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  • il y a 4 heures
Nicolas Ferreira, 33 ans, un ancien pompier de Paris. A part une dépendance au tabac, les psychiatres n'ont décelé chez lui aucune faille. Un individu sans aspérité, lisse, étonnamment normal. On lui reproche pourtant un assassinat des plus cruels, dont la seule méthodologie fait froid dans le dos. Il a toujours nié. Il a aussi beaucoup menti.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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00:00C'est tout de suite.
00:0214h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:06Jean-Alphonse Richard.
00:07Découverte macabre ce mardi, un corps enroulé dans du grillage a été repêché dans la Seine au niveau de Guernes.
00:13C'est un plaisancier qui a donné l'alerte hier en début d'après-midi.
00:17Le cadavre très abîmé n'a pu être identifié.
00:19La piste criminelle est privilégiée.
00:23Bonjour, Nicolas Ferreira, 33 ans, ancien pompier de Paris.
00:28A part une dépendance au tabac, les psychiatres n'ont décelé chez lui aucune faille.
00:34Un individu sans aspérité, lisse, étonnamment normal.
00:38On lui reproche pourtant un assassinat des plus cruels, dont la seule méthodologie fait froid dans le dos.
00:44Il a toujours nié, mais il a aussi beaucoup menti.
00:47Nicolas Ferreira, la femme en cage dans la Seine, l'heure du crime, la seule émission radio 100% fait diverser tout de suite sur RTL.
00:58Mardi 23 avril 2019, autour de 12h30, un plaisancier anglais qui navigue sur la Seine appelle les pompiers et les gendarmes des Yvelines.
01:09Il vient d'apercevoir un corps humain qui dérive sur le fleuve à la hauteur du village de Guernes.
01:15Les secours repèrent sans difficulté le corps qui vient s'échouer sur la berge au pied d'une maison en travaux au lieu dit la canardière.
01:23La dépouille est en état de putréfaction très avancée. La victime est vêtue d'un pull à capuche, d'un soutien-gorge.
01:30Le reste du corps est nu. Elle est attachée par du fil de fer aux poignets, aux chevilles et aux cuisses,
01:37emprisonnée par un grillage de couleur verte comme une espèce de cage.
01:42Le corps est lesté par cinq plaques de carrelage sur le ventre et les avant-bras.
01:47L'autopsie confirme que la victime est une femme, cheveux bruns et mesurant un mètre 73.
01:53Elle ne porte pas de coups sur le crâne, aucune fracture constatée, pas de traces d'armes blanches ou d'armes à feu.
01:59Dans leur rapport, les experts remarquent qu'elle était entravée de façon complexe.
02:04Elle n'avait aucune chance de s'échapper.
02:07Reste à savoir si elle a été encagée avant ou après son décès.
02:11Impossible à dire à cause de la putréfaction, la femme était vivante.
02:15Quand on la poussait à l'eau, dans la Seine ou ailleurs, elle est morte noyée.
02:21Lundi 6 mai 2019, les expertises sur les empreintes digitales et l'ADN de la noyée, de la Seine,
02:27comparées à des fichiers français mais aussi étrangers, ces comparaisons se révèlent négatives.
02:33L'examen odontologique indique lui que la dentition du cadavre correspond à une personne asiatique,
02:40âgée entre 32 et 48 ans.
02:43Les gendarmes entreprennent le recensement des femmes portées disparues depuis le 1er janvier 2018,
02:49âgées d'une trentaine d'années et d'origine donc asiatique.
02:53Un signalement attire leur attention.
02:55Au début de l'année, un homme, Alain Guernet, a prévenu la police que son épouse,
03:00avec qui il est en instance de divorce, ne donnait plus de signe de vie.
03:05Sa fille Julie, 15 ans, n'arrivait plus, elle, à joindre sa mère.
03:09La femme en question s'appelle Zhu Gao, 39 ans, née à Shanghai, en Chine.
03:15Depuis sa séparation avec Alain Guernet, elle vit au Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine.
03:20Elle partage un appartement avec deux colocataires, des étudiantes.
03:24L'ex-mari soupçonne Zhu, qui dit être masseuse, de se livrer à la prostitution.
03:31L'ADN confirme que la morte de la Seine est bien Zhu Gao.
03:34Le procureur de Versailles ouvre une information judiciaire pour assassinat.
03:39Les enquêteurs se rendent au Plessis-Robinson, dernier domicile connu de Zhu Gao.
03:45Ses deux colocataires ne l'ont plus vu depuis le début du mois de février.
03:49Elle confirme que cette femme reçoit des hommes tard le soir, ceux qui ne leur plaient pas beaucoup.
03:55Une colocataire se souvient que le soir du 1er février, un homme était dans la chambre de Zhu Gao.
04:01Il fumait cigarette sur cigarette, il avait laissé la porte ouverte.
04:06Il y avait eu ensuite beaucoup de bruit dans la chambre, comme de la vaisselle cassée.
04:10La colocataire avait appelé la police municipale pour ce tapage nocturne.
04:16Les policiers confirment ce déplacement.
04:18Ils avaient noté les identités de ce couple bruyant, celle de Zhu Gao et d'un certain Nicolas Ferreira.
04:26Quatre jours après l'incident, Zhu Gao a appelé son frère en Chine.
04:31Elle lui avait raconté s'être disputé avec son petit ami.
04:35Elle avait également parlé de l'intervention de la police.
04:38Après cet épisode, plus aucune nouvelle de cette femme.
04:43Et bien sûr, cet homme, Nicolas Ferreira, va attirer toute l'attention des enquêteurs.
04:47Zhu Gao le présentait comme son petit ami, petit ami ou client habituel de cette femme
04:53qui se livre discrètement à la prostitution.
04:55A ce stade, ce Nicolas Ferreira n'est qu'un témoin intéressant,
05:00mais il est l'une des dernières personnes à avoir vu vivante la victime repêchée dans la scène.
05:06Et évidemment, cette scène, non pas une scène de crime, mais la scène de découverte du corps,
05:12elle est étonnante, stupéfiante et effrayante.
05:15Il faut retourner dans les Yvelines.
05:17Bonjour Major Grégory Tessel.
05:18Bonjour Jean-Alphonse Richard.
05:20Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'ordre du crime.
05:23Alors vous avez été dans cette enquête, le directeur d'enquête.
05:26Vous êtes enquêteur à la division des affaires non élucidées.
05:31Ça s'appelle le groupe Diane, qu'on connaît bien ici dans l'ordre du crime
05:34et qui fait évidemment un boulot sur les cold case, pour le dire de manière résumée.
05:40Alors, Major Grégory Tessel, il y a quelque chose qui évidemment interpelle et trouble,
05:46parce que ça c'est pas banal.
05:47C'est cette espèce de cage qui en serre la victime.
05:51Il y a eu toute une espèce de préparation, de scénario très morbide d'ailleurs,
05:56qui entoure cette découverte.
05:58Oui, en effet, parce que le corps a été...
06:00On a du mal d'ailleurs au début, quand le corps dérive et qu'il est retrouvé,
06:04on ne peut pas savoir si c'est un homme ou une femme déjà au début.
06:06Tellement elle est abîmée.
06:06Tellement elle est abîmée, tellement il y a de vases qui recouvrent le corps,
06:10il y a le grillage qui la recouvre.
06:11Donc ce corps est entravé au poignet et aux chevilles avec des fils de fer,
06:17autour des bras également.
06:19Et ensuite, il y a deux couches superposées de grillage de 1 mètre de largeur,
06:23donc un morceau de grillage au niveau supérieur du corps
06:26et un morceau de grillage au niveau inférieur, encore lié avec du fil de fer.
06:31Et à l'intérieur, sous les bras qui sont croisés, on a mis des carreaux de carrelage blancs
06:36qui semblaient manifestement servir à lester le corps pour éviter qu'il ne remonte.
06:43Et donc le corps, au début, avec l'aspect, il n'y a plus de cheveux sur le crâne,
06:49les pieds sont en très mauvais état aussi.
06:51En fait, il n'y a que la partie presque recouverte par le grillage
06:55qui est restée un petit peu intacte, mais très salie.
06:58On ne sait pas depuis combien de temps le corps était dans l'eau à ce moment-là.
07:00C'est la première fois que vous découvrez une chose pareille.
07:03Parce que ce n'est pas banal, encore une fois.
07:04Souvent, on trouve des corps lestés dans la scène.
07:06Ça arrive, des crimes, évidemment.
07:08Mais là, il y a une espèce de préparation, on l'impression,
07:11qui n'est vraiment presque, pas diabolique, mais en tout cas,
07:14qui est très machiavélique comme scène.
07:16Oui, tout à fait.
07:17Il y a du sadisme, c'est ça que je veux dire.
07:18Oui, c'est très curieux d'avoir pris autant,
07:21d'avoir utilisé ce procédé pour tenter de faire disparaître ce corps.
07:27On comprendra un petit peu mieux après pourquoi ça a été fait de cette façon.
07:31Mais effectivement, c'était très inhabituel.
07:32Bonjour David Senna.
07:33Bonjour Jean-Alphonse.
07:35Merci beaucoup également d'être avec nous dans cette heure du crime
07:38et dans le studio de l'heure du crime.
07:39Vous avez été dans cette affaire avocat général
07:42lors de l'un des procès de l'homme dont on va parler dans cette histoire.
07:46On va y venir évidemment à ces procès,
07:48mais vous connaissez très bien le dossier.
07:50Est-ce que, David Senna, il y a une question quand même qui est troublante
07:53et je ne sais pas si on a la réponse aujourd'hui.
07:55Est-ce que cette femme, Ju Gao, qui est d'origine chinoise,
07:59était déjà morte quand on l'a jetée dans la scène ?
08:02On est certain qu'elle n'était pas morte quand elle a été projetée dans la scène.
08:07On le sait parce qu'on a retrouvé en elle des petites algues qu'on appelle des diatomées
08:12qui sont des petites algues qui ne peuvent entrer dans le corps que par la voie de l'inhalation,
08:17c'est-à-dire par la respiration et donc par le fait qu'on est encore en vie.
08:22Donc cette femme était bel et bien vivante lorsqu'elle a été enserrée dans ce grillage
08:27et lorsqu'elle a été projetée dans la scène.
08:29Dans ce sarcophage, on pourrait dire, mais ça veut dire que là, c'est d'une cruauté
08:33terrifiante, j'ai envie de dire, parce que si la personne savait que cette femme était
08:38encore vivante ou continuait à respirer, même si elle a pu être droguée,
08:41on ne pourra pas le savoir si elle a été droguée parce que le corps, encore une fois,
08:44est trop abîmé.
08:45Mais ça veut dire que là, c'est un geste, encore une fois, d'une cruauté épouvantable.
08:49C'est un geste très cruel, commis par un homme qui agissait en connaissance de cause.
08:52C'est un ancien pompier de la brigade des sapats-pompiers de Paris,
08:56donc un homme qui connaît parfaitement les règles du secourisme
08:59et qui sait très très bien dire quand une personne est vivante et quand elle ne l'est pas.
09:03Par conséquent, il n'y avait pas de doute pour lui qu'en effet,
09:06Jugao était bien vivante quand il l'a projeté.
09:08Il assume ce geste tout à fait froidement.
09:10Alors, on va parler évidemment de cet homme que vous évoquez.
09:13On va y venir sur ce personnage.
09:16Avec vous, majeur Grégory Tessel, qui est la victime ?
09:19Jugao, vous allez l'identifier.
09:21Ce n'est pas simple à identifier.
09:22Vous allez remonter à travers le fichier des personnes disparues, c'est ça ?
09:25Oui, exactement.
09:26Alors au début, on a la connaissance du sexe lors de l'autopsie
09:30qui a lieu deux jours après la découverte du corps.
09:32On sait que c'est une femme, mais on n'a pas trop d'éléments autres.
09:36À l'aspect du corps, on pense que le corps n'est pas très très âgé.
09:40On avait pensé un petit peu 25-30 ans au départ.
09:44Et donc, on fait des recherches sur toutes les personnes disparues.
09:46Alors comme on ne sait pas depuis combien de temps elle est dans la Seine non plus,
09:49on fait des recherches à partir du 1er janvier 2018,
09:51c'est-à-dire plus d'un an, sur toute la France
09:54pour des personnes nées, on a ciblé entre 15 et 45 ans,
09:58en attendant de savoir son âge.
10:00Donc, on relève, il y a une restructuration des empreintes
10:03pour essayer de voir si ces empreintes digitales sont connues.
10:06Son ADN est également extrait pour voir si elle est connue,
10:08et ça ne donne rien.
10:09Ça ne matche pas.
10:10Ça ne matche pas, et donc c'est quasiment un mois après, à peu près,
10:15qu'on a un début de réponse avec l'examen endotologique,
10:19donc l'examen dentaire,
10:20qui nous dit que c'est une personne de type asiatique
10:23qui aurait 40 ans, plus ou moins 8 ans.
10:26Donc, on est sur une personne qui se réagit entre 32 et 48 ans,
10:30et dont on resserre un petit peu nos recherches avec ces critères.
10:35Voilà, et puis on va s'apercevoir que cette femme se livre à la prostitution,
10:39c'est une prostitution dans une maison à elle, dans son appartement,
10:44prostitution domestique, mais voilà, on n'en sait pas plus à ce moment-là,
10:48même s'il y a des pistes qui commencent à se dessiner.
10:51Difficile à retrouver, un ancien pompier va devoir s'expliquer.
10:57Nicolas Ferreira et la femme en cage dans la Seine.
11:00J'ai ouvert le coffre et j'ai vu son corps recroquevillé.
11:03Ses téléphones étaient dans un sac, elle était morte.
11:05J'ai décidé de la jeter dans le fleuve.
11:07L'enquête de l'heure du crime.
11:08On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:10Au programme aujourd'hui de l'heure du crime, l'affaire Nicolas Ferreira.
11:28En 2019, cet homme inconnu de la justice va se retrouver soupçonné d'avoir assassiné sa maîtresse.
11:34Le corps encagé avait été découvert dans la Seine.
11:38Les enquêteurs se rapprochent de ce Ferreira.
11:41Quelques semaines après la disparition de Jugao,
11:44et cinq jours avant la découverte du corps,
11:46les policiers de la BRDP avaient perquisitionné sa chambre
11:50dans son appartement du Plessis-Robinson.
11:52Ils y avaient saisi bon nombre d'objets
11:55qui s'avèrent désormais très utiles à l'enquête de la gendarmerie.
11:59Un agenda qui comporte 140 numéros de téléphone,
12:03en grande partie des clients, de la masseuse,
12:05les commentaires qui accompagnent les identités
12:08ne laissent place à aucun doute.
12:1050 euros pour 30 minutes ou encore massage body.
12:14Pas de traces de lutte ni de sang.
12:16Un contrat passé avec un détective est découvert.
12:20Le détective privé confirme que Jugao l'a contacté un an avant sa disparition.
12:26Elle voulait qu'il se renseigne sur un de ses clients, un certain Nicolas Ferreira.
12:30Elle l'accusait de l'avoir violé lors d'un rendez-vous.
12:34Une caméra discrète avait filmé la scène.
12:36Elle envisageait d'envoyer les images à l'épouse de Ferreira.
12:40Le détective l'en avait dissuadé.
12:42Il a vu pour la dernière fois Jugao le 5 février 2019,
12:46la veille de la disparition.
12:48De son côté, Julie, la fille de Jugao,
12:51confirme que sa mère était amoureuse d'un certain Nicolas.
12:54Un homme marié, père d'un enfant.
12:57Elle l'a contacté après la disparition.
12:58Il lui a répondu qu'il n'avait pas de nouvelles.
13:01L'ancien pompier Ferreira a eu un dernier contact téléphonique
13:05avec la victime le 6 février à minuit 54,
13:10puis à 2h27 du matin, puis enfin, plus rien.
13:15Mercredi 29 janvier 2020,
13:17neuf mois après la découverte du corps de Jugao dans la Seine,
13:20Nicolas Ferreira, 33 ans, est interpellé à 6h du matin
13:24dans les Hauts-de-Seine, à son domicile.
13:26On retrouve 4 lettres d'amour que Ferreira avait adressées à Jugao.
13:30Il lui déclarait qu'elle était la femme de sa vie.
13:32Chez ses parents sont découverts des carreaux de carrelage,
13:35identiques à ceux qui ont servi à lester le corps de la victime.
13:38Ferreira reconnaît qu'il entretenait une liaison avec Jugao.
13:42Il avait rencontré en 2017, selon lui, un proxénète chinois.
13:47La menaçait.
13:47Il voulait qu'elle lui verse la moitié de ses gains.
13:50Elle refusait de son côté d'arrêter la prostitution.
13:53Et fin janvier 2019, il a décidé de rompre avec elle.
13:58Vendredi 31 janvier 2020, Nicolas Ferreira est mis en examen pour assassinat.
14:03Devant le juge d'instruction, il modifie ses déclarations.
14:06La dernière fois qu'il a vu Jugao, c'était dans la nuit du 5 au 6 février 2019.
14:12Ils ont eu une relation sexuelle.
14:14Il est rentré chez lui.
14:15Deux jours plus tard, le proxénète et racketteur chinois l'a contacté.
14:20Il se souvient de sa voix de canard.
14:24L'homme lui a demandé de venir à Carrière-sous-Poissy.
14:26Il avait des stupéfiants pour lui.
14:28Là, le chinois l'a menacé.
14:31Je sais où est ta fille.
14:32Elle est mignonne.
14:33Elle a les cheveux bouclés.
14:35Il lui a dit d'aller récupérer une Citroën C4 garée devant chez lui.
14:38Il y a quelque chose dans le coffre.
14:40Tu t'en débarrasses, a ordonné le chinois.
14:44Dans le coffre, Ferreira a trouvé un corps recroquevillé, celui de jus.
14:48Il a alors eu l'idée de jeter le cadavre dans la Seine.
14:52Il a lesté avec des dalles.
14:53Il a fabriqué une cage avec du grillage.
14:55Au gendarme, il certifie qu'il n'a pas tué sa maîtresse.
14:58Il a seulement fait disparaître son corps selon Ferreira.
15:02Ju Gao voulait peut-être le faire chanter, mais c'était inutile.
15:06Il était déjà séparé de sa femme Virginie.
15:09Il assure qu'il n'a jamais été violent avec sa maîtresse chinoise,
15:12sauf une fois où il lui a mis une gifle lors d'une violente dispute.
15:19Des investigations qui ne font que commencer.
15:21Elles sont loin d'être terminées.
15:22Il va falloir vérifier si le suspect numéro 1, Nicolas Ferreira, dit la vérité
15:26ou bien s'il raconte n'importe quoi.
15:28Est-ce qu'il était vraiment si doux que cela avec sa maîtresse ?
15:32Ce n'est pas sûr.
15:33De nouveaux témoignages vont surgir et donner une couleur encore plus sombre à cette affaire.
15:39Alors, il faut revenir à ces découvertes que font les policiers
15:43et qu'ils vont transmettre d'ailleurs aux gendarmes dans l'appartement de Ju Gao.
15:47Ju Gao, je le répète, c'est la victime, c'est la femme qui a été trouvée en cage dans la Seine.
15:52Major Grégory Tessel, à l'époque vous dirigez cette affaire pour la gendarmerie.
15:58C'était important ce qu'on trouve chez cette femme.
16:02Parce que déjà, il y a beaucoup de choses.
16:04Il y a le carnet des clients, etc.
16:07Ce qui atteste qu'elle se livrait bien à la prostitution.
16:10Il y a quelque chose de très intriguant, c'est qu'elle a demandé un rapport à un détective privé.
16:14Et elle a peur de quelqu'un.
16:16Oui, alors ce qui est important aussi, c'est la pince à cheveux qu'on retrouve chez elle.
16:19Puisque ça permettra de matcher avec l'ADN qu'on a extrait du corps et savoir que c'était bien.
16:23Sur le rapport de détective privé, effectivement, on découvre un rapport où elle a fait suivre son mari,
16:35avec lequel elle était en instance de divorce, pour savoir où il habitait.
16:39Elle n'avait plus de contact avec lui depuis, on le saura plus tard, en l'auditionnant depuis fin 2018.
16:45Et leur rapport n'était pas très très bon.
16:47Et surtout, elle désigne notre homme, Nicolas Ferreira.
16:52Elle va dire, moi j'ai peur de lui, il faut enquêter sur lui, parce qu'il est violent avec moi.
16:56Oui, elle l'avait signalé, sa fille était au courant de sa relation, sa fille Julie,
17:00qui avait 15 ans à l'époque, était au courant de sa relation, la relation de sa maman avec Nicolas.
17:05Et d'ailleurs, sa fille rappellera qu'il n'avait pas de nouvelles de sa mère depuis le 4 février,
17:10donc la veille de sa disparition, que l'avait au téléphone pour la dernière fois.
17:14Rappelle Nicolas, puisqu'elle a son numéro, quelques temps plus tard,
17:17pour lui demander s'il a des nouvelles de sa mère, il répondra qu'il n'en a pas eu.
17:20Mais effectivement, il y avait des soucis entre eux.
17:24La police était intervenue 5 jours avant la disparition de Jugao à l'appartement
17:29pour des nuisances et puis des verres cassés, etc.
17:33Donc la relation n'avait pas l'air tout...
17:36Apaisée, c'est le moins qu'on puisse dire.
17:38Et Major Tessel, encore une question.
17:40Là, commence à se dessiner une espèce de chantage, finalement,
17:44qu'aurait pu exercer la victime sur ce Nicolas Ferreira,
17:50qu'il n'aurait pas très bien pris.
17:52Là, il y a un scénario qui commence à apparaître, vous êtes d'accord ?
17:55Oui, parce qu'un autre des objets qu'on retrouve, c'est un carnet,
17:57un agenda avec énormément de numéros qui correspond à des clients
18:01dont elle a pris les numéros, pour lesquels elle a mis des notes
18:03fiables, pas fiables, mais violents, quel tarif elle a pris, etc.
18:09Donc elle était, elle faisait, elle avait énormément de clients.
18:11L'agenda, on ne peut pas le dater dans le temps.
18:13C'est un agenda qui comportait, je crois, l'année 2016,
18:16mais il n'y a pas de date avec les clients.
18:18Et ce n'était pas une femme, visiblement, qui voulait se mettre en couple avec quelqu'un,
18:20sauf quand elle a rencontré Nicolas Ferreira, visiblement,
18:23puisqu'elle avait l'air d'être un petit peu amoureuse de lui.
18:26Lui, il était, pareil, en séparation, il avait une conjointe,
18:31une petite fille qui avait à peine trois ans à l'époque.
18:34Et lui, je pense qu'il voulait reconquérir son ex-conjointe.
18:40Et Jugao voulait se mettre avec lui.
18:42Oui, donc Jugao, c'est la gênante dans cette histoire.
18:44Elle vient déranger un couple, etc.
18:46Elle fait pression pour, effectivement, rester avec son amant.
18:50Mais ça ne se passe pas comme prévu.
18:53David Senna, magistrat, vous étiez avocat général lors d'un procès dans cette affaire.
18:58On va y venir à ces procès dans cette affaire.
19:02Alors, Nicolas Ferreira, il est en garde à vue avec les gendarmes.
19:07Ensuite, il est devant, il ne dit pas grand-chose, d'ailleurs, avec les gendarmes.
19:10Puis ensuite, il est devant le juge d'instruction.
19:12Alors là, il va livrer un scénario incroyable.
19:14Il va dire, moi, ce n'est pas moi.
19:16Je n'ai jamais tué Jugao.
19:18J'ai juste retrouvé le corps dans un coffre de voiture.
19:22Je l'ai emprisonné dans cette cage.
19:23On m'avait ordonné de m'en débarrasser.
19:27Et il désigne pour cela un Chinois qui a une voix de canard.
19:30Alors, expliquez-nous.
19:30Parce que là, c'est le suspect parfait.
19:33Alors, il livre un scénario qui est assez habile.
19:36Puisque, dans le fond, il se rend compte qu'il ne peut pas se défendre de l'idée selon laquelle il a, effectivement, projeté le corps.
19:43Parce qu'il est, effectivement, identifié, notamment par la téléphonie.
19:47Et donc, il s'adapte à cette nouvelle donne en inventant un recel de cadavres.
19:53Ce qui n'en est pas un, puisque Jugao était encore vivante.
19:56Et il désigne un personnage imaginaire.
19:59Il va surfer, en quelque sorte, sur la dimension chinoise de l'affaire.
20:03Le proxénate chinois.
20:04C'est le proxénate chinois.
20:05Ce n'est pas meurtre d'un bookmaker chinois.
20:08C'est l'invention d'un racketteur ou d'un mafieux chinois.
20:12Un homme qui, évidemment, est impossible à identifier.
20:15Et qui lui permet de tenter de faire diversion.
20:18Et ça, évidemment, on n'y croit pas, Major Grégory Tessel.
20:21Vous n'y croyez pas.
20:23Évidemment.
20:24On n'y croit pas tellement.
20:25On a tendance à vouloir dire que toutes les hypothèses sont possibles.
20:28Mais parfois, peu probables.
20:30Et là, ça manque, en fait, d'un petit peu d'éléments là-dessus.
20:34Parce qu'en plus, il ne donne aucun élément.
20:36Il dit qu'il a eu des contacts avec.
20:37Il dit que c'est, en plus, le dealer de Jugao.
20:39On apprend qu'elle ne se droguait pas du tout.
20:41En fait, elle prenait des médicaments, des choses comme ça.
20:43Donc, je ne vois pas pourquoi elle aurait eu un dealer.
20:45Et donc, c'est peu probable sur plein de détails.
20:48Ça part un peu dans tous les sens, évidemment.
20:50Encore juste un petit mot.
20:51On garde à vue.
20:52Qui est cet homme ?
20:52Comment est-ce qu'il se présente ?
20:54Est-ce qu'il parle beaucoup ?
20:55Est-ce qu'il ne parle pas ?
20:55Est-ce qu'il a peur ?
20:56Alors, il parle un peu au début.
20:57Parce qu'au début, il n'a pas souhaité avoir d'avocat.
21:01Une petite chose aussi.
21:03Bon, quand mes collègues sont allés l'interpeller.
21:06Je leur avais dit, indiquez-le qu'il est en garde à vue pour assassinat.
21:09Mais ne lui dites pas qui est la victime.
21:11On dit la période et puis l'infraction.
21:14Et vous verrez s'il demande qui c'est.
21:16Et il a demandé au bout de quasiment trois heures qui était la victime.
21:19Pourquoi on venait chez lui ?
21:20Donc, ça ne veut rien dire.
21:21Mais c'est un petit peu troublant.
21:23En garde à vue, il se comporte très bien.
21:24C'est quelqu'un de très poli, très bien élevé.
21:26On n'a eu aucune difficulté avec lui.
21:28Il avait commencé à parler sans vouloir d'avocat.
21:31Il commence un petit peu à évoquer ce proxénète chinois.
21:33Et puis, ses parents font appel à un avocat.
21:36Et à partir de ce moment-là, le droit au silence est exercé pendant la garde à vue.
21:39Jusqu'au défermant devant le juge d'instruction.
21:42Derrière cette relation amoureuse, une grande violence.
21:46Nicolas Ferreira est la femme en cage dans la scène.
21:48Il était violent.
21:49Un jour, il l'a frappé jusqu'au sang.
21:51L'enquête de l'heure du crime.
21:52Le mystérieux chinois proxénète et dealer existe-t-il vraiment ?
21:56Et si tout avait été minutieusement préparé ?
22:00Qui a tué la femme retrouvée dans la scène en 2019 ?
22:17Enfermée dans une cage.
22:19Un seul accusé cet après-midi devant la cour d'assises de Versailles.
22:22Un ancien pompier de Paris.
22:24Il nie.
22:25Selon lui, le crime pourrait être signé de la mafia chinoise.
22:28Retour aujourd'hui dans l'heure du crime sur l'affaire Nicolas Ferreira.
22:33Soupçonné d'avoir tué et jeté dans la scène sa maîtresse en février 2019.
22:37Pour les enquêteurs, il n'aurait pas à supporter qu'elle le fasse chanter.
22:40Le suspect numéro un nie.
22:42Il désigne un mystérieux tueur chinois.
22:46Mercredi 10 mars 2021.
22:48Un peu plus d'un an après son interpellation,
22:50Nicolas Ferreira est à nouveau entendu par le juge d'instruction.
22:54Il maintient n'avoir pas tué sa maîtresse.
22:56Sous la menace d'un proxénète et dealer chinois,
23:00il a été obligé de se débarrasser du cadavre dans la scène.
23:03Il a perdu le téléphone sur lequel le chinois lui avait laissé des messages.
23:07Personne ne voit qui pourrait être cet étrange proxénète décrit par Nicolas Ferreira.
23:13Un homme d'origine asiatique et qui connaissait bien la victime est entendu rapidement mis hors de cause.
23:19L'enquête établit que Ferreira était violent avec Jugao.
23:24Elle se plaignait de lui.
23:25Un jour, il lui avait arraché la chaîne qu'elle portait autour du cou.
23:28Un autre, il l'aurait frappé jusqu'au sang.
23:31Jugao était inquiète.
23:33Elle avait fait installer une caméra dans sa chambre pour filmer ses attaques.
23:37Une ancienne maîtresse de Ferreira décrit un individu très violent sur le plan sexuel.
23:42Un jour, il l'a mise dehors en la tirant par les cheveux.
23:46Mercredi 23 mars 2022, l'avocat de Nicolas Ferreira, maître Baptiste de Montval, demande la remise en liberté de son client.
23:55Selon lui, rien ne permet de dire que Ferreira aurait enlevé et séquestré Jugao.
24:01L'avocat explique que l'ADN masculin retrouvé sous les ongles de Jugao n'est pas celui de Nicolas Ferreira.
24:08Les juges de la chambre de l'instruction de Versailles répondent que l'ex-pompier était le seul à avoir un intérêt majeur à faire taire sa maîtresse.
24:16Elle était une menace.
24:17Le meurtre de Jugao ne correspond aucunement à un passage à l'acte impulsif.
24:23Il apparaît minutieusement préparé et anticipé, écrivent les juges.
24:30Et c'est intéressant ce qu'écrivent les juges, parce que minutieusement préparé et anticipé, c'est tout simplement un assassinat.
24:36David Senna, vous êtes avec nous dans cette heure du crime, magistrat, avocat général lors de l'un des procès de cet homme, Nicolas Ferreira, dont on parle aujourd'hui.
24:44Et là, l'enquête des gendarmes, elle est précise, parce qu'elle démontre que cet homme qui dit qu'il n'a jamais touché un seul cheveu de cette femme,
24:53et qu'il était très doux et très calme avec elle, il était même amoureux, il va le répéter au moins 100 fois, en fait c'est une brute épaisse ?
25:00Oui, c'est un homme violent, qui a été violent, il n'a jamais été condamné pour des faits de violence, il n'y a pas de mention sur son casier judiciaire en ce sens,
25:08mais il y a des antécédents de violence qui sont en effet rapportés par des témoins au préjudice de Jugao.
25:13Il y a l'épisode de la chaîne, il y a l'épisode du coup qui provoque une hémorragie, il y a des épisodes de violence avec d'autres de ses compagnes.
25:23C'est donc quelqu'un dont la violence a été invisibilisée et qui s'est décompensée tragiquement au préjudice de Jugao.
25:32Oui, au terme d'un scénario qu'il va falloir éclaircir, parce qu'effectivement on ne sait pas très bien ce qui s'est passé.
25:36Il n'y a pas de témoignage précis, encore une fois on ne sait pas si la victime était droguée, combien de temps elle est restée vivante, etc.
25:42Tout ça c'est encore des questions.
25:44Major Grégory Tessel, vous êtes avec nous dans cette heure du crime depuis le début de l'émission.
25:49A l'époque vous dirigez cette enquête sur cette affaire pour la gendarmerie évidemment.
25:54Alors j'ai trouvé dans le dossier l'avocat de Ferreira qui dit, il y a un ADN sous les ongles de la victime, c'est pas l'ADN de mon client.
26:02Vous avez pu établir quel était cet ADN masculin ?
26:05Non, l'ADN n'a pas été identifié dans la procédure.
26:09Donc ça reste encore un mystère.
26:10Oui.
26:12Ensuite, sur le scénario qu'a opéré Ferreira, il dit qu'il a mis en cage cette femme qui était encore vivante.
26:23On sait qu'elle a disparu mais que pendant deux jours, elle a été mise à l'eau deux jours plus tard, c'est ça ?
26:28Oui, c'est ça en fait. On se penche aussi sur le cas de Nicolas Ferreira pour plusieurs raisons, dont les dernières communications avec Jugao, venant d'elle-même.
26:38Elle l'appelle.
26:40C'est dans sa direction à lui et il vient lui rendre visite.
26:43D'ailleurs, il ne consacera pas qu'il est venu lui rendre visite dans la nuit du 5 au 6 février 2019.
26:48Seulement, la mise à l'eau du corps dans la Seine, qui sera faite à Carrière-sous-Poissy, donc à plusieurs dizaines de kilomètres du domicile de tant de Jugao que de Nicolas Ferreira,
27:00qui n'habitait pas très loin l'un de l'autre, ne sera que deux jours après, donc dans la nuit du 7 au 8 février.
27:06Est-ce qu'on sait ce qu'il a fait pendant ce temps-là ?
27:07Non, on ne sait pas ce qu'il a fait.
27:08Il ne dit rien, lui, là-dessus.
27:09Il ne dit rien, il dit que... alors en fait, il n'a rien fait.
27:12On sait par contre que, de sa téléphonie, il va dans les Yvelines dans la nuit du 7 au 8 février, en pleine nuit.
27:21On voit deux trajets, deux allers-retours de son domicile au niveau de Carrière-sous-Poissy et il n'a jamais l'habitude d'aller là-bas.
27:28Il ne va jamais dans les Yvelines, rarement.
27:30Il a pu abriter cette femme pendant 48 heures, quelque part, qui était sans doute droguée ?
27:35Alors il a pu, Jugao, prendre beaucoup de médicaments.
27:37Effectivement, on a retrouvé beaucoup de médicaments chez elle, de l'examine, etc.
27:42Il avait été une petite maison, il y avait un cabanon de jardin, qui a également été...
27:48On a fait des analyses dans ce cabanon, sans trouver de traces.
27:51On les a fait des mois après, puisqu'on l'arrête plusieurs mois après.
27:54Mais il est possible que, suite à ce qui s'est passé dans l'appartement de Jugao,
27:58son corps ait été emmené, qu'elle soit restée, par exemple, dans ce cabanon ou ailleurs,
28:02et qu'au bout de ces deux jours, il l'enferme avec du grillage et tout pour l'acheter dans la Seine.
28:13Oui, c'est un scénario très très sombre que vous décrivez.
28:17Effectivement, c'est une hypothèse.
28:19David Senna, les juges de la Chambre de l'Instruction,
28:22ils disent un scénario qui apparaît minutieusement préparé et anticipé.
28:26Vous êtes d'accord avec ça ?
28:27Oui et non.
28:28La préparation, la pré-méditation, oui, mais elle ne débute qu'à compter du 6 au plus tard.
28:35C'est-à-dire qu'elle se fait à partir du moment où, en effet, il a été violent,
28:40soit qu'il l'ait drogué, soit qu'il l'ait frappé, avec Jugao.
28:44Alors, vous pensez, vous, à un acte impulsif,
28:46et ensuite, il y a toute cette mise en scène, etc.,
28:48parce qu'il ne sait plus trop quoi faire de ce corps, c'est-à-dire ?
28:51Oui, c'est votre hypothèse.
28:52Mon hypothèse, c'est celle d'une scène qui a dégénéré,
28:54elle fait pression sur lui, la téléphonie en atteste,
28:57elle l'appelle à très nombreuses reprises.
28:59Elle essaie de le faire chanter ?
29:00Elle fait pression sur lui, le faire chanter, c'est beaucoup dire,
29:03parce que Virginie Habib, l'ex-femme de Nicolas Ferreira, était au courant,
29:07donc il n'y avait plus grand-chose à espérer.
29:11Mais enfin, elle faisait pression sur lui pour reprendre certainement une vie stable,
29:15une vie commune, et vraisemblablement, la scène dégénère,
29:18ça va sûrement plus loin qu'il ne le souhaite,
29:21et en cela, on voit à quel point il est violent, il est capable de violence,
29:24on l'évoquait tout à l'heure, et à partir de là, il faut gérer la situation,
29:28et là, il prépare un plan entre le 6 et le 8,
29:32et ce double, enfin ce laps de temps, permet de caractériser la préméditation.
29:37Le suspect numéro 1 va être jugé.
29:41Nicolas Ferreira est la femme en cage dans la scène,
29:44un homme déterminé, persévérant, insensible dans la préparation de l'assassinat.
29:48L'enquête de l'heure du crime, on se retrouve dans un instant sur RTL.
29:52L'heure du crime, c'est avec Jean-Alphonse Richard sur RTL.
29:56L'heure du crime, consacrée aujourd'hui à l'affaire Nicolas Ferreira.
30:05Depuis 2020, cet homme est soupçonné d'avoir séquestré, tué et jeté dans la scène sa maîtresse.
30:10Elle menaçait de révéler leur liaison, elle voulait peut-être le faire chanter.
30:14Le suspect numéro 1, ni, 4 ans plus tard, il est jugé.
30:17Juin 2023, Nicolas Ferreira, 37 ans, est devant la cour d'assises des Yvelines à Versailles.
30:24L'ancien sapeur-pompier de Paris affiche un regard vide, il lui arrive de baisser la tête.
30:29Son parcours personnel est évoqué, ponctué d'échecs professionnels et sentimentaux.
30:34Sa première femme l'avait quitté, la seconde, avec qui il a eu une fille, a fait de même.
30:38Il a parfois abusé de la boisson.
30:40L'expertise psychologique ne relève absolument rien de bizarre chez lui,
30:44rien à signaler non plus du côté psychiatrique.
30:47La salle d'assises est pleine, la famille est là.
30:50Les parents de Nicolas Ferreira, qui l'ont élevé dans le respect des autres et la valeur du travail,
30:55ne croient pas qu'il ait pu tuer une femme, ils sont effondrés.
30:58L'accusé maintient qu'il n'a fait aucun mal à Ju Gao.
31:02Selon lui, la mafia chinoise pourrait très bien être derrière ce crime cruel et épouvantable.
31:08Nicolas Ferreira est condamné à 25 ans de prison.
31:13Octobre 2024, presque un an et demi après le premier procès,
31:16Nicolas Ferreira, 38 ans, comparé, en appel à Nanterre, cour d'assises des Hauts-de-Seine.
31:22La salle, cette fois, est vide.
31:24Seuls ses parents sont présents.
31:25Ferreira reste sur ses dénégations.
31:28Il n'a pas tué Ju Gao.
31:30Il n'avait aucune raison de le faire.
31:31L'avocat général, David Senna, voit à lui des tensions dans ce couple illégitime,
31:37crispations qui ont pu être alimentées par la tentative de chantage de Ju Gao.
31:42Il met en avant la détermination, la persévérance, l'insensibilité d'un suspect qui a préparé et organisé la mort de la victime.
31:52Le magistrat relève aussi chez l'accusé son absence d'amendement et de prise de conscience de sa responsabilité.
31:58Nicolas Ferreira est à nouveau condamné.
32:0025 ans de prison.
32:03Deux procès, presque copiés-collés, ces deux procès, deux procès qui se ressemblent.
32:0825 ans de prison à chaque fois pour Nicolas Ferreira.
32:12On va prendre les choses dans l'ordre avec le procès à Versailles en juin 2023.
32:17Major Grégory Tessel, vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
32:20A l'époque, vous avez dirigé toute cette enquête pour la gendarmerie.
32:23Évidemment, vous êtes cité comme témoin au procès.
32:26Vous allez devoir expliquer votre enquête.
32:28C'est toujours un moment très important.
32:31Est-ce que vous sentez une hostilité de la part de l'accusé ?
32:36Est-ce que, par exemple, il va vous dire que c'est faux, ce que vous racontez, ce n'est pas du tout ça ?
32:41Non, l'accusé, non.
32:43Il se comporte toujours de manière très polie et courtoise.
32:47Il était assisté par trois avocats.
32:49Après, évidemment, j'étais confronté à beaucoup de questions.
32:52Je crois que j'ai été posé pendant plus de trois heures.
32:56Ce qui peut être normal.
32:58Donc, l'accusé, non.
32:59Les avocats, évidemment, un peu plus offensifs.
33:02Quand on vous dit, attention, les gendarmes, vous n'avez pas de preuves dans cette affaire.
33:05Il n'y a pas d'ADN, etc.
33:07Tout ça, ce sont des suspicions.
33:09Évidemment, c'est le coupable idéal.
33:11Oui, alors, pas de preuves.
33:12Dans ce cas-là, même si l'ADN, on n'en a pas toujours.
33:15Et ce n'est pas toujours une preuve.
33:16Ce n'est pas la preuve absolue, on est d'accord.
33:17Tout à fait.
33:17Donc là, c'est un faisceau d'éléments.
33:19On avait la téléphonie.
33:20Il a reconnu lui-même qu'il s'était débarrassé du corps.
33:23La version sur le dealer chinois.
33:25Le corps dans la voiture stationné précisément devant chez lui.
33:29Bon, en fait, on a beaucoup d'éléments quand même qui tendent à dire que c'est probablement le responsable dans cette affaire.
33:36Oui, et vous sentez qu'il y a eu une écoute, effectivement.
33:38La famille de l'accusé est là.
33:41J'ai dit, une famille d'origine portugaise.
33:43C'est des gens qui sont dans le bâtiment, qui sont vraiment droits comme des i.
33:47C'est une famille qui a beaucoup de respect pour l'un et pour l'autre.
33:52Là, c'est étonnant parce que ça ne cadre pas avec cet homme qui a un peu trahi les siens, finalement.
33:58Oui, après, il a eu un parcours.
34:00Alors oui, effectivement, la famille, une très bonne famille.
34:04Je le trouve très bien.
34:06Travailleuse, etc.
34:07Et Nicolas Ferreira, il a été pompier de Paris pendant cinq ans.
34:12Il a subi une agression pendant qu'il était pompier de Paris.
34:17Il a reçu un coup de couteau et il a voulu arrêter d'ailleurs cette carrière.
34:20Ensuite, il a créé une entreprise de sécurité incendie, formation sécurité incendie, qui ne fonctionnait pas trop.
34:27Donc, il y a eu quelques échecs.
34:29Il a enchaîné.
34:29Il a eu sa séparation avec sa conjointe, avec laquelle il a eu sa petite fille.
34:34Et il s'est mis à boire un petit peu, comme il le disait lui-même.
34:37Il buvait à chaque fois qu'il n'avait pas sa fille avec lui.
34:39Pour lui, c'était très important le lien avec sa fille.
34:41Je pense qu'il aurait voulu se remettre avec sa conjointe aussi pour ça.
34:44Et c'est dans ce contexte qu'il apparaît dans cette histoire.
34:47David Senna, vous êtes avocat général, vous, au procès de Nanterre.
34:51C'est le procès en appel.
34:52Vous découvrez cet homme.
34:53C'est sûrement la première fois que vous le voyez.
34:56Est-ce qu'il est conforme à ce que vous attendez de lui dans ses réponses, dans son comportement ?
35:01Oui, c'est un homme calme, assez posé, qui n'est pas vraiment dans le déni ou la contestation.
35:10Il a un autre scénario qui est totalement irréel.
35:14Mais dans le fond, il est un peu un coupable extrêmement poli, polissé.
35:21C'est un homme calcéré, extrêmement rare.
35:25En général, ça ne parle pas ou alors c'est violent.
35:28Et il est entouré d'une famille, comme vous le disiez, extraordinairement insérée.
35:32Vous allez dire, dans vos réquisitions, il ne présente pas d'excuses, il n'y a pas d'amendement chez lui.
35:40Il ne parle pas de la victime, lui.
35:42Jugao, il n'en parle jamais ?
35:43Il n'en parle absolument jamais, puisque, dans le fond, il n'est pas responsable à ses propres yeux.
35:49Enfin, il a quand même jeté le corps dans la scène, vivant.
35:53Mais il prétend n'avoir jeté qu'un cadavre.
35:55Donc, c'est la grande différence entre ce qu'il dit et la réalité.
35:59Mais il y a beaucoup de froideur, effectivement, à l'égard de la victime.
36:02Parce que, même si c'était simplement le cas, ce serait déjà assez grave.
36:05C'est surtout quelqu'un qui, dans le fond, se masque à lui-même la réalité d'un crime qu'il ne peut pas assumer.
36:13Il se protège avec une explication totalement fantaisiste qu'il a inventée.
36:1825 ans et 25 ans, ça ne fait pas 50 pour la justice française, mais c'est deux fois la même peine.
36:25C'est une peine un peu intermédiaire, non ?
36:26Oui, alors, peine intermédiaire, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
36:30Il est tenu compte de son relatif jeune âge.
36:34Il a 33 ans au moment des faits, 38 au moment d'être jugé.
36:37Il est encore amendable.
36:39Il a un profil psychiatrique et psychologique qui est plutôt favorable, malgré tout.
36:44Donc, on peut penser qu'un jour, il évoluera positivement.
36:48Il regardera les faits en face.
36:51Et il a des conditions familiales, un entourage qui lui permettront, là aussi, d'évoluer.
36:56C'est un peu un pari sur l'avenir.
36:57Et surtout, c'est le fait que c'est un crime lié à une circonstance très, très particulière.
37:01Et pas, encore une fois, qu'il ne reproduira pas.
37:05Il ne reproduira pas.
37:05Qu'il ne reproduira pas.
37:07Major Tessel, vous êtes 25 ans, 25 ans.
37:10Vous avez bouclé votre enquête.
37:12Vous êtes satisfait des peines qui ont été prononcées ?
37:16Satisfait, ça reste triste, quand même, comme ce genre d'affaires.
37:20Et on n'a pas toutes les réponses.
37:22Après, effectivement, c'est un verdict qui montre que, je pense, on a fait une enquête...
37:28Carrée.
37:29Rigoureuse et carrée.
37:30Même si on n'a pas, encore une fois, eu, tous les aimants, toutes les réponses qu'il aurait pu nous fournir.
37:35La vérité n'a jamais vraiment jaillit.
37:38Nicolas Ferreira est la femme en cage dans la scène.
37:40Il n'est pas contesté que certaines zones d'ombre persistent.
37:44L'enquête de l'heure du crime.
37:45Je vous retrouve tout de suite sur RTL.
37:47L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard, sur RTL.
37:52L'heure du crime, présentée par Jean-Alphonse Richard, sur RTL.
37:57Dans l'heure du crime, aujourd'hui, l'affaire Nicolas Ferreira,
37:59accusé d'avoir tué sa maîtresse en février 2019.
38:02Il avait emprisonné le corps dans une cage et l'avait jeté dans la scène.
38:06Il a toujours nié.
38:07Condamné à 25 ans de prison, le scénario du crime n'est pas complet.
38:11L'ancien époux de Jugao, Alain Guernet, et sa fille Julie n'ont jamais eu de réponse
38:17sur la façon dont la victime est morte dans ce sarcophage de métal.
38:21Alain Guernet est décédé d'un cancer en juin 2021.
38:25Avant les procès de Ferreira, Julie, orpheline, a reçu l'affection de la dernière compagne de son papa.
38:32Nicolas Ferreira purge sa peine.
38:36Lors de son dernier procès, les juges avaient noté chez lui aucun risque de récidive.
38:41Auteur d'un crime commis dans un contexte très particulier.
38:46Alors, il a commis ce crime effectivement dans un contexte très particulier.
38:50Au terme d'une histoire d'amour qui a été terrifiante et qui s'est effectivement très très mal terminée.
38:56Le fait est, c'est qu'il n'y a que lui qui a la vérité.
38:58Major Grégory Tessel, vous avez dirigé toute cette enquête pour la gendarmerie avec succès
39:04puisque vous avez interpellé le coupable, que celui-ci a été jugé à deux reprises, deux fois 25 ans de prison.
39:11Il n'y a que lui finalement qui a la vérité, cet homme.
39:14Et il ne vous a pas tout dit lors de cette enquête ?
39:17Non, non, non, loin de là d'ailleurs.
39:18Il ne disait rien au début.
39:20Il n'a pas répondu à nos appels quand on a voulu le contacter avant, son placement en garde à vue,
39:25pour avoir une simple audition parce qu'il connaissait la victime.
39:27Donc, on aurait pu l'entendre comme n'importe qui.
39:29Il n'a pas donné suite.
39:30Il n'a pas conservé les contacts, les identifiants qu'il aurait pu avoir en parlant de ce Chinois.
39:36Je pense qu'il devait douter qu'il serait arrêté un jour.
39:38Et effectivement, il y a des réponses qu'on n'a pas.
39:41Qu'est-ce qui s'est passé ce soir-là dans l'appartement ?
39:43Qu'est-ce qu'il a fait du corps après ?
39:45Je pense qu'il n'y a que lui qui a la réponse.
39:47On a essayé en garde à vue.
39:48Les audiences ont fait essayer qu'il parle.
39:52Mais il nous manque quelques réponses pour faire toute la lumière sur l'affaire.
39:57Est-ce que vous aviez en face de vous, en garde à vue,
40:00et puis lorsque vous l'avez approché, lorsque vous l'écoutiez peut-être,
40:04vous avez découvert tout ce matériel,
40:06est-ce que vous avez estimé que c'était un homme manipulateur ?
40:10Oui, un petit peu.
40:12Je pense qu'il avait réfléchi à sa version aussi.
40:15Parce que les faits se passent en février 2019.
40:17On découvre le corps en avril 2019 et on l'interpelle en janvier 2020.
40:21Donc, il avait tout le temps...
40:22Il est au courant, évidemment, de la découverte du corps.
40:24Il est au courant parce que...
40:25Alors, à minima, quand moi je l'appelle, je l'appelle en décembre 2019
40:28pour prendre rendez-vous avec lui, pour l'entendre.
40:32On le soupçonne déjà à ce moment-là, évidemment.
40:34Très tôt, oui.
40:34Oui, mais donc, déjà là, il le sait.
40:37Et peut-être qu'il le sait avant, par d'autres biais,
40:39si, par exemple, il a consulté la presse, il est peut-être au courant.
40:45David Senna, vous êtes avec nous, évidemment, vous aussi,
40:47depuis le début de l'heure du crime.
40:48Vous étiez avocat général lors du deuxième procès de cet homme, de Nicolas Ferreira.
40:54C'est très étonnant, cette histoire, parce qu'à la fois, il y a des faits concrets, etc.
40:58Un homme qui est là, qui parle, qui témoigne.
41:00Vous avez décrit ce profil très lisse, etc., très poli.
41:05Et puis, il y a l'horreur de ce crime.
41:07On a l'impression que là, c'est deux choses complètement divergentes.
41:11C'est très compliqué.
41:12Oui, c'est compliqué à admettre.
41:14Cela renvoie, je crois, au fait que tout homme, même normal, est capable d'un crime,
41:21même le plus affreux, le plus atroce.
41:24Et Nicolas Ferreira, dans le fond, il est d'une très grande humanité dans la commission de ce crime.
41:28Et dans le refus de se reconnaître comme coupable de ce crime, il révèle aussi son humanité.
41:35C'est-à-dire la faiblesse de tout être humain.
41:37Il ne veut pas se reconnaître dans celui qui a pu faire ça.
41:41Et donc, il invente un scénario qui l'éloigne, qui l'éloigne, cette réalité qui lui fait peur.
41:46C'est donc, dans le fond, une forme d'aveu à contrario, aveu implicite,
41:51qu'il nous fait à travers cette histoire romanesque.
41:55Lors du procès où vous êtes là, avocat général, vous avez l'habitude de ce genre de personnage,
42:00du rythme de ces procès d'assises, où tout peut arriver d'un moment à l'autre.
42:04Est-ce qu'il y a un détail qui vous a surpris, chez lui ?
42:09Pas de détail en particulier.
42:11Simplement le fait qu'il s'enferme d'un procès à l'autre,
42:15dans un même système de défense, qui est un espèce de sarcophage.
42:18C'est pas un grillage, mais c'est un sarcophage qui le protège, encore une fois, de la réalité horrible.
42:26Impossible à avouer, et sans doute devant sa famille.
42:29Surtout devant lui.
42:30C'est la honte qui...
42:31Une famille parfaite, qui ne peut pas envisager que son fils ait commis cela.
42:34Donc, il se protège, il protège sa famille.
42:37Je pense qu'un jour, il finira par briser ce sarcophage.
42:39C'est possible, évidemment.
42:41Oui, en détention.
42:42Oui, c'est tout à fait possible.
42:43Il y a après des aveux complets tardifs, ça peut arriver.
42:47Il fera une demande de libération conditionnelle un jour, dans longtemps,
42:51et à ce moment-là, il sera forcé, sans doute, de regarder la réalité en face.
42:55C'est ça, et d'en dire sans doute un peu plus sur lui.
42:57Il fera sa vérité à ce moment-là.
42:59Exactement, et sur ce qui s'est passé, ça, c'est passionnant.
43:00Effectivement, ça arrive assez fréquemment.
43:04Major Grégory Tessel, on parle de la famille de l'accusé, mais il y a l'autre famille.
43:08Il y a la famille de la victime.
43:10Et ça, vous avez eu affaire à eux.
43:13Vous les avez connus.
43:14Vous avez connu le papa qui est décédé.
43:15Vous avez connu Julie, la petite fille, l'adolescente orpheline.
43:22Et ça, ce n'est pas banal non plus lorsqu'on fait une enquête.
43:25Vous avez avancé sur ce matériel humain, j'ai envie de dire.
43:28Oui, tout à fait.
43:29La difficulté aussi, c'est que le mari, comme souvent, a été soupçonné parmi les premières personnes.
43:35Ce qui est normal.
43:36Ou en tout cas, qui est courant, oui, bien sûr.
43:39C'est courant.
43:40Et c'est moi qui lui ai appris le décès.
43:43On avait retrouvé le corps de Jules, donc c'est un petit peu difficile aussi.
43:46L'auditionner après, en gardant un oeil sur sa possible responsabilité.
43:50Ensuite, on a enquêté, comme sur les autres hypothèses.
43:53On a vu que ça ne pouvait pas être lui.
43:56Julie, évidemment, on l'a rencontrée aussi.
43:57Elle avait 15 ans à l'époque.
43:59Elle revenait, en fait, elle a été élevée par ses grands-parents en Chine de ses 6 mois à ses 13 ans.
44:04Donc, quand ça s'est passé, elle venait de revenir en France depuis 2 mois.
44:07Elle ne parlait pas précisément le français.
44:09On avait fait appel à un interprète en chinois.
44:11Et Julie, du coup, est toute seule maintenant, puisque son papa est également décédé en 2021.
44:16Et c'est évidemment, que vous soyez avocat général ou chef d'enquête pour la gendarmerie,
44:21les victimes, on y pense, évidemment.
44:23David Sena, un mot.
44:24Bien sûr.
44:24Bien sûr.
44:25La victime, c'est une femme qui a souffert, qui sans doute a pu se voir mourir dans des conditions particulièrement cruelles.
44:34Il y a une jeune fille qui a perdu sa maman dans des conditions terribles.
44:40Et tout ça aussi, ça fait partie de ce dossier.
44:42Juste un mot là-dessus.
44:43Major Tessel, effectivement, cette famille, elle était en filigrane dans cette affaire.
44:48Oui, tout à fait.
44:49Elle était en train de...
44:51Ils étaient en instance de divorce, etc.
44:53Mais voilà, c'est très triste.
44:55Et tout le travail qu'on fait, notamment au cours de ces enquêtes, c'est une réponse pour les familles.
45:00Et donc, j'espère qu'on a répondu aux familles dans ce domaine en apportant une réponse à ces enquêtes.
45:06Merci beaucoup, Major Grégory Tessel et David Sena d'avoir été aujourd'hui les invités de l'heure du crime.
45:12Merci à l'équipe de l'émission.
45:13Rédactrice en chef Justine Vigneault, préparation Lisa Canales, Pauline Descillons, réalisation en direct.
45:18Je l'attends.
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