00:06Bonjour à tous, ravis de vous retrouver sur Europe 1 pour Elliot Deval et vous, 11h30, 13h
00:13En direct sur Europe 1, chers auditeurs, vous le savez, cette émission est faite pour vous
00:17Alors prenez la parole, une parole libre, une parole plurielle
00:21Avec un numéro si vous souhaitez réagir au standard
00:2401 80 20 39 21
00:2701 80 20 39 21
00:29C'est un appel non surtaxé, c'est toujours un bonheur de pouvoir échanger avec vous
00:34Pour m'accompagner ce vendredi, Géraldine Hamon
00:36Bonjour Eliott, bonjour à tous
00:38Bonjour
00:38Sébastien Ligné, rédacteur en chef Valeurs Actuelles
00:42Bonjour cher Sébastien
00:43Bonjour Elliot Deval
00:44Comment allez-vous ?
00:45Quand je vous vois, ça va toujours super bien
00:47Ah bah écoutez, ça commence bien
00:48Mais c'est clair, vous avez peut-être plus d'émissions
00:51Christophe Bordet, rédacteur en chef Europe 1, cher Christophe, bonjour
00:55Comment ça va ?
00:56Eh bah écoutez, fatigué
00:58Mais c'est toujours la même chose avec complément d'enquête
01:00C'est-à-dire que vous vous couchez tard, vous n'apprenez rien
01:02Vous vous levez tôt évidemment pour préparer les émissions
01:05C'est long, parfois il y a des mauvaises informations
01:08Je n'ai pas dit souvent, parfois
01:10Et donc vous verrez, c'est comme si vous voulez le fast-food
01:13Vous savez que c'est mauvais, vous y allez quand même
01:16Et le lendemain vous regrettez
01:17Paul Amard est avec nous, cher Paul Amard
01:21Vous êtes un grand journaliste bien sûr
01:23Passé par le service public
01:25Vous êtes un ancien du service public déçu ce matin ou pas ?
01:29Oui, j'ai regardé aussi, j'ai mal dormi également
01:32Perturbé
01:33On a des petits yeux ce matin
01:35Oui, oui, oui, une évolution regrettable
01:37Eh ben on va en parler en longueur
01:38RSF aussi qui est contredit par l'ARCOM
01:41Est-ce que c'est un camouflet pour complément d'enquête ?
01:44Enquête contredite donc
01:45Témoignages, certains disent militants
01:48Jusqu'où iront-ils pour attaquer
01:50CNews, Europe 1, le JDD ?
01:52Le groupe, c'est la question qu'on pose aux éditeurs
01:55Ce matin à France Télévisions et complément d'enquête
01:57C'est peut-être aussi la gueule de bois
01:59La crédibilité de complément d'enquête en prend un coup
02:03Pourquoi ? Parce qu'ils ont été rattrapés par la patrouille
02:05De l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel
02:08Qui indique qu'aucune entorse au pluralisme n'a été commise par CNews
02:13Contredisant donc une étude de Reporters sans frontières
02:16Étude qui était au cœur du sujet complément d'enquête hier soir
02:21Qui a été teasée par les grands chevaliers blancs du journalisme
02:25Et patatras, l'ARCOM a signalé ça en fin d'après-midi
02:29Brant le bas de combat, il a fallu couper une séquence
02:32Et pourtant, je crois que le tableau de Reporters sans frontières
02:36A quand même été utilisé par complément d'enquête
02:39Donc en résumé, ils font ce qu'ils veulent
02:41Ils n'en ont rien à faire
02:42L'ARCOM contredit à Reporters sans frontières
02:44On s'en fout
02:45Donc on coupe une partie mais on le diffuse quand même
02:49On va voir ce que va dire l'ARCOM à ce moment-là
02:51Je vous propose quand même d'écouter l'édito de Pascal Praud ce matin
02:54Sur Europe 1 et sur CNews
02:56La ligne de Pascal, c'était quoi ?
02:58C'est tout ça pour ça ?
02:59Est-ce qu'il a vraiment tort ?
03:00Il n'y a pas de contournement des règles du pluralisme politique
03:05S'il y en avait eu, nous les aurions identifiés et nous serions intervenus
03:10Ainsi parle l'ARCOM qui a répondu hier à Reporters sans frontières RSF
03:16Qui affirmait le contraire
03:19CNews enfreint de façon flagrante et répétée les principes du pluralisme
03:24S'appuyant sur une étude manifestement bidon et des paramètres de jugement biaisés
03:31Études reprises, soit dites en passant, par tous les médias de France sans aucune vérification
03:38Heureusement, l'ARCOM a contredit RSF quelques heures avant la diffusion du reportage complément d'enquête consacré à CNews
03:49L'ennuyeux, c'est que cette étude de RSF était le cœur de la démonstration
03:55Mon frère montrait preuve à l'appui, pensait-il, que CNews enfreignait la loi
04:02Panique hier, quelques heures avant que l'émission soit diffusée
04:06Ce qui en dit long, d'ailleurs, sur le sérieux du travail journalistique, des mois d'enquête
04:10Et à deux heures de l'antenne, on coupe des séquences, on jette à la poubelle le tournage
04:16Et les accusations font pchit
04:19Tout ça, pour ça
04:20Ce qui est certain, c'est qu'il existe là une source d'économie possible
04:25Est-ce que vous et moi devons financer des enquêtes mal ficelées
04:31Conduites sans rigueur, étayées par des données approximatives, voire des fake news
04:37Voici une question que la prochaine campagne présidentielle interrogera
04:41Faut-il privatiser tout ou une partie du service public de l'audiovisuel ?
04:48Paul Amart, vous avez passé combien de temps au service public ?
04:53Écoutez, j'ai alterné entre le service public longtemps, très longtemps, et les entreprises privées
04:58TF1, Paris 1ère, I24, au Proche-Orient
05:03Mais assez d'années pour constater une régression
05:06Du point de vue de la ligne éditoriale, pour reprendre le mot de Raymond Aron, le service public doit être spectateur d'une société qui évolue, d'une société qui bouge, d'une société même en ébullition
05:18Et pour reprendre le mot de Raymond Aron, on a aujourd'hui un audiovisuel public qui est spectateur, c'est vrai, mais engagé
05:24L'émission que j'ai vue hier était une émission tout simplement militante, je pense qu'ils ont commis trois fautes
05:29La première, c'est qu'ils ont confondu un plateau de télévision avec un tribunal, ce que ne fait même pas la commission d'enquête parlementaire
05:36Qui n'est pas une juridiction pénale, qui simplement contrôle
05:38La deuxième faute, vous l'avez assez dit, ils ont trafiqué tout simplement
05:42Les statistiques, croyez-moi, j'étais assez souvent convoqué par les prédécesseurs de l'ARCOM
05:48Quand je dirigeais le service politique d'Antenne 2, puis France 2, pour savoir à quel point l'équilibre des temps de parole est important
05:55C'est la seconde près
05:56Ils ont trafiqué, l'ARCOM a démenti et a contesté ces chiffres
05:59La troisième faute, peut-être la plus lourde, c'est qu'ils ont quand même
06:03Alors ils ont enlevé une petite séquence, mais dans l'interview qui suit l'émission
06:07Ils ont quand même maintenu le tableau de ces statistiques
06:10De reporter sans frontières
06:11De reporter sans frontières
06:12Ce à quoi j'ajoute justement à propos de reporter sans frontières
06:15Alors pour le coup, ils ne sont pas spectateurs engagés, ils sont militants
06:18Pierre Aski, je le connais bien
06:19Il est l'ennemi de George Soros
06:21Qui est un activiste d'extrême gauche américain
06:25Qui passe son temps et qui met ses milliards au service d'une déstabilisation de la démocratie occidentale
06:29Voilà, et Pierre Aski lui-même a dit qu'un jour, George Soros lui avait confié une mission
06:34Donc confié à reporter sans frontières le soin de faire ces statistiques électorales, bizarre
06:39Et c'est pour ça qu'il y a un gendarme de l'audiovisuel public qui est l'ARCOM
06:43Et qui hier communiquait en disant, en mars 2025
06:47Ce que présente reporter sans frontières n'est pas la réalité
06:52Parce qu'il faut le dire aux auditeurs d'Europe 1
06:55Le temps de parole, c'est à la seconde près
06:58Et par exemple, reporter sans frontières, j'aurais rêvé ce matin vous proposer d'échanger avec Robert Ménard
07:04Qui a pensé reporter sans frontières, qui a fondé, si je ne m'abuse, reporter sans frontières
07:08Qui voit le délitement idéologique, le virage idéologique, pas le délitement
07:13Le virage idéologique de reporter sans frontières
07:15Mais parce qu'on respecte à la seconde près le temps de parole
07:19Que ça soit sur Europe 1 ou encore sur CNews
07:21Là, on ne peut pas proposer à Robert Ménard d'échanger
07:26Mais on parlera de reporter sans frontières
07:27C'est peut-être même encore plus important
07:29Puisque reporter sans frontières, Emmanuel Macron
07:32Vous voulez apporter...
07:33Ils auraient dû venir s'expliquer
07:34Ils ne sont pas vus, on les attend
07:36Emmanuel Macron, vous savez, on pense à labelliser les médias
07:39Média de confiance ou médias méchants
07:41Média de confiance ou médias...
07:43Et c'est RSF qui pourrait vous donner ça
07:44Je mets des guillemets, je mets du conditionnel
07:47Parce que ça n'est pas acté
07:48J'imagine que là, c'est ce qu'on appelle un turning point
07:51En bon français
07:52Une point bascule
07:54Attendez, on a une ancienne prof de français avec nous
07:56Ça, bien prononcé
07:57Bon, alors ça va
07:58D'anglais, pardonnez-moi, j'ai dit français
08:00Et donc, évidemment, j'imagine qu'on ne va pas penser
08:06A reporter sans frontières pour ce prochain projet
08:09Je vous donne la parole dans une seconde
08:12Christophe Bordet et Sébastien Ligné
08:15Mais ce qui m'intéresse aussi, c'est de prendre le pouls des auditeurs d'Europe 1
08:18Albert, bonjour
08:19Oui, bonjour
08:21Merci d'être en direct avec nous, cher Albert
08:23Alors moi, j'ai regardé l'émission hier
08:25Je suis un peu comme vous, j'ai été un peu scotché
08:28Parce que tout ça, pour pas grand-chose
08:30Et a priori, une émission, une enquête qui aurait coûté dans les 400 000 euros
08:35C'est quand même...
08:36Alors ça, c'est Cyril Hanouna qui présentait ce chiffre hier soir
08:40Je ne me suis pas permis de l'utiliser puisque je n'ai pas l'information
08:43Et comme je n'ai pas l'information, pour le coup, je ne peux pas
08:46On est en droit de savoir, effectivement, combien a coûté
08:50Puisque c'est l'argent public
08:51Combien a coûté cette émission ?
08:54Et puis, ça fait penser à des bricoleurs
08:57Parce que deux heures avant l'émission, couper un bout de l'émission
08:59Parce qu'en fait, on a des informations, mais ce n'est pas des bonnes
09:01C'est quand même triste
09:03Ce qui est triste, je vais vous dire
09:06C'est qu'aujourd'hui, je pense que la réussite de CNews
09:11La réussite d'Europe 1, la réussite du JDD
09:14J'en ai été le premier témoin
09:17Et j'ouvre et je ferme une parenthèse très rapidement
09:18Mardi soir, de voir ces milliers de personnes au Dôme de Paris
09:23Ces milliers de Français de tous bords, de tout horizon, de tout âge
09:26Et ce lien qui s'est fait avec les auditeurs
09:31Parce que vous parlez du réel
09:33Parce qu'on parle de vos préoccupations
09:35Ça les rend dingues
09:37Et ils sont prêts à tout
09:39Et c'est la question que je me pose depuis bien longtemps
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