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  • il y a 9 minutes
Avec Alain Richard, ex-ministre de la Défense, ancien député et ancien sénateur

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-11-28##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
00:05Il est 7h43 ce matin et Sud Radio vous explique le nouveau service national voulu par le Président de la République
00:12et annoncé hier dans l'ISER avec cette question forcément, à quoi ça va ressembler ?
00:16Il y aura-t-il suffisamment de volontaires et pour essayer d'expliquer les enjeux ?
00:20On est avec un invité de marque. Bonjour Alain Richard.
00:23Bonjour, pardon.
00:24Je vous en prie, bonsoir pour certains, c'est totalement valable.
00:27Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous êtes ancien ministre de la Défense de 1997 à 2002
00:33et c'est vous qui avez fait voter, qui avez mené à bien la fin de la conscription
00:37avant qu'on rentre dans le détail, on va dire, de ce nouveau service national voulu par le Président de la République
00:4225 ans après sa suppression et dans un tel contexte national et international.
00:47Est-ce que vous regrettez votre décision d'avoir mis fin justement à ce service militaire à l'époque ?
00:52Pas du tout et il faut bien entendu historiquement préciser
00:55que c'est la décision d'abord du Président Chirac qu'il a engagé avant l'entrée en fonction du gouvernement auquel j'appartenais.
01:02Et quand j'ai pris mes fonctions, en fait, le plan de transition de l'armée,
01:08de conscrit à l'armée de professionnels a été préparé.
01:12Je l'ai approuvé et je l'ai appliqué sur quatre ans.
01:14Mais simplement, on était en 96-97, c'est-à-dire que la situation stratégique de l'Europe avait profondément changé
01:24et que nous n'étions plus face à une menace pesante, enfin massive, venant de l'Union soviétique,
01:32comme ça avait été le cas pendant les 40 ans précédents.
01:33Donc c'était logique, cohérent de passer à une forme d'armée mieux adaptée aux situations de conflits
01:41qu'on pouvait rencontrer et qu'on a effectivement rencontrées,
01:44qui étaient des conflits locaux de relativement faible intensité.
01:49Et je crois que cet effectif de personnel militaire entre les trois armées,
01:54d'environ 250 000 militaires professionnels, convenait bien.
02:00Elle a été, à mon avis, un peu affaiblie pendant la période du président Sarkozy,
02:04qui a refait une baisse d'effectifs qui ne se justifiait pas sur le plan stratégique.
02:10Mais enfin, le système marchait.
02:11D'ailleurs, depuis 2015-2016, à la suite notamment des attentats et de l'attaque contre la Crimée,
02:18on avait déjà fait remonter un peu l'effectif.
02:20Mais là, ce dont on a besoin, c'est d'un effectif supplémentaire de force
02:25pour le cas où on s'engagerait dans un conflit en Europe, en relative proximité de la France,
02:33et où on devrait durer un certain temps.
02:36C'est plutôt le sujet de renouvellement des forces engagées.
02:39Et justement, de quel œil vous regardez les annonces du président de la République hier ?
02:43Est-ce que dans les circonstances, dans un tel contexte,
02:45il propose quelque chose, une vision à la hauteur ?
02:49Il me semble simplement, je me souviens bien que quand on avait fait la transition dans l'autre sens,
02:56on avait réduit très substantiellement les espaces sur lesquels travaillaient les forces armées.
03:01On a vendu, on a liquidé un très grand nombre de points de fixation, d'infrastructures.
03:08Et donc, si on veut augmenter les effectifs présents, en activité de 50 000 personnes,
03:14il faut reconstituer, il faut réélargir un certain nombre d'espaces, de bâtiments, de locaux de travail.
03:21Et donc, c'est pour ça que la montée entre maintenant et 50 000 est prévue sur presque 10 ans.
03:26Mais justement, on évoque...
03:27Et par rapport à l'urgence, c'est peut-être un peu lent, mais il y a un temps de réalisation, si vous voulez.
03:32Alors, c'est peut-être un peu lent, mais rien que sur les premiers chiffres,
03:34on en attend en réalité à peu près 3 000 d'ici la rentrée prochaine.
03:38Est-ce que ça vous semble crédible, possible, ou est-ce que c'est un peu trop ambitieux ?
03:42Non, il n'y a aucun problème.
03:44Vous vous dites qu'il n'y a aucun problème sur les chiffres ?
03:46Non, non. En volontaire engagé, les forces armées n'ont pas de problème de recrutement.
03:50C'est une particularité de la France, parce que dans d'autres pays européens, c'est moins évident.
03:56Mais le recrutement se fait toujours avec un bon niveau de sélection.
04:00Et on garde les effectifs.
04:02Alors, ça, c'est moins facile.
04:04Les effectifs volontaires, professionnels,
04:07il serait souhaitable qu'ils fassent entre 7 et 9, 10 ans de service.
04:13Et il y en a quand même un certain nombre qui partent avant.
04:16Donc, il y a un sujet de maintien des forces.
04:18Mais même pour monter à 50 000 sur une classe d'âge de 700 000,
04:22puisqu'il s'agit bien entendu de garçons et filles,
04:26on n'aura pas de difficultés,
04:29parce qu'il y a une présence dans l'esprit de la jeunesse,
04:34de l'intérêt et de la nécessité, si vous voulez,
04:37d'entrer dans la force armée.
04:40Et par ailleurs, sur le plan social,
04:43le reclassement, la nouvelle vie professionnelle
04:45après une période militaire est plutôt facilitée.
04:48C'est un bon point pour les employeurs.
04:51Et c'est un bon point pour les employeurs.
04:52Et donc, selon vous, Alain Richard,
04:54pas de soucis, en tout cas, sur la vision chiffrée du président de la République,
04:57avec l'objectif d'en avoir 3 000 volontaires d'ici la rentrée prochaine.
05:01Merci beaucoup d'avoir été avec nous, je le rappelle,
05:03ex-ministre de la Défense, ancien député, ancien sénateur.
05:06Et s'il était important de vous avoir ce matin,
05:08c'est parce que c'était vous qui, il y avait 25 ans,
05:10avez mené à bien justement la fin de ce service militaire,
05:12cette fin justement de la conscription.
05:14Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
05:16Il est 7h48.
05:17Sous-titrage Société Radio-Canada
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