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00:00Et je disais, nous sommes donc avec Sarah Salman, Fabien Antoniente, Georges Fenech, Gauthier Lebrette, Olivier Guenek, pour cette chanson qui n'a pas pris une ride.
00:22Cette histoire d'amour de Cerdan et de Piaf qui avait inspiré cette chanson, qui est la chanson par excellence de l'amour.
00:38Et pourquoi vous entendez cette chanson ? Parce qu'on en a parlé hier, figurez-vous qu'après 70 ans de mariage, Louis et Jacqueline sont décédés le même jour à quelques heures d'intervalle.
00:47Et hier, nous demandions à M. Omar, Alexandre, de pouvoir parler avec leur fils ou leur fille. Je ne connaissais pas évidemment cette famille.
01:00Et Alexandre, vous avez réussi à joindre Hervé Jaquet, qui est le fils de Jacqueline et Louis. Et on voulait vraiment l'avoir au téléphone. Bonjour Hervé.
01:12Oui, bonjour Pascal.
01:13Et merci. Alors, c'est une histoire tellement extraordinaire. Votre père avait 94 ans.
01:21Oui, il allait avoir le 21 décembre. Il aurait eu 94.
01:26Donc, il était chez lui, à la maison. Lorsque la jeune femme qui s'occupe de vos parents est entrée dans la maison, il était inanimé.
01:36C'est-à-dire que d'habitude, enfin, il avait l'habitude de les recevoir. Et donc, elle s'est inquiétée parce que ma mère était en bas et mon père couchait en haut parce que ma mère, bon, elle parlait la nuit, ça l'empêchait de dormir.
01:51Et là, il a trouvé bizarre de ne pas le trouver en bas à l'accueillir, quoi. Voilà.
01:55Et votre mère était à l'hôpital ?
01:58Non, non, non, non. Elle était rentrée de mardi dernier.
02:02Ah, je pensais que votre mère était à l'hôpital. C'est ce qu'on a dit hier.
02:08On a dit hier. Alors, on s'est trompé parce que nous avons dit hier...
02:12Pas réellement, mais je vais vous raconter un petit peu.
02:16Disons que, voilà, ma mère était rentrée mardi dernier. On l'avait ramenée de l'hôpital.
02:22Et donc, ma mère souffrait de la maladie d'Alzheimer.
02:26Oui.
02:26Et donc, ils l'ont ramenée de l'hôpital. Elle était en EHPAD et puis pas trop en bon état parce que, voilà, quoi.
02:33Et donc, mon père couchait au-dessus parce que ma mère faisait un peu de bouillir.
02:38On les avait installés ensemble et puis, voilà, quoi.
02:41Alors, ils sont morts donc à quelques minutes, quelques heures d'intervalle.
02:46Et pour l'enfant que vous êtes, c'est à la fois terrible parce que vous êtes orphelin aujourd'hui.
02:51Mais ils avaient 94 et 88 ans. Donc, c'est vrai que c'est une vie passée.
02:57Et en même temps, il y a peut-être chez vous, comment dire, un signe que vous voyez dans cette mort conjointe
03:04de vos parents qui ont été pendant 70 ans ensemble.
03:06Et peut-être, vous dites-vous que c'est une fin magnifique, c'est une fin romantique,
03:12c'est une fin qui reste, qui est assez rare et qui restera comme un signe dans votre famille.
03:20Oui, ben oui, c'est un peu ce qu'on se dit.
03:22Parce que, bien évidemment, les personnes qui ont appris ça,
03:25la première chose qui se pose comme question, c'est...
03:29ils se sont suicidés ou il y a eu un accident ou un truc comme ça, quoi.
03:35Alors, Hervé, si vous arrivez à l'antenne actuellement, je dis pour les auditeurs,
03:39Hervé Jacquet est donc avec nous.
03:41Et je rappelle cette histoire tout à fait sidérante puisque Jacqueline et Louis,
03:45ils s'étaient mariés en 1956, je crois.
03:47Oui, c'est ça, oui, le 10 novembre, oui.
03:49Et vous, vous êtes né en quelle année, Hervé ?
03:52En 1957, un an après.
03:54Donc, et vous êtes combien d'enfants ?
03:57On est trois enfants.
03:58Donc, vous étiez évidemment l'aîné et vous avez frère et sœur ?
04:02Oui, un frère qui est de 59 et un, comment dire, un troisième frère qui est de 64
04:10parce que mes parents ont eu deux enfants entre les deux derniers, quoi.
04:17Et que faisait votre père ? Qu'est-ce que faisait Louis dans la vie professionnelle ?
04:21Mon père, il était artisan, il était menuisier, quoi.
04:24Et donc, il avait arrêté de travailler assez tôt ou il avait continué tard ?
04:30Ben, disons qu'il a pris sa retraite en 1994 et j'ai pris après lui.
04:37Et moi, j'ai pris ma retraite en 2019 et puis ma fille a pris après moi.
04:42Blandine, comme si ça vous dit quelque chose.
04:45Blandine et les lions.
04:47Voilà.
04:49Vous êtes la troisième génération.
04:51Blandine, c'est la troisième génération de menuisier ?
04:53Ben oui, voilà, c'est ça.
04:54Et c'est une affaire qui compte combien de personnes ?
05:00Ben, disons qu'au départ, moi, j'ai travaillé avec mon père quand je suis rentré de l'armée.
05:06Et ensuite, moi, j'ai réussi à embaucher, j'ai embauché, quand j'ai repris l'affaire, j'ai embauché mon fils, ma fille et mon gendre.
05:15Donc, vous êtes une famille de menuisiers.
05:17Hervé, est-ce que les obsèques de Louis et de Jacqueline ont été célébrés ou est-ce qu'elles le seront ?
05:23Oui, ce matin, ce matin.
05:25On est rentrés à midi et demi à peu près.
05:27Et donc, vous avez pris la parole, sans doute, pour dire quelques mots pour votre...
05:31Non, sincèrement non.
05:34Je ne pouvais pas.
05:36J'ai un frère qui est professeur de musique à Lons-le-Solier.
05:40Bon, il n'a pris la parole, mais c'était très dur, quoi.
05:43Alors, Blandine, vous êtes déjà grand-père, peut-être ?
05:46Blandine a des enfants ou vous avez des enfants pour des enfants ?
05:49Oui, oui, Blandine a un garçon et deux filles, enfin, des jumelles.
05:54J'ai mon fils qui a un garçon et une fille, quoi.
05:58Et toute votre famille est restée dans le Jura ?
06:01Ah oui, tout à fait.
06:03Au départ, pour vous dire, du côté de ma mère, c'était des bourguignons.
06:08Et mes grands-parents sont arrivés à Tavaux parce que mon grand-père était chef de gare.
06:14Et voilà, quoi, disons que c'est venu comme ça.
06:16Vous avez beaucoup de chance de garder vos enfants près de vous,
06:19parce que c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est parfois difficile de trouver du job ou du travail.
06:24Et souvent, les enfants quittent le Jura ou quittent les régions de France.
06:29J'ai souvent pour venir à Paris, d'ailleurs, parce qu'il y a plus de travail à Paris qu'en province.
06:33Mais quand ils ont, ce qui est votre cas, un métier, j'allais dire un vrai métier,
06:37un métier d'artisan qui permet de rester sur place,
06:40Tavaux, c'est combien d'habitants ?
06:43Ouais, 4500 à peu près.
06:45Bon, écoutez...
06:47On a quand même un aéroport, quoi.
06:50Bon, Hervé, vous venez de temps en temps à Paris, Hervé ?
06:54J'y suis allé il n'y a pas bien longtemps, mais bon, voilà.
06:58Moi, je vous suis pas mal, j'aime bien, je vous suis le soir, là, à CNews, quoi.
07:05J'aime bien William aussi.
07:07William Golnadel ?
07:09Ouais, ouais, ouais, ouais, ben ça j'aime bien, j'aime bien l'écouter aussi, quoi.
07:12Et le jeune Lebred, vous l'aimez bien ?
07:15Ah oui, oui, oui.
07:16Gautier Lebred, c'est un peu comme dans votre famille, on est des artisans.
07:18Le Lebred qui fait l'émission après, après vous.
07:21Bien sûr.
07:22En fait, il y a des familles de menuisiers, puis nous, c'est la famille d'artisans, de présentateurs de télé.
07:28Ben oui, voilà, c'est ça.
07:29Bon, sauf que c'est pas mon fils, quoi.
07:31Mais c'est pas...
07:32Spirituel, spirituel.
07:33Non, mais vous voyez, il y a même des fois, je me dis, ah, j'aimerais bien vous contacter,
07:38parce que je sais que des fois, vous regardez le téléphone, tiens, ben, il y a un tel, il m'envoyait un message et tout,
07:42mais je dis, je sais pas comment on fait, alors quoi.
07:44Mais moi, je vais vous dire, notre émission, ce qui lui manque souvent, c'est justement des, j'ai envie de dire, des spectateurs
07:53qui ne sont pas dans les milieux dans lesquels on évolue, et je trouve qu'il manque une parole de français,
08:02comme il y en a des millions, et cette parole que vous incarnez, les gens qui sont en train de vous écouter,
08:07je pense qu'ils sont séduits par votre gentillesse, votre bienveillance, qu'on devine immédiatement,
08:12par votre tempérance, et ce sont des choses qu'on n'entend peu à la télévision ou à la radio.
08:18C'est pour ça que si vous veniez nous voir, ben, on ferait une émission avec vous,
08:21vous nous donneriez votre avis sur l'actualité, et, ben oui, comme vous dites, ah ben oui, ça nous intéresserait, en fait.
08:28Ça nous intéresserait, parce que cette parole-là, vous savez, il y a Fabien,
08:32qui est un grand intuitif aussi, un grand instinctif, qui est en train de vous écouter,
08:35en fait, vous êtes exactement le public, un français du public,
08:40un français peut-être qui va voir les films de Fabien Oteniente, d'ailleurs,
08:43Camping, vous les avez peut-être vus,
08:45et il y a cette bienveillance que je sens chez vous,
08:48et qui est tellement agréable dans le monde dans lequel nous vivons, Hervé.
08:52Oui, je sais bien.
08:57Comme vous dites, je sais bien.
08:59Bon, ben, écoutez, c'est à la fois douloureux, quand même, parce qu'il y a du chagrin, bien sûr, pour vous.
09:04Ah oui, mais, bon, après, on se dit, ils ont passé un âge, quoi, je veux dire, voilà, quoi.
09:11Il fallait pas s'attendre non plus à ce que ça dure.
09:14On a toujours envie que ça dure tout le temps, mais voilà, quoi.
09:1694 et 88 ans, et puis c'est vrai que votre maman était, donc, diminuée, forcément,
09:23donc c'est jamais agréable de voir ses parents diminuer.
09:27Ah oui, tout ça.
09:27Ah oui.
09:28Ah, le pire, c'est... Enfin, le décès, c'était mon père, parce qu'on ne s'y attendait pas.
09:34Mais le pire, c'était ma mère, ça fait 3-4 ans qu'elle avait la maladie d'Alzheimer, et puis voilà.
09:40Ben oui.
09:41Ben écoutez, c'est un bonheur de vous écouter,
09:46c'est un bonheur de percevoir votre tendresse, Hervé.
09:51Parce que, bon, on est quand même passé par... Enfin, pas mal de choses.
09:56Moi, j'ai perdu un fils à l'âge de 5 ans, qui est décédé de la mycoviscidose,
10:03et j'ai perdu mon épouse il y a 2 ans et demi, quoi, à peu près.
10:08Voilà.
10:11Donc tout ça, ça fait beaucoup, quoi.
10:12Hervé, les mots sont inutiles, donc...
10:17Oui, c'est bien.
10:18Voilà, je vais...
10:19Oui, c'est ça.
10:21Il n'y a pas, hélas, de choses à dire, sinon de vous envoyer toute notre tendresse.
10:28Et puis...
10:28Oui, bien sûr.
10:28Mais c'est pas une invitation que je lance au hasard, si vous venez à Paris.
10:34D'ailleurs, Alexandre va garder le 06.
10:37Vous allez transmettre mon 06 à Hervé.
10:40Comme ça, s'il veut m'envoyer des petits textos pendant l'émission...
10:44Oui, moi, clairement, je vous aime bien, en plus, alors...
10:47Ça tombe bien.
10:49Comme vous êtes parfois...
10:51J'allais dire, vous n'êtes pas nombreux aussi.
10:52Non, non, non, je blague, je blague.
10:54Il y a beaucoup de gens qui nous aiment, justement, mais dans le milieu, on se fait parfois attaquer, mais c'est vrai que...
11:00Ah, ben oui, je suis un peu, hein.
11:02Ben oui.
11:03Ça va bien, surtout en ce moment-là, ça...
11:05Ça cause beaucoup.
11:08Ben oui, comme vous dites.
11:09Mais j'adore cette conversation, Hervé.
11:12Eh ben, c'est bien.
11:14Bon, je vous embrasse vraiment de tout mon cœur.
11:18Eh ben, c'est très gentil, hein.
11:19Merci à toute l'équipe, hein.
11:20Vraiment, et puis on va essayer, comme ça, de vous passer de temps en temps...
11:24Comment dire...
11:26Un coup de fil, parce qu'au-delà de la tendresse et au-delà de l'émotion qu'il y a dans votre voix,
11:31il y a aussi beaucoup d'intelligence, et on le perçoit.
11:35Mais oui, et beaucoup d'intelligence, beaucoup d'intelligence, Hervé, et beaucoup de gentillesse.
11:41Il est 16h45, merci vraiment pour ce moment, et on pense vraiment à Jacqueline, et on pense à Louis,
11:49et là où ils sont, eh ben, ils nous écoutent peut-être, parce qu'il faut croire aux forces de l'esprit,
11:55comme disent les, je ne sais plus qui.
11:57L'héron.
11:58Il est 16h45.
11:59Merci.
12:00Merci, Georges, qu'on ne savait pas.
12:02Merci.
12:03Très premier degré.
12:03C'est beau, parce que c'est les noces de vanille.
12:0870 ans, c'est les noces de vanille.
12:08Oui, je crois que c'est les noces de vanille.
12:10Non.
12:10Ça me fait penser à une chanson que vous aimez sûrement,
12:13qui est la chanson de Michel Sardou, Les vieux mariés.
12:16Ça m'a toujours bouleversé.
12:16Ah ben, tu vas l'écouter.
12:17Voilà.
12:18Eh ben, tu as très bonne idée.
12:19Les vieux mariés.
12:19On les a, les vieux mariés.
12:22Hein, on vient de...
12:22C'est les noces de platine, 70 ans.
12:24Oui, 70 ans.
12:24De vanille.
12:25De vanille.
12:26De vanille.
12:27Pourquoi pas de chocolat ?
12:28Le dernier.
12:28On irait beaucoup moins loin.
12:34On ne partirait que quelques jours.
12:38Elle est géniale, cette chanson.
12:39Mais elle fait pleurer.
12:40Ah oui, c'est vrai.
12:41J'adore cette chanson.
12:42Je suis d'accord.
12:43On s'imagine, comme ça, en partir.
12:47Il me vient des idées.
12:49Il me vient des idées.
12:49C'est une autre histoire, vous,
12:51parce que vous êtes mariés depuis 60 ans
12:53avec la même personne.
12:54Depuis si longtemps.
12:56En ressenti ou en réel ?
12:58Ça fait combien de temps ?
13:00Moi, c'est une série compliquée.
13:04Il y a plusieurs saisons.
13:05Ah, vous êtes aimé, quitté, repris ?
13:09C'est une série.
13:10Et tout cumulé ?
13:11Tout cumulé, on est sur 40 ans.
13:14Ah oui ?
13:15Ah oui ?
13:16Ça passe vite, hein ?
13:17Ah oui, ça passe vite, oui.
13:19Ton regard est le contraire de ce que tu dis.
13:21Mais moi, c'est mon problème.
13:24T'as vu, je dis ça passe vite,
13:25et ton regard est, c'est d'une lenteur épreuble.
13:29Hervé, qu'on a entendu tout à l'heure,
13:30c'est des voix qu'on n'entend pas assez à la télévision.
13:32C'est vrai.
13:33C'est une France qu'on n'entend pas assez à la télévision.
13:37Et à la radio, d'ailleurs.
13:38Et j'espère que, comme nous,
13:40vous avez perçu cette identité.
13:43Authenticité.
13:44Oui, cette électro-authenticité.
13:46Vous parlez de plus en plus bas.
13:47Pourquoi vous parlez de plus en plus bas ?
13:49Vous, j'ai remarqué.
13:50Non ?
13:51Non ?
13:51Bon.
13:52Alors non.
13:53La pause, à tout de suite.
13:55Vous écoutez Pascal Proulx et vous à Lille
13:57sur le 92.5,
13:59c'est la fréquence d'Europe 1.
13:59Retrouvez l'ensemble de nos fréquences
14:01sur le site europe1.fr
14:022.
14:033.
14:034.
14:044.
14:055.
14:056.
14:065.
14:076.
14:07Season 2.
14:077 en.
14:08Last 7.
14:097 en.
14:098.
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