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  • 7 hours ago

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00:00Ces attaques aux missiles et aux drones interviennent alors que la Russie, qui a menacé d'intensifier les bombardements,
00:06si Kiev n'acceptait pas le plan Trump pour mettre fin au conflit, a rejeté la contre-proposition européenne.
00:12On va y revenir dans un instant avec vous Bruno Daru. Bonjour Bruno.
00:15Bonjour Pauline.
00:16Alors que les pays de la coalition des volontaires qui soutiennent l'Ukraine vont se retrouver aujourd'hui dans une réunion en visioconférence.
00:23Écoutez ce qu'en disait tout à l'heure Emmanuel Macron, interviewé par nos confrères de RTL.
00:28Nous voulons la paix. Mais nous ne voulons pas une paix qui soit en effet une capitulation, c'est-à-dire qui mette l'Ukraine dans une situation impossible,
00:38qui donne toute liberté à la Russie au fond de continuer, d'aller plus loin, y compris vers d'autres Européens, et mettre notre sécurité à tous en danger.
00:46Voilà pour la position française qui fait écho à la position européenne. Des Européens qui ont vraiment les moyens d'infléchir la proposition américaine ?
00:57Écoutez, en tout cas, ils tentent. Ils ont plutôt quand même réussi, lors des négociations de Genève, à revenir un peu dans la partie,
01:04à affirmer leur soutien à l'Ukraine et puis bien sûr à défendre leurs intérêts.
01:09Alors, vous venez d'entendre Emmanuel Macron.
01:12La paix, oui, bien sûr, mais la paix, pas à n'importe comment, pas à n'importe quel prix et pas une paix en forme de capitulation.
01:19Donc, le message est assez clair, porté par Emmanuel Macron, qui va co-présider avec le Royaume-Uni une réunion aujourd'hui,
01:28donc, de la coalition des volontaires. Vous en avez parlé.
01:30Donc, c'est une trentaine de pays qui sont alliés de l'Ukraine, essentiellement des pays européens.
01:36Alors, les Européens, ils sont un peu revenus parce qu'ils ont présenté des propositions ou des contre-propositions,
01:42comme on voudra, au plan de paix, entre guillemets, proposé par l'administration Trump, il y a quelques jours.
01:48On en parlait hier matin. Ils mettent en avant une armée ukrainienne qui reste crédible.
01:54Ils demandent un cessez-le-feu avant d'aborder l'épineuse question des territoires.
02:00Et puis, ça c'est le plus important, ils exigent une vraie garantie de sécurité pour l'Ukraine.
02:06Alors, ils ont ajouté une petite concession à la Russie qui, comme le souhaite apparemment Donald Trump,
02:11pourrait revenir au sein du G8.
02:14Voilà les propositions des Européens. Ils essaient de se faire entendre.
02:17On ne sait pas encore ce que répondent d'ailleurs les Américains.
02:21Les tractations se poursuivent certainement en coulisses.
02:25Les Russes, eux, au bout de quelques heures quand même, ont été très clairs.
02:29C'est niet aux propositions européennes.
02:32À vrai dire, ce n'est pas une surprise.
02:35Les Russes, visiblement, préfèrent continuer à négocier directement avec les Américains.
02:39C'est le cas en ce moment à Abu Dhabi, selon nos confrères de Reuters et CNN.
02:44Ce qui est assez notable, Bruno, c'est que ces propositions provoquent quand même des remous
02:48au sein même du parti républicain aux États-Unis.
02:51Est-ce que ça, ça pourrait forcer Donald Trump à bouger un peu sur ses lignes ?
02:55Écoutez, peut-être.
02:57On verra.
02:57On sait que le camp républicain, il s'est déjà divisé sur l'attitude de Donald Trump dans l'affaire Epstein.
03:03Voici maintenant que les divisions assez classiques, qui existent de longue date,
03:08entre pro-russes et anti-russes au sein du parti républicain, désormais s'expriment publiquement.
03:14Hier, il y a eu plusieurs sénateurs américains qui ont expliqué que le plan concocté par l'administration Trump
03:21avait un air très russe, quoi, que peut-être même il avait été rédigé en russe, puis traduit en anglais.
03:28Il y avait certaines formulations en anglais qui n'étaient pas vraiment English, si vous me passez l'expression.
03:33Bon, la Maison-Blanche a démenti, évidemment.
03:37Certains sénateurs rappellent que l'histoire des États-Unis, c'est quand même la défense du monde libre
03:41et des valeurs démocratiques, que l'identité américaine au XXe siècle s'est construite en grande partie
03:46contre le danger communiste que représentait l'URSS, et puis d'autres n'hésitent pas à accuser Donald Trump
03:54de se faire berner par Vladimir Poutine, par exemple le sénateur républicain Mitch McConnell.
04:01Poutine, je cite, « Poutine a passé toute l'année à tromper le président Trump.
04:05Les conseillers du président sont plus préoccupés par l'apaisement de Poutine que par la paix réelle. »
04:10Donc vous voyez que ça tangue un peu au sein du parti républicain, sans oublier, bien sûr,
04:15les divergences entre l'émissaire de Donald Trump pour l'Ukraine, Steve Witkoff,
04:20et le secrétaire d'État, Marco Rubio, qui lui est plus méfiant vis-à-vis de Moscou.
04:26Vous obtenez peut-être avec tout ça une des clés qui pourrait expliquer les changements de pied
04:31de l'administration Trump, sans compter, parce que ça existe aussi au sein du parti républicain,
04:36des accusations d'amateurisme concernant la façon dont la politique étrangère des États-Unis
04:42est conduite en ce moment.
04:43– Les Russes, eux, restent, mais comme depuis le début du conflit, sur une ligne maximaliste.
04:49Sachant tout ce que vous venez de dire, Bruno, quels peuvent être les scénarios pour un plan de paix ?
04:54– Écoutez, on va voir dans les prochaines heures et les prochains jours.
04:58L'ultimatum du jeudi 27 novembre est tombé.
05:00En gros, soit on débouche sur un compromis, mais franchement, avec la réaction des Russes,
05:05proposition européenne notamment, ça paraît très peu probable,
05:08soit ce plan, entre guillemets, va échouer au final.
05:14Vladimir Poutine, lui, pour le moment, il empoche un peu ce qu'il peut empocher,
05:18c'est-à-dire qu'il inscrit quand même l'idée, qui est partagée même par certains Ukrainiens,
05:24que par exemple les territoires conquis par la Russie resteront à la Russie.
05:28Et puis déjà, pour lui, c'est bien, il attend la suite.
05:32Alors on le voit, l'espoir d'un accord de paix, à ce stade, elle est très faible,
05:36car il faut le rappeler quand même, toute l'histoire de l'humanité le montre,
05:39dans tout conflit pour aboutir à une paix, il y a deux solutions.
05:42Soit il y a une solution militaire, c'est-à-dire que le vainqueur défait l'adversaire et impose sa paix,
05:49comme par exemple les alliés contre l'Allemagne nazie en 1945,
05:53soit il y a une réelle volonté des deux protagonistes, à un moment donné,
05:56de stopper le conflit, de se réconcilier,
06:00et de faire aussi en sorte que la justice fasse son travail sur les exactions et les crimes commis.
06:05Ça a été le cas par exemple dans le conflit en ex-Yougoslavie.
06:09Autant vous dire, Pauline, que concernant Kiev et Moscou, on n'en est pas là du tout.
06:14Merci beaucoup Bruno.
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