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L'édito de Mathieu Bock-Côté : «D. Trump : la fin de l'immigration du tiers-monde ?»
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il y a 1 minute
Dans son édito du 01/12/2025, Mathieu Bock-Côté revient sur [thématique de l'édito]
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00:00
Probablement qu'il faut distinguer entre les mesures correctement stigmatisantes et trop stigmatisantes,
00:04
mais bon, je laisse ça de côté, peut-être a-t-il eu une formule maladroite.
00:08
Alors, le point de départ, on le sait, c'est la proposition de Laurent Wauquiez,
00:11
c'est-à-dire interdire le voile chez les mineurs de 15 ans et moins, ou moins de 15 ans, ça reste à préciser.
00:16
Donc, on comprend qu'il s'agit, dans un contexte, depuis 1989, depuis l'affaire de Creil,
00:22
le voile n'a cessé de progresser en France.
00:24
On ne cesse de se demander de quelle manière contenir sa progression
00:29
et peut-être demain le faire refluer.
00:32
Parce qu'on sait, par ailleurs, sauf ceux qui ne veulent pas savoir, ce qu'est le voile aujourd'hui.
00:36
C'est objectivement l'étendard de l'islamisme conquérant.
00:39
Je ne dis pas que chaque femme qui le porte est une islamiste, évidemment.
00:43
Je dis que ce symbole, aujourd'hui, est un étendard islamiste
00:47
et c'est celle qu'il porte malgré elle, se fait le relais de cette idéologie.
00:51
Deuxième élément, c'est un symbole de conquête civilisationnelle et d'infériorisation de la femme.
00:57
Les deux éléments doivent être pensés ensemble.
00:59
Et troisième élément, très concrètement, c'est un rappel qu'une civilisation, une religion, une idéologie
01:03
ne s'imposent pas que par des principes, mais par des mœurs.
01:06
C'est un symbole concret d'affirmation politique et culturelle et civilisationnelle, je l'ai dit.
01:12
Donc, c'est un symbole concret.
01:13
Ce ne sont pas que des idéologies qui s'affrontent dans la vie, ce sont des mœurs.
01:17
Une fois qu'on sait ça, on se dit, bon, sachant surtout que ça va progresser
01:21
et puis que dans les prochaines années, très probablement, il va en avoir encore plus de voile.
01:24
Ils vont se demander que faire devant cela.
01:26
Nous avons trois mots auxquels on s'accroche désespérément, bien qu'ils ne mordent plus sur le réel.
01:31
Nous avons le mot laïcité.
01:33
Laïcité, laïcité.
01:34
Et on se tourne vers lui en demandant tout à la laïcité.
01:37
On demande à la laïcité d'être le principe qui permet de défendre plus largement l'identité française.
01:43
Mais paradoxalement, parce qu'on ne veut pas s'avouer que la laïcité est battue en brèche partout,
01:47
on ne cesse d'en proposer une définition de plus en plus minimaliste.
01:50
Donc, laïcité, finalement, on va la ramener à très, très peu de choses pour dire qu'on y tient encore,
01:54
alors que dans les faits, elle est battue en brèche.
01:57
Deuxième élément, le mot république.
01:58
C'est le mot creux par excellence aujourd'hui.
02:00
Le mot le désigne spécialement un régime politique.
02:02
On parle des valeurs républicaines, comme des valeurs flottantes dans le ciel.
02:06
On sait qu'apparemment, tout le monde doit s'y convertir, mais on ne sait pas ce que ça veut dire.
02:09
Et le mot assimilation, là, j'entends des gens très, très, sur la pause, avec un mode martial,
02:14
qui disent qu'il faut renouer avec l'assimilation, comme s'il s'agissait simplement d'un vœu ou d'un souhait.
02:19
Mais quand les conditions sociologiques et démographiques de l'assimilation ne sont plus rassemblées,
02:24
vous avez beau plaider pour l'assimilation, ça va donner l'assimilation à l'envers.
02:29
Alors, on le dit, la laïcité, c'est le concept en France par lequel on croit encore pouvoir contraindre des gens,
02:35
imposer les normes, imposer la culture française.
02:37
C'est le seul qui nous reste. L'identité française, on n'y croit plus.
02:40
Les mœurs, on n'y croit plus. La France, c'est presque un gros mot. Laïcité passe encore.
02:44
Donc, Laurent Wauquiez dit, pour les 15 ans et moins.
02:47
Éric Zemmour va plus loin et dit qu'il faut bannir tout simplement le voile de l'espace public.
02:51
Ce qu'on dira, c'est que les deux sont fondamentalement d'accord sur le principe,
02:55
mais ne sont pas d'accord sur l'ampleur de l'application du principe.
03:01
Et c'est à ce moment que Laurent Nunez nous dit, bien non, ce serait trop stigmatisant.
03:04
Alors, c'est particulier parce que ça consiste à nous dire finalement
03:07
que lorsque la France cherche à imposer sa propre culture chez elle à travers le biais de la laïcité,
03:13
ça devient presque un geste néocolonial de stigmatisation, d'affront envers des populations émigrées
03:19
qui se sentiraient insultées de se voir insulter la culture du pays d'accueil où ils se sont installés.
03:25
Alors, autrement dit, est-il légitime d'imposer la culture française en France?
03:29
On pourrait dire, et je pense que la question est très concrète,
03:32
l'islam pose un problème très particulier d'intégration, l'islam travaillé par l'islamisme,
03:36
l'islam dans les proportions démographiques qui sont les nôtres aujourd'hui,
03:39
mais nommer cela, c'est considéré comme discriminatoire et excluant,
03:43
parce que nommer le réel, manifestement, il n'y a pas de problème d'intégration
03:46
de masse danoise luthérienne en France aujourd'hui, peut-être dans un siècle, j'en sais rien,
03:51
mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
03:52
Donc, mais nommer la réalité spécifique de l'islam et de l'islamisme,
03:56
c'est interdit moralement et mentalement, donc on parle de communautarisme,
04:00
on parle avec des termes très généraux, le résultat des cours,
04:02
c'est qu'on n'est pas capable de prendre en charge le problème.
04:05
Mais n'y a-t-il pas quelque chose de paradoxal, Mathieu,
04:09
à vouloir imposer une laïcité toujours plus musclée,
04:12
sans maîtriser les flux migratoires qui la déstabilisent?
04:15
Mais c'est le cœur du problème, c'est-à-dire, si vous faites venir massivement des gens
04:19
avec une culture, une religion, des pratiques religieuses,
04:22
et ils s'installent en France et vous leur dites tout d'un moment,
04:24
oui, mais une fois que vous arrivez ici, avec ce que j'appelle,
04:27
avec un coup de baguette laïque, pop, vous devenez de parfaits petits républicains
04:30
pendant ce printemps républicain.
04:32
Il suffit que nous le voulions.
04:34
Mais ça ne fonctionne pas comme ça.
04:36
Ça ne fonctionne pas comme ça.
04:37
Si vous faites venir massivement l'islam, vous islamiserez.
04:41
Si demain, vous faites venir massivement des Taïwanais,
04:44
vous taïwaniserez.
04:46
Vous comprenez la liste.
04:47
Donc, si vous faites venir des gens d'une autre culture,
04:49
en proportion suffisante pour qu'ils puissent se tenir entre eux
04:52
et ne pas avoir à s'intégrer,
04:54
et si l'une de ces cultures a une ambition conquérante
04:56
qui traverse son histoire, l'islam,
04:58
dans un rapport conflictuel avec le monde européen et occidental,
05:02
c'est un fait,
05:03
si vous faites ça, vous créez des conditions objectives
05:05
de relations sociales tendues,
05:07
pour le dire d'un euphémisme.
05:09
Alors, il y a aussi derrière ça une conception bizarre.
05:11
C'est l'anthropologie de la République, appelons-ce comme ça.
05:13
C'est une conception désincarnée de l'être humain.
05:16
On s'imagine, je l'ai dit,
05:17
que l'être humain franchissant la frontière
05:19
va changer d'identité tout simplement.
05:21
On franchit une frontière, on devient tout autre.
05:24
Et on oublie qu'une frontière,
05:25
ça n'a pas pour vocation de transformer intimement
05:27
l'identité des gens.
05:29
Ça a pour vocation de stopper l'arrivée de ceux,
05:31
de contrôler les flux,
05:32
d'empêcher ceux qui ne doivent pas entrer d'entrer.
05:35
Mais si vous acceptez que les gens traversent massivement,
05:38
ils vont venir avec leur culture,
05:39
réimplanter leur culture chez vous,
05:41
et si elle est en contradiction avec la vôtre,
05:43
ça va créer des problèmes.
05:44
Alors, ajoutons à ça un autre élément,
05:46
on le sait déjà.
05:47
On le sait déjà quand on parle d'assimilation en France.
05:49
Ça veut donc dire qu'on dit
05:50
qu'il faut avoir la nationalité administrative, juridique,
05:54
mais on veut qu'il y ait une assimilation.
05:55
Et on constate, maintenant, on dit quelquefois
05:57
qu'au bout d'une, deux, trois, quatre générations,
06:00
quatre générations, j'entendais ça il y a quelques jours,
06:02
l'assimilation n'a toujours pas eu lieu.
06:04
Peut-être est-il temps,
06:05
quand on dit au bout de quatre générations,
06:06
on veut se dire que ce n'est pas simplement
06:07
la faute au modèle républicain,
06:09
mais il y a peut-être des cultures
06:10
qui s'intègrent moins bien que d'autres en ce pays.
06:13
Il y a peut-être des masses démographiques
06:15
qui rendent impossible l'assimilation et l'intégration.
06:19
Mais le simple fait de nommer
06:20
l'incompatibilité culturelle relative
06:22
entre les cultures et les civilisations,
06:24
je ne dis pas entre les individus,
06:26
on peut, avec n'importe qui,
06:27
le transformer en français,
06:28
s'il vient seul ici en six mois,
06:29
il devient français, très bien.
06:30
Mais quand ils viennent par centaines de milliers,
06:32
par millions,
06:33
eh bien, il existe une telle chose
06:34
qu'une incompatibilité de civilisation.
06:37
Ça existe à l'échelle de l'histoire.
06:38
Or, nommez cela,
06:39
l'université a nommé ça depuis 30 ans
06:41
le racisme différentialiste.
06:44
On a nommé racisme
06:45
toute prise de conscience
06:46
de la réalité des cultures,
06:48
on a nommé racisme
06:49
toute volonté
06:50
de penser les tensions
06:51
entre les cultures,
06:52
et plus encore,
06:53
nous nous accusons nous-mêmes
06:54
de racisme
06:55
lorsque nous constatons
06:56
le réel qui se désagrège
06:57
chez nous.
06:58
Alors, est-ce que dans tout ça,
06:59
la laïcité est la seule arme disponible,
07:01
l'arme politique,
07:02
l'arme conceptuelle,
07:03
l'arme juridique ?
07:04
Peut-être,
07:05
mais si tel est le cas,
07:06
c'est que nous sommes bien des armées.
07:07
Alors, Donald Trump aux États-Unis
07:09
a dit vouloir stopper
07:09
l'immigration
07:10
en provenance du tiers-monde.
07:11
Est-ce qu'il y a un lien
07:12
entre les deux ?
07:13
Eh bien, un peu.
07:13
Alors, évidemment,
07:14
la formule chez Trump,
07:15
c'est toujours brutal,
07:16
exagérément brutal,
07:17
ça manque de nuances,
07:18
on aura envie de le corriger,
07:19
de lui secouer les oreilles.
07:21
Mais une fois qu'on dit ça,
07:22
qu'est-ce qu'il cherche à dire ?
07:23
Il nous dit,
07:24
les États-Unis,
07:24
manifestement,
07:25
lorsqu'ils font l'expérience,
07:26
et suite à un événement tragique,
07:29
je crois que c'est un afghan,
07:30
si je ne me trompe pas,
07:31
qui a été avec un élément de violence,
07:33
il dit,
07:34
ce n'est plus possible,
07:35
nous amenons,
07:36
en fait, la formule est la suivante,
07:37
elle est brutale aussi,
07:38
je ne la réclame pas,
07:39
mais elle existe,
07:40
si vous amenez le tiers-monde chez vous,
07:42
vous tiers-mondiserez votre pays.
07:44
Ça, c'est l'arrière-fond
07:45
de sa réflexion.
07:46
Qu'est-ce que nous disent
07:47
les Américains à travers cela ?
07:49
Qu'ils ne se vivent plus
07:50
comme une nation au monde,
07:51
une nation multiculturelle,
07:52
une nation universelle,
07:53
une nation qui prétend
07:54
brasser l'humanité entière.
07:56
Ils disent,
07:56
nous qui sommes la nation
07:57
la plus puissante d'Occident,
07:58
nous redécouvrons
07:59
une identité culturelle particulière,
08:01
une identité civilisationnelle particulière.
08:04
Alors, Trump le dit brutalement,
08:05
puis évidemment,
08:06
on s'en détachera,
08:07
mais cette idée
08:07
que nous avons une identité
08:08
non seulement culturelle,
08:09
mais civilisationnelle,
08:10
c'est peut-être la chose à mentionner.
08:12
Alors, j'en reviens à...
08:13
Je suis en train de dire,
08:14
aux États-Unis,
08:15
il n'y a pas de laïcité.
08:16
La laïcité n'est pas un concept.
08:17
Il y a la question
08:18
de la civilisation,
08:19
on se pose aussi.
08:20
Ils appelaient ça
08:20
l'américanisation par avant.
08:22
Alors, en France,
08:23
la question qu'on peut se poser,
08:24
je terminerai là-dessus,
08:25
Laurent Nunez nous dit,
08:26
c'est trop loin,
08:26
et c'est trop discriminant,
08:27
c'est trop stigmatisant.
08:29
Mais nos sociétés vont devoir
08:30
se demander,
08:30
devant justement
08:31
la submersion migratoire,
08:32
est-ce qu'on ne doit pas sortir
08:33
d'une conception
08:34
exagérément universaliste
08:35
de nous-mêmes,
08:36
désincarnée,
08:37
où nous ne sommes
08:38
que des principes et du droit?
08:39
Est-ce qu'on ne doit pas
08:40
redécouvrir l'identité culturelle
08:41
qui nous est propre,
08:43
avec sa longue histoire,
08:44
avec sa longue mémoire,
08:45
avec ses mœurs et tout ça,
08:46
et être capable
08:47
de l'affirmer politiquement?
08:48
Ça implique de sortir
08:49
d'un universalisme désincarné.
08:51
Ça implique de renouer politiquement
08:52
avec le concept d'identité.
08:54
Je ne suis pas certain
08:55
que nous y soyons prêts mentalement,
08:57
mais il se pourrait
08:57
que si nous ne soyons pas prêts mentalement,
08:59
nous soyons prêts
09:00
à notre propre disparition démographiquement.
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