Passer au playerPasser au contenu principal
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est midi tout pile, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver, nous sommes vendredi, c'est donc votre Midi News Weekend qui débute, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, je vous présente notre équipe de ce vendredi dans quelques instants, mais tout de suite vous connaissez la tradition, on commence par le menu, à la une.
00:00:15On va commencer justement en évoquant la DZ Mafia encore et encore avec une nouvelle vidéo choc diffusée sur les réseaux sociaux, une scène je vous préviens ultra violente tournée à 7, Marie-Victoire Dieudonné, notre spécialiste police du 6 sera avec nous, la DZ Mafia qui étend son territoire, en tous les cas qui fait tout pour, cela fait froid dans le dos.
00:00:35Et puis on va revenir sur la visite de Gérald Darmanin ce matin à la prison de la Santé, le garde des Sceaux présentait son plan zéro portable en prison, mais pas que, on l'écoutera.
00:00:44D'Orbini News, on ira également à Rennes, Rennes où un rassemblement de soutien à un enseignant d'une école maternelle est organisé ce vendredi, cet enseignant qui est aussi le directeur de l'école a été littéralement menacé par des parents qui refusaient, oui qui refusaient que leur fille est un instituteur homme.
00:01:01On sera sur place avec Thibaut Marcheteau et Alexandra Bichoff. Enfin on ira à Beaulieu-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, on évoquera une histoire incroyable, nous sommes en 2025, nous sommes en France, deux frères connus pour trafic de drogue,
00:01:14et leurs soeurs percevaient des aides sociales, ils menaient grand train de vie, ils ont été heureusement interpellés, mais une question, oui une question, mais comment une telle chose peut-elle être possible chez nous ?
00:01:25Benoît Perrin, un de Contribuables Associés, sera avec nous. Voilà pour le menu de notre première partie.
00:01:31Tout de suite, il est là, bien présent, c'est Mickaël Dorian qui incarne l'information aujourd'hui en ce vendredi. Bonjour Mickaël, premier tour de l'info.
00:01:38Absolument, bonjour Thierry, bonjour à tous. L'école Cloteau à Rennes est restée fermée aujourd'hui, vous l'évoquiez à l'instant dans votre sommaire.
00:01:45Les enseignants sont en grève, un rassemblement a lieu devant l'établissement.
00:01:49Le mois dernier, le directeur a été menacé de mort par un père qui ne voulait pas que sa fille soit encadrée par un homme.
00:01:55Une plainte a été déposée. Écoutez cet enseignant, secrétaire général départemental du syndicat Force Ouvrière.
00:02:01C'était une certaine conception de l'école de la République qu'on veut défendre.
00:02:05Nous, on a alerté en disant c'est grave, c'est grave, on ne choisit pas les enseignants ou les agents en fonction du genre,
00:02:15en fonction, on veut des femmes, on veut des hommes, on ne veut pas de personnes de telle ou telle couleur, ainsi de suite.
00:02:19Ça, c'est pas l'école de la République. On n'est pas sur un marché, on n'est pas sur une plateforme et les parents ne sont pas des clients.
00:02:26Donc, il faut vraiment rappeler ces fondamentaux-là parce que si on les oublie, on oublie les fondamentaux de la République.
00:02:31Si on menace les agents, qu'ils soient territoriaux, qu'ils soient enseignants, on menace la République, on menace l'école, il n'y a plus possibilité de faire.
00:02:37Et il faut apprendre aux enfants, effectivement, à vivre ensemble, à accepter la différence, le pluralisme et tout ça.
00:02:42Et c'est extrêmement important.
00:02:45Dans le reste de l'actualité, à Rennes, toujours, le directeur de la prison a été démis de ses fonctions
00:02:50après l'évasion d'un détenu lors d'une visite organisée au sein du planétarium de la ville.
00:02:56Visite au cours de laquelle lui et cinq autres détenus qui n'étaient pas menottés et qui n'étaient pas non plus encadrés par des surveillants pénitentiaires.
00:03:03Une faute, selon Gérald Darmanin, qui estime que le directeur de la prison ne mérite tout de même pas de sortir de la fonction publique.
00:03:10Écoutez.
00:03:10J'ai considéré que ce chef d'établissement, qui a fait une faute mais qui ne mérite pas d'être sorti de la fonction publique,
00:03:19ne peut pas rester en responsabilité lorsqu'il est manifestement en train de mettre en place un système qui fait qu'une personne qui s'est évadée va se ré-évader.
00:03:30Moi, je dois aux victimes, en tant que ministre, je dois à la société des comptes.
00:03:35Et les victimes et la société ne comprennent pas que des personnes puissent s'évader lors de sorties,
00:03:41qui d'ailleurs n'avaient pas été forcément validées, c'est le mot qu'on puisse dire, par l'autorité hiérarchique.
00:03:46Et selon nos confrères de Ouest-France, le directeur de la prison a accepté cette mutation
00:03:51et sera prochainement muté à la direction de l'administration pénitentiaire.
00:03:56Emmanuel Macron, en déplacement à l'île Maurice, le président de la République a convenu,
00:04:01avec le Premier ministre mauricien, d'accroître la coopération en matière de sécurité maritime
00:04:06pour lutter contre les narcotrafiques et la pêche illégale.
00:04:09Première étape d'une tournée de cinq jours en Afrique.
00:04:12Il doit ensuite mettre le cap sur l'Afrique du Sud.
00:04:16Et puis enfin, Miss Mexique, élue Miss Universe.
00:04:2174e Miss Universe, Fatima Bosch, a été couronnée tôt ce matin à Bangkok, en Thaïlande.
00:04:25Une revanche pour la candidate qui avait été vivement critiquée et traitée d'idiote.
00:04:30Au début du mois, par un membre de l'organisation, concernant la française Eve Gilles,
00:04:34elle termine dans le top 30 du classement, Thierry.
00:04:38Top 30.
00:04:40C'est mieux que rien.
00:04:40C'est mieux que rien.
00:04:41C'est mieux que la place finale.
00:04:42C'est vrai, exactement.
00:04:43Merci beaucoup mon cher Mickaël.
00:04:45Les présentations de notre équipe.
00:04:46On vous retrouve dans une demi-heure.
00:04:48Top 30.
00:04:48Oui, c'est ça.
00:04:50Présentation de notre équipe de ce vendredi.
00:04:53Maddy Cédit est avec nous, communicante.
00:04:54Bonjour.
00:04:55Thierry.
00:04:55Pierre Lelouch, ancien ministre et spécialiste des questions internationales.
00:04:59Bonjour.
00:05:00Quelque chose me dit qu'on va plus parler des questions nationales, mon cher Pierre.
00:05:04Je vous ai vu réagir au journal de Mickaël Dorian.
00:05:08Avec nous également Benjamin Cambouliv, porte-parole alternative police FDT.
00:05:11Soyez le bienvenu.
00:05:12Beaucoup de sujets évoqués ensemble, évidemment.
00:05:14J'accueille avec beaucoup de plaisir également Bernard Cohen Haddad.
00:05:18Soyez le bienvenu.
00:05:20Président du cercle de réflexion à Étienne Marcel.
00:05:23Bonjour.
00:05:24Rebonjour.
00:05:24Et Alexis Isard, ancien député Renaissance.
00:05:28Bonjour Alexis Isard.
00:05:30Et puis évidemment, on va commencer avec vous.
00:05:32Ma chère Marie-Victoire Dieudonné, puisqu'on va parler encore de la DZ Mafia.
00:05:38Avec une vidéo, alors je profite à nos téléspectateurs, c'est quand même d'une violence extrême.
00:05:43Mais ça veut dire beaucoup de choses.
00:05:45On a fait un petit montage de cette vidéo.
00:05:49On a flouté certaines images.
00:05:50On va regarder ensemble.
00:05:52On va les commenter.
00:05:53Et on va réagir.
00:05:54Et Benjamin Cambouliv, vous allez nous dire ce que vous en pensez évidemment.
00:05:58Et on voit bien la puissance de la DZ Mafia et cette volonté de s'étendre telle une pieuve.
00:06:04Mais ça, on n'en doutait pas malheureusement.
00:06:05On va regarder d'abord cette vidéo.
00:06:07Attention, les images sont chocs.
00:06:11C'est quoi le code ?
00:06:13On ne bouge plus.
00:06:21On se rend la bouche plus, le code, t'es mort.
00:06:24C'est la DZ.
00:06:25Tu as compris ?
00:06:27Donnez soupe, donnez soupe, on s'est pris.
00:06:32Donnez soupe, donnez soupe, on s'est pris.
00:06:34T'es mort, c'est la DZ.
00:06:35Tu as compris, c'est la DZ.
00:06:36C'est la DZ, c'est la DZ.
00:06:39C'est la DZ.
00:06:40Donnez soupe, donnez soupe.
00:06:42Il s'en fout.
00:06:44Il s'en fout.
00:06:44Il s'en fout.
00:06:45T'es mort.
00:06:46Tu as compris ?
00:06:47C'est la DZ, c'est la DZ.
00:06:55C'est la DZ, tu as compris ?
00:06:57C'est la DZ, tu as compris ?
00:06:57C'est la DZ, image très spectaculaire, très violente.
00:07:27Ça veut tout dire, en fait.
00:07:28Il y a une espèce de liberté absolue.
00:07:30Ça se passe à 7.
00:07:32Racontez-nous un peu.
00:07:33On est en effet à 7, près de Montpellier.
00:07:36C'est le parquet de Montpellier qui a ouvert une enquête
00:07:38pour à la fois identifier les auteurs de cette agression
00:07:42et puis aussi de cette vidéo qui est particulièrement violente.
00:07:45Comme vous le rappelez, Thierry, on a décidé de flouter à la fois l'arme
00:07:48et puis aussi les coups qui ont été portés compte tenu de leur violence.
00:07:52On y voit néanmoins trois individus cagoulés et armés d'une arme de poing.
00:07:57Ils vont rentrer au début de la vidéo, là vous le voyez à l'instant,
00:08:00dans le hall d'un immeuble de 7.
00:08:03Ils croisent assez rapidement un individu, le menacent immédiatement de mort, verbalement,
00:08:08et le mettent à terre.
00:08:09Ils le passent à tabac avec des barres de métal.
00:08:12On va voir au début de cette vidéo aussi une personne descendre rapidement,
00:08:16peut-être pour porter secours.
00:08:17Elle est immédiatement frappée, encore une fois, avec des barres de métal.
00:08:20Et puis on le comprend bien, le message est très clairement annoncé
00:08:23par des dizaines et des dizaines de répétitions.
00:08:26C'est la DZ, ici, ici, c'est la DZ.
00:08:28Ils sont chez eux, quoi.
00:08:29C'est ça, le message est limpide.
00:08:31Ce qui est intéressant, c'est que cette vidéo,
00:08:32elle a été postée originellement sur Telegram.
00:08:35Elle a ensuite été reprise et diffusée sur les réseaux sociaux.
00:08:38Et donc en cela, c'est révélateur de plusieurs choses.
00:08:40Déjà de la guerre des territoires,
00:08:42qui semble donc manifestement saisir et sévir entre trafiquants à 7.
00:08:47Mais plus encore, elle est révélatrice de la volonté de ces narco-trafiquants
00:08:52et de la DZ mafia, originaire de Marseille, on le rappelle,
00:08:55d'étendre ou de sécuriser leur contrôle sur 7.
00:08:58Et donc aussi, bien sûr, d'intimider leurs potentiels rivaux.
00:09:02D'où la dernière phrase que vous pouvez entendre dans la vidéo,
00:09:04on le relancera peut-être,
00:09:05ou plutôt le dernier cri lancé.
00:09:07J'en revois un ici, je le laisse à terre.
00:09:11Voilà, voilà où on en est, la guerre.
00:09:13Enfin, on parlera également du rôle aussi de la DZ
00:09:17et de l'influence des narco-trafiquants dans les élections aussi.
00:09:21Ça pèse.
00:09:23Benjamin, Benjamin Camboulivre.
00:09:25Ça fait froid dans le dos, je le disais.
00:09:26Encore une fois, on a caché un certain nombre de scènes.
00:09:29C'est d'une ultra-violence.
00:09:30Et puis on voit que voilà, on est en toute liberté.
00:09:33On diffuse des vidéos sans aucun souci aujourd'hui.
00:09:35Il n'y a aucune limite.
00:09:36Il n'y a plus de limite.
00:09:37Il n'y a aucun frein qui est émis.
00:09:38C'est pas plus compliqué que ça.
00:09:40Pour ce qui est de leur attitude, elle n'est malheureusement pas surprenante.
00:09:42Ce sont des gens qui ne connaissent que la violence,
00:09:45donc qui ne pratiquent que la violence.
00:09:47Et tout le stup est orchestré par ça, par des rapports de force.
00:09:52C'est vrai dans le cadre des luttes de territoire.
00:09:54C'est aussi vrai dans le cadre des coups de pression qu'ils se mettent.
00:09:58Il n'y a pas de limite à ça.
00:09:59Ça peut monter jusqu'à l'assassinat.
00:10:01Donc c'est à nous de comprendre que le problème du stupéfiant,
00:10:05c'est pas simplement la base de la fabrication, le transport, la vente de produits stupéfiants.
00:10:10Quand ça augmente, ça va nécessairement augmenter avec les violences
00:10:14parce que les deux sont liés, parce que le stupé des armes sont corrélés intimement
00:10:19et parce que tout leur système est basé sur la violence pour s'imposer,
00:10:22pour imposer le monopole des ventes.
00:10:24Et oui, ça se déporte aussi parce que sur une zone donnée,
00:10:28quand ils ont acquis ce monopole, ils ont quand même envie de grossir, de s'étendre.
00:10:31Donc ils peuvent finir par déporter leur activité et exporter évidemment les méthodes de violence
00:10:36pour s'asseoir dans de nouvelles zones.
00:10:38Pierre, Pierre Lelouch, je vous vois, vous êtes...
00:10:42Qui a fait cette vidéo ?
00:10:43Et qui l'a postée, on ne sait pas ?
00:10:46L'enquête le dira, mais contre tout l'angle de vie,
00:10:49on sent très clairement que la personne qui prend la vidéo...
00:10:52Fait partie du commando.
00:10:53Autant qu'ils l'ont, il me semble, postée sur Telegram eux-mêmes.
00:10:55Voilà.
00:10:55Mais c'est une...
00:10:58Oui, de montrer leur force et leur après-mature.
00:11:00On est clairement dans une stratégie typique de ce genre de groupe criminel
00:11:05qui combine la publicité pour installer leur puissance,
00:11:11leur force dans une zone et montrer que l'État est impuissant
00:11:15et en même temps la discrétion absolue quand il s'agit de mener leur business
00:11:19parce que le business, lui, il est complètement opaque.
00:11:22Par contre, le fait qu'une zone ou une région de France est tenue par un groupe,
00:11:28ça, ça mérite d'être connu et c'est ça le sens de cette vidéo.
00:11:32A partir de là, plusieurs questions se posent.
00:11:35Comment est-ce qu'on bloque ce genre de vidéos ?
00:11:39Ça, ça paraîtrait une bonne chose.
00:11:41Deuxièmement, comment on remonte sur ces gens ?
00:11:44Et quel traitement on leur inflige ?
00:11:46À un moment, il va falloir que la France prenne vraiment sérieusement ce sujet.
00:11:52Plutôt que de faire des déclarations, des réunions, d'accorder des réunions, des déclarations.
00:11:56À chaque fois, c'est pareil et il ne se passe pas grand-chose.
00:11:59Et à chaque fois, on monte un cran.
00:12:00Il faut changer d'échelle.
00:12:02Il y a une chose importante qui a été réalisée récemment,
00:12:04dont on avait parlé ici il y a déjà plusieurs années,
00:12:07et moi je l'avais suggéré aussi, c'était le parquet spécialisé,
00:12:11ce que les Américains ont fait depuis des années,
00:12:13avec en plus un volet de politique extérieure qui va bien.
00:12:18Mais il y a aussi la décision de traiter ça comme un problème sécuritaire majeur.
00:12:23Je veux bien que le chef d'état-major des armées vienne nous alerter sur une guerre contre les Russes dans cinq ans.
00:12:29Moi, en ce moment, les jeunes Français, ils meurent sous l'effet de l'islamisme ou de la drogue.
00:12:34Donc les ennemis, ils sont là.
00:12:35Ou bien on les qualifie d'ennemis et on mène une vraie guerre,
00:12:39ou bien on se contente de faire des marches blanches et des réunions ministérielles
00:12:44où on annonce tel ou tel gadget qui ne veut rien changer au film.
00:12:48Ces gens-là doivent être traités comme une force armée en guerre contre la France.
00:12:56Et je vous l'ai dit, en commençant cette émission, on va être plutôt franco-français aujourd'hui.
00:13:00On va moins parler d'international, mais on voit qu'il y a urgence quand même chez nous, sur notre territoire.
00:13:03Ça s'appelle des aides, non ?
00:13:04Ça s'appelle des aides.
00:13:06Voilà. Benjamin, vous vouliez rajouter quelque chose et je vais te donner la parole rapidement.
00:13:09Brièvement sur le fait qu'on en vient encore et toujours à commenter les conséquences de ce trafic qu'on laisse se développer.
00:13:15Alors que quand on fait des grandes réunions, qu'il y a des déplacements ministériels,
00:13:18voire plutôt présidentiels, les causes, la nature des problèmes et même les solutions,
00:13:23il y a bien longtemps que tout est sur la table.
00:13:25Il nous faut plus d'enquêteurs pour casser des structures.
00:13:27Il faut augmenter les sanctions sur les consommateurs, sinon on n'est pas dissuasif avec des amendes.
00:13:31Il faut travailler sur l'immigration.
00:13:33Il faut travailler sur la délinquance des mineurs.
00:13:37Vous avez le phénomène des mineurs isolés sur les points de ville qui vous réunissent les deux,
00:13:40la justice des mineurs et l'immigration.
00:13:42Encore à Grenoble, il y a quelques jours, un jeune de 12 ou 14 ans, on ne sait pas,
00:13:45parce qu'on n'est pas à même de faire les radios pour déterminer l'âge qu'ils ont,
00:13:48parce qu'ils ont le droit de refuser.
00:13:49Mais le fait est qu'on voit bien que rien n'est traité, alors que tout est sur la table, encore une fois.
00:13:55Également les pays qui produisent et qui exportent cela sans qu'il y ait un contrôle de notre part,
00:14:02même au niveau de l'Union européenne, l'harmonisation de la politique de l'égalisation,
00:14:07ça aussi c'est un sujet.
00:14:08Je veux dire, là je ne viens pas d'inventer tout ça.
00:14:10Il y a bien longtemps que c'est mis sur la table et pourtant ce n'est pas solutionné.
00:14:12Donc là on a effectivement une conséquence du problème, mais rien n'est fait.
00:14:17Il y a eu un déplacement hier de deux ministres à Marseille, évidemment hier.
00:14:22Le temps des diagnostics est dépassé à ce stade.
00:14:24Avec une volonté de se déplacer tous les mois à Marseille.
00:14:27Mais effectivement il faut des accueils.
00:14:29La ville favorite du président de la République, c'est vous.
00:14:32Je ne sais plus combien de fois il y est allé, mais il y est allé un certain nombre de fois.
00:14:34Marie-Victoire, Dieu donné.
00:14:35C'est pour aller dans votre sens et rajouter des éléments sur la situation à 7,
00:14:40qui est quand même un port de la Méditerranée.
00:14:42Donc on est vraiment sur une porte d'entrée, notamment pour la drogue
00:14:46et donc un appel d'air pour les trafiquants de drogue.
00:14:48Donc c'est à la fois un port important de la Méditerranée
00:14:50et en même temps ça reste une ville moyenne avec des problèmes d'effectifs.
00:14:55On échangeait tout à l'heure avec un policier de la zone.
00:14:58Il expliquait qu'il manquait à peu près 11 policiers au commissariat de 7
00:15:01et qu'on avait une paire de 25 policiers dans le département de l'Hérault.
00:15:07Donc on a ce phénomène d'appel d'air avec des effectifs très réduits.
00:15:11Deux mots rapidement à qui je n'ai pas encore donné la parole.
00:15:14Mon cher Bernard, Alexis et Madif.
00:15:16Je trouve, pour ne pas être trop long, que ces images sont glaçantes.
00:15:19C'est terrible.
00:15:20C'est extrêmement violent.
00:15:21Il y a tout dans le message.
00:15:22Ici c'est la DZ.
00:15:24Expliquez, mais on n'a pas besoin de commentaires pour voir cette violence qui nous fait mal.
00:15:30Je suis désolé Thierry, moi je n'accepte pas ce type de violence.
00:15:34On fait quoi une fois qu'on a dit ça ?
00:15:35On est révolté, on a les larmes aux yeux et puis on a un sentiment d'impunité
00:15:40et aussi d'incapacité à régler ce problème qui est frappant.
00:15:44Donc ça c'est le premier point.
00:15:45Deuxième point, quand l'État ne fait pas régner l'ordre,
00:15:49c'est les mafias qui le prennent et qui sont souveraines.
00:15:51Et ça c'est un vrai enjeu de société.
00:15:53Ils ont le pouvoir dans certains quartiers, on en a déjà parlé Bernard.
00:15:55Ils gèrent la vie sociale, de ceux qui sont en difficulté, etc.
00:16:00J'entends bien qu'à 7, il manque une douzaine ou une quinzaine de policiers.
00:16:04Mais si c'était qu'à 7, dans tous les commissariats,
00:16:08allez aujourd'hui faire une déclaration de police dans un commissariat
00:16:10et vous verrez la difficulté de moyens dont disposent les policiers,
00:16:15que ce soit en matériel, que ce soit en effectif, que ce soit en disponibilité.
00:16:20Et pourtant, il faut faire régner un certain ordre public dans la société.
00:16:25Et tous les sondages, Thierry, on en avait encore un hier,
00:16:29qui disait que les Français sont en attente de plus de sécurité sur leur territoire
00:16:33et d'une vie tranquille.
00:16:35Parce que à n'importe quel moment du jour de l'année,
00:16:38dans n'importe quelle ville aujourd'hui, le sentiment d'insécurité est premier.
00:16:43Alexis et Madi.
00:16:44Ensuite on parle de Gérald Darmanin qui était à la Président de la Santé justement,
00:16:47qui a annoncé un certain nombre de choses.
00:16:48D'autant que cette vidéo, elle est choquante parce qu'elle nous permet de voir quelque chose
00:16:51mais qui existe déjà depuis longtemps.
00:16:53C'est choquant parce que ça nous permet de le voir aujourd'hui.
00:16:55Surtout, ça existe depuis longtemps, mais c'est que maintenant ils utilisent les vidéos pour...
00:16:59Ils ne s'en cachent pas.
00:17:00C'est ça le changement, Alexis.
00:17:02On a eu un changement de politique dans le sens où pendant très longtemps,
00:17:06on était sur le pas de vagues.
00:17:07C'est-à-dire que les dealers se partageaient les territoires
00:17:09et en échange ne faisaient pas de vagues sur le terrain.
00:17:12Gérald Darmanin a commencé en tant que ministre de l'Intérieur un petit peu avant aussi
00:17:15à dire la fin du pas de vagues et on commence à taper massivement sur les points de deal.
00:17:19Ce qui fait que ces points de deal ont dû se réorganiser
00:17:21avec certains gros groupes qui ont pris le dessus sur tous les petits
00:17:25et d'essayer de s'organiser.
00:17:26La DZ Mafia est celle qui fait le plus parler d'elle
00:17:28parce qu'elle décide de faire parler d'elle
00:17:29pour essayer de terroriser tout le petit coin
00:17:32et prendre des grandes parts de marché par ce qui se passe.
00:17:35Maintenant, ce qui manque actuellement,
00:17:36c'est la dernière lame de ce que Gérald Darmanin,
00:17:38en tant que ministre de la Justice, est en train de mettre en place.
00:17:40C'est des prisons hautement sécurisées où on enferme les dealers
00:17:43et on ne leur permet pas de continuer à dealer
00:17:44et que la prison ne soit pas juste un point de passage
00:17:47avant de retourner au business.
00:17:49Madi, et ensuite, Amon.
00:17:51Oui, alors cette vidéo, évidemment, elle est glaçante par la violence,
00:17:55mais j'y vois aussi deux messages.
00:17:56Le premier message, c'est celui, évidemment,
00:17:58que la DZ Mafia envoie à ses concurrents,
00:18:00en leur disant « Ici, c'est chez nous, nous qui commandons ».
00:18:03Et comme vous voyez, voilà ce qui attend nos concurrents potentiels,
00:18:08mais il y a aussi un autre message que je trouve qu'elle envoie à la République,
00:18:10en leur disant « Ici, c'est chez nous, c'est ce qu'on veut ».
00:18:12Mais c'est ça que ça veut dire aussi, bien sûr.
00:18:14C'est ça qui est choquant.
00:18:15Vous avez raison.
00:18:15Tout ça, on le sait depuis longtemps.
00:18:17On le sait, le diagnostic, il est là depuis longtemps.
00:18:19On sait que ça se passe dans les quartiers.
00:18:20Ça dépasse même les quartiers aujourd'hui.
00:18:22D'ailleurs, la DZ Mafia, avant, c'était plutôt le Sud,
00:18:24c'était plutôt Marseille, donc là, elle est en train de s'étendre.
00:18:27Donc il y a aussi une vraie guerre de territoire.
00:18:29Et à un moment, il faut agir.
00:18:30Aujourd'hui, tout ça, on le sait tous.
00:18:31Il faut des moyens.
00:18:33Il faut agir.
00:18:33Les annonces, c'est bien.
00:18:34Mais à un moment, je crois qu'il faut aussi mettre des actions concrètes face à ça.
00:18:38Pierre, je vous donne la parole,
00:18:39mais je vois que ça va peut-être nourrir également votre réflexion.
00:18:43Gérald Darmanin était à la prison de la Santé ce matin.
00:18:46On est toujours sur la même thématique,
00:18:47avec l'objectif de présenter le plan zéro portable.
00:18:51Écoutez ce qu'il a déclaré.
00:18:52Je pense que ça va nourrir votre réflexion encore, Pierre.
00:18:57Tout à l'heure, les agents pénitentiaires me disaient
00:18:58qu'au moins deux tiers des personnes qui sont par exemple ici à Paris de la Santé
00:19:02consomment du cannabis en cellule.
00:19:04Les Français, et je pense que c'est le cas d'une immense majorité de Français,
00:19:08comme les agents pénitentiaires d'ailleurs,
00:19:09ne comprennent pas comment en prison,
00:19:11on peut téléphoner avec un téléphone portable
00:19:13et on peut fumer du shit en prison.
00:19:15C'est tout à fait inacceptable.
00:19:17D'abord pour les victimes et pour la société.
00:19:20Voilà.
00:19:21Vous voyez pourquoi je voulais vous laisser écouter Gérald Darmanin, Pierre Réloch.
00:19:26C'est inacceptable.
00:19:26Non, juste pour revenir au film publicitaire.
00:19:30Ce que dit Gérald Darmanin ou le fait que je...
00:19:34Non, non, vous êtes parfait.
00:19:38Non, ce qui moi me fait de la peine,
00:19:41parce que je suis assez vieux pour avoir connu une autre époque,
00:19:44vous devriez mettre à côté de l'écran,
00:19:47donc le film publicitaire,
00:19:49c'est une pub en fait, ce qu'a fait la DZ Mafia.
00:19:53C'est une pub commerciale.
00:19:54Mettez à côté les chansons de Georges Brassens sur la ville de Sade.
00:19:59Parce que moi, je suis assez vieux pour avoir goûté le set,
00:20:03la ville de Sade chantée par Brassens.
00:20:05Quand je vois les deux choses...
00:20:07Le monde a changé.
00:20:09Franchement, ça m'en rend triste.
00:20:12Benjamin.
00:20:13Juste sur les propos de M. Darmanin,
00:20:14il y avait énormément de gens qui fument en prison.
00:20:17En fait, il n'y a pas que ceux qui fument.
00:20:18En prison, tout le monde, plus ou moins, est endormi.
00:20:21Vous avez ceux qui sont défiants,
00:20:23parce qu'on le laisse rentrer.
00:20:25Vous avez ceux qui sont avec des traitements de substitution à la drogue.
00:20:28Vous avez des personnes sous antidépresseurs.
00:20:30C'est une espèce de paix sociale aussi.
00:20:31Je l'espère.
00:20:31Et ça également.
00:20:32Et pourquoi ?
00:20:33Aussi parce que vous avez 135% de densité carcérale.
00:20:36Et qu'en regard de cela,
00:20:37les surveillants pénitentiaires se recrutaient sur la base du taux normal d'occupation des prisons.
00:20:41Donc, ils sont mis dans un rapport de force qui est défavorable.
00:20:43Si vous n'endormez pas tout le monde, c'est ingérable.
00:20:46Donc, c'est pour ça que, évidemment,
00:20:48ce ratio surveillant-détenu,
00:20:50il est à prendre en compte pour avoir des conditions de détention qui redeviennent normales.
00:20:54C'est la base de tout.
00:20:56Quand on demande d'augmenter le nombre de places de prison,
00:20:58ce n'est même pas pour incarcérer plus.
00:21:00C'est pour revenir à des conditions de détention normales
00:21:02parce qu'on aura abaissé le taux de densité des prisons.
00:21:05Et plus largement, les prisons haute sécurité,
00:21:07on voit que ça marche.
00:21:08On voit que ça marche pourquoi ?
00:21:10Parce que ça déplait à ceux qui sont dedans.
00:21:12Il y a non seulement les conditions strictes de détention qui sont évidemment nécessaires.
00:21:15Et puis, il y a le fait que ça découpe, comme vous le disiez, du trafic,
00:21:18sachant que c'est ça la vraie sanction.
00:21:20C'est qu'une fois qu'ils sont en prison réellement,
00:21:22qu'ils découvrent la vraie prison, qu'ils les coupent de leur trafic,
00:21:25mais ils savent qu'ils vont perdre leur rôle, leur statut, leur grade dans le trafic de stupes.
00:21:30Et dès là, la sanction.
00:21:30Quand ils vont sortir, leurs lieutenants les auront remplacés entre-temps.
00:21:34C'est ça qui les impacte le plus.
00:21:36Bernard, un dernier mot ?
00:21:37Ou Pierre ?
00:21:38Oui, j'ai été interrompu par une mauvaise toux.
00:21:41Donc, j'attends que la régie nous sorte le 10 de Brassens sur 7.
00:21:45Je peux le demander.
00:21:46Oui, il voulait être enterré à 7.
00:21:48D'ailleurs, il est enterré à 7.
00:21:49C'est un des grands poètes de la France.
00:21:52Qui vient de cette petite ville qui est magnifique.
00:21:55Qui est magnifique.
00:21:55Je vous conseille.
00:21:56Complètement détruite.
00:21:57Mais le 7 que l'on montre aujourd'hui...
00:21:59Qui s'est passé 50 ans, c'est-à-dire un afflux massif de migrants est hors contrôle.
00:22:03Et ça donne ça à l'arrivée.
00:22:04C'est juste insupportable.
00:22:06Les gens qui cherchent encore une connexion entre l'immigration et la drogue
00:22:09me font doucement rigoler.
00:22:11Pierre, il y a des thèmes qu'il ne faut pas aborder.
00:22:14Vous le savez bien.
00:22:15Oui, moi je les aborde.
00:22:16Mais c'est pour ça que vous êtes sur ce plateau.
00:22:17Non, non, mais moi je suis un homme libre.
00:22:19Quant à ce que dit Darmanin sur le nombre de téléphones...
00:22:22Écoutez, après les attentats du 13 novembre, donc c'était déjà il y a 10 ans, n'est-ce pas ?
00:22:28Dans la commission d'enquête qui était à l'époque présidée par Georges Fenech et OGT,
00:22:33on a découvert l'ampleur de milliers et de milliers et de milliers de portables.
00:22:38Il y a des endroits dans le nord de Paris, dans le 18e, 19e,
00:22:41vous pouvez acheter des portables qui sont gros comme ça, pour rien, et qui circulent en prison.
00:22:47Bon, on a inventé quoi ? Ça fait 10 ans qu'on en parle.
00:22:50C'est vrai.
00:22:5010 ans que...
00:22:51Quand vous prenez un avion aujourd'hui, dans plein d'aéroports, il y a des systèmes de détection laser,
00:22:58vous êtes littéralement mis à nu au moment de passer les contrôles.
00:23:03Il n'y a aucun moyen de rentrer avec un téléphone dans un...
00:23:06Si on veut interdire un téléphone dans un avion, on bloque tous les téléphones.
00:23:09Donc, dans certains endroits, on sait le faire, parce qu'on y met l'argent, on met les gens,
00:23:13et puis, il n'y a pas de problème.
00:23:14Mais si on continue à avoir des dizaines de milliers de téléphones dans les prisons françaises,
00:23:19c'est parce qu'on n'y met pas le truc.
00:23:21Soit parce qu'on ne veut pas rajouter à l'attention à l'intérieur des prisons,
00:23:24ce qui est parfaitement compréhensible dans un pays qui est désargenté
00:23:29et qui ne sait pas construire de prison,
00:23:31ni engager le nombre de surveillants nécessaires,
00:23:35ni engager le nombre d'enquêteurs nécessaires.
00:23:36Le problème, il est là, c'est que les choix sociétaux de la France,
00:23:40la pyramide d'argent, les 900 milliards, c'est le social.
00:23:44Donc, le régalien a été sacrifié depuis des années.
00:23:47Et on verra ce que ça...
00:23:47On se dit, tiens, les prisons sont surchargés,
00:23:50il n'y a pas assez de surveillants, il n'y a pas assez de policiers.
00:23:52C'est un choix de société.
00:23:53Et donc, la guerre contre le terrorisme ou contre le narco,
00:23:57elle est perdue d'avance, puisque vous ne mettez pas les moyens.
00:23:59Si vous avez un gouvernement qui décide de faire la guerre...
00:24:03Écoutez, Trump, on peut dire ce qu'on veut de Trump.
00:24:05Dieu sait que j'ai des réserves.
00:24:07Mais il n'y a plus un immigré qui rentre aux Etats-Unis, plus un.
00:24:11Et deuxièmement, dès qu'il y a un bateau qui circule dans les zones de la frontalière américaine,
00:24:18il est vaporisé.
00:24:19Donc, ça calme le jeu pendant un moment.
00:24:21Ce n'est pas les mêmes méthodes.
00:24:21Ce n'est pas les mêmes méthodes.
00:24:22Allez, on marque une pause.
00:24:23Nous sommes très en retard.
00:24:24On se retrouve dans quelques instants.
00:24:26Si on faisait ça sur les GoFast dans Méditerranée,
00:24:29croyez-moi, peut-être qu'on rendrait le trafic aussi.
00:24:31Et on reparlera de la DZ Mafia à 13h.
00:24:33On prendra la direction de Marseille avec cette question.
00:24:35Faut-il envoyer l'armée pour calmer les choses à Marseille ?
00:24:39Et dans quelques instants, après la pause, on sera à Rennes,
00:24:42où il y a une manifestation, puisque des enseignants, des parents d'élèves soutiennent
00:24:46le directeur de l'établissement, menacés de mort par des parents
00:24:49qui refusaient qu'un homme donne un cours à leur fille.
00:24:52Voilà où on en est en 2025.
00:24:54Restez avec nous.
00:24:55Merci encore de votre grande fidélité.
00:24:56CNews est encore la première chaîne d'information hier.
00:24:59Merci à vous.
00:25:0212h30, prenez place.
00:25:03Merci de nous accueillir.
00:25:04C'est votre BD News week-end jusqu'à 14h.
00:25:06Je vous présente notre équipe dans quelques instants.
00:25:08Mais tout de suite, Mickaël Dorian.
00:25:10Mickaël, on n'a pas fait exprès, mais je constate que nous avons la même tenue.
00:25:13Je ne nous ai pas...
00:25:14On ne s'est pas appelé.
00:25:14On ne s'est pas appelé.
00:25:15Je n'avais pas imposé de dress code pour cette émission.
00:25:17Allez, on fait le tour de l'info.
00:25:1980 000 téléphones portables ont été saisis dans les prisons en 2024.
00:25:24Selon Gérald Darmanin, le garde des Sceaux était en visite ce matin
00:25:27au Centre pénitentiaire de la Santé à Paris pour y présenter son plan
00:25:31zéro portable en prison, un dispositif lancé dès aujourd'hui dans six prisons françaises.
00:25:36Volodymyr Zelensky réagit au plan de paix proposé par Donald Trump,
00:25:40un plan qui prévoit de fortes concessions de l'Ukraine à la Russie.
00:25:44Hier, le président ukrainien a échangé avec une délégation américaine.
00:25:47Il a plaidé en faveur d'une paix respectueuse, de notre indépendance, de notre souveraineté
00:25:51et de la dignité du peuple ukrainien, dit-il.
00:25:54Et puis en formule 1, Lando Norris a réalisé le meilleur temps de la deuxième séance d'essai libre
00:25:59au Grand Prix de Las Vegas.
00:26:00Le britannique leader du championnat du monde devance ainsi l'italien Andrea Kimi,
00:26:05Antonelli et le monégasque Charles Leclerc.
00:26:07Lando Norris a également tiré la sonnette d'alarme à la veille de ce week-end
00:26:10qui pourrait, selon lui, virer au cauchemar en raison des conditions météo.
00:26:14Merci beaucoup et à tout à l'heure mon cher Mickaël.
00:26:18Allez, je vous présente notre équipe, ou plutôt je vous représente à nouveau notre équipe de ce vendredi.
00:26:22Madi Seydi est toujours avec nous, Pierre Lelouch aussi, Bernard Cohen Haddad est avec nous,
00:26:27Benjamin Cambouliv est avec nous, Alexis Izar est avec nous
00:26:31et vient de nous rejoindre Benoît Perrin, directeur général de Contribuables Associés.
00:26:35Bonjour.
00:26:37Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:26:38Allez, on va prendre la direction de la Bretagne, si vous le voulez bien, on va prendre la direction de Rennes.
00:26:42J'en profite pour saluer Thibaut Marcheteau et Alexandra Bischoff qui sont nos envoyés spéciaux sur place.
00:26:48Pourquoi on va vous parler de Rennes aujourd'hui ?
00:26:50Parce que des enseignants d'une école à Rennes sont en grève, ils soutiennent, je vous le disais,
00:26:55le directeur de l'établissement menacé à mort par des parents, oui, qui refusent, écoutez bien,
00:27:00qu'un homme donne cours à leur fille.
00:27:02On en est là, visiblement, il n'y aurait pas de motif religieux autour de cela,
00:27:07mais c'est Alexandra Bischoff et Ergin Delphaux qui nous racontent cette histoire
00:27:11et on retrouvera Thibaut Marcheteau qui nous déclara un peu l'ambiance ce matin.
00:27:16Soutien à notre collègue, quatre mots affichés sur les grilles de l'école Cloteau.
00:27:21Le 10 octobre dernier, dans ce quartier sud de Rennes,
00:27:24les parents d'une fillette menacent le directeur de l'école maternelle.
00:27:28Ils refusent qu'un homme soit l'instituteur de leur fille.
00:27:31Le tour monte, des menaces sont proférées.
00:27:35Le directeur est depuis en arrêt maladie.
00:27:38Interrogé, le ministre de l'éducation nationale écarte tout motif religieux
00:27:42et apporte son soutien à l'enseignant.
00:27:45L'école, ce n'est pas le supermarché des revendications individuelles.
00:27:49Une demande de cette nature n'a pas sa place à l'école.
00:27:51En l'occurrence, c'est plus grave, c'est qu'il y a eu des menaces sur le directeur de l'école
00:27:54parce qu'il refusait de faire droit à cette demande.
00:27:56Un, le directeur d'école avait raison, il a donc tout mon soutien et tout son institution.
00:28:01Deux, il a été menacé et par conséquent, le directeur a porté plainte.
00:28:07La rectrice a fait un article 40 au cours du procureur
00:28:09et je lui ai demandé aujourd'hui même de porter plainte au nom de l'institution.
00:28:12Pour les parents d'élèves, cette situation est inacceptable.
00:28:15C'est juste inadmissible.
00:28:19C'est que là, on est dans une situation où les gens veulent faire leur loi
00:28:23et on ne peut pas l'accepter.
00:28:25C'est vrai que c'est une situation improbable
00:28:27et ce n'est pas possible d'avoir des exigences en termes de professeurs.
00:28:33Déjà, l'école en France est gratuite et c'est déjà bien.
00:28:37Les enseignants du groupe scolaire sont en grève aujourd'hui.
00:28:40Un rassemblement est également prévu aux abords de l'école.
00:28:45Direction Rennes, on va retrouver Thibaut Marchoteau avec Sandra Bischoff.
00:28:49Thibaut, comment se passe cette mobilisation ?
00:28:52Quel est le climat depuis ce matin ?
00:28:55Puisque vous êtes notre envoyé spécial.
00:28:57Quel est le climat ? Décrivez-nous un petit peu les choses.
00:29:01Écoutez Thierry, nous étions effectivement dès 9h du matin
00:29:04devant les grilles de cette école maternelle Cloteau à Rennes.
00:29:08Environ 150 personnes se sont rassemblées devant cet établissement
00:29:12qui n'a pas ouvert ses portes pour les enfants.
00:29:14Alors évidemment l'équipe éducative mais aussi d'autres professeurs
00:29:17de l'agglomération Rennesque.
00:29:19Quatre écoles étaient en grève ce matin pour apporter leur soutien
00:29:23à ce directeur menacé de mort le 10 octobre dernier.
00:29:28Mais également des associations de parents d'élèves
00:29:30mais aussi des habitants, des citoyens rennais
00:29:32qui sont venus ici pour rappeler les principes fondamentaux
00:29:36de la République et apporter leur soutien à ce directeur.
00:29:39Nous avons pu discuter avec eux.
00:29:40Je vous propose de les écouter.
00:29:41Je trouve inadmissible ce qui vient de se passer
00:29:45parce que le directeur qui est mis en cause est une très belle personne
00:29:50près de l'ensemble de ses élèves ainsi que des parents.
00:29:54Je viens ici pour soutenir l'ensemble des éducateurs, profs.
00:29:58Ce que vient d'avoir le directeur, ça peut arriver aussi chez nous dans le sport.
00:30:04Les parents qui sont contre les jeunes filles qui viennent faire du sport
00:30:08avec des jeunes hommes, ça, ça nous arrive aussi.
00:30:11Donc je trouve qu'au jour d'aujourd'hui, il ne devrait plus y avoir ces choses.
00:30:16Tout le monde est égaux, que ce soit homme ou femme, fille ou garçon.
00:30:21A l'issue de ce rassemblement, devant les grilles de cette école maternelle,
00:30:24les organisateurs ont enjoint les participants à venir se rendre
00:30:28devant l'inspection académique qui se trouve juste derrière moi.
00:30:32Et vous le voyez, ce rassemblement commence à prendre forme
00:30:35où plusieurs personnes sont encore une fois venues apporter leur soutien
00:30:39à ce directeur de l'école maternelle des Cloteaux à Rennes.
00:30:43Merci beaucoup Thibault Marchoteau avec Alexandra Bischoff.
00:30:46Décidément, la France est bien malade.
00:30:48Alors je précise, parce que c'est le secrétaire général de France Souvrière
00:30:51qui dit qu'il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça.
00:30:54Quel est l'aspect alors ?
00:30:55Quel est l'aspect ?
00:30:57À part l'aspect à la mixité et au respect de l'ordre public dans l'école publique,
00:31:04parce qu'on évoquait tout à l'heure l'école de la République,
00:31:09dans l'école de la République laïque et obligatoire,
00:31:11on ne choisit pas son professeur.
00:31:13Non, si on veut choisir un professeur,
00:31:16on va dans une école privée ou confessionnelle ou sous contrat.
00:31:19Parce qu'on la paye.
00:31:20Là, elle est payée tout simplement par l'ensemble des Français.
00:31:23C'est quand même étonnant.
00:31:25Moi, ce qui m'inquiète, c'est le motif, mon cher Thierry,
00:31:27parce que pour l'instant, on ne sait pas plus.
00:31:28On n'en sait pas plus, c'est étrange.
00:31:30Il y a un mouvement intégriste, islamiste et de frérisme
00:31:35qui aujourd'hui souhaite qu'un homme ne puisse pas obsculter une femme
00:31:40ou qu'un ancien homme ne puisse pas enseigner à des jeunes filles,
00:31:45ce qui n'est pas notre vision de la République et de la laïcité.
00:31:47Donc moi, j'aimerais bien comprendre pourquoi aujourd'hui,
00:31:49ses parents n'ont pas accepté que ce professeur enseigne à cette jeune fille
00:31:55ou tout simplement fasse la classe à cette jeune fille.
00:31:58Et ça ne fait pas partie de nos valeurs, ça ne fait pas partie de nos engagements,
00:32:00ça ne fait pas partie de la mixité que l'on a instaurée.
00:32:05Moi, j'ai connu l'école des garçons et l'école des filles,
00:32:07comme certains d'entre vous.
00:32:09C'est vrai.
00:32:09Je parle à vous, Thierry, parce que vous n'êtes plus tout jeune.
00:32:12Merci.
00:32:12Je sentais le missile arriver, mais il n'a pas tardé.
00:32:19Merci.
00:32:20Je portais à la guerre avec vous.
00:32:22On a été un certain nombre à militer pour cela
00:32:24et on voit aujourd'hui qu'on est en régression,
00:32:26alors qu'effectivement, ça fait partie de nos combats.
00:32:29Je pourrais même aggraver mon cas, parce que j'ai connu les blouses grises.
00:32:32Mon papa était proviseur et j'ai connu les blouses grises et les blouses bleues.
00:32:36Et les blouses roses pour les jeunes filles.
00:32:38Benjamin Camboulivre, je fais...
00:32:39C'était pas plus mal.
00:32:40Écoutez, c'était une autre époque.
00:32:41C'était pas plus mal, enfin.
00:32:43C'était une autre époque.
00:32:44Quand on me dit que la mixité de la scolaire,
00:32:47c'est consubstantiel de la laïcité,
00:32:49pardonnez-moi, quand la République a été fondée,
00:32:51elle était laïque.
00:32:52Et les écoles, il y avait des écoles garçons,
00:32:54écoles de filles, d'ailleurs.
00:32:55Dans des écoles à Paris, il y a encore marqué...
00:32:57C'est vrai.
00:32:57Dans les frontons, c'est tout marqué.
00:32:59Je veux dire, l'histoire de la mixité,
00:33:01parce que c'est pas le sujet de la mixité,
00:33:02n'a rien à voir avec la laïcité.
00:33:04Ce qui est peut-être problématique,
00:33:06encore faudrait-il interviewer les parents,
00:33:08c'est savoir pourquoi.
00:33:08Pourquoi ?
00:33:09Et on n'a pas la raison.
00:33:09Ils ont un problème avec cet instituteur,
00:33:11ce directeur d'école.
00:33:12Mais enfin, je suis pas sûr que la mixité,
00:33:16surtout avec tout le monde en doudoune et en tennis,
00:33:19soit nécessairement la meilleure façon de fabriquer les citoyens.
00:33:22Franchement.
00:33:24C'est peut-être votre vision, monsieur le ministre.
00:33:26Permettez qu'on ne la partage pas quand même.
00:33:28Et que nous sommes un certain nombre à nous être battus
00:33:30pour que des garçons et des filles soient ensemble à l'école,
00:33:34y compris de tout niveau social,
00:33:36surtout lorsqu'on vient d'un milieu extrêmement défavorisé.
00:33:39C'est ce qu'on avait aussi mis,
00:33:40comment dire, dans un certain nombre de mouvements.
00:33:43Moi, ça me semble important
00:33:44que des garçons soient à côté des filles
00:33:46et que des filles reçoivent la même éducation que des garçons.
00:33:50Ce que ne veulent pas certains mouvements intégristes aujourd'hui,
00:33:53qui sont extrêmement militants dans l'école,
00:33:56y compris dans l'école.
00:33:56Mais là, encore une fois, on n'a pas encore de l'information.
00:33:59Il n'y a pas de motif religieux.
00:34:02Il faut voir ce que donne l'enquête.
00:34:03Est-ce que les familles reprochent quelque chose à cet individu-là
00:34:05en tant qu'individu ?
00:34:06Parce qu'il y a plein de choses qui se passent.
00:34:08On peut imaginer un milliard de situations
00:34:10où est-ce que c'est parce que c'est un homme
00:34:11et là, c'est problématique.
00:34:12On est à cinq ans des faits qui se sont passés.
00:34:14L'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:34:16on ne peut pas laisser passer.
00:34:17C'est vrai, tant qu'on n'a pas la réponse,
00:34:19mais c'est vrai que c'est étonnant.
00:34:20Benjamin et Madi ?
00:34:21Sur le motif, il ne semblerait pas
00:34:23que ce soit quelque chose vraiment d'individualisé.
00:34:25C'est le fait que c'est genre.
00:34:27Il ne veut pas que ce soit un homme, point.
00:34:28Donc ça ne convient pas.
00:34:29Alors qu'il n'y a pas de motif religieux.
00:34:31C'est vrai que c'est étonnant.
00:34:32On a des précédents avec des faits religieux.
00:34:34J'attends de savoir.
00:34:35On n'a pas de précédents.
00:34:36Donc si c'est hors religieux,
00:34:38l'explication pour refuser cela.
00:34:40Maintenant, il peut y avoir des motifs.
00:34:41On peut avoir par exemple une réaction,
00:34:43une surréaction à la médiatisation
00:34:44des affaires d'agression sexuelle dans les écoles.
00:34:47Ce n'est pas pour autant qu'on est censé accepter ça.
00:34:50Je veux dire, l'école de la République,
00:34:51encore une fois, elle est ouverte à toutes et à tous.
00:34:54On ne choisit pas son prof,
00:34:55en fonction de sa couleur, de son âge, de son sexe.
00:34:57C'est inévident.
00:34:57Moi, je trouve affligeant que dans le sujet,
00:34:59il y a un monsieur qui soit obligé de rappeler
00:35:00que l'égalité entre les hommes et les femmes,
00:35:03c'est quelque chose d'assez basique en France.
00:35:06Mais c'est vrai qu'on peut en être là
00:35:07quand certains vont vouloir imposer leur conviction
00:35:09sur nos valeurs.
00:35:11C'est là qu'il ne faut jamais, évidemment, céder pour nous.
00:35:13Et puis pour les victimes aussi,
00:35:16quand on pense à ce professeur
00:35:17qui se retrouve en arrêt de travail
00:35:19alors qu'il n'a strictement rien à se reprocher.
00:35:22Dans l'éducation,
00:35:23ce n'est pas le sujet que vous soyez un homme ou une femme.
00:35:25Par exemple, dans la police,
00:35:26on ne va pas mettre que des hommes ou des femmes
00:35:27dans un commissariat.
00:35:28Il y a une cohérence en fonction des missions.
00:35:30Dans l'éducation nationale,
00:35:31que ce soit un homme ou une femme,
00:35:32il fait son métier parce que c'est un bon métier,
00:35:33parce qu'il a envie de le faire.
00:35:34Et peu importe que ce soit un homme ou une femme,
00:35:36ces questions-là ne doivent pas entrer
00:35:37les portes de l'école.
00:35:39Madi ?
00:35:39Oui, c'est d'autant plus choquant
00:35:40que c'est à l'école maternelle.
00:35:42Et aujourd'hui en France,
00:35:43aujourd'hui en France,
00:35:44les gens sont mélangés.
00:35:45Et c'est vrai que moi,
00:35:46j'ai du mal à comprendre
00:35:47comment est-ce qu'on pourrait refuser
00:35:48qu'un...
00:35:49Enfin, on ne choisit pas son enseignant, en fait,
00:35:51que ce soit un homme ou une femme.
00:35:53Il enseigne un point intérêt à la ligne.
00:35:54Même s'il se peut que les parents
00:35:55puissent avoir peut-être des motifs
00:35:57dont on n'a pas connaissance.
00:36:00Mais c'est vrai que c'est choquant.
00:36:02On a eu pendant quelques années en France
00:36:03des problèmes de contestation d'enseignement.
00:36:06Mais c'est vrai que ça ne concernait pas,
00:36:08en tout cas,
00:36:09l'identité du professeur,
00:36:11qu'il soit blanc, noir, femme ou homme.
00:36:13C'était pas assez souvent
00:36:14pour des motifs religieux
00:36:15ou d'autres motifs.
00:36:16Mais c'est vrai que c'est assez choquant.
00:36:18Mais ce qui est, par contre,
00:36:20je trouve, et bien,
00:36:21dans ce qu'on a entendu
00:36:22en termes de témoignages,
00:36:23c'est que pour une foi,
00:36:24en tout cas, une foi n'est pas commune,
00:36:26il a un vrai soutien.
00:36:27Il a un soutien de la part de la famille,
00:36:29de la part des familles d'enfants,
00:36:31de la part de sa hiérarchie,
00:36:33de la part aussi d'éducation nationale.
00:36:34Et ça, c'est hyper important
00:36:35quand on sait que parfois,
00:36:36ça s'est très mal terminé
00:36:37pour certains profs
00:36:39qui étaient soit menacés,
00:36:40parce que là,
00:36:40ils le menacent quand même de mort,
00:36:41et qui n'ont pas le soutien
00:36:42qu'ils auraient dû recevoir
00:36:43de leur hiérarchie.
00:36:44Allez, on va prendre la direction
00:36:46d'une jolie commune,
00:36:47Beaulieu, dans les Alpes-Maritimes.
00:36:49J'ai demandé à notre ami
00:36:50Benoît Perrin d'être avec nous,
00:36:51qui est directeur, vous le savez,
00:36:52de Contribuables Associés.
00:36:54J'ai une petite question à vous poser
00:36:55après le sujet,
00:36:56mais on va poser le décor.
00:36:58Il s'agit de deux frères,
00:37:00donc connus pour trafic de drogue,
00:37:02avec leur sœur,
00:37:04qui menaient visiblement
00:37:05grands trains de vie,
00:37:07et ils touchaient les allocs, etc.
00:37:11Donc, comment tout ça est possible ?
00:37:14C'est la raison pour laquelle
00:37:14j'ai souhaité votre présence,
00:37:16vous allez nous expliquer tout ça,
00:37:16mais d'abord, le rappel des faits,
00:37:18que s'est-il réellement passé,
00:37:20Augustin de Dendlieu,
00:37:21Franck Triviaud.
00:37:22Et ensuite, interrogation orale,
00:37:23Benoît.
00:37:24Leurs voisins ne se doutaient de rien,
00:37:27mais les gendarmes de Menton
00:37:28les épiais depuis près d'un an.
00:37:31Une famille de Beaulieu-sur-Mer
00:37:32menait grand train,
00:37:33voitures de luxe,
00:37:34montres de grandes marques,
00:37:35dépenses dans des casinos.
00:37:37Les deux frères connus
00:37:38pour trafic de drogue
00:37:39et leurs sœurs
00:37:40vivaient largement au-dessus
00:37:41de leurs maigres ressources officielles,
00:37:43jusqu'à la perquisition
00:37:44menée par 40 gendarmes,
00:37:46mardi matin.
00:37:47Au total,
00:37:49près de 900 000 euros
00:37:50ont été découverts.
00:37:51Le maire connaissait cette famille,
00:37:53mais ne pouvait imaginer
00:37:55l'ampleur de la fraude.
00:37:56Ben écoutez,
00:37:57je les connais depuis quasiment toujours.
00:38:01Depuis quasiment toujours.
00:38:03Et tout le monde les connaît d'ailleurs.
00:38:05Ah oui,
00:38:05c'est des personnes qui sont connues,
00:38:07bien sûr.
00:38:07Dans le détail,
00:38:08les gendarmes ont retrouvé
00:38:0976 000 euros en liquide,
00:38:12200 000 euros de biens de luxe
00:38:13et 600 000 euros
00:38:14sur divers comptes bancaires.
00:38:17La fratrie va être poursuivie
00:38:18pour blanchiment de fraude fiscale
00:38:19en bande organisée,
00:38:21blanchiment présumé fraude fiscale
00:38:23ou encore escroquerie
00:38:24au préjudice d'un organisme social.
00:38:26Le parquet a requis
00:38:27un contrôle judiciaire pour la sœur,
00:38:29mais la détention provisoire
00:38:30pour les deux frères.
00:38:31La caisse d'allocations familiales
00:38:33des Alpes-Maritimes
00:38:34devrait demander à la famille
00:38:35le remboursement des allocations
00:38:36indûment perçues
00:38:37compte tenu de leur revenu réel.
00:38:40Bon, voilà,
00:38:41900 000 euros saisis.
00:38:43Et comment on peut toucher tranquillement
00:38:45la vie est belle,
00:38:47les aides sociales ?
00:38:48Benoît,
00:38:48comment c'est possible ?
00:38:49Surtout que la famille est connue.
00:38:51C'est quand même l'enjeu.
00:38:52Non, mais il faut vraiment rappeler
00:38:53toujours l'enjeu des sommes.
00:38:54Parce qu'en fait,
00:38:55ce qu'il faut bien comprendre,
00:38:55c'est qu'en France,
00:38:56vous avez 50% de la dépense publique
00:38:58qui sont des prestations sociales.
00:38:59Donc les prestations sociales,
00:39:00c'est à peu près 800 milliards.
00:39:02800 milliards,
00:39:03vous en détectez seulement 2% de fraude,
00:39:05vous gagnez 16 milliards.
00:39:07Donc je veux dire,
00:39:07ce sont des chiffres
00:39:08qui peuvent aller très vite.
00:39:09Vous détectez seulement 5% de fraude,
00:39:11vous avez 40 milliards.
00:39:12Donc je veux dire,
00:39:12ce sont des sommes qui sont monstrueuses.
00:39:14Le deuxième point,
00:39:15c'est rappeler que la CAF
00:39:16délivre tous les ans
00:39:1787 milliards de prestations sociales.
00:39:20et la Cour des comptes
00:39:21qui certifie les comptes
00:39:23d'un certain nombre de branches
00:39:25de la sécurité sociale
00:39:26a refusé pour la troisième fois
00:39:27d'affilée cette année
00:39:29de certifier les comptes
00:39:30de la caisse d'assurance,
00:39:32enfin de la branche familiale.
00:39:33Et pourquoi elle a refusé ?
00:39:34Parce qu'elle s'est aperçue
00:39:35qu'il y avait encore trop de fraude.
00:39:36C'est-à-dire qu'elle a dit
00:39:37qu'il y a globalement
00:39:388% des prestations
00:39:40qui sont versées à tort.
00:39:42Donc je veux dire,
00:39:42et elle estime la Cour des comptes
00:39:43que la branche famille
00:39:45ne met pas en place
00:39:47tous les outils
00:39:48pour justement éviter
00:39:49ces fraudes
00:39:50qui sont encore une fois
00:39:51massives.
00:39:52Et la caisse d'allocations familiales
00:39:53elle verse beaucoup de prestations.
00:39:54La CAF,
00:39:55elle verse les allocations familiales
00:39:57évidemment,
00:39:58le RSA,
00:39:59la prime d'activité,
00:40:00les aides au logement.
00:40:01Enfin je veux dire,
00:40:01c'est un sujet
00:40:02qui est absolument central
00:40:03et ce qui est un peu dégoûtant
00:40:04dans ce genre de...
00:40:06Je mets à la place des Français
00:40:07qui sont en difficulté
00:40:07et qui nous regardent.
00:40:09C'est qu'en fait,
00:40:09c'est toujours la même histoire.
00:40:10C'est-à-dire que vous avez
00:40:10des responsables politiques
00:40:11qui dans les mots
00:40:12parlent souvent
00:40:14de lutte contre la fraude sociale
00:40:16et on voit que dans les faits
00:40:18en fait,
00:40:18il n'y a pas grand-chose
00:40:19qui se passe.
00:40:20Simplement,
00:40:20il suffit de regarder
00:40:20le nombre de contrôleurs
00:40:22justement dans la branche famille.
00:40:23Vous en avez 700.
00:40:25700 contrôleurs
00:40:25qui doivent encore une fois
00:40:26contrôler l'équivalent
00:40:28de quasiment 90 milliards
00:40:29de prestations versées.
00:40:31Est-ce que vous pouvez
00:40:32penser sérieusement
00:40:32que les Français
00:40:33qui ont compris
00:40:34qu'on est dans une difficulté
00:40:35financière monstrueuse
00:40:37et bien sont prêts
00:40:38à faire des efforts
00:40:38quand ils voient
00:40:39ce type de cas de figure
00:40:40quand ils ont la conviction,
00:40:42me semble-t-il,
00:40:42avec raison
00:40:43que tout n'est pas mené
00:40:44pour...
00:40:45que le combat n'est pas mené
00:40:46vraiment de manière
00:40:48très concrète
00:40:48pour lutter contre
00:40:49la fraude sociale
00:40:50qui est un enjeu
00:40:51encore une fois important.
00:40:52Je rappelle juste un chiffre.
00:40:53Vous avez à peu près
00:40:547% de la fraude sociale
00:40:55qui est en fait
00:40:56vraiment recouvrée.
00:40:57Donc vous voyez,
00:40:58on a encore un peu de marge
00:40:58sur la fraude sociale.
00:41:00Donc ce sont des enjeux majeurs.
00:41:01On voit bien que ce genre
00:41:03de cas de figure
00:41:03se multiplie.
00:41:04On voit tous les jours
00:41:05ce genre de cas
00:41:06et c'est vrai que c'est
00:41:07exaspérant pour l'ensemble
00:41:08des Français.
00:41:09Bernard ?
00:41:10Benoît Perrin a totalement raison.
00:41:12Il a souvent raison.
00:41:13Non, toujours raison.
00:41:14Presque souvent.
00:41:15Presque toujours.
00:41:16Dans tous les cas,
00:41:17la fraude sociale
00:41:18et la fraude fiscale,
00:41:19c'est 15 à 30 milliards.
00:41:21Et on le voit beaucoup
00:41:22dans nos entreprises.
00:41:23Usurpation d'identité,
00:41:24utilisation multiplique
00:41:25des cartes vitales,
00:41:27fausses factures
00:41:28et faux frais complémentaires,
00:41:30y compris par certains médecins
00:41:32et des photocopies
00:41:34d'ordonnances.
00:41:36Il y a un vrai enjeu
00:41:36de société.
00:41:3715 à 30 milliards,
00:41:38c'est beaucoup d'argent,
00:41:39surtout à un moment
00:41:40où on a parlé,
00:41:41vous savez,
00:41:42des charges supplémentaires,
00:41:44des franchises supplémentaires
00:41:45sur les accidents de travail
00:41:46et les arrêts maladie.
00:41:48Si on arrêtait
00:41:49cette hémorragie
00:41:50et s'il y avait derrière,
00:41:51parce que c'est un manque
00:41:51de moyens aussi,
00:41:53un corps de contrôle
00:41:54qui soit,
00:41:57comment dirais-je,
00:41:57extrêmement actif.
00:41:59Mais il faut le rappeler,
00:42:00il y a aussi
00:42:01une vraie mafia,
00:42:03c'est-à-dire des systèmes
00:42:03organisés
00:42:04qui bénéficient
00:42:06de ce type de manne
00:42:07parce qu'elles sont
00:42:10extrêmement faciles
00:42:11à récupérer.
00:42:12Donc 15 à 30 milliards
00:42:13d'euros
00:42:13à travers des prestations
00:42:15médicales,
00:42:16à travers aussi
00:42:17des détournements
00:42:18de cartes vitales
00:42:19et d'utilisation
00:42:20avec des entreprises
00:42:22qui sont des entreprises
00:42:23vides.
00:42:24Benjamin,
00:42:25très rapidement,
00:42:25parce que je ne sais pas
00:42:26qui veut parler derrière,
00:42:27juste avant la pause pub.
00:42:29Là, ce qu'on vient de voir,
00:42:30est-ce que...
00:42:30Attendez,
00:42:30Benjamin,
00:42:30je vous donne la parole,
00:42:31Alexis.
00:42:32Je vous donne la parole,
00:42:32je viens au gars.
00:42:33Juste un mot.
00:42:34J'ai un petit mot aussi.
00:42:35Allez.
00:42:36Malheureusement,
00:42:36c'est un grand classique.
00:42:37C'est-à-dire que vu que vous n'avez
00:42:38pas de revenu officiel,
00:42:40vous avez le droit
00:42:40de percevoir la CAF.
00:42:41C'est même quelque chose
00:42:42qu'ils vont demander
00:42:43simplement pour ne pas
00:42:44attirer l'attention parfois.
00:42:45C'est-à-dire que si vous ne travaillez pas
00:42:46et que vous ne demandez pas
00:42:47les aides sociales,
00:42:48ça peut être suspect.
00:42:49Si vous ne travaillez pas
00:42:50et que vous avez les aides sociales,
00:42:51vous voulez en Porsche,
00:42:51ça se voit.
00:42:52C'est le comble de l'échec du système.
00:42:55D'un côté,
00:42:55on n'arrive pas à endiguer
00:42:56le trafic de stupéfiants
00:42:57parce qu'on manque d'enquêteurs,
00:42:58parce qu'on manque de sanctions
00:42:59sur les consommateurs.
00:43:00Et de l'autre,
00:43:01le système de solidarité nationale
00:43:03est dévoyé au profit des trafiquants.
00:43:04C'est pour ça que les gens
00:43:05saturent complètement.
00:43:06C'est les experts,
00:43:07les gens qui nous regardent.
00:43:08Et beaucoup de choses
00:43:09là-dessus,
00:43:09c'est que là,
00:43:10ce qu'on vient de voir,
00:43:11c'est des grosses fraudes
00:43:12de prestations.
00:43:13Alors, il y en a...
00:43:13Plus c'est gros,
00:43:14plus ça passe.
00:43:14Non, les grosses fraudes
00:43:15sont plutôt détectées.
00:43:17Mais il y en a beaucoup de petites
00:43:19qui, elles,
00:43:19passent totalement en dessous des radars
00:43:20et il n'y a pas assez d'agents
00:43:21pour les contrôler.
00:43:22Ce qui a été dit
00:43:23est très important aussi,
00:43:24c'est le croisement des données,
00:43:26d'aller sur les réseaux sociaux,
00:43:27de voir ce que les personnes dépensent.
00:43:29On n'a pas la capacité de le faire
00:43:30parce qu'il y a toute une frange politique
00:43:33qui ne veut pas
00:43:34qu'on aille s'immiscer
00:43:36dans les comptes de ces personnes-là.
00:43:38Et il y a une solution
00:43:39qui, à mon avis,
00:43:40est utile
00:43:40et qui va être mise en place,
00:43:41c'est l'allocation unique
00:43:42pour donner une seule et même allocation
00:43:43qui regroupe toutes ces dizaines
00:43:44de prestations que vous pouvez demander
00:43:46et qui permet de mieux la contrôler.
00:43:47Je vais essayer de faire vite.
00:43:48Eh bien, vous avez coupé la parole
00:43:49à Pierre Lelouch
00:43:49parce que je n'ai pas le temps
00:43:50de lui donner la parole.
00:43:50Il y a une petite musique.
00:43:51Vous ne voulez pas, Pierre ?
00:43:52Non, pas du tout.
00:43:53Bon, merci.
00:43:54On va qu'une fois...
00:43:55Je voudrais quand même dire
00:43:55ce que j'ai à dire après coup.
00:43:57Évidemment, je sais.
00:43:59On se retrouve dans quelques instants
00:44:00pour la deuxième partie.
00:44:01On se posera la question
00:44:02« Faut-il envoyer l'armée à Marseille ? »
00:44:05Avec Antoine Defont,
00:44:05la DZ Mafia.
00:44:06On trouvera peut-être
00:44:07notre correspondante sur place.
00:44:09Laure Parra, Benoît Perrin,
00:44:10vous avez été parfaits
00:44:11comme toujours, évidemment.
00:44:12J'ai bien noté.
00:44:13À tout de suite dans quelques instants.
00:44:15On va qu'une pause.
00:44:18Il est 13h.
00:44:19Rebonjour.
00:44:20Prenez place.
00:44:21Merci de nous accueillir.
00:44:22C'est la deuxième partie,
00:44:23la deuxième heure
00:44:24de votre Midi News
00:44:25de ce vendredi.
00:44:26Je vous représente
00:44:26notre équipe dans quelques instants
00:44:27mais tout de suite
00:44:28le sommaire de cette deuxième heure.
00:44:30À la une pour commencer.
00:44:31On prendra la direction
00:44:32de Marseille
00:44:33alors qu'une marche blanche
00:44:34se sera organisée demain
00:44:35dans la cité phocéenne
00:44:36en hommage à Mehdi Kessassi,
00:44:39le frère du militant
00:44:40Amin Kessassi
00:44:40engagé dans le narco-banditisme.
00:44:42Vous le savez,
00:44:43cet assassinat
00:44:44aurait été commandité
00:44:45par un chef présumé
00:44:46de la DZ Mafia.
00:44:47Alors on va se poser
00:44:48la question
00:44:48dans Midi News.
00:44:50Faut-il envoyer
00:44:51l'armée sur place ?
00:44:53On va en débattre
00:44:54avec nos invités.
00:44:56Dans Midi News,
00:44:57on reviendra également
00:44:58sur les propos étonnants
00:44:59de Gérald Darmanin.
00:45:00Hier,
00:45:00le garde des Sceaux
00:45:01a reconnu
00:45:02qu'il existe
00:45:03de la corruption
00:45:04au sein de la justice.
00:45:05Ce propos qui va faire réagir,
00:45:06j'en suis persuadé,
00:45:08nos invités du jour.
00:45:09Et puis enfin,
00:45:09on reviendra sur les annonces
00:45:10effectuées hier
00:45:11par Sébastien Lecornu
00:45:12en clôture
00:45:13du Congrès des maires de France.
00:45:15On y écoutera aussi
00:45:15Florence Bergeau,
00:45:17Black Air,
00:45:17spécialiste des frères musulmans,
00:45:19alors que les municipales
00:45:20approchent à grands pas.
00:45:21Elle a évoqué ce matin
00:45:22dans notre matinale
00:45:23le risque d'antrisme islamique
00:45:26dans les équipes municipales.
00:45:27Là aussi,
00:45:28ça sera un sujet intéressant
00:45:29et c'est pas d'assurance
00:45:30ce qu'elle nous dit.
00:45:31Voilà pour le menu,
00:45:32mais il est fidèle au poste.
00:45:33Michael Dorian,
00:45:33pour un nouveau tour de l'Info.
00:45:35Michael.
00:45:3580 000 téléphones portables
00:45:37ont été saisis
00:45:39dans les établissements
00:45:39pénitentiaires en France
00:45:41en 2024.
00:45:42Selon Gérald Darmanin,
00:45:43il était en visite ce matin
00:45:44au Centre pénitentiaire
00:45:46de la Santé à Paris
00:45:46pour y présenter son plan.
00:45:48Zéro portable en prison.
00:45:49Le garde des Sceaux
00:45:50a également parlé
00:45:51de la consommation de drogue
00:45:53dans les prisons.
00:45:54Écoutez.
00:45:55L'agent pénitentiaire me disait
00:45:57qu'au moins deux tiers
00:45:58des personnes qui sont
00:45:59par exemple ici à Paris
00:46:00de la Santé
00:46:00consomment du cannabis
00:46:01en cellule.
00:46:02Les Français,
00:46:03et je pense que c'est le cas
00:46:04d'une immense majorité
00:46:05de Français,
00:46:06comme les agents pénitentiaires
00:46:07d'ailleurs,
00:46:08ne comprennent pas
00:46:08comment en prison
00:46:09on peut téléphoner
00:46:11avec un téléphone portable
00:46:12et on peut fumer du shit
00:46:13en prison.
00:46:14C'est tout à fait inacceptable.
00:46:16D'abord pour les victimes
00:46:18et pour la société.
00:46:19À Tourcoing,
00:46:21un couple a agressé
00:46:22un soignant
00:46:23qui avait demandé
00:46:23à leur enfant
00:46:24d'arrêter de courir
00:46:25dans la salle d'attente
00:46:27quelques heures plus tôt.
00:46:28Ils ont ensuite saccagé
00:46:29le cabinet.
00:46:30Résultat,
00:46:30les deux antennes locales
00:46:31de SOS médecins
00:46:32de Roubaix
00:46:33et Tourcoing
00:46:34sont fermées
00:46:34jusqu'à la fin de la semaine.
00:46:36Une nouvelle agression
00:46:37jugée inadmissible
00:46:38par les patients.
00:46:39On les écoute.
00:46:39Dès lors qu'on dit non
00:46:43à un patient,
00:46:46tout de suite
00:46:46ça monte dans les tours
00:46:47et puis il n'y a plus
00:46:50de dialogue correct.
00:46:51C'est un petit peu éclairant
00:46:53dans le sens où
00:46:54on a toujours bien d'eux
00:46:55et puis ils sont toujours là.
00:46:56Je suis tout cœur avec eux.
00:46:58Ah oui, tout à fait.
00:46:59Ils sont là pour nous soigner
00:47:00et puis ils se font taper.
00:47:03C'est honteux.
00:47:04Honteux.
00:47:05Ah oui.
00:47:05J'espère que cette personne
00:47:06elle sera punie.
00:47:08C'est tout ce qu'il fait
00:47:08parce qu'il faut.
00:47:09il faut punir.
00:47:10Il faut que ça s'arrête
00:47:11cette méchanceté.
00:47:13Les centrales nucléaires
00:47:15ou les bases militaires
00:47:16sont de plus en plus
00:47:18souvent ciblées
00:47:18par des intrusions
00:47:20ou des survols
00:47:21de drones illégaux.
00:47:22Face à ce nouveau phénomène
00:47:24des solutions existent
00:47:25grâce notamment
00:47:26à l'intelligence artificielle.
00:47:29Reportage dans les allées
00:47:29de Millipol
00:47:30le salon mondial
00:47:31de la sécurité intérieure
00:47:33des états
00:47:33avec Vincent Fandège
00:47:34et Florian Doré.
00:47:37Voici un ballon
00:47:38qui apparaît
00:47:39qui apparaît
00:47:39somme toute banal.
00:47:41C'est en réalité
00:47:41un engin de surveillance
00:47:43de haute technologie.
00:47:45Suspendu à un fil
00:47:46il peut détecter
00:47:47un départ de feu
00:47:48une intrusion
00:47:48ou anomalie
00:47:49dans un site sensible
00:47:50dans un rayon
00:47:51de 3 km.
00:47:52Ces caméras embarquées
00:47:53sont améliorées
00:47:55par l'intelligence artificielle.
00:47:57Donc là je vais simuler
00:47:57que je suis la menace
00:47:58en me cliquant dessus
00:48:00et tout simplement
00:48:01l'algorithme
00:48:02va venir me suivre.
00:48:03Le ballon
00:48:05peut voler jusqu'à 100 mètres
00:48:06avec une autonomie
00:48:07très avantageuse
00:48:08par rapport au drone.
00:48:10Un drone ça tient
00:48:1030 minutes
00:48:11nous on tient
00:48:11un mois en l'air
00:48:12sans interruption
00:48:12donc ça c'est la grosse différence
00:48:14qu'on a avec les drones.
00:48:15Entre actions militantes
00:48:16sur vols illégaux
00:48:17actes de malveillance
00:48:19ou ingérence étrangère
00:48:20la sécurisation
00:48:21des sites sensibles
00:48:22c'est l'une des préoccupations
00:48:23principales
00:48:24dans les allées
00:48:25du salon Millipol.
00:48:27Avec ses 240 kg
00:48:28ce robot assure
00:48:29la surveillance
00:48:30de vastes sites
00:48:31de manière totalement autonome.
00:48:33Équipé de caméras infrarouges
00:48:35à 360 degrés
00:48:36et aidé par l'intelligence artificielle
00:48:38il peut patrouiller
00:48:39sur un parcours prédéfini
00:48:41ou alors de manière aléatoire.
00:48:43Lui il va choisir
00:48:43à la fois l'horaire
00:48:44et il va aussi appliquer
00:48:45certains protocoles.
00:48:46Il pourrait s'illuminer
00:48:47se rendre discret
00:48:48envoyer du son de dissuasion
00:48:50de façon à faire renoncer
00:48:52les potentiels actes
00:48:53de malveillance.
00:48:54A terme
00:48:55ce type de machine
00:48:56devrait devenir plus compact
00:48:58pour être plus discrète.
00:48:59Et le salon Millipol
00:49:02c'est jusqu'à ce soir
00:49:03au parc des expositions
00:49:04de Paris-Nord-Ville
00:49:05peinte.
00:49:05Enfin
00:49:06la France traverse
00:49:07son premier épisode
00:49:09de froid de la saison
00:49:10ce matin.
00:49:11Plusieurs régions
00:49:11se sont réveillées
00:49:12avec du gel
00:49:13et parfois
00:49:14vous le voyez
00:49:14des flocons de neige
00:49:15y compris en plaine
00:49:16un épisode
00:49:17qui devrait connaître
00:49:18son apogée demain
00:49:19avec moins 1 degré
00:49:20attendu à Paris
00:49:21moins 4 au Mans
00:49:22ou encore
00:49:23moins 6 degrés
00:49:24à Nancy
00:49:25un phénomène
00:49:25qui survient
00:49:26après plusieurs jours
00:49:27de douceur exceptionnelle
00:49:29notamment dans le sud-ouest
00:49:30où le mercure
00:49:31avait frôlé
00:49:31souvenez-vous
00:49:32les 30 degrés
00:49:33c'était il y a
00:49:348 jours seulement
00:49:35Thierry.
00:49:37C'est vrai
00:49:37et ce matin
00:49:38j'écoutais une radio
00:49:38en venant travailler
00:49:39et il paraît
00:49:40qu'il neigeait
00:49:40à Paris
00:49:41il y a un an
00:49:42je ne me souviens pas
00:49:43mais nous sommes
00:49:44le 21 novembre
00:49:45il neigeait
00:49:45il y a un an
00:49:46voilà
00:49:46enfin bref
00:49:47c'est l'hiver
00:49:47Noël c'est bientôt
00:49:48c'est pas encore l'hiver
00:49:49oui c'est pas encore l'hiver
00:49:51mais on s'en approche
00:49:52on s'en approche
00:49:52c'est vrai
00:49:53c'est vrai
00:49:53c'est vrai
00:49:53merci beaucoup
00:49:54Mickaël
00:49:55à tout à l'heure
00:49:55allez je vous présente
00:49:56notre équipe
00:49:56de ce vendredi
00:49:58Madi Saïdi
00:49:59est toujours avec nous
00:50:00Pierre Lelouch
00:50:00au summum de sa forme
00:50:01et toujours avec nous
00:50:02Bernard Kouanada
00:50:02toujours aussi en forme
00:50:03également est avec nous
00:50:04Benjamin Comboulif
00:50:05porte-parole
00:50:05Alternative Police
00:50:06CFDT
00:50:07est avec nous
00:50:08et Florian Gérard
00:50:09merci
00:50:09directeur des études
00:50:10du millénaire
00:50:10a rejoint l'équipe
00:50:11bonjour mon cher Florian
00:50:12je voudrais dire un mot
00:50:14sur ce que disait tout à l'heure
00:50:15Bernard Kouanada
00:50:17c'est très important
00:50:17monsieur Kouanada
00:50:18il disait
00:50:18son estimation
00:50:20de fraude sociale
00:50:21en France
00:50:22c'est de l'ordre
00:50:22de 15 à 30 milliards d'euros
00:50:25c'est fiscal
00:50:25pour qu'on comprenne
00:50:28à quel point
00:50:30c'est important
00:50:30savez-vous combien
00:50:32on dépense
00:50:32pour la justice
00:50:33on en parlait tout à l'heure
00:50:34de la justice
00:50:35et des manques de place
00:50:36de prison
00:50:37et de surveillants
00:50:38et de policiers
00:50:39la police
00:50:41et la justice
00:50:42c'est autour
00:50:42de 13 milliards d'euros
00:50:43c'est-à-dire
00:50:45la fourchette basse
00:50:47des fraudes
00:50:47donc si on arrive
00:50:48et là on fait
00:50:49c'est pas des histoires
00:50:50d'économie
00:50:51c'est juste empêcher
00:50:52que les gens
00:50:52profitent du système
00:50:53si on arrivait
00:50:55à écrémer tout ça
00:50:57on récupère
00:50:58de quoi doubler
00:50:59la police
00:51:00et la justice
00:51:01dans ce pays
00:51:01donc quand on dit
00:51:02il n'y a pas d'argent
00:51:03c'est que l'argent
00:51:03est extrêmement mal dépensé
00:51:05et que la vache à lait
00:51:07tourne à plein régime
00:51:07ça c'est un travail
00:51:09de gouvernance
00:51:10c'est pas le Saint-Esprit
00:51:11c'est assez simple
00:51:12et c'est concret
00:51:12et c'est parfaitement concret
00:51:14la justice en France
00:51:16nous dépensons
00:51:17deux fois moins
00:51:18qu'en Allemagne
00:51:19et alors presque
00:51:20dix fois moins
00:51:20qu'en Suisse
00:51:21donc le pays
00:51:22n'est pas tenu
00:51:23c'est tout
00:51:23vous voulez savoir
00:51:24comment le tenir
00:51:25l'argent il existe
00:51:26il est juste
00:51:27jeté par les fenêtres
00:51:29par des gens
00:51:29qui s'en foutent
00:51:30plein les poches
00:51:30qui font du trafic
00:51:32qui font du trafic
00:51:33de drogue
00:51:33qui en plus
00:51:33touchent le RSA
00:51:35le RMI
00:51:36la loque
00:51:37la prime de Noël
00:51:38la prime
00:51:38la prime de rentrée scolaire
00:51:40je veux dire
00:51:40la prime vélo
00:51:42le carnet de chèque
00:51:43a tourné à plein régime
00:51:44depuis huit ans
00:51:45il faut arrêter la blague
00:51:46mais bien sûr
00:51:47mais oui
00:51:47mais qui
00:51:48il faut prendre des décisions
00:51:49Pierre
00:51:50il faut prendre des décisions
00:51:51mais qui va prendre ces décisions
00:51:52ce que je voulais dire
00:51:53c'est que
00:51:54le pays n'est pas
00:51:55insauvable
00:51:56il est dans l'état
00:51:57où il est
00:51:58par l'effondrement
00:51:59de sa gouvernance
00:52:01c'est ça le sujet
00:52:02allez direction Marseille
00:52:04je vous le disais
00:52:04avec cette question
00:52:06après ce qui s'est passé
00:52:08à Marseille
00:52:08on en a beaucoup parlé
00:52:09évidemment
00:52:10je rappelle qu'une marche blanche
00:52:12aura lieu demain
00:52:12à laquelle
00:52:13Maud Bréjean
00:52:14porte-parole du gouvernement
00:52:15participera
00:52:16suite à l'assassinat
00:52:19du frère de ce militant
00:52:20écologiste
00:52:20dont on vous a
00:52:21beaucoup parlé
00:52:22Mehdi Kessassi
00:52:23on vous a ressorti
00:52:23un sondage
00:52:24parce qu'on s'est posé
00:52:25la question
00:52:25faut-il ou pas
00:52:26envoyer l'armée
00:52:27à Marseille
00:52:27on vous a ressorti
00:52:29ce sondage
00:52:29qui date du 18 mai 2025
00:52:31faut-il faire appel
00:52:32à l'armée
00:52:32pour lutter contre
00:52:33le trafic de drogue
00:52:34dans les quartiers difficiles
00:52:35et bien écoutez
00:52:35regardez ce que vous répondiez
00:52:36à l'époque
00:52:3776% oui
00:52:3823% non
00:52:40rappel du 5 avril 2023
00:52:4266%
00:52:4333% non
00:52:44on voit bien
00:52:45qu'il y a une évolution
00:52:45une crise de conscience
00:52:46parce qu'évidemment
00:52:47les français
00:52:47en ont ras le bol
00:52:48ce que je vous propose
00:52:50c'est peut-être
00:52:50de voir le sujet
00:52:51de leur para
00:52:52et de Corentin Alonso
00:52:53et puis on commentera
00:52:54on commentera juste après
00:52:56également
00:52:56on verra sur ce sondage
00:52:57avec la coloration politique
00:52:59mais d'abord
00:52:59le sujet de leur para
00:53:00à notre micro
00:53:03les marseillais sont presque unanimes
00:53:05pour eux
00:53:06il faut envoyer l'armée
00:53:07dans les quartiers
00:53:08gangrénés par le trafic de drogue
00:53:10c'était tellement terrible
00:53:12ce que fait la drogue
00:53:13qu'il faut un truc radical
00:53:15oui
00:53:15envoyons l'armée
00:53:16peut-être que ce sera plus rassurant
00:53:17pour tout le monde
00:53:18et que ce sera plus sécurisé
00:53:19exactement
00:53:20ils font une solution
00:53:21parce que tous les jours
00:53:22on perd quelqu'un
00:53:23c'est pas normal
00:53:24une idée évoquée déjà
00:53:25en 2012
00:53:26par Samia Ghali
00:53:27l'ancienne maire socialiste
00:53:29des 15 et 16e arrondissements
00:53:30de Marseille
00:53:31faisait cette proposition
00:53:32après un été particulièrement
00:53:34meurtrier
00:53:34dans les quartiers nord de la ville
00:53:36face aux engins de guerre
00:53:37utilisés par les réseaux
00:53:38il n'y a que l'armée
00:53:39qui puisse intervenir
00:53:40pour désarmer les dealers d'abord
00:53:41et puis pour bloquer l'accès
00:53:43des quartiers aux clients
00:53:44comme en temps de guerre
00:53:45avec des barrages
00:53:46l'armée elle
00:53:47combat déjà
00:53:48les trafics de drogue
00:53:49la marine nationale
00:53:50mène des missions
00:53:51d'interception
00:53:51et des saisies en mer
00:53:52mais intervenir dans les quartiers
00:53:54demande des compétences différentes
00:53:56les armées sont entraînées
00:53:58à faire la guerre
00:53:58elles ne sont pas entraînées
00:53:59à faire des missions de police
00:54:00donc si elles devaient intervenir
00:54:02dans ce type d'affaires
00:54:04ça serait évidemment
00:54:05en soutien logistique
00:54:07ou en soutien
00:54:08dans tous les sens du terme
00:54:09des forces de police
00:54:10et de gendarmerie
00:54:11il faut simplement
00:54:12bien prendre conscience
00:54:15de ceux qui savent faire
00:54:16et de ceux qui ne savent pas faire
00:54:18depuis 2021
00:54:20le ministère de l'intérieur
00:54:21a choisi de développer
00:54:22des CRS nouvelle génération
00:54:24plus mobile et disponible
00:54:25en permanence
00:54:26pour intervenir
00:54:27face aux violences urbaines
00:54:28bon je voudrais qu'on voit
00:54:30parce qu'on n'a pas donné
00:54:31le résultat total du sondage
00:54:33qu'elle est
00:54:34en fonction
00:54:35oui voilà
00:54:3576%
00:54:36mais en fonction
00:54:37des couleurs politiques
00:54:38ça commence à monter
00:54:39effectivement à l'époque
00:54:41à gauche
00:54:4164%
00:54:4280%
00:54:43majorité présidentielle
00:54:44droite
00:54:4472%
00:54:45et extrême droite
00:54:4689%
00:54:46Benjamin Campoulivre
00:54:48vous êtes policier
00:54:49est-ce que c'est
00:54:50la bonne idée ou pas
00:54:51ou est-ce que vous partagez
00:54:52l'avis
00:54:53du général Clermont
00:54:55c'est pas le job
00:54:56de l'armée
00:54:57mais vu la situation
00:54:58ce qu'il faut comprendre
00:54:59c'est que des militaires
00:55:00ne feraient pas mieux que nous
00:55:01ils feraient même moins bien
00:55:02parce que c'est pas leur métier
00:55:02la police elle a pas besoin
00:55:04d'être remplacée
00:55:04elle a besoin d'être renforcée
00:55:06donc ce qu'on voit là
00:55:07c'est des gens qui saturent
00:55:08par rapport à la violence
00:55:09c'est normal qu'ils fassent
00:55:11ce type d'appel
00:55:13de réaction
00:55:13tout ce qu'ils veulent
00:55:14c'est être protégé
00:55:14ils veulent sentir
00:55:15que l'état reprend la main
00:55:16et les protège du narcotrafic
00:55:18et de ses conséquences
00:55:19et de sa violence connexe
00:55:19bon donc au niveau
00:55:20de la population
00:55:21c'est pas choquant
00:55:22sur la solution de fond
00:55:23c'est pas la solution
00:55:24c'est pour ça que c'est plus gênant
00:55:25quand c'est mis en avant
00:55:25par des politiques
00:55:26parce que ça témoigne
00:55:27d'une méconnaissance
00:55:27du sujet
00:55:28déjà de ce que c'est
00:55:29que l'état d'urgence
00:55:30vous avez pas besoin
00:55:30d'état d'urgence
00:55:31pour avoir des militaires
00:55:32dans la rue
00:55:32avec le peu en VG pirate
00:55:39il y a un moment
00:55:40où c'est pas cohérent
00:55:41si vous voulez
00:55:42ce sont des personnes
00:55:44les militaires
00:55:44qui ne sont pas formées
00:55:45par exemple
00:55:46en violence urbaine
00:55:46comme nous
00:55:47nous pouvons l'être
00:55:48et pourtant
00:55:48Dieu sait que c'est déjà complexe
00:55:49et que mes collègues
00:55:50sont bien souvent
00:55:50pris pour site dans les cités
00:55:52et si vous envoyez des gens
00:55:53dont c'est pas le métier
00:55:54qui sont pas formés à ça
00:55:55avec leur armement de guerre
00:55:56vous exposez à ce qu'ils tombent
00:55:57dans des guets tapons
00:55:58voire même à ce qu'ils se fassent
00:55:58piquer leur armement
00:55:59et des armes de guerre
00:56:01en plus de celles qu'il y a déjà
00:56:02donc c'est pas la bonne idée
00:56:04non en fait c'est mis sur la table
00:56:05pourquoi uniquement
00:56:07pour essayer d'amener
00:56:07une réponse on va dire
00:56:09médiatique immédiate
00:56:11comme si c'était
00:56:11un coup de baguette magique
00:56:12mais tout ce que ça va faire
00:56:13si jamais ça arrivait
00:56:14ce serait l'équivalent
00:56:15des opérations place nette
00:56:16et des dispositifs sécuritaires
00:56:17renforcés
00:56:18c'est à dire que vous ne réglez
00:56:19absolument pas le problème
00:56:20tout ce que vous allez faire
00:56:21c'est de déplacer
00:56:22et ça ne changera rien
00:56:23ce qu'il faut c'est un travail
00:56:24d'enquête
00:56:24pour casser une structure
00:56:25de stupéfiants
00:56:26Florian je remercie
00:56:27vous venez juste d'arriver
00:56:28je pense qu'en fait
00:56:29ce qu'il y a derrière
00:56:30c'est la question
00:56:31de la doctrine
00:56:32d'usage de la force
00:56:32parce que dans la tête des gens
00:56:34quand on envoie l'armée
00:56:35c'est qu'ils ont le droit
00:56:36de tirer
00:56:36on voit bien
00:56:37dans les opérations sentinelles
00:56:39quand il y a un terroriste
00:56:40qui arrive
00:56:40qui est menaçant
00:56:41ils n'ont pas besoin
00:56:42d'attendre
00:56:42qu'il soit très très menaçant
00:56:43pour pouvoir tirer
00:56:45et neutraliser la cible
00:56:47donc quand on parle ici
00:56:48d'envoyer l'armée
00:56:48dans les quartiers
00:56:49peut-être qu'en fait
00:56:50ce que les gens ont en tête
00:56:50c'est de se dire
00:56:51les personnes qui sont
00:56:52sur un point de deal
00:56:53on les considère
00:56:54comme des hostiles
00:56:54on envoie l'armée
00:56:55on les tue
00:56:55et c'est fini
00:56:56donc en fait
00:56:56c'est ça je pense
00:56:57qu'il y a derrière
00:56:58alors que la police
00:57:00ne peut pas faire ça
00:57:01et en fait
00:57:01elle ne le fait pas déjà
00:57:02on peut citer
00:57:03le problème
00:57:04de doctrine
00:57:05d'usage de la force
00:57:06pour la police
00:57:06est majeur
00:57:07parce que par exemple
00:57:07sur les refus d'obtempérer
00:57:11dans 20% des cas
00:57:12la vie des policiers
00:57:13est en danger
00:57:14donc ils pourraient
00:57:14faire usage de leur arme
00:57:15mais ils ne font usage
00:57:16de leur arme
00:57:16que dans moins d'un pour cent
00:57:17des cas
00:57:18pourquoi ?
00:57:18parce qu'ils ne sont pas
00:57:19soutenus par la justice
00:57:20parce que derrière
00:57:22ils savent qu'il va y avoir
00:57:23une enquête
00:57:24etc
00:57:24et donc
00:57:25c'est peut-être ça
00:57:26qu'il faut d'abord changer
00:57:27je vous rejoins
00:57:28en fait il faut donner
00:57:29il faut changer
00:57:29la doctrine d'usage
00:57:30de la force
00:57:31de la police
00:57:31pour qu'ils puissent
00:57:32effectivement faire travail
00:57:34contre des gens
00:57:34qui sont des hostiles
00:57:36on parle à longueur de temps
00:57:37qu'il faut faire une guerre
00:57:38contre le narcotrafic
00:57:39et bien donnons les moyens
00:57:40déjà à la police
00:57:41de le faire
00:57:42et voyons derrière
00:57:43mais c'est sûr qu'après
00:57:44si on n'autorise pas l'armée
00:57:46à tirer sur des hostiles
00:57:47forcément ça ne sert à rien
00:57:48d'envoyer l'armée
00:57:49et là je vous rejoins aussi
00:57:50mais au fond
00:57:51la question elle est là
00:57:52et je pense que c'est celle-là
00:57:54à laquelle il faut répondre
00:57:54Pierre
00:57:55en vertu de l'expérience
00:57:56qu'est la voix
00:57:56ce qui vient d'être dit
00:57:57est parfaitement exact
00:57:59je connais un petit peu l'armée
00:58:01j'ai accompagné
00:58:02sur des théâtres d'opération
00:58:03c'est pour ça
00:58:03je pose la question justement
00:58:04c'est pas le même métier
00:58:05quand vous allez
00:58:06dans un village
00:58:08en Afghanistan
00:58:09ou dans le Sahel
00:58:11la force armée
00:58:14elle se déploie
00:58:14avec
00:58:15beaucoup d'entraînement
00:58:17beaucoup de réflexes
00:58:18d'opérationnel
00:58:19il y a des drones
00:58:20il n'y a pas de drones
00:58:20il y a tel type d'ennemis
00:58:22c'est tout à fait
00:58:23c'est un métier
00:58:24l'armée
00:58:25mettre des militaires
00:58:26dans les rues
00:58:27vigie pirate
00:58:29ou pas
00:58:29je ne suis pas du tout sûr
00:58:31d'ailleurs
00:58:32que
00:58:32la doctrine opérationnelle
00:58:35d'emploi
00:58:36de la force armée
00:58:37dans les rues de Paris
00:58:37soit au clair
00:58:39moi je ne la connais pas
00:58:40on l'avait vu
00:58:41à CDG par exemple
00:58:42quand il y avait eu
00:58:43un début d'attaque
00:58:45et les militaires
00:58:46avaient neutralisé
00:58:47ce que je sais
00:58:47c'est que
00:58:48quand il y a eu
00:58:48le 13 novembre
00:58:49devant le
00:58:50comment ça s'appelait
00:58:52le Bataclan
00:58:53exactement
00:58:53les policiers
00:58:55avaient besoin
00:58:56du soutien de l'armée
00:58:57l'armée n'avait absolument pas
00:58:58le droit de leur passer
00:59:00même une arme longue
00:59:02alors qu'il y avait
00:59:03des armes longues
00:59:04à l'intérieur
00:59:04qui tuaient des civils
00:59:05parce que des militaires
00:59:06n'agissent que sur ordre
00:59:07bien sûr
00:59:08les conditions d'emploi
00:59:09de la force
00:59:10ne sont pas les mêmes
00:59:10vous avez complètement
00:59:11raison de dire
00:59:12que si les conditions
00:59:13d'emploi de la force
00:59:14étaient ouvertes
00:59:15pour les policiers
00:59:16on n'en serait peut-être
00:59:17pas là
00:59:17alors ce que ces sondages
00:59:19révèlent
00:59:20c'est surtout
00:59:20la panique des gens
00:59:22les gens n'en peuvent plus
00:59:24de vivre dans des conditions
00:59:25d'insécurité pareilles
00:59:26ils attendent que quelque chose
00:59:27se passe
00:59:28du Saint-Esprit
00:59:29mais l'armée
00:59:30ça va s'arrêter
00:59:31malheureusement
00:59:32c'est pas ce qui se passe
00:59:33quand l'armée est utilisée
00:59:35vous l'avez vu
00:59:36par exemple
00:59:37dans les favelas
00:59:37à Rio
00:59:40pour les mêmes raisons
00:59:41de casser le narco
00:59:42vous avez 150 morts
00:59:44mais bon
00:59:44est-ce que ça va arrêter
00:59:45quand le système
00:59:48quand la gangrène
00:59:50est trop étalée
00:59:51ça devient très compliqué
00:59:52ce matin
00:59:54je lisais que
00:59:55les saisies de cocaïne
00:59:58en France
00:59:59l'année dernière
01:00:00atteignent 47 milliards d'euros
01:00:03la valeur de ce qui a été attrapé
01:00:05pardon
01:00:0747 tonnes
01:00:0847 tonnes
01:00:10soit 2,7 milliards d'euros
01:00:122,7 milliards d'euros
01:00:13or
01:00:14on estime que ce qui a été saisi
01:00:17c'est 10% de ce qui a circulé
01:00:19donc
01:00:20le business de la drogue en France
01:00:22est de l'ordre de 200 à 250 milliards d'euros
01:00:26ce qui est absolument considérable
01:00:29au vu des saisies
01:00:30au vu des saisies
01:00:31et quand vous avez une gangrène pareille
01:00:33je ne suis pas sûr que la solution soit à l'armée
01:00:36ce qu'il faut c'est booster le budget de la police
01:00:39et de la justice
01:00:40faire en sorte que les modes opératoires soient modifiés
01:00:44et que ce ne soient pas les gentils qui soient poursuivis
01:00:47je vous pourrais écouter
01:00:48et je vous donne la parole ensuite
01:00:49à vous Bernard et à Madi
01:00:52Linda Kebab
01:00:53policière syndicaliste
01:00:54qui était l'invité du grand rendez-vous politique
01:00:56CNews Europe 1 ce matin
01:00:57écoutez son avis
01:00:58elle est assez d'accord avec vous tous
01:01:00d'envoyer l'armée dans les quartiers
01:01:03moi je pense très sincèrement
01:01:04que c'est une mauvaise idée
01:01:05pas seulement parce que je suis policière
01:01:06déjà parce que le rétablissement de l'ordre
01:01:08sur le territoire intérieur
01:01:09c'est un métier
01:01:10et ce sont les forces de sécurité intérieures
01:01:13qui sont formées à ça
01:01:14le narcotrafic
01:01:15enfin les narcotrafiquants
01:01:16c'est une mafia
01:01:17et la mafia elle a besoin de l'opinion publique
01:01:19elle a besoin
01:01:20d'ailleurs c'est pour ça
01:01:20qu'elle fait aussi du social dans les quartiers
01:01:21elle se met les habitants dans la poche
01:01:23si vous envoyez les armées dans les quartiers
01:01:25vous savez ce qu'ils diront
01:01:26ils auront la photo idéale
01:01:27regardez on envoie des blindés
01:01:30dans les quartiers
01:01:30contre les habitants des quartiers
01:01:32donc je pense que c'est une mauvaise chose
01:01:34je pense qu'il faut plutôt
01:01:363000 policiers
01:01:373000 éducateurs
01:01:38qui connaissent parfaitement
01:01:39chaque prénom
01:01:40chaque old immeuble
01:01:41que 3000 militaires
01:01:44qui n'entreront pas
01:01:44dans les cages d'escalier
01:01:45et qui se contenteront
01:01:47d'être en patrouille à l'extérieur
01:01:48c'est une mauvaise idée
01:01:49je le pense très sincèrement
01:01:51voilà elle est assez d'accord avec vous
01:01:52Benjamin
01:01:53Bernard Kouanadad
01:01:54m'a dit
01:01:54et je vous donne la parole
01:01:55oui moi je pense que
01:01:56Pierre Lelouch a eu raison
01:01:57tout à l'heure de rappeler
01:01:58qu'on a une armée de techniciens
01:02:00et que ce n'est pas son rôle
01:02:02aujourd'hui
01:02:02d'être dans les quartiers
01:02:04ce n'est pas du tout
01:02:05la même mission
01:02:06ce n'est pas les mêmes moyens
01:02:07et ce n'est pas les mêmes responsabilités
01:02:09encore faut-il
01:02:11qu'on sorte des marronniers politiques
01:02:12parce que ce n'est pas
01:02:13ce qu'attend le maire de Nice
01:02:14vous l'avez entendu
01:02:15il a dit
01:02:15il faut que l'armée aussi
01:02:16soit dans la ville
01:02:18la situation est tellement désespérée
01:02:20aujourd'hui
01:02:20moi j'ai l'impression quand même
01:02:22que quand certains politiques
01:02:24ne veulent pas donner
01:02:24de moyens à la police
01:02:25ils sont bien contents
01:02:27de faire appel
01:02:28politiquement à l'armée
01:02:30parce qu'il y a un problème
01:02:30de poubelle
01:02:31on demande le ramassage
01:02:33des poubelles
01:02:34par l'armée
01:02:34il y a un problème
01:02:35de blocage
01:02:36de
01:02:36comment dirais-je
01:02:38de gare
01:02:39on demande à l'armée
01:02:40de débloquer
01:02:41on a un problème
01:02:42d'encadrement des jeunes
01:02:44dans les quartiers
01:02:45on va demander
01:02:45aux militaires
01:02:48de créer des associations
01:02:50et d'animer ces associations
01:02:51c'est un peu facile quand même
01:02:52qu'on donne les moyens
01:02:53aux policiers
01:02:54d'intervenir
01:02:55avec
01:02:56effectivement
01:02:57des lois adhoc
01:02:58de rentrer
01:02:59chez les narcotráficantes
01:03:00dans les familles
01:03:00de prendre le jeune
01:03:02à 5h du matin
01:03:02qui est un dealer
01:03:03de l'amener
01:03:04comment dirais-je
01:03:05en prison
01:03:05ou devant un juge
01:03:06mais la maman du jeune
01:03:08ne va pas être d'accord
01:03:08que l'on rentre chez elle
01:03:09et qu'on casse tout
01:03:10parce que c'est ça aussi
01:03:11le problème
01:03:11donc on a un double discours
01:03:13mon cher Thierry
01:03:13excuse-moi le dire
01:03:14d'une attente des français
01:03:16attraper les sondages
01:03:17et ce que l'on vit
01:03:17aussi au quotidien
01:03:19dans ces quartiers-là
01:03:21parce que
01:03:22l'ensemble de ce système
01:03:24fait vivre
01:03:24tout simplement
01:03:25beaucoup de gens
01:03:26encore faut-il
01:03:27qu'on ait les moyens
01:03:27la volonté politique
01:03:29de bousculer les règles
01:03:30et de faire en sorte
01:03:31que ceux qui commettent
01:03:33ce type d'actes
01:03:34soient
01:03:34interpellés
01:03:37et que l'on donne
01:03:38à la police
01:03:39c'est son rôle
01:03:39les moyens
01:03:40l'armée elle a un rôle
01:03:42dans les domaines
01:03:43qu'elle connaît
01:03:44l'interception en mer
01:03:46de tous les bateaux
01:03:47qui transportent
01:03:47de la drogue
01:03:48et de façon
01:03:49très violent
01:03:49de renseignement
01:03:50si c'était moi
01:03:51très violent
01:03:52définitif
01:03:53les zones
01:03:55où on cultive
01:03:56impunément
01:03:56ce genre de saloperies
01:03:58pour ensuite les exporter
01:03:58en France
01:03:59je suis désolé
01:04:00si on considère
01:04:01que c'est une guerre
01:04:01qui est menée
01:04:01contre la France
01:04:02il faut vaporiser
01:04:03ce genre de zones
01:04:04et pas les laisser
01:04:05prospérer
01:04:06mais ça
01:04:06c'est un changement
01:04:08de braquet
01:04:08un signal
01:04:09totalement différent
01:04:10où on considère
01:04:12que la drogue
01:04:12est une attaque
01:04:13contre la France
01:04:14et une menace
01:04:15directe
01:04:16à la solidité
01:04:17de l'Etat
01:04:18parce que
01:04:18si les chiffres
01:04:19que je dis
01:04:19sont justes
01:04:20à savoir
01:04:20qu'on a capturé
01:04:22l'équivalent
01:04:22de 2 milliards
01:04:23et demi
01:04:23d'euros
01:04:23l'an dernier
01:04:24on est très très
01:04:25au-delà
01:04:25des chiffres
01:04:26habituellement
01:04:27d'habitude
01:04:28on dit
01:04:28la drogue
01:04:29en France
01:04:30c'est de l'ordre
01:04:30de 5 milliards
01:04:30mais 47 tonnes
01:04:32de cocaïne
01:04:34c'est 2,7 milliards
01:04:35et si
01:04:36on ne saisit
01:04:37que 10%
01:04:38vous vous rendez compte
01:04:39de ce que ça implique
01:04:40de pénétration
01:04:41dans l'économie civile
01:04:42300 milliards d'euros
01:04:45un confrère
01:04:45qui nous regarde
01:04:46avec attention
01:04:46dont je tirerai le nom
01:04:47mais il me dit
01:04:48c'est plutôt
01:04:483 milliards
01:04:49le business
01:04:50de la drogue
01:04:51et jusqu'à une fourchette
01:04:52haute de 6 milliards
01:04:53d'euros
01:04:53rapport Sénat 2024
01:04:55c'est ce que je viens
01:04:56c'est ce que je viens
01:04:56de dire
01:04:56les chiffres
01:04:57habituellement annoncés
01:04:58tournent autour
01:04:59de 5 milliards
01:05:00mais au vu
01:05:02de ce qui a été
01:05:03saisi
01:05:03l'an dernier
01:05:04en matière
01:05:04de cocaïne
01:05:05c'est des chiffres
01:05:07bien plus élevés
01:05:07je ne prétends pas
01:05:08être expert
01:05:10pour pouvoir trancher
01:05:12entre ces chiffres
01:05:13mais 47 tonnes
01:05:14de cocaïne
01:05:16ça représente
01:05:17près de 3 milliards
01:05:18donc le chiffre
01:05:20qu'on admet
01:05:20généralement
01:05:21ça c'est juste
01:05:22une petite partie
01:05:23on ne saisit
01:05:24qu'une petite partie
01:05:25le policier
01:05:26confirmera
01:05:27c'est ça
01:05:28parce qu'on n'a pas
01:05:29les moyens de contrôler
01:05:29si vous prenez
01:05:30l'impression que le conteneur
01:05:31dans les ports
01:05:31il y a 2%
01:05:32qui sont contrôlés
01:05:32voilà
01:05:32Madi et Chamin
01:05:34avec vous
01:05:34Benjamin
01:05:35moi je comprends
01:05:36tout à fait
01:05:37le désarroi
01:05:37le désespoir
01:05:38des citoyens
01:05:38qui se disent
01:05:39comme la police
01:05:40ne peut rien
01:05:40le gouvernement
01:05:42ne peut rien
01:05:42tentons l'armée
01:05:43c'est un discours
01:05:44qu'on entend
01:05:44depuis des années
01:05:45mais concrètement
01:05:46on sait bien
01:05:47que ce n'est pas possible
01:05:48ce n'est pas leur métier
01:05:48c'est complètement
01:05:49un autre métier
01:05:50de mettre des militaires
01:05:51dans les quartiers
01:05:52mais je crois aussi
01:05:54qu'il y a une malhonnêteté
01:05:55quelque part
01:05:55de la part des politiques
01:05:57qui parfois
01:05:58ont renoncé
01:05:59justement
01:05:59à faire
01:06:00leur boulot
01:06:02en tout cas
01:06:02à l'égard de leurs concitoyens
01:06:03sur leur territoire
01:06:05notamment en leur assurant
01:06:06une sécurité
01:06:07dès que ça ne va pas
01:06:08on dit
01:06:08on va chercher l'armée
01:06:09mais aujourd'hui
01:06:10on le sait tous
01:06:10on le sait en tout cas
01:06:11les politiques le savent
01:06:13les militaires eux-mêmes
01:06:14le savent
01:06:15les policiers aussi le savent
01:06:16ce sont deux métiers
01:06:17complètement différents
01:06:18et je crois qu'il faut
01:06:19donner des moyens
01:06:20aux policiers
01:06:20d'agir concrètement
01:06:22notamment en faisant des enquêtes
01:06:23en rentrant dans les quartiers
01:06:24et quelque part aussi
01:06:25la justice aussi
01:06:26soit un petit peu
01:06:27aussi du côté des policiers
01:06:28parce que la réalité
01:06:29on l'a dit tout à l'heure
01:06:29c'est que les policiers aussi
01:06:30aujourd'hui sont dans une situation
01:06:32manque de moyens
01:06:33mais aussi pour agir
01:06:34c'est très compliqué
01:06:34si ça se retourne contre eux
01:06:36avant d'agir
01:06:36ils réfléchissent aussi à deux fois
01:06:37bien sûr
01:06:38on le comprend
01:06:38Benjamin
01:06:39le mot de la fin
01:06:40il n'y aura pas de coup
01:06:41de baguette magique
01:06:41pour régler le problème
01:06:43du narcotrafic
01:06:44c'est pas parce que quelqu'un
01:06:45va dire
01:06:45tiens ça y j'ai trouvé
01:06:46on va envoyer à l'armée
01:06:47que ce sera réglé
01:06:48c'est pas parce que d'autres
01:06:49vont dire
01:06:49tiens on va légaliser
01:06:50comme ça ce sera réglé aussi
01:06:51non ça ne réglera
01:06:52strictement rien
01:06:52pour vaincre le stupéfiant
01:06:54c'est deux axes
01:06:54le dealer
01:06:55le consommateur
01:06:55donc augmenter les moyens
01:06:56d'enquête
01:06:57et enfin sanctionner
01:06:58les consommateurs
01:06:59parce qu'on allait toujours
01:06:59avec des amendes
01:07:00qui ne dissuadent personne
01:07:01allez vous avez entendu
01:07:02la petite musique
01:07:03on marque une pause
01:07:04on se retrouve dans
01:07:04quelques instants
01:07:05pour la dernière
01:07:06les droites
01:07:06de votre me-news
01:07:07week-end de ce vendredi
01:07:09à tout de suite
01:07:09imaginez que je suis
01:07:15quasiment en avance
01:07:16mon cher Michael Dorian
01:07:17il n'est pas tout à fait
01:07:1713h30
01:07:18voilà une fois n'est pas
01:07:19coutume
01:07:19place à l'info
01:07:20avec vous Michael
01:07:21Emmanuel Macron
01:07:22en déplacement
01:07:23à l'île Maurice
01:07:24le président de la république
01:07:25a convenu avec le
01:07:26premier ministre
01:07:27mauricien
01:07:28d'accroître la coopération
01:07:29en matière
01:07:30de sécurité
01:07:31maritime pour lutter
01:07:32contre les narcotrafics
01:07:33et la pêche illégale
01:07:34première étape
01:07:35d'une tournée
01:07:36de 5 jours en Afrique
01:07:37il doit mettre ensuite
01:07:38le cap sur l'Afrique du Sud
01:07:40Volodymyr Zelensky
01:07:42réagit au plan de paix
01:07:43proposé par Donald Trump
01:07:45un plan qui prévoit
01:07:46de fortes concessions
01:07:47de l'Ukraine à la Russie
01:07:48hier le président ukrainien
01:07:50a échangé avec une délégation
01:07:51américaine
01:07:51il a plaidé en faveur
01:07:52d'une paix respectueuse
01:07:53de notre indépendance
01:07:55de notre souveraineté
01:07:56et de la dignité
01:07:57du peuple ukrainien
01:07:59dit-il
01:07:59et puis en Formule 1
01:08:01Lando Norris
01:08:02a réalisé le meilleur temps
01:08:03de la deuxième séance
01:08:04d'essais libres
01:08:05au Grand Prix
01:08:06de Las Vegas
01:08:07le britannique
01:08:08leader du championnat du monde
01:08:09devance ainsi
01:08:10l'italien
01:08:10Andrea Kimi
01:08:11Antonelli
01:08:12et le monégasque
01:08:12Charles Leclerc
01:08:13Lando Norris
01:08:14a également tiré
01:08:15la sonnette d'alarme
01:08:15à la veille de ce week-end
01:08:16qui pourrait selon lui
01:08:17virer au cauchemar
01:08:19en raison des conditions
01:08:20météo
01:08:21merci Michael
01:08:23et merci de nous avoir
01:08:24accompagnés
01:08:24durant ces deux heures
01:08:25de ce mini-news week-end
01:08:26c'est toujours un bonheur
01:08:27de vous avoir
01:08:27à nos côtés
01:08:28l'équipe
01:08:30qui m'accompagne
01:08:31pour cette dernière
01:08:31l'île
01:08:31Madi Saïdi
01:08:32Pierre Lelouch
01:08:33Bernard Kouenadad
01:08:34Benjamin Cambouliv
01:08:35et Florian Gérard
01:08:36Mercier
01:08:36avant toute chose
01:08:37avant d'aborder
01:08:38un autre thème
01:08:38Pierre Lelouch
01:08:39comme vous êtes
01:08:40quelqu'un de très droit
01:08:42vous souhaitez
01:08:43j'ai toujours été
01:08:44nul en maths
01:08:44mais à ce point-là
01:08:45c'est lamentable
01:08:45j'ai pas osé
01:08:47mais vous souhaitiez
01:08:48me reprendre
01:08:49c'était un mauvais lapsus
01:08:51mais c'est tout
01:08:52à votre honneur
01:08:53vous souhaitiez
01:08:53en vérité
01:08:54j'ai été frappé
01:08:55par le chiffre
01:08:56de saisie
01:08:57vous vous rendez compte
01:08:5847 tonnes
01:08:59de cocaïne saisie
01:09:00l'an dernier
01:09:01ça fait presque
01:09:023 milliards
01:09:02multiplié par 10
01:09:04ça fait 30
01:09:04ou 27-30
01:09:05et pas 300
01:09:07pardon pour cette erreur
01:09:08mais à 30
01:09:09on n'est pas loin
01:09:09du point de PIB
01:09:10et on n'est pas loin
01:09:11et on est au double
01:09:13on est au double
01:09:14du budget de la police
01:09:16et au double
01:09:16du budget de la justice
01:09:17vous vous rendez compte
01:09:18autrement dit
01:09:19on gagne plus de fric
01:09:20en France avec la drogue
01:09:21que tout ce qui est dépensé
01:09:23pour les prisons
01:09:23et pour la police
01:09:24dans notre pays
01:09:25quel constat
01:09:26voilà
01:09:27quelque chose qui marche pas
01:09:28bah non
01:09:28quand ça atteint
01:09:31cette taille là
01:09:31on est devant une menace
01:09:33de sécurité nationale
01:09:34qui exige
01:09:36que l'on traite
01:09:36cette affaire
01:09:37non pas comme
01:09:37de la criminalité
01:09:39de droit commun
01:09:40mais comme un problème
01:09:41de sécurité nationale
01:09:42qui implique
01:09:43de changer
01:09:44un certain nombre
01:09:44de règles
01:09:45y compris
01:09:45d'engagement
01:09:46des policiers
01:09:46d'engagement
01:09:47de la marine
01:09:48quand elle saisit
01:09:49des bateaux
01:09:49de ce style
01:09:50voire de gérer
01:09:51les endroits
01:09:52et ça c'est le volet
01:09:53international
01:09:54dont on s'est absolument
01:09:56pas occupé en France
01:09:56et vous avez raison
01:09:57il va falloir s'en occuper
01:09:59parce que la drogue
01:09:59elle arrive bien
01:10:00de quelque part
01:10:00la petite phrase
01:10:02vous allez voir
01:10:03un peu dans la même thématique
01:10:04celle de Gérald Darmanin
01:10:05qui va vous faire agir
01:10:07évidemment
01:10:07parce qu'il a carrément
01:10:08et Benjamin Camboli
01:10:09vous allez me dire
01:10:10comment vous réagissez
01:10:10il a quasiment reconnu
01:10:12qu'il existe de la corruption
01:10:13au sein de la justice
01:10:14c'était hier
01:10:16écoutez le garde des Sceaux
01:10:17on va l'entendre
01:10:23incessamment sous peu
01:10:25et je pense que ça va
01:10:26vous faire agir
01:10:26Benjamin Camboli
01:10:27et j'en suis même
01:10:28intimement persuadé
01:10:30il faut savoir aussi
01:10:33lutter contre la corruption
01:10:34qui touche
01:10:35les services enquêteurs
01:10:36qui touche
01:10:37possiblement
01:10:38les tribunaux
01:10:39il y a d'ailleurs
01:10:39une dizaine
01:10:40d'enquêtes ouvertes
01:10:41pour des agents
01:10:42qui auraient été corrompus
01:10:45et qui donnent
01:10:45des informations
01:10:46aux organisations criminelles
01:10:47et violent ainsi
01:10:48le serment
01:10:49de servir la république
01:10:50et nous allons prendre
01:10:51des dispositions
01:10:52très particulières
01:10:52à Marseille
01:10:53de lutte
01:10:53contre la corruption
01:10:54c'est le garde des Sceaux
01:10:56qui le dit
01:10:57on découvre rien
01:10:59la corruption
01:11:00on peut l'imaginer
01:11:01à trois niveaux potentiels
01:11:02il y a la police
01:11:03il y a la case prison
01:11:04il y a la case justice
01:11:05la police pour avoir
01:11:06des informations
01:11:07maintenant tout est verrouillé
01:11:08dans la police
01:11:09tout est tracé numériquement
01:11:10celui qui consulte un fichier
01:11:11et qui n'en a pas le droit
01:11:12il va se faire rattraper
01:11:13par la patrouille
01:11:14donc il y a cette sécurité là
01:11:15maintenant au niveau
01:11:16de la prison
01:11:17c'est pour avoir des moyens
01:11:18donc des téléphones
01:11:19ou du stupéfiant
01:11:20et puis la justice
01:11:21c'est peut-être
01:11:22le plus problématique
01:11:22parce que là
01:11:23on parle de liberté
01:11:23donc évidemment
01:11:24qu'il y a un risque
01:11:25parce que les trafiquants
01:11:26ont ces moyens financiers
01:11:28donc peuvent essayer
01:11:29de faire pression
01:11:29et on sait que dans les prisons
01:11:31que ce soit de la corruption
01:11:33on va dire active ou passive
01:11:34c'est-à-dire qu'il y ait
01:11:34des pressions ou non
01:11:35cette corruption existe
01:11:38elle est bel et bien là
01:11:38le risque aussi
01:11:39au niveau des greffiers
01:11:40qui ont une mainmise
01:11:42sur les procédures
01:11:43et qui ont vraiment
01:11:44le pouvoir
01:11:45par une action
01:11:45ou une omission
01:11:46de faire casser
01:11:47une affaire
01:11:49et donc encore une fois
01:11:49d'offrir la liberté
01:11:51mais voilà
01:11:51il y a tout le spectre
01:11:52de la justice
01:11:53où oui
01:11:53cette possibilité de corruption
01:11:56est réelle
01:11:57et puis vous avez aussi
01:11:58les professions
01:11:59qui gravitent autour
01:12:00c'est-à-dire je pense
01:12:00aux professions libérales
01:12:01comme les avocats
01:12:02qui ont eux aussi
01:12:02accès aux procédures
01:12:03qui peuvent les transmettre
01:12:04également
01:12:04voilà
01:12:05on a les problématiques
01:12:06dans le monde politique
01:12:08et au niveau des magistrats
01:12:11il faut savoir
01:12:11qu'il y a aussi
01:12:11des pressions
01:12:12et des tentatives
01:12:13de corruption
01:12:14parce qu'ils subissent
01:12:15des pressions
01:12:15parce qu'ils ont un pouvoir
01:12:16qui est décisif
01:12:17pour les narcotrafiquants
01:12:19c'est la raison
01:12:19pour laquelle
01:12:20vous avez certains magistrats
01:12:22qui sont mis sous protection
01:12:23c'est le cas de ceux
01:12:24qui oeuvrent contre le terrorisme
01:12:26et bien dans le cadre
01:12:27du PNACO
01:12:28du Parc national
01:12:28anticriminalité organisée
01:12:30qui va intervenir
01:12:31donc en janvier
01:12:31là aussi il faut être vigilant
01:12:33et pouvoir placer
01:12:34sous protection
01:12:34les magistrats
01:12:35s'ils viennent à être menacés
01:12:36parce que la tentation
01:12:37pour les narcos
01:12:38elle est réelle
01:12:39et la pression va être forte
01:12:40et elle approche également
01:12:42des municipales
01:12:43on en a déjà parlé
01:12:43et on va en parler d'ailleurs
01:12:45Florian
01:12:46Oui mais effectivement
01:12:47ce n'est pas un problème nouveau
01:12:49nous déjà dans un rapport
01:12:50on s'était interrogé
01:12:52sur la France
01:12:52un narco-état
01:12:53pour l'interrogation
01:12:54c'est justement
01:12:55dans ce processus
01:12:56de mexicanisation
01:12:57du pays
01:12:59il y a ça justement
01:13:00la corruption
01:13:00de nos forces de l'ordre
01:13:02de la justice
01:13:03par en fait
01:13:04cette masse d'argent
01:13:06absolument gigantesque
01:13:07comme ça
01:13:08on vient de le discuter
01:13:09si le budget de la drogue
01:13:11quelque part
01:13:11c'est deux fois
01:13:12le budget de la justice
01:13:12en fait
01:13:13ça devient presque
01:13:14assez simple
01:13:16de vouloir acheter
01:13:17un juge
01:13:18ou un policier
01:13:19et donc
01:13:21il faut vraiment aussi
01:13:22rendre hommage
01:13:22quand même
01:13:22à l'intégrité
01:13:24de nos forces de l'ordre
01:13:26de nos magistrats
01:13:28et donc
01:13:28sur les réponses
01:13:30du coup
01:13:30il va y avoir évidemment
01:13:30des questions personnelles
01:13:32de les protéger
01:13:32personnellement
01:13:33de les soutenir
01:13:33mais aussi peut-être
01:13:35pour éviter
01:13:36des cas
01:13:37pour laisser moins
01:13:39de place
01:13:40à de la corruption
01:13:41remettre des peines planchers
01:13:42pour qu'il ne puisse pas
01:13:43y avoir
01:13:43de choses
01:13:44qui soient
01:13:45voilà
01:13:46on remet en liberté
01:13:47alors qu'il faudrait
01:13:47au contraire
01:13:48une condamnation
01:13:49allez on va changer
01:13:50de sujet
01:13:51nous sommes avec
01:13:52Laurent Bonnater
01:13:53qui est maire horizon
01:13:55de Côte-de-Bec
01:13:55les Elbeuf
01:13:56c'est en Seine-Maritime
01:13:58bonjour monsieur le maire
01:13:59combien d'habitants
01:14:00dans votre jolie commune
01:14:01d'abord
01:14:0210 500
01:14:03au sud de Rouen
01:14:04entre Rouen et Louvier
01:14:05bon et la spécialité
01:14:06de votre commune
01:14:07il y en a une ?
01:14:09euh
01:14:09oui
01:14:10la joie de vivre
01:14:11la bonne humeur
01:14:12bon très bien
01:14:12alors vous allez voir
01:14:13on va voir si vous avez
01:14:14conservé ou pas
01:14:15votre bonne humeur
01:14:15puisque je voulais
01:14:17vous avoir
01:14:18après le discours
01:14:19de Sébastien Lecornu
01:14:20hier
01:14:21à l'issue
01:14:23de ce congrès
01:14:24des maires de France
01:14:25où il a demandé
01:14:26un effort
01:14:27de 4,7 milliards d'euros
01:14:28collectivités
01:14:29soit deux fois plus
01:14:30que l'an dernier
01:14:31comment avez-vous perçu
01:14:32entre autres
01:14:33l'intervention
01:14:34du premier ministre
01:14:36et puis ensuite
01:14:36j'aimerais vous faire agir
01:14:37sur les propos
01:14:38de Florence Bergeau
01:14:39Blaquer
01:14:39spécialiste des affaires
01:14:41musulmans
01:14:41qui a parlé
01:14:42d'entrisme islamiste
01:14:44à l'approche
01:14:44des municipales
01:14:45mais d'abord
01:14:45le discours
01:14:46de M. Lecornu
01:14:47et puis on ouvrira
01:14:48le débat
01:14:48avec nos invités
01:14:48Sébastien Lecornu
01:14:50d'abord
01:14:51on le connait bien
01:14:51ici en Normandie
01:14:52il était maire
01:14:53de Vernon
01:14:53il était conseiller
01:14:55départemental
01:14:55c'est un élu local
01:14:56donc il nous connait bien
01:14:57il connait bien
01:14:58nos problématiques
01:14:58hier il a fait
01:15:00un certain nombre
01:15:01d'annonces
01:15:01qui vont dans le bon sens
01:15:02et puis il y a des sujets
01:15:03sur lesquels
01:15:03on n'a pas été rassurés
01:15:04qui est le sujet financier
01:15:05auxquels vous faisiez allusion
01:15:08les éléments
01:15:09qui vont dans le bon sens
01:15:10il nous a parlé
01:15:11de reconnaissance
01:15:12du rôle des élus locaux
01:15:13ça c'est important
01:15:13y compris
01:15:14de manière
01:15:15sonante et trébuchante
01:15:17la plupart des élus locaux
01:15:19sont pas indemnisés
01:15:20il faut le dire
01:15:20sur les 600 000 élus locaux
01:15:22en France
01:15:22la quasi-totalité
01:15:24d'entre eux
01:15:24sont presque bénévoles
01:15:25les conseillers municipaux
01:15:26dans les petits villages
01:15:26ils touchent rien
01:15:27les adjoints maires
01:15:28dans les petites villes
01:15:28ils touchent quasiment à rien
01:15:29ça il faut toujours le rappeler
01:15:30parce qu'on a un fantasme
01:15:31des élus très indemnisés
01:15:33ce n'est le cas
01:15:33que dans les grandes collectivités
01:15:34il nous a parlé
01:15:36de simplification des normes
01:15:37ça c'est une très bonne idée
01:15:38la simplification
01:15:40ça fait des années
01:15:40qu'on en parle
01:15:41et qu'on n'en voit pas venir
01:15:41mais il faut simplifier les normes
01:15:43et nous faciliter la vie
01:15:45et il nous a parlé
01:15:46d'une loi de décentralisation
01:15:47et ça on est beaucoup
01:15:48à demander
01:15:48à ce que les pouvoirs
01:15:50soient au plus près du terrain
01:15:51sur les finances
01:15:52il ne nous a pas rassurés
01:15:53mais parce que
01:15:53la situation nationale
01:15:54fait que personne
01:15:55ne peut être rassuré
01:15:56sur les finances
01:15:56moi je ne suis pas choqué
01:15:59qu'on demande un peu
01:16:00d'efforts aux collectivités
01:16:01parce qu'il y a
01:16:01quelques grandes collectivités
01:16:02ou quelques collectivités
01:16:03très riches
01:16:04il y en a en Seine-Maritime
01:16:05qui sont appuyés
01:16:06sur des prélèvements
01:16:08d'ex-taxes professionnelles
01:16:09qui sont très hauts
01:16:10et qui ont beaucoup d'argent
01:16:11mais ce n'est pas la majorité
01:16:12la majorité des communes
01:16:13des petites communes
01:16:14des intercôts
01:16:15parfois
01:16:15elles sont à l'os
01:16:16et c'est très dur
01:16:17de gérer
01:16:18avec des bouts de chandelles
01:16:19donc le discours général
01:16:21sur les collectivités
01:16:22doit faire des efforts financiers
01:16:24il ne peut s'appuyer
01:16:26que sur la réalité
01:16:27de ceux qui ont encore
01:16:28des marges de manœuvre
01:16:28il y en a
01:16:29il y a des collectivités
01:16:30dans lesquelles il faut faire
01:16:30des économies de fonctionnement
01:16:31qui dépensent trop d'argent
01:16:33et il y a beaucoup de collectivités
01:16:34c'est le cas de Côte-de-Bec
01:16:35où on est à l'os
01:16:36nous ça fait 17 ans
01:16:38qu'on n'a pas augmenté
01:16:39le taux des impôts
01:16:40communaux
01:16:41mais 17 ans
01:16:42avec l'inflation
01:16:43qui a galopé
01:16:44vous imaginez
01:16:44que nos recettes
01:16:45n'ont pas progressé
01:16:46aussi vite
01:16:46que les dépenses
01:16:46alors l'autre sujet
01:16:48sur lequel j'aimerais
01:16:48vous faire réagir
01:16:49ce sont les propos
01:16:50tenus par Florence Bergeau
01:16:51Blacker ce matin
01:16:52sur notre antenne
01:16:53on voit tout ça
01:16:54avec Vincent Ferrandez
01:16:55vous regardez le sujet
01:16:56et votre réaction
01:16:57juste après
01:16:57à l'aube des élections municipales
01:17:00le gouvernement
01:17:01et certains spécialistes
01:17:03craignent une poussée
01:17:04de lentrisme islamiste
01:17:05inévitable
01:17:06pour Florence Bergeau
01:17:07Blackler
01:17:08il s'agit selon elle
01:17:09d'un plan à très long terme
01:17:11préparé par les frères musulmans
01:17:13on fait de lentrisme
01:17:14dans un parti
01:17:16on change un peu
01:17:17les têtes
01:17:19aujourd'hui
01:17:19ça se fait au nom
01:17:20de la diversité
01:17:21on va essayer de mettre
01:17:22des personnes diversitaires
01:17:24en avant
01:17:26on est à peu près
01:17:27à la moitié
01:17:28du plan préparé
01:17:29par les frères musulmans
01:17:30c'est un plan sur 100 ans
01:17:31dans les Hauts-de-Seine
01:17:32la lutte contre l'entrisme
01:17:34est l'une des priorités
01:17:35cette semaine
01:17:36des perquisitions ont eu lieu
01:17:38à la mairie de Colombes
01:17:39la municipalité
01:17:40est suspectée
01:17:41d'avoir accordé des faveurs
01:17:43à des associations islamistes
01:17:44dans le viseur
01:17:45le directeur de cabinet du maire
01:17:47également à la tête
01:17:49d'un institut de formation
01:17:50soupçonné
01:17:51d'être en réalité
01:17:52une école coranique
01:17:53elle a été fermée
01:17:54en mai dernier
01:17:55Stéphane Chouan
01:17:56dément ses accusations
01:17:58de son côté
01:18:00le gouvernement
01:18:01souhaite agir rapidement
01:18:02en mai dernier
01:18:03Bruno Retailleau
01:18:05alors ministre de l'Intérieur
01:18:06appelait les préfets
01:18:08à la plus grande vigilance
01:18:09quant aux listes déposées
01:18:10pour les élections municipales
01:18:11de mars prochain
01:18:12son successeur
01:18:14Laurent Nunez
01:18:15a lui déclaré vouloir créer
01:18:17un délit d'atteinte
01:18:18à la cohésion nationale
01:18:19pour lutter plus efficacement
01:18:21contre l'entrisme islamiste
01:18:23on a le temps d'écrire
01:18:25alors Laurent Bonater
01:18:26je suppose que vous êtes moins
01:18:27concerné par le sujet
01:18:29à moins que vous m'apportiez
01:18:31la contradiction
01:18:32mais quel est votre regard
01:18:34est-ce que vous sentez
01:18:35cette crainte
01:18:35est-ce que vous en avez parlé
01:18:37entre vous
01:18:37au congrès
01:18:38etc
01:18:39racontez-nous
01:18:40alors d'abord
01:18:41sur la commune de Côte-de-Bec
01:18:43dans les communes
01:18:44vous m'entendez toujours ?
01:18:46je vous entends toujours
01:18:46vous avez changé un petit peu
01:18:48d'orientation
01:18:48on va peut-être régler
01:18:50parce que là
01:18:51vous êtes de travers
01:18:51non parce que je pense
01:18:53c'est grave pour un normand
01:18:54être de travers
01:18:56pour un normand
01:18:57hyper lelouche
01:18:58ça peut être gênant
01:18:59mais on vous entend
01:19:00parlez
01:19:00on vous entend
01:19:01c'est mieux
01:19:02donc oui
01:19:04excusez-moi
01:19:04dans la commune de Côte-de-Bec
01:19:07dans les communes environnantes
01:19:08moi je n'ai pas connaissance
01:19:09de faits de ce genre-là
01:19:10et tant mieux
01:19:11et heureusement
01:19:12par contre
01:19:14le fait que ça puisse exister
01:19:15évidemment
01:19:16je ne suis pas naïf
01:19:17et je vois bien
01:19:17que dans certaines zones
01:19:19de la banlieue parisienne
01:19:20c'est des questions
01:19:20qui peuvent se poser
01:19:21mais comme toutes les formes
01:19:23d'entrisme
01:19:23et comme toutes les formes
01:19:25communautaristes
01:19:25ou de volonté
01:19:26de privatiser
01:19:27pour des intérêts particuliers
01:19:28quels qu'ils soient
01:19:29religieux
01:19:29financiers
01:19:31de vouloir privatiser
01:19:33le service public
01:19:33et ses élus
01:19:34c'est évidemment
01:19:35quelque chose
01:19:35qui doit être combattu
01:19:36de pied ferme
01:19:37Pierre
01:19:37bonjour monsieur le maire
01:19:40bonjour
01:19:41vous avez apprécié
01:19:43le discours
01:19:43du premier ministre
01:19:44il s'est vraiment présenté
01:19:47comme faisant partie
01:19:48de la communauté
01:19:49des maires de France
01:19:50donc c'était
01:19:51c'était quasiment
01:19:52il joue à la maison
01:19:53quoi
01:19:53il en est
01:19:55mais il a été
01:19:55un très jeune maire
01:19:56de Vernon
01:19:57bien sûr
01:19:57à 27 ans
01:19:58il se trouve que
01:19:59je siège à la région
01:20:00dans le groupe
01:20:01que je préside
01:20:02à la région Normandie
01:20:02j'ai le maire de Vernon
01:20:03actuel
01:20:04François Osillot
01:20:04qui lui a succédé
01:20:05à la mairie de Vernon
01:20:06donc c'est une équipe
01:20:07que je connais très bien
01:20:08et c'est des élus
01:20:09de terrain
01:20:10et de proximité
01:20:10qui sont reconnus
01:20:11et très efficaces
01:20:12pour ça
01:20:12allez revenons
01:20:14le vrai sujet
01:20:15en dehors de l'argent
01:20:17c'est quand même ça
01:20:18le financement
01:20:20l'aide de l'Etat
01:20:21aux communes
01:20:22le vrai sujet
01:20:22c'est
01:20:23l'empilement
01:20:25des structures
01:20:26administratives
01:20:26dans le pays
01:20:27qui rend la gouvernance
01:20:28des communes
01:20:29très très difficile
01:20:30parce que
01:20:30il n'y a pas prescrit
01:20:31la bureaucratie
01:20:31tout le temps
01:20:32l'interférence
01:20:33de je ne sais
01:20:33combien d'acteurs
01:20:34et c'est illisible
01:20:36pour les concitoyens
01:20:37et c'est illisible
01:20:39pour nous
01:20:39nous on ne s'y retrouve
01:20:40même plus
01:20:41le vrai défi
01:20:44c'est une énorme
01:20:45simplification
01:20:46du gâteau
01:20:47administratif français
01:20:48de façon à laisser
01:20:50ce qu'il y avait
01:20:50au départ
01:20:51avant 1981
01:20:53c'est à dire
01:20:53il y avait les maires
01:20:54et il y avait le préfet
01:20:55aujourd'hui
01:20:56entre les maires
01:20:57et le préfet
01:20:58n'a plus aucune
01:20:59autorité réelle
01:21:01et par contre
01:21:02vous avez un foisonnement
01:21:03de structures
01:21:05locales
01:21:06qui nous ramènent
01:21:06quelque part
01:21:07à l'ancien régime
01:21:08ou à l'ancien régime
01:21:09vous savez
01:21:09quand vous grattez
01:21:10on retrouve
01:21:11la vraie nature
01:21:12du système
01:21:13la France a longtemps
01:21:14été gouvernée
01:21:15par des fermiers généraux
01:21:17des régions
01:21:18et on revient
01:21:19à la France
01:21:20des petits marquis
01:21:22aux grands dames
01:21:23des maires
01:21:24qui essayent de travailler
01:21:24parce qu'il y a
01:21:25énormément d'interférences
01:21:27et qui rend très complexe
01:21:28la prise de décision
01:21:29et leur financement
01:21:30parce que chacun
01:21:31a un bon financement
01:21:32du voisin
01:21:33et c'est très compliqué
01:21:34à faire
01:21:35donc je vous rends hommage
01:21:37parce que c'est
01:21:37en fait le travail
01:21:38du maire aujourd'hui
01:21:39est devenu très compliqué
01:21:40ah oui à tous les niveaux
01:21:41c'est le mot qu'on puisse dire
01:21:42on est maire
01:21:427 jours sur 7
01:21:43H24
01:21:44il est compliqué
01:21:46mais il est passionnant
01:21:47et lorsqu'on arrive
01:21:48à mener à bien
01:21:48les projets
01:21:49il y a quand même
01:21:49une grande satisfaction
01:21:50il y a quand même
01:21:51une grande reconnaissance
01:21:52de nos concitoyens
01:21:53qui voient l'action
01:21:54lorsqu'elle est menée
01:21:54lorsqu'elle est menée à bien
01:21:55ça c'est quand même
01:21:56très agréable
01:21:57nous on est une ville
01:21:57de 10 500 habitants
01:21:58c'est quand même
01:21:59très concret
01:21:59on connaît nos concitoyens
01:22:00mais vous comprenez
01:22:02que certains de vos collègues
01:22:03jettent l'éponge aussi
01:22:03avec la pression
01:22:05la sécurité
01:22:07etc
01:22:07etc
01:22:08et c'est difficile
01:22:10Florian
01:22:10votre réaction
01:22:12moi je pense
01:22:14que c'est très bien
01:22:15de simplifier
01:22:15parce que bon
01:22:16franchement
01:22:16quand ça met
01:22:17par exemple 10 ans
01:22:18entre la décision
01:22:19de construire une piscine
01:22:20dans une interco
01:22:21et le fait que la piscine
01:22:22soit effectivement construite
01:22:23c'est qu'il y a un problème
01:22:24c'est la même chose
01:22:25avec les usines
01:22:25avec toute implantation
01:22:26en fait tout projet
01:22:28mais des années
01:22:29et des années
01:22:30parce qu'il faut
01:22:31x et y
01:22:33approbations
01:22:34des normes
01:22:34des machins
01:22:35des trucs
01:22:35donc ça c'est très bien
01:22:36mais encore faut-il le faire
01:22:36parce que combien de fois
01:22:38ça nous le dit
01:22:38François Hollande lui-même
01:22:39déjà à l'époque
01:22:40disait un choc de simplification
01:22:41on en attend encore la couleur
01:22:42donc il y a un moment
01:22:43où il faut passer
01:22:45des paroles aux actes
01:22:45sur ce sujet
01:22:46maintenant sur
01:22:47l'entrisme
01:22:48islamique
01:22:50et la question
01:22:51précise des frères musulmans
01:22:52c'est un vrai sujet
01:22:53c'est un vrai sujet
01:22:54et au milléné
01:22:56on pense qu'il faut aller regarder
01:22:57ce qui se passe à l'étranger
01:22:58c'est ce qu'on a fait
01:22:59on a regardé
01:22:59les pays du Golfe
01:23:00en fait ont résolu
01:23:01la menace vraiment
01:23:02des frères musulmans
01:23:03et d'ailleurs
01:23:04quand vous parlez avec eux
01:23:05ils vous disent que
01:23:06pour le risque
01:23:07de théoriste et islamiste
01:23:08en fait maintenant
01:23:09il est chez nous
01:23:09il est en France
01:23:10et en Europe
01:23:11parce qu'on ne fait pas le travail
01:23:13et donc il y a
01:23:14un vrai travail
01:23:15de systématiquement
01:23:17aller fermer
01:23:18les associations
01:23:18fermer toutes les structures
01:23:21qui sont liées
01:23:22à cette mouvance
01:23:23et à prendre le sujet
01:23:24extrêmement au sérieux
01:23:26juste un mot
01:23:27ce que je vais donner
01:23:28à parler
01:23:28parce que je ne voulais pas
01:23:30l'évoquer dans le dialogue
01:23:31avec le maire
01:23:31parce que ça ne le concerne pas
01:23:32lui dans sa commune
01:23:34mais ça concerne
01:23:35plein d'endroits
01:23:35dans notre pays
01:23:36dans toutes les conurbations
01:23:38dans toutes les conurbations
01:23:39et depuis la loi SRU
01:23:40parce qu'en fait c'est ça
01:23:41on a mis dans toutes
01:23:42les villes de France
01:23:43des quartiers
01:23:44où il se met
01:23:44à y avoir ce type de problème
01:23:45et ça n'est pas récent
01:23:47moi je connais
01:23:48je connais
01:23:49personnellement
01:23:50des anciens collègues
01:23:53députés maires
01:23:53qui ont dealé
01:23:55avec le monde
01:23:57de l'entrée
01:23:57pour des raisons électorales
01:23:59parce que ces gens
01:24:01en échange d'une mosquée
01:24:02vous amènent
01:24:03un paquet de bois
01:24:04c'est à la fin de la foire
01:24:06qu'on compte le résultat
01:24:07bien sûr
01:24:08c'est ça
01:24:08et le problème
01:24:09c'est qu'en même temps
01:24:10ce sont des idiots utiles
01:24:11parce qu'aujourd'hui
01:24:12ils utilisent
01:24:14le maire en place
01:24:15qui croit acheter
01:24:16des voies musulmanes
01:24:17il va se retrouver
01:24:18un jour ou l'autre
01:24:19devant des listes musulmanes
01:24:21qui seront majoritaires
01:24:22pour les mêmes raisons
01:24:23donc effectivement
01:24:24c'est un sujet majeur
01:24:25mais qui ne concerne pas
01:24:27ce maire là
01:24:28mais qui concerne
01:24:28plein d'endroits
01:24:29en France
01:24:29Benjamin
01:24:30rapidement
01:24:31si Madi veut rajouter
01:24:32quelques mots
01:24:32il nous reste une minute
01:24:33très vite
01:24:34simplement que ce soit
01:24:35l'entrisme islamiste
01:24:35ou l'ingérence
01:24:36des narcotrafiquants
01:24:37dans les municipales
01:24:39les deux peuvent être liés
01:24:40d'ailleurs
01:24:40pourquoi
01:24:42c'est aussi parce que
01:24:43les maires sont parfois
01:24:44complètement dépassés
01:24:45ils demandent des renforts
01:24:46de police municipale
01:24:47pour tenir leur ville
01:24:48ils ne les ont pas
01:24:48ils n'ont pas de budget
01:24:49pour la police municipale
01:24:50pour la développer
01:24:51donc vous en avez
01:24:52qui peuvent céder aux pressions
01:24:53tout simplement
01:24:54parce qu'effectivement
01:24:54ils ne sont pas trafiquants
01:24:55ils ont à la fois
01:24:56un pouvoir de nuisance
01:24:56comme on vient de l'évoquer
01:24:57ils ont aussi ce pouvoir
01:24:58d'orientation
01:24:59de donner des consignes de vote
01:25:00donc les maires dépassés
01:25:02ils préfèrent laisser
01:25:02le trafic se faire
01:25:04parce qu'une cité
01:25:05qui est calme
01:25:05c'est une cité qui travaille
01:25:06le mot de la fin
01:25:08avec vous Madi
01:25:08oui
01:25:08juste pour rajouter
01:25:10à tout ce qui a été dit
01:25:10que je partage
01:25:11l'entrisme évidemment
01:25:12il n'est pas nouveau
01:25:13beaucoup de maires
01:25:14ont leur responsabilité
01:25:15et qu'ils soient religieux
01:25:17ou qu'ils soient dans les quartiers
01:25:18on le sait bien
01:25:19au moment de faire des listes
01:25:20ils vont chercher
01:25:20le douleur du coin
01:25:21celui avec lequel
01:25:23on pourrait acheter
01:25:23la paix sociale
01:25:24ce qui fait qu'aujourd'hui
01:25:25les quartiers sont devenus
01:25:26ce qu'ils sont devenus
01:25:27donc je trouve que
01:25:28certains élus
01:25:29sont vraiment hypocrites
01:25:30ils ont une vraie responsabilité
01:25:31dans ce qu'on vit aujourd'hui
01:25:32dans beaucoup de quartiers de France
01:25:33et je remercie Laurent Bonnater
01:25:35le maire horizon
01:25:36de Côte-de-Bec
01:25:37les Elbeufs
01:25:37dont la spécialité
01:25:38Mathilde 10
01:25:39c'est la joie d'ivre
01:25:39on en a bien besoin
01:25:40de la joie d'ivre
01:25:41vraiment
01:25:41on va tous venir
01:25:42on va prendre un fourgon
01:25:43et on va venir
01:25:44avec de manger
01:25:45et voilà
01:25:46merci d'avoir accepté
01:25:48notre invitation
01:25:49en tous les cas
01:25:49à un maire qui parle
01:25:50de joie d'ivre
01:25:50bon écoutez
01:25:51je prends
01:25:51il doit y avoir
01:25:53du bon calva
01:25:54oui
01:25:54attention
01:25:56attention
01:25:57à consommer avec
01:25:58modération
01:25:58merci les amis
01:25:59on prend la rouge
01:26:02mais non
01:26:02il avait la mine
01:26:03de voilà
01:26:04voilà
01:26:05et j'ai pas de chaîne
01:26:07à présenter à 17h
01:26:08en tous les cas
01:26:08merci de m'avoir accompagné
01:26:09durant ces deux heures
01:26:10merci à l'équipe
01:26:11qui m'a entouré
01:26:11surtout
01:26:12Déborah Smadja
01:26:13la fidèle
01:26:13Émilie Dubot
01:26:14la fidèle
01:26:14Abiba
01:26:15Elfino
01:26:16le fidèle
01:26:17Pierrick Bastide
01:26:18Isor Dujon
01:26:19et Léopold
01:26:19Bessi
01:26:20étaient avec nous
01:26:20à nos côtés également
01:26:21Mickaël Dorian
01:26:22pour l'information
01:26:23merci à l'excellente
01:26:24Magdanela Dervish
01:26:26merci également
01:26:27aux excellents
01:26:28personnes en technique
01:26:29tout de suite
01:26:30c'est notre ami
01:26:31Julien Pasquet
01:26:32et 180 minutes info
01:26:33et moi j'aurai le bonheur
01:26:34de vous retrouver
01:26:34à 17h pour Punchline
01:26:36bye bye
01:26:36et à tout à l'heure
01:26:37et d'ici là
01:26:38et à tout à l'heure
01:26:40et à tout à l'heure
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations