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  • il y a 1 semaine
Dans cet épisode d’Ils font l’actu, nous recevons Emmanuel Fameli, fondateur de Freedom Production, une société d’organisation et production évènementielle qui accompagne ses clients dans la création et la réalisation d’évènements sur-mesure : Dîners de Gala, lancements de produits, mariages, show case, soirée privées, sourcing, évènements corporate, charity fundraising…

Avec une équipe pluridisciplinaire et une véritable culture du challenge et de l’excellence, Freedom Production transforme et donne vie aux idées /concepts pour créer des émotions fortes.

🎥 Sur leur site, vous découvrirez l’étendue de leurs expertises : direction artistique, réalisation, design, structure, ingénierie son, scénique, décor, logistique et organisation… Freedom Production intervient à toutes les étapes d’un projet, de la conception à la livraison finale, pour des productions haut de gamme et clé en main.

Dans cette interview menée par Olivier Casado, Emmanuel Fameli revient sur :
• Sa vision de la production évènementielle
• Les coulisses de Freedom Production
• Les tendances actuelles des contenus et réalisations
• Les défis et ambitions de son entreprise
• Son parcours entrepreneurial et créatif

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Technologie
Transcription
00:00...
00:00Ta présence suffit à rassurer les gens.
00:07C'est énorme.
00:07C'est une assurance.
00:08Votre inédit, Madonna et Lennie Kravitz.
00:11Et ça, c'était un moment...
00:12En fait, en fait.
00:13Madonna et Lennie Kravitz.
00:15Merci, tu as fait en sorte que ce jour soit le plus beau jour de la vie de ma fille.
00:21...
00:21Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro d'Ilefond la Tue.
00:29Aujourd'hui, vous allez voir, on va passer du bon temps.
00:32Je suis content parce qu'aujourd'hui, on reçoit un homme de l'ombre qui fait briller les autres.
00:38C'est assez rare quand même pour le souligner.
00:40On a la chance d'avoir Emmanuel Famélie de Freedom Production qui est sur notre plateau.
00:45Voir son métier, c'est tout un art finalement.
00:47Bonjour Emmanuel.
00:48Bonjour Olivier.
00:48Je crois qu'on peut se dire Manu pour les intimes.
00:51Les gens qui me connaissent m'appellent Manu.
00:53Bonjour Manu, je suis ravi de t'avoir sur le plateau.
00:56Je disais, un homme de l'ombre pour faire briller les autres.
00:59Si ça te ressemble ?
01:00C'est une belle définition, en effet.
01:02Bon, alors on ne va pas trahir tout de suite le soccer.
01:06Avant de parler de ton métier et de ce qu'on cache depuis tout à l'heure,
01:09j'aimerais surtout savoir quel homme tu es, comment tu as traversé la vie,
01:12qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es assis avec nous sur ce plateau.
01:16Eh bien je m'appelle Manu, j'ai 51 ans bientôt.
01:19Je vais me marier bientôt, en tout cas.
01:23J'ai une fille qui a 21 ans.
01:26Et comme beaucoup d'entre nous, j'ai eu plusieurs vies.
01:28Et par réseau et opportunité, ça m'a amené sur le métier que j'exerce aujourd'hui,
01:34dont on va parler.
01:35J'aime la viande, j'aime le bon vin, j'aime les amis, j'aime les bouffes.
01:40Je suis un épicurien, mais j'ai besoin de mes moments de solitude
01:45pour me recrétrer sur moi-même, souvent.
01:47Ok, alors je crois que ça y est, on a un peu compris le personnage.
01:51On va parler tout de suite de Freedom Production.
01:53Déjà, le mot, c'est tout un poème, Freedom, la liberté, tuer.
01:58Comment tu, alors, admettons qu'on a devant nous une petite fille de 10 ans
02:04et une grand-mère de 90 ans, comment on explique Freedom Production à ces gens-là ?
02:10Le nom ou le métier ?
02:11Le métier.
02:12Comment on explique le métier ?
02:14Il y a une phrase clé qu'on m'a apprise et qu'on m'a dite maintes fois
02:18quand j'ai démarré et que je dis à mes nouveaux collaborateurs
02:21qu'on a un métier d'organisateur, producteur, on est en architecte.
02:25En architecteur d'événements.
02:27Exactement.
02:28Et la phrase clé, c'est, attention, nous, on ne marche pas sur le tapis rouge,
02:32on le pose.
02:34J'aime beaucoup.
02:34Et ça, c'est important.
02:35Ah oui, j'aime beaucoup.
02:36Il ne faut pas se prendre pour un autre, c'est un métier de l'ombre,
02:38comme tu l'as dit.
02:39Oui, c'est ça.
02:39Et c'est crucial.
02:41Si on rate cette étape, on fait mal notre métier
02:43et ensuite, on rentre dans un égo et on veut exister différemment,
02:47pas pour servir les autres, mais pour se servir soi-même.
02:50Ça, c'est très important.
02:51Tu te définis comme leader ambitieux.
02:54J'aime beaucoup le mot « travailoman ».
02:56Est-ce que ce n'est pas, comme tu le disais,
02:59un métier qui est surtout ce qui est un petit peu différent ?
03:02Toi, mais c'est un métier centré sur l'égo quand même, non ?
03:06C'est un métier.
03:07On peut vite franchir le truc, non ?
03:08On peut franchir le truc, très vite.
03:10Notamment à certaines branches du métier qui sont les branches créatives.
03:13Nous, on est producteur, on ne crée pas, on réalise les rêves des autres.
03:18Dites-nous ce que vous voulez, on le fabrique.
03:19D'accord.
03:20Pour qu'on comprenne bien, quelle typologie de gens t'appellent ?
03:25Qui sont tes clients ?
03:27On a plusieurs clients.
03:29On est sur un marché, la Côte d'Azur.
03:32D'accord.
03:32En Sucanois.
03:33On a de la chance d'être dans une ville qui est très dynamique au niveau congrès
03:37et qui a des atouts, le soleil.
03:40Donc, la typologie de clients...
03:41On sent quand même le gars du Sud qui juge.
03:45C'est gratuit, mais ça fait du bien.
03:47Typologie de clients, nos marchés sont l'institutionnel avec les congrès,
03:52les festivals du film qu'il y a de Lions.
03:54Ensuite, on a du particulier beaucoup, les fêtes privées.
03:58Et on est sur un créneau spécifique avec Freedom Production
04:02qui est la production de mariages d'exception.
04:05D'accord.
04:05Qui sont des grosses prods et qui sont des shows avec des gros line-up
04:10et des célébrités et du divin.
04:12On va nous faire rêver tout à l'heure, je le sais.
04:14J'ai noté ça et c'est super important.
04:18Freedom Production est née d'une idée vertigineuse.
04:22Ce que j'ai fait pour les autres, suis-je capable de le faire pour moi ?
04:26Explique-nous.
04:27La période du Covid a été cruciale pour beaucoup d'entre nous.
04:32Pas mal de spectateurs.
04:33Ça a été le côté de nos vies de façon fulgurante.
04:34Complètement.
04:35Le secteur de l'hôtellerie, restauration et celui de l'événementiel ont été en première ligne.
04:40Sur le fait de pouvoir se réinventer, exister,
04:43beaucoup de compétences se sont dispersées.
04:44Donc j'étais à la direction d'une entreprise, d'une agence événementielle déjà.
04:50Le Covid arrive, tout s'arrête.
04:52Et là, des périodes douloureuses, il a fallu aussi me séparer de gens que j'aimais, que j'appréciais.
05:00Ça, c'était assez compliqué humainement de virer des gens à qui on n'a rien à reprocher.
05:03Et puis, il se passe un an où on réfléchit.
05:08Qu'est-ce que je vais faire de ma vie, comme tout le monde ?
05:10Là, on a des sollicitations, des entreprises du métier qui disent
05:13« Est-ce que ça t'intéresserait de venir ? »
05:15Ça reprend doucement, ça reprémit, il se passe des choses.
05:18Exactement.
05:19Il y a certains secteurs qui ont démarré avant d'autres.
05:23Et ensuite, c'est mes potes qui disent
05:26« Mais ça fait dix ans que tu fais pour les autres, pourquoi tu ne le fais pas pour toi ? »
05:30Parce que j'ai peur, parce que je n'ai pas l'erreur, parce que je n'ai pas de client, parce que toutes ces questions.
05:36Et voilà, il a pris un déclic.
05:37En effet, pour être très honnête avec toi, Olivier, je me suis dit « Je vais avoir 50 ans.
05:42C'est maintenant que je peux créer une boîte et me planter et aller travailler chez quelqu'un d'autre.
05:46Versus, je vais avoir le temps d'aller chez quelqu'un, me planter et ensuite faire ma boîte à 55.
05:51Ça ne marche plus. »
05:52Cette période de Covid dont tu parles, dont tout le monde parle,
05:56plus profondément, au-delà de Freedom Production,
05:58« Quel est-ce qu'elle t'a appris sur toi ? »
06:02Une certaine forme d'abnégation, de courage, que peut-être que tu amondrissais avant ?
06:08« La peur, d'une part, la remise en question, la réalisation que j'aimais mon métier. »
06:16C'est vrai.
06:16Et le fait que le téléphone sonne, finalement, la prise de conscience que je n'étais pas si mauvais que ça dans mon métier.
06:22Ben oui, bon.
06:23Tu dis « Notre mission, c'est de réaliser les rêves de nos clients. »
06:30Mais comment ? Parce que ce n'est quand même pas rien.
06:34Tu parlais, par exemple, de mariage.
06:36C'est quand même un événement dans la vie de quelqu'un.
06:39On ne peut pas se crater.
06:40Comment tu assumes, toi ?
06:41Comment tu gères cette pression ?
06:43Parce que tu fais ça tous les jours.
06:45Mais eux, c'est un jour particulier dans leur vie.
06:46Exactement.
06:48La pression, elle est énorme.
06:50Déjà, il y a une pression de résultat et il y a une pression de date.
06:53On n'est pas dans le bâtiment avec trois ou quatre mois de retard.
06:56Non.
06:56C'est tel jour à telle heure, il faut être prêt.
06:57Il faut que ça soit nickel.
06:58Il n'y a pas mal.
06:59Il faut prendre en compte tous les aléas, les risques, le climat, tout ce qui peut arriver.
07:05Mais le ROI, le retour sur investissement ou le critère de succès…
07:08On en parle souvent du ROI dans cette émission.
07:11Mais toi, il est différent.
07:12Il est complètement différent parce que ça m'est arrivé l'année dernière.
07:15Ça arrive souvent.
07:15Mais notre client, le papa de la mariée, est venu à la fin du mariage pour me serrer la main et me dire
07:22« Merci, tu as fait en sorte que ce jour soit le plus beau jour de la vie de ma fille. »
07:28Et là, on est à 100%.
07:30En fait, même si je parlais de l'ombre tout à l'heure, c'est-à-dire que même si dans les coulisses, c'est durant.
07:36Ça se bagarre, ça n'arrête pas.
07:39En fait, il ne faut pas que ça se voit.
07:41J'ai l'image d'une patineuse ou d'une danseuse.
07:44Il y a énormément de rigueur, énormément de travail et pour autant, sur le visage, rien ne se voit.
07:50C'est tout à fait ça.
07:52Et c'est vrai dans plusieurs échelles.
07:54Non seulement le client ne doit pas le voir, mais mes équipes ne doivent pas le voir.
07:58Parce qu'en fait, en tant que leader et quelle que soit l'entreprise qu'on manage ou qu'on dirige, on est là pour rassurer et permettre aux autres de faire leur travail en confiance, de les mettre dans les meilleures conditions.
08:10Et j'ai une anecdote à ce sujet.
08:12Je me souviens une fois avec mon ancien patron.
08:16Il me dit qu'il faut qu'on a un événement sur une île connue de la Méditerranée.
08:22Il faut que tu viennes.
08:23Je n'ai pas le temps, j'ai d'autres choses à gérer et je ne vais servir à rien.
08:27Et il y avait une phrase clé qui résonne toujours dans ma tête.
08:31Ta présence suffit à rassurer les gens.
08:34C'est énorme.
08:34C'est une assurance.
08:36C'est vertigine de quand on est pensé qu'il ne faut pas que tu traîtres.
08:39Tu as quand même une pression sur les épaules.
08:40Oui, la pression existe, clairement.
08:44On en a parlé.
08:45On a parlé un petit peu au téléphone avant cette rencontre.
08:48Je sais que tu n'aimes pas trop, mais je ne peux pas m'empêcher.
08:50Quand je te vois et quand tu me parles de ton métier, je vois, je suis désolé, Jean-Pierre Bacry dans le sens de la fête.
08:56Mais tu n'aimes pas ce parallèle-là ?
08:59Pas tant.
09:00Disons que c'est une caricature dans laquelle il ne faut pas aller parce que ça ne s'organise pas comme ça, un événement de cette ampleur.
09:10Mais ça existe à des niveaux moindres.
09:14Après, de cette caricature, il y a énormément de vérité, cette pression et savoir gérer toute situation à tout instant.
09:21C'est ça ?
09:21Ça, c'est une évidence.
09:22L'adaptabilité, l'agilité, il faut pouvoir réagir à tout.
09:25Et trouver des solutions.
09:26Et trouver des solutions.
09:26Dans ma première vie, lorsque j'étais davantage sur le terrain, on m'appelait Solution Man.
09:33C'était basique.
09:34Travaillant Man, Solution Man.
09:35On m'appelait l'éponge et la clé de Solution Man.
09:38Pas inquiéter l'équipe également, tu le disais, parlons-en quelques mots de cette équipe.
09:42Finalement, c'est la famille.
09:44Freedom Production est une famille.
09:45Dans le mot Freedom, il y a plein de choses quand on l'a choisie.
09:48Mais en effet, une de mes plus grandes fiertés est d'avoir retrouvé les anciennes équipes qui m'ont appelé, qui m'ont sollicité.
09:58Certaines les ont sollicité et qui ont toutes dit, oui, bien sûr, on revient, on repart de suite sans aucune hésitation.
10:04Bien que par le passé, j'ai eu à les virer.
10:07C'est la vérité.
10:08Mais dès qu'on est reparti, voilà.
10:10Et ça, c'est la famille.
10:11Je suis d'origine italienne.
10:13La famille est importante.
10:14Et plus qu'une société, Freedom est une famille.
10:18Est une famille.
10:19Aujourd'hui, on le voit, on a plutôt une tendance à tout globaliser, standardiser.
10:27Comment on défend, parce que toi, c'est inné dans ta profession, comment on défend une certaine idée de sur-mesure dans ton métier ?
10:37Parce que c'est à l'encontre du temps.
10:39C'est très important.
10:44Le luxe, nous, Freedom Production évolue dans le luxe.
10:47Un client, qu'il soit particulier en institution, c'est plutôt...
10:50On est soit le gamme de luxe, on travaille dans des palaces, nous ne sommes pas les seuls, mais on est vraiment dans le luxe.
10:56Et en ce moment, il y a une globalisation de l'économie qui se produit.
10:59C'est-à-dire que les gens grossissent, sans citer de nom, il y a des acteurs importants qui ont recours à l'intégration verticale.
11:07Donc, on achète, on rajoute des métiers à l'arc.
11:12Et le luxe, pour moi, c'est l'opposé de ça.
11:16Donc, nous, Freedom, on se refuse d'avoir un catalogue.
11:19J'estime qu'à partir du moment où j'ai une chaise, je vais avoir tendance à dire à mon client,
11:23« Cette chaise, elle est bien pour toi, parce que je vais gagner de l'argent lorsque je lui vends ma chaise. »
11:27Rester dans le luxe, c'est ne pas avoir de catalogue, c'est faire du sur-mesure.
11:31Et c'est être un architecte et on construit un puzzle.
11:34On va chercher les plus belles caisses du puzzle pour réaliser.
11:38J'entends ce que tu me dis, ça me paraît essentiel, mais est-ce que tes clients entendent ça ?
11:44Les clients l'entendent à partir d'un certain niveau.
11:47Il y a trois gammes de niveau de budget.
11:49Il y a la première gamme dans laquelle je ne suis pas du tout compétitif.
11:52On est même trop chers parce que notre structure fait qu'on n'a rien in-house, comme on dit.
11:58Donc, forcément, on compte.
12:00Ensuite, il y a une middle gamme, sans donner de chiffres,
12:02dans laquelle on est en concurrence avec nos propres fournisseurs.
12:05Ah ouais, parce qu'aussi, volontairement ou involontairement,
12:09font de la prod lorsque les clients leur demandent « Fais-moi un client en main. »
12:12Le fameux client en main.
12:13Et ensuite, il y a la troisième gamme qui représente 70% de notre chiffre d'affaires
12:17sur lequel, là, je ne vais pas dire qu'on n'a plus de concurrents,
12:22mais on a beaucoup moins de concurrents.
12:24Il y a une barrière à l'entrée trop importante.
12:26Exactement.
12:27Les barrières à l'entrée, là, elles deviennent l'expertise, l'expérience
12:30et le feeling qu'il peut y avoir entre le clair et le moral.
12:33Depuis tout à l'heure, franchement, je ne sais même pas si j'arrive à l'imaginer.
12:39Une soirée made in Manu.
12:41C'est-à-dire, est-ce que tu peux, pour les gens qui regardent, nous raconter,
12:45alors sans dévouer les deux secrets, mais les trucs les plus fous que tu peux faire ?
12:50On en a fait pas mal depuis 20 ans, mais j'avoue que s'il y a un événement qui me reste en tête
12:59et mes collaborateurs s'en souviendront, sur une soirée dans un événement à Saint-Tropez,
13:05on a mis sur scène un duo inédit, Madonna et Léni Kravitz.
13:10Et ça, c'était un moment...
13:11En fait, en fait, Madonna et Léni Kravitz.
13:13Tout à fait.
13:14Et là, on se dit, bon les gars, on l'a fait.
13:17Voilà.
13:17Ouais, je peux te dire que tu l'as fait.
13:20C'est clair que ce n'est pas tout le monde.
13:22D'accord.
13:25Alors, tu l'as dit tout à l'heure avec le papa,
13:26mais peut-être un autre moment d'émotion ?
13:29Au-delà du truc artistique, un retour ?
13:35Je dirais peut-être le premier événement officiel de Freedom Productions.
13:39Ouais, c'était quoi ?
13:40C'était le lancement du film Elvis.
13:43Ah, oui, c'était le film.
13:45Donc, on a démarré, on a pitché sur un appel d'offres à d'autres agences.
13:52Et on a remporté cet appel d'offres, on a participé à cet événement,
13:58à la création de l'événement.
13:59C'était le premier événement de Freedom Productions.
14:02Donc ça, outre le fait que j'ai aimé le film,
14:06mais ça restera un moment important dans la vie de Freedom Productions.
14:09Comment tu dis que tu en as fait beaucoup ?
14:11Et bien sûr, on voit toutes ces années passées, cette qualité, tout ça.
14:13Comment tu vois les années à venir sur ce métier-là ?
14:202035, dans 10 ans.
14:22Qu'est-ce qu'il y aura de plus ? Qu'est-ce qu'il y aura de moins ?
14:24Je pense que c'est la dimension organisationnelle qui va changer.
14:29Le Covid aura été le point de départ de ça.
14:34Je m'explique.
14:34Vas-y.
14:35L'événementiel est un métier qui a une trentaine d'années,
14:38qui est structuré depuis peu.
14:40C'est pour, trentaine d'années ?
14:42Oui, je dirais peut-être plus, mais de manière structurée.
14:44D'accord.
14:45Et les formations ont commencé il y a une dizaine d'années, pas plus.
14:49D'accord.
14:49Donc on a des jeunes générations qui arrivent,
14:51qui sont formées.
14:54BTS, université, école de commerce ou autre.
14:57Alors que le succès de l'événementiel a été avant tout quelque chose qui vient du terrain.
15:03Les gens ont appris sur le terrain.
15:05Et là, on va avoir un saut générationnel qui commence maintenant,
15:09dans la plupart de mes collègues,
15:10qui va durer 10 ans,
15:11où les gens vont partir à la retraite.
15:12Ah oui, ok.
15:13Ce renouvellement de compétences, il va être compliqué.
15:15D'accord.
15:16Parce qu'on a des nouveaux outils,
15:18l'intelligence artificielle ou autre.
15:19Alors ça, il faut qu'on en parle un peu.
15:20Parce qu'il faut que tu m'expliques comment on l'intègre là-dedans.
15:22Tout à fait.
15:23Et le saut de génération fait qu'aujourd'hui,
15:26les clients mettent en avant les tableurs Excel, les chiffres.
15:32Et nous, chez Freedom, on crée de l'émotion,
15:34on vend de l'émotion.
15:35Donc il faut trouver un équilibre avec tout ça.
15:37Tu en parles, j'en parle beaucoup dans ces émissions.
15:40L'intelligence artificielle, les nouvelles technologies,
15:42comment et à quelle dose on intègre ça dans tes métiers ?
15:46Où elle est l'intelligence artificielle ?
15:49Je vois ça.
15:51Il y a un métier plus que d'autres de l'événement
15:53qui va être en danger et qui est un métier porteur.
15:56C'est la créa.
15:58Ouais.
15:59Aujourd'hui, les clients rentrent dans l'événement
16:02par le métier du créatif.
16:06D'accord ?
16:06Les agences développer énormément.
16:07Rappelle, qu'est-ce qu'est un créatif dans ton métier ?
16:10Un créatif, que ce soit pour une marque premium
16:14comme Apple ou autre,
16:15ou c'est celui qui va faire le design de l'événement.
16:18Et si c'est sur un événement privé émotionnel,
16:21un mariage,
16:22c'est également celui qui va créer l'histoire,
16:24le storytelling,
16:26l'art floral,
16:27le design,
16:28les décors.
16:29D'accord.
16:30C'est celui qui va nous donner une image
16:32et qui va nous dire,
16:34tiens, il faut réaliser ça.
16:35Et là, nous, on intervient
16:36et on réalise cette image.
16:39Quand je dis image,
16:40c'est toute l'histoire.
16:41L'intelligence artificielle
16:43amène du plus
16:45dans plein de métiers,
16:46mais va limiter.
16:49Et je pense que si on ne le maîtrise pas,
16:50ça va être un danger
16:51dans le sens où
16:52les gens vont commencer,
16:53et ça commence déjà,
16:54à utiliser des outils d'IA pour créer.
16:58Parce qu'on dicte une phrase
16:59et hop, on a une créée.
17:01Tu veux dire que ta passion,
17:03ton expérience,
17:05ton sens aigu du service client,
17:07tout ça,
17:08pourraient être menacés
17:09par quelqu'un qui dit
17:10organise-moi le meilleur mariage,
17:12truc.
17:13Pourraient être menacés,
17:14oui,
17:14par des effets
17:16de réalisation
17:18trop coûteuse,
17:21dangereux,
17:22techniquement dangereux.
17:23Mal méprisé, mal encadré.
17:24Exactement.
17:25Là, on échange aujourd'hui
17:26avec les créants en disant
17:27alors ça,
17:28il faudrait plutôt le faire
17:28comme ci, comme ça.
17:29Nous, on amène des solutions.
17:31Lorsqu'on va aller par facilité
17:33sur un outil d'IA,
17:34on va nous dire
17:34ça, c'est mon rêve, fais-le.
17:36Mais ça implique plein de choses.
17:37Ou alors, ce rêve-là,
17:38il va coûter quatre fois plus cher
17:39que ce que tu penses.
17:40Là, il y a le danger
17:41parce que les gens
17:42qui vont aller sur ce métier créatif
17:44utilisé, véhiculé par l'IA,
17:47n'auront pas le background nécessaire
17:49et l'expérience pour savoir
17:51dès le départ
17:51où on ne va pas être
17:53dans la mode budgétaire.
17:54Ou alors, il va falloir
17:55une semaine de plus
17:56pour créer ça.
17:57Pour réaliser.
17:58J'ai compris.
17:58Le temps file avec toi.
17:59On passerait 1000 ans avec toi.
18:00On arrive au terme
18:01de cette émission.
18:02Mais il y a une phrase
18:04que j'ai retenue
18:04et c'est un peu dans le titre.
18:06Freedom production.
18:08Quand on pense freedom,
18:10on pense ou en toi,
18:11on voit Mandela.
18:12Il y a une phrase
18:13qui t'a beaucoup marqué.
18:15J'aimerais que tu nous la dises
18:15et que tu nous l'expliques.
18:16Merci pour cette question.
18:19Je t'en prie.
18:21J'avais par habitude,
18:23pour habitude, pardon,
18:24de mettre des phrases
18:26sur le tableau
18:26lorsqu'on était sur
18:27des grosses productions
18:28avec une grosse pression
18:30et un adage tous les jours.
18:31À chaque jour,
18:32il suffit ça à peine.
18:33Des petites phrases
18:33pour faire un peu
18:34notre jock inspirante
18:36et puis dire aux équipes
18:37on est là,
18:38on est avec vous,
18:39je suis là,
18:39on y va.
18:40Aujourd'hui,
18:41c'est ça les objectifs,
18:41c'est ça la tout doux.
18:43Et finalement,
18:44cette phrase de Mandela
18:46« It always seems impossible
18:47until it is done »,
18:49c'est notre credo.
18:49C'est-à-dire que les gens
18:50viennent avec leurs rêves
18:52et ils nous disent
18:53« Fabrique-moi mon rêve ».
18:54Ton rêve,
18:55c'est un rêve.
18:56Par définition,
18:56un rêve,
18:56ça semble impossible,
18:58mais les choses sont impossibles
18:59uniquement jusqu'à ce que
19:00ça soit réalisé.
19:01Après,
19:02elles ne sont plus impossibles.
19:03Tout est possible ?
19:05Pas tout,
19:05mais beaucoup de choses.
19:06En tout cas,
19:07on peut faire ressembler
19:08à une part de rêve.
19:11En tout cas,
19:11on te le souhaite.
19:12Pendant qu'on en a parlé,
19:14on a vu des images défiler
19:15dans cette émission.
19:16Les gens se feront une idée.
19:17Nous,
19:17on va mettre
19:18en bas de cette vidéo
19:20les coordonnées
19:21pour aller prendre
19:22des renseignements,
19:23voir si on peut,
19:24truc.
19:24On a bien compris
19:25que c'était une certaine gamme
19:26quand même.
19:27C'est quand même du...
19:28On travaille dans le luxe.
19:29Oui.
19:30Voilà.
19:31Merci beaucoup,
19:32Manu,
19:32d'avoir partagé ce temps
19:33avec nous,
19:34nous avoir fait rêver.
19:35Ça fait du bien
19:35pendant ces temps-là
19:37qu'on vit en ce moment
19:37de se poser un peu
19:38et de parler rêve.
19:39Merci à toi
19:41de m'avoir invité
19:42et d'avoir fait en sorte
19:43que je puisse m'exprimer
19:44et puis donner un peu
19:45d'émotion et de rêve aux gens.
19:47Merci, Emmanuel.
19:48Vous qui nous regardez,
19:49eh bien rêvez,
19:50rêvez.
19:51On vous le dit tout le temps ici.
19:52On se retrouve très vite
19:53pour une nouvelle émission.
19:54D'ici là,
19:55tâchez d'être heureux
19:56parce que le reste
19:56se suit toujours.
19:57Bye bye.
19:58Sous-titrage Société Radio-Canada
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