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  • il y a 45 minutes
L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00Dans cette France où la coupe fiscale se remplit peu à peu et elle devient pleine.
00:04Alors, que dit-il Patrick Pouyanné ? Il a d'ailleurs raison.
00:07On veut bien faire un effort un an concernant la hausse des impôts,
00:11mais ensuite, on passe à deux ans et on connaît la suite, on sait bien ce qui va se passer.
00:15Le patron de Total l'a fait allusion, vous savez, à cette surtaxe sur les bénéfices des entreprises.
00:20Soit disant, elle était provisoire.
00:21Bien, désormais, elle risque de demeurer, de rester.
00:24Et donc, une grande entreprise qui payait 25% d'impôts, ça va monter à 35%.
00:29Et ça monte déjà à 35%.
00:31Et là, pour le patron de Total, ça peut remettre beaucoup de choses en cause.
00:35Voilà, il dit que si ça continue, il ira avoir ailleurs qu'en France pour les investissements.
00:40Oui, il est vraiment clair.
00:42Je décrypte ce qu'il veut dire.
00:43Cette fiscalité punitive, elle va finir par se retourner contre l'État.
00:47Parce que l'État devient vraiment confiscateur.
00:49Ça décourage l'initiative.
00:50On ira, dit-il, dans un pays plus accueillant sur le plan fiscal.
00:53Et Patrick Pouyanné, d'ailleurs, n'est pas le premier à le dire.
00:55Souvenez-vous de Florent Ménégaud, le patron de Michelin,
00:58qui est un homme très discret, on ne l'entend pas souvent.
01:01En janvier dernier, il disait qu'on paye trop d'impôts, on n'est plus rentable.
01:05Il donnait l'exemple du coût de production d'un pneu en Europe, 191 euros.
01:11Si vous allez aux États-Unis, 176 euros.
01:14En Chine, 100 euros.
01:15Et en plus, on vous inonde d'impôts.
01:17Je pense aux impôts de production.
01:18Il disait qu'en France, on est à 4,5% du PIB, c'est-à-dire de la richesse que l'on crée.
01:23Alors que la moyenne européenne, pour les impôts de production, c'est 2,2.
01:26Souvenez-vous de Bernard Arnault, patron de l'EVMH.
01:29Même menace, la taxe exceptionnelle sur les bénéfices, elle va pousser à délocaliser, disait-il.
01:34Alors franchement, on voit que le gouvernement, au lieu d'encourager la réussite,
01:37continue de taper sur ses fleurons.
01:39Et j'allais même dire, sur ses derniers fleurons que le monde entier nous envie.
01:43Il faut dire, Eric, que les patrons se sont longtemps battus
01:46pour que l'impôt sur les bénéfices des entreprises soit dans la moyenne européenne.
01:50Tout à fait, jusqu'à 2 ans environ, c'était 33,3% les impôts sur les entreprises.
01:55C'est passé à 25%.
01:57Et d'ailleurs, ça avait été vu comme une grande avancée pour être compétitif.
02:00Et puis ça remonte, ça y est, c'est reparti avec ces nouvelles taxes
02:03qui vont sûrement d'ailleurs rester.
02:05Alors l'État avait promis de supprimer les impôts de production aussi,
02:08que tu obliges à payer un impôt, avant même d'avoir produit les promesses Macron.
02:12On voit, elles ne sont pas tenues, elles tombent à l'eau.
02:14Et on comprend aujourd'hui que le MEDEF soit vraiment vent debout.
02:17Il critique maintenant ouvertement la position, la politique de socialiste,
02:21même on peut dire, de Sébastien Lecornu.
02:23Et cette tension, elle monte.
02:24Et le budget 2026, s'il passe, il mettra 53 milliards d'impôts supplémentaires
02:29sur le dos des chefs d'entreprise.
02:31Alors les dirigeants d'entreprise, que je vois régulièrement pour l'émission
02:34L'Hebdo de l'Éco, ils disent qu'on est dans le brouillard total,
02:36que personne ne sait quelle sera la fiscalité en 2026.
02:40Pour faire un budget, ce n'est pas simple pour les entreprises.
02:42Donc rien de pire pour une entreprise de ne pas voir l'avenir.
02:46Et c'est là vraiment que se pose la vraie question.
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