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  • il y a 11 heures

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Transcription
00:00Moi, je considère sur ce sujet et sur d'autres, on viendra peut-être sur la délinquance des mineurs,
00:04que s'il y a des mesures qui sont censurées par le Conseil constitutionnel,
00:07c'est parce que la Constitution ne permet pas de prendre ces mesures
00:10et que dans ces conditions-là, il faut faire évoluer la Constitution, bien sûr.
00:14Mais évidemment, on ne peut pas considérer que tout doit rester figé
00:16alors même que les enjeux évoluent totalement, que les défis évoluent totalement.
00:20Et c'est vrai sur le narcotrafic, c'est vrai sur la délinquance des mineurs,
00:23c'est vrai sur l'entrisme islamiste.
00:25Gabriel Attal, 21h15, on est en direct sur CNews et sur Europe 1,
00:28évoquant la justice des mineurs, cette semaine, Sonia Mavrouk a fait l'interview de la maman d'Elias,
00:33ce jeune adolescent de 14 ans, poignardé à coups de machettes zombies,
00:37voilà tout juste 10 mois dans le 14e arrondissement de Paris,
00:39par deux mineurs multirécidivistes qui n'avaient pas le droit de se voir.
00:42Il y a eu un dysfonctionnement total dans le système judiciaire qui a amené à ce drame.
00:47La maman d'Elias a découvert ce rapport, elle a voulu en parler avec des magistrats,
00:52ils l'ont traité de populiste et des cervelés.
00:54Est-ce que vous comprenez ce type de propos ?
00:57Faut-il sanctionner les magistrats qui ont dit ça à cette maman ?
01:01Je trouve ça extraordinairement choquant.
01:04J'ai rencontré à plusieurs reprises la maman d'Elias.
01:08Après le meurtre de son fils, elle avait demandé à me rencontrer
01:12parce qu'elle avait eu connaissance des travaux que j'avais engagés
01:15pour lutter contre la délinquance des mineurs.
01:17Je l'avais reçu avec le papa d'Elias, avec la sœur d'Elias,
01:20pour échanger avec eux.
01:22J'ai vu une famille d'une extraordinaire dignité,
01:26d'un très grand courage,
01:28qui n'était pas du tout dans une forme de vengeance,
01:31mais qui était simplement dans l'envie de comprendre ce qui s'était passé.
01:34Parce que oui, il y a eu des défaillances,
01:36et qui était dans l'envie de faire en sorte que ça ne se reproduise pas.
01:40Et que d'autres familles comme la leur ne se retrouvent pas endeuillées
01:43par la mort d'un enfant.
01:44Je le rappelle, pour une question de téléphone portable qu'on voulait lui voler,
01:47il a été attaqué à la machette.
01:49Il a même été attaqué avant même, dit Stéphanie Bonhomme,
01:52avant même, qui a eu le moindre échange avec ses agresseurs.
01:56C'est manifestement pour lui prendre son...
01:57C'est une gratuité totale.
01:58C'est une gratuité totale, et avec, je le redis, une machette.
02:01Mais vous dites dysfonctionnement.
02:03Est-ce qu'il y a eu le dysfonctionnement ?
02:04Parce que c'est le système lui-même qui est une faille.
02:06Quand on lit ce rapport qu'a évoqué Laurence,
02:09en réalité, c'est une chaîne de dysfonctionnement.
02:11Et la mère parle malheureusement d'une chronique d'une mort annoncée.
02:14C'est-à-dire, en réalité, les juges, je ne sais pas,
02:17par, on va dire, idéologie ou imprudence,
02:21personne ne le saura,
02:22n'ont pas jugé utile de faire attention à ce que ces jeunes ne se rencontrent pas,
02:27malgré une interdiction.
02:28Ensuite, les éducateurs n'étaient pas en nombre pour le suivi.
02:32Ensuite, le dossier était incomplet pour qualifier de leur dangerosité.
02:36Est-ce que vous estimez à ce niveau, Gabriel Attal, que c'est des failles ?
02:38Ou est-ce que c'est le système de la justice des mineurs qui est une faille ?
02:42Moi, je propose de changer notre justice des mineurs.
02:45Une révolution ?
02:46Bien sûr, mais je l'ai proposé en...
02:47Concrètement, quoi ?
02:48J'avais travaillé un projet de loi en tant que Premier ministre.
02:50C'était après le fameux « tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies ».
02:53Ce projet de loi devait être transmis au Parlement à l'été 2024.
02:56Il y a eu la dissolution entre-temps,
02:57qui malheureusement empêchait mon texte d'aller jusqu'au bout.
02:59Mais je ne me suis pas arrêté là, parce que je n'étais plus au gouvernement.
03:02Je l'ai proposé en proposition de loi,
03:04avec des changements extrêmement concrets.
03:06Par exemple ?
03:06Je propose une comparution immédiate pour les mineurs.
03:09Aujourd'hui, elle n'existe pas.
03:10Vous avez deux jeunes qui font un cambriolage en récidive.
03:14Un qui a 17 ans, un qui a 18 ans.
03:16Ils se font attraper.
03:17Celui qui a 18 ans, il va pouvoir être condamné et sanctionné tout de suite.
03:20Celui qui a 17 ans, ça va mettre parfois jusqu'à un an parce qu'il est mineur.
03:24C'est totalement incompréhensible.
03:26Je propose de mettre fin à l'excuse automatique de minorité.
03:29Vous proposez plus précisément une possibilité pour le juge.
03:33Alors aujourd'hui, non, c'est l'inverse.
03:35Aujourd'hui, le juge a la possibilité de ne pas appliquer l'excuse de minorité.
03:40Et vous l'inversez ?
03:41Moi, je propose l'inverse.
03:42Je propose de dire qu'il n'y ait pas d'excuse de minorité,
03:44dans les cas évidemment graves,
03:46et que le juge puisse éventuellement l'appliquer,
03:48mais à condition de le motiver et d'avoir des éléments pour le justifier.
03:52C'est la possibilité.
03:52Oui, mais ça change totalement de paradigme.
03:56Mais si les Français sont d'accord.
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