Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde dimanche sur France 3 contre une "crise politique", "économique" et "sociale" si le budget de la Sécurité sociale n'était pas adopté mardi. "Dans le budget de la Sécurité sociale, il y a la suspension" de la réforme des retraites donc "si on fait tomber le budget de la sécurité sociale, on fait tomber la suspension", a-t-il rappelé.
00:00La question ce n'est pas de savoir l'avenir du Premier ministre, c'est de savoir est-ce qu'on va pouvoir enfin avoir un budget au 31 décembre de cette année
00:06pour commencer l'année 2026, pas enfermé dans un débat et un cycle budgétaire sans fin.
00:12Parce que si on est enfermé dans un cycle budgétaire, excusez-moi, on n'adresse aucun autre sujet. Aucun autre.
00:18Et pendant ce temps-là, le déficit, lui, il continue à se creuser.
00:21On commence à continuer à perdre de l'attractivité au niveau européen et international.
00:26Un certain nombre de sujets comme la fraude, la simplification, qui était d'ailleurs adressée sur votre plateau tout à l'heure, ne seront pas adressés.
00:33Donc moi, plutôt que de rentrer dans l'éternel débat censure, pas censure, dissolution, pas dissolution,
00:38moi ce que j'ai envie de vous dire, c'est qu'on a encore 48 heures pour essayer de trouver un atterrissage à ce budget qui, je vous le dis franchement, n'est pas parfait.
00:46Mais il est préférable d'avoir un budget pas parfait que pas de budget du tout.
00:50On est d'accord qu'il y a quand même une forte probabilité que ça ne passe pas.
00:53La forte probabilité que vous décrivez, vous avez raison de le dire, l'entièreté des familles politiques sont en train, chaque jour, d'ajouter de nouvelles demandes, de nouveaux coups de pression, de nouvelles menaces.
01:06L'entièreté des familles politiques, sauf nous en fait, on est la seule famille politique, avec Gabriel Attal, à ne pas avoir passé notre temps à brandir des totems et des têtes doux, voire même pire.
01:14On a fait ce qu'on sait faire, c'est-à-dire faire des contre-propositions et des propositions.
01:20Par exemple, quand il y a eu la suspension de la réforme de la retraite, on ne s'est pas englué dans l'éternel débat 62, 64, 65, 72 ans.
01:27On a dit, bon écoutez, on va vous proposer tout un nouveau système pour justement dépasser ce débat infernal.
01:32Quand il y a eu des propositions de nouvelles dépenses par la gauche, bien sûr qu'on était contre, mais on a proposé des pistes d'économie.
01:39Donc quand Bruno Retailleau parle de hold de fiscal, Friska Stévenot, vous n'êtes pas totalement en désaccord avec lui finalement ?
01:46Mais non, je suis en désaccord sur la forme.
01:49Est-ce qu'il faut qu'on se laisse glisser dans la folie dépensière et fiscale de la gauche ? Non.
01:56Je pense que franchement, on peut à un moment siffler la fin de la récré.
01:58Et c'est ce que nous faisons, nous, à l'Assemblée nationale.
02:01Mais on n'a pas besoin, pour faire ça, de menacer le gouvernement de ne pas voter le budget.
02:05Donc vous êtes d'accord avec lui ? Il y a bien un hold-up fiscal, mais ce n'est pas grave, il faut voter en se bouchant le nez.
02:10Je vais le dire avec beaucoup de respect pour Bruno Retailleau.
02:14Votre ancien collègue du gouvernement ?
02:16Absolument pas. Moi, j'ai été au sein du gouvernement de Gabriel Attal et d'Elisabeth Borne.
02:20Une fois la dissolution passée, j'ai estimé qu'on n'allait pas gagner.
02:23Vous avez croisé, mais vous avez fait tous les deux partie d'un gouvernement d'Emmanuel Macron.
02:27Oui, d'un gouvernement.
02:29Il y en a eu beaucoup, c'est vrai.
02:30Non, je le dis assez simplement.
02:31Moi, je n'aurais pas pu faire partie du gouvernement de Michel Barnier.
02:34Pourtant, je ne l'ai pas menacé de censure. Pourquoi ?
02:36Parce que le premier gouvernement, depuis maintenant 2017, à avoir commencé à augmenter les impôts
02:41et créer des impôts exceptionnels qui ont été pérennisés cette année.
02:45C'est qui ?
02:47C'est Michel Barnier, dont faisait partie effectivement Bruno Retailleau au sein de son gouvernement.
02:52Donc moi, ce que je dis, c'est stop aux injonctions, stop aux menaces en tout genre.
02:56Alors, on a besoin aujourd'hui vraiment d'en finir avec cette crise politique dans laquelle on est englué depuis un an.
03:01Et quand je dis nous, c'est la France en fait.
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