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  • il y a 29 minutes
L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00Le patronat tire la sonnette d'alarme. On dépense trop pour le chômage et ce sont les trois organisations patronales qui exigent un tour de vis très strict.
00:08Vous nous dites, il est temps, Éric de Reitmatène ?
00:10Oui, il est temps parce que, en fait, si vous voulez, l'assurance chômage va quand même vers les déficits.
00:14Elle tournait plutôt bien jusque-là, mais avec les abus qui se multiplient et surtout avec les ruptures conventionnelles qui se succèdent,
00:21eh bien, les patrons veulent faire le ménage. Je vous donne un exemple. On croit toujours que ça ne coûte rien aux chefs d'entreprise.
00:25En fait, non, ils doivent verser une indemnité lorsqu'il y a rupture conventionnelle.
00:30Et cette indemnité, elle correspond à un tiers du salaire brut par année d'ancienneté.
00:35Alors, j'ai fait le calcul, 3 000 euros brut, un tiers, ça fait 1 000, multiplié par 5 ans, par exemple, ça fait 5 000 euros d'indemnité que va verser le patron.
00:44Et il y en a tellement...
00:45Un tiers du salaire brut mensuel.
00:46Oui, mensuel, c'est ça, absolument. Un tiers du salaire brut par année d'ancienneté.
00:50Rupture conventionnelle, c'est le coût numéro 1 ?
00:53Exactement, c'est le coût numéro 1.
00:55C'est, alors, surtout en termes d'allocations versées par l'UNEDIC, on arrive à 10 milliards d'euros.
01:00C'est le premier poste de dépense de l'assurance chômage.
01:03C'est simple, il suffit que vous ayez assez de votre boulot, eh bien, vous allez voir votre employeur, vous lui dites,
01:08s'il vous plaît, licenciez-moi, mon travail ne me plaît plus, comme ça, je pourrais toucher le chômage.
01:12Voilà, il touche la indemnité.
01:14Alors que le salarié, s'il n'est pas content de son emploi, il pourrait très bien démissionner.
01:17Mais s'il démissionne, il n'a rien.
01:19Alors, ça marche tellement bien qu'il y en a eu 515 000 en 2024 du rupture conventionnelle.
01:25515 000, 1,5 million qui sont inscrits au chômage.
01:28Donc, à nos frais, finalement, puisque nous, on paye pour tout ça.
01:31C'est les salariés, hein ?
01:32Oui, oui, c'est le salarié.
01:33On paye une cotisation, donc, pour le chômage.
01:35Et ça a augmenté de 17% en 5 ans.
01:37On sent bien qu'il y a un mouvement ascendant.
01:40Et le taux de vis, il est là.
01:41Alors, bien sûr, l'État est conscient du problème, mais ce n'est pas assez le taux de vis que demande l'État, que demande le gouvernement.
01:48Il faut aller beaucoup plus loin.
01:49Un milliard, précisément.
01:51C'est ce que réclame le patronat.
01:52Ils vont se réunir aujourd'hui.
01:54Parce que l'assurance chômage, je vous le rappelle, elle allait bien, mais elle commence à avoir une dette qui augmente.
01:58On va atteindre 1,3 milliard de dette l'an prochain.
02:011,3 milliard, alors qu'on est à 100 millions cette année.
02:03Donc, ça montre bien que la situation sur l'emploi dérape.
02:06Oui, parce que l'assurance chômage, son nom l'indique, c'est une assurance.
02:09On sait que quand vous perdez votre travail, pour des raisons économiques, l'emploi disparaît, ça arrive, l'entreprise ferme, on ne le souhaite à personne d'ailleurs.
02:18Là, l'assurance se met en...
02:19Mais ce n'est pas un droit d'arrêter le travail quand on est à d'âme, parce que vous n'avez plus envie de vous réveiller le matin.
02:25Ce n'est pas ça, l'assurance chômage.
02:27Donc, elle doit être réformée.
02:28Le projet est tombé aux oubliettes.
02:29Alors, oui, il y avait un projet qui avait été dessiné par Gabriel Attal quand il était Premier ministre.
02:34Ça tenait plutôt bien la route.
02:35D'ailleurs, il avait parlé de baisser la durée d'allocation chômage.
02:40En gros, on a 18 mois en moyenne aujourd'hui.
02:42Ça serait descendu à 15 mois.
02:44Ça n'a rien d'extraordinaire, mais au moins, ça aurait permis d'inciter la reprise du travail plus rapide.
02:48D'ailleurs, même Emmanuel Macron avait dit ouvertement, c'est indispensable, il faut le faire.
02:52Eh bien, tout est abandonné.
02:55On espère que les syndicats accepteront quand même un effort sur les réptures conventionnelles,
02:59mais on pense que ça ne passera pas.
03:00Donc, vous voyez, c'est encore un exemple de rétro-pédalage et qui coûtera encore cher aux salariés et aux caisses de l'Unédic.
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