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  • il y a 4 minutes
Rassembler l’ensemble des médecins spécialistes dont les patients diabétiques ont besoin dans un même centre en centre-ville : c’est l’idée de la start-up Diabet’.

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Transcription
00:00Smart ID, c'est notre rubrique start-up et innovation.
00:09Je reçois Eliott Erga, bonjour.
00:11Bonjour Thomas.
00:12Vous êtes médecin et fondateur, patron de Diabète,
00:16qui vient d'ouvrir, c'était il y a un mois et demi.
00:19Alors c'est un pôle qui rassemble les spécialistes du diabète.
00:21Pourquoi vous l'avez créé ?
00:22Exactement, le constat pour la prise en charge du diabète,
00:26c'est qu'aujourd'hui, il se fait majoritairement en ville.
00:28Il faut savoir que 90% des patients diabétiques de type 2,
00:31donc il y a deux types de diabètes,
00:32mais ces patients représentent la vaste majorité du volume de patients,
00:37consultent énormément en ville et des praticiens qui sont multiples
00:40et souvent isolés les uns des autres.
00:42Par exemple, vous avez évidemment le suivi en médecine générale,
00:45mais également besoin d'un cardiologue, éventuellement d'un diabétologue,
00:49d'un néphrologue ou un podologue.
00:51Tout ce parcours de soins épart, ça complexifie énormément,
00:54à la fois pour les professionnels de santé, mais aussi pour les patients,
00:56le bon suivi des recommandations de prise en charge.
01:00Donc l'idée, ça a été de quoi ?
01:02De réunir tout le monde dans un pôle unique, c'est ça ?
01:04Exactement, de reconcentrer un petit peu autour du parcours de soins
01:08sur des lieux de consultation proches des patients.
01:11Donc là, on a fait notre première ouverture dans le 13e arrondissement.
01:14À Paris ?
01:14Exactement.
01:15Avec l'intégralité du parcours de soins dont ont besoin les patients en médecine de ville.
01:20Parce que sinon, un patient diabétique, il peut avoir combien de consultations différentes par an et de spécialistes ?
01:28Vous en avez cité quelques-uns, mais c'est quoi ?
01:31C'est 5, 6, 9, 12, je ne me rends pas compte.
01:33La donnée qui est fiable, c'est surtout sur le suivi en médecine générale.
01:36Un patient diabétique va consulter un médecin généraliste 9 à 13 fois par an.
01:42Un généraliste ?
01:43Exactement.
01:43Donc on rajoute tous les spécialistes ?
01:45Exactement, on doit se rajouter normalement le cardiologue, l'ophtalmologue, etc.
01:48Avec des recommandations de suivi qui, en plus, sont relativement mal appliquées.
01:52À titre d'exemple, les patients diabétiques ont en moyenne,
01:5434% des patients ont en moyenne un suivi qui est bien mené sur le plan cardiologique.
01:59Alors, dans votre pôle, on trouve quelle spécialité ?
02:03Alors, on trouve à la fois des spécialités médicales et paramédicales.
02:06Tout ce qui attrait également à l'éducation thérapeutique,
02:08qui est un point très important,
02:10c'est-à-dire comment apprendre aux patients à gérer sa pathologie,
02:12à la fois sur des compétences purement techniques
02:14et aussi sur l'aspect psychologique, diététique, voire l'activité physique.
02:19Et donc, on a de la médecine générale, de la diabétologie,
02:22des cardiologues, médecins vasculaires, néphrologues, donc pour les maladies rénales.
02:25Également, tout le plateau d'ophtalmologie
02:27pour pouvoir dépister et traiter la rétinopathie diabétique,
02:30donc qui est une atteinte ophtalmologique de la rétine,
02:33qui est une des principales causes de cécité.
02:35D'accord, et qui est liée au diabète ?
02:36Qui est liée au diabète, effectivement.
02:38En fait, le diabète, c'est une pathologie qui va altérer les vaisseaux sanguins
02:41et qui, évidemment, les vaisseaux sanguins, on en retrouve partout dans le corps,
02:44vont provoquer des atteintes d'organes un petit peu partout.
02:47Comment ils collaborent entre eux ?
02:48C'est-à-dire que pour un patient,
02:50il va pouvoir voir plusieurs spécialistes les uns après les autres ou pas forcément ?
02:55Alors, tout à fait, c'est quelque chose qu'on va coordonner un petit peu sur le modèle des hôpitaux de jour,
02:59qu'on peut retrouver à l'hôpital.
03:00Alors, avec des délais d'attente qui sont souvent très longs,
03:02à Paris, on est à six mois, un an de délai d'attente pour avoir un hôpital de jour.
03:07En région, c'est en général un petit peu le même constat,
03:09avec les services qui sont débordés.
03:10Donc, l'idée, c'est effectivement de pouvoir convoquer les patients,
03:13par exemple sur une matinée,
03:14et de pouvoir réaliser leur bilan annuel.
03:16Donc, par exemple, qu'ils puissent voir leur cardiologue,
03:19le médecin généraliste,
03:20et puis, par exemple, le podologue également,
03:23pour éviter aux patients de consulter tout le temps,
03:26même si la base du volume de consultation va effectivement rester
03:29la consultation classique.
03:32Vous prenez rendez-vous avec votre cardiologue
03:33et qui va éventuellement vous adresser derrière votre praticien.
03:36Est-ce que dans le modèle de ce pôle unique diabète,
03:38il y a de la télémédecine, des outils numériques,
03:42de médecine numérique que vous avez intégré ?
03:44Tout à fait. Alors déjà, il y a un gros travail sur,
03:46nous en interne, le dossier patient,
03:48pour pouvoir avoir un partage d'informations
03:49entre tous les praticiens.
03:50Une des grosses difficultés pour les médecins,
03:52c'est d'avoir accès à l'information.
03:54Aujourd'hui, si j'adresse un patient chez un cardiologue,
03:56je ne suis pas sûr d'avoir le retour d'informations.
03:58Et donc, ça, forcément, ça réduit la qualité de la prise en charge.
04:01Et ensuite, il y a tout ce qui est téléconsultation,
04:04pour faciliter, effectivement, par exemple,
04:05pour des patients qui ne pourraient pas se déplacer
04:07ou qui habitent loin, d'autant plus que le diabète,
04:10c'est une pathologie qui touche un peu plus les populations âgées.
04:14Et enfin, tout ce qui est télésurveillance,
04:15notamment des patients sous pompe à insuline.
04:18Un dernier mot sur l'avenir, vous venez d'ouvrir.
04:21Je crois que les premières consultations viennent d'avoir lieu,
04:23mais il peut faire des petits, ce pôle unique ?
04:27Oui, bien sûr.
04:28L'objectif, donc là, en adresse de la médecine adulte,
04:30ça va être de répliquer ce modèle-là,
04:31à la fois en Ile-de-France et puis en région.
04:34Il faut savoir qu'il n'y a pas de modèle du tout équivalent,
04:36que ce soit en France ou en Europe.
04:37Et puis, s'orienter sur des parcours de soins complémentaires,
04:39comme la prise en charge du diabète gestationnel,
04:41le diabète de la grossesse ou en population pédiatrique,
04:44autour d'un pôle mère-enfant.
04:45Merci beaucoup et bon vent à diabète.
04:48Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
04:51Je vous dis tout simplement à demain sur la chaîne des Affaires.
04:54Salut.
04:55Salut.
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