Vidéo de l'Élysée contre CNews et Europe 1 : Rachida Dati réfute toute attaque «ad hominem»

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00:00Alors, est-ce que vous avez compris que l'Elysée publie hier une vidéo à charge

00:04contre notre groupe, Madame Dati, avec des mises en cause adnomidènes

00:08de certaines de nos incarnations, comme Pascal Praud ou Philippe De Villiers ?

00:11Est-ce que tout ça est acceptable ?

00:13Non mais, alors moi je vais vous dire, je suis très à l'aise et très libre.

00:16Est-ce que c'est ça la liberté d'expression, la liberté de la presse ?

00:18Le président de la République, il ne nous dit pas ce qu'on a à faire,

00:21il estime que, moi je suis sa ministre, donc j'ai une mission très précise et je fais les choses.

00:26Mais on discute de tout.

00:27Quand vous regardez bien la vidéo, elle ne met pas en cause, elle n'attaque pas.

00:31Attention, il faut savoir, Mathieu est démarqué.

00:33Oui, mais parce que, je veux vous dire, quand vous avez un journaliste sur votre plateau,

00:37c'est d'ailleurs, pourquoi, c'est pas qu'on vous cible, pourquoi on parle de vous ?

00:41Parce qu'on considère que vous êtes un média traditionnel,

00:43aussi vous êtes des professionnels, vous avez une déontologie, il y a des critères.

00:47Donc, quand des choses sont fausses, on dit ça c'est faux.

00:50Parce que quand on a un éditorial qui dit, le président de la République souhaite labelliser les médias,

00:57ce n'est pas ce qu'il a dit.

00:58Vous parlez sans doute de Pascal Praud.

01:00J'ai son édito sous les yeux, je vais vous le lire.

01:03Qui donnerait ces labels ?

01:04Quelles institutions sépareraient le bon grain de l'ivraie ?

01:08Oui, justement, mais reprenez toutes les...

01:10Moi, je le regarde et je l'écoute, et il le sait très bien,

01:12parce que parfois, j'y envoie même des commentaires.

01:15En direct.

01:16Il les dit en direct.

01:16Voilà, je vous le dis, et donc j'écoute, parce qu'effectivement,

01:20moi, j'adore parler avec tout le monde.

01:22C'est ma vie, je parle avec tout le monde, j'écoute tout le monde.

01:25Parfois, il y a des choses qui vous heurtent, mais c'est la liberté d'expression.

01:28Ce qui vous heurte encore plus quand ce n'est pas vrai,

01:30et là, ça vous heurte véritablement, mais c'est cette liberté d'expression.

01:34Mais dans son édito, il disait que le président avait annoncé un label d'État.

01:38Donc, c'est ça qui est gênant.

01:40Donc, il pose des questions.

01:42Il dit qu'il envisage un label pour les médias.

01:45Il dit pas qu'il envisage un label pour l'État.

01:48Oui, pour les médias, Madame Dati.

01:50Les choses sont importantes.

01:51Oui, mais il dit que le président envisage un label pour les médias.

01:55C'est pas le président de la République qui l'envoie.

01:57Il l'a dit, le président Macron.

01:58Non, mais non, il ressort les conclusions des États généraux de l'information

02:02en disant, si vous voulez le faire, faites-le.

02:05Ça permettra de donner au pouvoir public un critère de distinction,

02:08de dire, l'avis d'un citoyen, d'un youtubeur lambda ou d'un animateur,

02:14c'est pas l'information donnée par un journaliste.

02:16C'est tout.

02:17C'est que, si vous voulez vous labelliser, vous labellisez.

02:19Si vous voulez pas, vous labellisez.

02:20En tout cas, vous, vous nous labellisez.

02:22Non, si je peux me permettre de mettre mon grain de sel.

02:26Très franchement, moi, quand j'ai vu le tweet de l'Élysée

02:30avec écrit « fake news » et puis « Pascal Pro en gros plan »

02:33et puis « JDD », j'ai cru que c'était une fake news.

02:35J'ai dit, il y a quelqu'un qui a piraté le site de l'Élysée.

02:37Ils disaient, jamais les liserait, s'amuseraient à faire une affaire comme ça.

02:41Donc, honnêtement, j'ai été sidérée.

02:44Je m'autorise.

02:48On a aussi une autre manière de communiquer ou de faire les choses.

02:51Je pense que parfois...

02:52Vous l'auriez peut-être pas fait comme ça.

02:54En tous les cas, c'est très compliqué.

02:57Mais ce qui est dit dans cette vidéo ou dans ce qui est communiqué n'est pas faux.

03:01Mais parfois, accordez-nous que trop, c'est trop.

03:04Mais dans les deux sens, trop, c'est trop.

03:06Attendez.

03:07Parce que c'est vrai que c'est news, à un moment donné, peut à juste titre se sentir...

03:11Est-ce que les membres du gouvernement ne viennent pas sur c'est news ?

03:13Ils viennent tous.

03:14Tous.

03:15C'est encore une chance.

03:17Non, mais...

03:17Allez, madame Laborde.

03:20On pourrait, si effectivement, on pourrait dire,

03:22on ne vient pas parce que vous nous critiquez tout le temps,

03:25puis c'est désagréable.

03:26On vient justement s'en expliquer.

03:28On vient dire les choses.

03:29On vient rétablir des vérités.

03:31On vient aussi dire, parfois, on n'est pas d'accord.

03:34On a aussi une vision sur les choses.

03:36Regardez sur la réforme de l'audiovisuel public.

03:38Moi, je veux absolument défendre cet audiovisuel public.

03:40Je veux qu'il reste public.

03:42Il y en a certains qui ne sont pas forcément d'accord.

03:44Moi, je sais ce que ça apporte aux Français,

03:47et notamment les Français qui sont parfois très éloignés de l'information,

03:51très éloignés de la culture.

03:53Je sais ce que peut apporter l'audiovisuel public.

03:55On peut avoir des divergences.

03:56Et donc, on vient sur vos plateaux pour dire,

03:58parfois, il y a des choses qui sont fausses.

04:00On vient vous le dire.

04:01Et en plus, Pascal Praud, il a au moins cette intelligence.

04:03Il reconnaît quand les choses ont été fausses.

04:05Ça m'est arrivé de venir ici,

04:07et d'avoir aussi sur des sujets, sur le Louvre, sur d'autres sujets,

04:10où parfois, il reconnaît en disant, c'est vrai,

04:13on n'a pas eu la bonne information.

04:15Donc ça, ça fait partie aussi de la vie des médias.

04:17Et ça fait partie de la vie politique.

04:18Donc, ce qu'on peut dire, ça n'est pas des attaques à dominem,

04:21mais quand c'est...

04:22Ah si, la vidéo de l'Elysée, c'est des attaques à dominem.

04:24Mais ce n'est pas attaques à dominem.

04:25On dit que ce qui a été dit,

04:27on n'a pas dit...

04:27Parce qu'elle pro et Philippe de Villiers,

04:28on s'était nommément plaisés.

04:29On n'a pas dit que M. Pro est mauvais et il est nul.

04:31On dit que ce qu'il a dit est faux.

04:33Mais il n'a pas dit que l'État allait donner des labels aux médias.

04:37Excuse-moi, madame Dati.

04:37Mais le président n'a jamais dit...

04:40Non, mais là, je recommence.

04:42Et en plus, je dois aller au centre d'architecture

04:44parce que j'ai un discours à faire.

04:46Non, je recommence.

04:47Le président de la République n'a jamais dit,

04:49jamais, jamais, je répète,

04:52n'a jamais dit, l'État va labelliser les médias.

04:56C'est vrai, mais parce qu'elle pro n'a jamais dit ça non plus.

04:58C'est ce qu'il dit.

04:59Il veut donner un label aux médias.

05:01Il pose une question.

05:02Non, la deuxième...

05:03Après, c'est une affirmation.

05:04Il veut donner un label aux médias.

05:06Je vous invite à regarder les conclusions

05:08des États généraux de l'information.

05:10C'est votre profession.

05:12C'est votre profession qu'il suggère.

05:13Et quand il fait le Tour de France

05:15auprès des Français,

05:17auprès des journalistes,

05:18face à des lecteurs...

05:19Parce que vous disiez tout à l'heure,

05:20pour les réseaux sociaux,

05:21mais le groupe Ebra,

05:22ce n'est pas des réseaux,

05:23ce n'est pas des plateformes.

05:24Tout le monde le label

05:25et concerne évidemment le groupe.

05:27C'est la patronne du groupe Ebra

05:29qui spontanément a dit

05:30« Nous, on a décidé d'être labellisés.

05:33On a décidé de vouloir justement

05:35avoir une certification

05:37pour garantir une méthode

05:38et une déontologie. »

05:40Mais si je veux dire

05:40que c'est le rond de l'arconne...

05:41Vous pensez qu'il pourrait ajouter un labellisé ?

05:42Vous pensez qu'il pourrait ajouter un labellisé ?

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