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  • il y a 22 heures

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00:00Europe 1 soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Hélène Roué, ma consœur du JDD, et Jean-Claude Dastier, mon grand confrère, mentor.
00:13Maître à penser.
00:14Maître à penser.
00:15Maître qui a carré-file ce soir.
00:17Maître Yoda, enfin tout quoi.
00:19Je voudrais quand même qu'on réécoute cette personne de, j'ai perdu mes fiches,
00:23mais cette personne de l'administration pénitentiaire, Justine Gerbeau,
00:25sur la permission de sortie qui a été accordée à Waïd Ben-Faïza,
00:32qui doit donc théoriquement, d'ici une demi-heure,
00:36revenir à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieille.
00:40Le juge d'application des peines qui préside cette instance pluridisciplinaire
00:42est tout à fait souverain et prend l'ensemble des éléments du dossier
00:46qui sont portés à sa connaissance pour prendre sa décision.
00:48Le personnel pénitentiaire qui est présent à cette instance
00:51n'est que consulté, effectivement, consulté et met un avis,
00:53là, en l'occurrence, qui a été défavorable au regard des éléments pénitentiaires,
00:57au regard des éléments qui ont motivé aussi son affectation
01:00au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieille.
01:02Mais effectivement, l'avis de l'administration pénitentiaire ne lie pas le magistrat.
01:06L'avis de l'administration pénitentiaire, Jean-Claude Dacier, ne compte pas.
01:09C'est le juge d'application des peines qui décide.
01:12Et donc, on peut envoyer à 700 kilomètres un détenu qui est libérable en 2029,
01:19qui a commis de graves méfaits puisque c'est un narcotrafiquant et il est emprisonné.
01:23Un enfant de cœur, oui.
01:24Et il a commis une évasion en 2014.
01:27Déjà, oui.
01:28Il a été trois semaines en cavale.
01:30C'est pour ça que c'est une affaire qui me semble, moi, très bizarre.
01:33Aller chercher un job à Lyon, ça fait combien de kilomètres ?
01:36700.
01:37700 kilomètres ? Bon, il faut du courage, aller et retour.
01:40J'espère qu'il va rentrer.
01:42Il va en TGV.
01:43Comme prévu.
01:44Il va en TGV ou en voiture ?
01:46Non, non, mais il va en TGV.
01:47Non, en TGV.
01:48En TGV.
01:49Bon, alors donc, sauf si la SNCF nous fait un mauvais coup, il sera de retour à la prison ce soir.
01:55Maintenant, bon, encore une fois, moi, je suis comme tous les Français.
01:59Je peux difficilement comprendre une telle décision et admettre, donc, les conséquences d'une telle décision.
02:06Je ne veux pas de mal.
02:07S'il a décidé de s'amender, de renoncer à la drogue, à son trafic et de faire...
02:14Vous croyez à un acte de contrition totale d'un narcotrafiquant détenu à l'an dernier ?
02:18Non, parce qu'on gagne beaucoup d'argent quand on fait son job, son boulot, si j'ose dire.
02:23Et en revanche, quelle est sa capacité à trouver un autre métier qui soit aussi bien payé ?
02:30Je ne crois pas à toute cette histoire, mais en même temps, j'imagine que le juge d'application des peines,
02:36qui fait de la gestion carcérale, lui, il a le contact avec les prévenus, il ne peut pas avoir fait n'importe quoi.
02:43Donc, je suis comme tous les Français, je suis contre.
02:48Alors, sans très bien savoir, je pense qu'il faudra effectivement que M. le garde des Sceaux nous fasse une réforme,
02:54là encore, une réforme un peu de ce règlement, qui me paraît un peu léger.
02:59Juste pour rebondir effectivement sur votre dernière phrase, pardon, je fais le lien avec un autre sujet,
03:03mais quand on regarde le rapport qui a été fait sur les défaillances juridiques dans l'histoire de la mort d'Elias,
03:08les juges, ce ne seraient pas la première fois qu'ils font des erreurs.
03:10Et alors là, dans ce cas précis, moi, effectivement, a priori, il devrait rentrer,
03:17donc l'évasion, effectivement, non, mais ce n'était pas le seul risque,
03:20parce qu'il faut quand même rappeler que cette personne n'y surveillait, n'y protégeait de toute la journée.
03:24C'est une de ses connaissances qui est venue le chercher ce matin et qui va le ramener ce soir.
03:28Vous vous rendez compte du nombre de conversations qu'il a pu avoir avec justement cette personne
03:31qui fait partie de son entourage, dans le train, dans les potentiels taxis, etc.
03:35Là, ils ont pu parler toute la journée.
03:37Donc, est-ce qu'ils ont parlé de sa vie en prison ? Est-ce qu'ils ont parlé d'un potentiel ?
03:40On ne sait rien.
03:41D'un potentiel peut-être méfait qui pourrait être fait ailleurs, etc.
03:44Sans surveillance, sans protection.
03:46Je trouve, en tout cas, que le risque, effectivement, que le juge d'application des peines et la cour d'appel ont pris
03:52est un risque absolument démentiel.
03:55Et vous l'avez dit, comment on explique ça aux familles de victimes ?
03:57Comment on explique ça aux familles de victimes, aujourd'hui, du narcotrafic ?
04:00Comment on explique ça à la maman, aujourd'hui, de Médic et Sassi, aux frères de Médic et Sassi ?
04:05Comment c'est possible ?
04:06Il devait être libé en 2029.
04:08Comment c'est possible ?
04:09C'est pas demain la veille, quand même, 2029.
04:11Par ailleurs, il a 52 ans.
04:13Je ne suis pas persuadé que le marché du travail, dans tous les cas, pour aujourd'hui,
04:16les Français de 52 ans, soit vraiment au beau fixe.
04:18Attendez, vous m'avez bien regardé.
04:22Ça va, oui.
04:23Et moi ?
04:24Non, mais c'est vrai que c'est fou.
04:29Mais non, mais c'est vrai que c'est fou.
04:30C'est fou qu'aujourd'hui, il y ait une opportunité pareille qu'on lui donne.
04:34Il y a quelque chose qu'on ignore dans cette affaire, il y a quelque chose qu'on ne sait pas.
04:37Je ne suis pas narcotrafic.
04:38On n'était pas au contact de ce monsieur.
04:40Pour qu'il ait impressionné, à ce point, le juge d'application des peines.
04:44En plus, il y a eu un appel qui lui a donné raison, qui a donné tort au directeur de la prison.
04:49Il y a quelque chose qu'on nous a caché ou qu'on ne sait pas, je n'en sais rien.
04:52Donc, j'espère en tout cas qu'il va revenir ce soir comme prévu.
04:58Sinon, le juge d'application des peines, il va falloir qu'il aille...
05:01Et même s'il revient, on ne sait pas quelle influence il aura pu avoir dans la journée.
05:06Mais l'analyse politique, en tout cas, de la situation, ce qu'on peut dire maintenant,
05:11on a très bien compris en sous-texte, même s'il n'a pas le droit de le dire,
05:15le tweet de Gérald Darmanin sur le sujet.
05:17On a quand même compris que lui avait l'air d'être très opposé à ça.
05:20Le directeur de la prison, d'ailleurs, il a insisté là-dessus, l'était.
05:24Ce qu'on peut noter, effectivement, dans ce tweet, c'est qu'a priori,
05:26il devrait y avoir un texte de loi qui va arriver début 2026.
05:30Donc ça, effectivement, c'est quelque chose qui est potentiellement positif.
05:33Si c'est un texte de loi, il va falloir débattre dans un parlement
05:35qui est un peu chahuté en ce moment, Hélène Rouet.
05:38Surtout qu'en plus, même si ça finit par passer,
05:40il y a le Conseil constitutionnel qui arrive derrière.
05:42Donc effectivement, on n'est pas au bout de nos peines.
05:43C'est dingue de dire ça.
05:45On n'est même pas capable de voter un budget.
05:48Ben non, mais elle a raison, il y a le Conseil constitutionnel derrière
05:51qui, à tout moment, peut dire...
05:52Même si ça marche, même si c'est voté, il va encore y avoir...
05:56Si ce n'est pas du goût des hautes autorités, c'est le cas de le dire,
05:59du coup, alors qu'on devrait juger uniquement en droit, on est d'accord.
06:03Et donc, on aurait encore quasiment un peu plus d'un an
06:06avant de voter convenablement,
06:09à moins que je n'ai rien compris au comportement des députés
06:12de l'Assemblée nationale et qu'ils soient prêts,
06:15néanmoins, à voter un certain nombre de textes de loi
06:17qui leur conviennent.
06:18Ben, c'est compliqué quand même, franchement.
06:20Merci.
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