Gilles Leclair : «pour lutter contre le narcotrafic il faut une sorte de plan Marshall»

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Selon le préfet honoraire Gilles Leclair, «pour lutter contre le narcotrafic il faut une sorte de plan Marshall».

Transcript

00:00Est-ce qu'on peut parler d'un plan Marshall, Gilles Leclerc ?

00:03Oui, plutôt un plan Marshall.

00:04Mais ça veut dire quoi, concrètement ?

00:06Je pense que, pour moi, ce qu'il faut faire, à mon avis, c'est relativement simple,

00:09c'est faire déjà un petit séminaire de 8 jours entre tous les anciens patrons de l'anti-stup

00:16et les magistrats qui ont travaillé là-dessus,

00:19et les mettre bien au fait qu'il faut qu'ils sortent un plan qui soit un peu original

00:25et très structuré pour qu'on puisse à nouveau réfléchir de manière un peu plus simple sur la lutte contre...

00:32Non, mais c'est à quoi un plan Marshall, concrètement ?

00:34C'est quoi votre idée ? Qu'on comprenne bien ?

00:36Moi, si vous voulez, le plan Marshall, pour moi, c'est d'abord réprimer les usagers,

00:41taper aux porteurs...

00:41Les consommateurs ?

00:42Les consommateurs, parce qu'on les a trop oubliés.

00:45Le dernier jugement pour usage de stupéfiants, qui était, je vous rappelle quand même, à un moment donné, un délit,

00:53date de pas loin de 20 ans, où à Saint-Lô, dans la Manche,

00:58un tribunal a condamné à un an de prison, à un usager, ça avait fait un tollé incroyable.

01:03Donc, je pense qu'il faut reprendre les fondamentaux, c'est-à-dire travailler contre les usagers

01:07et contre les blanchisseurs de base, je l'ai déjà dit tout à l'heure dans l'émission précédente.

01:12En d'autres termes, il faut couper les circuits.

01:15Et les frontières, M. le Préfet ?

01:16Oui, mais ça, après, évidemment, la coopération internationale...

01:20Allez, en quelques points, qu'on comprenait bien, de manière rapide, laissez le Préfet s'exprimer, M. le Préfet.

01:25Donc, les consommateurs...

01:27On a un gouvernement qui rompera les relations diplomatiques avec le Maroc, la Colombie, le Venezuela,

01:35pour lutter contre les supéfiants.

01:37Allez, on résume, on va à l'essentiel, Gilles Leclerc.

01:41On va à l'essentiel.

01:42Première mission, les consommateurs, on tape les consommateurs.

01:45Deuxième.

01:46Donc, il faut interpeller les clients.

01:48Interpeller les clients, voilà.

01:49Dans les cités ou ailleurs.

01:51Et puis, les blanchisseurs de base.

01:55Je l'ai dit avant, mais c'est...

01:57Pour moi, il faut repartir à la base sur, justement, le circuit de base.

02:02Autre mesure.

02:03Bon, après, je pense que ça serait déjà bien si on coupait les circuits à ce niveau-là.

02:11Parce que, bon, si l'usager a de plus en plus de mal à trouver de la drogue, si le blanchisseur, il ne peut pas écouler ses billets de 500...

02:19Mais pourquoi on ne le fait pas ?

02:20C'est pas si simple que vous le dites.

02:21On a tout dans la loi.

02:22Mais pourquoi on ne le fait pas ?

02:23On a tout dans la loi.

02:24Pourquoi on ne le fait pas ?

02:24Il faut mettre des dispositifs en place.

02:25Pourquoi on ne le fait pas ?

02:26Il faut qu'effectivement les préfets et les responsables de la lutte...

02:30Mais, Gilles Leclerc, pourquoi on ne le fait pas ?

02:31Non, ne dites pas qu'on ne le fait pas.

02:33Ça se fait, mais ça se fait à grande envergure.

02:35Et effectivement, les services se sentent un peu dépassés.

02:38Parce que, bon, il y a aussi la justice qui doit suivre.

02:41Il y a tout un...

02:42C'est une chaîne, tout ça.

02:44Mais moi, je pense quand même que le principe de base, c'est de repartir sur les usagers et les blanchisseurs de base.

02:51Sous-titrage Société Radio-Canada

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