«J’ai l’impression qu’on est dans une hyperbole, dans le langage guerrier», selon la journaliste Karima Brikh. Elle revenait sur les propos du chef d’état-major des armées au sujet de l’Ukraine.
00:00Oui, et d'ailleurs, les propos de Philippe Devillé sont percutants, mais ils sont d'autant plus percutants qu'ils sont justes aussi.
00:06Et c'est ce qui choque, parce que je pense que les Français se rendent bien compte à quel point il y a déjà une situation où on a de la difficulté à maîtriser les propres frontières françaises.
00:17Quand on regarde ce qui s'est passé à Marseille, depuis quelques jours, il y a eu ces manifestations, il y a eu un jeune qui est mort à 20 ans.
00:25On sait à quel point le narcotrafic est un véritable problème, tue justement une partie de la jeunesse.
00:31Et d'ailleurs, il y a aussi le patron du renseignement territorial qui l'avait dit, d'ailleurs en entrevue, il disait que deux des grandes menaces pour la France, c'était l'islamisme et le narcotrafic.
00:44Ça, c'est un vrai sujet. Et moi, je veux bien qu'on parle, évidemment, il y a les enjeux internationaux, des enjeux géopolitiques, la question d'être, de se préoccuper de la défense, évidemment.
00:55Mais à un moment donné aussi, c'est de savoir justement, quand on commence à parler des enfants et qu'on se dit qu'on va aller combattre,
01:02moi, j'aimerais qu'on entende parler une rhétorique. Où est la diplomatie? Où est cette désescalade?
01:08J'ai l'impression qu'on est dans une hyperbole dans le langage, plutôt dans une espèce de langage guerrier,
01:15alors qu'on devrait remettre au cœur, justement, des préoccupations, cet enjeu de diplomatie, de négociation pour arriver vers la paix.
01:23Je pense que c'est ce qu'on veut, c'est d'aller vers la paix.
01:25Moi, je ne nie pas qu'il y ait eu cette guerre d'agression contre l'Ukraine, mais à un moment donné, il faut parler de paix aujourd'hui.
01:30Et j'ai l'impression que c'est l'inverse qu'on entend aujourd'hui.
Écris le tout premier commentaire