00:00— Drôle d'époque, Éric Revelle. Si on nous avait dit ça, 2025, qu'on lancerait une pétition.
00:10Alors ça, c'est notamment par les Républicains et Bruno Rotaillot, qui sera notre invité politique tout à l'heure,
00:15parce qu'il y aurait eu une idée dans l'air d'Emmanuel Macron un peu démenti, mais de labellisation des médias.
00:22C'est-à-dire, si vous êtes un bon ou un mauvais média, vous avez un label, c'est ça, Éric.
00:27— Voilà. Alors, bon, un chat n'y retrouverait pas sceptique. Est-ce qu'il s'agit d'une tentative de putsch médiatique ou d'une tempête dans un verre d'eau ?
00:36En tout cas, on peut être d'accord sur un point. Le président de la République a été maladroit. Maladroit en parlant de label.
00:43Parce que qui dit label lorsqu'on est chef d'État dit contrôle de l'information. Alors, il a fait monter des soldats au front pour défendre ce rétro-pédalage.
00:54Il y a, bien sûr, la porte-parole du gouvernement, après le conseil des ministres, Baud Bréjon, qui dit non, non, non, non, il n'est pas question de mettre en place un label d'État.
01:02Il y a aussi, bien sûr, la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui dit non, non, non, non, non, c'est pas ça que le président voulait dire.
01:08En fait, elle rappelle que déjà lors des États généraux de la presse, en 2023, dans l'air du temps, il y avait eu cette idée de label.
01:17Mais de quoi s'agit-il ? Très simple, dit Rachida Dati. Il s'agissait tout simplement de permettre aux rédactions qui veulent le faire de mettre en place des services à l'intérieur
01:26qui contrôlent les vraies et les fausses informations. C'est des services de fact-checking, en fait, ce qu'on appelle le fact-checking.
01:33D'ailleurs, 17 médias ont déjà cette certification. Alors, qui dit vrai ? Est-ce qu'il y a une tentative de remettre de l'ordre dans les médias ?
01:41Ou, plus simplement, d'éviter que certains consomment des informations qui sont de la désinformation ?
01:48Mais attention, c'est une matière explosive lorsqu'on parle de la presse et de la liberté d'expression.
01:55Parce que le pluralisme médiatique, Patrick, il est établi depuis la loi de 1881 dans notre pays.
02:02C'est une matière explosive. Le président de la République le savait.
02:06Donc, au minimum, il a été extrêmement maladroit. Au maximum, il avait une idée derrière la tête.
02:11Et alors, que dit la pétition, là, qui a été lancée, notamment par...
02:15Alors, la pétition du président des Républicains, Bruno Retailleau, que Jean-François Kili reçoit tout à l'heure,
02:21elle s'appelle « Oui à la liberté, non à la labellisation ».
02:24Bon, évidemment, il s'agit de, pour les Républicains, on l'enseigne évidence,
02:29ce pas pour la liberté d'informer et pour la liberté d'expression.
02:34Mais moi, ce que je redoute dans ce débat, Patrick, je vais vous le dire,
02:38c'est qu'on confonde, et parfois ce sont des non-spécialistes qui parlent de notre secteur, de notre métier,
02:44c'est qu'on confonde quoi ?
02:46Qu'on confonde information et opinion.
02:50Dans un édito, quand vous faites un édito, vous donnez votre opinion.
02:54Donc, c'est pas désinformer que donner son opinion.
02:57Et je crains, à entendre certains politiques prendre la parole sur ce sujet,
03:01qu'ils confondent les deux.
03:03on peut avoir une opinion qui est différente autour d'une information qui est la même.
03:09Donc, il n'y aura pas de labelle d'État, c'est ce qu'a dit la ministre,
03:13pas de labelle d'État, évidemment.
03:15Bon, alors, on peut regretter cet emballement médiatique,
03:18mais peut-être quand même qu'il faut le rappeler,
03:22que tous les gens qui sont attachés à la démocratie sont très chatouilleux
03:27lorsque l'on parle de contrôler ou des tentatives de contrôler la formation.
03:32On peut mettre un barrage sur un fleuve pour en contrôler le débit.
03:37Dans une démocratie, c'est compliqué de vouloir aborder ce sujet
03:41parce que vous donnez l'impression, évidemment, de vouloir museler ceux qui ne pensent pas comme vous.
03:45Bon, écoutez, vous reviendrez tout à l'heure, on en reparlera, Éric, aussi, après 9h.
03:49On fera le débrief de l'interview politique, notamment sur ce sujet et d'autres,
03:54de Bruno Rotaillot.
03:55Bonjour, Jean-François Aquili, qui sera votre invité, justement, à 8h15.
03:59Oui, sa pétition, elle totalise 37 000 signatures ce matin.
04:04Est-ce que ce qui a été déclaré hier par Rachida Dati va y mettre un terme ?
04:07En tous les cas, il dit, Bruno Rotaillot, dérive aussi scandaleuse que dangereuse.
04:11Nous l'interrogerons également sur le budget, un moment crucial,
04:14avec le budget de la sécurité sociale, première étape.
04:17Est-ce que les Républicains vont le voter ou pas ?
04:18Est-ce que tout ça va s'effondrer ou pas ?
04:20C'est un vote qui va compter, celui de LR.
04:22Ils ont presque, on va dire, la capacité de faire tomber le gouvernement, là, avec ce vote-là.
04:27Il y aura également, et bien oui, les municipales, Patrick.
04:30Et cette idée de, y aura-t-il un jour, nos municipales, des accords possibles,
04:35de deuxième tour, entre les Républicains et le Rassemblement National ?
04:38Ah oui !
04:39Après la déclaration de Martine Vassal.
04:40Là, vous avez bien semé la pagaille depuis le début de la semaine, mon cher Jean-François Aquili,
04:44avec Martine Vassal à Marseille, qui a rétro-pédalé en disant,
04:48non, non, finalement, c'est pas avec le règne, mais enfin bon, voilà.
04:51Sur le terrain, je peux vous dire que les électeurs se posent quand même à ça.
04:55Les électeurs, les électeurs s'interrogent.
04:56Eh oui, évidemment, tiens, bien sûr.
04:58Le terrain, justement, vous, les électeurs, les auditeurs, vous avez la parole,
05:02vous pourrez poser vos questions à Bruno Retailleau tout à l'heure.
05:05Entre 8h30 et 9h, 0827 300 300, 0827 26, pourquoi je dis 27, moi ?
05:120826 300 300, 0826 300 300, Manu, attends, vos questions,
05:19vous pouvez les poser tout à l'heure à Bruno Retailleau entre 8h30 et 9h.
05:24Dans un instant, les chevaliers, le journal, les chevaliers et toujours les municipales, tiens.
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