- il y a 7 minutes
Chaque week-end, François Gapihan vous accompagne de 10h à 12h dans BFM Direct.
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00:00:00Et bonjour à tous, bienvenue dans Weekend Direct. Nous sommes ensemble jusqu'à midi.
00:00:04Dans un instant, on va vous raconter cette histoire à peine croyable.
00:00:07L'un des 100 détenus les plus dangereux en France vient d'être autorisé par la justice à sortir de prison.
00:00:13Demain, en l'occurrence, pour trouver du travail. Permission très temporaire.
00:00:17Accordé à ce baron de la drogue en Seine-Saint-Denis, transféré cet été dans le quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieil,
00:00:21il s'était évadé d'un autre établissement en 2014.
00:00:25Les syndicats pénitentiaires sont ulcérés. Son avocate estime que c'est la loi, rien que la loi.
00:00:30A la une également, ce matin, la paix en Ukraine, objectif au cœur d'une réunion capitale aujourd'hui en Suisse.
00:00:36Les Européens participent, assez pour parler, autour du plan de Donald Trump.
00:00:40Kiev craint une capitulation forcée, nous en parlerons avec l'ancien ambassadeur de France en Ukraine, mon invité, à 10h30.
00:00:46Le Sénat allonge la durée légale du temps de travail, 12h de plus par an, rémunérée.
00:00:52L'État engrangerait 10 milliards de recettes supplémentaires, explications et réactions, notamment celles de l'un des leaders de la CGT, ici même à 11h.
00:01:00Et puis les élèves français, bientôt soumis à un nouveau rythme scolaire.
00:01:04On vous détaille ce matin les pistes de la Convention citoyenne sur le sujet. Certaines sont explosives.
00:01:09BFM Direct, épisode 26. C'est parti.
00:01:11D'abord l'essentiel de l'actualité avec vous, Fanny.
00:01:26Bonjour. Après la neige, cette nuit en région parisienne, notamment dans le nord de la France aussi et dans le massif central, c'est désormais le verglas et la pluie qui prennent le relais ce matin.
00:01:34Oui, en effet, le tout à la faveur d'un adoucissement des températures et on en est bien contents aujourd'hui.
00:01:39Elle remonte nettement par rapport à hier. Les dernières vigilances orange-neige-verglas ont été levées dans le massif central, mais dans l'Oise où l'on retrouve notre reporter Nicolas Dumas.
00:01:49Les automobilistes ont dû s'adapter aux quelques centimètres de neige qui sont tombés cette nuit.
00:01:56Oui, effectivement. Et même, il y a encore cette neige. Vous le voyez là, dans cet espace vert, il y a au moins 3 à 5 centimètres de neige sur ces petits massifs.
00:02:06Les axes principaux ont quand même été dégagés. C'est plutôt sur les axes secondaires où il faut faire très attention.
00:02:13Et ce matin, on a croisé plusieurs automobilistes. Je vous laisse les écouter au micro de Valentin Rib. Il nous explique comment ils se sont préparés avant de prendre la route.
00:02:21C'est calme. Il n'y a personne. Bon, là, encore moins ce matin. Mais quand je suis sorti, j'ai vu que dans la rue, c'est une départementale.
00:02:29Ils ont passé le chasse-neige. Ça se voit bien. Donc, dans les grands axes, ça roule bien.
00:02:34Avec ma voiture qui est électrique, on est plus en train de patiner. On patine facilement. Donc, il faut être prudent.
00:02:41Oui, j'ai dû dégivrer et puis faire chauffer un peu le moteur pour enlever la neige. Et avec la raclette également.
00:02:46Je conduis doucement, plus doucement. Et puis surtout, j'ai pris les axes plus grands et j'ai évité les petites routes qui semblaient être moins déneigées.
00:02:53Voilà. Donc, précaution sur les routes. Et aussi, si vous êtes piétons, attention parce qu'il y a dans certaines villes, les trottoirs qui ne sont pas entièrement dégagés.
00:03:00Vous le voyez, il y avait encore bien 5 centimètres de neige ici. D'ici, le dégel total.
00:03:06Merci Nicolas Dumas. En direct de Villeneuve-les-Sablons dans l'Oise avec Valentin Rib.
00:03:10Attention donc également à l'appui qui va arriver par l'ouest du pays aujourd'hui.
00:03:14Cette question, êtes-vous prêts à travailler 12 heures de plus ? Alors, 12 heures par an. Ça représente 15 minutes supplémentaires chaque semaine.
00:03:21C'est l'amendement qui vient d'être voté au Sénat dans le cadre de l'examen du budget de la Sécurité sociale.
00:03:26Objectif, gagner 10 milliards d'euros par le travail pour réduire le déficit de la Sécu.
00:03:31La gauche est vent debout face à cette mesure qui ne devrait pas entrer en vigueur compte tenu du désaccord avec l'Assemblée sur la question.
00:03:36Voilà pour ce qui s'est voté cette nuit au Sénat.
00:03:40Un nouveau féminicide dans l'Isère porte à 149 le nombre de femmes victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint en 2025.
00:03:47C'est le dernier des comptes du collectif féministe Nous Toutes.
00:03:50Parmi elles, Zahia Binet.
00:03:52Le corps de cette aide-soignante de 27 ans a été retrouvé mercredi matin à l'intérieur d'une voiture en feu à Saint-Marcel-Bel-Accueil dans l'Isère.
00:03:59Son compagnon âgé de 39 ans a été interpellé vendredi.
00:04:03L'enquête ouverte pour homicide laisse les habitants de Saint-Marcel sous le choc.
00:04:08Vous voyez, je suis choqué.
00:04:10Oui, je suis choqué.
00:04:11Ici, les accidents, il y en a eu.
00:04:13Mais les meurtres, non.
00:04:14C'est la première fois que ça arrive sur le secteur.
00:04:16On est très émus, on est très choqués un petit peu.
00:04:18Dans l'actualité à l'étranger, alors que s'ouvre aujourd'hui la réunion à Genève pour amender le plan de paix de Donald Trump pour l'Ukraine,
00:04:26le pays continue, vous le voyez, d'être la cible des assauts de Moscou.
00:04:30Une frappe nocturne de drones a tué 14 personnes à Nipro.
00:04:34L'attaque qui a lourdement touché ces bâtiments résidentiels de la ville.
00:04:38Et puis au Proche-Orient, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui se fragilise chaque jour davantage.
00:04:42Avec au moins 21 morts hier dans le centre de la bande de Gaza et plusieurs dizaines de blessés, dont des enfants.
00:04:50La défense civile locale dénonce des frappes israéliennes.
00:04:53Depuis une semaine maintenant, Israël et Hamas s'accusent mutuellement de violer la trêve qui a été conclue le 10 octobre dernier.
00:04:59Israël affirme avoir riposté à une attaque du Hamas et avoir éliminé 5 de ses cadres.
00:05:03Le Hamas dénonçant de son côté une extension de la zone de contrôle israélienne, bien au-delà des limites définies par l'accord de cessez-le-feu.
00:05:10Merci Fanny. Prochain point sur l'actualité dans une heure, à 11h.
00:05:14Au lendemain de manifestations monstres contre le narcotrafic à Marseille particulièrement,
00:05:18on apprend que l'un des 100 détenus les plus dangereux de France, baron de la drogue en Seine-Saint-Denis, va sortir de prison demain.
00:05:25Permission de sortir, accordée par la justice contre l'avis du directeur du quartier de haute sécurité de Vendin-le-Vieille,
00:05:31où cet homme est actuellement incarcéré.
00:05:33Pierre-Olivier Danton.
00:05:33Il est considéré comme un baron du trafic de stupéfiants,
00:05:38et pourtant une permission de sortie lui a été accordée demain, afin de trouver un emploi.
00:05:44Cet homme âgé de 52 ans, aujourd'hui incarcéré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieille,
00:05:50est d'abord condamné en 2012 à 8 ans de prison pour association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants.
00:05:56En juin 2014, il parvient à s'évader à l'aide d'un commando armé,
00:06:01profitant d'une visite médicale à l'hôpital.
00:06:04Il est retrouvé, puis interpellé quelques jours plus tard.
00:06:07Cette permission de sortie a pourtant reçu un avis défavorable de l'administration pénitentiaire et du parquet.
00:06:14Les syndicats contestent la décision.
00:06:16Au niveau sécuritaire, c'est une catastrophe,
00:06:19parce que vous avez un détenu qui va sortir, puis re-rentrer à l'établissement,
00:06:23et puis peut-être qu'on ne sait pas, peut-être qu'il va aller faire les courses pour les autres,
00:06:27peut-être qu'il y a des informations qui vont fuiter.
00:06:29Toutes les mesures mises en place pour sécuriser la société,
00:06:33pour sécuriser les personnels autour de la gestion de ces études-là, en fait, tombent à l'eau.
00:06:39Libérable en 2029, l'homme espère obtenir un aménagement de peine.
00:06:44Bonjour, Laurence Lévy, merci d'être avec nous ce matin dans BFM Direct.
00:06:47Vous êtes avocate pénaliste au barreau de Paris.
00:06:50Je pense que pédagogie s'impose.
00:06:52D'abord, comment s'organise une permission de sortir lorsque l'on est un détenu ?
00:07:00Alors, la permission de sortir, elle est dans un processus de demande d'aménagement de peine,
00:07:05qui n'aboutit évidemment pas tout de suite.
00:07:07Et la première des choses, c'est d'essayer de préparer un projet
00:07:11avec ce qu'on appelle le SPIP, le Service d'Insertion et de Probation.
00:07:14D'accord.
00:07:14Et dans ce projet, qu'il soit professionnel et personnel, mais surtout professionnel…
00:07:21En l'espèce, c'est professionnel, c'est dans l'idée de trouver du travail,
00:07:24sachant que ce détenu n'est plus libérable qu'à partir de 2029.
00:07:27Il a la possibilité donc de demander au juge de l'application des peines une permission de sortir.
00:07:34Cette permission de sortir, elle est accordée ou non par le juge de l'application des peines,
00:07:39mais en général, il y a ce qu'on appelle une commission d'application des peines
00:07:42où sont présents le juge de l'application des peines, le procureur de la République
00:07:47et un représentant, en général, ça peut être le directeur ou un surveillant, gradé en général,
00:07:54à qui l'on va demander leur avis.
00:07:57Dans ce cas…
00:07:57C'est le juge d'application des peines qui a le dernier mot.
00:07:59Tout à fait.
00:08:01Et le détenu est entendu.
00:08:03Ce n'est pas automatique, mais j'imagine que dans ce cas, il a été entendu.
00:08:07Dans le cas que vous citez, le parquet et le directeur de l'établissement
00:08:11étaient contre cette permission de sortir.
00:08:13Le juge l'a accordé, le parquet n'étant pas d'accord,
00:08:17il a décidé de faire appel de cette décision.
00:08:20C'est pour combien de temps ?
00:08:21Alors, la permission de sortir, pardonnez-moi, ça peut être entre un et trois jours.
00:08:25Ça dépend.
00:08:26Quand c'est la première, en général, c'est une journée.
00:08:29Et la permission de sortir peut être accompagnée d'interdictions ou d'obligations.
00:08:33Il peut y avoir, par exemple, une interdiction d'entrer en contact avec plusieurs personnes.
00:08:37Il peut y avoir des obligations, effectivement, d'horaire.
00:08:40C'est-à-dire qu'on autorise le détenu à sortir à 9h du matin
00:08:43et à revenir à 17h.
00:08:45Et le détenu, dans ces cas-là, il n'est pas suivi par des policiers
00:08:47dans tous ses déplacements ?
00:08:48Non, il n'est pas suivi.
00:08:49Non, non, pas du tout.
00:08:50Non, non, il y a énormément de permissions de sortir
00:08:52qui sont accordées tous les jours par des juges de l'application des peines.
00:08:55Mais on regarde le profil du détenu.
00:08:56Évidemment.
00:08:57Peut-être pour encadrer la permission de sortir,
00:09:00ça dépend de son pédigré, si je puis dire.
00:09:02Là, on a affaire à un homme qui s'était évadé en 2014.
00:09:04Oui, mais en fait, non.
00:09:06On a un code de procédure pénale qui autorise les permissions de sortir
00:09:09selon certaines conditions.
00:09:10Ensuite, la permission de sortir sera accordée ou non en fonction du profil.
00:09:14Évidemment qu'on analyse le profil.
00:09:16J'entends que les syndicats soient vent debout,
00:09:19mais il faut aussi, à un moment donné, qu'on comprenne
00:09:22que la réinsertion professionnelle va devoir se faire
00:09:25pour préparer une sortie prochaine.
00:09:28Alors, prochaine, vous me dites qu'il est accessible à une sortie en 2029.
00:09:31Ça peut être un peu avant, avec un certain nombre de crédits de réduction de peine.
00:09:35Mais il faut être capable de préparer la sortie.
00:09:37Sinon, vous avez des détenus considérés comme dangereux
00:09:40qui vont se retrouver dehors.
00:09:42C'est ce qu'on appelle une sortie sèche,
00:09:43sans emploi, sans liens familiaux, sans domicile.
00:09:46Ça n'est pas possible, donc ça doit se préparer.
00:09:48Thomas Jacot est avec nous.
00:09:49Bonjour.
00:09:50Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin.
00:09:52Vous êtes secrétaire nationale UFA Punsa Justice.
00:09:54Vous représentez symboliquement les syndicats et les personnels pénitentiaires.
00:09:58Vous ne décolérez pas, vous, ce matin, je crois.
00:10:01Mais en fait, nous, ce qu'on dit, c'est que cette décision-là est hallucinante.
00:10:05Alors, hallucinante, le but n'est pas de remettre en cause l'égalité,
00:10:09évidemment, de cette décision-là,
00:10:10mais c'est simplement d'expliquer la philosophie de tout ça.
00:10:14La France a décidé de lutter contre le narcotrafic
00:10:16et a pris des positions et une disposition dans la loi,
00:10:21au mois de juin de cette année,
00:10:23qui vise à sortir la France du narcotrafic.
00:10:25On en a découlé de tout ça,
00:10:27la création des établissements de haute sécurité,
00:10:29des quartiers de lutte contre la criminalité organisée,
00:10:31avec une gestion, si vous voulez,
00:10:32qui vise à neutraliser l'influence, quelque part,
00:10:34des chefs de réseau criminel en détention,
00:10:36avec l'extérieur, on coupe tout contact,
00:10:38on a une gestion très stricte à l'intérieur.
00:10:41Et puis, du jour au lendemain,
00:10:42vous avez une permission de sortir
00:10:44qui est accordée dans cet établissement-là,
00:10:46avec des détenus, je le rappelle,
00:10:48qui sont criés sur le volet,
00:10:49c'est-à-dire que l'administration pénitentiaire,
00:10:51avec le service de renseignement pénitentiaire,
00:10:54a classé, quelque part,
00:10:56les 500, 600 ou 700 détenus
00:10:59les plus dangereux en termes de narco-banditisme,
00:11:02de narcotrafic,
00:11:03avec une influence,
00:11:03avec quelque part une surface financière, etc.
00:11:06Et aujourd'hui, on se retrouve confronté
00:11:09à un détenu qui va être dans une gestion très stricte
00:11:12dans un établissement,
00:11:12et puis qui va sortir par la porte d'entrée de main
00:11:14pour aller faire ses courses.
00:11:16Donc, c'est quelque part, si vous voulez,
00:11:18un peu ridicule.
00:11:20Et nous, ce qu'on dit,
00:11:21c'est que la société a besoin de s'interroger
00:11:22sur ce qu'elle veut par rapport à ce combat-là.
00:11:25C'est-à-dire que, soit on y va à fond
00:11:27et on fait les choses correctement,
00:11:29et donc, dans ce cas-là,
00:11:31on a, quelque part, une philosophie globale
00:11:33pour protéger les citoyens français,
00:11:36ou alors on fait de la demi-mesure,
00:11:37et la demi-mesure, on le voit aujourd'hui,
00:11:39elle conduit un peu au ridicule.
00:11:40Jérémy Trottin est aussi avec nous,
00:11:41historiiste politique BFM TV.
00:11:43Bonjour, Jérémy.
00:11:43Bonjour, François.
00:11:44Hasard du calendrier,
00:11:46cette permission de sortir,
00:11:47qui serait donc effective demain,
00:11:48interviendra, si ça a bien lieu demain,
00:11:50au surlendemain,
00:11:51d'une journée marquée par des manifestations
00:11:53très importantes, à Marseille principalement,
00:11:57contre le narcotrafic relayé ou porté
00:11:59par un discours politique qui est très dur,
00:12:01notamment celui du ministre de la Justice,
00:12:03contre le trafic de drogue.
00:12:07Ça risque de brouiller le message ?
00:12:10En fait, ce qui est frappant dans cette histoire,
00:12:12c'est le décalage qu'il y a, en effet,
00:12:14entre la parole publique
00:12:15et notamment celle du garde des Sceaux,
00:12:18qui a beaucoup misé sur ce nouveau régime carcéral,
00:12:20ces prisons de haute sécurité
00:12:23pour lutter contre les narcotrafiquants.
00:12:27Les 100 plus dangereux sont dans cette prison
00:12:30et on voit qu'il y a une forme de décalage
00:12:32entre le discours politique
00:12:33et, finalement, la réalité des choses
00:12:36parce que, parmi les 100 plus dangereux,
00:12:38il y a aussi des gens qui, visiblement,
00:12:39sont déjà sortis,
00:12:40donc qui étaient en fin de peine.
00:12:41Là, en l'occurrence,
00:12:42cet individu ne sortirait qu'en 2029,
00:12:45mais déjà en voie d'insertion.
00:12:46Donc, en fait, il y a aussi des publics
00:12:48qui sont en fin de peine,
00:12:50mais qui sont considérés comme très dangereux.
00:12:51Donc, il y a un double décalage,
00:12:53à la fois décalage entre la parole publique
00:12:54et politique
00:12:55et, finalement, ce régime carcéral
00:12:57qu'il y a à l'intérieur
00:12:58et un décalage parce qu'on se rend compte
00:13:00que, finalement,
00:13:02ce qu'on n'avait pas soupçonné,
00:13:04ou du moins,
00:13:05c'est qu'à l'intérieur de ces prisons,
00:13:07il y a aussi des gens
00:13:08qui soit sont partis,
00:13:10soit vont partir
00:13:10et que c'est peut-être aussi
00:13:13les limites du système
00:13:15voulu par Gérald Darmanin
00:13:16et aussi les limites de la parole publique.
00:13:19Justement, Gérald Darmanin,
00:13:20publiquement,
00:13:21il disait ceci jeudi à Marseille.
00:13:25Nous avons d'autres réseaux criminels
00:13:26que nous combattons
00:13:26avec la plus grande force
00:13:28et qui, je l'espère,
00:13:30grâce aux moyens de la loi narcotrafic
00:13:32que nous venons de faire voter,
00:13:33très largement à l'Assemblée et au Sénat,
00:13:35va permettre de répondre
00:13:36à une menace qui le tue énormément
00:13:40et qui est au moins équivalente
00:13:42à celle, comme l'a dit M. le ministre
00:13:44l'Intérieur, du terrorisme
00:13:45sur le territoire national.
00:13:45Il faut donc changer de braquet.
00:13:47C'est ce que nous avons souhaité
00:13:48avec cette loi narcotrafic
00:13:50et c'est ce que nous devons appliquer
00:13:51aujourd'hui avec les magistrats
00:13:52et les services enquêteurs.
00:13:53Thomas Jaco,
00:13:54vous voyez les choses comme cela
00:13:55d'une certaine manière.
00:13:56Pour vous,
00:13:56c'est une parenthèse de liberté
00:13:57de quelques heures ou quelques jours
00:13:58pour l'équivalent d'un terroriste
00:14:01ou un terroriste
00:14:01de partir de demain ?
00:14:04Bon, après,
00:14:04je ne vais pas faire
00:14:05de mauvaise comparaison,
00:14:06si vous voulez,
00:14:07mais effectivement,
00:14:08si ce détenu est dans cet établissement-là,
00:14:09c'est qu'il y a des raisons
00:14:11qui l'ont amené,
00:14:12enfin qui lui ont conduit.
00:14:13Donc oui,
00:14:14il y a une crainte quand même
00:14:16pour la société
00:14:17de voir ce genre d'individu
00:14:19sortir librement.
00:14:21Après,
00:14:21ce qu'on voit,
00:14:22si vous voulez,
00:14:22c'est qu'on a un régime d'exception
00:14:24qui, quelque part,
00:14:24se confronte
00:14:25avec le régime de droit commun.
00:14:27Et c'est là,
00:14:28je pense,
00:14:28que la question réside.
00:14:30C'est le législateur,
00:14:31le politique
00:14:32qui doit se poser ces questions-là.
00:14:33Je pense à nos voisins italiens
00:14:35qui, eux,
00:14:35ont lutté
00:14:36contre la mafia à l'époque.
00:14:38Je ne sais pas,
00:14:38je ne connais pas précisément
00:14:40dans leur régime carcéré du Rau
00:14:41quelles dispositions
00:14:42ils ont prises.
00:14:44Mais je ne suis pas sûr
00:14:45que les détenus
00:14:46qui sont incarcérés
00:14:46dans ces établissements-là
00:14:47puissent bénéficier
00:14:48de permission de sortir.
00:14:49Et c'est en ça
00:14:49qu'il faut se poser les questions.
00:14:50Jusqu'où on peut aller
00:14:51et jusqu'où on veut aller ?
00:14:52D'un mot,
00:14:53pour finir,
00:14:53Maître Lévy,
00:14:54dans les faits,
00:14:56la justice,
00:14:57l'établissement
00:14:58de Vendin-Levier,
00:14:59ils n'ont d'autre choix
00:15:00que de faire confiance
00:15:01à ce détenu
00:15:02dès lors qu'il sort de la prison
00:15:04pour cette permission de sortir
00:15:05avant d'y revenir ?
00:15:07Oui, mais il ne faut pas
00:15:08le prendre tout à fait comme ça.
00:15:09C'est-à-dire que légalement,
00:15:10ce détenu a la possibilité
00:15:12de solliciter
00:15:13une permission de sortir.
00:15:14Cette permission de sortir,
00:15:15elle a été accordée
00:15:16d'abord par un juge
00:15:17de l'application des peines.
00:15:19Le parti a fait appel.
00:15:19Ce que je veux dire,
00:15:19c'est qu'il a aussi la possibilité,
00:15:22s'il fait le choix,
00:15:22de ne pas revenir à la prison.
00:15:24Je suis d'accord,
00:15:24mais on est en train
00:15:25de débattre
00:15:26d'une décision de justice
00:15:27qui a été rendue,
00:15:29notamment confirmée
00:15:30par trois magistrats professionnels.
00:15:32Et on vient vous dire aujourd'hui
00:15:33qu'il faudrait finalement
00:15:35que ces détenus
00:15:36que l'on considère
00:15:37comme particulièrement dangereux
00:15:38dans des prisons particulières
00:15:40ne devraient pas pouvoir bénéficier
00:15:42de la loi
00:15:43comme les autres détenus
00:15:44ont la possibilité de le faire.
00:15:46Ça n'est pas logique.
00:15:47Je comprends peut-être
00:15:48que le timing est mal choisi,
00:15:50mais il y a des permissions
00:15:51de sortir tous les jours
00:15:53pour des détenus,
00:15:54je dirais, classiques
00:15:54et pour des détenus
00:15:55qualifiés de dangereux.
00:15:57Merci, merci à tous les trois.
00:15:58Je cite pour terminer
00:15:59la réaction de l'avocate
00:16:00de ce détenu.
00:16:02Cette décision a été rendue
00:16:02par des magistrats indépendants.
00:16:04Elle est conforme à la loi.
00:16:04Ce n'est pas du tout une surprise.
00:16:05Il faut que les syndicats
00:16:06s'occupent des conditions
00:16:07de travail des surveillants
00:16:08au lieu de commenter
00:16:09des décisions de justice
00:16:10dont ils ignorent manifestement.
00:16:11Tout cela évitera
00:16:12une surenchère ridicule
00:16:13et politique.
00:16:14Fin de citation.
00:16:16Si vous êtes élève,
00:16:17si vous êtes parent d'élève,
00:16:19écoutez bien ce qui va suivre.
00:16:20Écoutez bien en l'occurrence
00:16:21ce que va nous expliquer
00:16:22Véronique Fèvre,
00:16:22la spécialiste d'éducation
00:16:23de BFM TV.
00:16:24Bonjour Véronique.
00:16:25La Convention citoyenne
00:16:26présente ce matin
00:16:27ses propositions
00:16:28pour revoir
00:16:29l'organisation
00:16:30des rythmes scolaires.
00:16:31Pour quels changements
00:16:32concrets en perspective,
00:16:33Véronique ?
00:16:33C'est un big bang
00:16:37de la semaine,
00:16:38de la journée
00:16:38que proposent les membres
00:16:39de la Convention citoyenne.
00:16:41Ils ont vu au fil des auditions
00:16:42que les enfants français
00:16:43n'allaient pas bien.
00:16:44C'était des enfants stressés,
00:16:46fatigués par les rythmes
00:16:47qui correspondent plus
00:16:48au rythme des adultes
00:16:49qu'à leurs besoins physiologiques.
00:16:50Alors tout simplement,
00:16:51finit la semaine
00:16:52de 4 jours,
00:16:53qui est une exception française,
00:16:55on passerait à une semaine
00:16:57de 5 jours en continu.
00:16:595 jours de travail en continu,
00:17:00mais avec des journées
00:17:01qui seraient allégées
00:17:02par exemple,
00:17:04les collégiens et les lycéens
00:17:05commenceraient plutôt
00:17:06à 9h plutôt que 8h.
00:17:08Pourquoi ?
00:17:08Parce qu'on sait
00:17:09que les ados,
00:17:10ils s'endorment plus tard
00:17:11naturellement.
00:17:12C'est la sécrétion
00:17:13de la mélatonie
00:17:14qui veut ça.
00:17:15Et donc,
00:17:15le matin à 8h,
00:17:16ils ne sont pas vraiment
00:17:16en état de recevoir
00:17:17les cours de manière efficace.
00:17:19On réduirait aussi
00:17:20les cours à 45 minutes
00:17:22au lieu de 55 minutes.
00:17:23Là aussi,
00:17:24c'est parce qu'il faut
00:17:25respecter les pics d'attention,
00:17:27faire en sorte vraiment
00:17:27que les cours soient efficaces.
00:17:30et puis les journées
00:17:32seraient également
00:17:33tout à fait réorganisées.
00:17:35Le matin,
00:17:36il y aurait des cours
00:17:37jusqu'à midi
00:17:37de 9h à midi théoriques
00:17:39et l'après-midi,
00:17:40plutôt des cours pratiques
00:17:41qui seraient en lien
00:17:42ou pas avec ce qui a été fait
00:17:44le matin.
00:17:44Les expérimentations
00:17:45en SVT
00:17:46pourraient se faire
00:17:47par exemple l'après-midi.
00:17:48Il y aurait des activités
00:17:49sportives à partir
00:17:50de 15h30.
00:17:51En revanche,
00:17:52les membres de la Convention
00:17:53citoyenne ne sont pas
00:17:54parvenus à un accord
00:17:55sur les vacances scolaires.
00:17:57On garde les mêmes
00:17:59vacances scolaires,
00:18:00ce qui fait dire
00:18:00que ça va être difficile
00:18:01de rentrer tout ce qu'il y a
00:18:02dans les programmes.
00:18:03Merci Véronique.
00:18:04Sophie Vénétité est avec nous.
00:18:05Bonjour.
00:18:05Bonjour.
00:18:06Bienvenue.
00:18:06Vous êtes la secrétaire générale
00:18:07du SNES-FSU.
00:18:08Vous représentez les enseignants.
00:18:10Que pensez-vous
00:18:10de ces préconisations ?
00:18:13On est encore à l'état
00:18:14des propositions
00:18:15qui vont être débattues aujourd'hui.
00:18:17Oui, écoutez,
00:18:17on a des citoyennes
00:18:18et des citoyens
00:18:18qui ont travaillé
00:18:19pendant plusieurs mois.
00:18:21Je note quand même
00:18:22qu'ils se sont écartés
00:18:23de la commande politique
00:18:24d'Emmanuel Macron
00:18:25qui portait sur les vacances
00:18:26et qui avait lancé ce débat
00:18:27de manière extrêmement biaisée
00:18:29et même sur la base
00:18:30de certains mensonges.
00:18:31Donc c'est bien
00:18:31qu'ils ne soient pas allés
00:18:33sur ce sujet-là.
00:18:34Emmanuel Macron
00:18:35qui avait notamment dit
00:18:36que la France avait
00:18:36des vacances plus longues
00:18:37que le pays
00:18:38et qui a envisagé
00:18:39de la raccourcir.
00:18:40Là, il n'est plus question
00:18:41de raccourcir des vacances.
00:18:42Il n'est pas question
00:18:42avec cette convention de citoyenne
00:18:43de raccourcir les vacances
00:18:44en revanche
00:18:44d'instaurer que deux zones
00:18:48et surtout de revoir
00:18:49le rythme scolaire
00:18:50de passer de quatre,
00:18:51exception française,
00:18:51à cinq jours pleins
00:18:53pour tous les élèves.
00:18:55Oui, alors là,
00:18:55ça concerne essentiellement
00:18:56le premier degré.
00:18:57Après, c'est vrai
00:18:58que ces citoyennes
00:18:59et citoyens,
00:19:00ils ont travaillé
00:19:00de manière très large
00:19:01sur l'ensemble
00:19:02de l'organisation scolaire.
00:19:03Je note qu'ils ont aussi,
00:19:05par exemple,
00:19:06plaidé pour une augmentation
00:19:07des rémunérations
00:19:08des professeurs,
00:19:08une diminution
00:19:09du nombre d'élèves par classe.
00:19:10Après, quand on rentre
00:19:11dans le détail
00:19:12de certaines recommandations,
00:19:13par exemple,
00:19:14des cours de 45 minutes,
00:19:16des cours le matin
00:19:17et des activités
00:19:18l'après-midi,
00:19:19on est quand même
00:19:19face à une forme
00:19:20de big bang inégalitaire
00:19:22de l'organisation
00:19:23du système éducatif.
00:19:24Les jeunes élèves français,
00:19:25ils sont crevés aujourd'hui ?
00:19:26Évidemment.
00:19:27Écoutez, moi,
00:19:27vous savez, par exemple,
00:19:28hier matin,
00:19:28j'avais des élèves devant moi.
00:19:30J'ai bien vu
00:19:31que certains étaient fatigués
00:19:33et qu'il y a nécessité
00:19:33aussi d'entendre
00:19:35ce qui se passe.
00:19:36Après, il faut se demander
00:19:36pourquoi ils sont fatigués.
00:19:38Moi, j'ai un certain nombre
00:19:38d'élèves qui passent la nuit
00:19:39sur leur téléphone portable
00:19:40et ça joue aussi
00:19:41sur leur temps de sommeil.
00:19:43Mais la question
00:19:43qu'on doit se poser...
00:19:44Du coup, ça ne va pas
00:19:45régler la question, alors ?
00:19:46Voilà.
00:19:46Déjà, il faut aussi
00:19:48que l'ensemble de la société,
00:19:49par exemple,
00:19:49se penche sur cette question
00:19:51des écrans
00:19:51et que les parents
00:19:52puissent aussi travailler
00:19:53sur ce sujet.
00:19:55Mais l'un des problèmes
00:19:57principaux des mesures
00:19:58qui sont avancées,
00:19:59c'est qu'elle, finalement,
00:20:00ouvre la porte
00:20:01à un système
00:20:02qui pourrait être
00:20:02encore plus inégalitaire.
00:20:04Par exemple,
00:20:04quand vous avez
00:20:05des cours le matin
00:20:06et des activités
00:20:06l'après-midi,
00:20:07que les activités,
00:20:08en fait, on dit
00:20:09c'est les associations
00:20:10qui vont pouvoir intervenir,
00:20:12c'est les collectivités territoriales
00:20:13qui vont donner
00:20:14un appui ou pas,
00:20:15on sait très bien
00:20:16que toutes les collectivités
00:20:17territoriales
00:20:18ne seront pas en mesure
00:20:19de proposer
00:20:20des activités
00:20:21l'après-midi.
00:20:22Il y a des chefs
00:20:22d'établissement
00:20:22qui disent
00:20:23ça, c'est un coup
00:20:23de com' à 4 millions.
00:20:25En tout cas,
00:20:26c'est beaucoup
00:20:27de communication
00:20:27et c'est surtout
00:20:28quand même très éloigné
00:20:30de la réalité.
00:20:31Aujourd'hui,
00:20:32notre système éducatif
00:20:33n'a pas besoin
00:20:34et n'a surtout pas besoin
00:20:35de voir les inégalités
00:20:36se creuser davantage.
00:20:37On n'a pas besoin
00:20:38de voir les collèges
00:20:39du 93
00:20:39qui n'auraient pas
00:20:40d'activités l'après-midi
00:20:41parce qu'il y a
00:20:42moins de moyens
00:20:43dans le 93
00:20:43et les collèges du 92
00:20:44qui, eux,
00:20:45auraient plus d'activités
00:20:47l'après-midi.
00:20:48Ce qu'on a besoin,
00:20:48c'est de faire en sorte
00:20:49de mieux former nos élèves
00:20:50pour qu'ils soient prêts
00:20:51à affronter le monde de demain.
00:20:53Et ce n'est pas en faisant
00:20:54des cours de 45 minutes,
00:20:55ce n'est pas en faisant
00:20:56des cours le matin
00:20:56et des activités pratiques
00:20:57l'après-midi
00:20:58qu'on y arrivera.
00:20:59Jean-Carles Deschamps,
00:20:59bonjour.
00:21:00Vous êtes membre
00:21:00du comité de gouvernance
00:21:01de la Convention citoyenne
00:21:02sur les temps de l'enfant.
00:21:03On l'a perdu.
00:21:04Tant pis pour nous.
00:21:05Merci à vous,
00:21:06Sophie Minetité.
00:21:07Merci d'avoir été avec nous
00:21:08ce matin dans BFM Direct.
00:21:09Restez bien avec nous
00:21:10qui nous regardez
00:21:11dans quelques instants
00:21:11la suite de votre émission.
00:21:13Et nous parlerons de l'Ukraine
00:21:14avec le premier ambassadeur
00:21:15de France en Ukraine
00:21:17au sujet de ce qui se passe
00:21:19aujourd'hui à Genève.
00:21:21Des pourparlers en Suisse
00:21:23entre Ukrainiens,
00:21:24Américains et Européens
00:21:26au sujet du plan de Trump
00:21:28pour la paix en Ukraine.
00:21:30On en est très loin.
00:21:31D'ailleurs, en ce moment même,
00:21:32la Russie continue de frapper l'Ukraine.
00:21:34Dnipro, ce matin,
00:21:3514 morts.
00:21:36A tout de suite.
00:21:37Il est 10h30.
00:21:38Soyez les bienvenus
00:21:38si vous nous rejoignez
00:21:39dans BFM Direct.
00:21:40L'avenir de l'Ukraine
00:21:41se joue peut-être aujourd'hui
00:21:43à Genève en Suisse
00:21:44où l'on vous retrouve.
00:21:45Naoufel Elka Wifi.
00:21:46Bonjour Naoufel.
00:21:47Ukrainiens,
00:21:48Américains et Européens
00:21:49vont donc discuter
00:21:50du plan de Donald Trump.
00:21:54Oui, les discussions
00:21:55qui vont commencer
00:21:56dans les toutes prochaines minutes.
00:21:57On sait qu'il y a quelques instants,
00:21:58Marco Rubio,
00:21:58le secrétaire d'État américain,
00:22:00est arrivé ici
00:22:01à Genève.
00:22:02En ce moment même,
00:22:04une délégation européenne
00:22:05s'entretient dans un hôtel
00:22:06avec des représentants
00:22:07français,
00:22:08britanniques
00:22:09ou encore allemands
00:22:10avant de rejoindre
00:22:11les Ukrainiens
00:22:12et les Américains.
00:22:13L'objectif
00:22:13de ces différentes réunions
00:22:14qui vont avoir lieu
00:22:15tout au long de la journée,
00:22:16c'est quoi ?
00:22:17C'est de pouvoir renégocier
00:22:18le plan proposé
00:22:19par Donald Trump,
00:22:20le plan pour la paix
00:22:21en Ukraine,
00:22:22un texte de 28 points
00:22:23qui est très mal vu
00:22:25par les Ukrainiens
00:22:27parce qu'il est considéré
00:22:27comme étant injuste,
00:22:29défavorable à leur égard,
00:22:30parce qu'il répond
00:22:31à plusieurs exigences
00:22:32formulées par la Russie
00:22:33comme par exemple
00:22:33la cession d'une partie
00:22:35de son territoire
00:22:36ou la réduction
00:22:36de son armée.
00:22:37L'objectif donc,
00:22:38ça va être de pouvoir
00:22:39tenter d'amender
00:22:41le plus possible,
00:22:42négocier le plus possible
00:22:43ce texte
00:22:44avec l'appui des Européens.
00:22:45La question,
00:22:45c'est de savoir maintenant
00:22:46quelle sera la marge
00:22:47de manœuvre des Européens,
00:22:49est-ce qu'ils vont réussir
00:22:49à faire pression
00:22:50sur les États-Unis
00:22:51pour obtenir plus de gages
00:22:52de sécurité,
00:22:53un plan plus juste
00:22:55pour les Ukrainiens.
00:22:56On sait que Donald Trump
00:22:58a donné jusqu'à jeudi
00:22:59pour que l'Ukraine
00:23:00a répondu à ce plan.
00:23:02Il a également ajouté hier
00:23:04que ce n'était pas
00:23:06la copie finale,
00:23:06que c'était seulement
00:23:07une base de travail.
00:23:08Ce qui est une bonne nouvelle,
00:23:09en tout cas ce qui donne
00:23:10de l'espoir ici
00:23:11pour ces négociations
00:23:11à qui ont donc débuté.
00:23:13Merci Naouf El-Kawafi
00:23:14en direct de Genève
00:23:15pour BFM TV.
00:23:16Bonjour Ulysse,
00:23:17Ulysse Gosset,
00:23:17éditorialiste de politique
00:23:18internationale BFM TV.
00:23:20Bonjour Hugues Pernet.
00:23:21Bonjour.
00:23:22Merci d'avoir accepté
00:23:23notre invitation ce matin.
00:23:24Vous êtes le premier
00:23:25ambassadeur de France
00:23:26en Ukraine,
00:23:26c'était au début
00:23:27des années 90,
00:23:29auteur d'Aux origines
00:23:29de la guerre,
00:23:30journaliste de journal
00:23:31du premier ambassadeur
00:23:32de France à Kiev
00:23:32aux éditions Flammarion.
00:23:34Hugues Pernet,
00:23:35est-ce que la diplomatie
00:23:36peut vraiment changer
00:23:37le cours de l'histoire
00:23:38de l'Ukraine ?
00:23:39Elle pourrait à mon avis
00:23:40et je pense que nous manquons
00:23:41un peu d'ingénierie diplomatique
00:23:43en France
00:23:43et dans l'Union européenne.
00:23:46Je vais vous prendre
00:23:47un exemple très précis.
00:23:48Vous avez actuellement
00:23:49des territoires
00:23:50qui sont occupés
00:23:51par les Russes.
00:23:52Les Ukrainiens
00:23:53voudraient les récupérer,
00:23:54les Russes voudraient
00:23:55les conserver
00:23:56et nous sommes dans une position
00:23:59frontale sans issue.
00:24:02Eh bien,
00:24:02on pourrait trouver
00:24:04une solution
00:24:05qui relève
00:24:05de l'ingénierie diplomatique,
00:24:07c'est-à-dire de proposer
00:24:09de geler la situation
00:24:10et de demander
00:24:11un arbitrage.
00:24:13Ces territoires
00:24:13sont contestés
00:24:14par les Russes
00:24:15depuis 35 ans.
00:24:17Ça fait 35 ans
00:24:18que les Russes disent,
00:24:19c'est pareil d'hier,
00:24:20c'est pas de 2022,
00:24:21que le Donbass
00:24:22et la Crimée
00:24:23doivent leur revenir.
00:24:25C'est un sujet
00:24:25politique, diplomatique
00:24:27que nous aurions dû traiter.
00:24:29Nous ne l'avons pas fait
00:24:30et demander un arbitrage
00:24:31permettrait
00:24:32de geler la situation,
00:24:33donnerait du temps
00:24:34aux Ukrainiens
00:24:35et pourrait permettre
00:24:36une sortie par le haut.
00:24:37et les Ukrainiens
00:24:40pourraient gagner,
00:24:40pourraient perdre,
00:24:41mais au moins,
00:24:42ce serait 100 morts.
00:24:44Il peut se passer
00:24:44quelque chose
00:24:45à Genève aujourd'hui ?
00:24:46En fait,
00:24:46c'est ça l'unique question
00:24:48du moment,
00:24:50Ulysse,
00:24:51au moment où la Russie
00:24:52continue de frapper l'Ukraine
00:24:53cette nuit encore,
00:24:54Dnipro,
00:24:5414 morts.
00:24:55L'enjeu est crucial.
00:24:56C'est vrai que la diplomatie
00:24:57est importante,
00:24:58mais aujourd'hui,
00:24:58c'est la guerre
00:24:59qui continue
00:25:00et Donald Trump
00:25:01met l'Ukraine,
00:25:02je dirais,
00:25:03devant le fait accompli,
00:25:04puisqu'il a négocié
00:25:05avec ses conseillers
00:25:06et avec Vladimir Poutine
00:25:08un plan de paix
00:25:09en 28 points
00:25:10qui est une véritable
00:25:12déclaration
00:25:13de guerre
00:25:15dans la mesure
00:25:16où,
00:25:16effectivement,
00:25:17il impose
00:25:18des conditions
00:25:18absolument inacceptables
00:25:19aux Ukrainiens.
00:25:21Prenons le détail.
00:25:22Première condition,
00:25:24cessation des territoires.
00:25:25Ça veut dire
00:25:26que l'Ukraine
00:25:27doit renoncer
00:25:27aux territoires
00:25:28qui lui appartiennent
00:25:28depuis 1991.
00:25:30Là,
00:25:30je ne parle même pas
00:25:31de la Crimée,
00:25:31je parle des territoires
00:25:32du Donbass,
00:25:33là où se trouve le front.
00:25:34Deuxième condition,
00:25:36l'armée ukrainienne
00:25:36doit réduire ses forces
00:25:37de moitié
00:25:38et passer à 600 000 hommes.
00:25:39Ça veut dire
00:25:39se désarmer.
00:25:40Or,
00:25:41l'Ukraine se souvient encore
00:25:42du fameux accord
00:25:42de Budapest
00:25:44en 1994
00:25:44où elle a abandonné
00:25:46son arme nucléaire
00:25:47en échange
00:25:48de la protection théorique
00:25:49des Occidentaux,
00:25:50des Américains
00:25:51et des Européens.
00:25:52On a vu le résultat,
00:25:53Poutine a envahi l'Ukraine.
00:25:54Troisième condition
00:25:55qui n'est pas la moindre,
00:25:57des élections
00:25:58dans les 100 jours.
00:25:59Bref,
00:25:59c'est un ultimatum
00:26:01qu'impose Trump
00:26:02aux Ukrainiens
00:26:03avec le soutien
00:26:04d'Admir Poutine
00:26:04en excluant
00:26:06complètement
00:26:06les Européens.
00:26:07Et donc,
00:26:08l'enjeu aujourd'hui
00:26:09à Genève,
00:26:10c'est d'abord
00:26:10d'avoir le détail
00:26:11du plan,
00:26:11à vrai dire,
00:26:12on ne l'a pas vraiment eu encore,
00:26:14c'est que les Européens
00:26:14reviennent dans la négociation
00:26:16alors qu'ils en sont
00:26:17exclus à ce stade
00:26:18et c'est aussi
00:26:19revoir ce plan
00:26:20qui est inacceptable.
00:26:22Hier,
00:26:22le président ukrainien
00:26:23a parlé
00:26:24d'un choix
00:26:25cornelien
00:26:26entre d'un côté
00:26:26sa dignité
00:26:27d'Ukrainien
00:26:28et la perte
00:26:30d'un partenaire,
00:26:31en l'occurrence
00:26:31les États-Unis,
00:26:32c'est-à-dire,
00:26:33en fait,
00:26:33même plus un allié,
00:26:34un partenaire.
00:26:34Vous voyez comment
00:26:35les Ukrainiens
00:26:35voient aujourd'hui
00:26:36Donald Trump.
00:26:37Donc,
00:26:37on est dans une situation
00:26:37extrêmement critique.
00:26:39Alors,
00:26:40c'est vrai que la diplomatie
00:26:41pourrait faire preuve
00:26:41d'imagination,
00:26:42mais là,
00:26:43la diplomatie,
00:26:44elle est faite
00:26:44pour essayer
00:26:45de revenir à la table
00:26:46non pas des négociations
00:26:47mais des consultations
00:26:49puisque aujourd'hui à Genève
00:26:50ce sont des consultations
00:26:51et c'est vrai
00:26:51que c'est important
00:26:52que les Européens
00:26:53soient dans la boucle
00:26:54avec le secrétaire
00:26:55d'État américain
00:26:56Marco Rubio
00:26:56pour faire passer
00:26:57l'émotion
00:26:59qui les prend aujourd'hui
00:27:00face à ce qu'on peut
00:27:01considérer comme
00:27:02un diktat de Trump
00:27:03pour parler autour
00:27:04du plan Trump
00:27:05que l'on écoute.
00:27:07Il va devoir l'apprécier
00:27:08et si ça ne lui va pas,
00:27:10il devrait continuer
00:27:10à se battre,
00:27:11j'imagine.
00:27:12À un moment,
00:27:13il va devoir accepter
00:27:14quelque chose.
00:27:15Il n'a rien accepté.
00:27:17Vous vous souvenez
00:27:17dans le bureau Oval,
00:27:18il n'y a pas si longtemps,
00:27:19je lui ai dit
00:27:20vous n'avez pas
00:27:21les cartes en main.
00:27:22Et je pense
00:27:23qu'il aurait dû passer
00:27:23un accord
00:27:24il y a un an,
00:27:25deux ans.
00:27:27L'accord ultime
00:27:27aurait été
00:27:28que la guerre
00:27:28ne commence jamais.
00:27:29Ça aurait été
00:27:30un bon accord.
00:27:31Huck Pernet,
00:27:31Donald Trump
00:27:32est au centre du jeu
00:27:34et je mets des guillemets
00:27:35évidemment les Européens.
00:27:37Il sauve les apparences
00:27:38aujourd'hui à Genève
00:27:39en étant présent ?
00:27:40Écoutez,
00:27:41Donald Trump
00:27:42a été hélas
00:27:43très habile tactiquement.
00:27:44Je ne sais pas
00:27:45si c'était volontaire.
00:27:46Hélas pour l'Ukraine ?
00:27:47Hélas pour l'Ukraine
00:27:48et pour nous,
00:27:49pour les deux.
00:27:50C'est-à-dire
00:27:51que cette réunion
00:27:52se tient
00:27:52alors que nos présidents,
00:27:54nos ministres
00:27:54ne sont pas en France.
00:27:56Donc on envoie
00:27:57des diplomates
00:27:57de haut rang
00:27:58mais ces diplomates
00:27:59de haut rang
00:28:00seront techniquement
00:28:01dans une situation
00:28:02délicate
00:28:03vis-à-vis du secrétaire
00:28:05d'État.
00:28:05Donc si vous voulez,
00:28:06la position déjà
00:28:07des Européens
00:28:08qui se sont fait inviter
00:28:09par le biais des Ukrainiens
00:28:11à cette réunion
00:28:12de Genève...
00:28:13En dernière minute,
00:28:14vous diriez ?
00:28:14Un peu ?
00:28:15Ben oui,
00:28:15ils n'étaient pas prêts.
00:28:16Emmanuel Macron
00:28:16est à Johannesburg
00:28:17en Afrique du Sud
00:28:18actuellement.
00:28:18Donc si vous voulez,
00:28:19on arrive en position
00:28:21technique de faiblesse.
00:28:23Si vous voulez,
00:28:23je ne vois pas
00:28:24le directeur politique
00:28:25ou intervenir
00:28:28avec autant d'autorité
00:28:29face au secrétaire
00:28:30d'État américain.
00:28:31Trump a les cartes en main
00:28:32pour reprendre
00:28:33une expression
00:28:33qu'il utilise lui-même
00:28:34vis-à-vis de Zelensky
00:28:36pour dire que Zelensky
00:28:37précisément ne les a pas.
00:28:38Trump a dit
00:28:38cartes en main,
00:28:39la première chose
00:28:40c'est qu'il est le seul
00:28:41à parler à M. Poutine.
00:28:43Ça lui donne
00:28:44un monopole
00:28:44de l'information
00:28:45que nous n'avons pas
00:28:46dont nous nous sommes privés.
00:28:48Il se fait balader
00:28:48par Poutine.
00:28:49Il lui parle mais...
00:28:50Non, je pense
00:28:51qu'ils sont beaucoup plus
00:28:52d'accord qu'on ne le pense.
00:28:54Ils ont des intérêts communs.
00:28:56Ça c'est une chose.
00:28:57Deuxièmement,
00:28:58Trump dispose
00:28:59de l'armement
00:29:00et du renseignement
00:29:01qui sont capital
00:29:02pour l'Ukraine.
00:29:03Et ce qu'il est en train
00:29:04de faire,
00:29:04il est en train de dire
00:29:05aux Ukrainiens
00:29:06vous avez le choix
00:29:07entre compromettre
00:29:08ou continuer la guerre
00:29:10sans moi.
00:29:11C'est un chantage
00:29:11d'une certaine manière ?
00:29:12Ça peut se présenter
00:29:14comme un chantage
00:29:14si vous voulez.
00:29:15C'est aussi
00:29:16sa politique.
00:29:18On peut faire un parallèle
00:29:19avec ce qui s'est passé
00:29:20à Gaza.
00:29:21Donald Trump
00:29:22a tordu le bras
00:29:23de Netanyahou
00:29:24et lui a imposé
00:29:25une paix forcée
00:29:25à Gaza
00:29:26avec un plan de paix
00:29:27en 20 points.
00:29:28Et ça a fonctionné.
00:29:29Il y a eu un cessez-le-feu
00:29:30et aujourd'hui
00:29:31on parle d'une force
00:29:31internationale à Gaza.
00:29:33Ça prendra du temps
00:29:34mais le plan est là.
00:29:36Trump a réussi.
00:29:37Il veut faire la même chose
00:29:38en Ukraine.
00:29:39Le problème
00:29:39c'est que
00:29:40l'Ukraine n'est pas Gaza,
00:29:42l'Europe n'est pas Israël
00:29:43et on ne peut pas faire
00:29:44la paix
00:29:45en Europe,
00:29:46en Ukraine
00:29:46sans avoir la vie
00:29:47des Européens.
00:29:48C'est pour ça
00:29:48que les Européens
00:29:49sont montés au créneau.
00:29:50Il faut bien dire les choses.
00:29:51À Johannesburg
00:29:52au sommet du G20
00:29:53qui avait lieu là-bas
00:29:54ça a été un peu la panique
00:29:55parce qu'on a vu
00:29:56que Trump essayait
00:29:57de forcer l'avantage
00:29:58et d'imposer son plan
00:29:59sans les Européens.
00:30:00aujourd'hui à Genève
00:30:01il ne faut surtout pas
00:30:02braquer Donald Trump.
00:30:03C'est d'ailleurs Emmanuel Macron
00:30:04le chancelier Merz allemand
00:30:06qui a téléphoné à Trump
00:30:07le Premier ministre britannique
00:30:08ils ne veulent pas braquer Trump
00:30:09ils veulent lui dire
00:30:10oui c'est vrai
00:30:10il y a un plan de paix
00:30:11c'est une base
00:30:12de consultation
00:30:13mais ce n'est pas
00:30:14le plan définitif.
00:30:15Et hier à la Maison Blanche
00:30:16un journaliste
00:30:17a demandé à Donald Trump
00:30:19est-ce que c'est vraiment
00:30:19un ultimatum
00:30:20est-ce que c'est
00:30:21votre dernière proposition
00:30:22et Trump a dit non.
00:30:24Où est la leçon ?
00:30:25Eh bien regardons-le.
00:30:26Écoutons le président
00:30:27des Etats-Unis
00:30:27sur ce point précis.
00:30:30Est-ce que c'est
00:30:31votre dernière offre
00:30:32pour l'Ukraine ?
00:30:33Non.
00:30:36Non j'aimerais
00:30:37que l'on arrive à une paix
00:30:38cela aurait dû arriver
00:30:40il y a longtemps.
00:30:42La guerre de l'Ukraine
00:30:42avec la Russie
00:30:43n'aurait jamais dû arriver.
00:30:44Si j'avais été président
00:30:45ça ne serait pas arrivé.
00:30:47On essaie d'y mettre fin
00:30:48d'une façon ou d'une autre.
00:30:50La diplomatie
00:30:51c'est aussi
00:30:51le rapport de force
00:30:52Ulysse
00:30:52je vous laisse poursuivre.
00:30:53Oui non mais c'est très important
00:30:54parce que Trump
00:30:55si vous voulez
00:30:55avait dit ultimatum
00:30:57jusqu'à jeudi
00:30:58le jour de la fête
00:30:59de Thanksgiving
00:31:00la fête de la dinde.
00:31:01Là il revient
00:31:02un petit peu en arrière
00:31:03il dit
00:31:03c'est pas la dernière offre
00:31:04ça veut dire
00:31:04qu'il y a une marche
00:31:05pour la négociation
00:31:06et donc c'est très important.
00:31:07Quand il dit
00:31:08la guerre n'aurait jamais
00:31:09dû commencer
00:31:09elle a duré trop longtemps
00:31:10évidemment
00:31:11mais Poutine n'aurait jamais
00:31:12dû envahir l'Ukraine
00:31:13c'est clair.
00:31:13Donc aujourd'hui
00:31:14on est dans une situation
00:31:15très délicate pour l'Ukraine
00:31:16c'est-à-dire qu'ils ne doivent
00:31:17pas se fâcher
00:31:18les Ukrainiens
00:31:18avec Trump
00:31:19ils doivent proposer
00:31:20des solutions alternatives
00:31:21mais juste un mot
00:31:22sur le plan proposé.
00:31:23Il y a une clause
00:31:24qui est absolument incroyable
00:31:25vous savez
00:31:25il y a les fameuses
00:31:26avoir russes
00:31:27quelques 200 milliards
00:31:28de dollars
00:31:29qui sont gelés
00:31:30depuis le début de la guerre
00:31:31qui appartiennent à la Russie.
00:31:33Trump dit quoi ?
00:31:34L'Amérique va recevoir
00:31:35100 milliards
00:31:36à titre d'indemnité
00:31:38pour les efforts
00:31:38et ensuite
00:31:39il demande aux Européens
00:31:41d'investir eux-mêmes
00:31:42100 milliards de plus
00:31:43donc à nous les Européens
00:31:44d'investir 100 milliards
00:31:45pour la reconstruction
00:31:45de l'Ukraine
00:31:46et nous partagerons
00:31:47les bénéfices.
00:31:48Vous voyez
00:31:48on est à la fois
00:31:49en négociation
00:31:50sur les territoires
00:31:51sur la guerre
00:31:51la paix
00:31:52et on est dans le business
00:31:53et on est dans le business
00:31:54absolu
00:31:54à l'avantage
00:31:55oui mais
00:31:56est-ce acceptable ?
00:31:57Non on est au 21ème siècle
00:31:58et on ne peut pas accepter
00:31:59de se faire tondre
00:32:00l'herbe sur le dos
00:32:01aujourd'hui en Ukraine
00:32:02c'est l'hiver qui commence
00:32:04c'est la neige
00:32:05c'est vraiment
00:32:06une saison difficile
00:32:07et c'est une période
00:32:08de négociation
00:32:09absolument vitale
00:32:10pour l'avenir.
00:32:11Et en Ukraine
00:32:11ce sont les frappes aussi
00:32:12des frappes qui continuent
00:32:13elles sont quotidiennes
00:32:15ou quasi quotidiennes
00:32:16cette nuit encore
00:32:16Nipro
00:32:17visée par de nouvelles frappes
00:32:18russes
00:32:19Hugues Pernet
00:32:2014 morts
00:32:21premier bilan
00:32:22bilan provisoire
00:32:23le rapport de force
00:32:24mené par Moscou
00:32:25il se retrouve là aussi ?
00:32:27Absolument
00:32:27mais ça c'est
00:32:28vous savez quand il y a
00:32:29des négociations
00:32:30qui commencent
00:32:30chacun
00:32:32chaque partenaire
00:32:33veut marquer son territoire
00:32:34au maximum
00:32:34et c'est le moment
00:32:35où vous avez
00:32:36une recrudescence
00:32:37des combats
00:32:37pour essayer
00:32:38d'arriver
00:32:39à la table des négociations
00:32:40avec le plus de territoires
00:32:42ça c'est déjà vu
00:32:42par le passé
00:32:43absolument
00:32:43des négociations
00:32:44et en parallèle
00:32:45la guerre
00:32:45absolument
00:32:46regardez en 1954
00:32:47la guerre d'Annochine
00:32:48qui nous concernait
00:32:49il y avait des négociations
00:32:50à Genève
00:32:50et nous avons mené
00:32:51la plus grande bataille
00:32:52qu'on pouvait
00:32:53qu'on a perdu
00:32:54hélas
00:32:54et donc on s'est retrouvé
00:32:55dans une position délicate
00:32:57à la dégager
00:32:58de né négociations
00:32:59après il y a une bien fou
00:33:00non si vous voulez
00:33:01actuellement
00:33:02la diplomatie européenne
00:33:04française et ukrainienne
00:33:05ont deux choses à jouer
00:33:06ils ont à jouer
00:33:07le rôle de l'Europe
00:33:08dans ce plan
00:33:08puisque l'Europe
00:33:10a un rôle à jouer
00:33:11financier
00:33:12et en termes
00:33:13de garantie de sécurité
00:33:14comme je vous l'ai dit
00:33:15tout à l'heure
00:33:15pour elle-même
00:33:16et comme je vous l'ai dit
00:33:18tout à l'heure
00:33:18on pourrait aussi
00:33:19mettre sur la table
00:33:20des solutions inventives
00:33:22qui permettraient
00:33:22de gagner du temps
00:33:23qui permettraient
00:33:24de trouver
00:33:25des échappatoires
00:33:27si vous voulez
00:33:28donc il y a un rôle
00:33:30pour la diplomatie
00:33:31mais les américains
00:33:33actuellement
00:33:33font
00:33:34essayent de tordre le bras
00:33:35comme le disait
00:33:36Ulysse Gosset
00:33:37aux ukrainiens
00:33:38parce qu'ils savent
00:33:40qu'ils sont dans une position
00:33:41de faiblesse
00:33:42militaire et politique
00:33:43et justement
00:33:44tordre le bras
00:33:44peut-être pas tant que cela
00:33:45au final
00:33:46est-ce que Zelensky
00:33:47alors qu'on a des images
00:33:48montrant le secrétaire d'état
00:33:49américain
00:33:50Marco Rubio
00:33:51atterrissant ce matin
00:33:53à Genève
00:33:53pour ses négociations
00:33:54est-ce que
00:33:54le président ukrainien
00:33:57lui-même
00:33:57n'a pas quelques raisons
00:33:58d'être tenté d'accepter
00:33:59ce plan
00:34:00mais il est
00:34:01je ne dirais pas
00:34:02de l'accepter
00:34:03de le négocier
00:34:04ça je pense
00:34:05qu'il faut considérer
00:34:06qu'il y a une marge
00:34:06de manœuvre
00:34:07si vous voulez
00:34:07le problème
00:34:08de monsieur Zelensky
00:34:10c'est un drame
00:34:11cornelien
00:34:11il est là
00:34:12où il négocie
00:34:14négocier
00:34:15ne veut pas dire
00:34:15accepter
00:34:16ça veut dire
00:34:16amender
00:34:16où il continue
00:34:18la guerre
00:34:19sans le soutien américain
00:34:21c'est ça
00:34:21son problème
00:34:23son dilemme
00:34:24et il le fait
00:34:26à un moment
00:34:26où ses amis américains
00:34:28lui ont fait comprendre
00:34:30que politiquement
00:34:31ce n'était plus leur homme
00:34:32et je crois que ça
00:34:34c'est très important
00:34:35à comprendre
00:34:35monsieur Zelensky
00:34:36n'a pas voté Trump
00:34:38et monsieur Trump
00:34:39le lui rappelle régulièrement
00:34:40monsieur Poutine
00:34:41a voté Trump
00:34:42non non
00:34:43mais c'est très important
00:34:44de comprendre ça
00:34:45si vous voulez
00:34:46dans la psychologie
00:34:47de Trump
00:34:47mais justement
00:34:48Zelensky
00:34:50n'est pas
00:34:51un ami
00:34:52mais pour Trump
00:34:53d'une certaine manière
00:34:54Ulysse
00:34:55on est à 4 jours
00:34:55de quoi
00:34:57de la fin
00:34:58du soutien
00:34:59américain
00:35:00à l'Ukraine
00:35:01c'est cela aussi
00:35:02qui se joue
00:35:03en étagé moins 4
00:35:04c'est ce que l'on a
00:35:05cru et redouté
00:35:06lorsque le plan
00:35:07a fuité
00:35:08entre guillemets
00:35:08comme par hasard
00:35:09avant que les consultations
00:35:11avancent
00:35:11on est effectivement
00:35:14à 4 jours
00:35:14d'un ultimatum
00:35:15qui n'est plus vraiment
00:35:16un ultimatum
00:35:16mais qui est quand même
00:35:17une base
00:35:18solide de négociation
00:35:19donc les jours cruciaux
00:35:21là Genève
00:35:21aujourd'hui ça va être
00:35:22extrêmement important
00:35:23et là
00:35:24les Ukrainiens
00:35:25vous demandez
00:35:25que peut faire Zelensky
00:35:26il doit agir en finesse
00:35:28il a constitué
00:35:29une délégation
00:35:30avec des représentants
00:35:31son conseiller
00:35:32pour la sécurité
00:35:33donc des gens
00:35:34qui sont autour de lui
00:35:35très proches
00:35:36et qui vont être
00:35:36en permanence
00:35:37en lien avec lui
00:35:38si Zelensky
00:35:39acceptait ce plan là
00:35:40élection ou pas
00:35:42dans 6 mois
00:35:43il est politiquement mort
00:35:44désavoué par ses compatriotes
00:35:46qui n'imaginent pas
00:35:47que l'on puisse céder
00:35:48ainsi les territoires
00:35:49qui leur appartiennent
00:35:50c'est quand même
00:35:50une violation des frontières
00:35:52de 1991
00:35:53en raison de l'invasion russe
00:35:55donc il ne peut pas
00:35:57accepter ce plan en l'état
00:35:58ça c'est impossible
00:35:59mais il doit négocier
00:36:00il ne peut pas non plus
00:36:01se braquer
00:36:02et faire front
00:36:03face à Donald Trump
00:36:05qui pourrait l'écrabouiller
00:36:06en interrompant
00:36:08tout simplement
00:36:09le renseignement
00:36:10qui est vital
00:36:11pour l'Ukraine
00:36:11d'ores et déjà
00:36:12on sait que l'Amérique
00:36:13ne donne plus d'argent
00:36:14on sait que l'Amérique
00:36:15ne donne plus d'armes
00:36:16ce sont les Européens
00:36:17qui donnent les armes
00:36:18en les achetant
00:36:19et qui les donnent ensuite
00:36:20gratuitement aux Ukrainiens
00:36:22donc on est dans une situation
00:36:23critique
00:36:24et Zelensky
00:36:24est un peu
00:36:25enfin il est même
00:36:26acculé
00:36:27donc il va falloir faire preuve
00:36:28de grande finesse diplomatique
00:36:30de courage aussi
00:36:31et il va devoir consulter
00:36:32les Ukrainiens
00:36:33pour leur demander
00:36:34jusqu'où peut-on aller
00:36:35il a de la ressource
00:36:36l'intérêt de Zelensky
00:36:38même si ce n'est pas
00:36:39l'homme de Trump
00:36:39ni l'homme de Poutine
00:36:40évidemment puisque Poutine
00:36:41le déteste et le méprise
00:36:42mais ce qu'il a su
00:36:43depuis le début de la guerre
00:36:45fait preuve d'imagination
00:36:46et de ressources
00:36:47là il en a vraiment besoin
00:36:48Merci à tous les deux
00:36:50merci Luc Pernet
00:36:50d'avoir accepté
00:36:51notre invitation
00:36:51ce matin sur BFM TV
00:36:53évidemment tout au long
00:36:54de la journée
00:36:54on suit de près
00:36:55ces négociations à Genève
00:36:56pour la paix en Ukraine
00:36:58ça reste un objectif
00:37:00l'info écho tout de suite
00:37:01Votre rendez-vous
00:37:03avec AG2R La Mondiale
00:37:05épargne, retraite, santé, prévoyance
00:37:07AG2R La Mondiale
00:37:08prendre la main sur demain
00:37:09Retrouvez votre rendez-vous
00:37:11avec EBS Énergie
00:37:12EBS Énergie
00:37:14financeur de vos travaux
00:37:16de rénovation énergétique
00:37:17Votre rendez-vous
00:37:19avec Evans
00:37:19votre partenaire location
00:37:21longue durée
00:37:21avancez vers une meilleure
00:37:22mobilité avec Evans
00:37:24Le doctolib des artisans
00:37:33voici l'idée d'un chauffagiste
00:37:35et de son associé
00:37:36leur appli pourrait bien vous
00:37:37d'être très utile
00:37:38Willem Guépoint et Adrien Spiteri
00:37:40Monsieur bonjour
00:37:43Nicolas
00:37:43société de panage
00:37:44Arnaud
00:37:45Arnaud a fait appel en urgence
00:37:47à un plombier
00:37:48pour réparer sa chasse d'eau
00:37:49Ok
00:37:50on va aller voir
00:37:51Merci beaucoup
00:37:52Pour le faire venir
00:37:54il a pris rendez-vous
00:37:56sur une application
00:37:57qui met en relation
00:37:58particulier et artisan
00:37:59L'avantage c'est qu'on a
00:38:00le choix directement
00:38:01sur quel service
00:38:02on a besoin
00:38:03donc là par exemple
00:38:04aujourd'hui
00:38:05j'ai eu besoin
00:38:06de faire intervenir
00:38:07un plombier
00:38:07donc j'ai sélectionné
00:38:08la partie plomberie
00:38:09Nicolas
00:38:09est lui aussi inscrit
00:38:11sur la plateforme
00:38:11qui visiblement
00:38:12lui facilite son quotidien
00:38:14C'est largement rentable
00:38:15vis-à-vis du gain de temps
00:38:17qu'on a
00:38:17et de la prise de rendez-vous
00:38:18facile pour les clients
00:38:19Il débourse tout de même
00:38:2149 euros par mois
00:38:22pour y être référencé
00:38:24L'application
00:38:25a été lancée
00:38:26dans les Hauts-de-France
00:38:27par ce plombier
00:38:28chauffagiste de formation
00:38:29C'est un mix
00:38:30entre les pages jaunes
00:38:32pour le particulier
00:38:33car c'est un annuaire
00:38:34d'artisans en local
00:38:36grâce à la géolocalisation
00:38:37et grâce à la prise de rendez-vous
00:38:39c'est le docte libre
00:38:40de l'artisanat
00:38:40Le cofondateur
00:38:41assure que le profil
00:38:42de tous les artisans
00:38:44est vérifié
00:38:44Son but désormais
00:38:46se déployer
00:38:47au niveau national
00:38:47C'était votre rendez-vous
00:38:50avec AG2R La Mondiale
00:38:52Épargne
00:38:52Retraite
00:38:53Santé
00:38:53Prévoyance
00:38:54AG2R La Mondiale
00:38:55Prendre la main sur demain
00:38:56C'était votre rendez-vous
00:38:58avec EBS Énergie
00:38:59EBS Énergie
00:39:01Financeur de vos travaux
00:39:03de rénovation énergétique
00:39:04C'était votre rendez-vous
00:39:06avec Evans
00:39:06Votre partenaire location
00:39:08longue durée
00:39:08Avancez vers une meilleure
00:39:09mobilité avec Evans
00:39:11La suite de BFM Direct
00:39:14dans quelques instants
00:39:15Restez bien avec nous
00:39:15On va se pencher sur
00:39:16ce qui s'est passé hier
00:39:17au Sénat
00:39:17Le Sénat qui allonge
00:39:18la durée légale
00:39:19du temps de travail
00:39:19figurez-vous
00:39:20Oui oui
00:39:20A tout de suite
00:39:21Il est quasiment 11h
00:39:22Soyez les bienvenus
00:39:23si vous nous rejoignez
00:39:24dans BFM Direct
00:39:24Nous sommes ensemble
00:39:25jusqu'à midi
00:39:26Le Sénat allonge
00:39:28la durée légale
00:39:28du temps de travail
00:39:29figurez-vous
00:39:3012h
00:39:3012h de plus par an
00:39:32rémunéré
00:39:33L'Etat engrangerait
00:39:3310 milliards
00:39:34de recettes supplémentaires
00:39:36Explications et réactions
00:39:37dans un instant
00:39:37notamment celle
00:39:38de l'un des leaders
00:39:39de la CGT
00:39:39qui va échanger
00:39:40avec un patron
00:39:41Les élèves français
00:39:43bientôt soumis
00:39:44à un nouveau rythme scolaire
00:39:45On vous détaille ce matin
00:39:46les pistes
00:39:47de la convention citoyenne
00:39:48sur le sujet
00:39:49Certaines sont explosives
00:39:50Un membre de la convention
00:39:51sera en direct
00:39:52avec nous
00:39:53Et puis la paix en Ukraine
00:39:54objectif au cœur
00:39:55d'une réunion capitale
00:39:57aujourd'hui en Suisse
00:39:58Les Européens
00:39:58participent
00:39:59assez pour parler
00:40:00autour du plan
00:40:00de Donald Trump
00:40:01alors que Kiev
00:40:02craint
00:40:03une capitulation forcée
00:40:05D'abord l'essentiel
00:40:18de l'actualité
00:40:19avec vous
00:40:20Fanny
00:40:20et après la neige
00:40:21cette nuit dans le nord du pays
00:40:22le verglas et la pluie
00:40:23prennent le relais ce matin
00:40:24Oui car les températures
00:40:25remontent petit à petit
00:40:27ce matin
00:40:28plus aucune vigilance orange
00:40:29pour le moment
00:40:30la situation reste sous surveillance
00:40:32tout de même
00:40:32Le ministre des Transports
00:40:34Philippe Tabarro
00:40:35se félicite sur X
00:40:36que les mesures
00:40:37d'anticipation
00:40:38et de prévention
00:40:39aient permis
00:40:40de gérer efficacement
00:40:41ce dernier épisode
00:40:42neigeux de l'hiver
00:40:44tout en maintenant
00:40:44son appel à la prudence
00:40:46C'est ce qu'on constate
00:40:47dans l'Oise
00:40:48où l'on vous retrouve
00:40:48Nicolas Dumas
00:40:49avec ses habitants
00:40:50de Villeneuve
00:40:51Les Sablons
00:40:52qui justement
00:40:53eux restent prudents
00:40:53après les chutes de neige
00:40:54de cette nuit
00:40:55Oui il faut être très prudent
00:40:58parce que par exemple
00:40:59là on est dans un espace vert
00:41:01où il y a encore
00:41:02de la neige
00:41:03de la neige
00:41:03qui colle bien
00:41:04aux chaussures
00:41:05vous le voyez
00:41:06sur les images
00:41:07de Valentin Rib
00:41:09il faut faire aussi attention
00:41:11parce que là maintenant
00:41:12en plus de cette neige
00:41:13il se met à pleuvoir
00:41:15donc sur la route
00:41:16en fonction
00:41:16de la température
00:41:17de la chaussée
00:41:18ça peut très vite partir
00:41:19en verglas
00:41:20si vous êtes piétons
00:41:22faites aussi attention
00:41:23parce qu'il y a
00:41:24une sorte de neige
00:41:26mélangée avec de l'eau
00:41:28et je vous propose
00:41:29d'écouter
00:41:29justement
00:41:30tout à l'heure
00:41:31on était avec un marcheur
00:41:32qui a pris plein de précautions
00:41:34avant de partir de chez lui
00:41:35je suis de nature frileuse
00:41:39et donc pour faire mes 4 km
00:41:41je préfère bien m'habiller
00:41:43avoir chaud
00:41:44j'ai même des mouffettes
00:41:46j'ai un jogging
00:41:48j'ai des chaussettes
00:41:48de montagne
00:41:50et à l'intérieur
00:41:52j'ai un t-shirt
00:41:53j'ai deux pulls
00:41:55je suis randonneur
00:41:56et donc pour aller
00:41:58à la boulangerie
00:41:58j'ai mis le matériel
00:42:01qu'il fallait
00:42:02je pense qu'ils ont
00:42:03ils ont passé les produits
00:42:05pour la route
00:42:06mais les bas côtés
00:42:07effectivement ça glisse
00:42:08d'où mon petit bâton
00:42:09oui effectivement
00:42:12attention sur la route
00:42:13et sur les bas côtés
00:42:14vous le voyez
00:42:15si je vous la rapproche
00:42:15si je vous la rapproche
00:42:16un peu le plus près
00:42:18de la caméra
00:42:19vous voyez
00:42:19cette neige
00:42:20elle commence à fondre
00:42:21mine de rien
00:42:22avec un petit peu plus
00:42:23un peu moins transparente
00:42:25voilà
00:42:25donc faites très attention
00:42:26sur la route
00:42:27merci Nicolas Dumas
00:42:28la vigilance
00:42:29donc à Villeneuve-les-Sablons
00:42:30avec Valentine Ribes
00:42:31derrière la caméra
00:42:32permission de sortir demain
00:42:33pour un baron de la drogue
00:42:34détenu à Vendin-le-Vieille
00:42:35oui une autorisation
00:42:36accordée par le juge
00:42:38de l'application des peines
00:42:40dans le cadre
00:42:40de son activité professionnelle
00:42:43le détenu du quartier
00:42:44de haute sécurité
00:42:45de la prison
00:42:46de Vendin-le-Vieille
00:42:46âgé de 52 ans
00:42:47avait pourtant réussi
00:42:49une évasion
00:42:49lors d'un examen médical
00:42:50deux ans après
00:42:51son incarcération
00:42:52en 2012
00:42:52sa permission de sortie
00:42:54va à l'encontre
00:42:55de l'avis du chef
00:42:56de la prison
00:42:56et du parquet de Béthune
00:42:57laisse le syndicat
00:42:58UFAP-UNSA
00:42:59justice
00:42:59dans l'incompréhension
00:43:01écoutez
00:43:01vous avez un détenu
00:43:03qui va sortir
00:43:04puis re-rentrer
00:43:05à l'établissement
00:43:06et puis peut-être
00:43:07qu'on ne sait pas
00:43:08peut-être qu'il va aller
00:43:08faire les courses
00:43:09pour les autres
00:43:09peut-être qu'il y a
00:43:10des informations
00:43:10qui vont fuiter
00:43:11enfin bon
00:43:12toutes les mesures
00:43:13mises en place
00:43:14pour sécuriser
00:43:14la société
00:43:16pour sécuriser
00:43:16les personnels
00:43:17autour de la gestion
00:43:19de ces détenus-là
00:43:20en fait
00:43:20tombent à l'eau
00:43:21et tout
00:43:22c'est complètement
00:43:24hallucinant
00:43:24cette décision
00:43:25est complètement
00:43:26hallucinante
00:43:26on perd totalement
00:43:27en crédibilité
00:43:28en cohérence
00:43:29au niveau sécuritaire
00:43:31c'est une catastrophe
00:43:32également dans l'actualité
00:43:34c'est 83 députés
00:43:35qui appellent
00:43:35à l'interdiction
00:43:36de Chine
00:43:37sur le territoire français
00:43:38dans la tribune dimanche
00:43:39des parlementaires
00:43:40de tous bords
00:43:40accusent la plateforme
00:43:41chinoise à bas coût
00:43:42de concurrence déloyale
00:43:44et d'inonder
00:43:44le marché français
00:43:45de produits
00:43:46je cite toxiques
00:43:47trois semaines
00:43:47après l'ouverture
00:43:48d'une boutique Chine
00:43:49dans un grand magasin parisien
00:43:50les signataires
00:43:51fustigent
00:43:51le visage le plus brutal
00:43:53de la fast fashion
00:43:54qui s'offre
00:43:54une respectabilité
00:43:55de façade
00:43:56ils appellent
00:43:56à protéger
00:43:57les travailleurs
00:43:58la santé publique
00:43:59et la planète
00:44:00ce nouveau survol
00:44:02de drones
00:44:02suspect
00:44:03cette nuit
00:44:04dans le nord
00:44:04de l'Europe
00:44:05en effet
00:44:05aux Pays-Bas
00:44:06le trafic aérien
00:44:07a été suspendu
00:44:08après le survol
00:44:09de plusieurs drones
00:44:10hier soir
00:44:11au-dessus de l'aéroport
00:44:12d'Eindhoven
00:44:13trafic aérien
00:44:14suspendu
00:44:15à la fois civil
00:44:15et militaire
00:44:16après que le ministre
00:44:17néerlandais
00:44:17de la défense
00:44:18a précisé
00:44:19que la police
00:44:20ainsi que la maréchaussée royale
00:44:21étaient sur place
00:44:23que l'enquête
00:44:23se poursuivait
00:44:24et que les mesures
00:44:25nécessaires
00:44:25allaient être prises
00:44:26quelques heures plus tôt
00:44:28il avait déjà annoncé
00:44:29que des armes
00:44:30avaient été utilisées
00:44:31pour abattre
00:44:33d'autres drones
00:44:33aperçus au-dessus
00:44:34de la base aérienne
00:44:35cette fois-ci
00:44:36de Volkel
00:44:36à une quarantaine
00:44:37de kilomètres de là
00:44:39les drones russes
00:44:40sont toujours suspectés
00:44:41un de ces survols
00:44:43mystérieux
00:44:44depuis plusieurs mois
00:44:45sur le nord de l'Europe
00:44:46Merci Fanny
00:44:46à tout à l'heure
00:44:47à midi
00:44:47la durée du temps
00:44:49de travail
00:44:50allongé
00:44:50c'est la surprise
00:44:51du week-end
00:44:52venu du Sénat
00:44:5312 heures de plus
00:44:54par an
00:44:55pour 10 milliards d'euros
00:44:56de recettes supplémentaires
00:44:57escomptées
00:44:58pour l'État
00:44:59Pierre-Olivier Dantan
00:45:00Travailler 12 heures
00:45:02supplémentaires
00:45:03chaque année
00:45:04voici la proposition
00:45:05du centriste
00:45:06Olivier Henault
00:45:07voté hier au Sénat
00:45:09Pour 199
00:45:10compte 135
00:45:12il est adopté
00:45:13Pour produire
00:45:14plus de richesses
00:45:15il faut augmenter
00:45:15le temps de travail
00:45:16se justifie
00:45:17Olivier Henault
00:45:17selon lui
00:45:1912 heures de plus
00:45:20travaillées par an
00:45:20rapporteraient
00:45:2110 milliards d'euros
00:45:22chaque année
00:45:23dans les caisses de l'État
00:45:24un amendement
00:45:25certes voté
00:45:25mais jugé défavorable
00:45:27par le ministre du Travail
00:45:28Le débat vaut
00:45:29je pense qu'il sera
00:45:30effectivement
00:45:31il peut être abordé
00:45:32mais là
00:45:32aujourd'hui
00:45:33et en ce jour
00:45:35pour des raisons
00:45:36plus de processus
00:45:38j'allais dire
00:45:39que le débat sur le fond
00:45:40je suis donc amené
00:45:41à donner
00:45:42un avis défavorable
00:45:43à cet amendement
00:45:44Si la mesure
00:45:45a peu de chances
00:45:46d'entrer en vigueur
00:45:46tant un accord
00:45:47avec l'Assemblée nationale
00:45:48paraît improbable
00:45:49elle relance tout de même
00:45:51un débat ultra sensible
00:45:52sur le temps de travail
00:45:53On ne travaille pas
00:45:54assez en France
00:45:55on se met
00:45:56à travailler trop tard
00:45:58quand on est jeune
00:45:59on part trop tôt
00:46:00c'est une catastrophe
00:46:01donc 12h
00:46:02bien sûr
00:46:03mais c'est pas du tout assez
00:46:04La gauche
00:46:05c'est de son côté
00:46:06vivement opposé
00:46:07à cette proposition
00:46:07qu'elle juge arbitraire
00:46:09et injuste
00:46:10On en parle avec vous
00:46:11Thomas Vacheron
00:46:12bonjour
00:46:12Soyez le bienvenu
00:46:13vous êtes secrétaire
00:46:14confédérale CGT
00:46:15en face de vous
00:46:16Alexandre Sauvot
00:46:17bonjour
00:46:17et bienvenue
00:46:18vous êtes président
00:46:18de France Industrie
00:46:19et directeur général
00:46:21de Holot
00:46:22qui est l'un des leaders mondiaux
00:46:24des matériels d'élévation
00:46:25de personnes
00:46:26et de charges
00:46:27vous faites notamment
00:46:27des nacelles élévatrices
00:46:29Jérémy Trottin
00:46:29nous accompagne aussi
00:46:30éditorialiste politique
00:46:32BFM TV
00:46:32bienvenue à tous les trois
00:46:33on le disait à l'instant
00:46:34il n'en fallait pas plus
00:46:36Thomas Vacheron
00:46:36pour voir le débat
00:46:37ultra sensible
00:46:38sur le temps de travail
00:46:39relancé
00:46:40c'est essentiellement symbolique
00:46:42mais qu'est-ce que cela dit
00:46:42ce qui s'est passé
00:46:43ces dernières heures
00:46:45au Sénat
00:46:45d'après vous
00:46:45En fait c'est pas symbolique
00:46:47c'est très pratique
00:46:47ce qui est méconnu
00:46:48c'est le droit du travail
00:46:49en France
00:46:50le droit le moins appris
00:46:51moins compris
00:46:52moins étudié
00:46:52moins enseigné
00:46:53c'est le droit du travail
00:46:53et c'est celui
00:46:54qui régit notre vie
00:46:55au quotidien
00:46:56et ce qu'on touche
00:46:57c'est le temps de travail
00:46:58la durée légale
00:46:58en France
00:46:59on travaille
00:47:00plus qu'au Danemark
00:47:01plus qu'aux Pays-Bas
00:47:02plus qu'en Allemagne
00:47:03en moyenne
00:47:03c'est très important
00:47:04et ça contredit
00:47:05une partie de ce qui est répété
00:47:07qui est erroné
00:47:07et du coup
00:47:08sur ces heures
00:47:09qui sont pointées
00:47:10les 12 heures de plus
00:47:11en fait comme en France
00:47:12le temps de travail moyen
00:47:13il est de 37 heures
00:47:14donc au-delà des 35 heures
00:47:16jusqu'à présent
00:47:17ces heures-là
00:47:17les 12 heures dont on parle
00:47:18elles sont majorées
00:47:19c'est des heures supplémentaires
00:47:21elles sont majorées
00:47:21à 25% théoriquement
00:47:23et bien là
00:47:24on enlève cette majoration
00:47:25donc cette mesure
00:47:26concrètement
00:47:26pour bien qu'on se comprenne
00:47:27c'est une diminution
00:47:28des salaires
00:47:29puisqu'on fait travailler
00:47:30plus longtemps les gens
00:47:31sans majorer
00:47:32les heures de travail
00:47:32alors qu'ils les faisaient déjà
00:47:34donc c'est une diminution
00:47:35des salaires
00:47:35ce qui se joue
00:47:36pour vous
00:47:37c'est le travail
00:47:39des salariés
00:47:40en France
00:47:40on ne travaille pas assez
00:47:41c'est un des discours
00:47:43portés dans le sujet
00:47:43que l'on vient de voir
00:47:44vous êtes d'accord avec ça
00:47:45vous patron ?
00:47:46en tout cas
00:47:46on travaille moins
00:47:47que nos grands voisins
00:47:49je pense que ça fait aucun doute
00:47:50ça a été rappelé
00:47:51plusieurs fois
00:47:52les chiffres
00:47:55parlent de même
00:47:56ceux qui travaillent plus
00:47:57en France
00:47:57c'est les artisans
00:47:59qui travaillent
00:47:59puisqu'ils ne sont pas soumis
00:48:00à la durée légale
00:48:00ils travaillent beaucoup plus
00:48:01et c'est les gens
00:48:02qui sont à temps partiel
00:48:03très limités
00:48:04et qui ont effectivement
00:48:05des heures plus importantes
00:48:06que quand on se compare
00:48:07à nos voisins
00:48:08mais sur les gens
00:48:08qui travaillent à temps plein
00:48:10aujourd'hui
00:48:10avec nos 35 heures
00:48:11on travaille sensiblement moins
00:48:13que nos grands voisins
00:48:13mais encore une fois
00:48:14l'idée ce n'est pas
00:48:15de se comparer
00:48:16la question c'est
00:48:17qu'est-ce qu'on veut
00:48:18pour le pays
00:48:18depuis que la France
00:48:20le pays aujourd'hui
00:48:23il souffre d'une insuffisance
00:48:24de travail
00:48:25depuis qu'on a fait le choix
00:48:26de travailler moins
00:48:26la France décline
00:48:28les 35 heures
00:48:29la retraite à 60 ans
00:48:30tous ces sujets
00:48:31qui ont lourdement pesé
00:48:33sur notre capacité à travailler
00:48:35la France décline
00:48:36le classement de la France
00:48:37en pipe par habitant
00:48:38on est passé
00:48:39dans les 10 premiers
00:48:41à dans les 30 premiers
00:48:42aujourd'hui
00:48:43beaucoup de nos concitoyens
00:48:45ont du mal
00:48:46à joindre les deux bouts
00:48:46à l'échelle d'une entreprise
00:48:47comme la vôtre
00:48:48mais à l'échelle d'une entreprise
00:48:49il y a un avant
00:48:49après 35 heures
00:48:50mais bien sûr
00:48:51on a subi le choc
00:48:53des 35 heures
00:48:54et surtout
00:48:54pour absorber ce choc
00:48:55l'État a mis
00:48:56beaucoup d'argent
00:48:56sur la table
00:48:57parce qu'on parle
00:48:57beaucoup des allègements
00:48:58de charges
00:48:58mais l'essentiel
00:49:00des allègements
00:49:00de charges
00:49:00c'est l'investissement
00:49:01que l'État a fait
00:49:02pour que le choc
00:49:04de compétitivité
00:49:05et de travail
00:49:05des 35 heures
00:49:06ne mette pas par terre
00:49:07l'économie
00:49:08en particulier
00:49:08l'industrie française
00:49:09donc aujourd'hui
00:49:11si on veut s'en sortir
00:49:12il faut travailler
00:49:13et collectivement plus
00:49:14après il y a plein de moyens
00:49:15je pense que le premier
00:49:16et qui est le plus important
00:49:18c'est de bien se rendre compte
00:49:19qu'aujourd'hui
00:49:20les jeunes français
00:49:20arrivent sur le marché du travail
00:49:22deux ans plus tard
00:49:23qu'un jeune allemand
00:49:24en n'étant pas mieux formé
00:49:25et il part
00:49:26deux ans plus tôt
00:49:27en n'étant pas plus usé
00:49:28donc ça
00:49:29c'est des ressources énormes
00:49:31qu'il faut absolument
00:49:31réussir à mobiliser
00:49:32si on veut s'en sortir
00:49:33la CGT déconnectée
00:49:35du coup
00:49:36c'est important
00:49:37d'avoir ce débat
00:49:37c'est bien qu'il y ait
00:49:38des représentants
00:49:39des employeurs
00:49:39qui représentent
00:49:40moins de 10%
00:49:41des actifs
00:49:41et les salariés
00:49:42c'est 90% des actifs
00:49:44donc les syndicats
00:49:45dans leur ensemble
00:49:46représentent
00:49:46la majorité
00:49:47enfin l'extrême majorité
00:49:48de ceux qui produisent
00:49:49les richesses en entreprise
00:49:50à savoir les travailleuses
00:49:51les travailleurs
00:49:51les salariés
00:49:52sur ce qui vient d'être
00:49:54pointé
00:49:55première chose
00:49:56il y a la durée légale
00:49:57du temps de travail
00:49:58il y a ce qui a été pointé
00:49:59je le partage
00:50:00les temps partiels subis
00:50:01et il y a notamment
00:50:02les emplois féminisés
00:50:04qui sont à temps partiel subis
00:50:06et c'est ce qui fait baisser
00:50:07la moyenne notoirement
00:50:08du temps de travail moyen
00:50:09on voit que la moyenne
00:50:10la France est dans la moyenne européenne
00:50:11première chose
00:50:12chez les salariés
00:50:12l'Allemagne en moyenne
00:50:14chez les salariés
00:50:14est en dessous de la France
00:50:15c'est très important
00:50:16et c'est un pays industrialisé
00:50:17et je sais que comme moi
00:50:18vous serez attentif
00:50:20à cette question là
00:50:20parce que la question
00:50:21de l'industrie
00:50:22c'est la question essentielle
00:50:23mais on y viendra après
00:50:23sur ce qui a été dit
00:50:25le plus important
00:50:26c'est la productivité
00:50:27la France est un des pays
00:50:29champion européen
00:50:31et mondial
00:50:31du taux horaire
00:50:32de productivité
00:50:33il a baissé
00:50:34il a baissé
00:50:34pourquoi ?
00:50:35parce qu'on a augmenté
00:50:36d'un côté
00:50:37les apprentis
00:50:40le nombre d'apprentis
00:50:41et donc en moyenne
00:50:42les apprentis sont considérés
00:50:44comme des salariés
00:50:44et ça fait baisser
00:50:45la productivité
00:50:46et de l'autre côté
00:50:47et c'est là le cœur du sujet
00:50:48sur lequel j'imagine
00:50:50que le représentant patronal
00:50:51sera d'accord avec moi
00:50:52c'est la question
00:50:53de la désindustrialisation
00:50:54du pays
00:50:55la désindustrialisation du pays
00:50:56faire de cette économie
00:50:58et c'est notre vrai sujet
00:50:59avec les bas salaires
00:51:00l'économie
00:51:01organisée en sous-traitance
00:51:03en cascade
00:51:03qui fait qu'au lieu
00:51:04de produire de l'industrie
00:51:05on produit exclusivement
00:51:07du service
00:51:08avec une chaîne de commandement
00:51:10qui est une catastrophe
00:51:10et qui fait
00:51:11notre vrai sujet
00:51:12pour relancer l'économie
00:51:13pour relancer le pays
00:51:15il faut d'un côté
00:51:16avoir une politique
00:51:17de haut salaire
00:51:17parce qu'on ne travaille pas
00:51:18dans des boîtes d'industrie
00:51:19payées au SMIC
00:51:20à 1426 euros
00:51:21on travaille avec des qualifications
00:51:22on travaille quand on est technicien
00:51:24L'essentiel est ailleurs
00:51:25encore une fois
00:51:27le problème
00:51:28des entreprises industrielles
00:51:29françaises
00:51:29c'est d'abord un problème
00:51:30de compétitivité
00:51:31elles sont écrasées
00:51:32d'impôts et de charges
00:51:33on a fait faire avec ces codes
00:51:34un calcul tout simple
00:51:35si on appliquait
00:51:36aux entreprises françaises
00:51:37la fiscalité allemande
00:51:38au lieu de payer
00:51:39340 milliards d'impôts et de charges
00:51:41elles n'ont pas été 220
00:51:41ça fait 120 milliards d'euros
00:51:43d'impôts
00:51:44et si on le réduit
00:51:45à l'industrie
00:51:45c'est 20 milliards
00:51:46ça veut dire que tous les ans
00:51:47si on appliquait
00:51:48à l'industrie française
00:51:49la fiscalité allemande
00:51:50on aurait 20 milliards de plus
00:51:51pour embaucher
00:51:52augmenter les salaires
00:51:53investir
00:51:54prendre des risques
00:51:55se développer
00:51:55cet argent qui manque
00:51:57depuis 30 ou 40 ans
00:51:58il est la première cause
00:51:59de la faiblesse
00:52:00de l'industrie française
00:52:01aujourd'hui
00:52:01et du fait
00:52:01qu'on se soit plus
00:52:02désindustrialisé
00:52:03que les allemands
00:52:04par exemple
00:52:05et si on revient
00:52:05au temps de travail
00:52:06encore une fois
00:52:07les entreprises
00:52:08en particulier dans l'industrie
00:52:09mais c'est vrai partout
00:52:10payent les heures travaillées
00:52:11donc si on dit
00:52:12qu'on travaille
00:52:13une ou deux heures de plus
00:52:14on payera ces heures
00:52:15on les payera
00:52:15en heures supplémentaires
00:52:16ou on les payera
00:52:17en heures normales
00:52:19ce qui est ramené
00:52:20au salaire
00:52:20fait des écarts
00:52:21qui sont quand même
00:52:21pas très importants
00:52:22mais pour que ces heures
00:52:23soient utiles
00:52:24il faut qu'on ait des choses
00:52:25à leur faire faire
00:52:26donc il faut qu'on soit compétitif
00:52:27il faut que les entreprises
00:52:28aient du travail
00:52:29à leur donner
00:52:30et c'est bien ça l'enjeu
00:52:31comment on se remet
00:52:32dans une logique
00:52:33où la simplification
00:52:34d'un côté
00:52:34la compétitivité de l'autre
00:52:35sont devenus les moteurs
00:52:37de la création de richesses
00:52:38dans ce pays
00:52:38ce qui a été adopté
00:52:39ce qui a été adopté hier
00:52:40au Sénat
00:52:41Jérémy n'a a priori
00:52:42aucune chance
00:52:43d'exister
00:52:44concrètement
00:52:45néanmoins
00:52:45c'est un symbole
00:52:47et c'est aussi
00:52:48le reflet
00:52:49de cette recherche
00:52:50désespérée
00:52:51de milliards
00:52:51par les parlementaires
00:52:54dans le cadre
00:52:55d'un budget
00:52:56qui pour l'instant
00:52:57n'est pas voté
00:52:58et le temps presse
00:52:59on voit qu'on tourne
00:53:00beaucoup autour
00:53:01de ce débat
00:53:01il y avait eu
00:53:02le sujet autour
00:53:02des jours fériés
00:53:04alors là
00:53:04qui auraient été supprimés
00:53:06pour les Français
00:53:07qui auraient travaillé
00:53:08sans être payés davantage
00:53:09là c'est différent
00:53:10c'est-à-dire que c'est du travail
00:53:11mais c'est rémunéré
00:53:13on voit qu'en fait
00:53:13le débat tourne autour de ça
00:53:15parce qu'il y a d'un côté
00:53:16l'aspiration des Français
00:53:17à avoir plus de pouvoir d'achat
00:53:18et la nécessité aussi
00:53:20de financer notre modèle social
00:53:22donc en fait
00:53:23même si cet amendement
00:53:24a peu de chances
00:53:24d'être voté
00:53:25dans le parcours législatif
00:53:26qui s'annonce pour le budget
00:53:27le gouvernement
00:53:29va organiser
00:53:30dans les prochains jours
00:53:31à partir du 5 décembre
00:53:33une conférence sociale
00:53:34sur le travail
00:53:34et les retraites
00:53:35et ce sujet du temps de travail
00:53:36va revenir
00:53:37sur le devant de la scène
00:53:39et sur le tapis
00:53:40obligatoirement
00:53:41parce qu'il y a
00:53:42deux aspirations
00:53:43comme je disais
00:53:43pouvoir d'achat
00:53:44et à la fois financement
00:53:45du système social
00:53:46alors peut-être
00:53:47que ce sera
00:53:47qu'une étape supplémentaire
00:53:48parce que le vrai débat
00:53:50aura lieu quand ?
00:53:50il y aura lieu à l'occasion
00:53:51de la prochaine présidentielle
00:53:52parce qu'on le voit
00:53:53il y a déjà un certain nombre
00:53:53de candidats
00:53:54qui veulent à la fois
00:53:55que plus de Français travaillent
00:53:56que les Français travaillent
00:53:58plus longtemps par semaine
00:53:59mais aussi plus longtemps
00:54:00en cours de leur vie
00:54:01et là c'est la question
00:54:02des retraites
00:54:02donc on voit que ce sujet
00:54:03aujourd'hui revient régulièrement
00:54:06mais qu'il sera sans doute
00:54:07tranché qu'à l'occasion
00:54:08de la prochaine présidentielle
00:54:09c'est un débat impossible
00:54:10le débat sur le temps de travail
00:54:11l'allongement du temps de travail
00:54:13Thomas Vacheron
00:54:14c'est même un tabou
00:54:16en France
00:54:17en fait la question
00:54:17c'est pas tant le tabou
00:54:18il y a d'un côté
00:54:18les conditions de travail
00:54:19qui sont délétères
00:54:20et celles et ceux
00:54:20qui nous regardent
00:54:21savent de quoi je parle
00:54:22parce que le travail
00:54:22est de plus en plus dur
00:54:23de plus en plus pénible
00:54:24et la France est championne d'Europe
00:54:25d'accidents de travail
00:54:27premier élément
00:54:28c'est pas vrai
00:54:29vous direz que c'est pas vrai après
00:54:31mais juste une chose
00:54:32le coeur du sujet
00:54:33que vous avez pointé
00:54:34en fait la question
00:54:35c'est que soit
00:54:36on est une économie de service
00:54:37et le débat
00:54:38sont les mêmes
00:54:39qui ont fermé nos usines ici
00:54:40de textiles
00:54:41qui sont aujourd'hui
00:54:42en train de se plaindre
00:54:42parce que Cheyenne arrive
00:54:43et que les gens
00:54:44n'ont plus d'argent pour consommer
00:54:45sont obligés de consommer
00:54:46de la fast fashion
00:54:47du low cost
00:54:48où il y a du sang d'enfants
00:54:49sur les vêtements
00:54:50c'est là où on est aujourd'hui
00:54:52soit
00:54:52on a un autre projet
00:54:53pas celui
00:54:54de la concurrence
00:54:55qui n'en finit jamais
00:54:57on va être en concurrence
00:54:58avec l'Asie
00:54:58avec le Maghreb
00:54:59avec ceux qui n'ont plus
00:55:00de normes sociales
00:55:01et environnementales
00:55:02et on a un autre projet
00:55:03pour la France
00:55:03avec
00:55:04et vous le savez monsieur
00:55:05le vrai sujet
00:55:06c'est le carnet de commande
00:55:07c'est pas la compétitivité
00:55:08parce que ce qui va déterminer
00:55:09la suite
00:55:10et c'est pour ça
00:55:10qu'on a des projets
00:55:12et dans ce cas là
00:55:14deux choses
00:55:14le premier
00:55:15c'est que nous
00:55:16on reste pas sans rien faire
00:55:17on appelle
00:55:18aux mobilisations
00:55:19le 2 décembre prochain
00:55:20pour d'un côté
00:55:21contre le budget d'austérité
00:55:23qui vous concerne
00:55:24sur la commande publique
00:55:24nous on veut
00:55:25que les marchés publics
00:55:26qui soient conditionnés
00:55:27à l'achat
00:55:28de production française
00:55:29et européenne
00:55:29et de l'autre côté
00:55:30à augmenter les salaires
00:55:31c'est pour ça
00:55:32qu'on appelle
00:55:32à la mobilisation
00:55:32le 2 décembre prochain
00:55:33augmenter les salaires
00:55:34pourquoi pas ?
00:55:35mais l'augmentation des salaires
00:55:36est le reflet
00:55:37de la capacité des entreprises
00:55:38à se développer
00:55:39tout le monde le sait
00:55:40y compris les adhérents
00:55:41de la CGT
00:55:41vous allez mieux
00:55:42dans une entreprise
00:55:43qui va bien
00:55:43et c'est plus dur
00:55:44dans une entreprise
00:55:45qui va mal
00:55:46donc dans l'industrie
00:55:47quand on va mal
00:55:47c'est qu'on a une concurrence
00:55:48allemande, italienne, espagnole
00:55:50qui est meilleure que nous
00:55:51parce qu'elle est moins pénalisée
00:55:53moins écrasée
00:55:55par les charges
00:55:55et les réglementations
00:55:56donc si on veut
00:55:57et moi je partage l'objectif
00:55:59que nos concitoyens aient mieux
00:56:00qu'on puisse augmenter les salaires
00:56:01il faut reprendre
00:56:02une dynamique de création de richesses
00:56:03et ça, ça passe par des réformes
00:56:05et juste pour rebondir
00:56:06sur les accidents du travail
00:56:07la statistique
00:56:08elle est erronée
00:56:09on ne compte pas pareil
00:56:11en France et ailleurs
00:56:11on compte les accidents de trajet
00:56:13qu'on compte nulle part ailleurs
00:56:14et un accident de travail en France
00:56:15c'est dès qu'il se passe quelque chose
00:56:16sur le lieu de travail
00:56:17avant même qu'il soit reconnu
00:56:18donc il faut
00:56:19tuer cette idée
00:56:21que les accidents du travail
00:56:22sont plus élevés en France
00:56:23que dans le reste de l'Europe
00:56:24c'est complètement faux
00:56:24Merci à tous les trois
00:56:25d'avoir accepté cet échange
00:56:27je précise
00:56:28qu'il sera question
00:56:29de ces sujets
00:56:30dans BFM politique
00:56:31dans trois quarts d'heure maintenant
00:56:32l'invité de Guillaume Daré
00:56:34aujourd'hui
00:56:34l'ancien ministre
00:56:36et président fondateur de l'UDI
00:56:37Jean-Louis Borloo
00:56:39si vous êtes élève
00:56:40si vous êtes parent d'élève
00:56:41écoutez
00:56:42assez attentivement
00:56:43je vous le conseille
00:56:44ce qui va suivre
00:56:45la convention citoyenne
00:56:46présente en ce moment même
00:56:47ses propositions
00:56:48pour revoir
00:56:49l'organisation des rythmes scolaires
00:56:50nous sommes en direct
00:56:51avec Jean-Carles Deschamps
00:56:52bonjour
00:56:52merci d'avoir accepté
00:56:54notre invitation
00:56:55vous êtes membre du comité
00:56:56de gouvernance
00:56:57de cette convention
00:56:58concrètement
00:56:59est-ce que les écoliers français
00:57:00vont être amenés
00:57:01à devoir travailler davantage
00:57:02demain après-demain
00:57:03ils ne vont pas travailler
00:57:06davantage
00:57:07au sens où déjà
00:57:08la France est le pays
00:57:09qui a le plus d'heures
00:57:10de cours
00:57:11entre guillemets
00:57:11avec le moins
00:57:12au nombre de journées d'école
00:57:13mais ils vont travailler mieux
00:57:15puisque la convention
00:57:16propose notamment
00:57:17un étalement
00:57:18du nombre de jours
00:57:19avec le retour
00:57:20à la semaine
00:57:21de 5 jours
00:57:22par exemple
00:57:23la semaine
00:57:24de 5 jours
00:57:25c'est-à-dire
00:57:27parce qu'on pourrait se dire
00:57:28oui bon
00:57:29et qu'est-ce qui change vraiment
00:57:30c'est 5 jours
00:57:31plein
00:57:32mais au final
00:57:33pour le bien-être
00:57:35des élèves
00:57:35c'est un peu
00:57:36contre-intuitif
00:57:37si je puis me permettre
00:57:38c'est 5 jours
00:57:41plein
00:57:42donc qui permettent
00:57:43d'étaler
00:57:43le nombre
00:57:44d'heures de cours
00:57:45avec une concentration
00:57:47des cours
00:57:47on va dire
00:57:48en salle
00:57:49le matin
00:57:50et plus
00:57:51l'après-midi
00:57:51de cours
00:57:52pratiques
00:57:52de séances
00:57:53pratiques
00:57:53d'apprentissage
00:57:54par la pratique
00:57:55le sport
00:57:56la culture
00:57:56mais aussi
00:57:57d'autres approches
00:57:59c'est une journée
00:58:00qui démarre plus tard
00:58:029h pour les collégiens
00:58:03et les lycéens
00:58:04par exemple
00:58:05c'est une journée aussi
00:58:06qui devrait démarrer
00:58:07plus tard
00:58:08pour tous les enfants
00:58:09qui ont du transport
00:58:10aujourd'hui
00:58:10beaucoup d'enfants
00:58:11en France
00:58:11et particulièrement
00:58:13dans les domcoms
00:58:13mais pas seulement
00:58:14sur certains territoires ruraux
00:58:16ont un temps de transport
00:58:17pour aller en car
00:58:18de chez eux
00:58:19dans domicile
00:58:20à l'école
00:58:20de plus de 45 minutes
00:58:22la convention citoyenne
00:58:23propose un grand plan
00:58:24de transport
00:58:25qui entre autres
00:58:26se donne l'objectif
00:58:27de limiter à 45 minutes
00:58:29maximum
00:58:29ce temps de déplacement
00:58:31c'est aussi une journée
00:58:32mieux organisée
00:58:33avec un temps du midi
00:58:34qui soit un vrai temps
00:58:36de coupure
00:58:36et qui laisse notamment
00:58:37au moins 30 à 45 minutes
00:58:39aux enfants pour manger
00:58:40songez qu'aujourd'hui
00:58:41certains enfants
00:58:42y compris des maternelles
00:58:43ont 20 minutes
00:58:44pour manger
00:58:45devant leur assiette
00:58:46enfin
00:58:47c'est une journée aussi
00:58:48qui s'intègre
00:58:49à un calendrier
00:58:50que la convention
00:58:51propose de revoir
00:58:52avec entre autres
00:58:54des questions
00:58:55d'organisation
00:58:56des vacances scolaires
00:58:57qui soient différentes
00:58:58des vacances
00:59:00qui seraient organisées
00:59:01via seulement
00:59:03deux zones
00:59:03et non plus trois
00:59:05en revanche
00:59:05il n'est pas du tout
00:59:06question de raccourcir
00:59:07les vacances
00:59:07on s'en souvient
00:59:08en mai
00:59:08Emmanuel Macron
00:59:09avait souligné
00:59:09que la France
00:59:10avait des vacances
00:59:11plus longues
00:59:11que beaucoup de pays
00:59:12c'est un tabou
00:59:13en France
00:59:14la durée des vacances
00:59:15scolaires
00:59:16pardon
00:59:17je ne sais pas
00:59:18si c'est un tabou
00:59:19je ne sais pas
00:59:20si c'est un tabou
00:59:21mais en tout cas
00:59:22les conventionnels
00:59:22ont beaucoup travaillé
00:59:23vous savez que les 130 conventionnels
00:59:25participant à la convention
00:59:26ont auditionné
00:59:28plus de 80 spécialistes
00:59:29dont des acteurs
00:59:30du tourisme
00:59:31dont des acteurs
00:59:32du corps des enseignants
00:59:34dont des acteurs
00:59:35de l'éducation populaire
00:59:36ou des collectivités locales
00:59:38la question
00:59:38du raccourcissement
00:59:40des vacances d'été
00:59:40n'a pas trouvé
00:59:41de consensus
00:59:42ce qui a trouvé consensus
00:59:44par contre
00:59:44au sein des conventionnels
00:59:45c'est effectivement
00:59:46le retour à un calendrier
00:59:48beaucoup plus équilibré
00:59:49avec des périodes
00:59:50entre les vacances scolaires
00:59:51ce qu'on appelle
00:59:52les petites vacances
00:59:53qui soient
00:59:53à minima
00:59:54autour de 7 semaines
00:59:55c'est ce qu'on appelle
00:59:56le calendrier 7-2
00:59:577 semaines d'école
00:59:592 semaines
01:00:00de repos
01:00:01et ce calendrier
01:00:02nécessitera aussi
01:00:04de revoir le nombre
01:00:05de zones
01:00:06sur les vacances
01:00:06d'hiver et de printemps
01:00:07pour revenir
01:00:08de 3 zones actuellement
01:00:09à 2 zones
01:00:10les conventionnels
01:00:12ont proposé cela
01:00:14parce qu'ils ne sont pas
01:00:15hors seuls
01:00:16parce qu'ils savent
01:00:17que la question
01:00:17des rythmes de vie
01:00:19de l'enfant
01:00:19c'est d'ailleurs
01:00:19la question qu'a posé
01:00:21le Premier ministre
01:00:21et le Président de la République
01:00:22ce n'est pas la question
01:00:23des rythmes scolaires
01:00:24c'est la question
01:00:24des rythmes de vie de l'enfant
01:00:25la question des rythmes
01:00:27de vie de l'enfant
01:00:27ne peut pas se traiter
01:00:28de manière unique
01:00:30comme une bulle en l'air
01:00:31ils ont intégré
01:00:32un certain nombre
01:00:32de préoccupations
01:00:33comme par exemple
01:00:34la question des familles divorcées
01:00:35ce qui nécessite des zones
01:00:36pour que les enfants
01:00:37puissent partir
01:00:38avec les deux parents
01:00:39et ils ont pris
01:00:40tout cela en compte
01:00:41et c'est le consensus
01:00:42sur lequel ils sont arrivés
01:00:43Merci Jean-Carles Deschamps
01:00:44d'avoir été avec nous
01:00:45dans BFM Direct ce matin
01:00:46dans quelques instants
01:00:47la suite de votre émission
01:00:48nous nous rendrons à Genève
01:00:50où débutent en ce moment même
01:00:51des tractations
01:00:52extrêmement importantes
01:00:53entre Ukrainiens
01:00:54Américains et Européens
01:00:56autour du sort
01:00:56de l'avenir de l'Ukraine
01:00:58l'objectif étant bien sûr
01:00:59de mettre fin à la guerre
01:01:00en Ukraine
01:01:01rien n'est moins sûr
01:01:0111h30
01:01:03Soyez les bienvenus
01:01:04si vous nous rejoignez
01:01:05dans BFM Direct
01:01:06l'avenir de l'Ukraine
01:01:06se joue peut-être
01:01:07aujourd'hui
01:01:08à Genève
01:01:09en Suisse
01:01:10où l'on vous retrouve
01:01:11Naoufel Elkawafiro
01:01:12bonjour Naoufel
01:01:12Ukrainiens
01:01:14Américains
01:01:15et Européens
01:01:16discutent donc
01:01:17du plan de Donald Trump
01:01:18Absolument
01:01:21Marco Rubio
01:01:22le secrétaire général
01:01:23américain
01:01:24est arrivé
01:01:24il y a un peu plus
01:01:25d'une heure
01:01:26en ce moment même
01:01:26une délégation européenne
01:01:28s'entretient dans l'hôtel
01:01:29j'ai situé juste derrière moi
01:01:30avant de rejoindre
01:01:31les délégations ukrainiennes
01:01:33et les délégations américaines
01:01:34l'objectif
01:01:35de ces différentes discussions
01:01:36qui vont avoir lieu
01:01:37toute la journée
01:01:38c'est bien évidemment
01:01:38de renégocier
01:01:39le plan qui a été proposé
01:01:40par Donald Trump
01:01:42un texte en 28 points
01:01:43vu d'un très mauvais oeil
01:01:45de la part de Kiev
01:01:46parce qu'il reprend
01:01:47plusieurs exigences
01:01:48formulées par la Russie
01:01:49comme par exemple
01:01:50une cession
01:01:50d'une partie
01:01:51du territoire ukrainien
01:01:52ou encore la réduction
01:01:54de son armée
01:01:55l'objectif
01:01:55donc tout au long de la journée
01:01:57ça va être
01:01:57de tenter
01:01:58d'amender
01:01:58de renégocier
01:01:59ces différents plans
01:02:01avec l'appui
01:02:01des Européens
01:02:02qui sont présents
01:02:03avec une délégation
01:02:04française, britannique
01:02:06ou encore allemande
01:02:07reste à savoir
01:02:08qu'elle sera
01:02:08la marche de manœuvre
01:02:09des Européens
01:02:10pour tenter
01:02:10de faire pression
01:02:11sur les Etats-Unis
01:02:12pour obtenir des gages
01:02:13notamment de sécurité
01:02:14ce que l'on sait
01:02:15c'est que Donald Trump
01:02:16a donné jusqu'à jeudi
01:02:17aux Ukrainiens
01:02:18pour qu'ils puissent
01:02:19donner une réponse
01:02:20à ce plan
01:02:20mais il a également
01:02:22complété en expliquant
01:02:23que ce n'était
01:02:23qu'une base de travail
01:02:25ce plan
01:02:25ce n'est pas la copie finale
01:02:27ce qui donne
01:02:27de l'espoir ici
01:02:28à ces négociations
01:02:29qui ont donc débuté
01:02:30Merci Naoufel Elkawafi
01:02:32en direct de Genève
01:02:33en Suisse
01:02:33avec Laura Champion
01:02:35Rebonjour
01:02:35Ulysse Gosset
01:02:36éditorialiste politique
01:02:37internationale
01:02:38BFM TV
01:02:38Macha Kondakova
01:02:40nous accompagne également
01:02:40soyez la bienvenue
01:02:41vous êtes réalisatrice
01:02:42ukrainienne
01:02:43réalisatrice du documentaire
01:02:44Inner Wars
01:02:45et le général
01:02:46Pellistrandi
01:02:47Rebonjour
01:02:47le général
01:02:48consultant défense
01:02:48BFM TV
01:02:49à distance avec nous
01:02:50Thomas Gaffilou
01:02:51vous êtes le député
01:02:53ensemble pour
01:02:54la République du Rhône
01:02:55et membre de la commission
01:02:56de la défense
01:02:57à l'Assemblée nationale
01:02:57soyez les bienvenus
01:02:59écoutons ce que disait
01:03:00il y a quelques heures
01:03:01Donald Trump
01:03:02Est-ce que c'est votre
01:03:04dernière offre pour l'Ukraine ?
01:03:06Non
01:03:07Non j'aimerais
01:03:11que l'on arrive à une paix
01:03:12cela aurait dû arriver
01:03:13il y a longtemps
01:03:14la guerre de l'Ukraine
01:03:15avec la Russie
01:03:16n'aurait jamais dû arriver
01:03:17si j'avais été président
01:03:18ça ne serait pas arrivé
01:03:20on essaie d'y mettre fin
01:03:21d'une façon ou d'une autre
01:03:22Ces négociations
01:03:24qui débutent à Genève
01:03:25Ulysse
01:03:25ne sont donc pas vaines ?
01:03:27Non c'est très important
01:03:28d'abord parce que
01:03:29les Européens
01:03:29sont de nouveau dans la boucle
01:03:31non pas dans les négociations
01:03:32mais dans les consultations
01:03:33qui précèdent
01:03:34attention
01:03:35on n'est pas dans la négociation
01:03:37entre Trump
01:03:38Poutine
01:03:39et Zelensky
01:03:40d'ailleurs on ne sait pas
01:03:40s'il y aura un jour
01:03:42ces négociations à trois
01:03:43pour l'instant
01:03:43on est vraiment
01:03:44au tout début
01:03:45mais Donald Trump
01:03:46a voulu donner
01:03:47un coup d'accélérateur
01:03:48il a mis ce délai
01:03:49donc jusqu'à jeudi
01:03:50pour la fête de Thanksgiving
01:03:51aux Etats-Unis
01:03:52ça paraît impossible
01:03:53mais en même temps
01:03:54c'est vrai qu'il faut aller vite
01:03:55pour faire la paix
01:03:56une guerre qui a duré
01:03:57trop longtemps
01:03:57la question c'est
01:03:58quelle paix ?
01:03:59est-ce que c'est une paix
01:04:00juste
01:04:01est-ce que c'est une paix digne
01:04:02pour reprendre la formule
01:04:03de Zelensky
01:04:03la dignité de l'Ukraine
01:04:04c'est sa souveraineté
01:04:05et est-ce que c'est une paix robuste
01:04:07et là pour les Européens
01:04:08c'est capital
01:04:09parce que les Européens
01:04:10vous savez
01:04:11ont monté une coalition
01:04:12des pays volontaires
01:04:13avec la France
01:04:14la Grande-Bretagne
01:04:15mais une trentaine de pays
01:04:17avec l'Allemagne bien sûr
01:04:18une trentaine de pays
01:04:19qui ont déjà un état-major
01:04:20et qui se préparent
01:04:22pour l'après
01:04:22c'est-à-dire justement
01:04:23pour les garanties
01:04:24de sécurité
01:04:25en cas de paix
01:04:26et ça c'est fondamental
01:04:27pour les Européens
01:04:28parce que ce qui va se passer
01:04:28en Ukraine après
01:04:29ça nous concerne nous directement
01:04:31donc quelles sont
01:04:31les garanties de sécurité
01:04:33offertes à l'Ukraine ?
01:04:35Trump dans son plan
01:04:36dit
01:04:37il faut que l'Ukraine
01:04:38abandonne la moitié
01:04:39de son armée
01:04:40est-ce que c'est acceptable ?
01:04:42est-ce que c'est jouable ?
01:04:43alors qu'il y a maintenant
01:04:44des dizaines d'années
01:04:45en 1994
01:04:46l'Ukraine avait abandonné
01:04:48son arme atomique
01:04:49en échange d'une sécurité
01:04:51la sécurité
01:04:51ça voulait dire quoi ?
01:04:53protéger l'Ukraine
01:04:53or la Russie
01:04:55a repris la Crimée
01:04:56et elle a envahi
01:04:57le Donbass
01:04:58donc les Ukrainiens
01:04:59aujourd'hui se disent
01:04:59mais quelles sont vraiment
01:05:00les garanties de sécurité
01:05:01et c'est là
01:05:02que les Européens
01:05:03sont importants
01:05:04Masha Kondakova
01:05:05vous êtes ukrainienne
01:05:06est-ce que vous craignez
01:05:06que votre pays
01:05:07soit à deux doigts
01:05:08de capituler ?
01:05:11oui
01:05:11et non
01:05:12parce que je viens
01:05:13de parler aussi
01:05:14avec mes camarades
01:05:15qui sont dans la ligne
01:05:16de franc
01:05:17qui continuent à travailler
01:05:18il y avait
01:05:19un des personnages
01:05:20de mon dernier film
01:05:21qui est imputé
01:05:22d'une jambe
01:05:22et il est retourné
01:05:23sur les prothèses
01:05:24à la ligne de franc
01:05:24pour se battre
01:05:25il est maintenant 25 ans
01:05:26et entre mission
01:05:28il m'a répondu
01:05:29parce que je lui ai posé
01:05:30la question
01:05:30qu'est-ce que vous en pensez
01:05:31toi et tes garçons
01:05:33et il a dit
01:05:35que ça sonne
01:05:36évidemment
01:05:37de première approche
01:05:38la capitulation
01:05:39la question de reprendre
01:05:40les territoires
01:05:40aujourd'hui
01:05:41militairement
01:05:42ce n'est pas de question
01:05:43Trump semble dire
01:05:44vous ukrainiens
01:05:45allez devoir vous asseoir
01:05:46si je puis me permettre
01:05:47sur ces territoires
01:05:50conquis
01:05:51par l'armée
01:05:52de Poutine
01:05:53vous savez
01:05:54évidemment
01:05:55c'est scandaleux
01:05:56de proposer
01:05:56des territoires
01:05:57qui n'ont pas
01:05:58pu être
01:05:59concurrées
01:05:59par les russes
01:06:00militairement
01:06:01ça c'est
01:06:02intolérable
01:06:04c'est pas possible
01:06:04mais la question
01:06:05que déjà
01:06:06il y a un dialogue
01:06:07entre monsieur
01:06:08Dmitriev
01:06:08et monsieur
01:06:09Vitkov
01:06:09à Miami
01:06:10qui se fait
01:06:11dans un secret
01:06:12et se déroule
01:06:13pendant un mois
01:06:15en tout cas
01:06:15le rendez-vous
01:06:16a été pointu
01:06:17mais puis
01:06:17leur discours
01:06:18a continué
01:06:19vous avez l'impression
01:06:19que les ukrainiens
01:06:20n'ont pas les cartes en main
01:06:21ça c'est ce que dit Trump
01:06:23mais les ukrainiens
01:06:24ont les cartes en main
01:06:24parce qu'ils se battent
01:06:25c'est le seul
01:06:26qui se bat aujourd'hui
01:06:26pour défendre
01:06:27la porte de l'Europe
01:06:28et c'est pour ça
01:06:29que c'est crucial
01:06:30de continuer
01:06:31le soutien
01:06:32mais pourquoi dites-vous
01:06:33pourquoi dites-vous
01:06:33il y a un risque
01:06:34de capitulation
01:06:35vous avez dit
01:06:36oui et non
01:06:37parce que j'ai entendu
01:06:37ce qu'a dit
01:06:38oui
01:06:38parce que j'ai entendu
01:06:39ce qu'a dit
01:06:40monsieur Zelensky
01:06:40quand il met
01:06:41notre président
01:06:43qui d'ailleurs
01:06:43aujourd'hui
01:06:44est dans une situation
01:06:46ultra compliquée
01:06:47j'imagine la pression
01:06:48qui est là
01:06:49parce qu'il a mis
01:06:50sur la table
01:06:52la question de dignité
01:06:53et la question
01:06:54de choix
01:06:55qui
01:06:56parce qu'on par contre
01:06:58c'est très important
01:06:59ce qui s'adressait
01:07:00au peuple ukrainien
01:07:01et aussi
01:07:02à nos partenaires
01:07:04parce que
01:07:06on n'est pas seul
01:07:07à prendre la décision
01:07:08même si
01:07:09même si
01:07:09c'est les ukrainiens
01:07:11qui sont à la ligne de front
01:07:12aujourd'hui
01:07:13qui se battent
01:07:14de partenaires
01:07:15de l'Ukraine
01:07:16justement
01:07:16je me tourne vers vous
01:07:17Thomas Gassilou
01:07:18je rappelle que vous êtes
01:07:18député et membre
01:07:19de la commission défense
01:07:20à l'Assemblée nationale
01:07:21qu'ont apporté
01:07:23la France
01:07:23les européens
01:07:24aujourd'hui
01:07:25à Genève
01:07:26alors
01:07:28déjà
01:07:30les ukrainiens
01:07:31les européens
01:07:32les américains
01:07:32et peut-être même
01:07:33les russes
01:07:34aujourd'hui
01:07:35il faut reconnaître
01:07:35que ce plan
01:07:36il est positif
01:07:37sur le principe
01:07:38d'un plan de paix
01:07:38il aborde les principaux
01:07:39paramètres
01:07:40mais effectivement
01:07:40on peut être très critique
01:07:41sur sa méthode
01:07:42et son contenu
01:07:42aujourd'hui
01:07:43les européens
01:07:44ce qu'ils peuvent apporter
01:07:45c'est continuer
01:07:46le soutien civil
01:07:47et militaire
01:07:48qu'ils apportent
01:07:48à l'Ukraine
01:07:49pour permettre
01:07:50j'allais dire
01:07:51à l'Ukraine
01:07:51de prendre une décision
01:07:53et d'aborder
01:07:53des négociations
01:07:54avec le rapport
01:07:55de force
01:07:56le meilleur possible
01:07:57mais à in fine
01:07:58ce sont aux ukrainiens
01:07:59de décider
01:08:00de l'avenir
01:08:01et des paramètres
01:08:02de la négociation
01:08:03c'est aux ukrainiens
01:08:05Ulysse
01:08:06général Pellistrandi
01:08:07de dire
01:08:08si oui ou non
01:08:09il compte
01:08:10en somme
01:08:11accepter
01:08:12appliquer le plan
01:08:13de Trump
01:08:14mais qui peut être amendé
01:08:16c'est ce que dit
01:08:16le président des Etats-Unis
01:08:17il y a quelques heures
01:08:18c'est ce qu'il dit
01:08:19oui Trump est changeant
01:08:21et réversible
01:08:21et il a dit
01:08:23ce n'est pas
01:08:23ma dernière offre
01:08:24c'est très important
01:08:25mais néanmoins
01:08:26le plan tel qu'il a été présenté
01:08:27tel qu'il a fuité
01:08:28dans la presse
01:08:29qui a été négocié
01:08:30par un conseiller de Poutine
01:08:31dont on vient de parler
01:08:32Dimitrieff
01:08:33et par le conseiller
01:08:34Steve Whitcoff
01:08:35de Trump
01:08:36donc dans le plus grand secret
01:08:37c'était quand même
01:08:38un appel à la reddition
01:08:39d'Ukraine
01:08:39c'est-à-dire
01:08:39abandonnez vos territoires
01:08:41abandonnez votre armée
01:08:42et puis ensuite
01:08:43on va utiliser
01:08:44les avoirs russes
01:08:45les fameuses avoirs russes
01:08:46c'est-à-dire 210 milliards de dollars
01:08:47au minimum
01:08:48pour reconstruire l'Ukraine
01:08:50pour le bénéfice des Américains
01:08:52c'est-à-dire que là
01:08:53c'était extraordinaire
01:08:53le plan
01:08:54il y avait un point très précis
01:08:56sur la reconstruction
01:08:57où Trump disait
01:08:58nous allons avoir
01:08:59100 milliards des avoirs russes
01:09:01ensuite les Européens
01:09:02vont ajouter
01:09:02100 milliards de plus
01:09:03et nous nous partagerons
01:09:0450% des bénéfices
01:09:05c'est absolument hallucinant
01:09:07c'est ça
01:09:07si vous voulez
01:09:08qui est problématique
01:09:09c'est-à-dire qu'on a l'impression
01:09:09que Trump fait du business
01:09:11il veut faire un deal
01:09:12il veut faire la paix
01:09:13quel qu'en soit le prix
01:09:14et en l'imposant aux Ukrainiens
01:09:15c'est ça qui est inquiétant
01:09:16avec un compte à rebours
01:09:17initialement fixé par Donald Trump
01:09:18qui lui aussi pourrait bouger
01:09:20vous dites
01:09:21Ulysse
01:09:22Trump est très changeant
01:09:23il avait tout de même
01:09:24évoqué la date de jeudi prochain
01:09:2527 novembre
01:09:26Thanksgiving
01:09:26pour mettre un peu plus
01:09:27la pression sur Zelensky
01:09:28concrètement
01:09:30Général Pézistrand dit
01:09:31si les Ukrainiens
01:09:31n'ont plus l'aide américaine
01:09:32demain
01:09:33c'est fini pour eux ?
01:09:36Non c'est pas fini
01:09:37mais en fait
01:09:37il y a deux volets
01:09:38dans l'aide américaine
01:09:40il y a la partie
01:09:42finalement
01:09:42qui est la plus importante
01:09:43qui est le renseignement
01:09:44c'est-à-dire
01:09:44en fait
01:09:44la capacité
01:09:45pour les Ukrainiens
01:09:47de savoir ce qui se passe
01:09:48en quelque sorte
01:09:48de l'autre côté
01:09:49du côté russe
01:09:50et donc de pouvoir
01:09:51en quelque sorte
01:09:52se défendre
01:09:53sur le plan
01:09:54des équipements
01:09:55il faut bien reconnaître
01:09:56qu'il y a une baisse
01:09:57depuis longtemps
01:09:58des transferts
01:09:59d'armes américaines
01:10:01vers l'Ukraine
01:10:01et sachant que
01:10:03une partie de ces armes
01:10:04en fait
01:10:04sont payées
01:10:05par les Européens
01:10:06et que
01:10:07donc
01:10:08sur le plan
01:10:09voilà
01:10:10désarmement
01:10:10ce ne serait pas
01:10:12forcément
01:10:13rédhibitoire
01:10:14d'autant plus
01:10:15qu'on rentre
01:10:15dans cette période
01:10:16hivernale
01:10:17où il y a une forme
01:10:18de la ligne de front
01:10:19est plus ou moins figée
01:10:20mais c'est surtout
01:10:22en fait
01:10:23le renseignement
01:10:24et puis derrière
01:10:24en fait
01:10:25entre guillemets
01:10:27on va dire
01:10:27le soutien moral
01:10:28c'est-à-dire
01:10:28c'est ça ce qui est important
01:10:29c'est-à-dire que
01:10:29si Trump
01:10:31ferme le robinet
01:10:32du renseignement
01:10:33en fait
01:10:34ça veut dire
01:10:34qu'il laisse tomber
01:10:35et c'est ça
01:10:35le plus dramatique
01:10:36une ligne de front
01:10:37qui serait figée
01:10:38les frappes russes
01:10:39elles continuent
01:10:40bel et bien
01:10:41c'était le cas
01:10:41encore cette nuit
01:10:42à Dnipro
01:10:42avec un premier bilan
01:10:43de 14 blessés
01:10:44image commentée
01:10:45par Eléa Morel
01:10:46le jour est à peine
01:10:49levé
01:10:49riverains et ouvriers
01:10:51se relaient
01:10:51pour évacuer
01:10:52les débris
01:10:53des immeubles
01:10:54touchés
01:10:54par une frappe russe
01:10:56cela s'est produit
01:10:58juste au moment
01:10:59où les lumières
01:10:59se sont allumées
01:11:00à minuit
01:11:01il y a eu une explosion
01:11:02nous avons eu peur
01:11:03notre grand-père
01:11:04est très âgé
01:11:05il ne marche pas bien
01:11:06alors ils l'ont fait sortir
01:11:07ce quartier de Dnipro
01:11:10quatrième plus grande
01:11:11ville du pays
01:11:12a été ciblé
01:11:13hier soir
01:11:14par des drones russes
01:11:15plus d'une dizaine
01:11:16de personnes
01:11:16ont été blessées
01:11:17les bâtiments
01:11:18endommagés
01:11:19une frappe
01:11:20qui intervient
01:11:21alors qu'un plan de paix
01:11:22doit être discuté
01:11:23aujourd'hui
01:11:24ici
01:11:24personne n'ose y croire
01:11:26tout cela n'existe
01:11:29que sur le papier
01:11:30on lit dans les journaux
01:11:31que les Etats-Unis
01:11:31ont rédigé
01:11:32quelques paragraphes
01:11:33mais personne
01:11:34ne va s'y conformer
01:11:34deux hauts responsables
01:11:38américains
01:11:39ukrainiens et européens
01:11:40doivent négocier
01:11:41à Genève
01:11:42le texte proposé
01:11:43par Donald Trump
01:11:44pour mettre fin
01:11:45à la guerre
01:11:46en Ukraine
01:11:46Macha Kondakova
01:11:48tout à l'heure
01:11:49ici même
01:11:49l'ancien ambassadeur
01:11:50de France
01:11:51en Ukraine
01:11:51disait
01:11:52malheureusement
01:11:53c'est assez classique
01:11:54des tractations
01:11:55et en même temps
01:11:56des bombardements
01:11:57qui continuent
01:11:58ça c'est déjà vu
01:11:58par le passé
01:11:59quel regard vous portez
01:12:01sur ce qui se passe
01:12:01en ce moment
01:12:02à la fois à Genève
01:12:02et en Ukraine
01:12:03notamment Dnipro
01:12:04visé par des frappes russes
01:12:05de drones
01:12:06cette nuit
01:12:06malheureusement
01:12:07on est habitué
01:12:08que dès qu'il y a
01:12:09des zones négociations
01:12:10les rencontres
01:12:11entre les dirigeants
01:12:12les bombardements
01:12:13se continuent
01:12:14parce que
01:12:14Poutine essaie
01:12:15de plier l'Ukraine
01:12:16et ce n'est pas nouveau
01:12:17écoutez
01:12:18je reviens de l'Ukraine
01:12:19je vais passer là-bas
01:12:19deux mois
01:12:20mais c'est infernal
01:12:21parce que tu ne peux pas dormir
01:12:22il y a les bombardements
01:12:22tout le temps
01:12:23et il y a des victimes
01:12:24vous savez
01:12:24vous allez dormir
01:12:26vous ne savez pas
01:12:26si vous allez vous réveiller
01:12:27demain
01:12:27vos parents
01:12:28vos proches
01:12:29vos amis
01:12:29ou des gens
01:12:30que vous ne connaissez
01:12:30même pas
01:12:31mais c'est juste
01:12:32invivable
01:12:32et honnêtement
01:12:33je ne sais pas
01:12:34comment les Ukrainiens
01:12:34se tiennent
01:12:35parce que c'est
01:12:36un emprisement
01:12:37total
01:12:38emprise totale
01:12:39qui est colossale
01:12:39deuxième chose
01:12:40par rapport
01:12:41de capitulation
01:12:41je voudrais revenir
01:12:42sur votre question
01:12:43en fait
01:12:44le choix aujourd'hui
01:12:46si on accepte
01:12:47ce plan là
01:12:48qui demande
01:12:51la capitulation
01:12:51d'une forme
01:12:53réduire l'armée
01:12:55dans les territoires
01:12:56qui n'ont pas été
01:12:57conquérés par les Russes
01:12:58etc etc
01:12:59amnestie pour tous
01:13:00les crimes de guerre
01:13:00qui ont été commis
01:13:01par les Russes
01:13:02sur le sol ukrainien
01:13:02et d'ailleurs
01:13:04le cessez-le-feu
01:13:04c'est le dernier point
01:13:05dans ce plan
01:13:06dès qu'ils ont les deux côtés
01:13:08qui sont d'accord
01:13:08avec ce plan
01:13:09il y aura le cessez-le-feu
01:13:10or que normalement
01:13:11on commence à négocier
01:13:12par cessez-le-feu
01:13:14tout le monde
01:13:14fait une pause
01:13:15et là on se met à table
01:13:16en tout cas
01:13:17ce que je lis
01:13:18dans les bouquins
01:13:18vous dites
01:13:20on ne peut pas
01:13:21nous ukrainiens
01:13:22accepter ce plan
01:13:23mais il y a
01:13:23l'avertissement
01:13:24de Trump
01:13:26et il y a
01:13:26les menaces réitérées
01:13:27de Poutine
01:13:28et je n'ai pas fini
01:13:29si on signe par exemple
01:13:30les 502
01:13:31dans 100 jours
01:13:31ça a été évoqué
01:13:32les élections présidentielles
01:13:34ça veut dire que
01:13:34ça peut provoquer le chaos
01:13:36dans ce chaos
01:13:36Poutine va avec sa propagande russe
01:13:38amener peut-être
01:13:40par l'ingérence
01:13:41d'autres moyens
01:13:43qu'il a
01:13:44c'est ça
01:13:44la crainte
01:13:45que mes amis ont aujourd'hui
01:13:47qu'ils peuvent installer
01:13:48leur pouvoir
01:13:49et ça veut dire
01:13:49tout ce qu'on a sébattu
01:13:51depuis les trois ans
01:13:52ça sera
01:13:52voilà
01:13:53c'est une dernière chose
01:13:54si on ne signe pas
01:13:55on va continuer
01:13:57à se battre aveugle
01:13:57je me souviens
01:13:59quand j'étais en mois de mars
01:14:00en Ukraine
01:14:00et Trump
01:14:01il a coupé
01:14:02leurs renseignements
01:14:03sur la ligne de France
01:14:04et on n'avait pas
01:14:04c'était une catastrophe
01:14:06donc de tout côté
01:14:07si je parle avec les militaires
01:14:08mes amis
01:14:09ils disent que c'est la catastrophe
01:14:10mais il faut en parler
01:14:11si on n'en parle pas
01:14:12si on n'avance pas
01:14:13il n'y a pas de solution
01:14:14Thomas Gassilou
01:14:15vous êtes membre
01:14:16de la commission défense
01:14:16à l'Assemblée
01:14:17les heures qui viennent
01:14:18à Genève
01:14:18sont cruciales
01:14:20les heures qui arrivent
01:14:21bien entendu
01:14:22elles sont cruciales
01:14:23parce qu'on l'a bien vu
01:14:23ce plan de paix
01:14:24que Trump cherchait à imposer
01:14:26il est à la fois injuste
01:14:26pour les Ukrainiens
01:14:27dangereux pour les Ukrainiens
01:14:29les Européens
01:14:29et même j'allais dire
01:14:30pour l'ordre international
01:14:31Vous avez commencé tout à l'heure
01:14:32par dire que ce plan
01:14:33était intéressant ?
01:14:35J'ai dit ce principe
01:14:37le principe du plan de paix
01:14:38est intéressant
01:14:38mais son contenu
01:14:39doit être largement amendé
01:14:41c'est ce qui est d'ailleurs
01:14:42en train d'être fait à Genève
01:14:44ce qui va continuer
01:14:45dans les prochains jours
01:14:45et puis au-delà du contenu
01:14:47il faut se dire
01:14:49que la sécurité européenne
01:14:50de demain
01:14:51elle restera en jeu
01:14:52que la Russie restera
01:14:54durablement une menace
01:14:56et qu'on doit tirer
01:14:57pour nous réarmer
01:15:00continuer notre armement
01:15:01puisque dissuader les Russes
01:15:03finalement ce sera le seul moyen
01:15:04de protéger nos intérêts
01:15:06en français
01:15:06en européen
01:15:07et finalement
01:15:08d'éviter la guerre
01:15:09Ulysse
01:15:10Genève
01:15:11c'est le seul théâtre
01:15:12d'opérations diplomatiques
01:15:13si je puis m'exprimer ainsi
01:15:14des Européens
01:15:15aujourd'hui
01:15:16Oui mais il faut dire
01:15:17quand même
01:15:18et rappeler que
01:15:18les négociations secrètes
01:15:19ont commencé aux Etats-Unis
01:15:20en Floride
01:15:21avec l'envoyé spécial de Poutine
01:15:22qui a rencontré secrètement
01:15:23l'émissaire de Trump
01:15:26Ça se joue entre les Russes
01:15:27et les Américains
01:15:27Et oui en fait
01:15:28c'est ça le drame
01:15:29d'abord c'est très grave
01:15:30pour l'Ukraine
01:15:31parce qu'elle est mise
01:15:31devant le fait accompli
01:15:32c'est préoccupant pour l'Europe
01:15:34parce qu'on a voulu
01:15:35nous mettre à l'écart
01:15:36et ça se fait effectivement
01:15:38dans un face-à-face
01:15:39Trump-Poutine
01:15:40et il est clair que
01:15:41Trump veut un accord
01:15:42avec Poutine
01:15:43et au fond
01:15:44il se moque un peu
01:15:45de l'Ukraine
01:15:45ce qu'il veut
01:15:46c'est l'accord
01:15:47il veut pouvoir dire
01:15:48c'est moi
01:15:49qui ai forcé la paix
01:15:50s'il veut forcer la paix
01:15:52et bien à ce moment-là
01:15:53il faut que les conditions
01:15:53soient justes
01:15:54et acceptables
01:15:55par l'Ukraine
01:15:56Avec le paradoxe
01:15:57c'est que
01:15:57c'est à Genève
01:15:58alors Genève
01:15:59c'est pas à Bruxelles
01:16:00c'est-à-dire qu'en quelque sorte
01:16:01les Etats-Unis
01:16:02viennent rencontrer
01:16:03les Ukrainiens
01:16:04et les Européens
01:16:05sur un territoire neutre
01:16:06ça aussi
01:16:07c'est quand même
01:16:07un signal
01:16:08qui est quand même
01:16:09plutôt négatif
01:16:10en tout cas
01:16:11de la perception
01:16:11de Donald Trump
01:16:12vis-à-vis des Européens
01:16:13Merci à tous les quatre
01:16:14C'est peut-être mieux
01:16:15que l'Alaska
01:16:16comme site de négociation
01:16:19parce que la neutralité
01:16:20de Genève
01:16:20permet justement
01:16:21les échanges
01:16:22et permet aux Européens
01:16:23d'être sur place
01:16:23Merci à tous les quatre
01:16:25L'info écho tout de suite
01:16:26Votre rendez-vous
01:16:31avec AG2R La Mondiale
01:16:32Épargne
01:16:33Retraite
01:16:34Santé
01:16:34Prévoyance
01:16:35AG2R La Mondiale
01:16:36Prendre la main sur demain
01:16:37Retrouvez votre rendez-vous
01:16:39avec EBS Énergie
01:16:40EBS Énergie
01:16:42Financeur de vos travaux
01:16:43de rénovation énergétique
01:16:45Votre rendez-vous
01:16:46avec Evans
01:16:47Votre partenaire location
01:16:48longue durée
01:16:49Avancez vers une meilleure
01:16:50mobilité avec Evans
01:16:51Le doctolib des artisans
01:17:01voilà l'idée d'un chauffagiste
01:17:02et de son associé
01:17:03leur appli pourrait bien
01:17:03vous être très utile
01:17:04en cas de pépins
01:17:05William Guaypoint
01:17:06et Adrien Spiteri
01:17:07Monsieur bonjour
01:17:09Nicolas
01:17:09Société de panage
01:17:10Enchanté
01:17:11Arnaud
01:17:11Arnaud a fait appel
01:17:12en urgence
01:17:13à un plombier
01:17:14pour réparer sa chasse d'eau
01:17:15Ok
01:17:16on va aller voir
01:17:17Merci beaucoup
01:17:18Pour le faire venir
01:17:20il a pris rendez-vous
01:17:21sur une application
01:17:22qui met en relation
01:17:23particulier et artisan
01:17:25L'avantage c'est qu'on a
01:17:26le choix directement
01:17:27sur quel service
01:17:28on a besoin
01:17:28donc là par exemple
01:17:30aujourd'hui
01:17:31j'ai eu besoin
01:17:32de faire intervenir
01:17:32un plombier
01:17:33donc j'ai sélectionné
01:17:34la partie plomberie
01:17:34Nicolas
01:17:35est lui aussi inscrit
01:17:36sur la plateforme
01:17:37qui visiblement
01:17:38lui facilite son quotidien
01:17:39C'est largement rentable
01:17:41vis-à-vis du bien de temps
01:17:42qu'on a
01:17:43et de la prise de rendez-vous
01:17:44facile pour les clients
01:17:45Il débourse tout de même
01:17:4749 euros par mois
01:17:48pour y être référencé
01:17:49L'application
01:17:51a été lancée
01:17:51dans les Hauts-de-France
01:17:52par ce plombier
01:17:53chauffagiste de formation
01:17:55C'est un mix
01:17:56entre les pages jaunes
01:17:58pour le particulier
01:17:58car c'est un annuaire
01:18:00d'artisans
01:18:00en local
01:18:01grâce à la géolocalisation
01:18:03et grâce à la prise
01:18:04de rendez-vous
01:18:05c'est le doctolib
01:18:05de l'artisanat
01:18:06Le cofondateur
01:18:07assure que le profil
01:18:08de tous les artisans
01:18:09est vérifié
01:18:10Son but désormais
01:18:11se déployer
01:18:12au niveau national
01:18:13C'était votre rendez-vous
01:18:16avec AG2R La Mondiale
01:18:17Épargne
01:18:18Retraite
01:18:19Santé
01:18:19Prévoyance
01:18:20AG2R La Mondiale
01:18:21Prendre la main sur demain
01:18:22C'était votre rendez-vous
01:18:24avec EBS Énergie
01:18:25EBS Énergie
01:18:27financeur de vos travaux
01:18:28de rénovation énergétique
01:18:30C'était votre rendez-vous
01:18:31avec Evans
01:18:32votre partenaire location
01:18:33longue durée
01:18:34avancez vers une meilleure
01:18:35mobilité avec Evans
01:18:36Dans quelques instants
01:18:39c'est BFM Paul
01:18:40Jean-Louis Borloo
01:18:41et l'invité de Guillaume Daré
01:18:42moi je vous retrouve
01:18:43à 13h pour Affaires suivantes
01:18:44avec notamment
01:18:44un entretien exceptionnel
01:18:46que nous ont accordé
01:18:48cette semaine
01:18:49chez eux
01:18:49la mère et le frère
01:18:51de Lola
01:18:51à tout à l'heure
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