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  • il y a 2 jours
Avec Patrick Martin-Genier, Géopolitologue, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales




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##A_LA_UNE_WK-2025-11-23##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, le grand matin week-end, 7h10, Maxime Liedau.
00:05Décidément, les relations internationales ne cessent d'être agitées entre les déclarations d'un Donald Trump,
00:11les visiblement les réflexions du président de la République française.
00:14On a quelques sujets à voir avec vous.
00:16Bonjour, Matric Partin-Jeunier.
00:17Bonjour.
00:18Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
00:19Vous êtes géopolitologue, enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions européennes et internationales.
00:24Première déclaration avant d'en venir au plan de Donald Trump sur lequel il mise visiblement pour mettre pression sur l'Ukraine.
00:32Hier, le président de la République, en marge du G20, a déclaré que cette institution, ce fonctionnement,
00:36on était peut-être arrivé à la fin d'un cycle.
00:38On se souvient déjà de ces déclarations au début de son quinquennat sur, il me semble, l'OTAN,
00:42c'est ça qui était en état de mort cérébrale, son constat sur le G20.
00:47Est-ce que c'est un constat sain qu'il fait, le président de la République ?
00:49Écoutez, moi je pense qu'il n'est pas complètement fondé parce que finalement,
00:53lorsqu'on voit le communiqué final qui a été publié par le G20,
00:57eh bien il y a quand même un consensus relatif sur les grands conflits mondiaux,
01:02sur la stabilité financière internationale, sur la transition énergétique.
01:06Donc on aurait pu penser que ce G20 serait un échec, au contraire,
01:10je pense qu'il y a eu une sorte de consensus.
01:12Là où le président de la République a voulu mettre le point,
01:14c'était sur le fait que ce sommet, créé donc en 1999,
01:18eh bien il y avait certains papés qui l'avaient boycottés,
01:23les Etats-Unis n'étaient pas présents, la Chine n'était pas présente également,
01:26la Russie évidemment.
01:27Donc évidemment, ce qu'il y a à vous souligner, le président de la République,
01:30c'est le fait qu'il y avait aujourd'hui une crise du multilatéralisme,
01:34où la force risquait de l'emporter sur la coopération internationale,
01:37mais autrement, non, ce G20 a correctement fonctionné hier.
01:41– Il y a aussi au milieu de cette actualité internationale quand même
01:44le plan de Donald Trump en 28 points pour l'Ukraine,
01:48c'est la date de Thanksgiving, donc jeudi prochain,
01:50qui a été choisi pour la fin de l'ultimatum.
01:52Selon vous, est-ce qu'on doit y voir le moyen vraiment à tout prix
01:56et à tout prix d'obtenir la paix,
01:57ou c'est simplement une pression excessivement violente sur Volodymyr Zelensky ?
02:02– Oui, c'est une très très grande pression,
02:04parce qu'on ne peut pas parler de paix.
02:05En réalité, il s'agit de l'organisation, d'une formalisation,
02:08d'une capitulation de l'Ukraine,
02:11qui est organisée par les États-Unis et la Russie.
02:14Bien évidemment, lorsque vous dites qu'il faut céder des territoires,
02:17réduire l'armée à 600 000 hommes,
02:21et en gros, effectivement, ne plus rejoindre l'OTAN,
02:26c'est une capitulation, ce n'est pas une paix.
02:29Et d'ailleurs, je peux vous dire que les ambassadeurs
02:30qui étaient réunis à Kiev vendredi,
02:32les ambassadeurs de l'OTAN, ont été choqués
02:34par la pression mise par le secrétaire à la Défense américain
02:37sur les ambassadeurs qui n'avaient pas lu ce plan de paix.
02:40Donc, bien évidemment, ce n'est pas une garantie de paix,
02:42c'est une volonté de faire capituler l'Ukraine.
02:44Mais j'ai cru comprendre,
02:46après avoir lu les dernières déclarations de Donald Trump,
02:49alors que les négociations s'engagent aujourd'hui à Genève,
02:52qu'en réalité, ce plan pouvait être encore travaillé.
02:55Et vous avez vu comment réagir dans ce cas-là,
02:57comment comprendre, comment interpréter
02:59les mots du président de la République,
03:01qui, aux réactions de Donald Trump,
03:03bien qu'après avoir rappelé quand même
03:05qu'il était évident que certaines décisions
03:08allaient revenir uniquement aux Ukrainiens
03:09et qu'il n'était pas possible de négocier sans eux,
03:11que toute initiative pour la paix est bonne à prendre.
03:15C'est quand même excessivement prudent
03:16vis-à-vis de Donald Trump
03:17et la façon dont vous analysez la décision américaine.
03:20Mais vous savez, personne n'ose s'opposer à Donald Trump.
03:23C'était tel ça le problème, non ?
03:24C'est ça, c'est-à-dire que personne n'a envie
03:28de s'interposer vis-à-vis de Donald Trump à la Maison Blanche.
03:32D'ailleurs, certains chefs du gouvernement
03:33envisagent de nouveau de se rendre à Washington,
03:36mais tout le monde a peur de Donald Trump
03:37parce qu'il a des modalités de répression,
03:39on veut dire de rétorsion.
03:41On peut parler à la politique douanière,
03:42à la politique commerciale.
03:43Donc les chefs d'État et de gouvernement
03:45sont excessivement prudents
03:46en disant que ce plan doit être négocié,
03:49que rien ne peut se faire sans l'Ukraine et l'Europe.
03:52Mais bien évidemment que politiquement,
03:54au regard de la situation intérieure des États,
03:56notamment la France,
03:57personne ne peut dire qu'il n'est pas intéressé
04:00par le plan de paix de Donald Trump.
04:02On verra bien ce que ça donne.
04:03Mais vous savez, aujourd'hui, il y a des débats en Europe,
04:06notamment en France, sur la poursuite de la guerre,
04:08sur le soutien financier, sur le soutien militaire.
04:11Et bien évidemment qu'on ne peut pas dire
04:12qu'on est contre la paix en Ukraine,
04:14même si on n'est pas satisfait de la façon
04:16dont les choses vont.
04:18Vous me faites une transition parfaite,
04:19Patrick-Martin-Jeunier,
04:21justement sur les propos qui entourent ce pays,
04:25actuellement, même encore les dernières heures,
04:27sur le fait de la guerre.
04:28On pense évidemment aux propos du général Mandon
04:30qui a dit qu'il fallait tout doucement se préparer
04:32et accepter de perdre ses enfants.
04:35Il s'est justifié.
04:36Une première question est
04:37comment avez-vous, de votre côté,
04:39avec votre analyse, reçu ces propos ?
04:40Et deuxième question,
04:41dans ce contexte,
04:42vous avez vu que le président de la République
04:43s'apprête à annoncer,
04:44si on en croit les informations
04:45de la tribune du dimanche,
04:46un nouveau service militaire ?
04:49Y êtes-vous favorable ?
04:50Alors, il y a deux points.
04:51La première chose,
04:52c'est les déclarations du général
04:53chef d'état-major
04:54devant le congrès des maires.
04:55Je pense que si c'est le rôle d'un militaire
04:57de se préparer à la guerre,
04:59il n'avait pas à les dire
05:00devant le congrès des maires
05:01qui est une organisation politique.
05:03Le chef d'état-major
05:04s'est exprimé à plusieurs reprises
05:06publiquement ces dernières semaines.
05:08Je pense que ce n'est pas son rôle.
05:10C'est le rôle de la ministre des Armées,
05:12c'est le rôle du président de la République,
05:13chef de l'État,
05:14chef des armées.
05:15Ces propos ont quand même choqué les maires
05:18et même s'il a le droit de le dire,
05:20par exemple devant une commission
05:21de l'Assemblée nationale...
05:22Ils vous ont choqué, vous, par exemple ?
05:25Oui, oui, moi ça m'a choqué
05:27de tels propos
05:27parce qu'on sait très bien
05:28que de toute façon,
05:29si la France partait temps à la guerre,
05:31bien évidemment que des enfants mourraient
05:33et en premier lieu,
05:34les jeunes militaires
05:35qui sont appelés à la guerre.
05:36Ce sont quand même des enfants,
05:37même s'ils sont des militaires de carrière.
05:38Sur votre seconde question,
05:40le service militaire,
05:41moi personnellement, oui,
05:42je suis favorable à le rétablissement
05:44du service militaire.
05:45La force morale d'un pays
05:46se montre effectivement
05:49à l'aune de l'engagement
05:53des jeunes dans un éventuel service militaire.
05:56Je remarquerai que désormais,
05:57l'Allemagne parle de rétablir
05:59un service militaire,
06:00même de façon, on va dire,
06:02facultative ou volontaire
06:03dans un premier temps.
06:04Le Danemark rétablit
06:05le service militaire
06:06pour les hommes comme pour les femmes.
06:08Donc je pense que ce serait
06:09un élément très important
06:10pour montrer cette force
06:12de la nation
06:13dont parlaient d'ailleurs
06:14certains responsables politiques
06:16récemment,
06:16que de rétablir
06:17une forme de service militaire,
06:19même si beaucoup de généraux
06:20vont vous dire,
06:20ou de militaires,
06:21que c'est techniquement impossible
06:22que ça coûte trop cher.
06:23Mais le débat doit avoir lieu.
06:25Il n'y a aucun doute
06:26que notamment en France,
06:27il va avoir lieu
06:27dans les prochaines heures
06:28et dans les prochains jours,
06:29surtout si le président de la République
06:30confirme cette annonce
06:31la semaine prochaine.
06:32Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
06:33Patrick Martin-Jeunier,
06:34géopolitologue,
06:35enseignant à Sciences Po
06:36et spécialiste des questions européennes
06:38et internationales.
06:39Merci beaucoup.
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