00:00Si vous nous suivez depuis midi, on continue de parler de cette commission d'enquête parlementaire sur l'audiovisuel public.
00:1381 millions d'euros de déficit. Ne riez pas, c'est avec votre argent.
00:19On découvre également que pendant le Covid, France Télévisions a dépensé 1,5 million d'euros pour les cocktails alors qu'on était en plein confinement.
00:34On découvre aussi qu'il y aurait des primes de performance pour la direction de France Télévisions.
00:42Et pendant la courte publicité, je regardais un peu les actualités, je découvre que Radio France a fait 40 minutes de débat.
00:50La question c'est, commission d'enquête 2 points, l'audiovisuel public fait-il l'objet d'un procès politique ?
00:57Mais on se fout de nous !
00:59La vraie question, c'est pas est-ce que c'est un procès politique, c'est comment est-ce possible que ce procès, entre guillemets, cette commission n'ait pas eu lieu avant ?
01:08Comment on a pu attendre pendant tant d'années, laisser ce navire couler à petit feu alors que tous les chiffres étaient devant nous ?
01:16Je veux dire, la Cour des comptes, elle a l'air depuis plusieurs années sur l'état budgétaire de France Télévisions.
01:22Je trouve ça hallucinant, et c'est là où pour moi il y a un scandale d'État, que tout le monde ait fermé les yeux pendant tant d'années.
01:27Mais c'est un système !
01:29Madame Ernotte a été réélue à sa position alors que tous les faits étaient devant nous.
01:34Mais le sujet des 40 minutes sur Radio France, c'est qu'avons-nous fait de votre argent ?
01:40Mais bien sûr !
01:41Qu'avons-nous fait de votre argent ?
01:42Devons-nous rembourser les Français ?
01:44C'est ça la question qui devrait se passer.
01:45Michel est en direct avec nous.
01:47Et si comme Michel vous souhaitez réagir, 01, 80, 20, 39, 21.
01:52Michel, bonjour !
01:53Oui, bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:56Voilà, je voudrais vous livrer simplement trois points.
02:00Le premier, c'est le constat.
02:02Je déplore comme vous, effectivement, le silence radio concernant cette commission.
02:07Le deuxième point, c'est que je suis ravi d'apprendre que le président de cette commission est quelqu'un de rigoureux.
02:12Le rapporteur, Charles Laloncle.
02:14Le rapporteur, pardon.
02:15Le rapporteur est quelqu'un de rigoureux, qui va donc analyser les choses dans le détail.
02:19Ça, c'est parfait.
02:19Mais au-delà de ça, moi, je m'interroge sur la suite ou les suites qui seront données.
02:25Est-ce que, par exemple, ça peut déboucher sur l'éviction de Mme Ernotte, de M. Thomas Legrand, de M. Cohen, etc.
02:32Quand je vois, par exemple, qu'il y a une commission au Sénat qui a enquêté sur la gestion des finances de la France pendant toute une période,
02:43et que ça n'a abouti à rien du tout, il n'y a aucune sanction, les responsables ne sont jamais pointés du doigt,
02:52ils nient en bloc ce qu'ils ont fait.
02:57Donc, c'est ça que je m'interroge beaucoup sur la suite qui sera donnée.
03:01Alors ça, c'est une vraie question.
03:02Et après ?
03:03Mais après, déjà, après une commission qui doit durer, je crois, plus de dix semaines,
03:09vous avez ensuite le temps d'un rapport.
03:11Le rapport qui sera rendu pointera les failles ou non des gestions des finances publiques,
03:20parce qu'encore une fois, c'est l'argent des Français à qui vous demandez de serrer la ceinture.
03:23Et quand vous voyez les failles XXL, il est difficile de se maintenir au poste.
03:28Mais c'est le règne de l'irresponsabilité, pour ne pas dire l'impunité, dans un système médiatico-politique.
03:36Vous vous rappelez que lors d'une cérémonie à l'Élysée,
03:39Mme Ernotte disait vraiment toute l'admiration qu'elle avait pour le président de la République,
03:46qu'elle trouvait formidable, etc.
03:48Donc on voit bien que cette connivence, quand même, avec la Macronie, est une réalité.
03:55Elle existe, elle est là.
03:56Hier soir, par exemple, Cash Investigation a fait un documentaire procès sur LVMH.
04:07Oui.
04:08Contre Bernard Arnault.
04:09Il faudrait que Bernard Arnault soit contacté par la direction de France Télévisions en disant
04:13« S'il vous plaît, donnez-nous les conseils pour qu'on puisse gérer France Télévisions et l'argent des Français,
04:22comme vous, vous gérez LVMH, puisque aujourd'hui, ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de Français que vous employez.
04:28C'est une réussite mondiale.
04:30Donc essayons, tâchons de faire de France Télévisions une réussite mondiale.
04:34Ce serait pas mal de faire ça.
04:35Mais bon, c'est mieux de taper sur Bernard Arnault, visiblement.
04:39Vous posez la vraie question.
04:40Que vont devenir les conclusions de ce rapport ?
04:44Parce qu'évidemment, il y aura la tentation, j'imagine, de la part du pouvoir d'essayer d'enterrer ce rapport et ses conclusions.
04:50Mais ce qui est certain, c'est que, j'en suis convaincu, la présidentielle de 2027 se jouera aussi sur cette question.
04:56Évidemment, c'est pas une des priorités absolues des Français,
04:58mais je pense que la question de l'audiovisuel public sera dans le débat 2027
05:02et qu'il va falloir se retrousser les manches.
05:04Tous les candidats vont devoir expliquer leur position sur l'audiovisuel public
05:07et que ça jouera aussi sur le vote de certains électeurs.
05:10C'est pas dans l'audiovisuel public, c'est les dépenses de l'État.
05:12Et donc, dans les dépenses de l'État, il y a l'audiovisuel public.
05:14Oui, bah oui, quand même.
05:15Dans, par exemple, le ministère de la Culture, le ministère de la Culture, c'est 8 milliards d'euros.
05:19Le budget du ministère de la Culture.
05:2050% du budget du ministère de la Culture est donné, donc, pour l'audiovisuel public.
05:25Quand vous avez seulement 13% alloué au patrimoine.
05:29Je peux vous dire que les Français, ils en ont ras le bol de ça.
05:31Ils ont envie de dire, bien sûr qu'on pourrait avoir un audiovisuel public.
05:34Déjà, il faut qu'il soit pluriel, avec une parole libre.
05:37Pourquoi, ces dernières années, des éditorialistes, des penseurs, des intellectuels,
05:42n'ont pas eu le droit de mettre un pied dans France Télévisions ?
05:46Je pense, par exemple, à un ancien magistrat comme Georges Fenech.
05:48Je pense à Gilles William Golnadel.
05:50Allez demander à Georges Ben Soussan s'il a été invité ces derniers mois.
05:53Michel Onfray.
05:55Michel Onfray, pour ne pas le citer également.
05:58Le mot de la fin avec vous, Arthur Devatrigan.
06:00Puisque, dans quelques instants, on parlera de...
06:02Moi, je l'adore, ça me fait tellement peine de parler de lui.
06:05Je tape sur la table.
06:06D'Éric Antoine, le magicien.
06:07Vous aimez bien Éric Antoine ?
06:08J'adore Éric Antoine, c'est un super animateur, c'est un super magicien,
06:12mais visiblement, il dit que Cénieuse n'est pas une chaîne d'infos.
06:15Il ne fait pas disparaître l'idéologie, en tout cas.
06:18L'idéologie woke, c'est-à-dire qu'il la sort de son chapeau.
06:21Hop, hop, hop, hop, l'idéologie woke.
06:24Arthur Devatrigan.
06:25Cette commission d'enquête parlementaire est d'utilité publique et d'intérêt général.
06:30Tout le monde a compris qu'il y a une prise d'otages d'institutions,
06:32et pas que de l'audiovisuel public,
06:34aussi dans des chambres étranges.
06:36Il va y avoir des conclusions,
06:38et ça sera au pouvoir public de s'en charger.
06:41Je rappelle que Mme Dati, donc ministre de Tutelle,
06:43voulait faire une réforme de l'audiovisuel public,
06:45et qu'il y a eu une levée de bouclier en interne.
06:48Là, je pense, étant donné qu'en plus,
06:50elle a été ciblée directement par deux éditorialistes,
06:52que Lara, si elle est encore ministre de la Culture,
06:55tout le champ libre pour mener une vraie réforme de l'audiovisuel public,
06:58appuie sur des faits donnés par le rapporteur Charles Aloncle,
07:02avec peut-être des conseils ou des orientations,
07:04qui seraient intéressants à suivre.
07:06Mais j'ai toujours un peu de doute,
07:08parce qu'on voit qu'ils ont un comité d'éthique,
07:10à France Télévisions, tout le monde l'a découvert,
07:11en même temps qu'ils ont expliqué qu'il s'est ici le comité d'éthique.
07:13Avec Madame Albanel, qui nous a dit qu'elle a fait 5 saisines en 5 ans,
07:19c'est-à-dire qu'ils ne coulent pas sous le boulot,
07:20et qu'en plus, dans une auto-saisine qu'ils ont faite sur l'affaire Thomas Legrand-Cohen...
07:24Ils y sont allés très vite.
07:25Ils sont allés très vite, ils n'ont pas respecté l'enquête minimale,
07:30et puis ils disent de toute façon, ce n'est pas grave, c'est comme ça.
07:32Donc, je pense qu'il y a un grand, grand ménage à faire,
07:35sans forcément, je ne suis pas forcément pour privatiser entièrement,
07:39mais je pense qu'il y a un sacré ménage à faire.
07:41Eh bien, écoutez, il est midi à 41, on va parler dans un instant d'Eric Antoine,
07:46qui fait polémique, puisque ce magicien star, animateur star, qu'on adore, bien sûr,
07:51il était l'invité d'une télé belge, et plutôt que de faire la promotion de son livre,
07:56il a voulu attaquer ses news, attaquer...
07:59D'ailleurs, je ne vais pas dire diffamier, mais il dit des bêtises sur Pascal Praud,
08:04qui n'a jamais été condamné.
08:06On en parle dans un instant, bien sûr, parce que ça dit beaucoup du climat actuel.
08:10quand je parle de ce système médiatico-politique.
08:12Géraldine Hamon.
08:13Et vous, chers auditeurs, que pensez-vous des propos d'Eric Antoine ?
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