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  • il y a 11 heures

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Transcription
00:00Vous savez, moi, comme tous les Français, je suis bouleversé par les drames que notre pays a eu à connaître ces dernières semaines,
00:06par la mort de ce jeune homme, de ces jeunes hommes, par le courage incroyable de cette famille, de cette mère, de ce frère.
00:16Et même si je respecte par principe toujours les décisions de justice, comme tous les Français, en voyant certaines situations, je me dis qu'on marche sur la tête.
00:26Vous êtes choqué.
00:26Mais surtout, comme beaucoup de Français, je crois, je me dis que la guerre des mots, que les déplacements ministériels, au bout de la première minute, avec de grandes déclarations,
00:37et je le dis d'autant plus que j'y ai participé, j'ai été membre du gouvernement jusqu'à il y a un an et demi, en fait, ça ne suffit pas et ça ne suffit plus.
00:43Mais ça ne sert à rien ?
00:45Je ne dis pas que ça ne sert à rien. Ce que je dis, c'est que les Français ont le sentiment, et je les comprends, de voir toujours le même film qui se reproduit.
00:52Il y a un drame, il y a des déplacements, il y a des mots qui sont toujours de plus en plus durs.
00:55Vous savez, moi, depuis un an et demi que j'ai quitté le gouvernement, j'ai beaucoup réfléchi, beaucoup travaillé, notamment, sur cette question.
01:01J'ai rencontré beaucoup de personnes, je me suis déplacé à l'international aussi, parce que c'est un enjeu qui frappe beaucoup de pays dans le monde et en Europe.
01:08Et j'ai acquis un certain nombre de convictions.
01:11Et notamment, j'ai acquis une conviction, c'est qu'en matière de sécurité, sur ce sujet, mais sur les autres périls en matière de sécurité qui menacent notre pays,
01:20il y a évidemment la question du narcotrafic, il y a la délinquance des mineurs, il y a l'antrisme islamiste.
01:25Sur tous ces sujets, sur la sécurité, le « en même temps » ne peut pas fonctionner.
01:30C'est intéressant que cela vienne de vous, Gabriel Attal. Vous l'avez appliqué, théorisé.
01:34Je l'applique avec l'humilité de celui qui a été aux responsabilités pendant un certain nombre d'années au gouvernement,
01:40avec la lucidité aussi de quelqu'un qui, dans les différentes fonctions qu'il a occupées, notamment à l'éducation nationale et à Matignon,
01:46a cherché à déployer une ligne de grande fermeté sur ces questions et sur l'autorité.
01:50Retour de l'autorité à l'école, retour de l'autorité dans la rue, on y reviendra peut-être sur ces sujets au moment de l'éducation.
01:57Et sur la question du narcotrafic, c'est un plan méthodique coordonné sur tous les leviers qu'il nous faut continuer à actionner et qu'il nous faut amplifier.
02:07Il y a un certain nombre de priorités. La première priorité, c'est évidemment la question pénale que vous évoquiez.
02:13Renforcer les sanctions pour enfermer les narcotrafiquants.
02:15Et qu'ils fassent toutes leurs peines ?
02:17Bien sûr.
02:18Comme les terroristes ?
02:19Il y a une loi qui vient d'être votée, qui avait été initiée par mon gouvernement à l'époque sur le narcotrafic.
02:24Elle permet de renforcer les sanctions pénales.
02:26Mais là où vous avez raison, c'est qu'il faut que les sanctions soient effectuées.
02:30Il faut évidemment poursuivre ce qui a été engagé aussi sur les prisons de haute sécurité.
02:34On coupe les narcotrafiquants de toute leur fréquentation à distance.
02:39Mais il faut aussi sortir d'un certain nombre d'aberrations.
02:42Je donne un exemple.
02:43Quand vous parlez avec des enquêteurs, quand vous parlez avec des personnes qui sont impliquées dans des affaires de narcotrafique,
02:48ils vous disent qu'à cause de notre procédure pénale, on a parfois des aberrations absolues avec des narcotrafiquants
02:53qui sont remis en liberté parce qu'il y a une coquille dans un procès verbal ou qu'il y a une erreur de date.
02:58Donc la simplification de notre procédure pénale, elle est essentielle.
03:01Je propose, on a formulé avec mon parti Renaissance il y a quelques mois maintenant des propositions,
03:05je propose de supprimer le juge d'application des peines.
03:08Il y a des pays qui n'ont pas de juge d'application des peines.
03:10C'était un juge d'application des peines pour cette permission contre la vie, précisons-le quand même,
03:15du parquet et de l'administration pénitentiaire.
03:17Ça fait près de six mois, puisque c'était en mai, que j'ai présenté avec mon parti Renaissance notre programme sécurité.
03:22On propose la suppression du juge d'application des peines.
03:24Il y a des pays, je crois le Canada, le Royaume-Uni, qui fonctionnent très bien sans
03:28parce que ça revient souvent à rejuger quelque chose qui a été jugé.
03:32Les juges, en première instance, évidemment, ils mettent une peine.
03:37Il faut qu'elle puisse être respectée.
03:39Donc il faut aller plus loin sur cette question.
03:41Mais enfermer, ça ne suffit pas.
03:43Il y a des pays qui ont les sanctions les plus fortes sur les questions de trafic de drogue.
03:47La prison à vie, parfois même la peine de mort.
03:48Et pourtant, vous avez du trafic de drogue dans ces pays.
03:51Donc c'est sur tous les leviers qu'il faut agir.
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