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Chef d'Etat major des armées : «Emmanuel Macron se sert de la parole militaire pour faire passer des messages» estime le journaliste Thomas Bonent
Europe 1
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il y a 7 minutes
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News
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00:00
Thomas Bonnet, journaliste politique CNews. Cher Thomas, bonjour.
00:03
Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:04
Il est l'homme qui a fait exploser cette polémique, Thomas Bonnet,
00:09
autour du chef d'état-major des armées, perdre nos enfants.
00:13
C'est vous qui avez relayé.
00:14
Pas seulement moi.
00:15
Vous savez que c'est le premier journaliste à découvrir cette déclaration et à la relayer.
00:20
C'est vrai que c'était passé relativement inaperçu les 24 premières heures.
00:23
C'est quand même dingue. Vous allez avoir des problèmes, vous n'allez pas être bienvenus à l'Elysée.
00:26
Eric Revelle est avec nous, cher Eric Revelle. Bonjour.
00:30
Et puis Pierre De Villeneau est avec nous, puisque Pierre De Villeneau était, vous l'avez entendu,
00:35
avec l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin.
00:38
Et on va commencer bien sûr avec cette question qu'on vous pose, chers auditeurs.
00:42
Est-ce que le chef d'état-major des armées, qui a réagi hier après ses propos en début de semaine,
00:47
et Emmanuel Macron poursuivent en quelque sorte une stratégie de la peur ?
00:51
Est-ce qu'il y a diversion ?
00:53
C'est-à-dire qu'on est incapable de gérer les crises intérieures,
00:57
et donc il faut parler des menaces extérieures.
01:00
Je vous propose qu'on écoute Fabien Mandon hier,
01:02
qui nous expliquait que le choc est une réaction humaine,
01:05
et qu'il a pu comprendre que des Français aient eu peur.
01:08
Le choc est une réaction humaine.
01:11
Et j'ai des amis qui, ces dernières heures, m'ont écrit,
01:16
m'ont posé des questions.
01:17
J'ai moi-même des enfants.
01:20
Donc, naturellement, ce n'est pas des discussions qu'on a au quotidien,
01:24
dans son entreprise, dans sa famille.
01:27
Et quand vous avez une autorité militaire,
01:30
le chef d'état-major des armées,
01:31
qui s'exprime devant les maires de France,
01:33
et qui décrit ce paysage,
01:35
pour moi, je mesure à quel point certains ont pu être inquiétés.
01:39
Mais le rôle de cette intervention est d'alerter,
01:43
et de se préparer.
01:44
Moi, j'ai une grande confiance dans notre pays et dans nos armées.
01:48
Nos armées sont très fortes.
01:49
C'est une référence en Europe.
01:51
Et notre pays a toujours su faire face aux défis.
01:54
Mais pour faire face à quelque chose, il faut s'y préparer.
01:57
On écoutera dans un instant Emmanuel Macron,
01:59
qui, quelques heures auparavant,
02:00
mais depuis l'Afrique du Sud,
02:03
réagissait et disait que c'était de la faute,
02:05
notamment des médias qui avaient surinterprété,
02:08
pris une petite phrase, tronqué le propos du général.
02:11
Un autre général, et désormais député européen, a réagi.
02:14
C'est M. Gomart.
02:16
Je suis très gêné par cette déclaration, peut-on lire dans les colonnes du JDD.
02:19
Le chef d'état-major s'est fait le porte-voix du président de la République
02:21
lors d'une évidente commande politique.
02:24
Pour faire peur aux Français,
02:26
les maires sont sortis sidérés de cette prise de parole.
02:29
Emmanuel Macron veut installer la peur auprès des Français
02:32
pour camoufler son bilan intérieur catastrophique,
02:36
dit le général Gomart, et désormais député européen.
02:38
Je me tourne vers vous, Pierre de Villeneau,
02:39
parce que vous étiez avec l'ancien ministre de la Défense.
02:42
Alors, est-ce que l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin,
02:45
est sur la ligne Emmanuel Macron et M. Mandon ?
02:49
Ou alors, est-ce qu'il est plus sur la ligne de M. Gomart
02:51
et des millions de Français qui ont dit
02:52
« Ils nous ont fait peur, les amis ? »
02:54
Il est comme nous tous.
02:58
D'abord, il fait une distinction entre l'intégralité du discours qui se tient,
03:02
qui est un vrai discours de chef d'état-major,
03:05
avec quand même un général qui est un pilote de chasse,
03:09
qui a je ne sais pas combien d'heures de vol,
03:10
qui a défendu la France.
03:12
Ce n'est pas un général de bureau, Fabien Mandon.
03:15
Et puis, la plaque de verglas,
03:17
sur laquelle il s'est retrouvé en disant
03:20
« Voilà, il ne faut pas avoir peur de perdre nos enfants. »
03:23
Et c'est assez intéressant, Hervé Morin dit
03:25
« Vous remarquerez qu'il lève les yeux de son discours
03:29
quand il prononce cette phrase. »
03:31
Alors, ça ne met pas en cause le fait que peut-être
03:34
que ça a été une commande de l'Élysée.
03:36
Moi, j'ai un autre chef d'état-major,
03:37
ancien chef d'état-major des armées,
03:39
qui m'a dit « Ça, c'est sûrement un discours sur commande. »
03:42
Ce que dit Hervé Morin, c'est que des enfants, on en a perdu.
03:46
On en a perdu quand lui, il était ministre de la Défense en Afghanistan.
03:51
Moi, j'ai rappelé l'opération Barkhane,
03:52
où il y a aussi des Français qui sont morts au Mali,
03:54
pour la France.
03:54
Plus de 50 soldats morts.
03:56
Alors, est-ce que c'est le rôle d'un chef d'état-major
03:58
de dire « Il ne faut pas avoir peur des enfants ? »
04:00
Non, c'est le rôle du chef des armées qui est Emmanuel Macron.
04:04
Pourquoi ne l'a pas-t-il dit en personne ?
04:07
Après, on remarque quand même que les chefs d'état-major,
04:09
qui ne prenaient jamais la parole,
04:11
sous les deux mandats d'Emmanuel Macron,
04:14
la prennent de plus en plus.
04:15
Et donc, il y a forcément un risque.
04:17
Et puis, il y a des prises de parole de chef d'état-major
04:19
qui dérangent parfois Emmanuel Macron.
04:22
2017, le chef d'état-major des armées,
04:25
Pierre Devilliers,
04:26
qui a le malheur de dire « Attention,
04:29
puisqu'on est en train de penser aux coupes budgétaires
04:31
dans la Défense et dans l'armée,
04:34
à un moment où on a besoin de renforcer justement notre armée. »
04:37
C'était 2017.
04:37
Et là, vous avez prise de parole d'Emmanuel Macron.
04:40
Emmanuel Macron qui dit « Je suis votre chef »
04:43
et qui va, en quelque sorte,
04:44
renvoyer « Manu Militari »,
04:46
le général et chef d'état-major Pierre Devilliers.
04:49
Donc, quasiment dix ans plus tard,
04:51
on voit qu'il y a des prises de parole qui dérangent moins.
04:54
On vous remercie, Pierre Devilliers.
04:55
On écoutera Hervé Morin dans un instant,
04:58
mais tour de table avec Thomas Bonnet et avec Éric Revelle.
05:01
D'abord, Thomas Bonnet, puisque c'est vous, comme je le disais,
05:04
vous avez été l'homme de la semaine,
05:07
le journaliste politique de la semaine.
05:09
Non, mais moi, je suis d'accord avec ce que rappelait Pierre Devilliers,
05:12
et donc les propos d'Hervé Morin,
05:13
c'est-à-dire que Fabien Mandon est une personnalité éminemment respectable.
05:17
Je crois que son diagnostic est plutôt partagé,
05:19
plutôt le bon.
05:20
Voilà, il parle des questions militaires,
05:22
il les connaît parfaitement.
05:23
Moi, ce que je reproche, c'est l'utilisation qui est faite par le politique,
05:27
Emmanuel Macron en l'occurrence,
05:28
de la parole militaire.
05:29
C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron se sert des prises de parole
05:32
des chefs d'état-major des armées
05:34
pour distiller un discours que lui n'est plus en mesure de faire
05:36
parce qu'il y a un lien qui est rompu avec les Français.
05:39
Donc, il se sert, à mon sens, de la parole militaire
05:41
pour faire passer des messages,
05:42
et la réaction qu'on va entendre de sa part en témoigne.
05:45
Je pense que ce n'était pas le rôle du chef d'état-major des armées
05:48
de tenir ce discours-là devant les maires.
05:50
Je trouve au contraire que ça jette le trouble
05:52
dans la relation entre les Français et la force militaire en France.
05:55
Donc, je trouve que c'est une prise de parole
05:57
qui est déplorable à bien des égards.
06:00
Et il ne s'agit pas, encore une fois,
06:01
de jeter le discrédit sur Fabien Mandon,
06:02
qui est quelqu'un de très respectable
06:04
et dont la carrière parle pour lui.
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