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  • il y a 1 minute
Le rendez-vous était annoncé comme un moment historique de mobilisation citoyenne à Marseille. Amine Kessaci, jeune militant fondateur du collectif Conscience, frère de Mehdi exécuté sans doute en signe d'avertissement, avait lancé un appel fort aux habitants et à toute la France pour une marche de grande ampleur contre la violence et l’insécurité.

Invité sur plusieurs plateaux de télévision, notamment sur France 2, il avait affiché un objectif ambitieux : rassembler 100.000 personnes dans les rues de Marseille.

Une démonstration massive de solidarité qui devait marquer un tournant symbolique pour la ville, régulièrement touchée par des fusillades, des règlements de compte et des drames impliquant des jeunes.

Mais la réalité du terrain a été très différente. Selon les chiffres communiqués par la préfecture, seulement 6.200 personnes ont finalement participé à la marche.

Un chiffre très éloigné des attentes et qui a suscité de nombreuses réactions, notamment sur les réseaux sociaux où beaucoup ont parlé d’un échec de mobilisation. D’autres au contraire ont salué malgré tout l’initiative, estimant qu’il s’agissait d’un premier pas et qu’il fallait du temps pour fédérer massivement.

Pour Amine Kessaci, qui s’était exprimé avec force et émotion lors de ses prises de parole télévisées, ce rassemblement devait être l’occasion de montrer que Marseille refusait la fatalité et la violence. Il avait appelé à une union populaire, au-delà des clivages politiques, pour soutenir les familles touchées par les drames et alerter l’État sur l’urgence de la situation.

La faible participation pose désormais plusieurs questions : Le message n’a-t-il pas été entendu à la hauteur espérée ? La date n’était-elle pas adaptée ? Les Marseillais sont-ils lassés par les appels répétés aux mobilisations qui ne changent rien concrètement ? Sur le terrain, plusieurs élus et observateurs ont estimé que l’écart entre les attentes et la réalité pourrait fragiliser la crédibilité du mouvement. Certains évoquent même un revers stratégique, au moment où le sujet de la sécurité reste pourtant l’une des premières préoccupations des habitants de la région.

Reste à voir si Amine Kessaci une nouvelle action, ou si cette marche marquera un coup d’arrêt. Car au-delà des chiffres, la question de fond demeure : comment mobiliser réellement la population face à une violence qui continue de frapper ?

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Transcription
00:00Dans un silence de plomb, une foule compacte s'est rassemblée sur le rond-point où le drama eut lieu.
00:08La famille a été accueillie sous les applaudissements.
00:11Justice pour Mehdi ! Justice pour Mehdi ! Justice pour Mehdi !
00:16Une marche marquée par la présence d'Amin, le frère de Mehdi, militant antidrogue, placé depuis plusieurs mois sous protection policière.
00:24Un message enregistré a été diffusé.
00:27Je cherche la justice pour mon frère Mehdi.
00:30Ce sont les mamans des quartiers qui méritent une décoration.
00:33Pour leur courage, leur dignité, leur combat de chaque jour, ma mère s'est battue pour nous élever et nous protéger.
00:40Et aujourd'hui, elle a perdu deux fils.
00:42C'est elle pourtant qui me permet de tenir debout.
00:45Pour elle, je ne me tairai pas.
00:47Doublement endeuillée par les assassinats de ses fils Mehdi et Brahim, tués il y a maintenant cinq ans,
00:53leur mère s'est exprimée en toute dignité.
00:55Mon cœur est déchiré.
00:58Je suis inconsolable.
01:01Aucune mère ne veut voir ses enfants mourir avant elle.
01:05Un moment de communion et de fraternité pour faire front contre le narco-banditisme.
01:09Sous-titrage Société Radio-Canada
01:15Sous-titrage Société Radio-Canada
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