Jean-Louis Borloo, ancien ministre: "Nous avons les pires comptes publics d'Europe"

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Jean-Louis Borloo, avocat et ancien député européen, était l'invité de Guillaume Daret dans "BFM Politique" sur BFMTV.

Transcript

00:00On voit l'état de la France aujourd'hui et vous avez des mots extrêmement forts.

00:03Vous n'y allez pas par quatre chemins.

00:05Au sujet de la France, vous avez dit à plusieurs reprises

00:08« Ce pays est mort, Jean-Louis Berleau ».

00:11Qu'est-ce que vous entendez derrière cela ?

00:12Qu'est-ce que ça signifie derrière ces mots « extrêmement forts » ?

00:18D'abord, je parle très peu.

00:20En 25 ans, j'étais à peu près...

00:23Il y avait un truc qui s'appelait l'unité de bruit médiatique à l'époque.

00:26J'étais toujours dernier parmi les membres du gouvernement.

00:28Je ne parle que si j'ai vraiment quelque chose à dire, de construire.

00:33Sinon, quand je n'ai pas de valeur ajoutée, je me tais.

00:38Écoutez, je constate qu'on veut tous.

00:43Notre mode d'organisation de la France,

00:47qui n'est pas un problème technique,

00:49c'est un problème de destin.

00:51C'est un problème fondamental.

00:53On perd les guerres quand on est désorganisé

00:55et qu'il n'y a pas les bonnes ressources humaines au bon endroit.

00:58Nous sommes en train de les perdre.

01:01Regardez la situation de la jeunesse de France.

01:04Des jeunesses de France.

01:06Il y a d'ailleurs, on lance le 10 décembre,

01:08un plan pour la jeunesse.

01:09Je vous invite à le suivre.

01:12La jeunesse de France.

01:14Les mamans isolées.

01:16Le système éducatif.

01:17Éducatif.

01:18La violence.

01:19La chaîne judiciaire.

01:20L'agriculture.

01:22La désindustrialisation.

01:24Et dans tout ça, des comptes publics catastrophiques.

01:28On évoquera bien sûr cette question.

01:29Non mais, les pires comptes publics d'Europe,

01:33sous la plus grosse pression fiscale d'Europe,

01:35et une désorganisation.

01:36Je ne parle pas de la politique du logement,

01:38l'état de l'hôpital.

01:40À Châteauroule, m'a été obligé de dire,

01:42on arrête, parce qu'on ne peut plus aux urgences accepter.

01:46Donc, ou on est un pays d'imbéciles,

01:49dirigé par des incapables et des corrompus,

01:51ou des cyniques.

01:53Ou, sans qu'on s'en rende compte,

01:56on a dérivé dans un système qui est complètement kafkaïen

02:00et complètement absurde,

02:03opéré par des gens de bonne foi.

02:04Mais comment on en est arrivé là ?

02:05À qui la faute ?

02:07Ça n'a pas d'intérêt à la faute.

02:09Ça n'a pas d'intérêt.

02:09Ce qui est intéressant, c'est ce qu'on peut faire,

02:12ce qu'on va faire.

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