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  • il y a 5 jours
Dans ce nouvel épisode du format « Ils font l’actu », Olivier Casado, journaliste pour Informations Entreprise, échange avec Maître William Taieb, avocat au barreau de Marseille, spécialisé dans l’indemnisation du dommage corporel et les litiges d’assurance.

Thèmes de la vidéo :
•⁠ ⁠Défendre les victimes d’accidents : ce que fait réellement un avocat spécialisé
•⁠ ⁠L’indemnisation après un accident de la route, une agression, un accident domestique ou médical
•⁠ ⁠Comment évaluer ses préjudices corporels (souffrances, impact pro/perso, frais futurs…)
•⁠ ⁠Pourquoi l’accompagnement juridique change tout face aux compagnies d’assurances
•⁠ ⁠Les étapes clés : expertise médicale, négociation amiable, procédure judiciaire
•⁠ Intervention de l’avocat dans la France ENTIERE

📌 Qui est Me William Taieb ?
Avocat dédié à la protection des victimes, son cabinet accompagne chaque année de nombreux clients dans leurs démarches pour obtenir une indemnisation juste et complète.

Plus d’informations ► https://williamtaiebavocat.fr

👥 Pour qui est cette vidéo ?
✔ Victimes d’accident ou leurs proches
✔ Professionnels du corps médical et juridique
✔ Toute personne souhaitant connaître ses droits face aux assurances

🗣 Vous avez été victime d’un dommage corporel ?
Avant toute décision, informez-vous sur vos droits. Un simple
appel peut changer l’issue de votre dossier.

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Transcription
00:00Mes clients, je les considère comme les membres de la famille.
00:06Tu rentres à la clinique Olivier, tu as encore tes jambes, tu sors de la clinique, tu es sur un fauteuil roulant.
00:11Forcément, tu as des idées sombres qui passent dans ta tête.
00:14Ils rentrent dans mon cabinet, ils sont dans le brouillard, ils sont éclairés, ils sont dans la lumière.
00:25Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro d'Ilefant Latus sur Raville, vous retrouvez en plateau.
00:30Pour cette nouvelle édition, et aujourd'hui, je vais commencer l'émission en vous rappelant une petite histoire, vous l'avez tous et toutes en tête.
00:36Ça se passe en 1992 aux Etats-Unis et Stella Lillebeck se prend un petit café, comme tous les jours, au McDrive chez McDonald's.
00:44Bref, elle renverse son café, brûlée au troisième degré.
00:48Alors elle demande comme ça symboliquement au McDo 20 000 euros pour, c'est dommage, McDo refuse.
00:56Une guerre d'avocats s'ouvre, une guerre et un procès historique.
01:00Bilan des courses, 2,7 millions de dollars de condamnation pour McDonald's.
01:06Pour vous rappeler, aujourd'hui, en 2023, les assurances de dommage versent 53,3 millions d'euros de prestations en France.
01:16Il y a 236 000, a priori, accidents qui se sont passés, dont 16 000 grièvement.
01:23Aujourd'hui, on en parle.
01:24Et celui qui en parle avec nous, c'est William Tailleb.
01:26William est avocat.
01:27Bonjour William.
01:28Bonjour Olivier.
01:29Bienvenue à la maison.
01:30Alors, vous êtes avocat.
01:31Mais tu fais pas mal de dommages comme ça.
01:35Avant de parler de ça, juste pour comprendre quel homme tu es.
01:38Alors écoute, je vais te répondre facilement, fraîchement.
01:42Un homme ultra simple.
01:43Ok.
01:44Voilà, un homme ultra simple, mais qui est quand même dédié à l'indemnisation des démarches corporelles de mes victimes.
01:49Ouais.
01:50Des passions ?
01:51Sport, musique, littérature ?
01:53Des passions, oui.
01:55La littérature, pas vraiment.
01:57La lecture, oui, dans le cadre de mon métier.
01:59Je lis pas vraiment à côté, il n'y a pas de mentir.
02:01Mais du sport, oui.
02:02Du sport ?
02:03Du sport pas mal pour évacuer mon métier.
02:05Ouais.
02:06Tu la connaissais cette histoire de maldots, là ?
02:08Alors, je la connaissais.
02:10Je l'ai appris pendant mes études.
02:11Ouais.
02:12C'est un cas d'école.
02:13C'est un cas d'école, mais il faut savoir aussi qu'aux Etats-Unis, c'est un peu différent,
02:16notamment sur les indemnisations des dommages des victimes.
02:19Donc là, c'est vrai que…
02:20Là, on l'a tapé fort.
02:22Si on devait expliquer ton métier…
02:24Alors, avocat, on l'a tous.
02:26D'ailleurs, je crois que c'est le métier préféré des mamans.
02:29Tu sais, quand on est jeune, mon fils, il fera avocat.
02:32Ou médecin.
02:33Ou médecin.
02:36Si tu devais expliquer ton métier précisément, dans le cadre des dommages, j'entends,
02:40à un enfant de 10 ans, comment tu lui expliquerais-tu ?
02:42Je vais lui expliquer simplement.
02:44Moi, je suis avocat de victime.
02:46C'est-à-dire que mon job, tous les jours, au quotidien, c'est de faire en sorte que des
02:50victimes qui ont eu un accident, ou une responsabilité médicale, ou une agression, bref, on va parler
02:55simple, accident de la circulation.
02:57D'accord.
02:57Je ne peux pas les remettre dans l'état dans lequel elles étaient avant l'accident.
03:00Je ne suis pas le bon dieu, toi non plus.
03:02Mais ce qui est important, c'est de préparer la suite.
03:05D'accord.
03:05Et de pouvoir indemniser les victimes qu'elles ont subies.
03:08Parce que souvent, dans des cas un peu importants, du coup, ça change une vie.
03:12Tu m'étonnes, tu m'étonnes.
03:13On le disait tout à l'heure en entrant, tu côtoies quand même quelque part la détresse
03:19des gens.
03:20Je côtoie tous les jours la détresse des gens.
03:21Comment tu fais pour t'échapper un peu de ça ? C'est-à-dire que tu dois coller
03:26à cette détresse pour parler clair avec tes clients.
03:28Mais comment tu fais pour t'en échapper ? C'est des professions qui sont extrêmement
03:31difficiles, psychologiquement j'entends.
03:32Complètement.
03:33Complètement.
03:34Alors, il y a un mot les simple, je ne vais pas te le cacher, c'est la famille déjà.
03:36Oui.
03:37Donc ma famille, ma femme, mes enfants.
03:38Socle, la base.
03:39Socle, la base, qui me permet un peu de sortir de tout ça.
03:41C'est-à-dire que quand je rentre à la maison, généralement, j'ai l'habitude de mettre
03:44un peu tout ça de côté.
03:45Mais, tu le sais comme moi, quand on est avocat, quand on ferme la porte de son cabinet,
03:50ça ne s'arrête pas.
03:51Non.
03:51Ça ne s'arrête pas.
03:52Là, je suis en entretien avec toi.
03:53Je dois avoir peut-être 50 appels en absence.
03:55Mais c'est comme ça.
03:56C'est comme ça.
03:56C'est notre vie.
04:02Donc, comment je fais ?
04:03Il y a un peu de sport.
04:04Il y a un peu tout ça.
04:05On s'évade un peu.
04:06Qu'est-ce que ce sont des professions qui, quelque part, font rêver ?
04:10J'entends un rêve imaginaire, mais on y pense tous, c'est ça.
04:13Qu'est-ce que tes amis, tes potes, tes proches, ils pensent de ton métier quand ils t'en parlent ?
04:20Est-ce qu'ils le subliment ? Est-ce qu'ils le fantasment ?
04:22Alors, ils le subliment, oui, parce qu'il y a toujours la sacralisation du mot d'abocat,
04:26la robe, etc.
04:27Je suis d'accord avec toi.
04:28Mais ils savent aussi, parce qu'ils me voient travailler, la difficulté, le temps passé,
04:32les sacrifices aussi de côté, parce que tu es obligé aussi de mettre en œuvre ton agenda,
04:38parce que tu as des audiences, parce que tu as des expertises importantes, etc.
04:41Et tu es obligé de faire en sorte d'adapter ton métier à ta vie.
04:45Et ça, c'est compliqué.
04:46C'est un des métiers où on bosse le plus en amont.
04:51Sauf qu'un dossier, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail.
04:53Sauf que nous, ce qu'on voit, c'est l'avocat qui plaide.
04:55Mais avant ça ?
04:57Avant ça, il y a beaucoup de travail.
05:00Il y a énormément de travail.
05:01Tout dépend des dossiers, il ne va pas te le cacher.
05:03Mais généralement, sur les dossiers un peu importants, il y a beaucoup de travail en amont.
05:06Il y a beaucoup de réunions avec les victimes.
05:08Il y a des déplacements aussi.
05:10Parce que je vais voir les victimes, moi, en centre de rééducation, à l'hôpital, chez eux.
05:14Parce qu'il y a des victimes qui ne peuvent pas se déplacer au cabinet.
05:16Et on a des dossiers dans toute la France.
05:19Et voilà, aujourd'hui, je suis à Paris chez toi.
05:21Mais j'ai prévu d'aller voir quelques victimes et des personnes.
05:24On a fixé ces rendez-vous-là.
05:26Après, ça crée des liens ou pas ?
05:29Ça crée des liens.
05:29Au-delà du rapport avocat-client, ça crée des liens ?
05:34Ça crée des liens.
05:35On en parlera peut-être après, toi et moi.
05:36Mais ça crée vraiment des liens.
05:37Parce que moi, j'ai un lien très spécial avec mes clients.
05:41Je les considère comme des membres de la famille.
05:42Et je considère que je pars en mission, moi, pour eux.
05:46J'ai un dossier au cabinet.
05:47On ouvre un dossier.
05:48Peu importe le dossier.
05:49Il est petit, dégrouillé, il est moyen.
05:50C'est important pour moi.
05:53Et j'ai une mission, c'est de terminer.
05:54Et de terminer au mieux dans les intérêts de la victime.
05:57Pour que sa vie change, effectivement.
05:59Alors, pardonne-moi, je vais me faire un peu l'idiot du village.
06:02Mais on entend souvent parler d'indemnisation, qui est la finalité des choses.
06:07Comment ça marche concrètement, l'indemnisation aux victimes ?
06:09C'est-à-dire qui fait le chèque ?
06:11Comment ça paye ?
06:11Combien de temps après ?
06:12Qu'est-ce qui se passe ?
06:13Alors, compliqué de répondre à ta question, parce que moi, j'interviens dans plusieurs domaines.
06:16Donc, en fait, on n'est pas sur les mêmes problématiques par domaine.
06:20D'accord.
06:20Mais si on ne prend que le cas des accidents de la circulation,
06:22généralement, dans neuf cas sur dix, c'est les compagnies d'assurance qui payent.
06:25C'est les assurances qui payent.
06:26Effectivement, oui.
06:27Ok.
06:28Puisqu'on parle d'assurance, on va ré-ouvrir ce volet-là.
06:31Je vais toucher du bois, mais quelqu'un que vous connaissez a un accident de la route.
06:35C'est la majorité des cas d'accident de la route, quelque part.
06:38Vers qui, on doit se tourner en premier ?
06:40Est-ce que c'est vers le médecin ?
06:42Est-ce que c'est vers l'assureur ?
06:44Est-ce que c'est vers l'avocat ?
06:45Oui.
06:46Préconise quoi, toi ?
06:47Moi, je vais te faire deux réponses.
06:48Je vais te faire la réponse de l'accident qui n'est pas très, très grave.
06:51D'accord.
06:51Ou les dommages corporels sont là, mais ils ne sont pas non plus importants à tel point qu'il faut aller consulter immédiatement le médecin.
06:59Donc là, le client, il appelle son avocat et il demande des conseils.
07:03Et tu as l'accident qui est là un peu plus grave.
07:05Tu es piéton sur un page piéton, tu te fais renverser, tu fais 20 mètres et tu t'écrase sur le bitume.
07:11Et là, la première des solutions, c'est d'appeler les pompiers.
07:13Donc là, oui, il y a un suivi médical.
07:16Et quand tu sors un peu la tête de l'eau, c'est là où tu appelles ton avocat.
07:20Je vais te poser une question encore une fois, mais est-ce que les assureurs ont les mêmes intérêts que leurs clients ?
07:28Une réponse bateau, la réponse est non.
07:31Effectivement, non.
07:32Les assureurs, ils sont là pour garantir l'indemnisation.
07:35On est d'accord ?
07:36D'ailleurs, il est important de rassurer un truc.
07:38Tu es fragile comme lien.
07:40C'est extrêmement fragile.
07:41C'est extrêmement fragile parce qu'on ne va pas se le cacher, les assureurs, leur rôle, ce n'est pas de faire du social.
07:46Les assureurs, leur rôle, c'est de faire du profit.
07:49Et par conséquent, elles doivent la réparation parce qu'il y a une responsabilité qui est mise en jeu.
07:54Mais si elles peuvent s'en sortir à bon compte, elles le feront.
07:57Elles le feront au-delà de l'autre.
07:58Effectivement, bien sûr.
07:59Est-ce que, selon toi, tu dirais que les Français connaissent leurs droits ?
08:08Est-ce qu'on sait faire ce truc-là en France ?
08:10Les Américains, on sait qu'ils connaissent de mieux en mieux.
08:13En tout cas, être équipés d'un conseil, ça n'a rien de normal aux États-Unis ou dans les pays anglo-saxons.
08:18Nous, c'est un peu plus nébuleux.
08:20Alors, tu fais très bien de me poser la question parce que je dois avoir en statistique peut-être un client sur trois, un client sur deux qui me dit,
08:25« Maître, moi, je n'ai jamais fait appel à un avocat. »
08:27Donc, en fait, je ne sais pas ce qui se passe.
08:28Donc, nous, notre job, c'est vraiment de les informer au mieux.
08:32Et après notre entretien téléphonique ou notre rendez-vous en cabinet, ils rentrent dans mon cabinet, ils sont dans le brouillard, ils sont éclairés, ils sont dans la lumière.
08:40Donc, moi, mon job, c'est vraiment de mettre de côté.
08:43C'est quelque chose qu'on peut conseiller aux gens.
08:45On aime bien être pratico-pratique dans cette émission.
08:47Mais peut-être, c'est un peu comme, tu sais, le débat avec les psys.
08:50C'est-à-dire qu'en fait, ce n'est plus un sujet, mais on n'y va pas quand même.
08:53Les avocats, ce n'est pas un sujet, mais en fait, on a du mal à avoir son conseil.
08:57Ou alors, le chef d'entreprise va avoir son conseil pour l'entreprise, mais c'est rare d'avoir son conseil à soi.
09:02Peut-être que c'est le premier conseil qu'on peut vous demander.
09:04Ouvrez-vous à ça.
09:05Alors, ouvrez-vous à ça, mais pour ça, il faut que les personnes soient aussi en tête de souhaiter à ça.
09:09Parce que nous, on souffre d'un problème un peu important, c'est que nous, tu sais, moi, je ne suis pas un magasin de téléphone ou autre.
09:14Tu viens, tu achètes ton téléphone et tu repars avec quelque chose de matériel.
09:17Notre profession, elle est intellectuelle.
09:19C'est-à-dire que moi, je n'ai rien à vendre.
09:20Je n'ai rien à vendre de physique.
09:21Donc, c'est compliqué pour une personne d'aller dire, moi, je vais payer un avocat pour avoir un conseil.
09:25Je vais payer un avocat pour finaliser un dossier.
09:28Au-delà de l'aspect brillant de l'avocat, je ne te vois pas.
09:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est presque une fierté de dire, moi, je suis défendu par maître truc.
09:34Pas forcément.
09:35Ah oui, tu crois ?
09:36Pas forcément.
09:37Voilà, pas forcément parce que moi, ce qui est important, et ça, j'ai appris ça d'un enseignant associé avec qui j'étais.
09:43Le plus important, ce n'est pas le savoir-faire.
09:45Le faire savoir.
09:45C'est le faire savoir.
09:46Comme dans beaucoup de choses.
09:48Qu'est-ce que tu rencontres le plus fréquemment dans ton cabinet, toi ?
09:51Tu parles de cas ?
09:53Oui.
09:53Je peux rencontrer des personnes qui se font taper à l'arrière.
09:55Tu sais, au feu rouge, la personne derrière toi, elle est au téléphone.
10:00Elle accélère et elle te tape à l'arrière.
10:02Ça, c'est la majorité des cas.
10:04D'accord.
10:04Le dommage corporel, il n'est pas exceptionnel.
10:06Mais tu peux avoir aussi des cas importants, des personnes qui traversent et tu ne fais pas attention et l'accident arrive.
10:12Et là, c'est comme si tu étais en moto, il n'y a pas de protection.
10:16Et les dommages, ils sont parfois réversibles.
10:19On parle beaucoup dans ton métier d'expertise médicale.
10:24Bien sûr.
10:24Toi, tu attaches beaucoup d'importance à ça ?
10:26Énormément.
10:26D'ailleurs, avant de venir sur ton plateau, j'étais en expertise ce matin pour deux clients.
10:30Alors, comment ça marche alors ?
10:31Alors, c'est très simple.
10:32L'expertise médicale, moi, je ne suis pas expert.
10:33L'expert, c'est un médecin.
10:35Moi, mon rôle, c'est de faire désigner le médecin.
10:38Parce que le médecin, lui, il va déterminer quelles sont les conséquences médico-légales.
10:41En deux mots, je te la fais court.
10:42C'est-à-dire, quelles sont les répercussions physiques et psychologiques à un an, un an et demi d'accident.
10:47Il va y avoir pour cet homme-là.
10:48Qu'il va y avoir par rapport à l'accident.
10:50L'expert, lui, il n'est pas là pour déterminer les circonstances de l'accident.
10:55Il est là pour déterminer ce qu'il se passe sur le banc médical.
10:59Il va rendre un rapport.
11:00Et avec ce rapport, c'est nous qui le chiffrons.
11:02Donc, en fait, tout ça, tu as bien compris, c'est déjà préparé en amont.
11:05C'est-à-dire que le suivi médical doit être cohérent, nécessaire.
11:09On arrive en expertise un an, un an et demi après les faits.
11:11D'accord ?
11:12Ah, c'est un an et demi après les faits ?
11:14Eh oui, parce qu'il y a de plus en plus d'accidents et de moins en moins d'experts.
11:17Donc, forcément, les délais s'allongent.
11:18Mais ce n'est pas grave, Olivier.
11:20Ah ouais ?
11:20Ce n'est pas très grave parce que tout ce temps-là, il est mis à profit de la victime
11:24pour qu'il puisse se soigner, se rééduquer, etc.
11:27D'accord, oui.
11:27Et tu sais que les rendez-vous chez les chirurgiens, notamment ortho, c'est long.
11:30Si tu tapes la tête, forcément, tu vas aller voir un euro parce que tu perds un peu la mémoire,
11:34parce que tu as oublié ton code de carte bleue, parce que tu as les préjudices que tu n'avais pas avant l'accident.
11:40Et donc, tout ça, c'est des rendez-vous qui sont assez longs.
11:42Donc, ce temps-là, il est mis à profit quand même pour la victime.
11:45Et je ne vais pas te le cacher, même si on a une expertise rapidement,
11:48rien ne nous empêche de faire une seconde expertise.
11:51Absolument.
11:51C'est contradictoire ?
11:52Alors, ça peut être contradictoire.
11:53D'accord.
11:54Ça peut être aussi unilatéral.
11:55La différence entre les deux, c'est que le contradictoire, tu fais intervenir,
11:58nous, avocat, on fait intervenir un médecin qu'on appelle un médecin recours victime.
12:01D'accord.
12:01Qui va s'occuper de la victime et qui va l'accompagner à l'expertise.
12:04Oui.
12:04Donc, tu vas avoir l'expert, le médecin de recours victime et la victime,
12:08souvent l'avocat également.
12:09Oui.
12:10Ça, ça rassure les clients.
12:11Bien sûr.
12:12Et c'est bien aussi pour nous.
12:13Tu es le fil rouge, toi.
12:14On est un peu le fil rouge, et tu peux avoir l'expertise unilatérale
12:18où la victime va seule chez l'expert.
12:21Moi, je ne le fais jamais en cabinet.
12:22Je considère que le client, du moment où il met les pieds dans mon cabinet
12:24jusqu'à ce que le dossier soit terminé,
12:26il est accompagné de A à Z par moi et par les professionnels qui m'entourent.
12:30Toi, tu me disais quand on s'est appelé pour préparer cette émission,
12:32tu as toujours recours à un médecin.
12:34Tu fais toujours ?
12:35Systématiquement.
12:36Systématiquement parce que la victime, elle met un pied dans un domaine qu'elle ne connaît pas.
12:40Oui.
12:40Et le problème, et j'en reviens à ta question initiale,
12:42le déséquilibre entre les assureurs et les victimes,
12:45c'est que l'assureur, souvent, il est désigné par la compagne d'assurance.
12:48Donc, en fait, il fait un peu ce qu'il veut avec toi.
12:50Il fait un peu ce qu'il veut.
12:51Oui.
12:51Voilà.
12:52Et ça, c'est le problème.
12:52Donc, le médecin recours, il est là pour accompagner la victime,
12:54mais il est là aussi pour établir le...
12:55Ou aussi protéger ses intérêts humains.
12:59Les intérêts de la victime, bien entendu.
13:01Bien sûr, bien entendu.
13:01Est-ce que...
13:02Alors, bien sûr, sans trahir le secret professionnel,
13:05est-ce que tu peux nous relater, pour qu'on comprenne bien ton métier,
13:11une histoire que tu as en tête,
13:13dans laquelle, par exemple, tu as vraiment contribué à modifier la vie de quelqu'un après son accident ?
13:18C'est très simple.
13:19On est en 2020, j'ai un client qui se fait opérer du canal lombaire.
13:23D'accord, on a tous un rachis lombaire.
13:25Ouais.
13:25Et il rentre, il marche, il boite, mais il marche, il a 55 ans.
13:30Il se fait opérer.
13:31Et bien, ce qui devait arriver, il arrivait à sa foire.
13:33Voilà.
13:33Sa foire, c'est-à-dire que le geste n'est pas bon, n'est pas adéquat.
13:38Et derrière, eh bien, il perd l'usage de ses deux jambes.
13:43Ce client, il est en situation un peu précaire.
13:45C'est-à-dire que là, on est à marquer.
13:46Il était en situation précaire avant tout ça.
13:48Exactement.
13:48Financière précaire, etc.
13:50Il vit en HLM, donc il n'a pas de logement adapté, il n'a pas tout ça à disposition.
13:54Et nous, notre job, c'est de lui faire intervenir les meilleurs experts de France.
13:58D'accord.
13:58Qui vont permettre de pouvoir l'accompagner.
14:01C'est-à-dire, je parle, tout à l'heure, on a parlé du médecin recours.
14:04Je parle d'un architecte recours.
14:06Je parle d'un médecin ergothérapeute qui va permettre de pouvoir déterminer
14:10quels sont les aménagements dont il a besoin dans sa maison.
14:13Et puisqu'il est locataire d'un HLM, en fait, d'un logement social,
14:16eh bien, le propriétaire sur le bailleur social ne peut pas aménager son logement.
14:20Bien sûr.
14:21Donc ça, il faut l'indemniser à terme.
14:23C'est-à-dire que dans le cadre des discussions avec la compagnie,
14:25tout ça, il faut l'indemniser.
14:26C'est-à-dire que je lui ai fait acheter son appartement.
14:29C'est-à-dire qu'il est devenu propriétaire, l'appartement aménagé.
14:31On est d'accord que s'il ne te rencontre pas ou s'il ne rencontre pas un de tes confrères
14:34de ton calibre qui va l'aider là-dedans, ce gars-là, il a que les yeux pour pleurer.
14:37Je vais être franc avec toi.
14:39Ce client-là, il avait déjà un conseil.
14:41Alors moi, je ne suis pas réputé pour cracher sur mes frères.
14:43Loin de là, très, très loin de là.
14:45Chacun doit faire ce qu'il veut.
14:46Mais je considère que quand on ne sait pas, on ne sait pas.
14:47Moi, il y a plein de domaines, d'endroits où je ne sais pas.
14:50Donc moi, je réoriente.
14:52Je ne traite pas les dossiers dont je n'ai aucune connaissance.
14:55Il n'y a pas spécialisé ?
14:56Il avait déjà un conseil.
14:58Il avait déjà un conseil.
14:59Et quand il vient me voir, il est quasiment à la fin du dossier.
15:02Moi, je dis, monsieur, acceptez cette offre.
15:05Il n'y a pas de difficulté, mais acceptez-la.
15:06Et vous ne pouvez plus revenir en arrière.
15:08Ah, tu ne peux pas revenir si on t'accepte un truc ?
15:10Non.
15:11Tu peux l'annuler.
15:12Tu as un délai de 15 jours pour l'annuler.
15:13D'accord ?
15:14D'accord.
15:14Et donc, revenir en arrière.
15:16Mais derrière, il ne faut pas se laisser.
15:17Ce gars-là, si on reste sur ce gars-là,
15:19ça veut dire que tu n'es pas là.
15:20Il reste finalement dans son H&M.
15:22Tu n'es pas en galérant.
15:23Il aurait été indemnisé.
15:24Pas à la hauteur.
15:25Je ne vais pas te donner les chiffres.
15:26Mais pas à la hauteur parce qu'on a fait grosso modo x4 sur l'indemnisation initiale.
15:30D'accord ?
15:30En reprenant le dossier.
15:31L'équipement de sa vie.
15:32Et surtout, l'équipement de sa vie.
15:33Je l'ai fait devenir propriétaire à 55 ans.
15:35Et ça, il n'avait jamais imaginé, même dans son...
15:38Tu m'as donné.
15:38Parce que quand tu sortes ça, tu as le moral déjà très bien battu.
15:41Et je vais même donner.
15:42Tu n'es pas dans la win.
15:43Donc, tu n'as pas le profit d'acheter et tout ça.
15:45Ah non, non.
15:46Il était même plus que dans le down parce qu'il a fait quelques tentatives de suicide.
15:50Ah oui.
15:50À la suite de ça.
15:51C'est normal.
15:51Tu rends droit hôpital.
15:52L'intérêt et l'importance que tu as dans ce qui est.
15:54Tu rentres à la clinique, Olivier.
15:55Tu as encore tes jambes.
15:57Tu sors de la clinique.
15:58Tu es sur un fauteuil roulant.
15:59Forcément, tu as des idées sombres qui passent dans ta thèse.
16:01On le salue, ce monsieur-là.
16:03On le salue.
16:04Ton cabinet, il est à taille humaine.
16:09Oui.
16:10Mais c'est ce que tu veux, toi.
16:12Exactement.
16:12Tu ne veux pas que ça grossisse trop.
16:14Non.
16:15Pourquoi ?
16:15Non, parce que j'aime bien rester proche.
16:16Donc, tu en as un rapport avant qu'on me le tient.
16:17On se dit, mais en fait, ce gars doit avoir un super gros cabinet.
16:20Oui, complètement.
16:22Non, parce que j'ai besoin de rester proche de mes clients.
16:24Ok.
16:24J'ai besoin de rester proche de mes clients.
16:26J'ai besoin qu'ils se sentent dans une ambiance familiale.
16:27Tu penses que tu pourrais venir moins être proche si tu avais beaucoup trop de clients ?
16:31Tu ne pourrais pas t'investir autant ?
16:32Mais c'est normal.
16:33Oui, c'est normal.
16:33C'est normal, parce que je me dirais, je délaisse un peu certains dossiers, etc.
16:37Mais les clients, ils me veulent à moi.
16:39Donc, j'ai des collaborateurs, j'ai des secrétaires, j'ai ma femme qui est maljouriste.
16:44Mais ils prennent le relais parce que tout le monde a la même façon de travailler,
16:47parce que j'ai formé tout le monde au sein de mon cabinet à ma façon de travailler.
16:50Ah, tu as marqué, c'est toi.
16:51Et ma marque, c'est moi.
16:52Mais les clients me veulent moi.
16:54Donc, j'aime bien rester proche de mes clients.
16:56Combien de temps je vais faire ce métier, je ne sais pas, parce que durer à ce rythme, moi, j'ai 35 ans.
17:00Mais ça, je ne pourrais pas te le dire.
17:01On verra.
17:02Dans 20 ans, on se reverra ici, peut-être.
17:04Mais oui, à taille humaine, c'est une volonté, oui.
17:06Ça te va.
17:07Oui, c'est une volonté.
17:09Quelle est la valeur qui guide le plus ta pratique ?
17:12Est-ce que ça se situe au niveau de la combativité, de la pédagogie ou de l'écoute ?
17:17Qu'est-ce qui te ressemble le plus là-dedans, par exemple ?
17:19Moi, je te l'ai dit tout à l'heure, c'est plutôt un combat.
17:21Un combat.
17:22Moi, je pars en mission avec mes clients.
17:24Je pars en mission avec mes clients.
17:25Alors, il y a des dossiers qui sont faciles, gagnés d'avance.
17:28D'accord ?
17:28Tout dépendra de l'anonymisation.
17:29Je gère sur le volet juridique.
17:32Je n'ai pas gagné d'avance du tout.
17:33Ou tu y vas en disant toi-même, là, je ne sais pas.
17:36Là, je ne sais pas.
17:37J'ai une idée, mais je pars en mission avec mes clients.
17:40Je leur explique et mes clients, ils me suivent.
17:42Ils me suivent parce qu'ils savent.
17:44Comment ça marche pour contracter ?
17:46C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il m'arrive un truc.
17:48À partir du moment où je te tape dans la main, je te dis,
17:50William, ça y est, tu fais mon conseil.
17:52Comment ça marche notre relation après ?
17:54On se voit beaucoup, on s'appelle, on fait du WhatsApp.
17:56J'ai aucune idée de comment ça peut marcher.
17:58Alors, moi, je considère qu'on est en 2025.
18:00Et en 2025, on n'a pas vraiment besoin de se voir.
18:03Alors, effectivement, moi, je rencontre mes victimes à droite, à gauche.
18:05Aujourd'hui, je suis sur Paris.
18:07Je profite pour rencontrer des victimes.
18:09La semaine prochaine, je serai en Corse.
18:10J'en profiterai pour rencontrer des victimes en Corse.
18:12Mais chez nous, tout est dématérialisé.
18:14C'est-à-dire qu'on a un accès très facile, le téléphone, les mails.
18:19Alors, je n'ai pas envoyé de courrier depuis 2004, je te doute bien.
18:22Mais ça, oui, non, mais sauf avec des victimes qui sont des vieilles personnes,
18:26qui n'ont pas vraiment le mail, qui en ont besoin, il n'y a pas de souci.
18:29Mais je considère aujourd'hui, ce qui est important, c'est de tenir informé le client H24.
18:34Ce qui veut dire que moi, je communique énormément par mail et par téléphone.
18:38Mais j'ai une façon de faire dans mon cabinet qui est assez particulière.
18:40C'est-à-dire que j'informe mes clients de A à Z dans un mail.
18:43C'est-à-dire que dans un mail, je leur dis ce que j'ai fait.
18:45Et dans le même mail, je leur dis ce que je vais faire.
18:50Donc, ils connaissent toujours la suite du film.
18:52Donc, il n'y a aucun moment où ils peuvent me dire, maître, on en est où dans ce dossier ?
18:55Je ne sais pas.
18:56Madame, monsieur, si vous savez lire, et je sais que vous savez lire,
19:00tout est expliqué.
19:01On a mis longtemps à faire ces process-là.
19:03Aujourd'hui, on a des process qui sont assez carrés.
19:06Donc, il n'y a pas de difficulté.
19:07Et avec Théopard, tu sais, c'est un peu comme les agents immobiliers.
19:10Il y a toujours la notion d'honoraires là-dedans.
19:12Tu sais, quand on parle d'argent, ça fâche tout le monde un petit peu.
19:14Mais en fait, on corrige ça en donnant de la visibilité à ce qu'on fait.
19:19Complètement.
19:19C'est-à-dire qu'en fait, tu n'as plus de problème à payer des honoraires,
19:21quel que soit le métier d'ailleurs, à partir du moment où tu sais ce qui se passe.
19:24Oui.
19:24Et je ne vais même aller plus loin que ça.
19:25Moi, je suis réputé à Marseille pour un des avocats les plus chers de Marseille dans ce domaine.
19:29D'accord, ok.
19:29Mais je le dis à mes victimes.
19:30Elles le savent.
19:31Oui, mais tu le vends avec quelque chose dedans.
19:33Elles le savent, mais derrière, elles voient le suivi.
19:36Voilà.
19:36Et ça, pour moi, c'est important.
19:38Si tu avais...
19:39Si tu travaillais au ministère, tu avais une maquette magique là, tout de suite,
19:43pour changer quelque chose immédiatement du système d'indemnisation en France.
19:47Vous avez quoi ?
19:48Alors, peut-être pas au ministère, mais dans les compagnies d'assurance.
19:51Ah, ok.
19:51Dans les compagnies d'assurance, je rajouterais des gestionnaires de compagnies d'assurance.
19:55Il n'y en a pas assez.
19:55Il n'y en a pas assez.
19:56Et comme je te disais tout à l'heure, il y a de plus en plus de dossiers.
19:59Donc, les gestionnaires sont noyés.
20:00Donc, les délais de réponse s'allongent amiable.
20:04D'accord ?
20:04Normalement, un dossier normal, il doit se terminer entre 12 et 14 mois à compter.
20:10D'accord.
20:11C'est ça qui est acceptable.
20:13Voilà.
20:13Aujourd'hui, pour avoir une réponse, une première réponse d'une compagnie, il te faut 4 à 5 mois.
20:18Pour peu que la victime ne vienne pas te voir 2, 3 jours après l'accident.
20:22Elle vient te voir, je ne sais pas moi, 4, 5 mois après l'accident.
20:24Effectivement, tu as déjà perdu encore 5 mois supplémentaires alors que tu arrives normalement quasiment à la fin du dossier.
20:30Donc, nous, on est obligé de saisir le tribunal pour ça.
20:32Et là, les clients te disent, mais maître, si vous saisissez le tribunal, si vous allez au judiciaire, les délais vont s'allonger.
20:38C'est clair.
20:39Ben non.
20:40Parce que le tribunal, aujourd'hui, va plus vite que certaines compagnies dans le délai de réponse.
20:44Voilà.
20:45Donc, on changerait au niveau des assurances.
20:48Exactement.
20:49On arrive bientôt au terme de cet entretien.
20:51Ça n'a pas hâte, mais on profite.
20:52Tu fais la proposée par une question.
20:53Notamment, une qui nous passionne, nous, ici, dans cette émission, souvent.
20:56C'est le télescopage qui nous est pour s'arriver de l'intelligence artificielle.
21:02On l'a vu dans les domaines juridiques, notamment chez les juristes.
21:05Il y a beaucoup de juristes qui sont très inquiets aujourd'hui.
21:07Parce qu'ils se disent, ça va remplacer mon métier, ce truc-là.
21:10Les juristes prudents, ça les arrive en claquant des doigts.
21:12Ah, que les juristes, les médecins aussi.
21:13Plein de gens.
21:14Les traducteurs.
21:15Ça bouscule beaucoup de codes, ce truc-là.
21:17Toi, dans ton métier, qu'est-ce que ça apporte ?
21:21Qu'est-ce que tu crains ?
21:23Ou qu'est-ce que tu dis que ça amène ?
21:25Alors, moi, je vais être frein avec toi.
21:25Je l'ai essayé l'IA.
21:27Ouais.
21:27Je l'ai essayé l'IA sur un petit dossier.
21:29D'accord.
21:29Tu vas demander une analyse ?
21:31Je vais demander une analyse.
21:32Je vais demander de m'expliquer ce qui va se passer dans ce dossier,
21:34comme si j'étais moi la victime.
21:35D'accord.
21:35Et ChatGPT, pour ne pas le nommer, m'a dit, grosso modo, 10-15% de ce que je faisais moi.
21:43D'accord.
21:43Donc, je considère qu'aujourd'hui, l'IA, elle n'est pas encore adaptée à notre métier.
21:46Elle n'est pas suffisamment verticalisée par rapport à mon métier.
21:50D'accord.
21:50Je le considère encore moins sur les gros dossiers où on a beaucoup de discussions avec les clients
21:55parce qu'on a des cadres de vie qui ne sont pas les mêmes chez le personnalisme.
22:00D'accord.
22:00Voilà.
22:01On peut avoir le cadre qui a eu un grave accident, comme on peut avoir le salarié qui a eu un grave accident,
22:04comme on peut avoir celui qui vient de monter sa société et qui a eu un grave accident.
22:07D'accord.
22:07Là, je te parle du volet professionnel qu'on va faire indemniser.
22:10L'IA, elle ne connaît pas tout ça.
22:12Oui.
22:12Tu peux lui donner toutes les données que tu veux.
22:15Elle ne pourra pas te faire une analyse de ce dossier-là sur le plan indemnitaire.
22:18En tout cas, pas aujourd'hui.
22:20Et elle ne remplacera pas le lien que tu as avec...
22:22Et elle remplacera encore moins le lien que tu as avec ton pire.
22:25Encore moins.
22:26William Tailleb et son métier en 2035.
22:32William Tailleb et son métier en 2035.
22:34Tu seras où ? Tu feras quoi ?
22:35Alors, en 2035, je serai sûrement encore là.
22:37Parce que 2035, c'est dans 10 ans et j'en aurai 45.
22:40Oui, ça va.
22:41Je ferai quoi ?
22:42Je ferai toujours l'administration des victimes parce que c'est quelque chose qui me passionne.
22:45D'accord.
22:45Parce que, comme je te dis tout à l'heure, je pars en mission.
22:47Donc, pour moi, le temps que tu es investi.
22:49Voilà.
22:49Pour moi, ça, c'est mon job.
22:52Il ne m'est pas tombé dessus par hasard, je pense.
22:54Améliorer peut-être les conditions de régularisation, des rémunérations, d'accord ?
23:03Et des indemnisations entre les compagnies qui sont quand même encore dans un système un peu déséquilibré par rapport aux victimes.
23:10Ce qui m'embête un peu.
23:12Accélérer aussi l'idée de procédure au tribunal.
23:14Mais ça, il faut un peu plus de moyens pour la justice, etc.
23:16Mais ça, on n'a pas vraiment la main.
23:18Oui, c'est au ministère qu'il faut s'adresser.
23:20Oui, je pense que je serai toujours là, oui.
23:22Et dernière question.
23:25Je pense que tes clients auraient été déçus.
23:27Mais si tu n'avais jamais été avocat, si tu n'avais jamais embrassé cette carrière, tu aurais été quoi ?
23:32Eh bien, j'aurais été dentiste.
23:33Ah oui ?
23:33Oui, j'aurais été dentiste parce que moi, j'ai un bac scientifique spécialité math.
23:37Ah bon ?
23:37Et que mon père est chirurgien dentiste et que beaucoup de membres de ma famille est chirurgien dentiste.
23:42Voilà, je voulais me spécialiser dans ça et faire ce métier-là.
23:46Mais je vais être tout à fait franc avec toi parce qu'on est ici dans un entretien un peu familial.
23:51Je n'étais pas assez mature à l'époque.
23:53Ah oui.
23:54À l'âge de 18 ans, quand j'ai terminé mon bac, pour m'enfermer dans une première année de médecine et me dire si je la rate, etc.
24:00C'est très facile, oui.
24:00Voilà.
24:01Alors que dans le métier d'avocat, le concours, il est à la fin, il tient un peu plus de maturité.
24:05Tu as fait déjà 5 ans, 6 ans d'études et tu passes le concours à la fin.
24:09C'est plutôt pour moi.
24:12Il fallait plutôt cette drogue.
24:13Voilà.
24:14C'est le droit que j'ai.
24:14Écoute, Guillaume, on a été ravis de passer ce moment avec toi.
24:16Merci, Olivier.
24:17Tu nous as vraiment ouvert les yeux sur cette profession.
24:19C'est vrai qu'on ne sait pas grand-chose.
24:21On voit ça dans les films, on voit ça dans les intros d'émission.
24:24On vous dit, il y a une Américaine qui s'est fait tomber son café, mais en fait, on ne sait pas.
24:26Mais on pourra en parler des heures de ce métier, mais je reviendrai.
24:30Au plaisir, ce sera toujours le bienvenu.
24:32Merci, Olivier.
24:32Merci à vous mettre autour de cette vidéo toutes les informations.
24:35Si vous voulez aller prendre de l'information sur William et ce qu'il fait,
24:38parce que c'est toujours sympa de s'énuquer là-dedans.
24:40On se retrouve très vite pour une nouvelle édition.
24:41D'ici là, portez-vous bien, soyez heureux.
24:44C'est le reste, ça suit toujours après.
24:45Bye bye.
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