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Transcription
00:00Juste avant de la pause, vous aviez prévu de nous faire écouter la déclaration d'Emmanuel Macron
00:04suite à celle de Fabien Mandon, chef d'état-major des armées.
00:07Propos qui ont beaucoup fait réagir cette semaine.
00:10Oui, cette déclaration c'est perdre, assumer en quelque sorte,
00:14de perdre, être prêt à perdre nos enfants.
00:17La déclaration alarmiste, dirait certains, de Fabien Mandon, mardi, samedi soir depuis l'Afrique du Sud.
00:26Emmanuel Macron fait le service après-vente de son chef d'état-major.
00:30Écoutez.
00:31Je ne ferai pas de commentaire.
00:32Il n'y a qu'un chef des armées en France, c'est le président de la République.
00:35Il y a ensuite un lien et un commandement qui se fait avec le chef d'état-major des armées,
00:39qui a toute ma confiance et qui a tenu un discours qui était beaucoup plus élaboré que la phrase qu'on en a sortie.
00:46Je vois assez bien de quoi il peut s'agir, sortir une phrase et la sortir de son contexte pour faire peur.
00:50Je vois aussi les surreactions qu'il y a pu avoir.
00:53La ministre des armées, comme le chef d'état-major des armées lui-même,
00:57ont pu, je crois, ces derniers jours donner toute clarté.
00:59Et pour tous les gens qui veulent sincèrement écouter ce qu'ils ont dit,
01:02remettre les choses dans leur contexte et dans le calme.
01:05Hervé Morin, ancien ministre de la Défense et invité de Pierre de Villeneau,
01:10a réagi aux propos de Fabien Mandon.
01:12Écoutez.
01:12Il nous arrive tous, et moi le premier, je sais que j'en ai fait quelques-unes,
01:15d'avoir des mots malheureux.
01:18La France a toujours connu des militaires, donc de ses enfants,
01:22qui sont morts sans chandoké, au Mali, les opérations extérieures, etc.
01:26Il appelle un chat, en fait, non ?
01:28Mais c'est dans un contexte où il le dit avec un discours anxiogène,
01:34qui d'ailleurs nous renvoie au discours anxiogène d'Emmanuel Macron,
01:38qui en mars se mettait en scène, espérait faire de la récupération politique,
01:42que la nation allait se remettre en France, etc.
01:44Et qui a déjà dit qu'on enverrait des troupes au sol en Ukraine.
01:47Et donc, en clair, c'est dans un climat anxiogène,
01:52où il dit la Russie se prépare à une confrontation avec nous en 2030.
01:57Si on a un risque de confrontation,
02:00la première chose, c'est qu'il est temps qu'il y ait des commandes d'équipement.
02:04Depuis 2023, Emmanuel Macron dit qu'on est dans une économie de guerre,
02:09pas un n'a eu un euro de commande supplémentaire.
02:12Et qu'on a un discours sur l'économie de guerre,
02:14la commande, la nécessité de s'armer face à la menace,
02:18et derrière, il ne se passe à rien.
02:21Alors, est-ce que c'est de la diversion ?
02:23Est-ce que c'est un écran de fumée ?
02:25La déclaration d'Emmanuel Macron, qui dit, je résume pour les auditeurs,
02:29c'est de la faute des journalistes.
02:30Thomas Bonnet, c'est votre faute.
02:32Vous avez voulu faire peur aux Français,
02:35en récupérant une petite phrase de Fabien Mandon.
02:39Vous êtes peut-être sur une sorte d'agenda politique, Thomas Bonnet,
02:42journaliste, qui a été le premier à relayer cette déclaration de Fabien Mandon ?
02:46Il emploie le terme d'agenda, d'ailleurs.
02:47Je n'aurai pas jusqu'à dire que c'est du complotisme,
02:50mais je le dirai presque.
02:52Vous voyez, cette déclaration d'Emmanuel Macron,
02:53elle prouve, vraiment de manière irréfutable,
02:56que cette prise de parole militaire s'inscrit dans un discours politique.
03:00Parce qu'en fait, il participe, le président de la République, à brouiller le message.
03:04Le diagnostic, encore une fois, de Fabien Mandon est sans doute très juste,
03:07mais il est brouillé parce qu'on y voit un message politique,
03:10et donc ça fausse tout.
03:11Et c'est pour ça qu'aujourd'hui,
03:13enfin, il l'envoie peut-être au front politique,
03:16Fabien Mandon, Emmanuel Macron,
03:18parce qu'il est démonétisé aux yeux des Français.
03:21Le chiffre de ce dimanche, c'est 16.
03:2416% de satisfait seulement pour Emmanuel Macron.
03:28C'est à découvrir dans les colonnes du journal du dimanche.
03:31C'est l'enquête de l'IFOP.
03:33C'est un baromètre qui est rarement contesté, pour le coup,
03:38puisqu'il vient de loin, ce baromètre.
03:42Et on est avec le patron de l'IFOP.
03:44Merci d'être avec nous, Frédéric Dhabi.
03:4616% de satisfait pour Emmanuel Macron.
03:49Et moi, je lis ça avec la polémique de la semaine
03:51et cette stratégie peut-être de la peur.
03:53D'ailleurs, dans l'article, et c'est passionnant de voir un peu
03:56les adjectifs des Français, lorsqu'ils parlent du président,
04:00ils parlent d'un président fantoche, déconnecté toujours à l'étranger,
04:05qui menace loin, mais protège peu ici.
04:09Frédéric Dhabi, est-ce qu'on peut lier les deux ?
04:12Oui, bonjour.
04:13Effectivement, vous avez raison de rappeler l'historicité du baromètre.
04:16Il faut que vous il a aidé.
04:16C'est le plus ancien de la Ve République.
04:18On peut comparer le couple Macron-Lecornu
04:20avec Charles de Gaulle et Michel Debré.
04:22C'est vrai que dans l'histoire du baromètre,
04:24seul François Hollande a eu en 2013 et 2014
04:26un chiffre inférieur de satisfait.
04:29Moi, ce qui me frappe, c'est la relation envenimée.
04:32C'est le fait qu'on a même 56% de très mécontents.
04:36Et là, c'est le record absolu sur la Ve République.
04:38C'est vrai qu'il y a insatisfaits,
04:41beaucoup de Français sur la dimension internationale
04:44du président de la République,
04:46parce que ça enclenche une logique de distinction.
04:48C'est des phrases du genre
04:49« c'est le seul qui peut nous protéger », etc.
04:51Mais il y a également, et vous l'avez rappelé justement,
04:54des critiques sur un président qui semble déserter
04:56le terrain national.
05:00Une logique un peu de va-t'en-guerre,
05:01notamment du côté des sympathisants
05:03de droite et de droite radicales.
05:05Et surtout, l'idée que le président
05:08est, entre guillemets, responsable de tout.
05:10Responsable de la crise politique,
05:11avec cette dissolution ratée
05:13et cette chambre ingouvernable.
05:15Responsable de la crise.
05:16Certains Français reprennent
05:17le sobriquet du petit Mozart,
05:22de la finance dont on parlait de lui,
05:23dont on a subi le président en 2017-2018.
05:27Et puis surtout, ce sentiment
05:28que c'est un président qui est déconnecté.
05:31La critique la plus forte,
05:33et d'ailleurs, elle a émergé
05:34dès son entrée dans la vie politique.
05:36Souvenez-vous, l'intervention
05:37de Emmanuel Macron en 2014,
05:40au micro de Jean-Pierre Alcabache,
05:41sur les ouvrières de Gade illettrés.
05:43C'est vrai que depuis le début,
05:44il y a un doute sur ce président
05:46qui n'écoute pas,
05:46qui ne comprend pas,
05:47qui ne connaît pas la vie des Français.
05:49Et c'est terrible le symbole.
05:50Pourquoi ?
05:50Parce qu'il réagit à la polémique
05:53depuis où ?
05:54Depuis l'Afrique du Sud,
05:56donc à des milliers de kilomètres,
05:58où samedi, les Français
06:00avaient juste une seule pensée.
06:01C'était une pensée pour la famille
06:03Kessassi en se disant
06:04« Mais on est en train de vivre
06:05quelque chose de gravissime
06:06sur notre sol. »
06:08C'est cette menace existentielle,
06:10à savoir la lutte
06:11contre le narcoterrorisme.
06:12Et il commence sa phrase
06:14en disant « Je ne vais pas faire de commentaire,
06:15mais en même temps,
06:15je vais la commenter
06:16et je vais mettre un petit tacle
06:18à tous ceux
06:19qui ont osé,
06:20eu le malheur,
06:21de critiquer
06:22la déclaration
06:24du chef d'état-major des armées. »
06:26Je vous sais presser,
06:27Frédéric Dhabi,
06:28je vous remercie
06:28et salutations
06:30à toute l'équipe de l'IFOP.
06:31Je sais qu'il est aujourd'hui
06:32la cible parfois
06:33de la gauche radicale,
06:35de l'islamo-gauchisme,
06:37après l'étude
06:38qui a été publiée par l'IFOP.
06:39Et donc,
06:40mais un soutien,
06:41évidemment,
06:42à votre institut.
06:44Éric Revelle,
06:44en 15 secondes avant la pub,
06:45parce que là,
06:46il y a Loïc Vimard,
06:46le réalisateur,
06:48il est à deux doigts
06:48de me mettre un coup.
06:49– Ultra symbolique,
06:50ultra symbolique.
06:50– Heureusement qu'il y a une vie
06:51trente dans nous deux.
06:52– Le chef de l'État
06:52ne fait des déclarations
06:53que depuis l'étranger,
06:55alors que vous vous souvenez
06:55que dans le Nouveau Monde
06:56qu'il nous avait annoncé,
06:59il disait,
07:00et en plus,
07:01moi,
07:01comme président de la République,
07:02je ne prendrai jamais
07:03la parole depuis l'étranger
07:04sur des sujets français.
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