notamment,
06:47
peut-être un dernier mot sur le budget.
06:49
Je voudrais vous interroger aussi sur Jean-Luc Mélenchon
06:51
qui était hier devant la commission d'enquête
06:53
pour s'expliquer sur des potentiels liens entre son parti et le réseau islamiste.
06:59
Mais juste un dernier mot sur le budget, M. Caner.
07:04
Très concrètement, si mardi prochain, le budget est rejeté de la Sécurité sociale,
07:10
qu'est-ce qui se passe ?
07:12
Alors, tout d'abord, on aura l'obligation de passer par ordonnance
07:16
pour donner un bout de budget au pays au 1er janvier 2026.
07:22
Mais ce sera un budget écorné, un budget, j'ai envie de dire, mal ficelé
07:27
et un budget qui fera déborder les finances de l'État.
07:30
Donc, ce sera une situation catastrophique.
07:32
Et politiquement, peut-être que ça amènera à la démission du Premier ministre.
07:36
Est-ce que c'est ça que nous voulons ?
07:38
Nous ne voulons pas le chaos.
07:40
Et donc, je m'en appelle moi aussi à la responsabilité de mes collègues députés.
07:43
C'est très clair, votre discours, on l'entend bien ce matin sur Europe 1.
07:49
Un mot, je le disais, sur Jean-Luc Mélenchon
07:50
qui a donc été interrogé hier devant la commission d'enquête
07:53
sur les liens entre partis politiques et réseaux islamistes.
07:56
Il a affirmé que son mouvement n'acceptera jamais l'entrisme religieux
07:59
et qu'il ne le confond pas islamisme et terrorisme.
08:03
Cependant, certains départs récents à la France Insoumise
08:06
comme celui de Cédric Brun qui dénonce un glissement idéologique au sein du parti.
08:11
On a vu aussi les déclarations très limites de Rima Hassan par exemple.
08:16
Est-ce que vous le croyez sincère, Jean-Luc Mélenchon ?
08:18
Je ne sais pas si vous avez suivi hier ses explications.
08:20
J'ai suivi une partie des explications.
08:22
Écoutez, il a fait son show dans une commission qui a été faite sur mesure
08:26
contre LFI, pour être très clair, par M. Wauquiez.
08:30
C'est une démarche politicienne et je regrette qu'on instrumentalise l'Assemblée Nationale.
08:34
Il fallait peut-être aussi une clarification sur certains sujets.
08:36
Vous savez, je pense que M. Mélenchon ne cache pas le fait qu'il essentialise
08:41
une partie de la population française.
08:44
Et vous évoquiez Rima Hassan.
08:46
Rima Hassan, c'est un coup de génie dans le cadre de la situation qui se déroulait
08:50
et qui se déroule malheureusement toujours à Gaza.
08:53
Donc voilà, on essaye de capter, on essaye de clientiser une partie de la population française.
09:00
Je le regrette profondément.
09:01
Cette commission finalement est un échec.
09:05
Elle sera un échec dans ses conclusions.
09:08
La vraie action qui se pose, c'est est-ce qu'il y a des partis politiques
09:10
qui aujourd'hui jouent sur les peurs, jouent sur le sentiment de relégation ?
09:15
La réponse est oui.
09:17
Et je le regrette.
09:18
Patrick Caner, la France insoumise, il y a les élections municipales qui arrivent très vite.
09:23
Est-ce qu'entre un candidat insoumis et un candidat, disons, plutôt macroniste,
09:29
qu'est-ce que vous faites ? Comment se positionne le parti socialiste ?
09:31
Écoutez, nous, pour notre part, nous avons décidé de ne plus avoir d'accord
09:35
avec les insoumissions internationales.
09:37
Au moins, c'est clair.
09:38
Voilà, exactement.
09:39
Et les municipales, nous nous compterons sur nos propres valeurs
09:43
et surtout sur le bilan de tous nos sortants qui sont très nombreux.
09:47
Et c'est cela l'enjeu des municipales qui sera le juge de paix
09:50
pour préparer l'action des présidentielles de 2027.
09:53
Merci beaucoup Patrick Caner.
09:55
Merci d'avoir été avec nous.
09:56
Bon week-end à vous.
09:57
Je rappelle que vous êtes président du groupe socialiste au Sénat.
09:59
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