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00:00L'équipe qui m'accompagne sur Europe 1 et sur CNews en ce vendredi soir,
00:04Sabwina Medjammer, Laetitia, Guinan, Jean-Sébastien Ferjou et Paul Amard.
00:09Les amis, si on parlait orthographe, si on parlait orthographe...
00:14Si on écrivait, si on écrivait alors...
00:16Oui mais tout est listé dans cette émission, ma chère Laetitia, vous comprenez, vous voyez, une logique.
00:21C'est la cohérence, c'est la logique, la logique justement des grands journalistes qui arrivent...
00:28La cohérence, vous allez me faire rougir.
00:32Exactement, on va parler, parce que c'est incroyable, mais ça ne va pas vous surprendre évidemment,
00:36le niveau catastrophique en enseignement supérieur, c'est juste catastrophique.
00:43Regardez, Anaïs Bauchet nous raconte tout cela, et puis je vous attends au virage évidemment, attention.
00:50Un véritable effondrement, c'est le terme qu'emploie Alain Joyeux, enseignant en classe préparatoire dans les colonnes du Parisien,
00:57pour désigner le niveau d'orthographe et de grammaire de ses étudiants.
01:00En prépa, la quasi-totalité des élèves a une mention très bien et bien,
01:03et on se retrouve avec des copies de 6 pages qui contiennent 60 à 70 fautes.
01:08On observe une nette dégradation depuis 3 ou 4 ans.
01:10Un constat que fait également Jean Soma, le directeur du département sciences humaines et communications d'une école d'ingénieurs,
01:16estime que 20% à peine de ses élèves ont une maîtrise très correcte de l'orthographe et du vocabulaire,
01:2115% ont un niveau satisfaisant.
01:23On ne peut pas devenir cadre et ne pas maîtriser l'orthographe et la grammaire.
01:27Plusieurs solutions existent pour améliorer son niveau.
01:29Avec le projet Voltaire, une plateforme accessible en ligne,
01:32ou les méthodes à l'ancienne, avec le Becherel, ou les dictées.
01:35Selon une étude publiée par l'OCDE, malgré la progression du niveau d'instruction en France,
01:40le temps d'études de la lecture, l'écriture et la littérature est seulement de 16% en classe secondaire,
01:45contre 25% en moyenne dans les pays de l'OCDE.
01:47Bon, les amis qui se lancent, interrogation orale n'est pas écrite.
01:53Laetitia, ce n'est pas surprenant.
01:56Les jeunes aujourd'hui, ils utilisent beaucoup les écrans, etc.
02:00Moi, je fais partie de l'école ancienne, j'écris tout à la main.
02:03Alors, ils utilisent beaucoup les écrans et donc évidemment l'interdiction des portables dans les écoles.
02:08L'interdiction, je dirais même, des réseaux sociaux jusqu'à un certain âge,
02:11comme l'a fait l'Australie. Moi, je vote pour, parce qu'il faut construire des cerveaux au moins jusqu'à 15-16 ans.
02:18C'est très très important.
02:19Ce n'est pas d'hier non plus, parce que là, on voit dans votre reportage qu'on revient aux vieilles méthodes.
02:25Aux vieilles méthodes d'apprentissage.
02:27À l'ancienne.
02:28À l'ancienne, à la mémorisation, peut-être même de textes.
02:31Et tout ça, on l'a déconstruit au nom d'une pédagogie qui n'a cessé de changer, de se renouveler
02:39et surtout de ne plus apprendre les B.A.B.
02:42C'est évidemment essentiel, mais aujourd'hui, le chantier est immense.
02:45Le chantier est immense et il touche malheureusement aussi les plus défavorisés.
02:50Parce qu'en réalité, qu'est-ce qui se passe en France ?
02:51Tous les gens qui ont les moyens mettent leurs enfants en école privée.
02:55Et donc, il n'y a pas un système moins égalitaire que cela aujourd'hui.
02:59Je ne comprends même pas non plus pourquoi la gauche ne s'emploie pas justement à dénoncer ça.
03:03Parce qu'en réalité, la méritocratie aujourd'hui, elle n'existe plus.
03:07Parce que que vous soyez riche ou pauvre, vous serez dans des établissements
03:11qui vous formeront à accéder à des bonnes places ou pas.
03:14Et ça, c'est vraiment absolument essentiel.
03:16Et j'aimerais dire effectivement que l'orthographe, ça paraît bateau comme ça,
03:20mais c'est quelque chose, c'est une armature, c'est un exercice du cerveau.
03:22C'est la même chose que les mathématiques.
03:24Et qu'il est un temps, peut-être que les Français, notre public ne s'en souvient pas
03:29ou ne l'a pas à l'esprit, mais il est un temps au tournant du 19e siècle
03:33où la France était la première nation, la puissance de mathématiques et d'ingénierie.
03:39Et aujourd'hui, elle n'est plus cela, évidemment, en mathématiques, en ingénierie.
03:43Elle n'est plus cela non plus en français, en littérature,
03:45qui était pourtant encore le navire amiral.
03:48Donc, il est urgent de... Là aussi, il serait armé, peut-être.
03:52Je vais jouer l'instituteur, comme je voudrais tous vous entendre, tous les trois.
03:56Je vais être très dur sur le temps.
03:57Interrogation orale, Paul Amard, par rapport à ça.
03:59Vous allez être très satisfait.
04:00On répondait pas en deux mots, quand même.
04:01En deux mots, on n'écrit plus en emoji et on ne lit plus en WhatsApp.
04:06Et la grammaire, c'est un gros mot.
04:07Mais si vous le permettez, Anne, j'ajouterais que ne nous posez pas les écoles publiques
04:11qu'aux écoles privées.
04:12Est-ce que, depuis le début de l'émission, mon propos vous a paru audible ?
04:16Compréhensible ?
04:17Je suis passé par une école publique qui comporte d'excellents...
04:19Mais peut-être pas très récemment, Paul, je pense que vous en arrête désormais.
04:22Oh, non, c'est pas désagréable, Jean-Sébastien, avec moi-là.
04:24Je connais des enseignants des écoles publiques, qui sont d'excellents enseignants.
04:27Alors, les élèves peuvent ne pas faire d'effort, les parents peuvent être irresponsables,
04:31mais s'il vous plaît, ne diabolisez pas comme ça.
04:34N'essentialisez pas pour parler comme nos chers présenteurs.
04:36Vous êtes d'accord avec moi que la plupart des gens, quand ils ont le choix aujourd'hui,
04:40de plus en plus, malheureusement, on recourt...
04:42Mais le problème, c'est que ça disqualifie aussi toutes les personnes qui n'ont pas les moyens.
04:48Et je ne dis pas que l'école publique a de mauvais enseignants, pas du tout.
04:50Parce que là, le problème, c'est qu'en fait, ils sont trop nombreux,
04:53les enseignants sont discrédités, l'autorité est discréditée,
04:56ils n'ont pas les moyens, ils ont peur, ils n'ont pas ses temps...
04:59Rapidement, interro-oral, je vais poursuivre un interro-oral et non pas écrite.
05:04La France et la République sont fondées sur l'école,
05:09et il est prioritaire, là aussi, de s'en préoccuper.
05:12Un interro-oral, Jean-Sébastien Bergeau.
05:15Je crois qu'il y a vraiment deux choses, mais l'Étia l'a abordé.
05:19Il y a l'impact des écrans, ce ne sont pas les réseaux sociaux en soi.
05:21Les écrans ne marchent absolument pas en Australie, c'est un peu celui-là fait respecter, bref.
05:24Mais c'est un autre sujet.
05:25Mais on voit, quand vous regardez dans tous les pays de l'OCDE,
05:28les résultats scolaires, à partir du milieu des années 2010,
05:31chutent à partir, vraiment, mais c'est marqué dans toutes les matières,
05:34dans tous les pays de l'OCDE, la courbe est impressionnante.
05:37Il n'y a pas encore de lien de causalité qui a véritablement été établi,
05:40parce que c'est long et c'est difficile de faire un véritable travail scientifique là-dessus.
05:43Mais quand même, on peut imaginer que les écrans
05:45et notre addiction aux écrans est un impact.
05:48Le fait d'écrire comme ça aussi, ce n'est pas la même chose que d'écrire avec un stylo.
05:52Parce qu'avec un stylo, on écrit plus ou moins à la vitesse à laquelle on pense,
05:55alors que sur un clavier, on est toujours en retard.
05:58Et tout le monde n'a quand même pas été formé à la dactylo.
06:00Pourquoi vous regardez ?
06:02Parce que vous écrivez à la main.
06:04Et le renoncement absolu aux méthodes d'éducation qui ont pourtant marché.
06:10Et malheureusement, Paul, sans vouloir être désobligeant,
06:12les professeurs, mais ce ne sont pas les professeurs qui sont en cause,
06:14on leur a imposé des méthodes, en français notamment,
06:17qui ne sont plus les mêmes que celles qui ont fait leur preuve,
06:19pourtant pendant des décennies auparavant.
06:21Tout ça au nom de la lutte contre les inégalités, alors qu'on l'a aggrappé.
06:23Le mot de la fin, ça, Willamette Jammer.
06:25Le mot de la fin, rapidement, on doit partir en pub ensuite.
06:27Notre langue française est martelée par des barbarismes,
06:31mutilée par des idéologies, guillotinées de manière syntaxique,
06:36notamment par l'écriture inclusive,
06:38parce qu'en réalité, ça fait partie également du problème.
06:40Il fut un temps où la langue française était le sésame des traités,
06:44le sésame des accords entre nations, la langue de la diplomatie,
06:47depuis la création de l'Académie française.
06:50Vous avez raison de le rappeler.
06:51Et aujourd'hui, effectivement, on parle en émoji,
06:54on parle avec une écriture inclusive,
06:57on segmente les messages par SMS,
07:00et donc, effectivement, une doctrine aussi de gauche
07:03qui a tendu vers la déconstruction du savoir,
07:06la déconstruction de la langue.
07:08Voilà, tout ça amène à ce qu'on nous voit aujourd'hui.
07:10Ce n'est pas étonnant.
07:11Les amis, on marque une pause sur Europe 1, sur CNews,
07:13et on va accueillir Jean-François Ricard,
07:15qui nous fait le plaisir d'être avec nous ce soir,
07:17ancien procureur national antiterroriste,
07:19et qui a écrit un livre avec Gilles Kepel,
07:22« Antiterrorisme, la traque des djihadistes ».
07:24J'ai beaucoup de questions à lui poser,
07:25et vous pourrez également lui poser des questions.
07:27Restez avec nous sur CNews et sur Europe 1, tout de suite.
07:3118h-19h sur CNews et Europe 1,
07:33Punchline, Thierry Cabane.
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