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  • il y a 37 minutes
L'éclairage économique d'Éric de Riedmatten sur un sujet d'actualité.

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Transcription
00:00L'économie, Éric de Reit-Maten, vous avez lu la lettre envoyée au Premier ministre par 13 organisations patronales en France,
00:06également le président du MEDEF dans le Figaro aujourd'hui.
00:09C'est une alerte en forme d'appel au secours.
00:11Stop ! Ils disent stop aux taxes, arrêtez de décourager les investisseurs.
00:15Et vous nous dites, Éric de Reit-Maten, ils ont raison, le gouvernement est à côté de la plaque ?
00:18Ah oui, complètement, à côté de la plaque, c'est la bonne expression,
00:21parce que l'État ne se rend pas compte des dégâts qu'il va commettre si le budget définitif et punitif est voté.
00:29Alors, il faut lire cette lettre, 13 organisations patronales, ça n'est pas rien.
00:33C'est le MEDEF, bien sûr, c'est la CPME, les petites moyennes entreprises, les ETI tailles intermédiaires, les petits commerçants,
00:39enfin, les 13 organisations patronales qui disent arrêtez avec vos taxes, parce qu'en plus la liste s'allonge sans arrêt.
00:45Alors, c'est vrai que les discussions budgétaires n'ont qu'un but actuellement, c'est de taxer l'entreprise,
00:50c'est aussi de taxer l'épargnant, c'est aussi de taxer les investisseurs.
00:54Il y a, je lis le chiffre, 53 milliards de hausses d'impôts prévues.
00:57Voilà ce que dit le patronat en France, et tout le monde est concerné.
01:02Les patrons font la liste de ce que vont leur coûter les nouveaux impôts ?
01:06Alors oui, ils font la liste à partir même de l'apprentissage, vous savez, qui va être revu à la baisse.
01:10Alors, c'était pourtant le grand projet d'Emmanuel Macron, de développer le patronat,
01:15d'en développer l'apprentissage dans le patronat façon allemand.
01:19Ensuite, vous avez le super impôt sur les grands groupes, là c'est 26 milliards de plus.
01:22Il y a la surtaxe sur les entreprises moyennes, les ETI, qui va faire donc grimper l'impôt sur les sociétés.
01:27Vous avez l'impôt sur la fortune improductive, les taxes sur le rachat d'actions,
01:30le crédit d'impôt recherche qui est remis en cause, la loi d'Utrecht qui permettait de transmettre facilement une entreprise,
01:36également revue à la baisse.
01:37Alors, tout cela fait que l'entreprise qui était finalement sacrée jusque-là, au début du mandat Macron,
01:43eh bien tout cela tombe à l'eau, c'est plus Macron-Mozart de la finance,
01:47on pourrait presque dire que c'est Mozart qu'on assassine.
01:48– Patrick Martin, le président du Medef, le dit également dans le Figaro,
01:53une interview très intéressante, on crée une entreprise de découragement en réalité.
01:57– C'est un peu ça, il dit baisser vos dépenses avant d'augmenter les impôts.
02:02Alors, le patronat dit aussi vous allez affaiblir les forces vives.
02:06Patrick Martin ajoute, même les ménages modestes vont être touchés,
02:09puisque la CSG va augmenter, donc ceux qui ont une épargne.
02:13Nos voisins européens nous regardent avec effarment aujourd'hui,
02:17et on va payer cher toutes ces combines, voilà donc les citations de Patrick Martin.
02:21Et moi je retiens une chose, c'est que finalement toutes ces alertes
02:24qui sont lancées par le monde patronal, eh bien, mettent en cause la prospérité du pays.
02:29C'est ça qu'il faut voir.
02:30Les députés n'ont pas le courage vraiment de s'attaquer aux vraies dépenses
02:32qu'ils représentent aujourd'hui, si on parle uniquement du social,
02:35un tiers de la richesse créée en français, un tiers du PIB, c'est 600 milliards d'euros.
02:40Est-ce que sur 600 milliards, il n'y avait pas des économies ?
02:42Ou essayer de revoir un peu à la baisse l'enveloppe ?
02:44Alors, on se rend compte aujourd'hui que les députés vont se prononcer
02:48sur la suspension des retraites, la réforme des retraites.
02:51Là, ce n'est pas compliqué, c'est 15 milliards de déficit en plus
02:54chaque année pour les années qui viennent.
02:56On aura moins de monde au travail, on aura moins de cotisants,
02:58on aura moins de production, et à chaque fois qu'il y a peut-être des économies à faire,
03:02le gouvernement revient en arrière, rétropédable, on le voit bien avec le budget de la Sécu.
03:06Oui, franchement, l'État aujourd'hui a tout faux.
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