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  • il y a 1 minute
Dans son édito du 23/11/2025, Eliot Deval revient sur la marche blanche en hommage au frère de Mehdi Kessaci assassiné à Marseille.

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Transcription
00:00Parler du réel, c'est d'abord souligner le courage absolu d'une mère qui vient de perdre son enfant,
00:06qui interpelle ses bourreaux, d'un grand frère, Amine, qui appelle à se battre,
00:10refuse la fatalité, et d'un père qui demande aux Français d'ouvrir les yeux.
00:14Témoigner du réel, ce n'est pas faire comme tous les médias depuis hier,
00:17et évoquer une foule à Marseille en hommage à Médic et Sassi,
00:21mais se demander malheureusement pourquoi, pourquoi dans une ville de plus de 800 000 habitants,
00:26seulement 6 à 7 000 personnes se sont rassemblées samedi après-midi.
00:31On rêvait tous d'un raz-de-marée fosséen, mais où étaient tous les artistes,
00:35tous les sportifs marseillais, les plus grandes figures de la ville,
00:39qui auraient pu, qui auraient dû se dresser autour de la famille qui s'assit ?
00:43Il y a peut-être ce climat de peur dans une ville où l'on peut désormais être abattu en pleine rue
00:47parce que frère d'un militant antidrogue, venir manifester,
00:51faudrait-il désormais mise en danger ?
00:54On peut aussi imaginer que nombre de Marseillais ont refusé d'être associés
00:58à certains politiques en première ligne hier face caméra,
01:01aux abonnés absents depuis des années,
01:03et qui demain, de retour dans leur bureau parisien,
01:06auront déjà oublié que le narcoterrorisme est un défi existentiel pour la France,
01:11les Français et bien sûr les Marseillais.
01:14On pense à la famille qui s'assit ce matin et aux Marseillais, évidemment.
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