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  • il y a 1 minute
Invité de Frédéric Haziza sur Radio J, Eric Dupont-Moretti tape fort une nouvelle fois sur CNews, Pascal Praud mais aussi Jordan Beradella, Marine Le Pen et le Rassemblement National. Interrogé sur les propos d'Alain Souchon qui parlait de "cons" pour les électeurs du Rassemblement National, l'ancien Ministre de la Justice déclare :

"Je respecte la liberté d’Alain Souchon, il a le droit de dire ce qu’il veut. Quand on passe une heure d’émission sur CNews pour se demander si le président de la République est fou, ça offusque qui ? Quand Madame Borde (députée RN) et M. Bardella disent que le président de la République est sous psychotropes, ça offusque qui ? Moi-même je me suis fait injurier pendant 4 ans par CNews et Pascal Praud, rien ne les gêne.

Il y a de tout dans l’électorat du RN. Bernard Tapie avait dit "c’est des salauds", moi je n’aurais peut-être pas tenu ces propos. Je vais aller plus loin que lui mais de façon différente.

Dans les électeurs du RN, il y a des GUDards, des néo-nazis, des gens qui sont inquiets, Les amis de M.Bardella que sont Chatillon, Loustaud, est-ce qu’ils sont toujours dans le truc ? Il ne s’explique jamais. Chatillon a même été son beau-père d’une certaine façon. Et il a eu tellement de mal à dire que JM Le Pen était antisémite. Le fond de sauce est là, je n’ai jamais cru à la dédiabolisation."

Frédéric Chatillon et Axel Loustau traînent une réputation sulfureuse en raison de leur passé au GUD (Groupe Union Défense), une organisation étudiante d’extrême droite connue pour sa violence dans les années 80-90. Frédéric Chatillon a été impliqué dans des affaires judiciaires liées au financement du Front national, notamment soupçonné de montages financiers et de surfacturations autour de la société Riwal. Axel Loustau, homme d’affaires et ancien trésorier du micro-parti Jeanne, a également été cité dans des enquêtes financières sensibles. Ils sont régulièrement accusés par leurs adversaires d’appartenir à la frange idéologique la plus dure autour du RN.

Frédéric Chatillon n’apparaît plus comme membre actif ou cadre officiel du Rassemblement national : il est décrit comme “exilé” ou en retrait dans ses fonctions politiques selon l'Express. Axel Loustau non plus ne figure pas dans les organes officiels récents du RN. Il est davantage cité comme ancien proche et prestataire du parti par Le Monde.

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Transcription
00:00Est-ce que vous avez été choqué d'entendre Alain Souchon
00:01traiter les électeurs du RN
00:03de cons, entre guillemets ?
00:05Est-ce que les électeurs du RN sont des cons ?
00:08Alors, moi je suis comme Pascal Praud,
00:09vous voyez, j'adore Alain Souchon.
00:11Mais moi, vraiment, je l'adore.
00:13Et est-ce qu'il dit ?
00:14Attendez, deux minutes, c'est moi.
00:16Oui, bien sûr.
00:19Et quand on aime les gens, on leur reconnaît
00:21une certaine liberté.
00:23Moi, je respecte la liberté d'Alain Souchon.
00:26Il s'exprime comme il l'entend.
00:28Et il a le droit de dire ce qu'il veut.
00:30Quand on passe une heure d'émission
00:31sur CNews,
00:34pour se demander
00:35si le président de la République...
00:37Vous pensez à Pascal Praud ?
00:38Attendez, oui, bien sûr.
00:39Si le président de la République est fou.
00:43Ça offusque qui ?
00:44Quand Mme Borde et M. Bardella
00:45disent que le président de la République
00:47au Salon de l'Agriculture...
00:48Mme Borde ?
00:49Borde !
00:50Ah, Borde, pardon, je ne comprends pas.
00:52...est sous psychotrope.
00:53Oui.
00:53Moi-même, je me suis fait injurier...
00:55Mme Borde qui est députée RN.
00:57Députée RN.
00:58Je me suis fait injurier, pardon,
00:594 ans par CNews, Pascal Praud,
01:03le phare de la pensée contemporaine.
01:05Voilà.
01:06Rien ne les gêne.
01:07Et là, ils ont fait 3 jours.
01:103 jours sur le propos d'Alain Souchon
01:13qui l'assume.
01:14Est-ce que vous dites la même chose ?
01:16Est-ce que vous dites les électeurs
01:17de RN sont des cons ?
01:18Ou est-ce que vous dites
01:18il ne fallait pas dire ça ?
01:19Il ne faut pas le dire ?
01:20Mais je n'en sais rien.
01:21C'est un manque de respect
01:21vis-à-vis de 30 ou 40% des électeurs.
01:24Oui, mais ça, c'est ce que dit le RN.
01:27Mais vous, vous le dites ou pas ?
01:28J'y viens.
01:29Ils mettent en avant leur électorat
01:30comme s'il était homogène.
01:31Il y a tout dans les gens
01:33qui votent Rassemblement National.
01:34Non, mais ce genre, il s'en déconne.
01:36Il a globalisé.
01:37Oui, Tapie avait dit
01:39c'est des salauds.
01:40Moi, je n'aurais peut-être pas tenu ce propos.
01:43Vous avez dit salaud ou con ?
01:43Je ne suis pas poète.
01:45Je ne suis pas chanteur, moi.
01:46Mais justement, c'est pour ça.
01:47Vous avez du mal à les qualifier.
01:49Je vais aller plus loin que lui,
01:50mais de façon différente.
01:51Vas-y.
01:53Dans les électeurs du RN,
01:55il y a les Goudard, les néo-nazis.
01:57Vous en parlez dans le livre.
01:58Oui, les amis de M. Bardella.
02:00Parce que là-dessus,
02:00on n'a jamais eu une explication.
02:02Châtillon, Lousteau,
02:03est-ce qu'ils sont toujours dans le truc ?
02:05Parce que je rappelle que ces gens-là,
02:07on les retrouve au niveau de l'Europe,
02:09au travers d'une boîte qui s'appelle Unanime.
02:11Ils ont toujours des liens et des relations.
02:13Et donc à partir de ça,
02:14je vais me dire un truc, écoutez bien.
02:15À la table, là.
02:16Oui, à la table.
02:18Je découvre qu'il y a un néo-nazi.
02:20Je me lève et je m'en vais, moi.
02:22Et alors ?
02:23Eh bien, lui, non.
02:24Il ne s'explique jamais.
02:25Il les a fréquentés.
02:26Châtillon a même été son beau-père,
02:28d'une certaine façon.
02:29Oui, c'est vrai qu'il a eu une aventure avec sa fille.
02:32Mais bon, on n'est pas responsable de son beau-père.
02:34J'entends bien.
02:35Mais il y avait un certain nombre de photographies qui circulaient.
02:37Il a eu tellement de mal,
02:39tellement de mal à dire que Jean-Marie Le Pen était antisémite.
02:42Et donc ?
02:43Eh bien, donc, il y a tout dans les électeurs du Rassemblement National.
02:46Il n'y a pas que des cons, alors ?
02:47Il y a des gudards.
02:47Non.
02:48Il y a des gudards.
02:49Il y a des néo-nazis.
02:50Il y a des gens qui sont inquiets.
02:52Il y a des gens qui croient dans les promesses qui sont les leurs.
02:54Il faut dire qu'elles sont alléchantes.
02:56Il n'y a pas des gens bien ?
02:57Il n'y a pas des gens bien ?
02:58Mais forcément.
03:02Est-ce que vous dites aussi que les électeurs du LFI sont des cons ?
03:06D'abord, je n'ai pas dit que les électeurs du RN étaient des cons.
03:07Non, non, mais je parle de ce que dit Souchon.
03:10Est-ce que les électeurs du LFI sont des cons ?
03:12Mais attendez, pardonnez-moi.
03:13Pourquoi vous n'avez pas invité ce matin Souchon ?
03:17Parce que c'est vous que j'ai invité.
03:19Alors, vous me demandez à moi...
03:21Parce que c'est important de savoir ce que vous vous demandez.
03:24Non, mais je parle de LFI, là.
03:25Monsieur Aziza, sérieusement.
03:28Je ne suis ni chanteur ni poète.
03:30Je n'ai pas la même sensibilité qu'Alain Souchon.
03:33Dont je vous redis qu'il est un homme libre.
03:37Comme le sont les poètes, les très grands artistes.
03:41Il a exprimé ça comme il souhaitait l'exprimer.
03:44Je n'ai pas repris ces mots à mon compte pour des raisons dont je viens de...
03:48Vous êtes peut-être allé un peu plus loin, d'ailleurs, en parlant des Goudards, ainsi de suite.
03:50Bref.
03:51Pourquoi ils existent, des Goudards ?
03:52D'accord.
03:53Et attendez, lors des dernières législatives, d'ailleurs, on les a vues ressurgir.
03:57Parce que le fond de saut, c'est là, moi, je n'ai jamais cru, dans la dédiabolisation.
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