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  • il y a 4 jours
En réponse à une interpellation de Anne Bergantz (Députée des Démocrates des Yvelines), Laurent Nunez a pris la parole à l'Assemblée nationale. Il a notamment déclaré que «le trafic se diversifie en nature de produits et en modes d'acheminements».

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Transcription
00:00Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée, vous avez raison de souligner le fait que le trafic évidemment se diversifie,
00:07notamment en nature de produits. On voit apparaître maintenant de plus en plus de drogues de synthèse.
00:12En 2024, 9 millions de comprimés saisis. En 2023, c'était 4 millions. Donc une explosion évidemment.
00:17Et puis les modes d'acheminement ont aussi évolué. On est sortis du traditionnel point de deal pour aller effectivement vers un acheminement qui prend plusieurs formes.
00:27Il y a d'abord des centrales d'appel, des trafiquants qui livrent à domicile tout type de produit, dont les fameuses drogues dont vous parlez,
00:34et contre lesquelles évidemment on lutte. Dans les services de police judiciaire, on a mis en place des groupes d'enquête dédiés sur ce type de trafic.
00:40C'est le cas à la préfecture de police, c'est le cas à la direction nationale de la police judiciaire, qui font un travail formidable.
00:45Et puis il y a l'envoi des colis, dont vous parlez plus spécifiquement. Donc centrales d'appel, on s'adapte. Colis, évidemment on s'adapte.
00:52Alors le colis, qui a recours au colis avec l'envoi de ces drogues de synthèse ? Déjà effectivement des trafiquants, des semi-grossistes qui ont recours à l'expédition des produits par ce type
01:01et qui les écoulent ensuite. Et là nous réalisons aussi des affaires, puisque les moyens d'investigation nous permettent de suivre des groupes délictueux
01:07qui procèdent aussi à un approvisionnement par cette voie. Et pas plus tard qu'il y a quelques jours, ce sont encore quelques dizaines de kilos de drogues de synthèse
01:16qui ont été saisies, de colis qui arrivaient des Pays-Bas. Et puis il y a l'envoi aux particuliers, que vous avez cités également, et qui vous préoccupent le plus.
01:23Parce qu'effectivement, il est encore plus compliqué de le contrôler. L'envoi directement à des particuliers, sans passer par des intermédiaires.
01:30Et pour ce faire, nous avons évidemment un travail en grande coopération qui s'effectue avec les services des douanes.
01:35Vous savez que tous les colis qui arrivent de l'extra européen, la plupart sont scannés. Donc il y a des contrôles qui sont effectués.
01:42Concernant les sites, je vous rappelle que la loi narco que vous avez citée a prévu l'usage et l'emploi de Pharos pour ce type de site,
01:49pour pouvoir les déréférencer et agir. Ce qui est une nouveauté, ça n'existait que pour le terrorisme et la pédocriminalité.
01:55Et donc ça hésitera maintenant aussi en matière de stupéfiants. Voilà ce que je peux vous dire là-dessus.
01:58On a l'occasion d'approfondir ces sujets lors du débat consacré au narcotrafic du 17 décembre. Et nous y reviendrons évidemment.
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