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  • il y a 1 semaine
Ce lundi 1er décembre, le constat de l'augmentation du taux de divorce aux États-Unis, attribuable au fait que l'un des conjoints entretient une relation avec l'IAa été abordé par Anthony Morel, dans Culture IA, dans l'émission Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Ça peut aussi parfois être une boucherie, les divorces.
00:03Les divorces avec l'intelligence artificielle.
00:06Oui, on peut tout faire avec l'IA aujourd'hui, Anthony.
00:08Un des phénomènes un peu fous qui sont en train d'émerger,
00:11aux États-Unis notamment, les avocats,
00:13observent une multiplication des demandes de divorce
00:15parce que l'un des conjoints entretient une relation avec une IA.
00:19Oui, est-ce que flirter avec une IA, c'est tromper ?
00:21Voilà une des questions qu'on n'aurait jamais pensé se poser.
00:24Et pourtant, un nouveau phénomène incroyable,
00:27ce sont des divorces liés à des affaires extra-conjugales.
00:31Alors, je mets des guillemets virtuels, évidemment,
00:34avec une intelligence artificielle.
00:35Autrement dit, monsieur discute en mode plus ou moins intime
00:39avec un chatbot et madame se rend compte, ou l'inverse, évidemment.
00:43C'est le magazine Wired,
00:45qui est un magazine technologique assez réputé aux États-Unis,
00:48qui a fait une longue enquête sur le sujet
00:49et qui cite un certain nombre d'avocats
00:51qui disent être confrontés de plus en plus à ce genre de cas.
00:54Il cite le cas d'Eva, une Américaine,
00:57alors rien à voir, ce n'est pas votre profil,
00:59une Américaine de 46 ans
01:00qui s'est séparée de son compagnon
01:02après 13 ans de relation
01:03parce qu'elle était tombée amoureuse
01:05d'une intelligence artificielle
01:06et qu'elle s'est rendue compte du coup
01:07qu'elle n'avait plus de sentiments
01:09pour son compagnon humain.
01:11Ou encore cette femme de 36 ans
01:12qui a mis fin à 14 ans de mariage
01:14après avoir découvert que son mari la trompait
01:16avec une jeune Latina sur une application IA.
01:20Donc là encore, c'était encore une fois
01:21un modèle complètement direct.
01:22Ça n'est pas une vraie personne,
01:24mais il faut dire que l'IA,
01:26c'est l'illusion de la femme ou de l'homme parfait.
01:30C'est-à-dire qu'on va pouvoir hyper personnaliser
01:31les traits physiques, les traits de personnalité.
01:34La voix, c'est une interaction
01:37qui ne va jamais vous décevoir
01:39dans le sens où elle va toujours être à l'écoute,
01:41elle ne va jamais vous trahir, etc.
01:43Et donc on peut très vite avoir
01:44une sorte d'attachement
01:45ou de dépendance émotionnelle.
01:47C'est ce qui se passe de plus en plus.
01:48Alors on n'a pas de chiffres précis
01:50sur ce boom des Divorce IA,
01:51mais le cabinet spécialisé Divorce Online
01:54au Royaume-Uni dit par exemple
01:55qu'il observe une multiplication des dossiers
01:58qui mentionnent comme motif de séparation
01:59l'attachement émotionnel à un chatbot.
02:02C'est vrai aussi que les interactions
02:03avec ces amoureux virtuels,
02:04ils deviennent de plus en plus réalistes.
02:06C'est devenu un vrai business aujourd'hui.
02:07Un énorme business, oui,
02:09parce qu'on a des dizaines et des dizaines
02:10d'applications plus réalistes
02:12les unes que les autres
02:13pour simuler une relation amoureuse.
02:15Au-delà de Tchat GPT,
02:16on a vraiment des IA qui sont spécialisés là-dedans.
02:19On peut citer Replica,
02:20qui est sûrement la plus connue,
02:22ou encore Candy AI,
02:23Chiawise, Zeta.
02:24Oui, notez les noms.
02:26Vous pouvez tester.
02:27Il y en a vraiment plein.
02:28Il y en a pour tous les goûts.
02:29Et alors vraiment,
02:30le niveau de sophistication,
02:32parce que ça s'appuie évidemment
02:34sur des modèles de langage
02:35qui sont eux aussi
02:36de plus en plus perfectionnés,
02:39est absolument incroyable.
02:40C'est-à-dire que ces amoureuses
02:41et ces amoureux virtuels
02:42vont apprendre à vous connaître
02:44votre métier,
02:45vos passions,
02:45vos habitudes.
02:46Elles vont même vous faire
02:47des crises de jalousie virtuelle.
02:48Enfin, ça va très très loin.
02:49Aux Etats-Unis,
02:5020% des adultes
02:51affirment avoir exploré
02:53une relation amoureuse
02:54avec une IA.
02:55Et le business est devenu
02:55effectivement très lucratif
02:57puisque ces modèles,
02:58en général,
02:58sont freemium.
02:59C'est-à-dire que c'est gratuit.
03:00Mais derrière,
03:01vous avez des microtransactions
03:02où vous pouvez acheter
03:04à votre partenaire virtuel
03:06des bijoux virtuels,
03:07des fleurs virtuelles,
03:09etc.
03:09Et à force d'ajouter
03:10des microtransactions.
03:11Ou alors pour avoir accès,
03:12à des contenus
03:13un peu plus osés.
03:14Par exemple,
03:14il y a aussi tous ces modèles-là
03:15qui se mettent en place.
03:16Et mine de rien,
03:17ça représente des centaines
03:17de millions de dollars aujourd'hui.
03:18Le problème, Anthony,
03:19c'est que le droit aujourd'hui
03:20n'est pas équipé
03:21pour gérer ces cas-là.
03:22Oui, c'est-à-dire
03:22est-ce que le fait de discuter
03:23avec un programme informatique
03:24peut constituer un adultère ?
03:26A priori, non.
03:26Parce que normalement,
03:27il y a une notion humaine
03:28dans la notion d'adultère.
03:30Simplement, le droit a été écrit
03:31bien avant l'arrivée
03:32de l'intelligence artificielle.
03:33Donc forcément,
03:34ça rebat les cartes.
03:35Ce qui complique aussi les choses,
03:37c'est la question
03:37de la garde des enfants.
03:38Les juges commencent
03:39à s'interroger
03:39sur la capacité
03:40d'une personne
03:41qui entretient
03:42une relation virtuelle
03:43avec une IA
03:43à vraiment bien s'occuper
03:45de ses enfants.
03:45C'est vrai que c'est une question
03:46légitime qu'on peut se poser.
03:48Et je pense qu'on n'a encore rien vu
03:49parce que l'arrivée
03:50des robots capables
03:51de relations intimes
03:52qui vont être
03:53la prochaine génération,
03:54là, ça va encore ajouter
03:56du casse-tête au casse-tête.
03:57Ça va trop loin.
03:57Ça va très très loin.
03:59Finalité, c'est trompé ou pas ?
04:00Justement, moi, je pense que non.
04:01Je ne sais pas la réponse.
04:02Non, mais votre avis ?
04:04Je ne sais pas si votre compagnie
04:05l'apprenait.
04:06Je ne suis pas sûr
04:06qu'elle serait ravie.
04:07C'est juste ça.
04:07Je ne sais pas.
04:08On ne va pas lui en parler.
04:11Merci beaucoup, Anthony.
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