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  • il y a 1 minute
Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a mis en garde dimanche sur France 3 contre une "crise politique", "économique" et "sociale" si le budget de la Sécurité sociale n'était pas adopté mardi. "Dans le budget de la Sécurité sociale, il y a la suspension" de la réforme des retraites donc "si on fait tomber le budget de la sécurité sociale, on fait tomber la suspension", a-t-il rappelé.

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Transcription
00:00Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y aura pas de conséquences quand même.
00:02La loi de finance spéciale, ça a des conséquences sur les Français, la loi de financement...
00:05Il y aura des conséquences sur le gouvernement, effectivement.
00:07Non, sur le quotidien des Français, l'entrée dans l'impôt, les impôts exceptionnels qui disparaissent.
00:11Pareillement sur la sécurité sociale, il y a beaucoup d'impôts sociaux.
00:13Sans rentrer dans la technique, il y a des conséquences.
00:17Soyons honnêtes, il y a pire qu'une absence de budget, il y a un mauvais budget.
00:21On a, en France, on n'est pas encore une république balanière.
00:26On a un système qui nous permet, même en l'absence de vote du budget, de tenir.
00:32Donc il faut arrêter de faire peur.
00:34Et nous, nous constatons que ce budget ne remplit pas les conditions nécessaires au regard de la situation et des attentes du pays.
00:41Voilà. Et ce qui est très choquant, parce qu'il faut quand même en dire un mot...
00:43Sauf que, attendez, parce que c'est important ce point quand même.
00:44Mais sur la suite, vous dites que ça n'aura aucune conséquence pour les Français.
00:49Tout à l'heure, Marc Toiti nous expliquait très calmement que s'il n'y a pas de budget,
00:54les taux d'intérêt de la France vont commencer...
00:57Ils ont déjà commencé à augmenter.
00:58C'est ça où, effectivement, ça peut mettre un peu de lille sur le feu.
01:01Mais il y aura des conséquences concrètes, quoi.
01:03Le drame, c'est que...
01:04Le drame, c'est que ça dépend de quel budget on va avoir ensuite.
01:07Parce que si, effectivement, on fait une loi spéciale, on reprend le budget de l'année dernière,
01:10c'est sûr qu'on va avoir un défi public qui va complètement déraper.
01:13Et à partir de là, évidemment, les taux d'intérêt qui ont déjà augmenté vont continuer d'augmenter.
01:17Donc ce qui veut dire que...
01:18Alors, à moins qu'il y ait un gouvernement qui saute,
01:20les législatives, les humaines, c'est ce que vous en avez anticipé.
01:22Et faire, à ce moment-là, une vraie loi.
01:24Mais dans ce cadre, ce qui est clair, c'est qu'aujourd'hui, la France n'est plus du tout crédible
01:28d'un point de vue du déficit public.
01:30Parce que nous sommes le numéro un de la zone euro.
01:33Il n'y a pas un pays dans la zone euro où il y a un déficit public plus élevé.
01:36Donc ça fait quand même des ordres.
01:37Donc là, après, le danger, c'est notre crédibilité sur le moyen terme.
01:41Donc est-ce que vous avez des garanties ensuite à donner aux Français pour dire
01:43« Nous, on réussira à réduire ce déficit ? »
01:45Parce que c'est ça le vrai but qui inquiète aujourd'hui l'ensemble des Français et des investisseurs.
01:50Tout à l'heure, je l'évoquais, il y a 55% de nos dettes qui est tenue par des étrangers.
01:53Attention, ça peut faire très mal pour l'avenir de la France.
01:55Vous voyez toute la complexité.
01:57C'est que d'un côté, et vous venez de le souligner à Marc Touati,
02:00nous sommes champions d'Europe du déficit.
02:03Et en même temps, si j'ose dire, on est champions du monde des prélèvements obligatoires.
02:08Les Français sont les plus matraqués de l'OCDE.
02:11Et en contrepartie, ou en complément, on est dans un pays qui ne fait pas les économies nécessaires,
02:19qui continue à gaspiller alors qu'on a du déficit et alors qu'on continue de matraquer les Français.
02:23Donc il y a un véritable problème.
02:25Nous, on a proposé des pistes d'économie qui sont sérieuses.
02:28On a bien entendu qu'elles n'étaient pas souhaitées par le gouvernement et par le bloc,
02:31je ne sais plus si le bloc central de gauche, piloté par Olivier Faure ou que sais-je, mais très clairement…
02:37Donc du coup, comment vous imaginez la suite ?
02:39Moi, j'imagine la suite. Nous espérons qu'il y a un déblocage politique et donc économique
02:44avec la chute du gouvernement, avec une dissolution et des élections législatives anticipées.
02:49Merci.
02:50Merci.
02:51Merci.
02:52Merci.
02:53Merci.
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