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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est presque midi, bonjour, soyez les bienvenus, prenez place, je suis très heureux de vous accueillir en ce vendredi.
00:00:07C'est votre Midi News Weekend qui débute. Je vous présente notre équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de cette première heure.
00:00:15A la une, on va vous parler de Boilem Sansal. Sur ces news, on n'a pas arrêté de vous en parler durant sa détention en Algérie et c'était important.
00:00:22L'écrivain devrait rentrer en France, peut-être aujourd'hui ou demain. Georges-Marc Benhamou, producteur écrivain qui s'est battu pour la libération de l'écrivain, sera avec nous.
00:00:32Et puis on va se poser une question, une vraie question. Et maintenant, oui, maintenant, on fait quoi avec l'Algérie ? Renou le dialogue ? On fait comment avec les OQTF ?
00:00:40Thomas Bonnet, notre spécialiste police-justice, est avec nous et on ouvrira le débat avec nos invités.
00:00:45D'Aubini News Weekend. On va revenir sur les cérémonies très émouvantes du 13 novembre. Cérémonie que vous avez pu suivre sur ces news hier.
00:00:53Un mot, enfin, oui, enfin. Les policiers de la BRI et des autres forces spéciales qui sont intervenus lors des attentats seront décorés de la Légion d'honneur.
00:01:02Il aura fallu attendre 10 ans, oui, 10 ans. Emmanuel Macron l'a annoncé hier.
00:01:07Vincent Ergot, secrétaire national Alliance, en charge du RAID, des BRI et du déminage, sera notre invité. Il réagira à ces 10 ans d'attente.
00:01:15Enfin, on connaît les audiences des radios. Elles sont tombées hier. On est très, très, très heureux pour nos amis d'Europe 1 qui ne cessent de monter.
00:01:22En revanche, même si France Inter reste en tête des audiences, la radio du service public enregistre une très forte baisse.
00:01:28Que se passe-t-il donc du côté de la radio du service public ? La colère gronde, paraît-il, en interne ? On va vous en parler.
00:01:35Voilà pour le menu. Il est 12h, un peu plus de 12h. Sommayel Abidi est là, comme tous les vendredis.
00:01:40C'est un plaisir de vous avoir à nos côtés, Sommaya. Premier tour de l'info et je vous salue. Bonjour.
00:01:44Bonjour Thierry et bonjour à tous. On commence ce journal par cette exécution en plein jour à Marseille.
00:01:51Le petit frère du militant écologiste Amin Kessassi a été criblé de balles dans sa voiture aux alentours de 14h30 hier,
00:01:57alors qu'il garait son véhicule dans le quatrième arrondissement de la ville.
00:02:01Le parquet de Marseille, qui n'exclut pas un assassinat d'avertissement, a ouvert une enquête pour assassinats en bande organisée
00:02:06et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.
00:02:11À la une également, Emmanuel Macron recevra le président ukrainien Vladimir Zelensky lundi à Paris.
00:02:17Une visite visant, je cite, à réaffirmer l'engagement de la France aux côtés de l'Ukraine,
00:02:22mais aussi à entretenir la dynamique du travail engagé sur la question des garanties de sécurité à Kiev.
00:02:27Direction le chantier naval de Saint-Nazaire.
00:02:31À présent, avec cette bonne nouvelle, le carnet de commande est plein pour l'année en cours.
00:02:36Reportage sur place signé Jean-Michel Decaze.
00:02:39Les deux paquebots commandés vont ressembler à celui-ci.
00:02:42Un accord à 3,5 milliards d'euros entre l'armateur MSC Croisière et les chantiers de l'Atlantique.
00:02:49Des navires de 333 mètres de long pouvant transporter 6700 passagers.
00:02:54En tout, 20 millions d'heures de travail pour les 10 000 salariés du chantier naval nazérien, sous-traitant compris.
00:03:01De toute façon, ici, à Saint-Nazaire, au chantier de l'Atlantique, on a un savoir-faire qui est inégalé dans le monde, on va dire ça comme ça.
00:03:08Il y a longtemps que vous travaillez là ?
00:03:09Deux ans et demi, j'étais en stage et puis continué à travailler au chantier, embauché récemment.
00:03:16Et donc, ça va se poursuivre pendant longtemps, sans doute ?
00:03:19J'espère, oui.
00:03:20Ces commandes vont clore une série inaugurée il y a 10 ans.
00:03:23Les navires seront livrés en 2030 et 2031.
00:03:27Un partenariat industriel et financier inédit s'est installé entre l'armateur et le chantier français, note cette spécialiste de la construction navale.
00:03:36C'est ça qui est exceptionnel, c'est qu'en 2025, en l'espace de 6 mois, au mois de mai et donc là, début mi-novembre quasiment,
00:03:44MSC Croisière commande deux autres navires, donc 4 navires de la même classe pour 7 milliards d'euros en 6 mois.
00:03:51Ces deux prochains paquebots seront propulsés au gaz naturel liquéfié pour diminuer leur impact environnemental.
00:03:59Et puis, autre bonne nouvelle pour terminer, ils sont sains et saufs et ont retrouvé le plancher des vaches pas plus tard que ce matin.
00:04:05Trois taïkonautes coincées depuis plusieurs jours dans la station spatiale chinoise Xiangyang,
00:04:10en raison de dégâts sur leur vaisseau de retour sans rentrer sans encombre sur Terre avec un autre engin,
00:04:16comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:04:19Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Thierry.
00:04:22Merci beaucoup et on vous retrouve dans une demi-heure, comme d'habitude, ma chère Somaïa.
00:04:25A tout à l'heure.
00:04:2712h30, très précisément, l'équipe de ce vendredi qui m'accompagne.
00:04:31Naïm M. Fadel, bonjour, soyez à la bienvenue.
00:04:33Merci, bonjour Thierry.
00:04:35Thomas Bonnet que j'ai présenté comme journaliste police-justice.
00:04:38Vous êtes tellement capable de tout faire.
00:04:40C'est adorable, merci.
00:04:41Mais je reste pour l'instant à la politique.
00:04:43Voilà, mais c'est parce qu'en fait...
00:04:43Parfois ça se mêle.
00:04:44Vous savez, je pensais à Somaïa Birnambouli qui va nous retrouver dans quelques instants, police-justice, c'est pour ça.
00:04:49Mais vous ne m'en voulez pas.
00:04:50C'est aucun problème.
00:04:50Vous êtes capable de tout faire, de toute façon.
00:04:52Hubert Coudurier.
00:04:53Bonjour.
00:04:54Comment va la Bretagne, mon cher Hubert ?
00:04:56Légèrement pluvieuse.
00:04:57Légèrement pluvieuse.
00:04:58En amélioration.
00:05:00Oui, mais en Bretagne, il fait beau plusieurs fois par jour.
00:05:03Exactement.
00:05:03Donc voilà.
00:05:04Madi Saïdi, communicante, soyez la bienvenue.
00:05:06Je suis très heureux de vous retrouver.
00:05:08Et puis, notre ami Michel Fayad, me dit-on, j'ai reçu un petit SMS, est dans l'ascenseur.
00:05:12Il devrait nous retrouver dans quelques instants.
00:05:14Michel Fayad, analyste politique que vous connaissez par cœur, évidemment, très présent sur notre antenne.
00:05:19On va commencer, si vous le voulez bien, en évoquant Boilem Sansal.
00:05:22Les Clivins, vous le savez, est actuellement en Allemagne.
00:05:26Alors, normalement, il devrait revenir, peut-être aujourd'hui, je ne sais pas si vous avez des informations ou pas,
00:05:30mais on sera avec Georges-Marc Benhamou.
00:05:32Je ne sais pas s'il est là, Georges-Marc Benhamou, s'il est toujours avec nous.
00:05:35Il est bien branché.
00:05:36Je peux saluer Georges-Marc Benhamou, producteur et Clivins,
00:05:39qui a beaucoup œuvré, d'ailleurs, pour la libération de Boilem Sansal.
00:05:42Bonjour, Georges-Marc Benhamou.
00:05:43Merci mille fois.
00:05:44Vous allez peut-être pouvoir nous donner quelques informations, évidemment, sur l'état de votre ami.
00:05:49Et puis savoir quand il rentre chez nous en terre française.
00:05:53En tous les cas, il s'est exprimé auprès de nos confrères du Point.
00:05:57Avant de vous interroger, on va voir, évidemment, ses premières déclarations avec Marine Sabourin.
00:06:04Notre confrère journaliste parle de l'écrivain comme d'un homme qui n'a rien perdu de sa lumière.
00:06:10Un homme à la voix enjouée, solide et chaleureuse,
00:06:13après une incarcération sous très haute sécurité en Algérie.
00:06:17Notre confrère Kamel Daoud lui demande son état de santé.
00:06:19Je suis costaud, tu sais. Je ne vais pas être détruit par une petite année de prison.
00:06:24Coupé du monde pendant 361 jours, Boilem Sansal n'a pu ni lire ni écrire.
00:06:29Un isolement total, excepté lors des visites de son épouse Nazia.
00:06:34Tu as eu l'occasion ou la liberté de lire ou pas ?
00:06:36Lire, c'est interdit. Des livres de religion ou en arabe, c'est tout ce qu'il y a là-bas.
00:06:42Mais il y a un trafic de livres en cachette.
00:06:44Tu les payes avec des cigarettes ou avec des gâteaux.
00:06:47Avec ça, tu peux en avoir.
00:06:48Depuis sa cellule, l'écrivain entend quelques vagues rumeurs
00:06:52sur la mobilisation menée pour sa libération.
00:06:55J'ai quand même compris que ça bougeait partout.
00:06:57Je l'ai senti à un moment donné quand le régime carcéral a changé.
00:07:00J'étais dans un quartier de très haute sécurité.
00:07:03Je n'avais pas vraiment le droit de parler souvent aux autres prisonniers
00:07:06ou de les approcher.
00:07:07Par téléphone, l'écrivain souhaite délivrer un message d'optimisme
00:07:11et d'espoir via notre confrère.
00:07:12Tu dis bonjour la France, Boilem revient, on va gagner.
00:07:16Georges-Marc Benhamou, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:07:22Merci mille fois parce que c'est important de vous entendre.
00:07:25Vous avez beaucoup combattu pour le retour de votre ami chez nous.
00:07:31Il n'est pas encore chez nous, il est en Allemagne,
00:07:32mais c'est déjà ça et on est très heureux.
00:07:35Vous avez mené ce combat avec Arnaud Beneletti, Noël Lenoir, etc.
00:07:38Est-ce que vous avez eu des nouvelles récentes déjà de votre ami Georges-Marc ?
00:07:44Écoutez, non, on les a eues par Kamel Daoud qui a échangé avec lui pour le point.
00:07:49C'est cet entretien dont vous parliez.
00:07:51Mais c'est surtout une formidable nouvelle de l'entendre dire
00:07:53« je suis costaud et je serai là dans un jour ou deux et on va gagner ».
00:07:58C'est un formidable soulagement.
00:08:00Vous avez une sorte de vaste famille de soutien à Boilem Sansal.
00:08:05C'est développé depuis presque un an à l'initiative d'Arnaud Beneletti et c'est magnifique.
00:08:11Et c'est à l'exception des politiques qui n'ont pas soutenu ou qui ont condamné Boilem Sansal,
00:08:18on y reviendra peut-être.
00:08:19C'est une chaîne de solidarité de lecteurs, de bibliothécaires, d'écrivains à Paris, en province, dans les municipalités.
00:08:28Une chaîne magnifique de solidarité et c'est une grande famille autour de Boilem Sansal.
00:08:32Et aujourd'hui, c'est un jour de bonheur malgré les souffrances dont il parle.
00:08:37Oui, il est costaud et on va gagner.
00:08:39Je retiens ça, c'est un grand bonheur de le voir arriver probablement à Paris dans un jour ou deux.
00:08:44Georges-Marc Benhamou, justement, vous l'avez évoqué.
00:08:48Et il n'est pas chez nous, il est en Allemagne.
00:08:52C'est le constat d'un certain échec, indiscutablement, un échec français.
00:08:58Quoiqu'en dise le narratif, comme on dit maintenant, du gouvernement,
00:09:02qui est assez ahurissant, c'est-à-dire on entend des communiqués de gens qui disent
00:09:07finalement c'est la méthode d'Emmanuel Macron et de monsieur, comment s'appelle-t-il, monsieur Barrault,
00:09:14ce ministre qu'on va vite oublier, ce ministre des Affaires étrangères,
00:09:17qui aurait triomphé, c'est un pur mensonge.
00:09:20Enfin, la vérité, c'est que ce n'est pas la France et que ce n'est pas cette fameuse méthode douce
00:09:25qui est une méthode de soumission qui a gagné, c'est l'Allemagne, c'est un pays tiers.
00:09:31Alors, on ne va pas être naïf, c'était compliqué pour l'Algérie,
00:09:34qui est en guerre mémorielle avec la France,
00:09:36de nous rendre directement Boalem Sansal et il faut saluer la mobilisation allemande.
00:09:44Et se souvenir que ce président allemand est un président de régime parlementaire
00:09:49qui a peu de pouvoir mais qui a une grande force symbolique et le remercier.
00:09:52Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:09:53C'est la question que je posais en commençant cette émission.
00:09:55On fait quoi avec l'Algérie, Georges-Marc Benhamou ?
00:09:58D'abord, on va fêter, j'espère, le retour de Boalem Sansal dans le bonheur.
00:10:02Et qu'est-ce qu'on va faire avec l'Algérie ?
00:10:04Écoutez, j'espère que cette crise aura ouvert les yeux,
00:10:08qu'on se souviendra qu'il y a un autre prisonnier d'Alger qui est M. Christophe Glez.
00:10:14Oui, il ne faut pas l'oublier, j'allais y venir, oui.
00:10:16Lui, quand même, il a obéi à la méthode qu'est d'Orsay.
00:10:20C'est-à-dire que pendant un an, le quai d'Orsay lui a demandé de ne rien dire.
00:10:27On a appris récemment l'arrestation de M. Glez parce que le quai d'Orsay, ça a fuité.
00:10:33Mais le quai d'Orsay, pendant un an, lui a conseillé de se taire et de se tapir en prison.
00:10:38Ce que n'a pas fait le comité de soutien à Boalem Sansal.
00:10:42Nous, on a ouvert notre gueule et je crois que ça a beaucoup aidé la mobilisation nationale et internationale pour Boalem.
00:10:49Et quand vous voyez M. Nunes dire oui, c'est quand même la méthode douce, il faut continuer avec la méthode douce.
00:10:55C'est un petit pied de nez, évidemment, à Bruno Retailleau qui voulait la méthode forte, qui a été fortement contestée.
00:11:00Le constat, il est là.
00:11:03Oui, ce n'est pas tellement M. Nunes, il a ses filières de renseignement.
00:11:06C'est surtout les méthodes du quai d'Orsay qui sont vieillissantes, qui se fondent sur une certaine soumission à Alger.
00:11:17On ne fait pas de vague, vous allez les humilier, etc.
00:11:21Enfin, on voit bien le mécanisme de cette soumission à Alger.
00:11:24Alors, les relations, il ne faut pas être naïf entre la France et l'Algérie, elles sont complexes, anciennes, douloureuses, etc.
00:11:30Mais en fait, il faut rééquilibrer ces relations et puis tourner la page et en finir avec la guerre d'Algérie.
00:11:39Au fond, c'est ça dont il s'agit.
00:11:40Et peut-être revoir indiscutablement les accords de 68, puisque nous sommes en 2025, ça n'a échappé à personne.
00:11:46Absolument, absolument. Je crois que la situation de déséquilibre, de soumission...
00:11:53Alors, je crois volontiers qu'il faut essayer de retisser des liens avec ce pouvoir algérien tout en sachant qui il est,
00:12:01tout en sachant son opacité, son caractère totalitaire, la répression, les gens en prison, il y en a beaucoup.
00:12:07Il faut que la France réaffirme sa dignité et son autorité.
00:12:10Merci pour votre témoignage. Merci mille fois, Georges-Marc Benhamou.
00:12:15Et tenez-nous au courant, évidemment, parce que sur ces news, on n'a pas arrêté de parler de l'Algérie sans salle.
00:12:19C'était important.
00:12:21On fêtera son retour, j'espère, ce week-end.
00:12:23Eh bien, j'espère. Tenez-nous au courant, Georges-Marc Benhamou.
00:12:25Merci d'avoir accepté de témoigner dans B-News week-end.
00:12:29Oui, on fait quoi, Thomas Bonnet ? On fait quoi maintenant avec l'Algérie ?
00:12:33Non, mais moi, je trouve très intéressant...
00:12:34Ne vous remerciez pas pour la question, parce que ce n'est pas facile.
00:12:36Non, ce n'est pas facile, mais ce que je trouve très intéressant, c'est ce que dit Georges-Marc Benhamou sur le narratif du Quai d'Orsay.
00:12:41Ce qu'il faut vraiment comprendre, savoir, c'est que l'Elysée, le Quai d'Orsay, depuis la libération de Boilem sans salle,
00:12:48a fait passer aux journalistes de tout Paris des éléments pour expliquer comment la libération était arrivée
00:12:56et à quel point la France était à l'initiative.
00:12:59Alors moi, je ne suis pas dans le secret des yeux.
00:13:00J'imagine que la France a eu un rôle à jouer, qu'elle a au moins eu l'intelligence de laisser l'Allemagne être à l'initiative
00:13:06pour récupérer l'écrivain franco-algérien.
00:13:09Maintenant, la question, c'est est-ce que tout est réglé ?
00:13:11Évidemment pas.
00:13:12Et donc, en fait, on a récupéré, on va récupérer un ressortissant français,
00:13:16mais on n'a pas pour autant d'assurance d'avoir des laissés-passés consulaires pour qu'ils acceptent nos OQTF.
00:13:21On a quand même eu, rappelez-vous, il n'y a pas si longtemps, une vague d'influenceurs algériens à la botte du régime
00:13:28qui menaçaient sur les réseaux sociaux, qui pour certains ont provoqué des tentatives d'extorsion.
00:13:35Enfin, on était quand même sur des faits très graves.
00:13:37Donc à un moment donné, il va falloir aussi qu'on remette à plat complètement cette relation.
00:13:41Et moi, quand j'entends dire que la méthode dure n'a pas marché et qu'il faut aller sur la méthode faible, douce,
00:13:46bon ben voilà, on a bien vu depuis des années que ça n'a pas fonctionné.
00:13:49Donc j'attends de voir, je suis assez sceptique, assez pécifique.
00:13:52La méthode dure, on ne l'a pas vraiment appliqué, il y avait la volonté de l'appliquer, on ne l'a jamais essayé.
00:13:54Là, l'idée, on l'a bien compris, c'est de jeter Bruno Retailleau au chien et de dire que c'est de sa faute.
00:14:01Voilà, c'est ça. Hubert Coudurier, tour de table.
00:14:03Oui, il y a eu une volonté de stigmatiser Bruno Retailleau, malgré tout, j'ai eu un rôle d'alerte important.
00:14:12Parce que, comme me le confiait d'ailleurs un ancien ministre de l'Intérieur, déjà il y a un an, le seul moyen avec les géants algériens, c'est de les taper au portefeuille.
00:14:22Mais il y a aussi des inquiétudes. Alors, bien sûr, la diplomatie française devrait apprendre la modestie.
00:14:27Je me rappelle un diplomate me disant un jour, oui, c'est un peu comme si la Jordanie nous donnait des leçons sur le problème Corse.
00:14:35À force de vouloir expliquer qu'on règle tous les problèmes, on ne règle rien du tout.
00:14:40Et il y a quand même des préoccupations sécuritaires.
00:14:44Les relations entre les services étaient interrompues, ce qui embêtait beaucoup M. Dugnès.
00:14:51Et puis, il y a quand même cette bassin de sécurité nationale.
00:14:55Il y a toujours la crainte d'un déferlement migratoire plus ou moins organisé par le régime.
00:15:01Et d'ailleurs, en 1995, quand il y a eu les attentats, on a soupçonné la sécurité militaire algérienne d'avoir au moins provoqué celui de Saint-Michel.
00:15:10Donc, il y a une prudence normale au sommet de l'État.
00:15:15Mais tous les lanceurs d'alerte, que ce soit le comité Bolem Sans Salle, que ce soit Bruno Retailleau, etc., ont bien posé des problèmes.
00:15:23C'est-à-dire que vis-à-vis de l'Algérie, sans faire du Trump à l'égard de la Colombie, ce dont on n'est pas capable,
00:15:30on peut à minima quand même poser un certain nombre d'exigences et les faire respecter.
00:15:37– Oui, on a eu du mal à se faire respecter, c'est le moins qu'on puisse dire avec l'Algérie.
00:15:40– Mais c'est un problème général d'influence de la France dans la région, parce que ça va au-delà de l'Algérie, ça va aussi en Afrique de l'Est.
00:15:46– Vous voulez pas parler ? Oui, on peut parler de l'Afrique, aussi.
00:15:50– Mais il y a aussi la conséquence, si vous voulez, de la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental,
00:15:54qui a été confirmée par l'ONU récemment et qui leur est restée en travers de la gorge.
00:15:58– Madi, Michel et Maïma.
00:16:01– Tout d'abord, comme tous ceux qui se sont mobilisés pour la libération de Bolem Sans Salle, évidemment, je suis ravie.
00:16:06– Mais n'oublions pas qu'il reste encore Christophe Gleize.
00:16:11– Sur le narratif du gouvernement et du Quai d'Orsay, je trouve qu'il est à l'image de notre gouvernement.
00:16:16En réalité, quand c'est très bien, c'est toujours le gouvernement.
00:16:19Quand c'est moins bien, évidemment, il n'y a personne.
00:16:22Et je trouve que malheureusement, dans ce cas-là, on aurait gagné à faire preuve d'humilité.
00:16:26Quand on sait depuis combien de temps Bolem Sans Salle est enfermé,
00:16:31depuis combien de temps, souvent on a attendu la parole de la France, on ne l'a pas entendue.
00:16:36Et honnêtement, faire croire que c'est la méthode, pour moi, la méthode qu'on a étudiée jusqu'ici.
00:16:43– La méthode française n'a pas marché.
00:16:44– Il n'y avait pas vraiment de méthode française.
00:16:46Et c'était plutôt une forme de lâcheté, rien dire et rien faire, et attendre que ça se passe.
00:16:50Alors évidemment, on ne sait pas ce qui s'est passé en coulisses.
00:16:53Mais honnêtement, je crois que quand on voit ce qui s'est passé ces derniers jours,
00:16:57Bolem Sans Salle arrive d'abord en Allemagne, il va venir ensuite en France.
00:17:00Je pense qu'on aurait gagné à peut-être nous taire ou à être plus humbles.
00:17:04– Plus humbles, moi je trouve, plus humbles.
00:17:06– Michel, Michel Fayad.
00:17:07– Oui, moi je pense que dans l'affaire Bolem, on oublie deux aspects qui sont importants, je pense.
00:17:12Il y a le côté géopolitique, où en réalité, depuis les années 50,
00:17:16les États-Unis livrent une certaine guerre contre la France en Afrique.
00:17:20On l'a vu en Algérie, on l'a vu aussi à l'époque du canal de Suez en Égypte.
00:17:26On le voit aujourd'hui en Libye, puisque les Américains et les Russes soutiennent Haftar
00:17:30contre le gouvernement de Tripoli, qui est lui soutenu par la France et l'Italie.
00:17:34Et on le voit dans d'autres pays en Afrique.
00:17:37Maintenant, en plus de ça, il y a quand même quelque chose aussi qu'on oublie,
00:17:40c'est que lorsqu'il y a eu cette fameuse guerre d'Algérie,
00:17:43le FLN qui est au pouvoir aujourd'hui suivait des fatwas qui étaient émises
00:17:47par les différents imams en Algérie.
00:17:50Et ces fatwas n'ont jamais été révoqués.
00:17:52Ce qui signifie qu'en réalité, la politique du FLN, aujourd'hui encore,
00:17:57suit des fatwas qui n'ont pas été annulées, qui sont toujours en cours.
00:18:00Ce sont des fatwas qui sont contre les mécréants, contre les Français, contre les Juifs,
00:18:04contre les chrétiens.
00:18:06Et donc, on ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas une guerre islamique,
00:18:11un djihad, contre la France, contre les Français, contre les chrétiens,
00:18:14contre les Juifs, qui est toujours en cours.
00:18:16Donc en fait, on peut faire la politique de l'autruche en disant
00:18:19« Maintenant, il faut faire une politique douce ».
00:18:21Mais enfin, il y a quelqu'un qui nous a déclaré la guerre et qui nous livre une guerre.
00:18:25Donc en fait, la politique douce, on n'est pas à ce niveau-là, on est en guerre.
00:18:28Et donc, le jour où ils annulent les fatwas, à ce moment-là, on s'assoit autour de la table
00:18:33et on règle les problèmes.
00:18:33Et tant qu'ils n'ont pas annulé les fatwas, c'est qu'ils continuent à livrer une guerre.
00:18:36Donc on fait quoi en fait ?
00:18:38On est en train d'être calme et doux avec quelqu'un qui nous agresse.
00:18:42J'imagine, on fait quoi ? On frappe à la porte de l'Algérie, toc, toc, c'est nous la France.
00:18:48On fait quoi ? Parce qu'il y a quand même Christophe Gleies qui est toujours retenu.
00:18:52Et puis, ce n'est pas parce qu'évidemment, on peut se réjouir, on s'en réjouit de la libération de problèmes en salle
00:18:56que les problèmes sont résolus, c'est ce qu'on évoquait avec Thomas Bonnet.
00:18:58Ça va être quoi la démarche diplomatique de la France d'aller en Algérie,
00:19:02de dire « Voilà, les choses sont détendues ».
00:19:04Est-ce que ça va changer quelque chose ?
00:19:06Non, mais justement, puisqu'on est en guerre, on ne peut pas faire une politique étrangère de cette sorte.
00:19:10La guerre n'est pas terminée.
00:19:10La guerre n'est pas terminée. Ça, c'est une chose.
00:19:12Et l'autre chose, il faut aussi prendre en compte qu'il y a une grande partie du peuple algérien qui est contre ce régime.
00:19:19Et donc, en fait, si on dit que tous les Algériens sont FLN et qu'on considère le FLN comme le vrai représentant de tous les Algériens,
00:19:26en fait, on est en train de faire du mal aux Algériens.
00:19:28Et ça, on a toujours fait le distinguo sur ces papillons.
00:19:30Oui, mais les politiques, c'est-à-dire l'extrême-gauche, la gauche et même le camp macroniste, ils ne font pas ce distinguo.
00:19:36Ils considèrent que les Français d'origine algérienne et les Algériens présents en France
00:19:40sont une cinquième colonne au service du FLN.
00:19:42Et ça, c'est grave parce que ça veut dire qu'on est en train de cataloguer tous les Algériens comme étant des gens du FLN.
00:19:47Nous, en tant que France, en tant que Français, on doit dire que tous les Algériens ne sont pas avec ce régime
00:19:51et dire que ce régime est en guerre contre nous.
00:19:54Et donc, on continue de livrer cette guerre contre ce régime jusqu'à ce que lui dise que la guerre est terminée.
00:19:59On est surtout très commode pour expliquer les échecs de ce régime qui, finalement, dirige un pays riche et qui est habité par des pauvres.
00:20:09Et finalement, on est l'alibi de leurs échecs.
00:20:13Et je me souviens, effectivement, il y a une dizaine d'années, quand il y avait effectivement des tensions qui étaient encore plus fortes qu'aujourd'hui,
00:20:19on disait, le gouvernement français disait, ce sont des salauds, mais ce sont nos salauds.
00:20:24Et depuis l'Irak, le régime s'est durci parce qu'il a été déstabilisé par la jeunesse.
00:20:31Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, on est un bouc émissaire extrêmement commode.
00:20:36Je ne vois pas comment les choses peuvent changer, mais Naïman Fadel.
00:20:40Non, mais je pense que le cordon n'a jamais été réellement coupé, même après l'indépendance.
00:20:44C'est-à-dire qu'on n'a pas vraiment divorcé de l'Algérie et qu'il y a cette espèce de culpabilité.
00:20:50Et pour rejoindre ce qu'a dit aussi Michel, on ne va pas faire nos politiques.
00:20:54Notre géopolitique, en fonction des communautés, entre guillemets, qu'on a sur notre sol, c'est extrêmement grave.
00:21:01Quant à la réaction de l'Algérie et la libération de Boalem Sansal grâce à l'Allemagne...
00:21:10Quel qu'il y a la France ?
00:21:11Non, mais je pense que tout simplement, le régime algérien ne pouvait pas face à la rue algérienne libérer Boalem Sansal au regard de ce qu'il lui a reproché.
00:21:24C'est-à-dire d'avoir remis en cause les frontières, d'avoir été pro-Maroc, etc.
00:21:30D'avoir été pro-Sara, la marocanité du Sara.
00:21:33C'était impossible.
00:21:34Donc je crois volontiers, pour ma part, au narratif du Quai d'Orsay, parce qu'il fallait une tierce, un pays tierce, pour justement...
00:21:41Non mais laissez-moi, mais...
00:21:42Attention, ce que vous faites ronder, si vous interrompez d'un numéro de panel, vous pouvez le mettre pendant que l'air des débats.
00:21:48Moi, je crois volontiers que, de toute façon, il n'y avait pas d'autre solution, parce que le régime algérien, il ne fallait pas qu'il perde la face.
00:21:56Et que c'était le seul moyen, effectivement.
00:21:58Après, le fait qu'on est faible face à l'Algérie, c'est une réalité.
00:22:04Et je voulais aussi rebondir sur ce que vous avez dit, parce que vous avez laissé entendre que,
00:22:11à partir du moment où la France a reconnu la marocanité du Sahara, c'est là où le régime algérien n'était pas content et qu'il a eu cette réaction.
00:22:19Je vous rappelle juste que ça n'a jamais été une idylle entre l'Algérie et la France depuis l'indépendance.
00:22:27Malgré tout ce que la France a fait, les accords, la discrimination positive envers l'Algérie, etc.
00:22:34Mais n'oublions pas que c'est un régime dirigé par des gens qui ont été formés par le KGB.
00:22:42Et qu'on est aussi dans un contexte géopolitique où la Russie joue un rôle de déstabilisation à l'égard de la France dans la zone.
00:22:50Et après l'opération Serval, où nous sommes revenus en force dans la zone, et ce qui ne plaisait pas beaucoup aux Algériens,
00:22:58finalement, de nous voir réinvestir l'Afrique de l'Ouest, il y a un retournement...
00:23:04Ils ont même été dégagés, eux-mêmes, justement, de la...
00:23:07Simplement sur l'argument de Naïma, qui est juste, qui est de dire que le régime algérien ne pouvait pas perdre la face,
00:23:13et donc faire que la France récupère Boilem Sansal, mais vous vous rendez compte, quand même, l'aveu,
00:23:17c'est-à-dire que, par contre, nous, le gouvernement français peut totalement perdre la face,
00:23:20nous, il n'y a aucun problème, parce que, par définition, notre diplomatie, il perd la face en l'occurrence.
00:23:23Là, oui, on l'a perdu.
00:23:24Et surtout, ça veut dire quoi ?
00:23:25Ça veut dire que le discours et le récit anti-français, c'est encore celui qui dicte aujourd'hui la ligne politique du régime algérien.
00:23:32Donc, en fait, comment vous voulez espérer un apaisement ?
00:23:33N'oublions pas, quand même, il y a eu deux événements avec la libération de Boilem Sansal.
00:23:38Ça va être un happening pendant plusieurs jours qui va permettre, effectivement,
00:23:42de construire un narratif qui ne sera pas franchement pro-algérien, et il va pouvoir s'exprimer.
00:23:47Et deuxièmement, il y a eu ce qui s'est passé à l'Assemblée sur l'accord de 68,
00:23:52la résolution du RN qui a été votée par la droite, par Horizon, etc.
00:23:56Et là, entre nous, ce n'est pas indifférent à l'égard du régime algérien.
00:23:59Michel Demault, parce qu'on va être très en train de...
00:24:01Ils l'ont dit, la presse algérienne, elle l'a dit.
00:24:03Elle a dit, oui, c'est leur état d'âme, mais de toute façon, rien n'est remis en cause, ce qui est vrai.
00:24:09Oui, je voulais juste dire deux choses, c'est-à-dire la première, par rapport à ce que vous disiez,
00:24:13avant qu'ils soient des agents du KGB ou formés par le KGB, on les appelait les Moudjahidines,
00:24:17ce qui signifie bien qu'à la base, c'est une guerre religieuse.
00:24:18La deuxième chose qu'il faut dire, c'est qu'il y a des diplomates qui circulent maintenant sur les plateaux de TV,
00:24:24Gérard Haro, pour ne pas le citer, qui dit qu'en fait, il n'y a jamais eu de diplomatie,
00:24:29il n'y a jamais eu de victoire avec une diplomatie forte.
00:24:33C'est ne pas connaître ce qu'a fait Donald Trump lors de son premier mandat
00:24:36pour libérer le pasteur américain qui était emprisonné en Turquie.
00:24:39Il l'a libéré en 48 heures.
00:24:40Deux méthodes.
00:24:41Deux méthodes.
00:24:42On marque une première pause si vous voulez bien, on se retrouve dans quelques instants,
00:24:45on va prendre la direction de Verdun.
00:24:46Vous savez, le maire d'Hiver-Gauche de Verdun a pris un arrêté qui interdit une messe en hommage au maréchal Pétain
00:24:51et à ses soldats.
00:24:53On va en parler très rapidement, est-ce qu'il a le droit ou pas d'interdire la tenue d'un culte comme cela ?
00:24:59Sabrina Birlin-Bouillet suit, parce qu'on aura peut-être la décision dans le cours de cette émission,
00:25:04on va vous raconter tout cela.
00:25:05Et puis, on parlera également, il y aura un hommage qui va être rendu à tous les policiers,
00:25:11ils vont avoir la légion d'honneur, enfin !
00:25:14Et nous serons avec Vincent Ergotte du syndicat Alliance qui sera avec nous, qui réagira.
00:25:19Allez, à tout de suite, nous avons beaucoup de choses évoquées ensemble
00:25:21et merci pour votre très grande fidélité.
00:25:26Il est 12h31 ma chère Somaïa Labidi, j'ai une petite minute de retard,
00:25:30place à vous, place à l'info, place à un tour d'horizon 360 dans l'information.
00:25:34Et à la une de l'actualité Thierry, exécution en plein jour hier à Marseille,
00:25:38le petit frère du militant écologiste Amin Kessassi a été criblé de balle dans sa voiture
00:25:43aux alentours de 14h30 alors qu'il garait son véhicule dans le quatrième arrondissement de la ville.
00:25:48Le parquet qui n'exculpa un assassinat d'avertissement a ouvert une enquête
00:25:52pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime.
00:25:57Les socialistes vent debout, l'Assemblée nationale ne siégera pas ce week-end comme prévu.
00:26:02Décision inacceptable pour la gauche qui accuse l'exécutif de chercher à empêcher la tenue d'un vote.
00:26:09Vote initialement prévu lundi sur la partie recette du budget de l'État.
00:26:13Et puis on termine avec ces images incroyables.
00:26:16Le Blue Origin réussit la récupération du propulseur de la fusée New Glenn Pro S
00:26:21qui relance la course à l'espace.
00:26:22L'entreprise spatiale de Jeff Bezos espère désormais convaincre la NASA
00:26:27et s'imposer face à son concurrent SpaceX dans la nouvelle conquête lunaire.
00:26:32Merci à tout à l'heure.
00:26:3413h Sommayar, c'est bien cela ?
00:26:35C'est bien cela.
00:26:36Et la lumière sera allumée comme d'habitude pour vous accueillir.
00:26:38L'équipe de ce vendredi, Naïman Fadel est avec nous,
00:26:42Michel Fayad est avec nous, Hubert Koudioui est avec nous,
00:26:44Thomas Vonnais, spécialiste de la politique.
00:26:49J'ai eu peur, j'ai marqué un tour d'arrêt express.
00:26:51Je n'ai pas eu peur.
00:26:51Vous n'avez pas eu peur.
00:26:52Je suis de confiance en vous Thierry.
00:26:53Merci beaucoup mon cher Thomas.
00:26:54Et Vincent Ergotte est avec nous, secrétaire national RAID et BRI Alliance Police.
00:26:59Merci d'être avec vous.
00:27:00Merci à vous.
00:27:01Je vais vous interroger sur enfin, dans quelques instants, enfin.
00:27:05Enfin.
00:27:06Je ne le dis pas plus.
00:27:07Non, c'est le mot.
00:27:07Il a fallu attendre 10 ans.
00:27:0810 ans.
00:27:0910 ans.
00:27:09Et on reviendra évidemment sur ces cérémonies du 13 novembre hier
00:27:13et cette légion d'honneur qui est promis à vos collègues qui ont oeuvré le 13 novembre.
00:27:21Mais avant toute chose, on va évoquer ce sujet polémique.
00:27:25Je propose de prendre la direction de Verdun.
00:27:27Baréchal.
00:27:28Eh oui, c'est ça même.
00:27:28Le maire de la commune s'oppose à une messe qui doit normalement avoir lieu demain dans l'église de Verdun.
00:27:40Est-ce qu'il a le droit ou pas ?
00:27:42On est dans l'attente de cette décision.
00:27:44Je vais vous interroger dans quelques instants.
00:27:47Mais d'abord, je voulais vous faire écouter deux sons.
00:27:48D'abord, celui de Charles-Laure Noël, qui était l'invité du grand rendez-vous politique CNews Europe 1.
00:27:55Et puis, on écoutera également dans la foulée Robert Ménard.
00:27:57Et puis, vous me direz ce que vous en pensez, peut-il ou pas,
00:28:01sachant que c'était une tradition, non pas dans cette église, mais dans d'autres églises.
00:28:04Et que le maire de Verdun a carrément dit que demain, si jamais cette messe devait se dérouler,
00:28:12il s'y opposerait, il serait présent physiquement.
00:28:15Voilà.
00:28:15On va en parler.
00:28:16Mais d'abord, deux réactions.
00:28:17Charles-Laure Douald et Robert Ménard.
00:28:20Parce qu'en tant qu'élu de notre pays, on ne peut pas célébrer la mémoire du maréchal Pétain.
00:28:28Oui, le maréchal Pétain est un héros de la guerre de 14-18.
00:28:31C'est le héros de Verdun.
00:28:32Mais le maréchal Pétain est celui qui a porté l'ignoble régime de Vichy.
00:28:38Et donc, quand on prend un homme, un homme d'État comme celui-ci,
00:28:41on doit le prendre dans l'entièreté de son histoire.
00:28:43Le maréchal Pétain, c'est le régime de Vichy.
00:28:46Et donc, on ne peut pas se commémorer la mémoire du maréchal Pétain.
00:28:49Je ne rendrai pas hommage à Pétain.
00:28:51Je vous le dis, vous voyez, comme ça.
00:28:53Vous pensez qu'ils ont voulu réhabiliter l'image du maréchal ?
00:28:55Non, pas répétable, parce que je crois qu'aujourd'hui, Pétain, il est définitivement décrédibilisé.
00:28:58Décrédibilisé, quand tu as trahi, tu peux avoir été le victorieux, le père de la victoire de 14-18.
00:29:05Quand tu as fait ce que tu as fait après, je pense que ça obliter à un certain nombre de choses.
00:29:09Vous pouvez être un grand écrivain, et je ne vais pas en citer ici,
00:29:12et avoir ensuite tenu des propos antisémites, des propos antisémites, ils sont inoubliables.
00:29:18Alors, je vais faire un petit tour de table pour avoir les avis des uns et des autres.
00:29:22Je rappelle simplement qu'à une certaine époque, et moi j'ai travaillé sur une autre chaîne,
00:29:26le président Mitterrand faisait fleurir chaque année la tombe de Pétain,
00:29:32qui est, comme vous le savez, enterrée à l'île-dieu, ce qui suscitait d'ailleurs...
00:29:36Où il a été enfermé.
00:29:38Il a été enfermé aussi, il a été enfermé, et ça suscitait pour l'avoir vécu,
00:29:43un certain nombre de réactions de la part de certains habitants de l'île-dieu,
00:29:46à chaque fois qu'il y avait le cortège.
00:29:48Alors, réaction, je commence avec vous, Hubert Coudioui, quel est votre ressenti ?
00:29:53Est-ce que vous partagez l'avis de Charles-Landouel et de Robert Ménard ?
00:29:56De toute façon, si vous voulez, malheur au vaincu.
00:30:00Maréchal Pétain était effectivement le grand artisan de la victoire en 14.
00:30:05Il a ensuite beaucoup aidé le général de Gaulle à s'affirmer, vous le dites.
00:30:10Mais quand de Gaulle était encore un petit colonel,
00:30:13et il faut lire ça dans la biographie, l'excellente biographie de Jean-Luc Marais,
00:30:19il l'a aidé, et ensuite de Gaulle l'a laissé tomber.
00:30:24Bon, c'est devenu une icône aussi dans certains milieux,
00:30:27puisqu'il y avait une avenue Pétain dans les fêtes bleu-blanc-rouge à une certaine époque.
00:30:32Donc, on peut comprendre effectivement la réaction du maire,
00:30:38mais il refait Verdun à l'envers, quelque part,
00:30:42parce que l'histoire est passée,
00:30:45et que finalement, Pétain apparaît comme une figure négative.
00:30:49Maintenant, est-ce que c'est la peine d'en reparler ?
00:30:51En tous les cas, ça fait polémique.
00:30:52En faire une polémique ? Non.
00:30:55Allez, je poursuis.
00:30:57Madi.
00:30:57Moi, je suis assez partagée, en fait, dans un pays où aujourd'hui, honnêtement,
00:31:03ce qui s'est passé avant 1998 dans ce pays,
00:31:06les gens, pour beaucoup, ne s'en rappellent plus,
00:31:08et malheureusement, il y a des choses dont on se rappelle.
00:31:10Et Pétain a eu ce double parcours,
00:31:14où pendant la première guerre, il a fait plutôt partie des héros,
00:31:18et dans la seconde, ce qu'on se souvient, c'est la collaboration.
00:31:21Et malheureusement, dans la conscience collective, aujourd'hui,
00:31:23c'est plutôt la collaboration qui est associée au maréchal Pétain.
00:31:28Et c'est vrai que moi, je suis partagée,
00:31:29mais moi, à titre personnel, ça me gêne qu'on puisse pas commémorer,
00:31:35mais là, encore, c'est différent.
00:31:36Il y a eu des bases les années précédentes.
00:31:38Oui, oui, je sais que ça se faisait,
00:31:39mais moi, à titre personnel, ça me gêne.
00:31:40Ça vous gêne.
00:31:41Michel.
00:31:43Vincent, si vous voulez réagir, vous pouvez réagir aussi.
00:31:45Michel.
00:31:45Moi, je croyais qu'il y avait une séparation entre l'Église et l'État.
00:31:49Et s'il y a une séparation entre l'Église et l'État,
00:31:51l'Église a le droit de commémorer ses morts, quels qu'ils soient.
00:31:54Et donc, quand on a célébré, il y a quelques jours,
00:31:58la fête des morts, on a fait célébrer aussi le maréchal Pétain.
00:32:02Donc, autoriser des messes pour le maréchal Pétain,
00:32:06autoriser des messes pour l'Ui XVI,
00:32:09moi, ça ne me dérange pas.
00:32:10Et il y en a chaque année.
00:32:11Et il y a plusieurs églises qui le font.
00:32:15Alors, l'État peut interdire,
00:32:16si jamais il y a des conséquences pour l'ordre public.
00:32:18J'aimerais bien aussi que l'État interdise certaines choses
00:32:20qui sont faites dans certaines mosquées.
00:32:22Mais au-delà de ça,
00:32:24il y a quelque chose aussi,
00:32:25c'est que vous avez parfaitement expliqué
00:32:28que l'histoire est écrite par les vainqueurs.
00:32:31Et effectivement,
00:32:33il est clair qu'en 14,
00:32:34il était le vainqueur.
00:32:35Et en 14-18,
00:32:38il était le vainqueur.
00:32:38Et en 14-14, il était le perdant.
00:32:41Et donc, il a été dépeint comme le collaborateur, etc.
00:32:44Mais maintenant, quand on lit l'histoire,
00:32:45parce qu'il y a des choses,
00:32:47quand on veut fouiller un peu plus,
00:32:49qu'on apprend.
00:32:50Par exemple, dans le jury
00:32:51qui a condamné le maréchal Pétain,
00:32:54il y avait un socialiste
00:32:55qui s'appelle Petrus Faure
00:32:56qui a écrit un livre
00:32:57qui s'appelle « Procès Hénique »
00:32:59et qui raconte comme quoi
00:33:00le procès du maréchal Pétain
00:33:02n'a pas été très équitable.
00:33:04Pourtant, il était de gauche.
00:33:05Donc, Petrus Faure.
00:33:07Donc, l'histoire n'est pas complètement noir et blanc.
00:33:11Comme souvent, d'ailleurs.
00:33:12Oui, souvent.
00:33:12Et on apprend aussi que le maréchal Pétain,
00:33:15effectivement, a collaboré avec les nazis.
00:33:16Et évidemment, il a livré des Juifs à Hitler.
00:33:21Là, il n'y a pas d'excuses à avoir là-dessus.
00:33:23Il n'y a pas de débat là-dessus.
00:33:25Par contre, on apprend aussi
00:33:26qu'il a, par exemple,
00:33:28soutenu des mouvements de résistance en Alsace.
00:33:32La période est ambivalente.
00:33:33Il y a des petites histoires
00:33:35qu'on apprend en fond.
00:33:36Pas un sujet facile.
00:33:37Exactement.
00:33:38Mais il faut être quand même très clair.
00:33:39Il y a François dans le contexte
00:33:41en 2025 en France.
00:33:42Mais il faut être très clair.
00:33:43C'est qu'il a collaboré avec les nazis.
00:33:45Il a livré des Juifs.
00:33:47Et aujourd'hui,
00:33:48il y a certains qui veulent l'instrumentaliser
00:33:51justement encore dans cette haine antisémite.
00:33:53Et ça, c'est inacceptable.
00:33:54Il faut rappeler que depuis,
00:33:57lors de l'emprisonnement de Nicolas Sarkozy,
00:34:00on a dit que c'est le premier président français
00:34:02depuis Maréchal Pétain.
00:34:04C'est vrai.
00:34:05Vous avez raison de le rappeler.
00:34:06C'est vrai.
00:34:07On l'a dit et redit.
00:34:08Vincent, passe-moi la carte.
00:34:09Moi, je trouve que c'est regrettable
00:34:10qu'on convoque l'histoire
00:34:11quand on ne sait plus quoi dire sur le présent.
00:34:13En définitive, sur ce rapport à l'histoire
00:34:15et ces sujets qui tournent autour de l'histoire
00:34:17et qui font polémique,
00:34:19je pense que ces gens
00:34:20qui s'évertuent à commenter
00:34:23et à avoir des postures
00:34:24feraient peut-être,
00:34:26très humblement,
00:34:26je serais tenté de penser
00:34:27qu'il ferait bien de s'occuper du présent
00:34:28plutôt que du passé.
00:34:30On va parler du présent justement.
00:34:31Vous faites la transition.
00:34:32Je disais enfin.
00:34:34Dix ans.
00:34:35Oui, enfin.
00:34:35Il a fallu attendre dix ans.
00:34:37Je sais que vous avez mené ce combat.
00:34:38On s'en est souvent parlé.
00:34:40Je reviens sur les cérémonies
00:34:42du 13 novembre,
00:34:43mais hier que vous avez pu suivre.
00:34:44C'était des cérémonies émouvantes
00:34:45avec Zimus très fortes
00:34:46tout au long de la journée
00:34:47sur l'antenne de CNews.
00:34:49Je voulais vous faire écouter
00:34:51la partie du discours
00:34:52d'Emmanuel Macron
00:34:53puisqu'il a,
00:34:55à travers son discours,
00:34:56rendu hommage aux forces de l'ordre
00:34:57qui ont œuvré
00:34:58et on sait comment
00:34:59au premier de leur vie
00:35:01pour essayer de sauver
00:35:05tous ces otages.
00:35:07Et c'est vrai qu'on pouvait
00:35:08se poser légitimement la question
00:35:09pourquoi attendre dix ans
00:35:11pour honorer et récompenser
00:35:13vos collègues.
00:35:15On écoute Emmanuel Macron
00:35:17et puis j'aimerais avoir
00:35:18votre réaction.
00:35:19Emmanuel Macron,
00:35:20hier soir.
00:35:21Ces forces de l'ordre
00:35:22qui sont intervenues,
00:35:24les gendarmes montés
00:35:26du Stade de France,
00:35:28les policiers du quartier
00:35:29du Bataclan,
00:35:31les deux hommes de la BAC
00:35:32qui en quelques minutes
00:35:33ont ouvert le feu
00:35:34et atteint un terroriste,
00:35:36armes de poing
00:35:36contre Kalachnikov,
00:35:39ces hommes de la BAC 75,
00:35:41de la brigade de recherche
00:35:42et d'intervention,
00:35:43du RAID en appui,
00:35:45tous ceux qui ont envoyé
00:35:47à leur famille ce soir-là
00:35:48des messages d'amour
00:35:50qu'ils pensaient devoir être
00:35:51les derniers
00:35:52et qui y étaient prêts.
00:35:57Ces policiers,
00:35:58intervenus dans les colonnes
00:35:59Alpha et Bravo
00:36:00pour neutraliser les assaillants
00:36:02et qui seront élevés
00:36:03dans la Légion d'honneur
00:36:04en témoignage de la reconnaissance
00:36:07particulière de la nation.
00:36:08Voilà,
00:36:11c'était un combat
00:36:13que vous meniez
00:36:13avec votre syndicat
00:36:14à Allianz
00:36:15et c'est la raison
00:36:16pour laquelle je souhaitais
00:36:16que vous soyez aujourd'hui
00:36:18à nos côtés.
00:36:1910 ans,
00:36:20il a fallu attendre 10 ans.
00:36:21Oui, il a fallu attendre 10 ans.
00:36:23Il y a plein de raisons à ça.
00:36:25La principale des raisons
00:36:26c'est qu'au moment des faits,
00:36:29les deux chefs de service
00:36:30n'ont pas jugé bon
00:36:32d'en faire la demande.
00:36:33Après, il nous aura fallu
00:36:34nous battre pendant 10 ans.
00:36:36Un combat
00:36:37Ce sont clairement des reproches
00:36:39que vous faites
00:36:39à vos anciens chefs de service.
00:36:40On va dire qu'objectivement,
00:36:42il faudra qu'on me donne
00:36:44un peu les éléments de réponse
00:36:45quant à cette question un jour.
00:36:47Pourquoi ne l'ont-ils pas fait
00:36:48au lendemain des événements
00:36:49et qu'il aura fallu se battre
00:36:50pendant toutes ces années ?
00:36:51Mais un combat,
00:36:52un combat qui a été mené,
00:36:53un combat dont je suis fier
00:36:54parce que ça va permettre
00:36:55de mettre un point final
00:36:56à un épisode particulier
00:36:58pour mes copains
00:36:59qui étaient présents là-bas.
00:37:00Comme je l'ai dit ce matin,
00:37:02peut-être écrire la majuscule
00:37:04d'une nouvelle page
00:37:04et leur permettre à eux
00:37:06et à leur famille
00:37:06tourner la page
00:37:07et de passer à autre chose
00:37:09parce qu'ils ont tous été
00:37:09considérablement impactés.
00:37:11C'est un dossier
00:37:12qui me tenait à cœur,
00:37:14vous le savez,
00:37:15on en a souvent parlé.
00:37:18Maintenant,
00:37:19ce dossier n'est pas
00:37:20complètement gagné,
00:37:21n'est pas complètement terminé.
00:37:23Il va nous falloir
00:37:24nous assurer
00:37:24que tout le monde
00:37:27sera concerné
00:37:29par ces gratifs.
00:37:29tout le monde,
00:37:30c'est-à-dire
00:37:30BRI,
00:37:31RAID,
00:37:32la liste que nous aurions
00:37:35pu établir
00:37:36quant aux intervenants,
00:37:37quant aux colonnes d'assaut,
00:37:38ne pas oublier
00:37:39tous les intervenants
00:37:40qui étaient sur place,
00:37:40les gens qui ont sauvé des vies,
00:37:42les médecins,
00:37:43les collègues des bacs,
00:37:44des services de police
00:37:45divers et variés
00:37:46qui ont été présents
00:37:47sur place
00:37:47et qui ont fait
00:37:48un travail incroyable,
00:37:49qui ont eu
00:37:50un courage incroyable.
00:37:51Mais des dossiers
00:37:52comme ça,
00:37:53il y en a,
00:37:54on a été
00:37:56on a été chercher
00:37:57au plus haut de l'État,
00:37:58on a été chercher
00:37:59le soutien
00:38:00de M. le Président
00:38:02de la République
00:38:02et il a fallu expliquer,
00:38:05rappeler à quel point
00:38:05c'était un scandale
00:38:06et effectivement,
00:38:08il nous aura entendus
00:38:09quant à ça
00:38:10mais je tiens à préciser
00:38:11qu'il va nous falloir
00:38:13être très vigilants
00:38:14sur qui sera
00:38:16récipiendaire
00:38:16de ces médailles.
00:38:19Oui, je vous en prie Thomas,
00:38:20vous savez,
00:38:20je voulais vous demander
00:38:23parce que honnêtement
00:38:24pour vous dire la vérité,
00:38:24moi j'ai été très surpris
00:38:25en apprenant là
00:38:26ces derniers jours
00:38:27que les personnes
00:38:28qui étaient entrées
00:38:29au Bataclan,
00:38:29sur les terrasses,
00:38:30etc.
00:38:31n'avaient pas déjà été décorées.
00:38:33Comment,
00:38:34parce que vous dites
00:38:34que vous avez eu
00:38:34des échanges avec l'Élysée,
00:38:35mais alors comment
00:38:36ils justifiaient jusqu'à présent
00:38:37le fait de ne pas avoir
00:38:38procédé à ces décorations
00:38:39et on a l'impression
00:38:40mais vous allez m'arrêter
00:38:40si je me trompe
00:38:41que le fait de médiatiser
00:38:42d'autant plus
00:38:43cette absence de décoration
00:38:45depuis quelques jours
00:38:46a sans doute peut-être
00:38:46précipité les choses.
00:38:47Eh bien,
00:38:49déjà je veux vous rassurer
00:38:51sur votre surprise
00:38:52parce qu'elle était la même
00:38:53au sein de l'administration
00:38:54parce que votre surprise
00:38:55aura été la même
00:38:56chez les gens
00:38:57de l'administration
00:38:57à qui j'aurais dit
00:38:59mais attendez,
00:38:59vous vous rendez compte
00:39:00que les copains
00:39:01n'ont pas eu la Légion d'honneur.
00:39:03Alors peut-être
00:39:03feignait-il d'être surpris
00:39:05ou l'était-il vraiment,
00:39:06ça l'histoire nous le dira
00:39:07peut-être un jour.
00:39:09Pourquoi cela ne s'est pas fait ?
00:39:10Mais parce qu'en fait
00:39:11on est dans un système
00:39:12qui,
00:39:13une fois qu'on n'est plus
00:39:13dans le temps présent,
00:39:15eh bien après
00:39:16on se confronte
00:39:17à la chose administrative.
00:39:19Je dis bien
00:39:20la chose protéiforme
00:39:21de l'administration
00:39:22où il devient
00:39:24de plus en plus difficile
00:39:25de faire rétablir
00:39:28ce qui n'aurait pas été fait.
00:39:30Et il a été très clairement,
00:39:34en fait,
00:39:35je ne trouverai même pas les mots
00:39:38tellement ça a été
00:39:39ubuesque à un certain moment
00:39:41et kafkaïen
00:39:42de se battre
00:39:43contre ces gens
00:39:44et tout le monde
00:39:46était d'accord
00:39:47pour dire
00:39:47mais c'est un scandale.
00:39:48Vous savez,
00:39:48cette expression
00:39:49mais Vincent,
00:39:50je ne comprends pas,
00:39:51c'est un scandale
00:39:51et effectivement,
00:39:52il faut le faire.
00:39:53Après,
00:39:53quand vous n'avez
00:39:54que des gens scandalisés,
00:39:55il faut des gens scandalisés
00:39:56qui ont le courage.
00:39:57Il y en a déjà beaucoup moins
00:39:58parce qu'il y a beaucoup
00:39:58de scandalisés
00:39:59et puis des gens
00:39:59qui ont le courage,
00:40:00il y en a beaucoup moins.
00:40:01Et puis après,
00:40:01il y a quelques intentions positives,
00:40:03des gens valeureux
00:40:03qui nous ont aidés,
00:40:05moi,
00:40:06mon syndicat,
00:40:07Alliance police nationale,
00:40:08mon secrétaire général
00:40:09dans cette démarche.
00:40:10mais je veux surtout
00:40:11que les gens sachent
00:40:12à quel point
00:40:12il est difficile
00:40:13de faire reconnaître
00:40:14une chose aussi évidente.
00:40:16C'est terrible,
00:40:16c'est large.
00:40:17Et c'est scandaleux,
00:40:18je n'ai eu de cesse
00:40:19de le dire.
00:40:20On s'en est parlé
00:40:20plusieurs fois sur ce plateau.
00:40:21Voilà,
00:40:22de le scander,
00:40:23de le proférer.
00:40:25Mais bon,
00:40:25voilà,
00:40:26en tout cas,
00:40:26sur ce dossier-là,
00:40:27on y est arrivé.
00:40:27Mais vous savez,
00:40:27je vais vous dire
00:40:28un autre truc.
00:40:29Quand je dis
00:40:29que les BRI de France
00:40:30qui font un travail incroyable,
00:40:32qui font l'objet
00:40:33de toutes les plus belles tribunes
00:40:34dans le cadre de la lutte
00:40:36contre le narcotrafic
00:40:37encore pas longtemps,
00:40:40n'ont rien de plus
00:40:41que n'importe lequel
00:40:42de fonctionnaire
00:40:43qui ne serait pas formé
00:40:44et qui ne prendrait pas
00:40:45les risques incroyables
00:40:46que ces gens prennent.
00:40:49Et ça,
00:40:50je l'ai dit,
00:40:50mais les gens ne le croient pas.
00:40:52Les gens ne le croient pas.
00:40:53Vous savez,
00:40:53hier,
00:40:53on s'est appelé
00:40:54juste avant,
00:40:56et on n'a rien à cacher
00:40:57au téléspectateur,
00:40:58puisqu'on s'en est
00:40:59beaucoup parlé
00:41:00avec Vincent,
00:41:01et Vincent me dit
00:41:01peut-être,
00:41:02peut-être,
00:41:03que le président de la République
00:41:04va l'annoncer.
00:41:05Mais je ne suis pas certain.
00:41:06Et en fait,
00:41:06je suivais l'intervention
00:41:08et évidemment,
00:41:09on s'est appelé tout de suite
00:41:10et je lui dis,
00:41:11ben,
00:41:11venez demain,
00:41:12évidemment,
00:41:12parce que c'est une telle attente.
00:41:1410 ans,
00:41:14ça paraît tellement incroyable.
00:41:16Mais c'est fou.
00:41:16C'est une actualité
00:41:17chasse l'autre,
00:41:17en fait,
00:41:18et que j'entendais quelqu'un
00:41:19qui disait,
00:41:20du terrorisme,
00:41:21il y en a eu avant,
00:41:22il y en aura après.
00:41:23Non,
00:41:24c'était d'une ampleur
00:41:25inégalée.
00:41:26C'est l'équivalent
00:41:27du 11 septembre
00:41:28pour nous,
00:41:28ce qui s'est passé.
00:41:29Et c'est vrai
00:41:30que les policiers
00:41:30qui sont intervenus
00:41:31de la BAC,
00:41:32ils ont bloqué,
00:41:34ils ont bloqué
00:41:34les terroristes
00:41:34parce que ça aurait pu
00:41:36être encore
00:41:36beaucoup plus important.
00:41:37Si vous donnez
00:41:38à des chanteurs,
00:41:39à des acteurs,
00:41:40c'est ça le truc.
00:41:41C'est vraiment
00:41:41on ne comprend pas.
00:41:43On est peut-être méchants.
00:41:45Vous ne donnez pas
00:41:45à des policiers
00:41:46qui rentrent pas
00:41:46avec l'homme
00:41:47et le chanteur...
00:41:47Chaque année,
00:41:48quand on voit la liste,
00:41:49on se dit,
00:41:49voilà.
00:41:50Je m'imagine,
00:41:51je me mets à la place
00:41:52de tous vos collègues.
00:41:53C'est pour ça
00:41:54que la joie
00:41:54liée à cette reconnaissance,
00:41:56je comprends,
00:41:57mais elle est un peu amère
00:41:58parce qu'il a fallu
00:41:59attendre 10 ans
00:42:00et c'est vrai
00:42:00que je pense
00:42:02que le message
00:42:02aurait été encore
00:42:03plus fort
00:42:04si c'était
00:42:05au lendemain
00:42:06de ces terribles attaques
00:42:09si François Hollande,
00:42:11parce que c'était lui
00:42:11qui était président
00:42:12de la République,
00:42:13avait annoncé
00:42:14effectivement
00:42:15cette récompense
00:42:16pour nos forces
00:42:16de l'ordre,
00:42:17toutes les forces
00:42:18qui ont été présentes,
00:42:20vos collègues,
00:42:21etc.
00:42:21Parce que l'émotion,
00:42:22elle était telle,
00:42:23c'était tellement terrible
00:42:25ce que nous avons vécu
00:42:27et tous,
00:42:28on l'a vécu
00:42:29dans nos chers,
00:42:30j'allais dire,
00:42:30quelles que soient
00:42:31nos origines
00:42:31parce que je voudrais
00:42:32juste rappeler
00:42:32qu'il y a eu
00:42:33le Bataclan
00:42:33et les Brasseries
00:42:35où justement
00:42:35il y a eu
00:42:36beaucoup de jeunes
00:42:37issus de l'immigration
00:42:38et musulmans
00:42:40qui ont été tués.
00:42:42Je pensais aussi
00:42:43à deux frères
00:42:43et deux sœurs.
00:42:44Donc vous voyez,
00:42:45l'émotion là aurait été,
00:42:47je veux dire,
00:42:48cette annonce
00:42:48aurait eu plus d'intensité.
00:42:50Non mais en fait,
00:42:51Naïma,
00:42:51si je puis me permettre,
00:42:52on est dans un cas
00:42:53chimiquement pur
00:42:53de tout ce qui ne fonctionne
00:42:54pas en France.
00:42:56On est dans l'expression
00:42:57la plus parfaite
00:42:57de ce qui ne fonctionne
00:42:58pas en France
00:42:59puisque tout ce système
00:43:02qui tente à dire
00:43:03mais oui,
00:43:04mais il faut le faire,
00:43:05mais comment allons-nous
00:43:06le faire ?
00:43:07Mais il y a un an,
00:43:07là maintenant,
00:43:08il faut le courage
00:43:08de le faire.
00:43:09C'est l'équation
00:43:10à laquelle nous,
00:43:11syndicalistes policiers,
00:43:12on est confrontés
00:43:13tous les jours.
00:43:15D'un pays
00:43:15qui n'est pas géré,
00:43:17en fait,
00:43:18qui ne prend pas
00:43:18les décisions.
00:43:19Et d'ailleurs,
00:43:19il y a un truc
00:43:20qui est absolument pathétique,
00:43:21c'est dans la juxtaposition
00:43:23de l'actualité,
00:43:24le courage
00:43:25dont ont fait preuve
00:43:26les policiers
00:43:27et les militaires
00:43:27lors de cette intervention
00:43:29et le spectacle
00:43:30absolument dérisoire
00:43:32de l'Assemblée
00:43:32qui montre
00:43:33que les gens
00:43:34sont incapables
00:43:35de s'entendre
00:43:35pour arriver
00:43:36à des compromis.
00:43:37Enfin,
00:43:37la juxtaposition des deux,
00:43:39moi,
00:43:39ça m'a frappé.
00:43:39à la même période
00:43:42à peu près,
00:43:42il y avait aussi
00:43:43cette personne
00:43:44dans nos QTF,
00:43:45Mamadou Gassama,
00:43:46qui avait sauvé
00:43:46cet enfant,
00:43:47vous savez,
00:43:47dans l'immeuble,
00:43:48qui avait obtenu
00:43:49la nationalité française,
00:43:51avait été décoré
00:43:51la plus haute médaille
00:43:52de Paris,
00:43:53je ne sais pas
00:43:53s'il a eu la Légion d'honneur,
00:43:54mais en tout cas
00:43:55la plus haute décoration
00:43:56de Paris.
00:43:57Et donc,
00:43:58quand l'État veut
00:43:58pour des raisons valables,
00:44:01mais aussi pour des raisons
00:44:02politiques et idéologiques,
00:44:02il peut.
00:44:04Alors,
00:44:04pourquoi ne pas l'avoir fait
00:44:05aux policiers ?
00:44:06Effectivement,
00:44:08c'était idéologique,
00:44:08c'est vrai.
00:44:09Il y a tout un ensemble
00:44:10de choses quant au fait
00:44:11que cela pourrait être
00:44:12idéologique.
00:44:13Je dis juste que c'était
00:44:14à la même période.
00:44:14Non, non, bien sûr.
00:44:16Non, non, mais moi,
00:44:16je serais tenté de me dire
00:44:19que ce n'est techniquement
00:44:19pas possible.
00:44:20Rendez-vous compte,
00:44:20Ima, ça voudrait dire
00:44:21qu'idéologiquement,
00:44:23on aurait choisi
00:44:24de décorer un tel
00:44:25plutôt que les valeureux
00:44:26policiers qui auront
00:44:27défendu le Bataclan.
00:44:27On aurait pu faire les deux.
00:44:28On aurait pu faire les deux,
00:44:29c'est ça.
00:44:30Moi, je ne dis pas
00:44:30de ne pas l'avoir fait.
00:44:31Vous aurez noté quand même
00:44:32que je le dis
00:44:33avec beaucoup d'humour.
00:44:34Oui.
00:44:35Mais c'est important.
00:44:37Malgré tous ces événements
00:44:38et ces attentats,
00:44:39il y a eu un renversement
00:44:41dans l'opinion publique
00:44:41à l'égard de la police
00:44:42et des forces de l'ordre.
00:44:43Il s'est passé quand même
00:44:44quelque chose.
00:44:46Oui.
00:44:47Dix ans.
00:44:48Dix ans.
00:44:49Vincent, merci d'être venu nous voir.
00:44:51C'est important de vous avoir
00:44:52et d'avoir vos réactions,
00:44:54on pense,
00:44:54et à vos collègues,
00:44:56évidemment.
00:44:56Merci.
00:44:57Et c'est important
00:44:58de vous entendre.
00:44:59On va marquer une pause,
00:45:00les amis.
00:45:01On va se retrouver
00:45:01dans quelques instants.
00:45:02cette information
00:45:02qui vient de tomber.
00:45:03On se posait la question
00:45:04tout à l'heure
00:45:04en début d'émission.
00:45:05Quand Boilem Sansal
00:45:06va-t-il rentrer ?
00:45:08Eh bien, je viens de l'apprendre.
00:45:08Boilem Sansal
00:45:09va rester encore quelques jours
00:45:10au moins à Berlin.
00:45:12Voilà pour l'information.
00:45:13On va se retrouver
00:45:13dans quelques instants.
00:45:14On parlera à nouveau
00:45:15du 13 novembre
00:45:16avec Jean-Dane Bardella
00:45:18qui était l'invité
00:45:18de Pascal Praud
00:45:20hier soir.
00:45:20Il n'était pas très content.
00:45:22C'est moins qu'on puisse dire
00:45:23parce que le RN
00:45:24n'était pas représenté.
00:45:25D'autres personnes étaient là.
00:45:26Delphine Arnaud,
00:45:26Denis Estanguet.
00:45:28Mais il n'y avait pas
00:45:29le présentant du RL.
00:45:30Vous voyez, ça fait partie
00:45:31Michel Thierry.
00:45:32Appelez-moi Michel
00:45:33mais Véronique
00:45:34n'a aucun problème.
00:45:34Non, mais ça fait partie
00:45:35tout simplement
00:45:36des messages d'unité
00:45:38parce que vous venez de parler
00:45:39de nos forces de l'ordre,
00:45:40de nos militaires, etc.
00:45:42qui méritaient
00:45:43à ce moment-là
00:45:43d'être récompensés
00:45:44dans un élan d'unité.
00:45:47Il y a une unité
00:45:47qui est au moins,
00:45:48je ne sais pas,
00:45:49moi, M. Chenu par exemple,
00:45:50représentant de l'Assemblée nationale
00:45:51en tant que vice-président.
00:45:52Enfin, je ne sais pas.
00:45:53On va en parler
00:45:53si vous le voulez bien.
00:45:54Merci Vincent encore une fois
00:45:56et on est très heureux
00:45:59et votre combat.
00:46:00Comme quoi, vous voyez,
00:46:00quand on en parle,
00:46:01parfois ça marche.
00:46:02Il faut se faire entendre.
00:46:03Allez, on marque une pause
00:46:04et on se retrouve
00:46:04dans quelques instants.
00:46:05A tout de suite.
00:46:09Il est 13h.
00:46:10Merci de nous accueillir.
00:46:12Prenez place.
00:46:12C'est déjà la deuxième partie
00:46:14de votre Mini News Weekend
00:46:16en ce vendredi.
00:46:17Je vous présente
00:46:17notre équipe du vendredi
00:46:18dans quelques instants
00:46:19mais tout de suite
00:46:19le sommaire de cette deuxième heure.
00:46:21Pour débuter,
00:46:22on va revenir encore une fois
00:46:23sur les cérémonies émouvantes
00:46:24du 13 novembre.
00:46:25Cérémonie que vous avez pu suivre
00:46:27sur notre antenne hier.
00:46:28Et ce midi,
00:46:29on va écouter
00:46:29Jean-Dane Bardella
00:46:30qui était l'invité hier soir
00:46:31de Pascal Praud.
00:46:32Et Jean-Dane Bardella
00:46:33s'est étonné
00:46:34que personne du RN
00:46:35n'ait été invité
00:46:36à participer
00:46:37à ces cérémonies.
00:46:38On va vous en parler
00:46:39et on écoutera
00:46:39Jean-Dane Bardella.
00:46:41Dans Mini News,
00:46:42on va vous parler
00:46:42de l'insécurité
00:46:43que vivent les femmes
00:46:44de nos jours en France.
00:46:45Cette insécurité
00:46:46qui gangrène
00:46:46notre quotidien.
00:46:48Elles ont dû changer
00:46:49leurs habitudes.
00:46:49Comment ?
00:46:50Eh bien,
00:46:50on va vous le montrer.
00:46:51Enfin,
00:46:52à la fin de notre émission,
00:46:53on réécoutera
00:46:54Charles Rodwell,
00:46:56le député Ensemble
00:46:56pour la République.
00:46:57Il était l'invité
00:46:58de la grande interview
00:46:59C News Europe 1
00:47:00ce matin.
00:47:00Voilà pour le menu.
00:47:02Elle est là,
00:47:03fidèle au poste,
00:47:0313h01,
00:47:05Sommayel et Bidi.
00:47:05Tour de l'info.
00:47:06Rebonjour Thierry
00:47:07et bonjour à tous.
00:47:08On commence ce journal
00:47:09avec cette exécution
00:47:10en plein jour hier
00:47:11à Marseille.
00:47:12Le petit frère
00:47:13du militant écologiste
00:47:14Amine Kessassier
00:47:15était criblé de balles
00:47:16dans sa voiture
00:47:17aux alentours
00:47:17de 14h30
00:47:19alors qu'il garait
00:47:20son véhicule
00:47:21dans le quatrième
00:47:21arrondissement de la ville.
00:47:23Le parquet
00:47:23qui n'exclut pas
00:47:24un assassinat d'avertissement
00:47:25a ouvert une enquête
00:47:26pour assassinat
00:47:27en bande organisée
00:47:28et association
00:47:29de malfaiteurs
00:47:30en vue de commettre
00:47:31un crime.
00:47:32C'est l'autre information
00:47:33de ce vendredi.
00:47:35Ce n'est plus
00:47:35qu'une question de jour.
00:47:37Boalem Sansal,
00:47:37Grasier,
00:47:38libéré mercredi
00:47:39par l'Algérie
00:47:39après un an
00:47:40de détention,
00:47:41devrait retrouver
00:47:42le seul français
00:47:43après la finalisation
00:47:44d'examens de santé.
00:47:46Soulagement
00:47:46pour la présidente
00:47:47du comité de soutien
00:47:48à l'écrivain franco-algérien
00:47:49qui n'a eu de cesse
00:47:50d'oeuvrer
00:47:51pour sa libération.
00:47:52Sa double patrie
00:47:55c'est l'Algérie
00:47:55mais c'est aussi la France.
00:47:57Sa culture
00:47:58c'est la France.
00:47:59Sa langue
00:48:00c'est la France.
00:48:01Et j'ai senti
00:48:02qu'il était content
00:48:04de revenir à la maison
00:48:06dans quelques jours
00:48:07vraisemblablement.
00:48:08Il pourra revenir
00:48:10chez nous
00:48:10c'est-à-dire
00:48:10chez lui.
00:48:11On passe à présent
00:48:12à Jean Castex
00:48:13patron de la SNCF
00:48:15qui était hier
00:48:15en déplacement
00:48:16à Lyon
00:48:17pour visiter
00:48:17le centre régional
00:48:19de sécurité
00:48:19des transports
00:48:21au menu
00:48:21les futurs JO d'hiver
00:48:23l'ouverture
00:48:23la concurrence
00:48:24de TER
00:48:25mais surtout
00:48:26la sécurité
00:48:26sur le réseau.
00:48:27Écoutez.
00:48:29La sécurité
00:48:29dans toutes ses dimensions
00:48:30constitue
00:48:31la première
00:48:32des priorités
00:48:33pour notre groupe
00:48:34et évidemment
00:48:36il nous faut
00:48:37pour ça déployer
00:48:38des moyens
00:48:38et des actions.
00:48:39La base
00:48:40c'est évidemment
00:48:40je le s'y rappelle
00:48:42le recours
00:48:43à la vidéoprotection
00:48:44et je remercie
00:48:46très vivement
00:48:46l'implication
00:48:48de la région
00:48:48Auvergne-Rhône-Alpes
00:48:49parce que ça a un coût
00:48:50aussi, il faut le savoir
00:48:51pour nos concitoyens.
00:48:53Et puis à l'occasion
00:48:54des 75 ans
00:48:55de la publication
00:48:56de Tintin
00:48:57au pays
00:48:57de l'or noir
00:48:59chez Casterman
00:49:00mercredi prochain
00:49:01à Neuilly-sur-Seine
00:49:02Agut présentera
00:49:03cette rare planche
00:49:04de la BD
00:49:05que vous découvrez
00:49:05à l'antenne
00:49:06une planche estimée
00:49:07entre 300 000
00:49:08et 500 000 euros
00:49:09et qui appartenait
00:49:11à la collection
00:49:11Jacques Tauport
00:49:12l'un des premiers
00:49:13collectionneurs
00:49:13de planche originale
00:49:14de bande dessinée.
00:49:16Je ne me demandais pas
00:49:16de l'opère quand même.
00:49:17Ben si.
00:49:18Ah quand même ?
00:49:18Pourquoi non ?
00:49:21Thierry, je pensais
00:49:22que rien n'était
00:49:23trop beau pour moi.
00:49:24C'est vrai.
00:49:25Voilà.
00:49:25Combien de prix ?
00:49:26Entre 300 000
00:49:27et 500 000 euros.
00:49:29Vous pouvez appeler
00:49:30la banque
00:49:30en sortant de l'émission.
00:49:31Ça va Thierry.
00:49:32On dirait plus.
00:49:34Samaïa, merci.
00:49:35Avec plaisir.
00:49:36Vous commencez
00:49:36à me coûter très cher Samaïa.
00:49:38Ça va.
00:49:39Je vous remercie.
00:49:40Merci pour cette information.
00:49:42Je vous présente
00:49:42notre équipe.
00:49:43notre équipe
00:49:44de ce vendredi.
00:49:46Naïma El-Fadel
00:49:46est toujours avec nous.
00:49:47Ne me demandez rien
00:49:48surtout Naïma.
00:49:49Michel Fayez
00:49:50est avec nous.
00:49:51Hubert Coudioury
00:49:51est avec nous.
00:49:52Madi Saïdi
00:49:52surtout.
00:49:53Vous ne me demandez rien
00:49:54non plus.
00:49:54On verra.
00:49:55Ça sera un peu moins cher.
00:49:56J'ai tout donné.
00:49:58J'ai plus l'argent.
00:49:59J'ai plus rien.
00:49:59On va commencer en revenant
00:50:01évidemment sur ces cérémonies
00:50:04du 13 novembre hier
00:50:05sur un aspect un peu polémique
00:50:07qui monte.
00:50:08Évidemment,
00:50:10passer l'émotion.
00:50:11Les langues se délient aussi.
00:50:13Jordan Bardella
00:50:13était l'invité hier soir
00:50:15de Pascal Praud
00:50:17et il s'est étonné
00:50:18de ne pas être présent
00:50:20ou qu'il n'y ait pas eu
00:50:21de représentant
00:50:22tout simplement
00:50:22du Rassemblement National
00:50:24pour ce moment
00:50:26de cohésion,
00:50:27saurais-je tenter de dire
00:50:29peut-être,
00:50:29ou de réconciliation
00:50:30autour de ce 13 novembre.
00:50:33On écoute Jordan Bardella
00:50:34et puis on en parle ensemble.
00:50:35Vous avez peut-être
00:50:35des infos à nous donner
00:50:36pourquoi Jordan Bardella
00:50:38ou les membres du RN
00:50:39n'étaient pas invités.
00:50:40On écoute Jordan Bardella.
00:50:42Nous n'avons pas été invités
00:50:44à ce que je trouve
00:50:45d'une inélégance
00:50:47et d'un mépris
00:50:48de la part
00:50:49à la fois du président
00:50:50de la République
00:50:50et de la maire de Paris.
00:50:52Mais les autres
00:50:52ont été invités ?
00:50:54Moi, j'ai vu
00:50:54M. Glucksmann,
00:50:56on a vu M. Didier
00:50:57des Républicains,
00:50:58Mme Chikirou,
00:50:59je crois, députée
00:50:59de la France Insoumise.
00:51:00C'est invraisemblable.
00:51:04Je veux dire,
00:51:04la commémoration
00:51:05de ce qui a été
00:51:07des cœurs arrachés
00:51:08pour des millions de Français,
00:51:10pour des millions,
00:51:11en fait,
00:51:12de citoyens dans le monde
00:51:13qui ont vu ces images
00:51:14en novembre 2015,
00:51:16ces massacres atroces
00:51:17et tueries
00:51:17qui ont eu lieu à Paris,
00:51:18à Saint-Denis
00:51:18et au Stade de France,
00:51:20devraient unir
00:51:21l'ensemble de la nation.
00:51:22Et quand on est
00:51:22un chef d'État,
00:51:23quand on est
00:51:23la maire de la capitale,
00:51:25on devrait avoir à cœur
00:51:26non seulement de rassembler,
00:51:28mais dans ce type de moment
00:51:29de faire l'union
00:51:30autour de soi.
00:51:31Je ne veux pas polémiquer
00:51:31dans un jour
00:51:32comme celui-ci,
00:51:33mais je trouve ça
00:51:34inélégant et regrettable.
00:51:36Il n'a pas tort
00:51:36sur le fond,
00:51:37Jordan Bardella,
00:51:38quand on l'écoute.
00:51:38C'est vrai que,
00:51:39hier,
00:51:40on aurait pu penser
00:51:40que ce soit
00:51:40un moment d'unité.
00:51:42On aurait pu penser
00:51:43que tous les représentants
00:51:45des partis politiques
00:51:46soient aussi présents.
00:51:48Quelles soient les informations
00:51:48à votre disposition,
00:51:51mon cher Thomas ?
00:51:52Je sais que vous êtes
00:51:53parfaitement bien renseigné.
00:51:54Pourquoi,
00:51:56entre autres,
00:51:56le Rassemblement national
00:51:58n'a pas été convié ?
00:51:59La cérémonie a été organisée
00:52:01par la mairie de Paris.
00:52:02C'est la mairie de Paris
00:52:02qui a décidé de lancer
00:52:03les invitations.
00:52:04Ce qu'on m'explique
00:52:05dans l'entourage
00:52:06de la maire de Paris,
00:52:07Anne Hidalgo,
00:52:07c'est que,
00:52:08d'une part,
00:52:09les présidents de partis
00:52:09n'ont pas été invités.
00:52:11Ce qui explique,
00:52:12sans doute,
00:52:12l'absence,
00:52:12par exemple,
00:52:13de Jordan Bardella.
00:52:13On m'explique aussi
00:52:14que l'Assemblée nationale,
00:52:16le Parlement,
00:52:17était représenté
00:52:17par Yael Brown-Pivet,
00:52:18d'une part,
00:52:19le président de l'Assemblée,
00:52:20et par un vice-président
00:52:21du Sénat,
00:52:22d'autre part.
00:52:23Ensuite,
00:52:24c'est là où ça devient
00:52:24un peu plus polémique,
00:52:25on me dit que
00:52:26la plupart des places
00:52:27étaient réservées
00:52:28aux membres de la famille,
00:52:30aux membres des familles,
00:52:31des victimes,
00:52:32et on a vu sur des images
00:52:33qu'il n'y avait pas
00:52:34que des membres des familles.
00:52:35Je crois qu'il y a
00:52:35des finir notes,
00:52:36je crois qu'on a l'image,
00:52:37une photo.
00:52:38Tony Stanguet,
00:52:39des finir notes notamment,
00:52:40ça a été épinglé.
00:52:41Donc c'est vrai que
00:52:42là, on se pose la question
00:52:43à quel titre
00:52:44ont-ils été conviés ?
00:52:47Et puis l'autre aspect polémique,
00:52:48c'est que dans l'entourage
00:52:49d'Anne Hidalgo,
00:52:52on m'indique,
00:52:53et c'est là où effectivement
00:52:54c'est plus problématique
00:52:55à mon avis,
00:52:55c'est qu'on me dit
00:52:56on assume totalement
00:52:57de ne pas inviter
00:52:58Jordan Bardella
00:52:58et on renvoie
00:53:00à des propos
00:53:00qu'il a tenus mercredi
00:53:01au Parlement européen,
00:53:03déjà dans la perspective
00:53:03de cet hommage
00:53:04pour le 13 novembre,
00:53:06d'un discours
00:53:07où il dit
00:53:08qu'il y a une progression
00:53:10de l'islamisme
00:53:11depuis 10 ans
00:53:12et une concession,
00:53:14un aveuglément aussi
00:53:15de certains
00:53:16dans les pouvoirs publics
00:53:17ou une infiltration,
00:53:19etc.
00:53:20Donc un discours très politique
00:53:21et donc ce discours
00:53:22visiblement
00:53:22n'était pas compatible
00:53:23avec la conception
00:53:24que faisait la mairie de Paris
00:53:25de cette cérémonie.
00:53:26Donc là effectivement
00:53:27ça peut poser question
00:53:30et simplement pour finir
00:53:31parce qu'on a vu
00:53:31quand même des responsables politiques
00:53:32un peu dans cette cérémonie
00:53:33on a vu par exemple
00:53:33Sophia Chiquirou
00:53:34donc elle est députée
00:53:35de la France Insoumise
00:53:36à Paris
00:53:37c'est pour ça qu'elle était là
00:53:38on a vu Eric Coquerel
00:53:39qui lui est député
00:53:40de la France Insoumise aussi
00:53:41mais en Seine-Saint-Denis
00:53:42il était là au Stade de France
00:53:43et simplement moi
00:53:44ce que je voudrais dire
00:53:45pour finir
00:53:46c'est que Eric Coquerel
00:53:47par exemple a donc participé
00:53:48à cette cérémonie
00:53:49Eric Coquerel
00:53:50c'est le même
00:53:51qui a dit
00:53:52Elias Dimzalène
00:53:53qui a appelé
00:53:54à l'antifada
00:53:55dans les rues de Paris
00:53:55qu'il était plus respectable
00:53:57que Bruno Retailleau
00:53:58donc effectivement
00:53:59dix ans après
00:54:00moi je pense aux victimes
00:54:01je pense à tous ceux
00:54:01qui ont été frappés
00:54:02de plein fouet
00:54:02par ces attentats
00:54:03entendre
00:54:04enfin voir
00:54:05qu'une personnalité politique
00:54:06comme celle-là
00:54:06participe aux commémorations
00:54:08ça peut heurter
00:54:09Je comprends
00:54:10et moi je trouve
00:54:10fort dommageable
00:54:12dans un moment
00:54:13de cohésion
00:54:15il était
00:54:16je pense intéressant
00:54:18de convier
00:54:18tous les représentants
00:54:19à eux
00:54:21d'essayer de venir ou pas
00:54:22ou de participer ou pas
00:54:23mais je pense
00:54:24qu'il n'était pas
00:54:24totalement idiot
00:54:25de convier
00:54:26toutes les forces politiques
00:54:27pour montrer
00:54:28la cohésion du pays
00:54:28par rapport à ce drame
00:54:29auquel la France
00:54:31a été confrontée
00:54:33me semble-t-il
00:54:34mais c'est mon regard
00:54:35je pense que la gauche
00:54:37n'a pas compris
00:54:38l'évolution
00:54:39de la société française
00:54:40alors
00:54:41on est en
00:54:42l'élection présidentielle
00:54:43a été lancée
00:54:44bien sûr
00:54:45donc tout le discours
00:54:47sur le cordon sanitaire
00:54:48tout ça
00:54:49va monter
00:54:50de plus en plus
00:54:51en puissance
00:54:52mais c'est vrai
00:54:54qu'une camarilla
00:54:55ultra minoritaire
00:54:57décide
00:54:58de l'arbitrage
00:55:00des élégances
00:55:00pour cette cérémonie
00:55:02d'unité nationale
00:55:03c'est assez
00:55:04scandaleux
00:55:05on peut
00:55:06considérer
00:55:07que le rassemblement
00:55:08national
00:55:09n'arrivera pas
00:55:10à l'Elysée
00:55:11parce qu'il lui manquera
00:55:12peut-être
00:55:12quelques pourcents
00:55:14pour arriver
00:55:17à 51%
00:55:18mais
00:55:19on peut contester
00:55:20qu'il dise
00:55:22que certains
00:55:23de ses représentants
00:55:23j'ai écouté
00:55:24Julien Houdoud
00:55:24l'autre matin
00:55:25estiment que
00:55:26sur l'islamisme
00:55:27on n'a rien fait
00:55:28parce que je crois
00:55:29que malgré tout
00:55:30il y a un certain
00:55:31nombre de mesures
00:55:31qui ont été prises
00:55:32et c'est très compliqué
00:55:34mais
00:55:35ce sont des attitudes
00:55:37stupides
00:55:37qui à mon avis
00:55:38se retourneront
00:55:39contre la gauche
00:55:40moi je pense
00:55:42que les attaques
00:55:43terroristes
00:55:43contre
00:55:44le Bataclan
00:55:45les brasseries
00:55:46etc
00:55:46ça a été
00:55:48un drame
00:55:49national
00:55:50et par conséquent
00:55:51il aurait fallu
00:55:52organiser
00:55:53effectivement
00:55:54cette commémoration
00:55:55cet hommage
00:55:56aux victimes
00:55:58avec l'ensemble
00:55:59des représentants
00:56:00des partis politiques
00:56:01je trouve aussi
00:56:02parce que je pense
00:56:03que dans
00:56:03ceux qui sont décédés
00:56:05il y avait certainement
00:56:06des sympathisants
00:56:07du rassemblement
00:56:08national
00:56:09et que justement
00:56:10ce moment là
00:56:11est un moment
00:56:11où il faut avoir
00:56:13un souci d'unité
00:56:15donc si madame
00:56:16Hidalgo
00:56:17ne voulait pas
00:56:19effectivement
00:56:20avoir le souci
00:56:23de cette unité
00:56:24je pense que le président
00:56:25de la république
00:56:25aurait dû l'appeler alors
00:56:26en lui disant
00:56:27non
00:56:28c'est un moment
00:56:28important
00:56:29c'est un moment
00:56:30qui a touché
00:56:30l'ensemble des français
00:56:32ça a été un drame
00:56:33absolu
00:56:34qui nous a meurtris
00:56:35aujourd'hui
00:56:36nous devons faire face
00:56:37et justement
00:56:38c'est un message fort
00:56:40qui est donné aussi
00:56:40au combat
00:56:41contre l'islamisme
00:56:42et quant au moins
00:56:43on me dit
00:56:43que Jordan Bardella
00:56:44aurait été écarté
00:56:45parce qu'il a
00:56:46pointé la progression
00:56:48de l'islamisme
00:56:48je voudrais juste rappeler
00:56:50qu'il y a eu des rapports
00:56:51qui démontrent
00:56:52qu'il y a une progression
00:56:53de l'islamisme
00:56:54et que nous avons voté
00:56:55il y a quelque temps
00:56:56aussi une loi
00:56:57contre le séparatisme
00:56:59Michel Fayad
00:57:00votre regard
00:57:01bah écoutez
00:57:02moi je pense que
00:57:03alors qu'on dit
00:57:04combattre l'islamisme
00:57:05et que l'islamisme
00:57:06tue justement
00:57:07comme le Bataclan
00:57:09ceux qui sont invités
00:57:11ce ne sont pas
00:57:11ceux qui dénoncent
00:57:12justement l'islamisme
00:57:13mais ceux qui le soutiennent
00:57:15qui collaborent avec eux
00:57:16puisque
00:57:17en réalité
00:57:18c'est vrai que les signes
00:57:18envoyés sont terribles
00:57:20comme l'a dit
00:57:20Thomas Bonnet
00:57:21en réalité
00:57:22la France Insoumise
00:57:22a choisi cette stratégie
00:57:24de collaboration
00:57:25avec l'islamisme
00:57:26donc au final
00:57:27les invités
00:57:28eux
00:57:28alors qu'ils sont
00:57:30en train d'aider
00:57:30à la progression
00:57:31de l'islamisme
00:57:32de fait
00:57:33en mettant en avant
00:57:34des sujets
00:57:34sur la table
00:57:35qui ne sont en réalité
00:57:37que les sujets communs
00:57:38avec les frères musulmans
00:57:39ne serait-ce que
00:57:40lorsqu'ils parlent
00:57:41de la Palestine
00:57:42à tort et à travers
00:57:43du matin au soir
00:57:44et en la mettant
00:57:46à toutes les sauces
00:57:48et à tous les sujets
00:57:49et bien c'est exactement
00:57:50ce que veulent
00:57:51les frères musulmans
00:57:52mettre la cause
00:57:53de la Palestine
00:57:54en numéro 1
00:57:55c'est l'objectif
00:57:57des frères musulmans
00:57:58donc en fait
00:57:58ils sont en train
00:57:59par idiotie
00:58:01ou par stratégie
00:58:02selon
00:58:02où on se place
00:58:04de faire le jeu
00:58:05des islamistes
00:58:06et donc
00:58:07les invités
00:58:08eux à cette cérémonie
00:58:09et pas le rassemblement national
00:58:10ou d'autres
00:58:11qui combattent
00:58:12l'islamisme
00:58:13c'est quand même
00:58:14assez
00:58:15c'est dommageable
00:58:16Mali
00:58:18Oui en quelques mots
00:58:18juste pour dire
00:58:19que moi je trouve déplorable
00:58:20que ce moment
00:58:21qui aurait dû être
00:58:21un moment
00:58:22qui appartient aux français
00:58:23et quelles que soient
00:58:24leurs convictions politiques
00:58:25quelles que soient
00:58:26leurs religions
00:58:27les politiques n'ont pas
00:58:28été capables
00:58:29de faire de la hauteur
00:58:29de prendre de la hauteur
00:58:30parce qu'en réalité
00:58:31ce moment
00:58:33c'est un des rares moments
00:58:33où dans cette France
00:58:34qui est complètement
00:58:35fracturée
00:58:37fracturée
00:58:38merci
00:58:38comme jamais
00:58:41effectivement
00:58:42et bien c'était
00:58:43un des rares moments
00:58:43où on pouvait
00:58:44justement avoir
00:58:44faire cette communion
00:58:46tous ensemble
00:58:46et ça aurait été
00:58:47un signal très fort
00:58:48et on en a besoin
00:58:49aujourd'hui
00:58:50et je trouve
00:58:50qu'il y a une forme
00:58:51de malhonnêteté politique
00:58:52de dire
00:58:52le RN on ne les amène pas
00:58:54en revanche
00:58:55on invite LFI
00:58:56quand on connait
00:58:57les positions d'LFI
00:58:58honnêtement
00:58:59dans un moment comme ça
00:59:00je crois qu'on aurait pu
00:59:01inviter tout le monde
00:59:01et d'ailleurs
00:59:02c'est ce qu'attendent
00:59:03les français
00:59:03quand on voit
00:59:04par exemple ces jeunes
00:59:05tout à fait
00:59:06qui ont été tués
00:59:07par exemple sur les terrasses
00:59:08il n'y avait pas de RN
00:59:09il n'y avait pas de PS
00:59:10c'était des français
00:59:12tout simplement
00:59:12à part entière
00:59:13et je trouve que ça
00:59:14c'est dommageable
00:59:14que les politiques
00:59:15ne soient pas capables
00:59:16dans des moments comme ça
00:59:17de faire preuve de hauteur
00:59:18et de redonner en français
00:59:19la gauche absolument
00:59:21voilà
00:59:22qui fait de la politique
00:59:23même dans des moments
00:59:23où honnêtement
00:59:24on se passerait bien
00:59:25de politique
00:59:26on aurait vraiment
00:59:27et moi je trouve que ce que dit
00:59:28Jordan Berder
00:59:29elle est totalement raison
00:59:30oui tout à fait
00:59:31sur la formulation
00:59:32elle est totalement raison
00:59:33Anne Hidalgo
00:59:33si elle avait été capable
00:59:34de prendre de la hauteur
00:59:35je trouve que ça aurait été
00:59:36bien même pour elle
00:59:37d'être capable de se dire
00:59:39sur un moment comme celui-là
00:59:40il n'y a pas de droite
00:59:41il n'y a pas de gauche
00:59:42et d'abord les français
00:59:43et c'est la mémoire
00:59:44qu'on commémore
00:59:45cette mémoire
00:59:45qu'on a tous en commun
00:59:46quels que soient nos parcours
00:59:47nos cultures
00:59:48nos religions
00:59:48c'est bien qu'elle se retire
00:59:49en tout cas
00:59:50absolument
00:59:50ce qui est insupportable
00:59:56c'est vraiment insupportable
00:59:58c'est qu'ils ont toujours peur
01:00:00de parler de l'islamisme
01:00:01parce qu'ils se disent
01:00:03il ne faut pas amalgamer
01:00:05mais attendez
01:00:06quand on est musulman
01:00:07on ne se sent pas amalgamé
01:00:09quand on parle des islamistes
01:00:10je voudrais juste rappeler
01:00:11que dans les pays arabo-musulmans
01:00:13vous avez des attentats
01:00:14ils combattent aussi
01:00:16l'islam politique
01:00:17ils combattent l'islamisme
01:00:18c'est parce que nous ne comprenons
01:00:19pas l'islamisme
01:00:21que le régime algérien
01:00:22a pu instrumentaliser
01:00:23ce phénomène
01:00:25en parlant
01:00:25en se présentant
01:00:26comme un rempart
01:00:27contre l'islamisme
01:00:28c'est en fait
01:00:29et nous
01:00:30on ne comprend pas ça
01:00:32eux ils le comprennent très bien
01:00:33ils en jouent
01:00:33mais nous on se fait instrumentaliser
01:00:36et vous remarquerez
01:00:36que le mot islamisme
01:00:38n'apparaît pas sur les plaques
01:00:39par exemple
01:00:39qui sont devant le stade de France
01:00:40n'apparaissait pas hier
01:00:41sur le pupitre
01:00:42de ceux qui ont prononcé
01:00:43des discours
01:00:43et Emmanuel Macron
01:00:44a employé le mot
01:00:45ce qui était important
01:00:46ce qui n'est pas toujours le cas
01:00:47lorsqu'il rend hommage
01:00:48chaque année
01:00:49aux victimes du 13 novembre
01:00:50et dans les plaques commémoratives
01:00:51ce mot n'apparaît pas
01:00:53parce qu'en mon avis
01:00:54il y a cette peur
01:00:55de se croisser
01:00:55d'amalgamer
01:00:56mal nommer les choses
01:00:58c'est
01:00:58mal nommer les choses
01:01:00on rajoute
01:01:01au malheur du monde
01:01:02vous l'avez parfaitement dit
01:01:03Thomas
01:01:04et justement
01:01:05c'est là qu'on amalgame
01:01:06parce que quand vous mettez
01:01:07sur des plaques
01:01:08que c'est un attentat terroriste
01:01:10commis par des islamistes
01:01:12vous faites justement
01:01:14la différenciation
01:01:15avec les musulmans
01:01:17quand vous ne mettez rien
01:01:19vous n'êtes pas courageux
01:01:20courageux
01:01:21et ils amalgament
01:01:23mais les français l'ont compris
01:01:24c'est à dire qu'il n'y a eu
01:01:26aucun débordement
01:01:28finalement
01:01:28durant toute cette période
01:01:29la société française
01:01:31a résisté
01:01:32au danger
01:01:34à la menace
01:01:35de guerre civile
01:01:36qu'on pouvait craindre
01:01:37exactement
01:01:38voilà ce qu'on pouvait dire
01:01:39sur cette polémique
01:01:41et une occasion gâchée
01:01:43je trouve
01:01:43honnêtement
01:01:44pour faire corps
01:01:45et faire unité
01:01:46ça va se répéter
01:01:47pour se faire délire
01:01:48oui et puis
01:01:48vous l'avez évoqué
01:01:49on approche des élections
01:01:51municipales
01:01:52et présidentielles
01:01:52les municipales
01:01:54à mon avis
01:01:56sont très nationalisées
01:01:58et qui vont être
01:02:00une soupape de sûreté
01:02:01avant la présidence
01:02:02on verra
01:02:02entre le divorce
01:02:03entre le PS
01:02:03et les filles
01:02:04on verra
01:02:04ce que ça donnera
01:02:05dans quelques temps
01:02:06on va voir
01:02:07dans certaines municipalités
01:02:09dont je t'irai les noms
01:02:09certaines vous les connaissez
01:02:10d'ailleurs
01:02:11on n'est pas à l'abri
01:02:12d'un repage
01:02:13Hubert
01:02:14il risque d'y avoir
01:02:17une assez forte poussée
01:02:18de l'ensemble national
01:02:19à l'occasion des municipales
01:02:21on parle beaucoup
01:02:22des villes
01:02:23comme Toulon
01:02:24Nîmes
01:02:25Carcassonne
01:02:26Marseille
01:02:28ils sont à égalité
01:02:28avec Payan
01:02:29donc depuis l'alliance
01:02:31qui a été faite
01:02:32entre Ravier
01:02:33et Alizio
01:02:33donc ces municipales
01:02:35risquent d'être utilisées
01:02:37comme une soupape
01:02:38de sûreté
01:02:39dès lors que
01:02:40les français sont en colère
01:02:41et que la dissolution
01:02:43n'ayant sans doute pas lieu
01:02:44ils vont s'exprimer
01:02:46à travers les ministères
01:02:46mais dans certaines villes
01:02:48je voulais vous amener
01:02:49sur ce terrain-là
01:02:49dans certaines villes
01:02:50de Bretonne
01:02:51ou de l'Ouest
01:02:52des choses
01:02:53mais en fait
01:02:54pourquoi
01:02:54pourquoi vous voulez
01:02:56toujours que ça soit
01:02:57encore aujourd'hui
01:02:58un vote
01:02:58de colère
01:03:00parce que c'est ce qui me revient
01:03:01moi je suis enraciné
01:03:03vous savez
01:03:04il est dans le Finistère
01:03:06notre ami Hubert
01:03:06moi aussi je suis enraciné
01:03:08et ce qu'on me dit
01:03:08parce que je ne fréquente pas
01:03:10non plus
01:03:10je ne suis pas partout
01:03:11mais pas dans d'ubiquité
01:03:12c'est qu'il y a une colère terrible
01:03:14de la population
01:03:15qui n'a jamais été vue
01:03:17enfin
01:03:17il y a ce sentiment
01:03:19d'incompréhension
01:03:19mais tout le monde le dit
01:03:20il suffit de faire vos courses
01:03:21qui risque de se traduire
01:03:23au municipal
01:03:24et de bouleverser
01:03:25un peu le cadre traditionnel
01:03:27de ces élections
01:03:27allez les amis
01:03:28on enchaîne
01:03:28dernier sujet
01:03:29on arrive quasiment au terme
01:03:30vous allez réagir
01:03:33Naïma et Mali
01:03:34mais les garçons aussi
01:03:35peuvent réagir
01:03:36les femmes qui ne veulent plus
01:03:37sortir seules
01:03:38on a un sondage
01:03:40c'est ça pour CNews
01:03:41journal dimanche
01:03:42et Europe 1
01:03:43on vous a demandé
01:03:44si pour vous
01:03:44l'insécurité touche plus les femmes
01:03:46et bien à 63%
01:03:47des personnes interrogées
01:03:48c'est malheureusement le cas
01:03:50en 2025
01:03:50chez nous
01:03:51en France
01:03:52et certaines femmes
01:03:53ont changé
01:03:54on voit le sondage
01:03:55voilà
01:03:55de plus en plus
01:03:5663%
01:03:57ça n'a pas changé
01:03:5731%
01:03:59de moins en moins
01:03:595%
01:04:01on va voir ça
01:04:02avec un reportage
01:04:04de Franck Trivio
01:04:04à Nice
01:04:05avec le commentaire
01:04:06de Julia Ferrantes
01:04:07marcher rapidement
01:04:12éviter les rues mal éclairées
01:04:14ou encore
01:04:14ne plus sortir seule
01:04:16de nombreuses femmes
01:04:17prennent leurs précautions
01:04:19avant une sortie
01:04:19ou en quelconque déplacement
01:04:21et font attention
01:04:22à chaque détail
01:04:23pour préserver leur sécurité
01:04:24toujours laisser ma localisation
01:04:26ouverte justement
01:04:27et regarder autour de soi
01:04:29être accompagnée
01:04:30je prends toujours le taxi
01:04:31par exemple
01:04:32pour aller quelque part
01:04:33jamais je fais ça
01:04:35c'est vrai
01:04:35je ne sors pas
01:04:36si je ne suis pas accompagnée
01:04:38je ne sors pas
01:04:39avec du poivre
01:04:40il faut avoir quelque chose
01:04:42sur soi
01:04:42une insécurité
01:04:44que les femmes
01:04:45pourraient subir
01:04:45en plus grande majorité
01:04:47selon un sondage
01:04:48CSA réalisé
01:04:49pour CNews
01:04:50Europe 1
01:04:50et le JDD
01:04:5163% des français
01:04:53estiment que les femmes
01:04:54sont de plus en plus
01:04:55victimes d'insécurité
01:04:56en France
01:04:56pour 31%
01:04:58des personnes interrogées
01:04:59la situation
01:05:00n'a pas évolué
01:05:01et pour 5% d'entre eux
01:05:03les femmes sont
01:05:04de moins en moins touchées
01:05:05la question
01:05:07de la sécurité
01:05:08des femmes
01:05:08revient sur le devant
01:05:09de la scène
01:05:10notamment après l'agression
01:05:12et la tentative
01:05:13de viol
01:05:13sur une brésilienne
01:05:14de 26 ans
01:05:15dans le RERC
01:05:16le 15 octobre dernier
01:05:17après les faits
01:05:19une pétition
01:05:19à l'initiative
01:05:20d'une habitante
01:05:21du Val d'Oise
01:05:22réclamant
01:05:22la mise en place
01:05:23de wagons
01:05:23réservés aux femmes
01:05:24a récolté
01:05:25plus de 30 000 signatures
01:05:27Madi
01:05:29réaction
01:05:30oui malheureusement
01:05:30dans une société
01:05:31de plus en plus violente
01:05:32dans une société
01:05:33où il y a de plus en plus
01:05:34d'insécurité
01:05:35c'est les personnes vulnérables
01:05:36qui sont les premières victimes
01:05:38notamment les femmes
01:05:39ça ne date pas d'aujourd'hui
01:05:40ça fait longtemps
01:05:40qu'on en parle sur le plateau
01:05:41mais au-delà même du plateau
01:05:43nous dans notre quotidien
01:05:44on le voit bien
01:05:44moi à titre personnel
01:05:47si je peux
01:05:48prendre de moins en moins
01:05:49les transports
01:05:49je les prends de moins en moins
01:05:50on fait attention
01:05:52certaines rues
01:05:53on ne les prend plus
01:05:54certains quartiers
01:05:55on les évite
01:05:55malheureusement
01:05:56c'est aussi une réalité
01:05:58depuis quelques années
01:05:59dans notre pays
01:06:00et comme on est face
01:06:01à un pouvoir
01:06:01qui malheureusement
01:06:02bien qu'il fasse
01:06:04quasiment
01:06:05tous les deux ans
01:06:06de la cause des femmes
01:06:07des violences contre les femmes
01:06:08une cause nationale
01:06:09les choses n'avancent pas
01:06:10donc on est contraint
01:06:11nous
01:06:11de quelque part
01:06:12se réorganiser
01:06:14dans nos sorties
01:06:15quand on prend Uber
01:06:16on fait attention
01:06:17quand on prend les transports
01:06:19soit on sort moins
01:06:19on est obligé
01:06:20de nous nous organiser
01:06:21parce que malheureusement
01:06:22on ne reçoit pas
01:06:23la sécurité
01:06:24à laquelle on devrait
01:06:25avoir droit
01:06:26de la part
01:06:26de nos gouvernants
01:06:28Naïma
01:06:28moi je pense
01:06:29qu'il faut juste
01:06:29prendre conscience
01:06:30qu'on est dans
01:06:31un changement
01:06:31de société
01:06:33qu'on n'a pas voulu
01:06:35voir venir
01:06:36parce que je voudrais
01:06:37juste rappeler
01:06:38que tous les statistiques
01:06:40qui ont été données
01:06:41notamment même
01:06:42par le ministre Darmanin
01:06:44et M. Nunes aussi
01:06:46quand il était préfet de police
01:06:48c'est qu'il y a une surreprésentation
01:06:49aujourd'hui
01:06:50des agressions
01:06:52contre les femmes
01:06:52qui sont dues
01:06:53à une immigration
01:06:54non contrôlée
01:06:55malheureusement
01:06:56et moi quand je vois
01:06:58qu'en France
01:06:58il y a eu une pétition
01:07:00qui demandait
01:07:01des wagons séparés
01:07:02je m'interroge
01:07:03je me dis
01:07:03mais on est en France
01:07:04c'est un pays
01:07:05comme l'ensemble de l'Europe
01:07:06qui a travaillé sur
01:07:08en termes d'acquis
01:07:10pour les femmes
01:07:12de rapport
01:07:14homme-femme
01:07:14etc
01:07:15et on pouvait penser
01:07:16qu'on pouvait être
01:07:17tout à fait libre
01:07:18dans notre pays
01:07:19aujourd'hui
01:07:19ce n'est plus le cas
01:07:20et nous devons
01:07:21faire attention
01:07:22malheureusement
01:07:23à notre manière
01:07:24de nous déplacer
01:07:25effectivement
01:07:26comme m'a dit
01:07:27moi je ne prends plus
01:07:27du tout
01:07:28les transports
01:07:30en commun
01:07:30je préfère
01:07:31me déplacer
01:07:32en voiture
01:07:33je fais énormément
01:07:34attention aussi
01:07:35au déplacement
01:07:36de la gamine
01:07:37Vous faites attention
01:07:37avec
01:07:38vous prenez un taxi
01:07:39ou pas ?
01:07:39Parce que j'ai vu ce matin
01:07:40que Uber
01:07:41lançait une application
01:07:42spécifique
01:07:43des viols
01:07:44etc
01:07:44avec notamment
01:07:47Uber
01:07:47effectivement
01:07:48vous avez aussi
01:07:48des taxis aujourd'hui
01:07:49qui se sont
01:07:50multipliés
01:07:51de femmes
01:07:52c'est-à-dire
01:07:52un chauffeur
01:07:52qui se rend
01:07:53vous vous rendez compte
01:07:54dans quelle situation
01:07:55nous sommes
01:07:56aujourd'hui
01:07:58dans ce pays
01:07:58qu'est la France
01:07:59la France
01:08:00vous vous rendez compte
01:08:01où les femmes
01:08:02aujourd'hui doivent
01:08:03elles-mêmes
01:08:04garantir même
01:08:05leur sécurité
01:08:06et en fait
01:08:07l'État ne se pose pas
01:08:08plus de questions
01:08:09que ça
01:08:10oui
01:08:10ce qu'il va
01:08:12dire
01:08:12son côté féministe
01:08:17a envie
01:08:17de s'exprimer
01:08:18c'est inadmissible
01:08:21que les femmes
01:08:22soient traitées
01:08:23ainsi
01:08:23et je pense
01:08:24qu'il faut traiter
01:08:25le mal à la racine
01:08:26parce que
01:08:27on vient de parler
01:08:29d'islamisme
01:08:30et la réalité
01:08:30c'est ça
01:08:31c'est si les femmes
01:08:32sont plus en sécurité
01:08:34c'est parce qu'il y a
01:08:35aussi cette volonté
01:08:35islamiste
01:08:36de les dégoûter
01:08:37qu'elles restent
01:08:38à la maison
01:08:38qu'elles portent le voile
01:08:40parce que
01:08:40celles qui portent le voile
01:08:41elles ne sont pas agressées
01:08:42faites la comparaison
01:08:43donc en fait
01:08:44il y a cette volonté là
01:08:46qu'il faut malheureusement
01:08:47prendre en compte
01:08:47et une dernière chose
01:08:48sur Hubert
01:08:48il faut faire attention
01:08:49parmi les actionnaires
01:08:50il y a le fonds
01:08:51souverain saoudien
01:08:52et donc là aussi
01:08:53là aussi
01:08:54il faut considérer
01:08:56qu'il y a peut-être
01:08:56des arrière-pensées
01:08:58il faut faire attention
01:08:58c'est par assurance
01:08:59ce que vous nous dites
01:09:00Michel
01:09:00juste un mot
01:09:01Hubert
01:09:01le mot de la fin
01:09:02je rentre d'Asie
01:09:04un pays
01:09:05de la Malaisie
01:09:06un pays musulman
01:09:08à 60%
01:09:09mais il y a
01:09:09des indiens
01:09:10des chinois
01:09:10etc
01:09:11il n'y a pas
01:09:12la même ambiance
01:09:13dans les rues
01:09:13vous voyez
01:09:14ce sont des pays
01:09:15qui sont tenus
01:09:17sur le plan
01:09:17de la sécurité
01:09:19maintenant il y a aussi
01:09:20un prix à payer
01:09:21ce sont des pays
01:09:22souvent un peu
01:09:22dictatoriaux
01:09:24mais ce sont des pays
01:09:25qui sur le plan
01:09:26économique
01:09:27progressent
01:09:28beaucoup plus vite
01:09:28que nous
01:09:28mais
01:09:29vous sentez
01:09:31une ambiance différente
01:09:32dans les rues
01:09:32c'est très particulier
01:09:33ça sera le mot
01:09:35le mot de la fin
01:09:36mon cher Hubert
01:09:37je termine avec vous
01:09:38et on ne veut pas
01:09:39de wagons séparés
01:09:40non
01:09:40j'ai bien compris
01:09:41le message
01:09:42merci les amis
01:09:42de m'avoir accompagné
01:09:44durant 7h30
01:09:45dans quelques instants
01:09:46on va vous rediffuser
01:09:48le grand rendez-vous
01:09:49politique
01:09:50ce matin
01:09:50c'était Charles
01:09:51Rodwell
01:09:52qui répondait aux questions
01:09:53de Romain Desarbres
01:09:54merci pour votre
01:09:55très grande fidélité
01:09:56CNews était encore
01:09:57premier en chaîne
01:09:57d'information hier
01:09:58merci pour votre fidélité
01:10:00évidemment
01:10:00merci à l'équipe
01:10:01qui m'a entouré
01:10:02Déborah
01:10:02Rasmagja
01:10:02Emélie Dubot
01:10:03Abiba Elfino
01:10:04Antoine Achebrou
01:10:05de La Roulière
01:10:06Louis Vauvre
01:10:07Sommayel Abidi
01:10:07si fidèle pour l'information
01:10:09merci à l'information
01:10:10Magdanela
01:10:11Dervich
01:10:12j'aurais le plaisir
01:10:12de vous retrouver
01:10:12à 17h
01:10:13pour Punchline
01:10:14à tout à l'heure
01:10:15bye bye
01:10:15La grande interview
01:10:20CNews Europe 1
01:10:22avec Charles Rodwell
01:10:23bonjour Charles Rodwell
01:10:24bonjour
01:10:24merci pour votre invitation
01:10:25merci à vous
01:10:26d'être avec nous
01:10:27vous êtes député
01:10:28ensemble pour la République
01:10:28des Yvelines
01:10:29membre de la Commission
01:10:30des Finances
01:10:31de l'Assemblée Nationale
01:10:32on va parler
01:10:33de tous les sujets
01:10:33évidemment
01:10:34je voulais commencer
01:10:35par l'Algérie
01:10:36c'est un sujet
01:10:37que vous connaissez bien
01:10:37Boilem Sansal est libre
01:10:38il devrait arriver
01:10:40à Paris aujourd'hui
01:10:41ou demain
01:10:41il a quitté
01:10:42les geôles algériennes
01:10:44l'Allemagne a joué
01:10:44les médiateurs
01:10:45il est actuellement
01:10:45à Berlin
01:10:46et donc il va
01:10:47atterrir en France
01:10:48dans les prochaines heures
01:10:49prochains jours
01:10:50est-ce que selon vous
01:10:51il faut rapidement
01:10:52se réconcilier
01:10:53avec Alger
01:10:54déjà permettez-moi
01:10:56d'avoir une pensée
01:10:57évidemment émue
01:10:58pour Boilem Sansal
01:10:59et pour l'ensemble
01:10:59de ses proches
01:11:00c'est une excellente nouvelle
01:11:01qu'il était gracié
01:11:02et enfin libéré
01:11:03des geôles
01:11:04de ce régime
01:11:04autoritaire
01:11:06je veux évidemment
01:11:07avoir une pensée
01:11:08aussi pour Christophe Gleize
01:11:09qui est l'autre
01:11:10ressortissant français
01:11:11qui lui reste
01:11:12enfermé
01:11:13dans les geôles algériennes
01:11:14mais la libération
01:11:15de Boilem Sansal
01:11:16est une excellente nouvelle
01:11:17c'est le signe aussi
01:11:19de l'amitié
01:11:20entre la France
01:11:21et l'Allemagne
01:11:22entre nos deux pays
01:11:23puisque dès le 6 août dernier
01:11:26notre président
01:11:27avait appelé
01:11:28à deux choses
01:11:28un à dénoncer
01:11:29les accords de 2013
01:11:31notamment pour les visas diplomatiques
01:11:33pour les dignitaires algériens
01:11:34et deux
01:11:34à renforcer
01:11:35la coopération
01:11:36entre pays européens
01:11:37vis-à-vis d'Alger
01:11:39notamment pour libérer
01:11:40Boilem Sansal
01:11:40c'est une bonne nouvelle
01:11:41c'est le signe aussi
01:11:42de la faiblesse
01:11:43de notre diplomatie
01:11:43on a eu besoin des allemands
01:11:44pour libérer Boilem Sansal
01:11:45mais en fait
01:11:46j'ai envie de dire
01:11:47justement au contraire
01:11:48c'est plutôt une bonne nouvelle
01:11:49que les autres pays européens
01:11:51notamment l'Allemagne
01:11:51s'alignent avec nous
01:11:53et que nous nous alignons avec eux
01:11:54qu'on se coordonne
01:11:55pour libérer
01:11:56l'un de nos ressortissants
01:11:56c'est quand même
01:11:57moi je considère
01:11:57que c'est plutôt
01:11:58une bonne nouvelle
01:11:58sur votre question
01:11:59avec Alger
01:12:00la libération
01:12:02de Boilem Sansal
01:12:02n'est pas une fin
01:12:03ça doit être
01:12:04la première étape
01:12:05de la refonte totale
01:12:07de nos relations
01:12:07avec l'Algérie
01:12:08vous connaissez ma conviction
01:12:10je suis né en 1996
01:12:12l'histoire lourde
01:12:14entre la France
01:12:15et l'Algérie
01:12:16est une histoire douloureuse
01:12:17c'est une histoire passée
01:12:18il faut normaliser
01:12:20notre relation
01:12:20entre nos deux grands peuples
01:12:21c'est la raison
01:12:22pour laquelle
01:12:23je confie plus que jamais
01:12:24qu'il est temps
01:12:25de dénoncer
01:12:26les accords de 1968
01:12:27et de prévoir
01:12:28un nouveau cadre
01:12:30un nouveau cadre
01:12:31alternatif
01:12:31juridique
01:12:32spécifique
01:12:33pour refonder
01:12:34la relation
01:12:35entre la France
01:12:35et l'Algérie
01:12:36on va y venir
01:12:36mais Laurent Nunez
01:12:37le nouveau ministre
01:12:37de l'Intérieur
01:12:38pourrait se rendre
01:12:38à Alger
01:12:39rapidement
01:12:40c'est la bonne stratégie
01:12:42selon vous
01:12:43il faut aller rapidement
01:12:44à Alger
01:12:44ou est-ce que vous regrettez
01:12:45la méthode forte
01:12:46la méthode dure
01:12:47qui était celle
01:12:48de Bruno Retailleau
01:12:48que vous connaissez bien
01:12:49avec qui vous avez travaillé
01:12:50j'ai effectivement travaillé
01:12:51avec Bruno Retailleau
01:12:52Laurent Nunez
01:12:53a certainement
01:12:54beaucoup d'informations
01:12:55en tant que ministre
01:12:56de l'Intérieur
01:12:57notamment sur la coopération
01:12:58sécuritaire antiterroriste
01:12:59que je n'ai pas
01:13:00et modestement
01:13:02à ma place
01:13:03de député
01:13:04je considère
01:13:05au vu des travaux
01:13:06qu'on a pu mener
01:13:07qu'il est temps
01:13:08de normaliser
01:13:09notre relation
01:13:10et donc
01:13:11qu'il est temps
01:13:11de dénoncer
01:13:12les traités préférentiels
01:13:13qu'il existe
01:13:14entre nos deux pays
01:13:15cela n'empêche pas
01:13:16que la libération
01:13:18de Boalem Sansel
01:13:18est une très bonne nouvelle
01:13:19dont l'exécutif
01:13:21comme l'ensemble
01:13:21des français
01:13:22peuvent se féliciter
01:13:23ce doit être
01:13:24la première étape
01:13:25de la refonte
01:13:26de nos liens
01:13:27avec l'Algérie
01:13:28en octobre dernier
01:13:29vous avez donc publié
01:13:30un rapport parlementaire
01:13:31sur le coût exorbitant
01:13:32de l'exception
01:13:33migratoire algérienne
01:13:342 milliards d'euros
01:13:35chaque année
01:13:36grâce à l'accord
01:13:37de 1968
01:13:38il faut bien comprendre
01:13:39que les Algériens
01:13:40bénéficient de nombreux
01:13:41passe-droits
01:13:42de nombreux traitements
01:13:43de faveur
01:13:44il faut tout revoir
01:13:45en fait moi
01:13:46je considère
01:13:47qu'il faut refonder
01:13:48notre relation
01:13:48sur deux principes simples
01:13:49un citoyen
01:13:51franco-algérien
01:13:52doit être considéré
01:13:53en France
01:13:54comme un citoyen français
01:13:55comme un autre
01:13:55et un citoyen algérien
01:13:57100% algérien
01:13:58doit être considéré
01:14:00comme un citoyen étranger
01:14:01comme un autre
01:14:02hors Europe
01:14:03il n'est pas normal
01:14:04que des décennies
01:14:06après l'indépendance
01:14:07d'un grand pays
01:14:08comme l'Algérie
01:14:08ces ressortissants
01:14:10bénéficient
01:14:10d'un traitement
01:14:11différencié en France
01:14:12je considère
01:14:13que ces ressortissants
01:14:14devraient être considérés
01:14:15comme un citoyen marocain
01:14:17un citoyen guinéen
01:14:18un citoyen japonais
01:14:19sur le territoire français
01:14:20et donc c'est sur cette base là
01:14:22qu'il faut refonder
01:14:23toute notre relation
01:14:24notamment
01:14:24dans nos lois
01:14:25et dans nos codes
01:14:26le code d'entrée et de séjour
01:14:28des étrangers du droit d'asile
01:14:29et le code de la sécurité sociale
01:14:31mais justement
01:14:31en reprenant langue
01:14:33avec Alger
01:14:34si tant est qu'on
01:14:35se réconcilie avec Alger
01:14:37dans les prochaines semaines
01:14:38prochains mois
01:14:39les chances de revoir
01:14:40cet accord de 68
01:14:41ne s'éloignent pas ?
01:14:43en tout cas c'est l'engagement
01:14:43qu'a pris
01:14:44en tout cas sous Emmanuel Macron
01:14:45j'entends
01:14:46Sébastien Lecornu
01:14:47a pris l'engagement
01:14:47de renégocier
01:14:49les accords de 68
01:14:50il a pris acte
01:14:51de la décision
01:14:52que l'Assemblée nationale a prise
01:14:53sur la proposition de résolution
01:14:55du RN
01:14:55de dénoncer
01:14:57les accords de 68
01:14:58une proposition que
01:14:59je n'ai pas votée
01:15:00parce que lorsqu'on la lit
01:15:01je considère
01:15:02qu'elle était dangereuse
01:15:03parce qu'elle laissait
01:15:04un vide juridique
01:15:04terrible
01:15:05au détriment de la France
01:15:07mais Sébastien Lecornu
01:15:08a pris acte
01:15:08de cette décision
01:15:09de l'Assemblée nationale
01:15:11nous soit quoi
01:15:12nous appelons collectivement
01:15:13ce n'est pas simplement
01:15:14de renégocier
01:15:15l'accord de 68
01:15:16c'est de le dénoncer
01:15:17de l'abroger
01:15:18et de définir
01:15:19un cadre juridique
01:15:20alternatif
01:15:21très ferme
01:15:22entre nos deux pays
01:15:23pour permettre
01:15:24à un citoyen franco-algérien
01:15:25d'être considéré
01:15:26comme un citoyen français
01:15:26comme un autre
01:15:27et qu'un citoyen algérien
01:15:29100% algérien
01:15:30soit considéré
01:15:31comme un citoyen étranger
01:15:32comme un autre en France
01:15:33Charles Rodwell
01:15:35invité de la grande interview
01:15:36CNews Europe 1
01:15:37Boalem Sansal
01:15:37avait prophétisé
01:15:38la menace islamiste
01:15:39qui pèse sur la France
01:15:41hier nous commémorions
01:15:42les attentats
01:15:42du 13 novembre 2015
01:15:4410 ans après
01:15:45et sont appris
01:15:46toutes les mesures nécessaires
01:15:47pour lutter contre
01:15:47d'après vous
01:15:48la montée de l'islamisme
01:15:49en France
01:15:50je vais évidemment avoir
01:15:51une nouvelle fois
01:15:52je pense que chaque français
01:15:54a une histoire
01:15:55à raconter
01:15:56sur le soir du 13 novembre 2015
01:15:58il y a 10 ans
01:15:59et je pense que chaque français
01:16:00a vécu un traumatisme
01:16:01ce soir-là
01:16:02moi compris
01:16:0310 ans après
01:16:05le bilan que l'on peut faire
01:16:06c'est que les lois
01:16:07antiterroristes
01:16:07qui ont été votées
01:16:08en 10 ans
01:16:09et d'ailleurs de manière
01:16:10transpartisane
01:16:11ne faisons pas
01:16:11de la politique politicienne
01:16:12sur ce sujet
01:16:13ont permis d'empêcher
01:16:14le repassage à l'acte
01:16:16je dirais
01:16:16d'actes terroristes
01:16:17de très grande ampleur
01:16:18très coordonnés
01:16:19avec 4 ou 5 lieux différents
01:16:21la défaite de Daesh
01:16:23la défaite aussi
01:16:25de ces grands actes terroristes
01:16:26sur le territoire français
01:16:27est une bonne nouvelle
01:16:28mais ce que l'on constate
01:16:28il y a quelques jours seulement
01:16:30à Oléron
01:16:31la paisible île d'Oléron
01:16:33c'est que les actes
01:16:34je dirais
01:16:34bas de gamme
01:16:36les actes isolés
01:16:38de gens radicalisés
01:16:39sur les réseaux
01:16:40sont toujours évidemment
01:16:41possibles sur le territoire français
01:16:42et nuisent à la sécurité
01:16:43des français
01:16:44notamment sur le fondement
01:16:45de l'islamisme
01:16:46et donc
01:16:47c'est la raison pour laquelle
01:16:48parmi d'autres mesures
01:16:49qu'on prenne
01:16:49je déposerai
01:16:51en janvier
01:16:52un texte
01:16:53à l'Assemblée nationale
01:16:54soutenue par le gouvernement
01:16:55et je le remercie
01:16:56avec deux volets
01:16:57un volet
01:16:58antiterroriste
01:16:59pour traquer
01:17:00les personnes
01:17:01qui sont radicalisées
01:17:02et suspectées
01:17:03de passer à l'acte
01:17:04un deuxième volet
01:17:05sur la rétention administrative
01:17:06garder
01:17:08en rétention
01:17:09des gens
01:17:09qui sont dangereux
01:17:10qui sont sous UQTF
01:17:12parce que
01:17:12ce qui est arrivé
01:17:13à Philippines
01:17:14à Lola
01:17:15à d'autres enfants
01:17:17sur le territoire français
01:17:17n'arrive plus
01:17:18parce que
01:17:19nous maintiendrons
01:17:20en rétention
01:17:21ces gens
01:17:22qui n'ont rien à faire
01:17:23en liberté
01:17:24sur le territoire français
01:17:24la France le doit
01:17:25aux parents de Philippines
01:17:26bien sûr qu'ils le doivent
01:17:27nous le devons collectivement
01:17:29aux parents de Philippines
01:17:30et je vous remercie
01:17:31de mentionner
01:17:31cette famille
01:17:32lorsque cette famille
01:17:34habite ma circonscription
01:17:35le meurtre de Philippines
01:17:37a été un traumatisme
01:17:39pour toutes les habitants
01:17:41de ma circonscription
01:17:42je crois
01:17:42pour beaucoup de français
01:17:43et à ce moment là
01:17:44je tiens à souligner
01:17:45évidemment la dignité
01:17:47de Michel Barnier
01:17:48premier ministre de l'époque
01:17:50avec qui d'ailleurs
01:17:51je vais déposer ce texte
01:17:52en mémoire de la famille
01:17:53de Philippines
01:17:54et plutôt que de polémiquer
01:17:56sur les plateaux de télévision
01:17:57le choix que nous avons fait
01:17:58à ce moment là
01:17:58avec Gabriel Attal
01:17:59avec Bruno Retailleau
01:18:00avec l'exécutif
01:18:02à l'époque
01:18:02c'est de préparer des textes
01:18:04qui puissent assurer
01:18:05la sécurité des familles
01:18:06de France
01:18:07afin que ce qui est arrivé
01:18:08à la famille de Philippines
01:18:10ne se reproduise pas
01:18:11pour d'autres familles françaises
01:18:12on a un long chemin
01:18:14à parcourir
01:18:14mais je crois que ce texte
01:18:15doit être le premier
01:18:16d'une longue série
01:18:17pour rétablir la sécurité
01:18:18sur le territoire français
01:18:19parce que votre première tentative
01:18:21avait été rejetée
01:18:23par le conseil constitutionnel
01:18:24en août dernier
01:18:26qui avait censuré
01:18:27un texte similaire
01:18:28comment est-ce que vous comptez
01:18:29surmonter cette censure
01:18:32des sages
01:18:32du conseil constitutionnel
01:18:32moi la promesse
01:18:33que j'ai faite
01:18:33merci pour votre question
01:18:35à la famille de Philippines
01:18:36c'est que jamais je lâcherai
01:18:37jamais
01:18:39et je crois que
01:18:40tous ceux que j'ai cités
01:18:41sont dans le même état d'esprit
01:18:43le conseil constitutionnel
01:18:45a censuré
01:18:45la rétention administrative
01:18:46non pas sur le fond
01:18:47mais sur la forme
01:18:48donc ils nous ont dit
01:18:49votre texte est mal écrit
01:18:50on leur a dit
01:18:51très bien
01:18:52si vous considérez
01:18:52qu'il est mal écrit
01:18:53on va le redéposer
01:18:54bien écrit cette fois
01:18:55c'est ce que nous faisons
01:18:56nous le déposons en janvier
01:18:58après un travail
01:18:59que nous avons mené
01:19:00pendant un an
01:19:00je le redis
01:19:01avec Bruno Rétaillot
01:19:02en tant que ministre de l'Intérieur
01:19:04avec Gabriel Attal
01:19:05en tant que président
01:19:06de mon groupe
01:19:06nous déposerons ce texte
01:19:08dès janvier
01:19:09avec le soutien du gouvernement
01:19:10une fois que les débats budgétaires
01:19:12seront passés
01:19:12parce qu'il faut dégager du temps
01:19:13à l'Assemblée nationale
01:19:14pour permettre
01:19:15l'allongement de la rétention
01:19:16pour des gens dangereux
01:19:18sur le territoire français
01:19:19Charles Rodouel
01:19:20député ensemble
01:19:21pour la République
01:19:22des Yvelines
01:19:22invité de la grande interview
01:19:23c'est News Europe
01:19:24hier sur nos antennes
01:19:27sur CNews et Europe 1
01:19:28le maire de Béziers
01:19:28Robert Ménard
01:19:29s'inquiétait
01:19:30d'une je cite
01:19:31islamisation
01:19:32qui se propage
01:19:33à bas bruit
01:19:34en France
01:19:35est-ce que vous partagez
01:19:36son constat ?
01:19:38j'ai écouté très attentivement
01:19:39cette interview
01:19:40de Robert Ménard
01:19:42je vais vous donner
01:19:42moi mon interprétation
01:19:43oui
01:19:44chaque français
01:19:45voit tous les jours
01:19:47plus de femmes
01:19:48qui portent le voile
01:19:48dans nos rues
01:19:50dans nos gares
01:19:50qu'avant
01:19:51je crois que le nier
01:19:53c'est un aveuglement
01:19:53parce que oui
01:19:54il y a une population
01:19:55musulmane
01:19:56qui est plus importante
01:19:57en France
01:19:58qu'avant
01:19:58sur le territoire français
01:19:59et moi
01:20:00dans la manière
01:20:01dont je fais la loi
01:20:01en tant que député
01:20:03de l'Assemblée Nationale
01:20:04c'est une clarification
01:20:06permanente
01:20:07entre les musulmans
01:20:09d'une part
01:20:09et les islamistes
01:20:11l'islam radical
01:20:12d'autre part
01:20:13sur le territoire français
01:20:14et je considère
01:20:15que sur chacun
01:20:15de textes de loi
01:20:16il faut différencier
01:20:17les deux
01:20:17ça ne veut pas dire
01:20:18qu'il faut limiter
01:20:20les deux
01:20:21ça veut simplement dire
01:20:22qu'il y a une différence
01:20:23majeure
01:20:24entre les uns
01:20:25et les autres
01:20:26je prends un exemple
01:20:27parmi d'autres
01:20:27lorsque nous avons vu
01:20:29apparaître
01:20:30à l'Assemblée Nationale
01:20:31des fillettes
01:20:32de 6, 7, 8 ans
01:20:34voilées à la tribune
01:20:36de l'Assemblée
01:20:36vous avez été choqués
01:20:36je considère
01:20:37que c'est de l'entrisme
01:20:39à caractère politique
01:20:40dans l'enceinte
01:20:42qui est celle des français
01:20:42à savoir l'enceinte
01:20:43de l'Assemblée Nationale
01:20:44les fillettes
01:20:44sont manipulées
01:20:45par des individus
01:20:46qui se trouvaient peut-être
01:20:47avec elles
01:20:48pour montrer
01:20:49à la France
01:20:50que l'islamisme progresse
01:20:52et qu'il arrive
01:20:52même au cœur
01:20:54même de la démocratie française
01:20:56la seule chose
01:20:56que je dis
01:20:57sur ce point
01:20:58c'est que j'ai halluciné
01:21:00quand j'ai entendu
01:21:01Marine Tondelier
01:21:02Sandrine Rousseau
01:21:03les fameuses féministes
01:21:04de notre hémicycle
01:21:05et la vie politique française
01:21:06défendre le voilement
01:21:08pour les fillettes
01:21:09on ne peut pas être
01:21:10féministe
01:21:11Manon Aubry
01:21:11qui est France Insoumise
01:21:12et qui était à votre place
01:21:13la semaine dernière
01:21:14ne voulait pas
01:21:15ne voulait pas condamner
01:21:16l'islamophobie
01:21:18et ben moi je le condamne
01:21:19et c'est parce que
01:21:20notre groupe
01:21:21notre groupe avec
01:21:22Gabriel Attal
01:21:23c'est parce que
01:21:23nous sommes féministes
01:21:24que nous porterons
01:21:26dans
01:21:27en tant que
01:21:28dans la candidature
01:21:29que notre groupe
01:21:30que notre parti porte
01:21:31pour l'élection de 2027
01:21:33l'interdiction
01:21:34du voile
01:21:35pour les mineurs
01:21:35de moins de 15 ans
01:21:36au nom de la protection
01:21:38de l'enfance
01:21:38au nom de l'égalité
01:21:39entre les femmes
01:21:40et les hommes
01:21:41parce qu'on ne peut pas
01:21:42se dire féministe
01:21:43et en même temps
01:21:44défendre le voilement
01:21:45pour les fillettes
01:21:45de moins de 15 ans
01:21:46il y a une différence
01:21:47très claire à faire
01:21:48sur ce point
01:21:48entre une femme
01:21:50qui le porte
01:21:51par choix
01:21:53et une femme
01:21:54notamment une fillette
01:21:55qui le porte
01:21:56par soumission
01:21:57par dogme
01:21:58et c'est pour protéger
01:21:59ces fillettes
01:22:00que nous porterons
01:22:01cette mesure
01:22:02et je ne doute pas
01:22:03un instant
01:22:03que nous aurons
01:22:04sur notre route
01:22:04les fameuses
01:22:05féministes de gauche
01:22:06qui défendent le voilement
01:22:08pour les mineurs
01:22:08mais cela ne nous empêchera
01:22:10pas de porter
01:22:10cette mesure
01:22:11pour la protection
01:22:12de l'enfance
01:22:13et pour l'égalité
01:22:13entre les filles
01:22:14et les garçons
01:22:15lorsqu'ils sont mineurs
01:22:16Charles Rodouel
01:22:17parlons un peu budget
01:22:18les débats budgétaires
01:22:19se poursuivent
01:22:21les députés ont fait exploser
01:22:22le déficit
01:22:22de la sécurité sociale
01:22:23qui passerait
01:22:24si le texte était voté
01:22:25de 17 milliards
01:22:27ce qui est déjà énorme
01:22:28comme prévu
01:22:28à 24 milliards
01:22:30il y a un appel
01:22:30d'ailleurs de Jean-Pierre Farandou
01:22:32le ministre du travail
01:22:32dans la presse
01:22:34les députés sont
01:22:34totalement irresponsables
01:22:35à l'Assemblée
01:22:36ça il faut demander
01:22:37pardonnez-moi
01:22:38à une bonne partie
01:22:39de la gauche
01:22:39au Rassemblement National
01:22:40pourquoi est-ce que
01:22:41ce déficit explose
01:22:42c'est parce que
01:22:43les dés étaient pipés
01:22:44d'avance
01:22:44une grande partie
01:22:46de la gauche
01:22:46et le RN
01:22:47ont adopté
01:22:48main dans la main
01:22:49l'abattement
01:22:51la destruction
01:22:52de notre système
01:22:53de retraite
01:22:53par répartition
01:22:54en suspendant
01:22:54la réforme des retraites
01:22:55moi j'ai voté contre
01:22:56pas par plaisir
01:22:57ce choix me rend probablement
01:22:58impopulaire
01:22:59mais par devoir
01:23:00parce qu'on ne peut pas dire
01:23:01qu'on veut protéger
01:23:02la retraite de nos enfants
01:23:03dans les générations
01:23:04qui viennent
01:23:05et voter pour
01:23:06la suspension
01:23:07de la réforme des retraites
01:23:08et je vais vous dire
01:23:08Romain Desarbres
01:23:09moi ce qui m'inquiète
01:23:10et me choque le plus
01:23:11c'est qu'ils le savent tous
01:23:12ils savent tous
01:23:14dans l'antichambre
01:23:14de l'hémicycle
01:23:15que ce qu'ils sont
01:23:16en train de faire
01:23:17c'est abattre notre régime
01:23:18de retraite
01:23:18par répartition
01:23:19et par pur calcul électoral
01:23:21ils abattent
01:23:22cette réforme des retraites
01:23:23je refuse de participer
01:23:24à cette mascarade
01:23:25la deuxième des choses
01:23:26c'est qu'ils ont voté
01:23:27contre le gel
01:23:29d'une partie
01:23:30des prestations
01:23:31et d'une gel
01:23:31d'une partie
01:23:32des aides
01:23:34qui sont apportées
01:23:35aux français
01:23:35vous croyez que moi
01:23:36ça me fait plaisir
01:23:37de voter pour le gel
01:23:38vous croyez vraiment
01:23:39que ça me rend populaire
01:23:40que ça me fait plaisir
01:23:41de voter
01:23:41pour ce type de mesures
01:23:42non
01:23:43la seule raison
01:23:44pour laquelle je le fais
01:23:45c'est parce que nous avons
01:23:46un devoir impératif
01:23:48de rétablir nos comptes
01:23:50et le Rassemblement National
01:23:51comme une grande partie
01:23:52de la gauche
01:23:52n'en a strictement
01:23:54rien à faire
01:23:54de cet objectif
01:23:55ils sont coupables
01:23:56par leur vote
01:23:57à l'Assemblée Nationale
01:23:58Philippe Aguillon
01:23:59le prix Nobel français
01:24:01d'économie s'est dit
01:24:01atterré par le niveau
01:24:03intellectuel et économique
01:24:03de certains députés
01:24:04il y a des députés
01:24:05qui n'ont pas le niveau
01:24:06qui ne comprennent rien
01:24:06à l'économie
01:24:07vous l'avez constaté
01:24:08ce niveau intellectuel
01:24:10est très faible
01:24:11en économie
01:24:12c'est là où la limite
01:24:13de la critique
01:24:14pour moi est atteinte
01:24:15c'est que je déteste
01:24:16qu'on s'attaque
01:24:17de manière adnommienne
01:24:17comme ça
01:24:18à des collègues parlementaires
01:24:19y compris
01:24:19avec qui je ne suis pas d'accord
01:24:20il a dit
01:24:21j'ai été atterré
01:24:22par le niveau intellectuel
01:24:22de certains députés
01:24:24je siège tous les soirs
01:24:25et tous les week-ends
01:24:26en ce moment
01:24:26pour le budget
01:24:27et que ce soit
01:24:28de LFI
01:24:28au Rassemblement National
01:24:29je vois des députés
01:24:31qui sont engagés
01:24:32pour une cause
01:24:32pour leur pays
01:24:33des causes parfois
01:24:33que j'exècre
01:24:36et que je rejette
01:24:37mais ce que je constate
01:24:38c'est que ce sont des gens
01:24:39qui sont choisis
01:24:40par les français
01:24:40et donc ce que je dis
01:24:41à Philippe Aguillon
01:24:41comme à tous ceux
01:24:42qui portent ce genre de critique
01:24:43c'est que
01:24:44si vous n'êtes pas satisfait
01:24:46de vos hommes et femmes politiques
01:24:47faites de la politique
01:24:48venez débattre avec nous
01:24:49dans l'hémicycle
01:24:49faites-vous élire
01:24:50et venez porter vos idées
01:24:51et je le dis notamment
01:24:52aux chefs d'entreprise
01:24:53qui nous écoutent
01:24:54on a besoin
01:24:55que vous portiez votre voix
01:24:57dans le moment actuel
01:24:57vous nous écrivez tous
01:24:59en ce moment
01:25:00et vous avez raison
01:25:01d'être inquiet
01:25:01investissez le champ politique
01:25:03investissez le champ médiatique
01:25:05écrivez à vos députés
01:25:06notamment aux députés du RN
01:25:08qui vous font croire
01:25:09qu'ils sont pro-entreprise
01:25:10mais qui hier encore
01:25:11votent contre
01:25:12le dispositif Madeleine
01:25:13ont abattu
01:25:14le dispositif Madeleine
01:25:15en portant un coup
01:25:17très dur
01:25:17à nos PME
01:25:18et à l'investissement en France
01:25:19écrivez-leur
01:25:20occupez le champ médiatique
01:25:22jouez votre rôle
01:25:23dans l'espèce médiatique
01:25:24et politique
01:25:24pour nous soutenir
01:25:25et pour soutenir
01:25:26le rétablissement
01:25:27des comptes publics
01:25:27Charles Rodouel
01:25:28député ensemble
01:25:29pour la République
01:25:29des Yvelines
01:25:30invité de la grande interview
01:25:31CNews Europe 1
01:25:32quelques petites questions
01:25:33le maire de Verdun
01:25:35a fait interdire
01:25:36une messe organisée
01:25:38à la mémoire
01:25:39du maréchal Pétain
01:25:40héros de 14-18
01:25:41qu'est-ce que vous en pensez ?
01:25:43je pense qu'en tant qu'élu
01:25:44de notre pays
01:25:46on ne peut pas célébrer
01:25:48la mémoire
01:25:49du maréchal Pétain
01:25:50oui le maréchal Pétain
01:25:51est un héros
01:25:52de la guerre de 14-18
01:25:53c'est le héros de Verdun
01:25:55mais le maréchal Pétain
01:25:56est celui qui a porté
01:25:57l'ignoble régime de Vichy
01:26:00et donc quand on prend
01:26:01un homme
01:26:02un homme d'état
01:26:02comme celui-ci
01:26:03on doit le prendre
01:26:04dans l'entièreté
01:26:05de son histoire
01:26:06le maréchal Pétain
01:26:07c'est le régime de Vichy
01:26:08et donc on ne peut pas
01:26:09commémorer la mémoire
01:26:10du maréchal Pétain
01:26:11Charles Rodouel
01:26:12je voulais vous entendre
01:26:12également sur le succès
01:26:13des VTC réservés aux femmes
01:26:15150 000 trajets en un an
01:26:17pourquoi ?
01:26:18parce que des chauffeurs de VTC
01:26:19se comportent mal
01:26:20avec les femmes
01:26:21et les entreprises de VTC
01:26:22au lieu de licencier
01:26:23les fautifs
01:26:24proposent des VTC
01:26:25avec des femmes au volant
01:26:27donc des voitures
01:26:28taxis
01:26:28réservées aux femmes
01:26:30on sépare de plus en plus
01:26:32les hommes et les femmes
01:26:33en France
01:26:33dans les salles de sport
01:26:35également
01:26:35est-ce que c'est un signal
01:26:37faible d'une quelconque
01:26:38évolution de la société française
01:26:40d'où ça vient ?
01:26:41et qu'en pensez-vous ?
01:26:41Oui
01:26:42c'est extrêmement inquiétant
01:26:43c'est un aveu de faiblesse
01:26:45terrible
01:26:46moi je refuse cet apartheid
01:26:48ce nouvel apartheid
01:26:49qui s'exprime
01:26:50tel un apartheid de genre
01:26:52dans notre société
01:26:53les femmes doivent pouvoir
01:26:55se sentir en sécurité
01:26:56partout
01:26:56et la raison pour laquelle
01:26:58ces femmes
01:26:58et individuellement
01:27:00je peux les comprendre
01:27:01qui choisissent des horaires
01:27:02réservés à des femmes
01:27:04des taxis réservés
01:27:05à des femmes
01:27:06c'est parce qu'elles se sentent
01:27:06en insécurité
01:27:07dans notre pays
01:27:08c'est un aveu de faiblesse
01:27:09et un aveu d'échec terrible
01:27:11et moi je ne me battrai
01:27:12jamais pour la différenciation
01:27:14entre les femmes et les hommes
01:27:14je me battrai toujours
01:27:15pour la sécurité des femmes
01:27:17mais le nœud de tout ce sujet
01:27:19c'est qu'on brise les tabous
01:27:21et qu'on combatte enfin
01:27:23la violence et le harcèlement
01:27:25dont sont victimes les femmes
01:27:27je pense que la gauche
01:27:28dans notre pays
01:27:28se voile la face complètement
01:27:30sur les auteurs réels
01:27:32de ce type de harcèlement
01:27:33et préfère choisir
01:27:34les mesures de faiblesse
01:27:35à savoir la séparation
01:27:37l'apartheid de genre
01:27:38alors que moi je défendrai toujours
01:27:40la protection des femmes
01:27:41dans l'espace public
01:27:42Charles Rodwell
01:27:43était l'invité
01:27:43de la grande interview
01:27:44C News Europe 1
01:27:45merci beaucoup à vous
01:27:46bonne journée
01:27:46à bientôt
01:27:47bonne journée
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