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  • il y a 4 minutes
Selon un sondage CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, publié ce jeudi 20 novembre, 72% des Français estiment qu’il faut instaurer un état d’urgence à Marseille pour lutter contre le narcotrafic. Face à cela, l’avocat Anthony Bem estime que la cité phocéenne «a été abandonnée».

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Transcription
00:00Le regard, il est triste sur Marseille, parce qu'au début, en effet, c'était des faits de mafia.
00:05La mafia à Marseille a toujours existé, la mafia italienne, la mafia corse.
00:11La mafia a évolué néanmoins. Aujourd'hui, ce sont des mafias balkaniques, des mafias maghrébines,
00:16qui profitent de la pauvreté à Marseille, il faut le dire.
00:20Les quartiers nord sont des lieux, malheureusement, où le niveau social est peu élevé.
00:24Et à cause de cette pauvreté, il est facile de trouver, en effet, des mineurs, qui, à cause de l'excuse de minorité,
00:31bénéficient souvent soit d'une absence de peine, qui fait qu'ils n'ont pas conscience des fautes qu'ils commettent,
00:37et donc ils récidivent, et c'est pour ça, d'ailleurs, que les têtes de réseau les prennent, parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de poursuite.
00:43On ne s'attrapera pas, par le biais des consommateurs, au problème du narcotrafic.
00:48Évidemment, c'est parce qu'il y a des consommateurs qu'il y a des vendeurs.
00:52Néanmoins, on ne va pas mettre des policiers sur le trottoir à faire des enquêtes administratives avec des amendes qui ne seront pas payées.
01:01On comprend que la justice sera rapidement surchargée, que la solution n'est pas là.
01:05C'est sur les têtes de réseau, au niveau international, qu'il faut travailler.
01:09On l'a dit il y a quelques instants, à 7, c'est en lien avec la DZ mafia, qui était déjà la mafia de Marseille,
01:21qui était avec le clan Yoda en lutte pour le trottoir, pour la drogue à Marseille.
01:27Donc on voit que c'est vraiment des clans qui s'affrontent.
01:30Et le problème de Marseille, c'est cette violence nouvelle.
01:33Parce qu'avant, si c'était des mafias qui existaient, on n'avait pas cette violence de rue.
01:37Ces kalachnikovs n'existent que depuis 2020, aujourd'hui à Marseille.
01:41Et aujourd'hui, les Marseillais ont peur.
01:43Et il est temps, en effet, que les pouvoirs publics s'inquiètent de Marseille.
01:47Parce que Marseille, pour moi, a été abandonnée.
01:49Tout est gangréné, et finalement, tout y est abandonné.
01:53Il faut reprendre le pouvoir sur Marseille et lutter efficacement au niveau international.
01:58Et c'est là où peut-être le babelès.
02:00Parce que toutes les règles juridiques auront de toutes les façons comme obstacle le problème de l'internationalité.
02:07Tel pays qui ne donnera pas les informations, par exemple pour Dubaï.
02:10Tel pays qui n'extradera pas ses ressortissants ou ses nationaux.
02:14Donc on comprend que pour les enquêtes, il est très dur de pouvoir travailler.
02:18Et c'est sur ces brèches, justement, que les narcotrafiques s'engouffrent.
02:22Pour profiter du système et répandre cette drogue sur le territoire.
02:26Où la cocaïne est devenue banalisée.
02:29Où, en effet, les consommateurs sont des malades qu'il faut soigner et non pas sanctionner.
02:34Car les Etats-Unis, qui ont eu les Etats les plus agressifs en termes de répression des consommateurs,
02:40n'ont pas trouvé pour autant la solution.
02:42Le trafic a perduré et a augmenté.
02:46Donc on voit que ça n'est pas la solution en pratique.
02:47Réalisé par Neo035
02:52Réalisé par Neo035
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