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00:00On vous rendra compte évidemment de cette séquence qui démarra à 16h, heure française, cet après-midi.
00:07Vous évoquiez cette prise de parole du chef de l'État ce matin, Emmanuel Macron,
00:11qui a donc confirmé aussi sa volonté de transformer son service national universel,
00:18dispositif qu'il avait lui-même initié.
00:20Il ne dit pas comment, il ne détaille pas la mesure.
00:23On va y revenir dans un instant avec vous, Flore Simon.
00:25Mais tout ça s'inscrit évidemment dans un contexte de durcissement chez nos voisins européens.
00:32La machine militaire est relancée.
00:34Certains États n'ont pas abandonné l'idée de poursuivre le service pour leurs jeunes,
00:42service militaire à circonscription qui est toujours d'actualité.
00:45Certains pays comme la Belgique ou l'Allemagne, nos voisins proches,
00:49ont déjà initié le service sur la base du volontariat.
00:53On fait un petit tour d'horizon de ce qui se fait chez nos voisins européens tout de suite avec Julien Dubois.
00:58Et puis on y revient juste après.
01:01Aux frontières de la Russie, les États baltes et la Finlande peuvent compter sur la présence des forces de l'OTAN.
01:07Mais pour faire face à la menace russe,
01:10la Lettonie a pris la décision de rétablir un service militaire obligatoire en 2023,
01:15rejoignant ainsi la position de ses voisins alliés.
01:18Seuls 6 pays de l'Union européenne ont conservé un service militaire obligatoire au cours des dernières décennies,
01:25comme la Finlande ou la Grèce.
01:27Au Danemark, il est même devenu obligatoire pour les femmes.
01:31A 18 ans, les jeunes du pays qui doivent effectuer leur service militaire
01:34sont choisis par tirage au sort en fonction des besoins de l'armée.
01:37Quatre pays de l'Union ont fait le choix de réinstaurer un service militaire obligatoire.
01:43Dernier exemple en date en Croatie,
01:45le mois dernier, le Parlement a approuvé le rétablissement d'un service obligatoire pour les hommes
01:49de deux mois à partir de 2026.
01:52Mais dans l'Union européenne,
01:54la grande majorité des États membres ont abandonné le service militaire,
01:58même si des projets de rétablissement existent dans certains pays.
02:01Au total, 17 États sur 27 n'ont jamais eu ou ont suspendu leur service militaire,
02:07à commencer par la Belgique en 1995 jusqu'à l'Allemagne en 2011.
02:12Parmi cette majorité,
02:13plusieurs États ont déjà décidé de réinstaurer un service militaire volontaire.
02:18C'est le cas de la Bulgarie et des Pays-Bas.
02:20Ils seront rejoints par la Belgique et la Roumanie l'an prochain.
02:25Revenons au cas français avec vous, Flore Simon.
02:27C'est toujours attendu, d'ailleurs,
02:29parce qu'il n'y a pas eu d'annonce encore précise pour le moment.
02:32Mais en tout cas, le chef de l'État confirme un peu son idée aujourd'hui.
02:35Oui, dans une interview, vous le disiez à RTL et M6,
02:38il a abordé ce sujet d'un éventuel service militaire volontaire.
02:43Il devrait faire des annonces à ce sujet, Emmanuel Macron, jeudi,
02:46puisqu'il se rendra au sein de la 27e brigade d'infanterie de montagne de Vars.
02:51Donc il va prononcer un discours à midi
02:53et évidemment, il devrait faire des annonces.
02:55Donc je vous le disais, il est resté flou.
02:56Mais il a dit qu'en effet, ce serait une nouvelle forme du service national universel
03:02qu'il avait voulu mettre en place en 2019, mais qui n'a jamais réellement vu le jour.
03:06On va écouter Emmanuel Macron.
03:07C'était donc au micro de RTL.
03:10Et c'est dans ce contexte-là qu'on prend plusieurs initiatives,
03:13dont celle de la transformation du service national universel vers une nouvelle forme.
03:18Et j'aurai l'occasion de l'évoquer dans les jours à venir.
03:20Monsieur le Président...
03:20Mais c'est donc, vous voyez bien, totalement délié.
03:23Et je pense qu'il faut vraiment, en tout cas, tout de suite supprimer toute idée confuse
03:28qui consisterait à dire qu'on va envoyer nos jeunes en Ukraine.
03:30Ce n'est pas du tout le sens de cette affaire.
03:33Voilà, supprimer toute idée confuse qui consiste à dire qu'on va envoyer nos jeunes en Ukraine,
03:38il fait évidemment référence au propos du chef d'état-major des armées,
03:42le général Mandon, qui avait dit qu'il fallait accepter de perdre nos enfants.
03:46Donc là, on voit que, vous savez, c'est cette phrase qui avait fait largement polémique.
03:50Emmanuel Macron tente quand même de déminer le terrain et de rassurer,
03:53puisqu'évidemment, le retour d'un service militaire tout volontaire soit-il,
03:58on sent quand même qu'on prépare en quelque sorte les esprits.
04:01L'autre sujet abordé par le chef de l'État dans cette interview,
04:05c'est la question du budget de l'État,
04:06qui était, on en parlait hier, Elisabeth, largement rejetée par l'Assemblée nationale ce week-end.
04:12Alors, le chef de l'État, il est comme son Premier ministre,
04:13il pense qu'un compromis à la fin des fins sera possible.
04:17Il mise, là encore, sur l'esprit de responsabilité.
04:20On écoute Emmanuel Macron à ce sujet.
04:22À défaut d'avoir une coalition, de trouver des compromis pour que les textes puissent être votés,
04:27ce n'est pas la responsabilité du président de la République de faire ça.
04:30C'est celle des forces parlementaires.
04:32Et donc, c'est à eux de le faire,
04:34et j'ai quand même bon espoir qu'ils arriveront à le faire dans les semaines à venir sur le budget.
04:38C'est aussi une manière, évidemment, de mettre la pression sur les socialistes
04:41avec laquelle Sébastien Lecornu essaye de trouver un compromis sur ce budget.
04:45Alors, le budget, Elisabeth, je vais quand même en parler,
04:47parce qu'il ne faut pas que je vous inquiète en n'abordant pas ce sujet quotidien.
04:52Ça m'aurait surpris, tiens.
04:53Pas de budget aujourd'hui.
04:54Je préfère en parler.
04:56Donc là, il est au Sénat, le budget, en commission.
04:58Alors, les sénateurs, ils ont déjà commencé à amender le texte.
05:01Ils visent un déficit de 4,7% du PIB.
05:06Ils veulent aussi un allégement notable sur la fiscalité des entreprises
05:10et moins de dépenses publiques.
05:12Donc, en fait, c'est vrai qu'ils reviennent un peu sur ce qui avait été voté à l'Assemblée nationale,
05:16c'est-à-dire un alourdissement quand même de l'impôt.
05:20On en reparlera bien sûr de ce budget, Elisabeth.
05:22Ne vous inquiétez pas.
05:23Je ne me soucie pas.
05:25Je vous donne rendez-vous demain, d'ailleurs.
05:26Qui dit 25 novembre, dit journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
05:33Une députée socialiste a déposé à l'Assemblée nationale hier une proposition de loi intégrale
05:37de lutte contre les violences aux femmes et aux enfants, d'ailleurs.
05:41Les enfants qui sont compris dans le sujet.
05:44Oui, alors cette proposition de loi, elle porte sur la prévention, en effet,
05:48des violences faites aux femmes et aux enfants,
05:50mais aussi aux moyens, finalement, pour mieux sanctionner les auteurs.
05:53Et je cite, combler les angles morts du droit, protéger les publics exposés
05:58et garantir à chaque victime une prise en charge digne.
06:02Ce texte, il comporte 78 articles.
06:05Il est le fruit de 10 mois de travail entre les organisations féministes
06:09et des députés de tous bords, excepté ceux du Rassemblement national
06:13et de son allié de l'UDR.
06:16Et donc, dans ce texte, on voit, il y a plusieurs choses qui sont proposées
06:19pour réformer la police, notamment, et la justice, ainsi que la protection de l'enfance.
06:24Donc, vous voyez, c'est un vaste chantier.
06:26La députée socialiste qui porte ce texte, elle dénonce quand même une impunité pour les auteurs,
06:31mais aussi un manque de moyens évident, que ce soit dans la police ou la justice,
06:34et un retard sur la formation des personnels, des services concernés.
06:39Alors, sur le volet qui concerne les enfants, qui est un peu « nouveau », on va dire, entre guillemets,
06:43« le texte envisage d'instaurer un entretien annuel pour chaque enfant
06:47pour évaluer, en fait, s'il y a des risques de violence intrafamiliale,
06:52et ce, dès la maternelle, donc entretien tous les ans. »
06:54À l'école, donc ?
06:55Alors, ce n'est pas spécifié, mais en tout cas, c'est dès la maternelle,
06:59un entretien tous les ans pour chaque enfant, pour évaluer le risque de violence,
07:04parce qu'il y a quand même trois enfants dans les classes,
07:07au moins trois enfants sur dix, je crois, qui sont victimes de violences.
07:11Et autre chose, autre point, parce qu'il y en a évidemment plusieurs,
07:15c'est l'interdiction d'une garde alternée chez le parent violent.
07:18Ça paraît fou, mais c'est encore le cas aujourd'hui.
07:20Les enfants, en cas de garde alternée, peuvent être confiés une semaine sur deux.
07:24Donc, chez le parent violent, voilà, donc, charge maintenant aux députés
07:28et à l'exécutif de saisir de ces propositions.
07:31Alors, à l'heure des négociations sur le budget,
07:33elles sont évaluées à environ, pour un coût de 3 milliards d'euros.
07:37Aujourd'hui, le budget alloué pour les violences faites aux femmes,
07:39c'est 230 millions d'euros environ.
07:42Et de son côté, la ministre déléguée chargée de l'égalité hommes-femmes,
07:46Aure Berger, elle a confirmé qu'une future loi cadre sur les violences faites aux femmes
07:50était prête et elle espère qu'elle arrivera à l'Assemblée nationale dès que possible.
07:55Il y a encore du boulot à faire, beaucoup de chemins à parcourir,
07:58même s'il y a quand même des progrès à mettre en avant.
08:02D'accord, je vais vous donner quand même quelques chiffres.
08:04Vous n'avez pas l'air convaincue, là, en disant ça.
08:06Si, non, mais parce que le travail est encore long quand on voit les chiffres dont je vais vous parler maintenant.
08:12Plus de 90% des affaires de viol sont classées sans suite.
08:158 plaintes sur 10 échouent.
08:17En 2024, 47% des femmes tuées par leur conjoints avaient alerté les autorités en amont.
08:24Et puis, cette année, c'est 88 femmes qui ont été victimes de féminicides.
08:28Malgré tout, en effet, Elisabeth, la parole se libère.
08:31Et on voit que des choses ont été mises en place.
08:33Pas plus tard qu'aujourd'hui, Aurore Berger, ministre de l'égalité hommes-femmes,
08:37et Vincent Jambrun, ministre de la Ville et du Logement,
08:39ont signé une circulaire adressée au préfet pour faciliter l'hébergement des femmes
08:43quand elles n'ont pas encore porté plainte.
08:46Et c'est ça la nouveauté.
08:47On va écouter Vincent Jambrun, ministre du Logement.
08:48Si les femmes nous entendent aujourd'hui, vous pouvez bénéficier de cet ébénagement d'urgence
08:55même si vous n'avez pas encore porté plainte.
08:57Même si vous n'avez pas porté plainte ?
08:58C'est ce qui est dit dans la circulaire.
09:00L'idée, c'est qu'évidemment, il y a un contact avec les services spécialisés,
09:04comme le 115 par exemple, et tout de suite, vous êtes prise en charge.
09:09Ensuite vient le temps de la plainte, ensuite vient le temps des procédures.
09:12Mais l'idée, c'est qu'on puisse mettre la femme, les enfants en sécurité le plus vite possible.
09:17C'est ça qui est rappelé aujourd'hui.
09:19Et plus largement, ma collègue Aurore Berger travaille à ce qu'elle appelle
09:23une grande loi cadre, transpartisane, pour aller encore plus loin dans le droit des femmes.
09:28Alors voilà, depuis 2017, l'État a aussi doublé les places d'hébergement
09:32pour les femmes victimes de violences.
09:35La mise en place de téléphones graves dangers, le 3919,
09:38qui est ce numéro de téléphone d'urgence pour les femmes victimes,
09:41est désormais ouvert 24h sur 24, 7 jours sur 7.
09:44Mais malgré tout, plusieurs rapports alertes,
09:46en disant qu'il y a un manque de moyens financiers et judiciaires criants,
09:51et que les plaintes sont beaucoup trop souvent encore classées sans suite.
09:55Donc il y a encore du travail, même si on voit que les choses évoluent
09:59sur le sujet des violences faites aux femmes et aux enfants.
10:0390% des plaintes qui...
10:05Classées sans suite, exactement.
10:07Voilà, et je me permets d'ajouter 152 féminicides pour l'année 2025.
10:12Un chiffre depuis le début de l'année qui n'est pas fini.
10:15Effectivement conséquent, qui va bien au-delà de ce qu'on pourrait imaginer.
10:20Merci beaucoup Flore pour le décryptage en cette journée.
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