Le sénateur Hervé Marseille, président de l’Union Centriste, était l’invité de la matinale « Bonjour chez vous ! ». Il a commenté la décision d’Emmanuel Macron de créer un « service national volontaire » pour les jeunes majeurs : « ça prend du temps et ça coûte cher. Or, on n’a ni temps ni argent. Donc l’intention pourquoi pas ? Mais ça suppose de ne pas faire d’erreur ».
00:00Est-ce que c'est vraiment des jeunes qui vont être formés pour avoir une action, j'allais dire, de complément à l'action de l'armée ?
00:08D'être inclus dedans ou c'est simplement périphérique ? C'est quoi le sens de tout ça ?
00:13Le président de la République se rend ce matin à Vars dans l'Isère pour évoquer très probablement le retour d'une forme de service militaire
00:24qui serait volontaire pour les plus de 18 ans et rémunéré. Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée pour reconstruire la cohésion nationale ?
00:35Ça me rappelle des vieux souvenirs, que j'ai eu la chance de faire mon service militaire, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
00:47Je trouve que c'est vrai, on parle de cohésion nationale, le besoin de faire nation comme on dit aujourd'hui,
00:55de rassembler des gens qui viennent d'horizons très différents, de communautés très différentes, avec des croyances différentes, des milieux sociaux.
01:03Pourquoi pas ? Après il faut bien préparer parce que d'abord ça coûte cher.
01:07Oui alors je vais vous poser la question, il y a une note du haut commissariat au plan qui parle,
01:12qui fait un scénario à 70 000 jeunes qui devraient être dans ce service, ça coûterait 1,7 milliard par an.
01:21Est-ce qu'on a seulement les moyens de rebâtir ce service militaire ?
01:24Alors d'abord on dit c'est entre 10 et 50 000 qui pourraient être…
01:27Oui c'est progressif.
01:29Après c'est qui ? Parce que c'est des volontaires, mais des jeunes hommes, des jeunes femmes ?
01:34Les deux.
01:35Donc ça suppose quand même une organisation, comment on fait, parce qu'on est dans l'armée de métiers,
01:42c'est-à-dire très technicisé, quelles vont être les tâches et le sens de leur action,
01:49comment tout ça va s'organiser, ça prend du temps et ça coûte cher.
01:54Or on n'a ni temps ni argent.
01:56Donc l'intention pourquoi pas, mais ça suppose si on ne veut pas faire d'erreur,
02:01de ne pas se précipiter, que ça devienne quelque chose de purement médiatique
02:05et que ça soit une bulle.
02:07Comme les CELU, comme le service national universel.
02:10Oui, qui avait une vocation plutôt d'insertion professionnelle et sociale.
02:14Donc là quel va être le sens ?
02:17C'est pour répondre aux besoins opérationnels des armées.
02:20Dixit encore une fois l'Elysée.
02:21Si c'est pour faire chauffeur ou balayeur, je prends ça en plaisantant.
02:29Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut donner du sens à tout ça.
02:33Est-ce que c'est vraiment des jeunes qui vont être formés pour avoir une action,
02:37j'allais dire, de complément à l'action de l'armée, d'être inclus dedans
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