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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Bonjour à tous, ravie de vous retrouver pour ce Midi News week-end au sommaire de vos deux heures d'informations.
00:00:06Jeudi, cela fera 10 ans jour pour jour que la France a connu les attentats du 13 novembre.
00:00:12Une soirée qui a meurtri Paris et un pays tout entier faisant 132 morts.
00:00:16L'aurore frappait alors laissant les Français et le monde sous le choc.
00:00:19Mais où en est-on 10 ans après ?
00:00:22Les commémorations auront lieu sous haute surveillance et pour cause.
00:00:25La menace terroriste est toujours et encore présente et elle a évolué,
00:00:29rendant parfois encore plus compliqué le repérage de potentiels terroristes.
00:00:33On fera le point justement sur cette menace.
00:00:35Le Collège de France qui fait polémique et organise un colloque sur la Palestine.
00:00:39Il sera organisé cette semaine et il réunira des personnalités oppositions pour le moins douteuses
00:00:44et avec des thèmes de débat comme le sionisme projet européen d'expansion coloniale.
00:00:49Évidemment, je cite le thème du débat.
00:00:52La LICRA va jusqu'à dénoncer de l'antrisme.
00:00:54Comment cette institution peut organiser un colloque de deux jours
00:00:57au Roland nauséabond d'antisionisme qui dirige et qui gère cette institution ?
00:01:01On fera le point avec mes invités.
00:01:03Et puis un clip de rap qui se finit en tir de mortier sur un appartement,
00:01:07mettant le feu à un immeuble.
00:01:08Des forces de l'ordre prises à partie.
00:01:10Le maire de la ville qui a dû être exfiltré.
00:01:12Voilà ce qui s'est passé à Rieux-la-Pape.
00:01:14Dans le même temps où à Paris, des supporters marocains ont pu installer
00:01:17des kilomètres de fumigènes et de feux d'artifice.
00:01:20Le tout à quelques pas de la tour Eiffel.
00:01:22L'ordre républicain ne semble plus régner et l'État semble bien incapable
00:01:26d'endiguer ces scènes de violence.
00:01:27Comment est-ce possible ? On en débattra.
00:01:30Voilà pour le sommaire de votre émission.
00:01:32Mais d'abord, et comme tous les week-ends, on fait le point sur le reste de l'actualité
00:01:35avec Sandra Thionbeau.
00:01:36Bonjour Sandra.
00:01:36Bonjour Elodie.
00:01:37Bonjour à tous.
00:01:38Et on démarre après l'adoption de la partie recette du budget de la sécurité sociale.
00:01:44L'Assemblée nationale entame le débat sur les dépenses.
00:01:47À l'horizon ce mercredi, la suspension de la réforme des retraites.
00:01:50Les parlementaires devront adopter un rythme soutenu pour rester dans les délais constitutionnels
00:01:55et éviter l'envoi du texte au Sénat sans vote.
00:01:58La police s'était toujours mobilisée hier soir à Rieux.
00:02:00La pape près de Lyon, où le tournage d'un clip de rap a dégénéré.
00:02:04Un tir de mortier a fini dans un immeuble d'habitation et a déclenché un énorme incendie.
00:02:08Le feu s'est propagé aux cinq étages, détruisant cinq appartements.
00:02:11Une victime n'est à déplorer, mais au moins 40 personnes sont à reloger.
00:02:14Et puis à l'international, le Japon a émis une alerte au tsunami ce dimanche.
00:02:19Après un séisme de magnitude, 6,7 au nord-est du pays.
00:02:23Le tremblement de terre s'est produit près du département d'Iwate.
00:02:26Des vagues jusqu'à un mètre de haut pourraient atteindre la côte à tout moment.
00:02:29La région garde toujours en mémoire le tsunami de 2011,
00:02:32qui a fait près de 18 500 morts ou disparu.
00:02:35Merci beaucoup Sandra, on se retrouve à midi 30 pour un prochain journal.
00:02:41Et pour m'accompagner pendant ces deux heures,
00:02:43Jacques avec plaisir, Ophélie Roch, bonjour.
00:02:44Bonjour.
00:02:45Journaliste et enseignante, Maga Lissande, bonjour.
00:02:47Bonjour Elodie.
00:02:47Communicante politique, maître Samia Maktouf, bonjour.
00:02:50Bonjour.
00:02:50Vous êtes avocate des partis civils au procès justement des attentats du 13 novembre.
00:02:54Mehdi Raich, bonjour.
00:02:55Bonjour.
00:02:55Analyste politique et Léonard Zerbi, bonjour.
00:02:57Bonjour Elodie.
00:02:57Avocat, vous l'avez entendu dans ce sommaire,
00:02:59on va donc commencer avec les commémorations des 10 ans des attentats du 13 novembre.
00:03:04Des commémorations qui vont être extrêmement surveillées.
00:03:06C'est le ministre de l'Intérieur, Laurent Nouniez,
00:03:08qui demande une vigilance accrue de la part des forces de l'ordre,
00:03:11notamment près des salles de concert et des lieux de fête.
00:03:14D'abord le résumé de la situation avec Tancred Guillotel.
00:03:17Une menace terroriste qui demeure à un niveau élevé sur notre territoire,
00:03:22dans un contexte de tensions intérieures et internationales.
00:03:25C'est la raison qui a poussé le ministre de l'Intérieur, Laurent Nouniez,
00:03:28à demander au préfet et au directeur de la police et de la gendarmerie
00:03:32un renforcement des mesures de vigilance, et ce, du 10 au 16 novembre.
00:03:37Dans un télégramme envoyé vendredi,
00:03:40il mentionne tout particulièrement les salles de concert
00:03:42et les manifestations festives d'ampleur.
00:03:45Des lieux qui devront faire l'objet, selon le ministre,
00:03:48d'un dispositif adapté et d'une attention particulière
00:03:51des forces de sécurité intérieure et des militaires de l'opération Sentinelle.
00:03:56À l'approche de la commémoration des attentats du 13 novembre 2015,
00:04:00qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés.
00:04:04Laurent Nouniez a également averti sur toute tentative d'ingérence étrangère
00:04:08qui pourrait chercher à tirer profit de l'organisation de ces événements.
00:04:12Jeudi prochain, un parcours mémoriel, présidé par Emmanuel Macron et Anne Hidalgo,
00:04:17partira notamment du Stade de France et passera devant chaque restaurant
00:04:20et chaque café ciblé par les terroristes, avant de s'achever au Bataclan.
00:04:24Je me tourne d'abord vers vous, Samia Maktouf,
00:04:27parce que quand on entend ces commémorations avec une vigilance accrue,
00:04:30on y reviendra aussi, ces femmes écrouées parce qu'elles projetaient
00:04:33un attentat à Salah Beslam et son ordinateur en prison.
00:04:35On se dit, dix ans après, on pense aux victimes et aux familles de victimes
00:04:39qui ne doivent pas vraiment se sentir ni respectées ni sereines
00:04:42avant ces commémorations qui auront lieu jeudi.
00:04:44C'est à la fois une colère, stupéfaction, beaucoup, beaucoup de questionnements.
00:04:53Vous parliez de la menace terroriste.
00:04:55Elle n'a jamais baissé.
00:04:57Elle a toujours été extrêmement élevée.
00:05:00Et lorsque, aujourd'hui, à l'approche de ces dix ans d'actes terroristes,
00:05:07les victimes se retrouvent dans la même situation.
00:05:10Et c'est très important de l'expliquer parce que tout cela ne fait que raviver
00:05:14leur traumatisme, leur questionnement.
00:05:18Vous savez, il y a des questions, oui, le procès devant la cour d'assises
00:05:21spécialement composée est passée, mais des questionnements persistent et demeurent.
00:05:26Il y a des personnes qui n'ont pas de réponse à leurs questions.
00:05:28Et dix ans après, est-ce qu'on en aura ? Non.
00:05:31Dix ans après, ou presque à quelques jours du dixième anniversaire,
00:05:35on se rend compte que le logisticien des attentats du 13 novembre
00:05:41se balade avec un ordinateur et une clé USB.
00:05:44Laquelle clé USB est chargée par une propagande djihadiste ?
00:05:49J'attends que les services nous indiquent de quelle nature.
00:05:54Parce qu'au moment des débats lors du procès,
00:05:59on sait ce qu'il avait comme propagande terroriste.
00:06:02c'est une propagande qui tente à éliminer toute personne
00:06:07qui ne pense pas de la même manière que lui,
00:06:10qui n'est pas imprégné par une idéologie djihadiste mortifère.
00:06:15C'est ça le projet de Salah Abdeslam,
00:06:18censé être l'homme le plus surveillé sur le territoire français,
00:06:22dans une prison la plus moderne, la plus surveillée.
00:06:26Et qu'est-ce qu'on voit ?
00:06:27Il y a une personne qui est libre de ces mouvements.
00:06:30J'entends qu'à partir de ce jour, elle ne sera plus libre,
00:06:32et qu'elle sera surveillée, tout au moins c'est ce que je souhaite,
00:06:35et j'espère par les renseignements, qu'elle sera fichée et autres.
00:06:38Mais une personne qui est libre, qui est en contact physique,
00:06:41avec ce logisticien condamné, déclaré coupable
00:06:46par une cour d'assises spécialement composée,
00:06:48que fait-il ?
00:06:49Était-il en train de préparer un attentat avec sa complice,
00:06:53éventuelle, sa campagne, qui était en contact avec lui depuis son incarcération,
00:07:00et avant même la fin du procès.
00:07:01Donc vous voyez, tout ça pose problème aux victimes,
00:07:05pour lesquelles on doit respect.
00:07:07On doit aussi leur apporter une certaine sérénité,
00:07:11qui dix ans après, elle n'est pas encore là.
00:07:14Et dernière chose, c'est très important de les respecter,
00:07:18c'est très important de leur dire,
00:07:20oui, bien sûr, on en parlera je crois après,
00:07:23que la lutte contre le terrorisme est montée d'un cran,
00:07:27mais aujourd'hui, ce qui m'intéresse,
00:07:28les seuls qui m'intéressent aujourd'hui, c'est les victimes.
00:07:31Et pour finir, je voudrais quand même vous dire que depuis hier,
00:07:34j'ai eu des appels de victimes dont certaines se demandent
00:07:38si dans cette clé USB, il n'y a pas leur histoire, il n'y a pas leur vie.
00:07:41Bon, bien sûr, je suis certaine, on ne sait pas,
00:07:44mais en tout cas, vous voyez un peu le questionnement
00:07:46et l'état d'esprit de ces victimes aujourd'hui.
00:07:49Oui, parce que Léonard Zerbib, malheureusement,
00:07:51le hasard fait parfois mal les choses
00:07:52quand on découvre cette histoire autour de Salah Abdeslam.
00:07:54On a tendance à se dire que cet homme doit être
00:07:57l'un des détenus les plus surveillés de France et pour cause,
00:08:00parce qu'on sait très bien que la prison n'est pas toujours très étanche.
00:08:03Et quand on se rend compte qu'il a encore des parloirs physiques avec sa compagne,
00:08:07qu'elle a pu lui donner une clé USB,
00:08:08qu'il a pu consulter la propagande djadis,
00:08:09on se dit qu'on n'a donc absolument pas appris de nos erreurs.
00:08:12Ces 132 morts, on ne les respecte pas, on n'apprend pas de nos erreurs.
00:08:15Exactement, je rejoins tout à fait les propos de ma consoeur.
00:08:18On est à l'aune des 10 ans des attentats du 13 novembre.
00:08:22On ne devrait être aujourd'hui que dans l'émotion,
00:08:24que dans la commémoration.
00:08:26Et en réalité, on a le sentiment que depuis 10 ans,
00:08:29les choses n'ont pas tellement évolué.
00:08:31C'est-à-dire qu'on a effectivement amélioré nos services antiterroristes,
00:08:36on a déjoué un certain nombre d'attentats l'année dernière,
00:08:39encore cette année.
00:08:39Donc il faut saluer nos services.
00:08:40Mais dans le même temps, la menace terroriste est encore bien présente.
00:08:44J'entendais sur votre antenne hier une mère d'une des victimes du Batacan
00:08:50qui a peur de revenir en France.
00:08:52Vous vous rendez compte ?
00:08:53Elle vient pour célébrer, pour commémorer plutôt les 10 ans
00:08:56de ces atroces attentats du 13 novembre 2015.
00:09:00Et elle a peur de revenir en France.
00:09:01Et on a l'un, le seul survivant de ces attentats,
00:09:05Salah Abdeslam,
00:09:06qui a avoué, sans regretter, sans regretter, sans regret ni remords,
00:09:10qui fait l'objet d'une surveillance,
00:09:12qui est censée faire l'objet d'une surveillance accrue,
00:09:15et qu'on retrouve avec une clé USB
00:09:16qui comporte des éléments de la propagande terroriste djihadiste
00:09:20et dont on se demande effectivement s'il ne préparait pas un nouvel attentat.
00:09:24Tout ceci démontre d'ailleurs que la stratégie du garde des Sceaux est la bonne.
00:09:28Parce que tous les faits qui lui sont actuellement reprochés,
00:09:31cette histoire de clé USB,
00:09:32Oui, ça remonte à l'administration d'Idié Migaud.
00:09:34Et les choses ont changé avec l'arrivée de Gérald Darmanin.
00:09:36Voilà, qu'il soit transféré avant d'un levier
00:09:38et dans ces quartiers très spécialisés,
00:09:40qu'on appelle les quartiers de lutte contre la criminalité organisée,
00:09:43qui avaient à l'époque fait pousser des cris d'orfraie
00:09:47d'une partie de la gauche en juillet dernier.
00:09:49Et on voit bien que cette surveillance accrue, elle est nécessaire
00:09:52et maintenant, il va falloir se poser toutes les questions.
00:09:55Comment Salah Abdeslam a-t-il pu se procurer cette clé USB ?
00:09:59Quelles ont été les complicités ?
00:10:01Et comment se fait-il qu'un détenu qui est censé être aussi surveillé
00:10:04puisse faire rentrer ainsi des éléments de la propagande djihadiste ?
00:10:07Tous les éléments de cette affaire doivent maintenant être éclairés au grand public.
00:10:12Et on voit là aussi, Magali Vicente, l'importance de l'idéologie.
00:10:14Parfois, parce que comme vous le rappeliez justement,
00:10:16sous l'administration de Didier Migaud,
00:10:19donc on se dit que l'ordinateur, on lui autorise.
00:10:22Alors certes, normalement, c'est fait pour s'instruire,
00:10:24que finalement, on ne fait pas vraiment attention à ce qui se passe au moment des parloirs
00:10:26puisque cette clé USB a pu être échangée.
00:10:30On voit que Gérald Darmanin a demandé qu'il y ait plus de fouilles,
00:10:32a retiré l'ordinateur.
00:10:33Mais on se dit, on ne peut pas avoir d'idéologie,
00:10:35on ne peut pas avoir de bien-pensance quand il s'agit de la surveillance d'un terroriste.
00:10:39Non, on ne peut pas.
00:10:40Et je pense qu'il va vraiment falloir avoir le courage d'exposer clairement les choses
00:10:43et de mettre chacun des responsables politiques devant les faits.
00:10:46parce que là, très clairement, le vrai sujet, et on en parle souvent,
00:10:50c'est vraiment la communication dans les centres de détention.
00:10:52C'était au cœur du sujet.
00:10:54Dans le cadre des narcotrafics, ça a été réglé.
00:10:56Ça a fait polémique.
00:10:57Et ça a été vraiment une loi qui a été passée difficilement.
00:11:00Mais on y est arrivé.
00:11:01Et ça devrait être pour tout le monde pareil.
00:11:03Parce que la communication, c'est le lien,
00:11:04c'est la relation très clairement avec Abdeslam en prison.
00:11:09Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:11:10Il y a forcément un micro-réseau autour qui permet ces échanges.
00:11:14Et donc, on ne peut pas continuer à avoir des prisons,
00:11:16notamment avec la personne qui représente quand même le terroriste islamiste
00:11:21sur notre territoire, le plus dangereux, avec toutes les victimes.
00:11:25Ce n'est pas concevable que l'on ait une personne comme ça autant protégée en prison
00:11:29et à qui on permette un accès à la communication
00:11:32pour pouvoir continuer à entretenir des liens,
00:11:35des liens potentiellement terroristes.
00:11:37Puisque maintenant, une des questions à se poser aussi,
00:11:39c'est la détention comme prolongement de la radicalisation
00:11:42et du complot terroriste.
00:11:46Ce n'est plus acceptable.
00:11:48Et en tout cas, surtout plus en mémoire en ce moment
00:11:50de toutes les personnes qui ont été décédées et blessées pendant ces attentats.
00:11:55Oui, on pense à toutes les familles aussi de victimes
00:11:57ou les victimes survivantes qui doivent voir ça évidemment
00:12:00avec beaucoup de colère, comme vous le disiez.
00:12:01Pour prolonger ce débat, on va faire le point justement
00:12:03sur la menace terroriste d'aujourd'hui,
00:12:05avec à la fois une menace endogène,
00:12:07ce sont des jeunes qui se radicalisent,
00:12:09parfois seuls sur les réseaux sociaux ou sur Internet.
00:12:11Ça serait aujourd'hui la principale menace.
00:12:14On rappelle qu'en 2025, il y a déjà eu six attentats
00:12:16qui ont été déjoués, mais le terrorisme évidemment
00:12:19reste un défi majeur pour nos autorités.
00:12:20Le point avec Marie-Victoire Dieudonné.
00:12:23Bataclan, Charlie Hebdo, meurtri par les attentats de masse,
00:12:26la France n'a jamais cessé de vivre sous la menace terroriste.
00:12:30Celle-ci a évolué.
00:12:32Les organisations djihadistes de l'étranger n'ont plus la même force.
00:12:35Aujourd'hui, que ce soit Al-Qaïda ou Daesh,
00:12:37aucun des deux n'a encore la capacité à projeter des terroristes
00:12:41dans les pays cibles.
00:12:42Al-Qaïda est beaucoup plus dans l'incitation au passage à l'acte,
00:12:46mais son influence est marginale.
00:12:48Daesh par contre a beaucoup plus d'influence,
00:12:51notamment dans ce qu'on appelle la menace endogène.
00:12:54Cette menace endogène, justement, est désormais le principal risque terroriste pour la France.
00:12:59Elle concerne des individus qui sont nés ou vivent dans l'hexagone.
00:13:02Ils se radicalisent seuls, chez eux, via des contenus djihadistes
00:13:05diffusés sur internet ou par les messageries cryptées.
00:13:09Depuis 2023, il y a 70% des mises en cause qui ont moins de 21 ans.
00:13:14Ce sont des jeunes qui sont attirés par les images violentes.
00:13:18Certains sont d'ailleurs déjà radicalisés et vont ensuite basculer dans le djihadisme.
00:13:22Ils sont très difficiles à repérer pour les services de renseignement.
00:13:26Ils ont malheureusement parfois simplement besoin d'un couteau pour passer à l'acte.
00:13:31En 2025, six projets d'attentat ont été déjoués et trois ont été commis.
00:13:36Tous les mises en cause présentaient ce profil de menace endogène.
00:13:41Ophélie Roch, le ministre de l'Intérieur, qui appelle à une vigilance accrue,
00:13:43bien sûr que c'est logique, bien sûr que c'est important et sans doute nécessaire,
00:13:46mais c'est aussi ce qui prouve que dix ans après,
00:13:49il faudra surveiller ces commémorations dix ans avant.
00:13:52On est touché il y a 132 morts et dix ans après, finalement, on n'a pas beaucoup avancé.
00:13:56Il faut toujours faire autant attention et on s'habitue à ce que chaque fête,
00:13:59religieuse ou pas d'ailleurs, soit à chaque fois face l'objet de ce fameux télégramme
00:14:03du ministre de l'Intérieur où on demande aux forces de l'ordre d'être vigilante.
00:14:06Oui, d'autant plus être vigilante qu'en 2015 et maintenant,
00:14:09en fait, il y a eu quand même une avancée, entre guillemets,
00:14:12c'est-à-dire que les réseaux sociaux se sont davantage massifiés.
00:14:14Donc déjà, il y a eu un embrigadement qui est de plus en plus, j'ai envie de dire, facile à faire.
00:14:19Et puis, on le voit, les personnes qui sont arrêtées,
00:14:23notamment ces trois jeunes femmes, par exemple, qui avaient 19, 18 et 21 ans,
00:14:28ce sont des âges très très jeunes.
00:14:29Il y en a une qui était étudiante en sociologie.
00:14:31Donc on voit bien que les profils sont en plus à chaque fois un petit peu divers.
00:14:34Et surtout, il y en a une qui s'est radicalisée sur TikTok.
00:14:37Donc voilà, c'est-à-dire en écoutant des prêches.
00:14:39Une autre aussi s'est radicalisée sur les réseaux sociaux.
00:14:42Et puis, en fait, c'est ce qu'on appelle la radicalisation low-tech.
00:14:45C'est-à-dire, c'est en sourdine, elle est derrière les réseaux sociaux.
00:14:49Elle n'est pas forcément derrière.
00:14:50D'ailleurs, elle est de plus en plus en avance.
00:14:52C'est-à-dire, il y a des comptes qui sont très très décomplexés là-dedans.
00:14:56Je pense que ce sont des gens qui, au départ, commencent à regarder ça sans trop trop de conviction.
00:15:00Je ne pense pas que tous les jeunes, en tout cas, ont ce profil idéologique de base.
00:15:05C'est quelque chose qu'ils apprennent.
00:15:06Ils tombent dessus et ils se font prendre, malheureusement, au piège.
00:15:10Ils regardent, ils écoutent.
00:15:10Et puis, vous savez, les algorithmes sont assez vicieux.
00:15:13C'est-à-dire que vous commencez par une vidéo qui n'est pas une vidéo qui, tout de suite, va vous promouvoir le crime.
00:15:18Ça va être quelque chose d'assez même gentillé.
00:15:20Et puis, c'est au fil des algorithmes.
00:15:22Il faut quand même penser que ces jeunes regardent énormément tout ce qui est portable.
00:15:27Donc, à un moment, il y a une sorte de spirale.
00:15:29Il y a un terrier de lapin.
00:15:30C'est-à-dire qu'une vidéo horrible, on en met une autre encore plus horrible.
00:15:33Et puis, surtout, je pense qu'il y a un autre phénomène.
00:15:35C'est ce qu'on appelle « sister in Islam », c'est-à-dire des jeunes femmes qui se radicalisent de plus en plus.
00:15:40C'est vrai qu'on a souvent l'image...
00:15:41Oui, avec l'exemple, effectivement, de ces trois femmes que vous parlez qui ont été crouées.
00:15:44On a l'image d'un terroriste homme, barbu, assez âgé.
00:15:48En fait, c'est faux.
00:15:49Le terroriste est de plus en plus jeune.
00:15:51Il peut être féminin.
00:15:52Il y a plus de 20% de rééducation des femmes depuis 2020.
00:15:55C'est-à-dire que c'est quand même énorme.
00:15:57Et surtout, ce sont des femmes qui sont prêtes, en fait, à passer à l'axe.
00:16:01Chose qui était quand même...
00:16:01Qui sont toutes aussi déterminées que les hommes, malheureusement.
00:16:04Oui, et peut-être même plus, parfois.
00:16:05C'est-à-dire qu'en fait, si vous voulez, on a l'impression qu'on a un féminisme à rebours.
00:16:09C'est-à-dire que la féminité qui, d'habitude, était là pour lutter contre l'égalité des droits,
00:16:14là, elle est là en disant, mais nous aussi, on veut faire ça, en fait.
00:16:17On veut faire acte de terrorisme.
00:16:19Et c'est d'autant plus inquiétant que les profils sont de plus en plus jeunes.
00:16:22Et justement, sur ces jeunes, je voudrais qu'on écoute Olivier Christen.
00:16:25C'est le procureur national antiterroriste.
00:16:27Il partage le même constat que vous venez de faire.
00:16:29Écoutez-le.
00:16:30Elle a beaucoup évolué depuis 2015.
00:16:33Si la menace djihadiste reste la menace la plus importante pour nous,
00:16:36puisqu'elle représente à peu près 86% des procédures qui sont traitées par le parquet national antiterroriste.
00:16:41En revanche, nous sommes passés d'une menace qui était de type projetée,
00:16:46c'est-à-dire de la capacité d'une organisation terroriste basée à l'étranger
00:16:49à projeter des commandos sur le territoire européen ou le territoire national,
00:16:54à une menace qui a un temps été de nature téléguidée,
00:17:00c'est-à-dire d'organisations terroristes qui utilisent des personnes qui peuvent être en lien avec elles
00:17:05et qui sont sur le territoire pour passer à l'acte,
00:17:10à une menace aujourd'hui qui est typiquement endogène.
00:17:14C'est vrai que ça aussi, c'est très compliqué parce que ces loups solitaires,
00:17:18comme parfois on les appelle, qui se radicalisent sur les réseaux sociaux,
00:17:21qui n'ont pas forcément d'échange avec l'extérieur,
00:17:23on voit que les trois femmes qui ont été écrouées,
00:17:24c'est justement au moment où elles passent aux rencontres physiques
00:17:27qu'on arrive à trouver un lien.
00:17:29Mais ces personnes-là sont très dangereuses.
00:17:31Comme le disait Tanguy Amon tout à l'heure,
00:17:32il suffit parfois de se radicaliser devant un ordinateur,
00:17:35de prendre un couteau et de commettre un attentat.
00:17:38Et ça, pour les services de renseignement,
00:17:39c'est véritablement très très complexe à déjouer.
00:17:41Oui, parce qu'en fait la situation, elle est assez paradoxale.
00:17:45On a en même temps avancé sur le plan juridique,
00:17:46la création du parquet national antiterroriste,
00:17:49mais il n'y a pas de rupture idéologique.
00:17:51Il faut bien comprendre que le phénomène du terrorisme,
00:17:53c'est avant tout idéologique.
00:17:55Ce n'est pas un phénomène social.
00:17:57Et on n'a pas avancé sur ce sujet.
00:17:58Le sujet des femmes, il est très intéressant.
00:18:00Le sujet des réseaux sociaux, il est très intéressant.
00:18:02Quand on parle des femmes,
00:18:03effectivement, il y a les femmes,
00:18:05de manière générale dans les réseaux touristes,
00:18:07elles sont en quelque sorte l'incarnation de la vengeance.
00:18:09Puisque les hommes meurent par martyr,
00:18:10elles incarnent cette vengeance-là.
00:18:12Elles sont cette continuité du corps idéologique,
00:18:14du corps doctrinal.
00:18:15Sur ce sujet-là, on n'a pas du tout avancé.
00:18:17On n'a pas réussi à poser les bons mots.
00:18:19On n'a pas réussi à poser les bons termes
00:18:22sur ce sujet qu'est l'islamisme.
00:18:23Même la définition de l'islamisme,
00:18:25quelque part, elle est assez compliquée.
00:18:26Si je pose la question autour du plateau,
00:18:28qui a la définition de l'islamisme,
00:18:29je pense qu'on a chacun une définition différente.
00:18:31Donc, tant qu'on n'a pas avancé,
00:18:32ne serait-ce que dans les définitions du terme,
00:18:34les définitions du sujet, ça deviendra compliqué.
00:18:37Donc, sur le plan légal, on avance.
00:18:38Mais sur le plan idéologique, on est en totale rupture.
00:18:40On n'a jamais avancé depuis 10 ans, depuis 15 ans.
00:18:43Quand on parle des réseaux sociaux,
00:18:44que ça touche une population jeune,
00:18:45je vous assure que sur TikTok, sur YouTube,
00:18:47mais pas que, mais aussi sur Twitter,
00:18:49vous avez accès...
00:18:50En fait, il n'y a pas besoin de passer par les mosquées.
00:18:52Quand on parle de le danger, c'est Daesh et Al-Qaïda,
00:18:54là, finalement, ce n'est plus vraiment le danger.
00:18:56C'est le danger là-bas.
00:18:57Aujourd'hui, vous rentrez directement dans la tête des gens.
00:18:59Donc, tant qu'on n'a pas ce discours
00:19:01qui est vraiment basé sur l'idéologie...
00:19:03Tout à l'heure, Madame parlait du fait que
00:19:05il cherche à tuer des personnes,
00:19:07à tuer tout le monde, par exemple.
00:19:09Mais en fait, c'est la base idéologique du terrorisme,
00:19:11il faut bien le comprendre,
00:19:11c'est ce qu'on appelle le tekfir en arabe.
00:19:13C'est-à-dire que toute personne
00:19:14qui n'est pas assez musulmane
00:19:16ou qui est considérée comme un mécréant
00:19:17ont le tekfirisme,
00:19:18c'est-à-dire que c'est une condamnation à mort.
00:19:19C'est le tekfirisme.
00:19:20Le terrorisme islamique,
00:19:23il fonctionne comme ça.
00:19:23D'ailleurs, c'est ce qui est intéressant,
00:19:24c'est que dans le monde musulman et le monde arabe,
00:19:26les premières personnes victimes du terrorisme,
00:19:28ce sont les musulmans eux-mêmes,
00:19:30parce qu'on se tekfirise entre eux.
00:19:31Les terroristes, les organisations terroristes,
00:19:33se tekfirisent entre elles.
00:19:34Donc, ça avance comme ça.
00:19:35Tant qu'on ne comprend pas ces ressorts idéologiques,
00:19:37ces ressorts psychologiques,
00:19:39on peut avoir toute la législation de la Terre,
00:19:41toute la politique sécuritaire de la Terre,
00:19:42on peut même restreindre
00:19:43toutes les libertés de tout le monde,
00:19:44ça n'avancera pas.
00:19:45Donc, il faut avancer sur ce sujet
00:19:47et c'est un sujet qui est avant tout idéologique.
00:19:49Samia Maktouf,
00:19:50est-ce qu'effectivement,
00:19:51on sait ce à quoi on a affaire ?
00:19:52Est-ce qu'on sait vraiment
00:19:53contre qui on lutte en réalité ?
00:19:55On sait tout à fait à qui on a affaire.
00:19:57Encore faut-il mettre les mots sur les situations.
00:20:01Il faut savoir et avoir le courage
00:20:03de nommer les choses.
00:20:06Le procureur parlait tout à l'heure
00:20:08en ce qui concerne les femmes
00:20:11et le développement et l'analyse de la situation
00:20:15à compter de 2015.
00:20:17Je suis désolée,
00:20:18les attentats de 2012 de Mohamed Merah,
00:20:21il y avait ce qu'on appelle
00:20:22le billet de genre.
00:20:23Que veut dire un billet de genre ?
00:20:25C'est que Soad Merah,
00:20:26la sœur de Mohamed Merah,
00:20:28qui a acheté les billets,
00:20:29qui était là en support logistique
00:20:33à son frère,
00:20:35elle n'a pas subi d'interrogatoire,
00:20:37elle n'a pas subi de garde à vue.
00:20:39Et j'en parlais avec les magistrats,
00:20:41il y avait un billet de genre ambiant.
00:20:43C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:20:44oui, peut-être, comme disait madame,
00:20:45c'est une manière de se venger,
00:20:47mais elles sont beaucoup plus intelligentes que ça.
00:20:49C'est très, très, très construit,
00:20:52leur discours idéologique.
00:20:54C'est qu'elles doivent exister,
00:20:56elles doivent être sur le terrain.
00:20:58Et ce billet de genre,
00:20:59fort heureusement,
00:21:00mais on a mis du temps,
00:21:01permettez-moi de le dire
00:21:02et de le rappeler à monsieur le procureur,
00:21:04on a mis du temps à comprendre
00:21:05ce qu'est ce phénomène féministe.
00:21:07Vous parliez tout à l'heure
00:21:09de ces trois femmes qu'on a arrêtées,
00:21:11qui sont très, très jeunes.
00:21:12En 2016, devant Notre-Dame de Paris,
00:21:19en 2016, il y avait trois femmes
00:21:21dont la plus jeune Madani avait à peine 19 ans.
00:21:25Donc vous voyez, je suis désolée,
00:21:26moi je ne vais pas à contresens de ce qui est dit,
00:21:29je suis tout à fait d'accord avec ce qui est dit,
00:21:31mais permettez-moi d'apporter des éléments de contexte.
00:21:34Ça veut dire qu'aujourd'hui,
00:21:37le profil a certes évolué.
00:21:39Pourquoi a-t-il évolué ?
00:21:40Pour faire face à l'évolution
00:21:42de notre texte législatif.
00:21:45Parce que, je le dis toujours,
00:21:47les terroristes ont toujours des pas d'avance.
00:21:50Oui, ils ont toujours un peu d'avance
00:21:51par rapport à nous, malheureusement.
00:21:53Pas d'avance par rapport à nous.
00:21:54Nous, qui sommes-nous ?
00:21:56Nous, nous sommes un État de droit,
00:21:58nous sommes une démocratie,
00:21:59on ne peut pas aller chercher ce loi de Mérat
00:22:01sans un document fourni par le...
00:22:04le magistrat instructeur.
00:22:05Donc, vous voyez,
00:22:06il n'a pas changé.
00:22:09Il a tout simplement muté le profil.
00:22:12Il a muté.
00:22:13Oui, on cherche à tuer les taqféristes,
00:22:15mais vous savez,
00:22:16dans le taqférisme,
00:22:18ça comporte tout le monde.
00:22:20Salah Abuslam,
00:22:21il crie à sa sœur
00:22:21quand il était en prison,
00:22:23il lui dit,
00:22:23oui, mais tu ne portes pas le voile de telle sorte,
00:22:26tu ne fais pas la prière de telle sorte.
00:22:28Donc, c'est pratiquement
00:22:29tous ceux qui sont contraires
00:22:32et ne leur ressemblent pas.
00:22:33Oui, pour ceux qui ne sont pas
00:22:34aussi extrémistes que lui, finalement.
00:22:35C'est tout ceux qui ne leur ressemblent pas.
00:22:38Donc, c'est le taqfir.
00:22:40Mais on va jusqu'à faire rentrer
00:22:43pratiquement beaucoup,
00:22:44beaucoup, beaucoup de personnes
00:22:45et de profils
00:22:46dans ce discours taqfiriste.
00:22:51Un dernier mot avant la pause de Narsherbib.
00:22:53Je crois effectivement
00:22:53qu'il est très important de rappeler
00:22:55que le combat n'est pas que sécuritaire,
00:22:57mais qu'il est avant tout idéologique et culturel.
00:22:59C'est-à-dire qu'on peut mettre effectivement
00:23:01tous les moyens du monde.
00:23:03On peut mettre de l'argent,
00:23:04davantage d'argent,
00:23:05créer plus de prisons,
00:23:06mettre plus de moyens pour la justice,
00:23:08mais on ne gagnera pas ce combat
00:23:09si on ne mène pas le combat sur l'idéologie.
00:23:12Quand on voit à l'Assemblée nationale
00:23:14qu'on a des jeunes filles mineures
00:23:15qui peuvent entrer à l'Assemblée nationale voilées,
00:23:18elles sont très jeunes,
00:23:19elles sont mineures,
00:23:20on se dit qu'il faut aussi mener
00:23:21ce combat plus global
00:23:23sur l'entrisme
00:23:24et sur la nécessité de respecter
00:23:27la laïcité,
00:23:27la neutralité des services publics.
00:23:29Et il faut mener ce combat également.
00:23:31On va marquer une première pause
00:23:32dans ce Midi News Week-end
00:23:33et puis on parlera en revenant
00:23:34du Collège de France
00:23:35qui organise un colloque de jour.
00:23:38On vous parlera des intervenants,
00:23:39des thèmes de débat
00:23:40et vous allez voir cela
00:23:41est pour le moins douteux.
00:23:43On en parle juste après la pause.
00:23:44A tout de suite.
00:23:48De retour pour la deuxième partie
00:23:50de Midi News Week-end.
00:23:51On va d'abord s'arrêter sur l'actualité
00:23:53avec vous, Sandra Tchombor.
00:23:54Bonjour Sandra.
00:23:54Bonjour Elodie,
00:23:55bonjour à tous.
00:23:56Dès aujourd'hui,
00:23:57la France commémore
00:23:58les 10 ans de l'attentat
00:23:59du 13 novembre
00:24:00qui a frappé Paris
00:24:01et sa banlieue.
00:24:03En hommage aux victimes,
00:24:03le départ d'une course
00:24:04a été donné ce matin
00:24:06à Saint-Denis
00:24:07au pied du Stade de France.
00:24:08C'est là que les attaques
00:24:09ont commencé en 2015.
00:24:11Les participants arrivent
00:24:12à l'hôtel de ville de Paris.
00:24:14On y retrouve justement
00:24:15Axel Rebeau
00:24:16et François Tiskevich.
00:24:18Bonjour messieurs.
00:24:18Alors racontez-nous,
00:24:19c'est une course
00:24:20forcément chargée
00:24:21d'émotions
00:24:22et de symboles.
00:24:28Oui,
00:24:28nous sommes actuellement
00:24:29place de l'hôtel de ville
00:24:31à Paris.
00:24:31C'est ici
00:24:31que les 2000 participants
00:24:33de la course
00:24:34de la liberté
00:24:34arrivent.
00:24:35Après être partis
00:24:36du Stade de France
00:24:37au pied du Stade de France
00:24:39là où les attaques
00:24:40terroristes du 13 novembre
00:24:41ont commencé.
00:24:42Ils ont ensuite parcouru
00:24:43plusieurs lieux symboliques
00:24:45où les terroristes
00:24:47ont attaqué.
00:24:47et justement
00:24:48je suis avec Philippe
00:24:49qui vient de terminer
00:24:51la course.
00:24:51Bonjour Philippe.
00:24:52Bonjour.
00:24:52Bravo déjà
00:24:53d'avoir terminé cette course.
00:24:54Merci.
00:24:55Une course forcément
00:24:56un peu particulière
00:24:57avec beaucoup de solidarité.
00:24:58Oui,
00:24:59c'est vrai qu'il y a
00:24:59beaucoup de solidarité
00:25:00d'être remercié
00:25:01à tous les bénévoles
00:25:02qui ont organisé
00:25:03tout cet événement.
00:25:04C'était important.
00:25:06Pour commémorer
00:25:07ces 10 ans tragiques
00:25:08mais il y a eu
00:25:10beaucoup de solidarité
00:25:10tout au long de la course.
00:25:12Ils nous ont applaudi,
00:25:13encouragé,
00:25:14même entre coureurs.
00:25:16Il y avait de la solidarité.
00:25:17J'ai vu des gens
00:25:17qui étaient mal
00:25:18qui ont aidé les autres
00:25:20et inversement
00:25:21quand eux ils étaient mal
00:25:22ils se sont fait aider.
00:25:24Il y a une unité
00:25:25et il faudrait que ça continue
00:25:27tout le temps
00:25:29dans le monde.
00:25:30Je suppose que ça fait du bien.
00:25:32Ce n'est pas vraiment
00:25:33une course comme habituelle
00:25:35comme quand on court 10 kilomètres.
00:25:36Il y a quand même
00:25:37un élan de solidarité,
00:25:38beaucoup d'applaudissements
00:25:39également aux fenêtres.
00:25:40Les gens étaient présents ?
00:25:41Oui, les gens étaient présents.
00:25:42Moi d'habitude
00:25:43je courais 5 kilomètres
00:25:44parce que j'ai eu des problèmes
00:25:44de santé cette année
00:25:45et je me suis dépassé quand même.
00:25:47J'ai réussi à faire 10 kilomètres
00:25:49il y a un mois
00:25:49et je me suis dit
00:25:50je fais 10,
00:25:51pourquoi pas faire 15
00:25:52et puis pour une cause
00:25:52comme ça
00:25:53c'est le dépassement de soi
00:25:54et ça fait plaisir.
00:25:56Voilà.
00:25:57Merci beaucoup Philippe.
00:25:58Merci beaucoup.
00:25:59Voilà et la journée
00:26:01va continuer aujourd'hui
00:26:02en hommage.
00:26:03Sur le parvis
00:26:03il y a des stands
00:26:04où il y aura de la musique,
00:26:06de la culture
00:26:06pour faire vivre
00:26:08la mémoire autrement.
00:26:09il y aura également
00:26:10des spectacles vivants
00:26:12sur les lieux
00:26:13qui ont été visés
00:26:14par les attaques terroristes
00:26:15et tous les bénéfices
00:26:17de cette journée
00:26:17seront reversés
00:26:18à l'association
00:26:19des familles
00:26:19de victimes
00:26:20du terrorisme.
00:26:22Merci beaucoup
00:26:22François Tiskevitch
00:26:23et merci à Axel Rebaud
00:26:24qui vous accompagne
00:26:25et merci à vous Sandra
00:26:27pour ce journal.
00:26:28On se retrouve à midi.
00:26:29Je vous le disais
00:26:30on va parler maintenant
00:26:30d'un colloque
00:26:32qui scandalise
00:26:32et il y a de quoi.
00:26:33Il aura lieu
00:26:33le 13 et le 14 novembre
00:26:35prochains.
00:26:35Il est organisé
00:26:36par le colloque
00:26:37par le collège de France.
00:26:39Deux jours de réunion
00:26:40et d'ateliers
00:26:40autour de la Palestine.
00:26:42Certains thèmes,
00:26:43certains intervenants
00:26:44posent forcément question.
00:26:45D'abord les précisions
00:26:46de Vincent Fandège
00:26:47et Godéric Bey.
00:26:50Ce colloque
00:26:51est organisé
00:26:52sur deux jours
00:26:52au sein du collège
00:26:53de France.
00:26:54Ici,
00:26:55les conférences
00:26:56et les cours
00:26:56sont gratuits
00:26:57et ouverts à tous.
00:26:59Le lieu est consacré
00:26:59à la liberté
00:27:00de la recherche
00:27:01et de l'enseignement.
00:27:02Mais certains thèmes
00:27:02et intervenants interrogent.
00:27:05Parmi les ateliers proposés,
00:27:06le sionisme
00:27:07comme projet européen
00:27:09d'expansion coloniale.
00:27:11Le profil
00:27:11de certains modérateurs
00:27:13est également
00:27:13pointé du doigt.
00:27:15Parmi eux,
00:27:16Mouzna Chihabi,
00:27:17responsable développement
00:27:18en communication
00:27:19au CAREP,
00:27:20centre arabe
00:27:21de recherche
00:27:21et d'études politiques
00:27:22de Paris.
00:27:24Depuis le 7 octobre,
00:27:25certaines de ses positions
00:27:26provoquent l'indignation
00:27:27comme cette publication
00:27:29sur X
00:27:29en février 2024.
00:27:31Israël tue les bébés
00:27:32partout.
00:27:33Ici,
00:27:33c'est le Liban.
00:27:34Alors,
00:27:34cessez de parler
00:27:35de guerre Israël Hamas
00:27:37ou Israël Hezbollah.
00:27:39Dites la vérité,
00:27:40Israël est un État nazi
00:27:42pire même.
00:27:44La LICRA,
00:27:45Ligue internationale
00:27:45contre le racisme
00:27:46et l'antisémitisme,
00:27:48a annoncé saisir
00:27:49le ministère
00:27:50de l'enseignement supérieur
00:27:51et de la recherche.
00:27:52Voilà pour ce colloque
00:27:55et j'accueille
00:27:56avec plaisir.
00:27:56Pauline Tréser,
00:27:57bonjour.
00:27:57Bonjour Elodie.
00:27:58Parce qu'on parle
00:27:59du Collège de France,
00:27:59on va d'abord justement
00:28:00s'intéresser
00:28:01quand on parle
00:28:01du Collège de France,
00:28:02mais de quoi on parle,
00:28:03Pauline ?
00:28:03Oui, alors Elodie,
00:28:04pour rappel,
00:28:05le Collège de France
00:28:06est un établissement
00:28:07public d'enseignement supérieur
00:28:09et de recherche
00:28:10situé à Paris,
00:28:11une université
00:28:12qui se veut prestigieuse.
00:28:14L'université est placée
00:28:15sous la tutelle
00:28:16du ministère
00:28:17de l'enseignement supérieur
00:28:19et de la recherche,
00:28:20donc sous l'administration
00:28:21de M. Philippe Baptiste.
00:28:24Alors concernant
00:28:24son organigramme,
00:28:26le Collège de France
00:28:26est dirigé
00:28:27par un administrateur
00:28:29élu par les professeurs
00:28:30pour un mandat
00:28:31de trois ans
00:28:32renouvelable.
00:28:33Son nom est ensuite
00:28:34soumis au président
00:28:35de la République
00:28:36qui le nomme
00:28:37officiellement
00:28:38par décret.
00:28:40Donc l'administrateur
00:28:41actuel
00:28:42est Thomas Romer,
00:28:44en poste
00:28:44depuis 2019.
00:28:46Son mandat
00:28:47avait été
00:28:48renouvelé.
00:28:49Alors son rôle
00:28:50supervisait
00:28:51l'assemblée
00:28:52des professeurs,
00:28:53veillait à la qualité
00:28:54scientifique
00:28:55et à l'excellence
00:28:56des travaux
00:28:56menés au collège.
00:28:59Mais parmi
00:28:59les professeurs
00:29:00dirigés
00:29:01par l'administrateur
00:29:02se trouve
00:29:03Henri Lorenz,
00:29:04un historien
00:29:05spécialiste
00:29:06de la Palestine,
00:29:07titulaire
00:29:08de la chaire
00:29:09d'Histoire
00:29:09contemporaine
00:29:10du monde arabe
00:29:11et il est
00:29:12à l'origine
00:29:13du colloque
00:29:13pro-palestinien.
00:29:15Le professeur
00:29:16avait affirmé
00:29:16après le 7 octobre
00:29:18notamment,
00:29:18je cite,
00:29:19aujourd'hui,
00:29:20nous voyons aussi
00:29:21comment l'attaque
00:29:21du discours
00:29:22pro-palestinien
00:29:23au nom
00:29:24de l'antiterrorisme
00:29:25a une résonance
00:29:26politique forte
00:29:27précisément
00:29:28parce qu'il s'adjoint
00:29:29dans l'opinion
00:29:30à une forme
00:29:31d'hostilité
00:29:32à l'égard
00:29:33de la population
00:29:33musulmane
00:29:35en général.
00:29:36Mais aussi,
00:29:37il avait également
00:29:37affirmé
00:29:38au sein
00:29:39des républicains
00:29:40beaucoup sont
00:29:41contre la politique
00:29:42israélienne
00:29:42mais ils ne peuvent
00:29:43pas vraiment
00:29:44l'expliquer
00:29:45car cela
00:29:45rendrait
00:29:46moins audible
00:29:47leur position
00:29:48politique
00:29:49contre l'immigration
00:29:50par exemple.
00:29:51Donc des propos
00:29:52avec un certain
00:29:53biais idéologique
00:29:54et pour rappel
00:29:55Elodie,
00:29:56d'après les comptes
00:29:57financiers
00:29:57du Collège
00:29:58de France
00:29:59pour l'année
00:30:002023,
00:30:01la subvention
00:30:02pour charge
00:30:02de services
00:30:03publics
00:30:04CSSP
00:30:05versée par l'État
00:30:06s'élevait
00:30:07à environ 41 millions
00:30:09d'euros.
00:30:09Merci beaucoup
00:30:10pour toutes
00:30:11ces précisions
00:30:12au Figaroque.
00:30:12Ce qui est important
00:30:13de comprendre
00:30:13et c'est ce que
00:30:14vient de faire
00:30:14justement Pauline
00:30:15c'est que bien sûr
00:30:16que ce colloque
00:30:17il pose problème
00:30:18mais quand on voit
00:30:19qui l'organise
00:30:20ça nous étonne moins.
00:30:21Une fois de plus
00:30:22il y a de l'argent public
00:30:23c'est quelqu'un
00:30:23dont le nom est soumis
00:30:24au président de la République
00:30:26et on peut avoir
00:30:26pendant deux jours
00:30:27ce colloque
00:30:28où tout pose problème
00:30:29celui qui l'organise
00:30:30ceux qui interviennent
00:30:31et les thèmes
00:30:31dont on va parler.
00:30:32Oui puis moi
00:30:33je suis très très surprise
00:30:33que ça se passe
00:30:34au Collège de France
00:30:35moi j'avoue que c'est quand même
00:30:36un établissement
00:30:36qui existe depuis
00:30:37plusieurs centaines d'années
00:30:38maintenant.
00:30:39Il y a des cours
00:30:40en général
00:30:41qui sont de très bonne tenue
00:30:42de très très bonne facture
00:30:43enfin moi c'est des cours
00:30:44que j'aime beaucoup
00:30:44écouter en replay
00:30:45par exemple sur Youtube.
00:30:46Bon ce colloque là
00:30:47je ne l'écouterai pas en replay
00:30:48ce qui est
00:30:49enfin je ne comprends pas
00:30:50en fait comment
00:30:51quelque chose
00:30:52qui avait autant
00:30:53de prestige
00:30:55en fait finalement
00:30:56peut comme ça
00:30:57tout d'un coup
00:30:58qui vante aussi
00:30:59la liberté
00:31:00et presque une certaine
00:31:00objectivité normalement.
00:31:02Et tout d'un coup
00:31:02programmer
00:31:03alors en plus
00:31:03à une date
00:31:03qui est complètement
00:31:04mais c'est honteux quoi.
00:31:06Le jour même
00:31:06le jour même de l'attentat.
00:31:08Disons que c'est même
00:31:09plus une coïncidence
00:31:09on veut bien croire
00:31:10qu'il y ait des coïncidences
00:31:11mais là on est clairement
00:31:12dans quelque chose
00:31:13qui à mon sens
00:31:14est très inquiétant
00:31:15et en effet
00:31:16qu'on laisse
00:31:17des gens comme ça
00:31:18s'exprimer en plus
00:31:19avec l'argent du contribuable
00:31:20qu'on laisse
00:31:21des colloques
00:31:22comme en fait
00:31:23tout est relativisé
00:31:24normalement
00:31:24de savoir
00:31:25que je suis désolée
00:31:26on peut en effet
00:31:26être d'accord
00:31:27ou pas d'accord
00:31:28sur certaines notions
00:31:29mais il y a des notions
00:31:29on ne peut même pas
00:31:30s'exprimer
00:31:31c'est à dire que
00:31:31ça va contre la loi
00:31:32on ne peut pas faire
00:31:33l'apologie du terrorisme
00:31:34je veux dire
00:31:35que vous soyez d'accord
00:31:36ou pas avec tel ou tel test
00:31:37sur telle ou telle matière
00:31:38il y a des choses
00:31:39on peut discuter
00:31:39mais là on ne peut pas
00:31:40en discuter
00:31:40donc moi je suis profondément
00:31:42mais profondément troublée
00:31:44de voir que le collège de France
00:31:45qui a accueilli des gens
00:31:46comme Jules Michelet
00:31:47enfin des gens vraiment
00:31:48mais qui ont fait
00:31:49l'histoire de la France
00:31:50qui ont vraiment servi
00:31:51leur pays
00:31:52qui ont fait des choses
00:31:52de très très haut niveau
00:31:54on en est arrivé là
00:31:55voilà
00:31:55il y a de l'antrisme
00:31:56dans ce collège de France
00:31:58et bien moi je suis profondément choquée
00:32:00parce qu'honnêtement
00:32:01on savait qu'il y avait
00:32:02de l'antrisme
00:32:02dans les universités
00:32:03entre guillemets
00:32:04d'Itlanda
00:32:05mais je ne m'attendais pas
00:32:06à ce niveau là
00:32:06vous vouliez intervenir
00:32:08justement là-dessus
00:32:08et d'ailleurs la LICRA
00:32:09parle d'antrisme
00:32:10très clairement
00:32:11ils sont exprimés
00:32:11sur les réseaux sociaux
00:32:12tout à fait
00:32:12je voudrais d'abord
00:32:13dire quelque chose
00:32:14la Palestine
00:32:15le mot Palestine
00:32:17n'est pas un mot banni
00:32:18c'est à dire
00:32:19on peut en parler
00:32:19au point qu'on veut
00:32:20et si ça peut rapprocher
00:32:23les idées
00:32:23ça sera très intéressant
00:32:25en revanche
00:32:26je vous rejoins
00:32:27alimenter la haine
00:32:29ce n'est pas
00:32:30ce n'est pas
00:32:31ce ne constitue pas
00:32:33une liberté d'expression
00:32:35vous avez parlé
00:32:36de personnes illustres
00:32:37moi en tant qu'avocate
00:32:38la professeure agrégée
00:32:40la pénaliste
00:32:41Delmas Marti
00:32:42j'ai suivi ses cours
00:32:43sur le site
00:32:45de ce Collège de France
00:32:46il y a des personnes
00:32:47exceptionnellement
00:32:48intéressantes
00:32:49qui ont forgé
00:32:50la mémoire
00:32:51de notre République
00:32:52qui sont passées
00:32:53par ce Collège de France
00:32:54donc ne pas le salir
00:32:55de quelle manière
00:32:56ne pas le salir
00:32:57lorsque je lis
00:32:59ce qui a été dit
00:33:01que ce type
00:33:02par le directeur
00:33:03de cette chaire
00:33:03ce type de conférences
00:33:08vont dans le sens
00:33:11de la politique
00:33:12de lutte contre le terrorisme
00:33:13c'est faux
00:33:14et ça serait une atteinte
00:33:17à la mémoire des victimes
00:33:18que de dire ça
00:33:19les victimes ne sont pas
00:33:20dans la haine
00:33:21et ceci alimente la haine
00:33:23il ne faut pas l'alimenter
00:33:24palestinien
00:33:26comme israélien
00:33:27j'espère
00:33:28que le jour viendra
00:33:29pour qu'il y ait
00:33:30un rapprochement
00:33:32un échange
00:33:33fructif
00:33:34et constructif
00:33:35Léonard Zerbib
00:33:36ce qu'on voit
00:33:36et vous parliez
00:33:37Ophélie Roch
00:33:38justement
00:33:38de certaines autres universités
00:33:39où on savait déjà
00:33:40que ce genre de discours
00:33:42pouvait trouver
00:33:42un écho
00:33:43le Collège de France
00:33:44on a l'impression
00:33:44que c'est quelque chose
00:33:45qui est un peu plus
00:33:45de hauteur
00:33:46de recul
00:33:47on imagine
00:33:48des cours
00:33:49très très loin
00:33:50de ce qu'on va entendre
00:33:51pendant ce colloque
00:33:51ce colloque
00:33:52qui est intitulé
00:33:53la Palestine et l'Europe
00:33:54devrait être réintitulé
00:33:56le Hamas et l'Europe
00:33:57parce que moi je vais vous lire
00:33:58certaines des déclarations
00:33:59non la Palestine ne veut pas dire
00:34:00le Hamas
00:34:00il parle des déclarations
00:34:02dans ce colloque
00:34:03évidemment
00:34:04on ne fait pas la confusion
00:34:04entre les deux
00:34:05François Burga
00:34:07qui était l'ancien président
00:34:08du CAREB
00:34:09qui lui n'est pas invité
00:34:10il disait
00:34:11en janvier 2024
00:34:12j'ai infiniment plus
00:34:13de respect et de considération
00:34:14pour les dirigeants du Hamas
00:34:15que pour ceux
00:34:16de l'état d'Israël
00:34:17une des modératrices
00:34:18Valérie Bontem
00:34:19qui est anthropologue
00:34:20qui fait l'objet
00:34:21d'une procédure disciplinaire
00:34:22pour apologie du terrorisme
00:34:24au sein du CNRS
00:34:25Mouzma Shehabi
00:34:27que vous avez cité
00:34:27dans votre reportage
00:34:28modératrice
00:34:29qui à la mort
00:34:30d'Ismaïl Hanillé
00:34:31chef du Hamas
00:34:32en juillet 2024
00:34:33réagissait en ces termes
00:34:34que Dieu bénisse son âme
00:34:35alors qu'il y a un débat
00:34:36sur Israël
00:34:38et Gaza
00:34:39et la Palestine
00:34:40mais très bien
00:34:40mais un débat équilibré
00:34:42un débat académique
00:34:43ce n'est pas le thème du débat
00:34:44ce sont les intervenants
00:34:46et les tables rondes
00:34:47qui sont choisis
00:34:48tout à fait
00:34:48et donc
00:34:49ce n'est pas un débat équilibré
00:34:50ce n'est pas un débat académique
00:34:53c'est un débat
00:34:53dans lequel
00:34:54on a des intervenants
00:34:55qui font l'objet
00:34:56d'enquêtes
00:34:57pour apologie du terrorisme
00:34:58et qui reprennent
00:35:00une partie
00:35:00de l'idéologie du Hamas
00:35:01et ça entache
00:35:03le prestige
00:35:04du Collège de France
00:35:05le Collège de France
00:35:06c'est une institution
00:35:06et aujourd'hui
00:35:08c'est dommage
00:35:08d'en arriver là
00:35:09avec un colloque
00:35:10qui entache à ce point là
00:35:12le prestige
00:35:12de cette belle institution
00:35:13qu'était le Collège de France
00:35:15malheureusement
00:35:15oui et puis Magalicente
00:35:16on voit que
00:35:17ce colloque
00:35:18ne semble pas poser
00:35:18énormément de problèmes
00:35:20parce qu'on en parle
00:35:21mais je crois
00:35:21qu'il n'y a que nos confrères
00:35:22du point
00:35:22qui ont fait un article
00:35:23sur cette question
00:35:24on a l'impression
00:35:25que ça ne choque plus personne
00:35:25en fait
00:35:26mais ça ne choque plus personne
00:35:27ce que disait Ophélie
00:35:28tout à l'heure
00:35:29est très intéressant
00:35:30c'est à dire qu'à aucun moment
00:35:31on se pose la question
00:35:32du Collège de France
00:35:34et de ce qu'il délivre
00:35:35parce que
00:35:36dans notre inconscient collectif
00:35:38effectivement
00:35:38il y a le prestige
00:35:39et on est habitué
00:35:40de la même façon
00:35:42pour certaines universités
00:35:43et c'est là en fait
00:35:44tout le problème
00:35:44c'est à dire que
00:35:45on parlait tout à l'heure
00:35:46de la lutte
00:35:47contre les idéologies
00:35:48on est clairement
00:35:49sur le sujet
00:35:50c'est à dire qu'on a
00:35:50des messages
00:35:51permanents, quotidiens
00:35:52sous les yeux
00:35:53on parle là
00:35:54pas forcément
00:35:55du colloque en lui-même
00:35:56mais des intervenants
00:35:58c'est comme si on n'était
00:35:59pas capable
00:35:59d'aller voir
00:36:00les messages cachés
00:36:01systématiquement
00:36:02dans les personnalités
00:36:03cachés ou bien assumés
00:36:05quand même
00:36:05oui
00:36:05en fait
00:36:06ils sont cachés
00:36:07parce qu'on refuse
00:36:08de les voir
00:36:09et c'est comme ça
00:36:10en fait qu'on le ressent
00:36:11et c'est ça qui est dommage
00:36:12parce qu'aujourd'hui
00:36:13on le voit bien
00:36:14c'est ça la clé
00:36:15c'est à dire qu'on a
00:36:15des signaux permanents
00:36:16sur le verbal
00:36:17et sur le non-verbal
00:36:18et on refuse de voir
00:36:20tous ces signaux non-verbaux
00:36:21qui sont extrêmement déterminants
00:36:22et qui posent
00:36:23et qui devraient poser
00:36:24le débat
00:36:24sur les différentes idéologies
00:36:26qui aujourd'hui
00:36:27en fait contrôlent
00:36:28totalement la façon
00:36:28dont nos politiques
00:36:29gouvernent ce pays
00:36:30mais Iraïs
00:36:31la raison
00:36:32pardon
00:36:32la raison aussi
00:36:33pour laquelle
00:36:33on ne veut pas voir
00:36:34ces signaux
00:36:34c'est parce que
00:36:35ça évite de se poser
00:36:37cette question
00:36:37ça évite de devoir arbitrer
00:36:38ça évite que le débat
00:36:39monte trop aussi
00:36:40c'est ça le problème
00:36:41oui c'est un peu lâche
00:36:41aussi de notre part
00:36:42c'est à dire que
00:36:43quand vous commencez
00:36:43à aborder ce sujet
00:36:44que vous commencez
00:36:45à le critiquer
00:36:46on peut tout de suite
00:36:46vous taxer par exemple
00:36:47d'être anti-musulmans
00:36:50ou d'être un raciste
00:36:51ou d'être taxé
00:36:52d'extrême droite
00:36:52donc il y a aussi
00:36:53tu parlais de communication
00:36:55c'est qu'on a créé
00:36:56un environnement
00:36:56où finalement
00:36:57ce dialogue n'est plus possible
00:36:58quand on parle
00:36:59du Collège de France
00:37:00effectivement
00:37:00on parle de son prestige
00:37:01quand on voit
00:37:02les intervenants
00:37:02enfin quand on voit
00:37:03les personnes
00:37:04qui interviennent
00:37:04vous parlez de François Burga
00:37:05ça s'affiche Wikipédia
00:37:08elle fait peur
00:37:08quand on voit
00:37:09son pédigré
00:37:09donc effectivement
00:37:11les personnes
00:37:12qui interviennent
00:37:13dans une institution
00:37:14aussi prestigieuse
00:37:15dit beaucoup
00:37:16de l'ambiance
00:37:17et à la fois
00:37:17de la manière
00:37:18dont on veut
00:37:18aborder ces sujets
00:37:19que dans un lieu
00:37:20de savoir
00:37:21on discute
00:37:21de sujets
00:37:22qui sont profonds
00:37:23j'en conviens parfaitement
00:37:24qu'on aborde
00:37:24le sujet
00:37:25du conflit israélo-palestinien
00:37:26de toute sa dimension
00:37:28historique, culturelle
00:37:29absolument
00:37:30que ça devienne
00:37:31un débat
00:37:32ou du moins
00:37:32une manière
00:37:32d'introduire
00:37:33des idées politiques
00:37:34qui peuvent être
00:37:36nauséabondes
00:37:37ou sur lesquelles
00:37:37on peut construire
00:37:38quelque chose
00:37:39qui va créer du clivage
00:37:40au sein de la société française
00:37:41non
00:37:41donc là on s'interroge
00:37:43sur les personnes
00:37:43qui participent
00:37:44leur pédigré
00:37:45leur identité
00:37:45comment ils construisent
00:37:47ce discours là
00:37:47mais aussi
00:37:48qui sont les personnes
00:37:49qui vont financer
00:37:50en fait cet organisme là
00:37:51et là désolé
00:37:52mais il y a des questions
00:37:53à se poser
00:37:53et on ne répond pas à ça
00:37:54collectivement
00:37:55on n'y répond pas
00:37:56c'est pas juste un article
00:37:57du point
00:37:57qui doit faire ça
00:37:58on doit avoir
00:37:59une réponse collective
00:38:00forte
00:38:00et on ne l'a pas aujourd'hui
00:38:01merci à vous Pauline
00:38:03pour toutes les précisions
00:38:04on va changer de sujet
00:38:05maintenant avec une piste
00:38:06d'économie
00:38:06pour le moins originale
00:38:08si on régularise
00:38:09250 000 clandestins
00:38:10et bien on gagnera
00:38:113 milliards d'euros par an
00:38:13évidemment
00:38:13je vous rassure
00:38:14ce n'est pas moi qui le dit
00:38:15c'est un calcul fait
00:38:16par Najat Vallaud-Belkacem
00:38:17et son association
00:38:18France Terre d'Asile
00:38:19c'est une étude très sérieuse
00:38:20qui a été publiée hier
00:38:21on regarde d'abord
00:38:22les explications
00:38:23et surtout les nuances
00:38:24de Tancredi-Hautel
00:38:25réaliser des économies
00:38:27en mettant fin
00:38:28aux politiques de lutte
00:38:29contre l'immigration
00:38:30irrégulière
00:38:31c'est le plan dévoilé
00:38:32par l'association
00:38:33France Terre d'Asile
00:38:34et sa présidente
00:38:35l'ex-ministre socialiste
00:38:37Najat Vallaud-Belkacem
00:38:38selon cette ONG
00:38:40sur les 700 000 étrangers
00:38:42en situation irrégulière
00:38:43présents en France
00:38:44régulariser 250 000
00:38:46travailleurs sans papier
00:38:47permettrait d'économiser
00:38:492,9 milliards d'euros
00:38:50l'ONG propose également
00:38:52de diminuer
00:38:53le nombre de places en CRA
00:38:54et de réduire
00:38:55le nombre d'OQTF émises
00:38:56pour des économies avancées
00:38:58de 260 millions d'euros
00:39:00des chiffres avancés
00:39:01quelques mois
00:39:02après la nomination polémique
00:39:03de Najat Vallaud-Belkacem
00:39:04à la Cour des comptes
00:39:05institution chargée
00:39:06de vérifier l'emploi
00:39:07des fonds publics
00:39:08Pierre Moscovici
00:39:09le président de l'institution
00:39:11lui aussi issu du PS
00:39:12avait assuré
00:39:13que les engagements
00:39:14de la présidente
00:39:15de France Terre d'Asile
00:39:16n'étaient pas incompatibles
00:39:17avec cette fonction
00:39:18pour Nicolas Pouvromonti
00:39:20directeur de l'Observatoire
00:39:22de l'immigration
00:39:22et de la démographie
00:39:23les chiffres avancés
00:39:24ne sont pas exacts
00:39:25et la solution
00:39:26n'est pas la bonne
00:39:27si on cherche vraiment
00:39:28à faire des économies
00:39:28sur le budget de l'immigration
00:39:29il y a une réponse
00:39:31évidente
00:39:31mais qui n'est pas prise en compte
00:39:32par France Terre d'Asile
00:39:33parce que ça va à l'encontre
00:39:34j'y reviens
00:39:35du business model
00:39:36de l'association
00:39:36c'est de réduire
00:39:37l'immigration
00:39:38aujourd'hui
00:39:39deux tiers
00:39:39de la mission budgétaire
00:39:41immigration
00:39:42asile
00:39:42intégration
00:39:43de l'Etat
00:39:43deux tiers
00:39:44des dépenses
00:39:44sont consacrées
00:39:45à l'hébergement
00:39:46et au versement
00:39:47de la location
00:39:47pour les demandeurs d'asile
00:39:48donc si on veut réduire
00:39:49les dépenses associées
00:39:50à l'immigration
00:39:50il faut peut-être
00:39:51commencer par là
00:39:52selon une note de l'OID
00:39:53datée de juin dernier
00:39:54l'immigration coûte
00:39:55aux finances publiques
00:39:5640 à 45 milliards d'euros
00:39:58par an
00:39:59ce qui est vraiment génial
00:40:01dans cette étude
00:40:02c'est que tout est un peu
00:40:03pris par le mauvais bout
00:40:04c'est-à-dire que par exemple
00:40:05oui si on supprime
00:40:06des places en cras
00:40:06ça coûte moins cher
00:40:07mais on a de cesse
00:40:08de dire que c'est l'inverse
00:40:09qu'il en faut davantage
00:40:10pour faire des économies
00:40:11on n'a qu'à régulariser
00:40:13des clandestins
00:40:13on se dit
00:40:14c'est vraiment
00:40:14France Terre d'Asile
00:40:16on voit bien évidemment
00:40:16l'idéologie qui est derrière
00:40:18mais c'est quand même
00:40:18une étude pour pas grand chose
00:40:20moi j'ai envie de saluer
00:40:22ironiquement
00:40:23si vous voulez
00:40:23la prise d'opposition
00:40:24de Najat Vallaud
00:40:25qui appelle Kassem
00:40:26je salue vraiment
00:40:27la profondeur de sa réflexion politique
00:40:30pour être autant
00:40:30à côté de la plaque
00:40:31c'est vrai que ça peut se féliciter
00:40:32je pense que là vraiment
00:40:33on a atteint un niveau
00:40:34je suis désolée
00:40:35mais quand on se lève le matin
00:40:37et qu'on lit ça
00:40:38on se dit
00:40:38c'est pas possible
00:40:39qu'on ait une personne
00:40:40comme ça en plus
00:40:40à la tête de la cour des comptes
00:40:41enfin pardon
00:40:42mais c'est la question
00:40:43de la neutralité aussi
00:40:44et ça Bruno Retailleau
00:40:45a bien fait de l'évoquer
00:40:46mais au-delà de ça
00:40:48ça pose la question
00:40:49vraiment de sa vision
00:40:50enfin si on traite
00:40:51aujourd'hui la politique
00:40:51migratoire de cette façon
00:40:53non il pleure
00:40:54elle m'étonne
00:40:54mais là quand même
00:40:55j'avoue que je sais pas
00:40:57il y a peut-être une course
00:40:58en fait à la phrase
00:41:00ou à la position de choc
00:41:01à gauche
00:41:02mais non
00:41:02ce n'est pas tolérable
00:41:04aujourd'hui
00:41:04de prendre en fait
00:41:05on est en train de parler
00:41:07d'une vraie politique
00:41:08avec un enjeu
00:41:10qui est quand même
00:41:102027
00:41:11c'est un enjeu
00:41:12qui est demandé
00:41:12et sollicité par les français
00:41:13on ne peut pas apporter
00:41:15ce genre de réponse
00:41:15aujourd'hui
00:41:16c'est totalement décalé
00:41:18et c'est totalement irrespectueux
00:41:19d'un côté comme de l'autre
00:41:20d'ailleurs j'ai envie de dire
00:41:21vous avez fait référence
00:41:21d'ailleurs à la réaction
00:41:23de Bruno Retailleau
00:41:23le patron des républicains
00:41:24et ancien ministre de l'Intérieur
00:41:26au-delà de la pauvreté
00:41:27de l'argumentation
00:41:28et de la démagogie
00:41:28de la proposition
00:41:29n'est-on pas en droit
00:41:30d'attendre la neutralité
00:41:31d'une magistrate
00:41:32de la cour des comptes
00:41:33moins les socialistes
00:41:34sont des lecteurs
00:41:34plus ils exercent
00:41:35leur magistère moral
00:41:36depuis les institutions
00:41:37où sont recasées
00:41:39les déboutés
00:41:39du suffrage universel
00:41:41Léonard Zerbib
00:41:42effectivement on se dit
00:41:43si on doit faire
00:41:43des économies sur l'immigration
00:41:45il y a un moyen
00:41:45c'est peut-être pas
00:41:46de régulariser tout le monde
00:41:47et de fermer les cras
00:41:48oui
00:41:49ce qui est intéressant
00:41:50avec madame Valo-Belkacem
00:41:51c'est qu'il suffit
00:41:52de prendre au mot
00:41:52ce qu'elle dit
00:41:53et de faire exactement
00:41:53tout l'inverse
00:41:54c'est une bonne boussole
00:41:56pour cela
00:41:56bien sûr que l'immigration
00:41:59aujourd'hui est un coût
00:42:00l'OID prend un chiffre
00:42:03qui est 40-45 milliards d'euros
00:42:05mais en tout cas
00:42:06la position de madame
00:42:07Valo-Belkacem
00:42:08elle est complètement minoritaire
00:42:09moi j'ai une solution
00:42:10très simple
00:42:11pour madame Valo-Belkacem
00:42:12c'est peut-être déjà aussi
00:42:13de réduire drastiquement
00:42:14les subventions
00:42:14qui sont allouées
00:42:16à France Terre d'Asie
00:42:17puisqu'il y a 70%
00:42:18des subventions
00:42:19je crois que ça fait
00:42:19à peu près 60-65 millions d'euros
00:42:21chaque année
00:42:22qui sont donnés
00:42:23à France Terre d'Asie
00:42:24pour promouvoir
00:42:25le droit d'asile
00:42:26informer les réfugiés
00:42:28les migrants
00:42:28les personnes placées en cras
00:42:30et dernier point
00:42:31je rejoins
00:42:32ce que dit
00:42:33Bruno Retailleau
00:42:34il y a une vraie question
00:42:35parce qu'elle s'exprime
00:42:36en disant qu'elle veut
00:42:37faire des économies
00:42:38donc est-ce qu'elle s'exprime
00:42:39en tant que présidente
00:42:40de France Terre d'Asie
00:42:41ou ex-présidente
00:42:42si je m'abuse
00:42:43ou alors est-ce qu'elle s'exprime
00:42:44en tant que conseiller maître
00:42:46de la Cour des comptes
00:42:47et si c'est le cas
00:42:47la Cour des comptes
00:42:48devrait peut-être démentir
00:42:49ou en tout cas expliquer
00:42:50que ce n'est pas la position
00:42:52de la Cour des comptes
00:42:52de faire des économies
00:42:53sur ce plan-là
00:42:54parce que ces économies-là
00:42:55ne sont pas souhaitées
00:42:56par les Français
00:42:56les Français aujourd'hui
00:42:58sont opposés à cette politique
00:43:00en faveur de l'immigration
00:43:00Un petit mot chacun
00:43:01mais au fil d'iroc
00:43:02effectivement la double casquette
00:43:03et au moment où on a su
00:43:04que Najat Vallaud-Belkassam
00:43:06était nommé à la Cour des comptes
00:43:07ce genre de polémique
00:43:08est déjà monté
00:43:09en disant
00:43:09attention
00:43:10premièrement
00:43:11est-elle bien légitime
00:43:12et deuxièmement
00:43:12à quelle casquette elle parle
00:43:14finalement
00:43:14quand elle fait cette déclaration
00:43:15c'est justement ça le piège
00:43:17c'est-à-dire qu'on joue toujours
00:43:18sur cette double casquette-là
00:43:20c'est-à-dire qu'il y a encore une fois
00:43:21une volonté de montrer
00:43:23qu'on est dans le camp du bien
00:43:24moi j'espère que Mme Belkassam
00:43:27a un très grand jardin
00:43:27pour les accueillir
00:43:28tous ces gens-là
00:43:29qu'elle souhaite
00:43:29250 000 ça fait un très grand jardin
00:43:31ça fait beaucoup
00:43:31mais bon vous savez
00:43:32je pense qu'avec l'argent
00:43:33entre guillemets
00:43:33qui gagne
00:43:34tous ces gens-là
00:43:34à être placés
00:43:35replacés
00:43:36relocalisés
00:43:37ça ne leur coûte pas cher
00:43:39de dire ça
00:43:39de toute façon
00:43:40ça ne leur coûte pas cher
00:43:41et en effet
00:43:41ça leur donne une sorte
00:43:42de supramoralité
00:43:44où ils peuvent en fait
00:43:45planer au-dessus du débat public
00:43:47en disant
00:43:47regardez
00:43:48nous sommes le camp du bien
00:43:49mais encore une fois
00:43:50ce sont des gens
00:43:51qui n'ont aucune humanité
00:43:52cette personne
00:43:53c'est facile de dire ça
00:43:54mais est-ce qu'elle est prête
00:43:55encore une fois
00:43:55réellement
00:43:56à faire les choses
00:43:57dans le bon sens
00:43:58c'est-à-dire que
00:43:58dire on va les accueillir tous
00:44:00c'est terminé
00:44:01c'est terminé
00:44:02désolé
00:44:03mais parce que
00:44:03on doit passer à la pause
00:44:05et on se retrouvera
00:44:06avec mes invités
00:44:07on parlera de nouveau
00:44:08du 13 novembre
00:44:09parce que figurez-vous
00:44:10que tous ceux qui sont intervenus
00:44:11membres du RAID
00:44:12ou de la BRI
00:44:13n'ont jamais été décorés
00:44:14pourquoi ?
00:44:15parce qu'il n'y a pas de quota
00:44:15au ministère de l'Intérieur
00:44:16pour leur remettre
00:44:17une médaille
00:44:18tout ça est malheureusement
00:44:18très sérieux
00:44:19on s'en parle
00:44:20juste après la pause
00:44:20restez avec nous
00:44:21à tout de suite
00:44:21de retour
00:44:25pour la deuxième heure
00:44:26de Midi News
00:44:27on s'arrête tout de suite
00:44:28sur l'actualité
00:44:28avec Sandra Chambaud
00:44:29rebonjour Sandra
00:44:30rebonjour Elodie
00:44:31rebonjour à tous
00:44:32plus de 1500 personnes
00:44:34se sont élancées
00:44:35ce matin
00:44:36dans une course
00:44:37pour la liberté
00:44:38en mémoire
00:44:39des victimes
00:44:40du 13 novembre 2015
00:44:42le départ a été donné
00:44:43au pied du Stade de France
00:44:45où la première victime
00:44:45de la série d'attaques
00:44:47a été tuée
00:44:47le parcours de 15 kilomètres
00:44:49relier
00:44:49les différents lieux
00:44:50où des commandos
00:44:51du groupe Etat islamique
00:44:52ont tué au moins
00:44:52130 personnes
00:44:54les coureurs sont arrivés
00:44:55à l'hôtel de ville de Paris
00:44:56où d'autres actions
00:44:57sont prévues
00:44:58toute la journée
00:44:59après l'adoption
00:45:00de la partie recette
00:45:01du budget
00:45:01de la sécurité sociale
00:45:03l'Assemblée nationale
00:45:04entame le débat
00:45:05sur les dépenses
00:45:05à l'horizon ce mercredi
00:45:07la suspension
00:45:07de la réforme
00:45:08des retraites
00:45:09les parlementaires
00:45:10devront adopter
00:45:10un rythme soutenu
00:45:11pour rester dans
00:45:12les délais constitutionnels
00:45:13et éviter l'envoi
00:45:14du texte au Sénat
00:45:15sans vote
00:45:16et puis à l'international
00:45:17le super typhon
00:45:18Fung Wung
00:45:19a provoqué
00:45:20la mort d'une personne
00:45:21au moins ce dimanche
00:45:22une femme
00:45:23tentait d'évacuer
00:45:24son domicile
00:45:25dans le centre
00:45:25des Philippines
00:45:26son corps a été retrouvé
00:45:27sous des débris
00:45:28et des arbres déracinés
00:45:30par mesure de sécurité
00:45:31plus d'un million
00:45:32de personnes
00:45:33ont été évacuées
00:45:34Merci beaucoup Sandra Thiumbo
00:45:37avant de reprendre
00:45:38le cours de nos débats
00:45:39un communiqué
00:45:40qui vient de tomber
00:45:41le colloque
00:45:41dont on vous parlait
00:45:42juste avant la pause
00:45:43au collège de France
00:45:44le colloque de la honte
00:45:45comme on peut dire
00:45:46et donc finalement annulé
00:45:48comme quoi
00:45:48finalement le fait d'en parler
00:45:50et le fait de polémiquer
00:45:51parfois
00:45:51a une utilité
00:45:53voilà
00:45:53on vous en a beaucoup parlé
00:45:54on voulait être parfaitement
00:45:55évidemment complets
00:45:56sur l'information
00:45:57je vous en parlais
00:45:58dès 11h jeudi
00:45:59nous allons donc commémorer
00:46:00les attentats du 13 novembre
00:46:02et on a beaucoup souligné
00:46:03pendant ces 10 ans
00:46:04le courage exemplaire
00:46:05des membres du RAID
00:46:07de la BRI
00:46:08qui ont sauvé
00:46:09des otages
00:46:09évidemment au péril
00:46:10de leur vie
00:46:11alors le soutien d'une nation
00:46:12c'est bien
00:46:13mais une reconnaissance officielle
00:46:14ça peut aussi faire plaisir
00:46:16toujours pas de médaille pour eux
00:46:17pas de légion d'honneur
00:46:18pourquoi ?
00:46:19parce qu'il n'y a pas assez de quotas
00:46:20pour leur donner
00:46:21le précieux sésame
00:46:22on écoute justement
00:46:23Vincent Ergot
00:46:23il est secrétaire national
00:46:24du RAID
00:46:25BRI des Minages
00:46:26tout le monde s'accorde
00:46:28à dire que c'est scandaleux
00:46:30que pour l'anniversaire
00:46:32des 10 ans
00:46:33funeste anniversaire
00:46:35des 10 ans
00:46:35du Bataclan
00:46:36les collègues
00:46:38des groupes d'Inter
00:46:39qui sont intervenus
00:46:40ne reçoivent pas
00:46:42la légion d'honneur
00:46:43tout le monde est d'accord
00:46:44mais bientôt
00:46:45l'anniversaire aura lieu
00:46:47et rien ne se fera
00:46:47parce que
00:46:49en fait
00:46:49ça suscite
00:46:50beaucoup de problèmes
00:46:51les légions d'honneur
00:46:52au sein du mystère
00:46:53de l'intérieur
00:46:54et d'une manière générale
00:46:55c'est des quotas
00:46:56il y a un certain nombre
00:46:57de légions d'honneur
00:46:58et d'ordres nationaux
00:47:00du mairie
00:47:00qui sont décernés
00:47:01par ministère
00:47:02là on a 76 collègues
00:47:04qui devraient pouvoir
00:47:05potentiellement
00:47:06être récipiendaires
00:47:07cela fait déjà
00:47:08bien au-delà
00:47:09du quota
00:47:10de légions d'honneur
00:47:12dont bénéficie
00:47:12le ministère de l'intérieur
00:47:13qui je précise
00:47:14est quand même
00:47:15relativement ridicule
00:47:16par rapport à l'engagement
00:47:17tout au long de l'année
00:47:18des différentes forces
00:47:19de sécurité intérieure
00:47:20du ministère de l'intérieur
00:47:21mais diraille cet argument
00:47:23on ne peut pas l'entendre
00:47:24c'est-à-dire qu'on nous explique
00:47:25que c'est une histoire
00:47:26de quotas
00:47:27que les 76 personnes
00:47:28qui sont entrées au Bataclan
00:47:30qui ont sauvé des otages
00:47:31ne seront pas décorées
00:47:32et d'ailleurs on peut élargir
00:47:33plus largement
00:47:33comme le quota
00:47:34au ministère de l'intérieur
00:47:35en termes de médailles
00:47:36est assez faible
00:47:36et bien on imagine
00:47:37qu'il y a plein d'autres policiers
00:47:38qui sur d'autres affaires
00:47:40peut-être moins connues
00:47:41ont sauvé des vies
00:47:41mais qui ne seront pas décorées
00:47:42vraiment on ne peut pas changer ça
00:47:44on ne peut pas faire sauter ce quota
00:47:46oui ça ne me semble pas
00:47:48quelque chose d'inscrit
00:47:49dans le marbre
00:47:49les attentats
00:47:51la France elle est traumatisée
00:47:52par ces attentats
00:47:53on sait que ça a des répercussions
00:47:54énormes dans la société
00:47:55pourquoi on ne donnerait pas
00:47:57à ces membres du RAID
00:47:59et de la BRI
00:48:00la légion d'honneur
00:48:01c'est quand même censé
00:48:02être la plus haute distinction
00:48:02de l'état
00:48:03la reconnaissance de la nation
00:48:05pour services rendus
00:48:06exceptionnels
00:48:07ces personnes-là
00:48:08ont voulu
00:48:08ont sauvé des vies
00:48:09ils ont mis en jeu
00:48:12leur propre vie
00:48:12pour sauver des gens
00:48:13et finalement
00:48:14plus de 10 ans après
00:48:16ils n'ont toujours aucune reconnaissance
00:48:17de la nation
00:48:17et de l'état
00:48:18donc en fait ça n'a pas de sens
00:48:19donc donnons
00:48:20cette légion d'honneur
00:48:21à ces membres
00:48:23de la BRI
00:48:24et du RAID
00:48:24c'est important
00:48:25c'est une reconnaissance
00:48:26qu'on fasse sauter ce quota
00:48:28parce que sincèrement
00:48:29ça n'a pas de sens
00:48:29ça doit faire longtemps
00:48:31qu'ils doivent recevoir
00:48:32cette légion d'honneur
00:48:33déjà au moins 10 ans
00:48:34au moins 10 ans
00:48:35ça aurait dû être fait
00:48:36quasiment immédiatement
00:48:37donc je ne comprends même pas
00:48:38la logique politique
00:48:39si tant est qu'il y en ait une
00:48:40de ne pas la donner
00:48:41donc non
00:48:42et puis même
00:48:43on va revenir après
00:48:44sur ce sujet
00:48:44mais quel sens
00:48:45dans ce cas-là
00:48:46on donne à la légion d'honneur
00:48:47je ne vais pas citer l'immédiat
00:48:48mais si on donne
00:48:49à des personnes
00:48:50et c'est très bien
00:48:51qu'on donne à des artistes
00:48:52et des personnes
00:48:53qui font avancer culturellement
00:48:54la société française
00:48:55oui
00:48:56mais si aux personnes
00:48:57qui sont censées sauver des vies
00:48:58au moment où on vit
00:48:59les instants les plus tragiques du pays
00:49:00on ne la donne pas
00:49:01elle n'a pas de sens
00:49:02tout perd de son sens
00:49:03c'est une délicescence totale
00:49:05donc s'il vous plaît
00:49:06donnez la légion d'honneur
00:49:07à ces membres du RAID
00:49:09et de la BRI
00:49:09et justement parce que
00:49:11je rappelle
00:49:11Samia Maktouf
00:49:12que vous êtes l'avocat
00:49:13des partis civils
00:49:13au procès des attentats
00:49:14du 13 novembre
00:49:15bien sûr du côté
00:49:16des forces de l'ordre
00:49:17cette reconnaissance
00:49:17elle est importante
00:49:18mais on peut aussi parler
00:49:19évidemment du côté
00:49:20des victimes
00:49:21qui elles aussi
00:49:22parfois ne se sentent pas
00:49:23totalement entendues
00:49:25ou reconnues finalement
00:49:26dans leur peine
00:49:27et dans ce qu'elles ont vécu
00:49:28d'abord je voudrais
00:49:29m'associer à ce que
00:49:30vient d'être dit
00:49:31oui
00:49:32nos forces de police
00:49:33méritent amplement
00:49:34cette décoration
00:49:35et je ne comprends pas
00:49:36que des personnes
00:49:38qui ont sacrifié leur vie
00:49:40ou qui étaient prêtes
00:49:41à la sacrifier
00:49:41que cette reconnaissance
00:49:44soit
00:49:44obéisse
00:49:46à des quotas
00:49:47je ne comprends pas
00:49:48alors maintenant
00:49:48une circonstance exceptionnelle
00:49:49on peut peut-être
00:49:50augmenter le quota
00:49:51maintenant
00:49:52vous savez
00:49:53aussi bien pour nos forces
00:49:55de l'ordre
00:49:56et de police
00:49:56que pour les victimes
00:49:57vous savez
00:49:57il y a plusieurs victimes
00:49:58dix ans après
00:49:59à ce jour
00:50:00elles ne sont pas encore
00:50:01rétablies dans leur droit
00:50:02dans l'accompagnement
00:50:06à la fois matériel
00:50:07et psychologique
00:50:08n'est pas encore
00:50:10accomplie
00:50:11alors je n'irai même pas
00:50:13jusqu'à espérer
00:50:15pour elle
00:50:16une reconnaissance
00:50:17de la nation
00:50:18par une décoration
00:50:20et je voudrais
00:50:21permettez-moi
00:50:22penser tout particulièrement
00:50:23à une personne
00:50:25dénommée aujourd'hui
00:50:27Sonia
00:50:27celle qui a permis
00:50:29l'arrestation
00:50:30de l'ennemi public
00:50:31numéro 1
00:50:32elle n'en est même pas
00:50:34à espérer avoir
00:50:35la légion d'honneur
00:50:36tout ce qu'elle souhaite
00:50:37c'est d'être reconnue
00:50:38tout ce qu'elle souhaite
00:50:39aujourd'hui
00:50:40c'est que ses conditions
00:50:41matérielles
00:50:41au jour le jour
00:50:42soient respectées
00:50:44elle vit au seuil
00:50:45de la pauvreté
00:50:46Sonia
00:50:47c'est quelque chose
00:50:48qui malheureusement
00:50:50met en colère
00:50:51l'ensemble des victimes
00:50:52on peut le comprendre
00:50:52c'est à la fois
00:50:54la colère
00:50:55la stupéfaction
00:50:56et on ne peut pas
00:50:57ne pas être reconnaissant
00:50:58à des policiers
00:51:00qui ont mis
00:51:00leur vie en danger
00:51:01qui ont sauvé
00:51:02plusieurs personnes
00:51:04et des victimes
00:51:06certaines ont laissé
00:51:07leur vie
00:51:08donc c'est la famille
00:51:09qui est derrière
00:51:11aujourd'hui
00:51:12dans une vie
00:51:13complètement décomposée
00:51:14et puis celles
00:51:15qui ont survécu
00:51:16et puis celles
00:51:17qui ont permis
00:51:17l'arrestation
00:51:18elle est aujourd'hui
00:51:20je parle de Sonia
00:51:21elle vit dans l'ombre
00:51:23de son ombre
00:51:23avec une identité
00:51:25d'emprunt
00:51:26on ne lui reconnaît pas
00:51:27elle ne cherche rien
00:51:28elle cherche la reconnaissance
00:51:29le respect
00:51:31elle n'a même pas
00:51:32et de pouvoir vivre
00:51:32et de pouvoir vivre dignement
00:51:35elle n'a même pas ça
00:51:36c'est dommage
00:51:37et c'est vrai qu'au Félix Rock
00:51:38ce qu'on entend
00:51:38et c'était déjà vrai
00:51:39dans la première partie
00:51:40c'est que
00:51:40les victimes
00:51:42comme les héros
00:51:43de cet attentat
00:51:44on a l'impression
00:51:44que malheureusement
00:51:45ce sont un peu
00:51:46les oubliés
00:51:46on peut se dire
00:51:47qu'une légion d'honneur
00:51:47ne changera pas leur vie
00:51:49mais c'est la moindre chose
00:51:50peut-être qu'on puisse faire
00:51:51pour ceux qui
00:51:52on le rappelle
00:51:52ont sauvé des vies
00:51:53et ont mis évidemment
00:51:55la leur
00:51:55en danger ce jour-là
00:51:58là pour le coup
00:51:59l'aberration
00:51:59elle remonte à très très loin
00:52:00d'une certaine manière
00:52:01l'état français
00:52:02parce que quand on voit
00:52:02que les commandos français
00:52:04qui avaient participé
00:52:05au débarquement
00:52:06de Normandie
00:52:07le 6 juin 1944
00:52:0940 ans après
00:52:10beaucoup n'en avaient
00:52:11aucune décoration
00:52:12c'est-à-dire qu'en fait
00:52:13on a l'impression
00:52:13réellement
00:52:14que l'état français
00:52:15est très très prompt
00:52:17à oublier très très vite
00:52:18ses héros
00:52:18c'est-à-dire qu'on en parle
00:52:20sur le moment
00:52:21on dit bravo
00:52:22félicitations
00:52:23merci à eux
00:52:24c'est formidable
00:52:25mais par contre
00:52:26il n'y aura rien derrière
00:52:27et c'est quelque chose
00:52:28dont je m'interroge beaucoup
00:52:29sur l'inertie
00:52:30pourquoi ?
00:52:31parce que ça ne coûte pas cher
00:52:31en plus de donner une médaille
00:52:32c'est pas trop complexe
00:52:34on n'est pas sur quelque chose
00:52:35qui va demander du temps
00:52:37des moyens
00:52:37on est juste sur
00:52:38ça apporte beaucoup
00:52:39sur une symbolique
00:52:40et on ne comprend pas bien
00:52:41et en effet
00:52:42je pense que c'est honteux
00:52:43de voir que
00:52:4410 ans après
00:52:45il n'y a encore toujours rien
00:52:46et que peut-être
00:52:47dans 20 ans
00:52:47il n'y aura toujours rien
00:52:48et dans 30 ans
00:52:49il n'y aura toujours rien
00:52:50et après
00:52:51qu'est-ce que vous voulez
00:52:51que l'état nous dise
00:52:52oui mais il faut des gens exemplaires
00:52:53déjà commencez
00:52:55par remercier
00:52:55ceux qui le sont
00:52:56et puis peut-être
00:52:57que ça fera des vocations
00:52:58pour d'autres
00:52:59oui parce que
00:52:59Magali Vicente
00:53:00effectivement c'est assez français
00:53:01c'est-à-dire que
00:53:02là on ne peut pas
00:53:04décerner les Légions d'honneur
00:53:05parce qu'il y a une histoire de quota
00:53:06les policiers
00:53:06les forces de l'ordre
00:53:07qui ont été mobilisées
00:53:08pendant les JO
00:53:08on leur a promis une prime
00:53:09certains se battent encore
00:53:10pour l'avoir
00:53:10c'est-à-dire que
00:53:11c'est pas des choses très complexes
00:53:12qu'on est en train de demander
00:53:13mais on n'y arrive pas
00:53:14et même le symbole
00:53:15on ne peut pas leur donner
00:53:16même ça on leur enlève
00:53:18pour moi la définition même
00:53:21de quota pour attribuer
00:53:22la Légion d'honneur
00:53:23finalement pose question
00:53:24parce que si on veut attribuer
00:53:26cette Légion d'honneur
00:53:27et donc si on lui donne un sens
00:53:28pourquoi on définit des quotas
00:53:30et pourquoi on irait
00:53:31effectivement définir des quotas
00:53:32par ministère
00:53:33parce qu'à partir
00:53:34il y a tant de forces de l'ordre
00:53:35méritantes par an
00:53:36et pas plus par exemple
00:53:36à partir de ce moment-là
00:53:36je pense qu'on a totalement perdu
00:53:38le sens de départ
00:53:39que l'on veut donner
00:53:40à cette Légion d'honneur
00:53:41et à côté de ça
00:53:42et bien oui
00:53:43on a en fait
00:53:43tout un pan
00:53:46de notre société
00:53:47les forces de l'ordre
00:53:48police, gendarmerie, armée
00:53:50et puis tout un pan citoyen
00:53:52parce qu'il y a des citoyens
00:53:53à longueur de journée
00:53:54qui aussi mettent leur vie en danger
00:53:55pour sauver les autres
00:53:56et bien tout ce pan-là
00:53:57de la société
00:53:58qui a quand même
00:53:58un besoin de reconnaissance
00:53:59et bien sont en perte
00:54:01de conviction
00:54:02et de reconnaissance
00:54:03de la part de l'État
00:54:04et ce n'est pas admissible
00:54:05enfin je veux dire
00:54:06quand on s'engage
00:54:07dans les forces de l'ordre
00:54:08on s'engage avec les convictions
00:54:09de défendre au prix de sa vie
00:54:11la nation
00:54:12et quel retour de la nation
00:54:13aujourd'hui
00:54:14ils peuvent attendre
00:54:15à la fois en termes de reconnaissance
00:54:17par rapport à leur engagement
00:54:18mais aussi au quotidien
00:54:18et on le voit bien
00:54:19ça pose question
00:54:20plus en détail
00:54:22sur l'engagement quotidien
00:54:23des forces de l'ordre
00:54:24et ce que leur retourne l'État
00:54:26au travers de cet engagement
00:54:27il faut vraiment se reposer la question
00:54:29je pense que c'est essentiel
00:54:30aujourd'hui
00:54:31de reposer les bases
00:54:32et de se dire
00:54:32vraiment
00:54:33quel sens on donne
00:54:34à cette Légion d'honneur
00:54:35derrière
00:54:35pour que nos citoyens
00:54:37et l'ensemble des citoyens
00:54:38de ce territoire
00:54:39puissent vraiment
00:54:40en comprendre
00:54:41l'enjeu
00:54:42et derrière
00:54:43chacun puisse avoir
00:54:44la récompense
00:54:44à la mérite
00:54:45oui parce que Léonard Zerdub
00:54:47le problème c'est que
00:54:47ces forces de l'ordre
00:54:48on leur demande
00:54:48toujours plus
00:54:49alors toutes
00:54:50toutes forces de l'ordre
00:54:53confondues
00:54:53et finalement
00:54:54on a l'impression
00:54:54qu'on leur demande beaucoup
00:54:55on se dit
00:54:55c'est vraiment
00:54:56merci
00:54:56vous avez bien fait
00:54:57mais derrière
00:54:58ça n'est pas celui des faits
00:54:59on a tous vu ces documentaires
00:55:00où certains membres
00:55:01des forces de l'ordre
00:55:02étaient derrière cette porte
00:55:03il y avait les terroristes en face
00:55:04ils prenaient des rafales
00:55:05de Kalachnikov
00:55:06ils étaient là
00:55:06ils ont sauvé des otages
00:55:07bon bah maintenant que c'est fait
00:55:08finalement on oublie un petit peu ça
00:55:10ce refus de décorer
00:55:12la BRI et le RAID
00:55:13est une aberration
00:55:14on est dans une société
00:55:15qui a parfois tendance
00:55:16à banaliser le terme de héros
00:55:18tout le monde devient un héros
00:55:19on parle de ces héros
00:55:20du quotidien
00:55:21et là on est
00:55:21face à des policiers
00:55:24des gendarmes
00:55:24qui sont de véritables héros
00:55:25il faut voir
00:55:26dans quelles conditions
00:55:27ils sont rentrés
00:55:27au Bataclan
00:55:28on avait aucun élément
00:55:30aucune information
00:55:31ils ont fait preuve
00:55:32d'un courage
00:55:32exceptionnel
00:55:34et donc je ne comprends pas
00:55:35qu'ils ne soient pas décorés
00:55:37et j'en appelle directement
00:55:38au président de la République
00:55:39parce qu'il faut rappeler
00:55:40que la Légion d'honneur
00:55:40c'est effectivement
00:55:41la décoration
00:55:42la plus prestigieuse
00:55:43la plus haute
00:55:43qu'on peut recevoir
00:55:44de la nation
00:55:45mais le garant
00:55:46de cette décoration
00:55:47c'est le président de la République
00:55:48c'est lui le grand maître
00:55:49de la Légion d'honneur
00:55:50donc j'entends cette histoire
00:55:51des quotas du ministère de l'Intérieur
00:55:53je l'ignorais totalement
00:55:54mais je dis qu'à mon avis
00:55:56le président de la République
00:55:57s'il se saisit de cette question
00:55:58il peut sans doute
00:55:59trouver une solution
00:55:59comment se fait-il
00:56:00que nos policiers
00:56:01et nos gendarmes
00:56:02qui prennent tous les risques
00:56:03pour protéger
00:56:05pour nous protéger
00:56:05pour assurer notre sécurité
00:56:07ne soient pas décorés
00:56:08alors que dans le même temps
00:56:09il y a un certain nombre
00:56:10de personnalités
00:56:11voilà on l'a dit tout à l'heure
00:56:12des artistes
00:56:13des sportifs
00:56:13bon qui effectivement
00:56:15sont populaires
00:56:17on le comprend
00:56:17mais pour autant
00:56:19la Légion d'honneur
00:56:20elle doit aussi être basée
00:56:21sur le courage
00:56:22sur le mérite
00:56:23c'est ça qui doit être valorisé
00:56:25et là on a
00:56:26et le sacrifice
00:56:27qu'ils sont prêts à prendre
00:56:29pour nous protéger
00:56:30je ne comprends pas
00:56:31que ces policiers
00:56:32et ces gendarmes
00:56:33qui ont fait preuve
00:56:34d'une bravoure exceptionnelle
00:56:35ne soient pas décorés
00:56:36à la hauteur
00:56:37de leur engagement
00:56:38si jamais le président de la République
00:56:40nous regarde
00:56:40si Jupiter nous entend
00:56:41une idée
00:56:42non mais effectivement
00:56:43vous aviez raison
00:56:43cette histoire de quotas
00:56:44je pense
00:56:45qu'on peut le faire sauter
00:56:46vous vouliez dire un dernier mot
00:56:47les frères
00:56:48en effet
00:56:48on a l'impression
00:56:49que c'est devenu
00:56:50une prime au mérite
00:56:51en fait
00:56:51à la popularité
00:56:52c'est à dire
00:56:52de la prime au mérite
00:56:53de la prime au courage
00:56:54c'est devenu une prime
00:56:55à la popularité
00:56:56voilà
00:56:56tel chanteur
00:56:57ça fait plaisir aux gens
00:56:58mais c'est pas ça qu'on demande
00:56:59et c'est absolument pas ça le but
00:57:00c'est pas le sens
00:57:01de la légende
00:57:01et donc si Jupiter nous entend
00:57:03en effet
00:57:03ça serait pas mal
00:57:04qu'il fasse quelque chose
00:57:05on va changer de sujet
00:57:06on va se projeter un petit peu
00:57:08sur l'actualité
00:57:08de demain
00:57:09la cour d'appel de Paris
00:57:10doit statuer
00:57:11sur la demande
00:57:11de remise en liberté
00:57:12de l'ancien chef de l'état
00:57:13Nicolas Sarkozy
00:57:14on rappelle qu'il est emprisonné
00:57:15actuellement à la santé
00:57:17on regarde d'abord
00:57:17les précisions d'Anaïs Baucher
00:57:19trois semaines
00:57:22c'est le temps écoulé
00:57:23depuis que Nicolas Sarkozy
00:57:24a été incarcéré
00:57:25à la prison de la santé
00:57:26un emprisonnement
00:57:27qui pourrait s'achever rapidement
00:57:29l'ancien président
00:57:30a fait une demande
00:57:30de remise en liberté
00:57:31qui doit être examinée
00:57:33demain par la cour d'appel
00:57:34de Paris
00:57:34selon le code
00:57:35de procédure pénale
00:57:36le maintien en détention
00:57:38de l'ancien président
00:57:38n'est possible
00:57:39que selon certains critères
00:57:40si il est prouvé
00:57:41qu'il est l'unique moyen
00:57:42de protéger les preuves
00:57:43pour empêcher des pressions
00:57:44sur des témoins
00:57:45ou des concertations frauduleuses
00:57:46avec d'éventuels complices
00:57:48également pour prévenir
00:57:49une fuite
00:57:49ou encore une récidive
00:57:50trois autres arguments
00:57:52pourraient également
00:57:52peser dans la balance
00:57:53l'âge avancé du président
00:57:5570 ans
00:57:56les menaces de mort
00:57:57dont il est victime
00:57:57depuis son incarcération
00:57:58et sa présomption d'innocence
00:58:00retrouvée
00:58:01ayant fait appel
00:58:01de sa condamnation
00:58:02si la cour décide lundi
00:58:04de statuer en faveur
00:58:04d'une remise de liberté
00:58:05l'ancien président
00:58:06pourrait être libéré
00:58:07avec le port
00:58:08d'un bracelet électronique
00:58:09assorti d'un contrôle judiciaire
00:58:11à l'inverse
00:58:12si elle décide
00:58:12de maintenir la détention
00:58:13l'ancien président
00:58:14pourra alors déposer
00:58:15une nouvelle demande
00:58:16de remise en liberté
00:58:17dans ce reportage
00:58:19mais je veux qu'on s'arrête
00:58:19justement sur les raisons
00:58:21qui pourraient faire
00:58:22qu'il soit maintenu
00:58:23en détention
00:58:24les critères de maintien
00:58:25en détention
00:58:26quand il faut
00:58:27protéger les preuves
00:58:28empêcher des pressions
00:58:29ou des concertations frauduleuses
00:58:30prévenir une fuite
00:58:31ou éviter une récidive
00:58:32Léonard Zervi
00:58:33je me tourne vers vous
00:58:34vous êtes l'un des deux avocats
00:58:35du plateau
00:58:36quand on voit ça
00:58:36on se dit
00:58:37c'est bien parti pour Nicolas Sarkozy
00:58:38il est important de rappeler
00:58:40que Nicolas Sarkozy
00:58:41a fait appel
00:58:42de la décision
00:58:43de première instance
00:58:44donc il est présumé innocent
00:58:45il est au sens du code de procédure pénale
00:58:47en détention provisoire
00:58:48donc pour qu'il soit
00:58:50c'est à dire qu'en fait
00:58:50les motifs ne sont pas les mêmes
00:58:52que ceux du mandat de dépôt
00:58:53le mandat de dépôt
00:58:54il est actuellement en prison
00:58:55parce que les juges ont estimé
00:58:56que l'effet était tellement grave
00:58:58que ça créait un trouble
00:58:59à l'ordre public
00:59:00et que donc
00:59:00il devait être
00:59:02être incarcéré
00:59:02là
00:59:03le juge ne doit pas se placer
00:59:04sur les mêmes critères
00:59:05il doit se placer sur ceux
00:59:06que vous montrez
00:59:07effectivement à l'écran
00:59:07il y a en réalité
00:59:08sept motifs
00:59:09qui sont prévus par l'article 144
00:59:10au cas du code de procédure pénale
00:59:12et s'il établit
00:59:14ce qui me semble
00:59:15tout de même être le cas
00:59:15au vu des premiers éléments
00:59:17voilà
00:59:17qu'il ne va pas faire de pression
00:59:19sur les témoins
00:59:21qu'il ne va pas dissimuler les preuves
00:59:23qu'il ne va pas s'enfuir
00:59:24qu'il apporte des garanties suffisantes
00:59:25qu'il sera présent
00:59:26lors de l'appel
00:59:28à ce moment là
00:59:29il est allé à toutes les convocations
00:59:31et il a toujours
00:59:31jusqu'à présent
00:59:32il a toujours assisté
00:59:33à toutes les convocations
00:59:34la logique serait
00:59:36qu'il soit remis en liberté
00:59:37après on regardera ça
00:59:39de très près demain
00:59:40parce qu'il faudra voir aussi
00:59:41quel est son régime de liberté
00:59:42il peut être assigné à résidence
00:59:44il peut faire l'objet
00:59:45d'un brassier électronique
00:59:45donc ce n'est pas nécessairement
00:59:47une liberté absolue
00:59:48mais en tout cas
00:59:48il est assez logique
00:59:51que demain
00:59:51la cour d'appel
00:59:52se prononce sur ces motifs
00:59:53et vraisemblablement
00:59:55il serait assez absurde
00:59:57que Nicolas Sarkozy
00:59:59reste en détention provisoire
01:00:01s'il remplit bien
01:00:02les conditions
01:00:02que nous avons ici évoquées
01:00:04Magali Vicente
01:00:05il est évident
01:00:05qu'un ancien chef de l'Etat
01:00:06ne doit pas être au-dessus des lois
01:00:08mais on a parfois eu un peu l'impression
01:00:09qu'il était plutôt
01:00:10en dessous des lois
01:00:11et traité d'une manière différente
01:00:12déjà l'exécution provisoire
01:00:14il y avait ce débat
01:00:15où on dit
01:00:15on dit toujours
01:00:16qu'il n'y a pas assez de place de prison
01:00:17on ne peut pas mettre
01:00:17les gens dont je vais en prison
01:00:18pour Nicolas Sarkozy
01:00:19ça pose moins de problèmes
01:00:20on espère que cette fois
01:00:21la justice respecte bien
01:00:23ces critères
01:00:24et qu'il n'y ait pas
01:00:24une petite volonté
01:00:25soit de vengeance
01:00:27soit de juger
01:00:28plutôt un mandat
01:00:29que des faits
01:00:30l'absence de fait d'ailleurs
01:00:31autant effectivement
01:00:32on a toujours eu des doutes
01:00:34sur le verdict
01:00:35qui a été prononcé
01:00:36autant là
01:00:36j'ai envie de dire
01:00:37au regard des critères
01:00:38je ne vois pas
01:00:40ça va être le jour J
01:00:42décisionnel
01:00:42et où on va pouvoir
01:00:43se rendre compte
01:00:44effectivement
01:00:44si on cherche à tout prix
01:00:46à maintenir Nicolas Sarkozy
01:00:48en prison ou pas
01:00:48parce que
01:00:49vu les critères
01:00:50je ne vois pas
01:00:51comment aujourd'hui
01:00:51on ne peut pas
01:00:52le remettre en liberté
01:00:54quel que soit
01:00:55en fait le format de liberté
01:00:56oui
01:00:56après il faudra voir
01:00:57effectivement
01:00:58quelle est la peine
01:00:59alternative
01:01:00mais
01:01:00qu'il soit en prison
01:01:01le maintenir en détention
01:01:02tel que c'est aujourd'hui
01:01:04je ne vois pas
01:01:04comment aujourd'hui
01:01:05la justice va pouvoir
01:01:05répondre aux différents
01:01:06critères énoncés
01:01:07donc ce sera
01:01:08voilà ce sera observé
01:01:09comme c'était mentionné
01:01:10parce que ce sera très intéressant
01:01:11de voir effectivement
01:01:12jusqu'où la justice
01:01:14est capable d'aller
01:01:14ou pas
01:01:15oui
01:01:15autre avocat du plateau
01:01:18comme mon confrère
01:01:20nous parlons
01:01:20sans connaissance
01:01:21des éléments
01:01:23du dossier
01:01:24ceci étant dit
01:01:25j'ai envie de faire confiance
01:01:27au juge
01:01:28à l'évidence
01:01:30sauf
01:01:31élément
01:01:32qui ne nous a pas été dévoilé
01:01:34en tout cas
01:01:35dans les conditions
01:01:36qui
01:01:37devraient permettre
01:01:38et aller dans le sens
01:01:40de sa mise en liberté
01:01:41je pense que
01:01:43plus rien ne se pose
01:01:45à sa mise en liberté
01:01:46c'est quelqu'un
01:01:47qui a toujours répondu
01:01:48aux demandes
01:01:49de la justice
01:01:50il a toujours été présent
01:01:51il était présent
01:01:52à son
01:01:53à son procès
01:01:54il a toujours répondu
01:01:56oui
01:01:56donc je ne vois pas
01:01:57ce qui pourrait
01:01:58s'opposer
01:01:59à sa mise en liberté
01:02:00Ophélie Roch
01:02:01c'est vrai que
01:02:02quand on avait entendu
01:02:04l'énoncé justement
01:02:05du verdict
01:02:06il y a maintenant
01:02:06trois semaines
01:02:06ça pouvait étonner un peu
01:02:07parce que les chefs
01:02:08d'accusation tombaient
01:02:09et puis finalement
01:02:10quand on entend la peine
01:02:11on se dit
01:02:11on a l'impression
01:02:12qu'il n'y a pas forcément
01:02:13une logique
01:02:14entre les deux
01:02:15oui alors je ne suis pas
01:02:17suffisamment spécialisée
01:02:18pour rentrer
01:02:18je ne me permettrai pas
01:02:19de commenter
01:02:20ce qu'ont fait les juges
01:02:21mais je pense en effet
01:02:22qu'il y avait une vraie volonté
01:02:23et je pense que c'était
01:02:24assez manifeste
01:02:25de le mettre
01:02:26ne serait-ce que
01:02:27provisamment
01:02:28et temporairement
01:02:29derrière les barreaux
01:02:30c'est-à-dire qu'après
01:02:31ce qui est à l'intérieur
01:02:33du dossier
01:02:33en effet
01:02:34je pense que c'est
01:02:35très compliqué
01:02:35ce sont des affaires
01:02:36qui me dépassent
01:02:37très probablement
01:02:38mais cette volonté
01:02:40de dire
01:02:40bon en effet
01:02:42il ne s'est pas dérobé
01:02:43à ses obligations
01:02:43il n'a pas essayé
01:02:45de fuir
01:02:46il n'a pas essayé
01:02:46de se dire
01:02:47écoutez
01:02:48il aurait pu
01:02:48je pense que
01:02:49s'il avait voulu fuir
01:02:50il aurait pu
01:02:51mais non
01:02:52il était là
01:02:52il a été digne
01:02:53après là
01:02:54ils l'ont fermé
01:02:56quelques temps
01:02:56je pense en effet
01:02:57que la blanche
01:02:59blague a assez duré
01:03:00parce que
01:03:00je vois mal
01:03:01les juges
01:03:01le conserver
01:03:02encore en prison
01:03:03disons que
01:03:04la symbolique
01:03:05elle a été là
01:03:05il n'y a plus besoin
01:03:06que la symbolique
01:03:07dure davantage
01:03:08je pense qu'ils ont eu
01:03:09ce qu'ils souhaitaient
01:03:10bon après
01:03:11voilà
01:03:11à mon avis
01:03:12je pense qu'il va sortir
01:03:14il n'y a pas de raison
01:03:15de toute façon
01:03:15de le maintenir davantage
01:03:16effectivement
01:03:17on a eu un peu
01:03:18l'impression
01:03:19que le tour en prison
01:03:20s'il devait en sortir
01:03:21au bout de trois semaines
01:03:22de Nicolas Sarkozy
01:03:23était comme le disait
01:03:24Ophélie
01:03:24quelque chose
01:03:25d'assez symbolique
01:03:26il fallait qu'il y aille
01:03:27c'était la volonté
01:03:27aussi d'un certain nombre
01:03:28de juges
01:03:29maintenant peut-être
01:03:29que force doit rester
01:03:30à la loi
01:03:31ou force doit revenir
01:03:32à la loi
01:03:32force doit revenir
01:03:33à la loi
01:03:33effectivement
01:03:34il y a une symbolique
01:03:35autour
01:03:36on peut aussi voir
01:03:37toute la communication
01:03:37politique qui a été faite
01:03:39soit dans différents médias
01:03:40soit dans différents partis
01:03:41politiques
01:03:41d'essayer d'avoir
01:03:42ou d'obtenir
01:03:43une photo de Nicolas Sarkozy
01:03:44l'un symbolique
01:03:45a effectivement assez duré
01:03:46aujourd'hui
01:03:47je ne vois pas
01:03:47pourquoi il resterait en prison
01:03:49ce n'est pas une question
01:03:49d'être sarkoziste ou pas
01:03:50c'est que
01:03:50ça n'a plus vraiment de sens
01:03:52oui c'est qu'il y a des critères
01:03:53et qu'on les a lus ensemble
01:03:54il ne correspond pas aux critères
01:03:55donc il faut appliquer la loi
01:03:56telle qu'elle est
01:03:57c'est le sens de la loi
01:03:58donc maintenant
01:03:58il doit être libéré
01:03:59et puis le régime de liberté
01:04:01sera défini par la suite
01:04:02mais il doit être libéré
01:04:03parce que ça n'a plus de sens
01:04:04et il ne correspond plus
01:04:06aux critères
01:04:07de sa mise en décision
01:04:08si l'un symbolique est là
01:04:09c'est grave
01:04:10je veux dire
01:04:10les juges ne sont pas censés
01:04:11mettre en détention
01:04:12même en exécution
01:04:13pour des questions
01:04:15de symboles
01:04:16donc la logique
01:04:18c'est quand même
01:04:18qu'il y a un certain nombre
01:04:19de critères
01:04:19le seul critère éventuellement
01:04:21qui pourrait faire débat
01:04:22c'est le maintien
01:04:22de l'ordre public
01:04:23puisque les juges
01:04:24en première instance
01:04:24ont estimé
01:04:25c'est pas ce que je partage
01:04:26mais ils ont dit
01:04:27en première instance
01:04:27qu'il y avait un trouble
01:04:28à l'ordre public
01:04:29c'est le seul sur les sept
01:04:30qui pourrait éventuellement
01:04:31faire l'objet d'un débat
01:04:33le reste vraiment
01:04:33c'est absurde
01:04:35qu'il reste en détention provisoire
01:04:37alors qu'il a fait appel
01:04:38c'est-à-dire que demain
01:04:39que ce soit Nicolas Sarkozy
01:04:40ou n'importe quel autre
01:04:41justiciable
01:04:43il devrait
01:04:44il devrait être libéré
01:04:46bien entendu
01:04:46sous réserve
01:04:47de ce qu'il y a
01:04:48comme élément
01:04:48dans le dossier
01:04:49mais il devrait être
01:04:50libéré
01:04:51on suivra évidemment
01:04:53cette décision
01:04:53demain sur CNews
01:04:54avant la pause
01:04:55je voudrais vous montrer
01:04:56ou vous remontrer
01:04:57cette image
01:04:58c'était le rassemblement
01:04:59assez surprenant
01:05:01qui a eu lieu
01:05:02vendredi en plein coeur
01:05:03de Paris
01:05:03ce sont des supporters
01:05:04marocains
01:05:05qui ont décidé
01:05:06d'installer
01:05:07des kilomètres
01:05:08on va voir ces images
01:05:08dans un instant
01:05:09de fumigènes rouges
01:05:10de feux d'artifice
01:05:11alors pour l'instant
01:05:12on ne savait pas
01:05:13si ce rassemblement
01:05:14a été autorisé
01:05:15je ne sais pas
01:05:15si on peut voir
01:05:16les images ou pas
01:05:17est-ce qu'on a les images
01:05:18voilà
01:05:18c'est mieux
01:05:19avec les images
01:05:20alors quand on voit ça
01:05:21en réalité
01:05:22Magalile Vissant
01:05:22donc là il faut qu'on situe
01:05:24pour les gens
01:05:24qui ne sont pas parisiens
01:05:25on est tout près
01:05:25de la tour Eiffel
01:05:26on a deux ponts
01:05:28et deux quais
01:05:29complètement remplis
01:05:30de fumigènes
01:05:31de feux d'artifice
01:05:32on imagine que tout cela
01:05:33met un peu de temps
01:05:34à s'organiser
01:05:35on n'a rien vu ?
01:05:36Paris est magique
01:05:37c'est joli
01:05:39on dirait les Gio
01:05:39vous allez dire
01:05:40mais bon
01:05:40en fait je ne sais pas
01:05:42quand on voit ça
01:05:43on se dit
01:05:44mais on peut tout faire
01:05:45finalement à Paris
01:05:46mais de plus en plus
01:05:46de toute façon
01:05:47c'est un peu ce qu'on vit
01:05:49au quotidien
01:05:49et on le voit bien
01:05:50que ce soit dans la rue
01:05:51ou maintenant
01:05:51sur la Seine
01:05:52en bord de Seine
01:05:53enfin voilà
01:05:54c'est normal
01:05:55c'est l'impunité qui règne
01:05:57et puis voilà
01:05:57c'est quoi le gap après
01:05:58parce que pardon
01:05:59mais on est en train
01:06:00de nous parler systématiquement
01:06:02des fumigènes
01:06:02de la dangerosité des fumigènes
01:06:04de la lutte contre les fumigènes
01:06:05systématiquement
01:06:06que ce soit pour les matchs
01:06:08que ce soit pour n'importe quelle fête
01:06:09et puis voilà
01:06:11vous avez un samedi soir
01:06:12normal dans la vie parisienne
01:06:14ou voilà
01:06:15pour fêter un événement
01:06:16en toute impunité
01:06:17alors oui
01:06:18ce serait bien de savoir
01:06:19si effectivement
01:06:20il y a eu une déclaration
01:06:20pour ce type d'événement
01:06:21parce que là
01:06:22ça rajouterait encore
01:06:22un caractère supplémentaire
01:06:23je doute
01:06:25mais enfin pourquoi pas
01:06:26mais je vois pas
01:06:26comment ça pourrait être autorisé
01:06:27en tout cas
01:06:28en déclarant
01:06:30en toute transparence
01:06:31et honnêteté
01:06:31qu'il y allait avoir
01:06:32ces tirs de fumigènes
01:06:34aussi près de la tour Eiffel
01:06:35mais c'est vrai
01:06:36qu'on dirait que Paris
01:06:37est devenu un espace
01:06:37de libre créativité
01:06:38chacun est libre en fait
01:06:40de prendre la vie
01:06:40de ce qui lui en plaît
01:06:41il n'y a pas eu de blessés
01:06:43mais c'est-à-dire que ça
01:06:43je ne sais pas qui les installe
01:06:45mais des fumigènes
01:06:45des feux d'artifice
01:06:46qui partent un peu partout
01:06:47quand il n'y a pas de déclaration
01:06:48et pas d'éloignement du public
01:06:49ça peut être dangereux
01:06:50ça peut mal se terminer
01:06:51pardon je vous ai coupé Ophélie
01:06:52non non mais ça peut même
01:06:53se terminer en effet
01:06:53par des morts
01:06:54enfin je veux dire
01:06:54des feux d'artifice
01:06:55qui provoquent des morts
01:06:56il y en a eu
01:06:56il y en a eu
01:06:57donc
01:06:57mais c'est vrai que c'est
01:06:59c'est étrange
01:06:59c'est une ville
01:07:00qui devient bien étrange
01:07:01mais rappelez-vous
01:07:03qui est l'ancien préfet de Paris ?
01:07:06il n'a pas encore réagi d'ailleurs
01:07:08le ministre de l'Intérieur
01:07:09c'est tout
01:07:10donc normalement
01:07:10quand on voit l'isage
01:07:11c'est impossible
01:07:12qu'un événement de la sorte
01:07:13ait été à demander
01:07:15enfin une demande officielle
01:07:16c'est pas assez impossible
01:07:17quand on voit la dangerosité
01:07:19alors il n'y a pas forcément
01:07:20d'habitation
01:07:21et surtout le lieu choisi
01:07:22c'est un lieu où il y a
01:07:22beaucoup beaucoup de passages
01:07:23on n'est pas sur un pont désert
01:07:25voilà donc c'est impossible
01:07:26donc là c'est à dire
01:07:27que c'est doublement grave
01:07:28c'est que
01:07:29d'une on ne l'a pas vu venir
01:07:30alors que là
01:07:32ça doit mettre du temps quand même
01:07:33des centaines de personnes
01:07:33qui se sont réunies
01:07:34donc ça demande une certaine organisation
01:07:36donc personne n'a vu
01:07:37cette information fuitée
01:07:38ce qui est quand même grave
01:07:39et ensuite le préfet
01:07:40l'ancien préfet
01:07:41mais le nouveau ministre
01:07:42de l'Intérieur
01:07:43ne sait pas ce qui s'est passé
01:07:44et personne n'a encore communiqué
01:07:46on préfère les voir en extérieur
01:07:48qu'à l'intérieur de la filharmonie
01:07:50pour l'enquête israélienne
01:07:51ça vous avez bien raison
01:07:52je faisais un peu d'humour
01:07:53oui mais vous avez raison
01:07:54mais c'est effectivement
01:07:55de nouveau des fumigènes
01:07:56qu'on peut
01:07:57alors une fois introduire
01:07:58à la filharmonie
01:07:59je crois qu'on avait plus loin
01:08:00de les acheter
01:08:00une deuxième fois
01:08:01oui mais c'est comme tout
01:08:01qu'on n'a pas le droit d'acheter
01:08:02au Féliroc
01:08:03vous le trouvez toujours
01:08:03sur internet
01:08:04je vais remercier Samia Mactouf
01:08:06merci beaucoup
01:08:06d'avoir été avec nous
01:08:08pendant cette première heure et demie
01:08:09on marque une dernière pause
01:08:10et on se retrouve
01:08:10pour la dernière partie
01:08:11de Midi News
01:08:12à tout de suite
01:08:13de retour pour la dernière partie
01:08:17de Midi News week-end
01:08:19on va parler dans un instant
01:08:20d'un clip de rap
01:08:21qui a dégénéré à Rieu-la-Pape
01:08:22mais d'abord l'essentiel
01:08:23de l'actualité avec vous
01:08:24Sandra Tchambeau
01:08:24rebonjour Sandra
01:08:25rebonjour Elodie
01:08:26rebonjour à tous
01:08:27plus de 1500 personnes
01:08:28se sont élancées ce matin
01:08:30dans une course pour la liberté
01:08:31en mémoire des attentats
01:08:33du 13 novembre 2015
01:08:34le départ a été donné
01:08:36au pied du Stade de France
01:08:37où la première victime
01:08:38de la série d'attaques
01:08:39a été tuée
01:08:39le parcours de 15 kilomètres
01:08:41reliait les différents lieux
01:08:42où des commandos
01:08:43du groupe Etat islamique
01:08:44ont tué au moins 130 personnes
01:08:45la ligne d'arrivée
01:08:47l'hôtel de ville de Paris
01:08:48où on retrouve
01:08:49une participante
01:08:50assez émue
01:08:50écoutez
01:08:51j'ai pleuré
01:08:53quand on a eu le départ
01:08:54parce que je pense
01:08:55que c'est vrai
01:08:55que le discours
01:08:56il était impressionnant
01:08:58je veux dire
01:08:59on sait pour qui
01:08:59pourquoi on court
01:09:00pour tous ces gens
01:09:02et voilà
01:09:02donc on réfléchit pas
01:09:05un pas devant l'autre
01:09:0616 kilomètres
01:09:07très unis
01:09:08on est ensemble
01:09:09c'est solidaire
01:09:09hein chérie
01:09:10il a mal aux genoux
01:09:12j'ai fait un don du sang
01:09:13mais on est là
01:09:14et respect pour
01:09:15voilà
01:09:15cette première
01:09:16qui est hyper émouvante
01:09:18je suis hyper contente
01:09:19je peux plus parler
01:09:20je suis désolée
01:09:21voilà
01:09:22et le Hamas va remettre
01:09:24ce dimanche
01:09:25la dépouille
01:09:25de l'officier israélien
01:09:27Hadar Goldin
01:09:28il a été tué
01:09:29en 2014
01:09:30à Gaza
01:09:31âgé d'une vingtaine d'années
01:09:32au moment des faits
01:09:33il effectuait une mission
01:09:34avec son unité
01:09:35de reconnaissance
01:09:36selon le mouvement
01:09:37palestinien
01:09:37son corps a été trouvé
01:09:38hier dans un tunnel
01:09:39de la ville de Rafa
01:09:41Israël doit encore
01:09:42confirmer l'identité
01:09:43du soldat
01:09:43merci à vous
01:09:47Sandra Thionbo
01:09:48je vous disais
01:09:48on va parler maintenant
01:09:49de l'incendie
01:09:50de plusieurs appartements
01:09:51cela s'est passé
01:09:52à Rieux-la-Pape
01:09:53un incendie
01:09:54qui a été causé
01:09:54par un tir de mortier
01:09:56lancé par un groupe
01:09:56de jeunes
01:09:57qui tournaient
01:09:57tout simplement
01:09:58un clip de rap
01:09:59évidemment
01:09:59le tout dans la plus parfaite
01:10:01illégalité
01:10:02plus de 40 résidents
01:10:03sont impactés
01:10:04les forces de l'ordre
01:10:05ont été prises à partie
01:10:06ainsi que le maire
01:10:07le point sur place
01:10:07avec Sébastien Bendottier
01:10:08le récit de Sharon Camara
01:10:10sur ces images amateurs
01:10:13tournées ce samedi
01:10:14plusieurs appartements
01:10:15de cet immeuble
01:10:16sont en feu
01:10:17la scène se déroule
01:10:18à Rieux-la-Pape
01:10:19près de Lyon
01:10:20l'incendie
01:10:21a été déclenché
01:10:22par un tir de mortier
01:10:23lancé lors du tournage
01:10:25illégal
01:10:25d'un clip de rap
01:10:26un peu avant
01:10:2716h
01:10:28des jeunes
01:10:30on va dire
01:10:31tournaient
01:10:31un clip non déclaré
01:10:33un équipage de police
01:10:34est passé
01:10:35voir ce qui
01:10:36se passait
01:10:37normalement
01:10:37a fait son travail
01:10:38cet équipage de police
01:10:39a été pris
01:10:39à partie
01:10:40par des tirs
01:10:41de mortier
01:10:42un mortier
01:10:42aboutit
01:10:44sur le balcon
01:10:46d'un immeuble
01:10:47environ 70 pompiers
01:10:49sont intervenus
01:10:49sur les lieux du sinistre
01:10:51ces derniers
01:10:52ont aussi été
01:10:52la cible de projectiles
01:10:54les flammes
01:10:55ont ravagé
01:10:555 appartements
01:10:56une quarantaine
01:10:57d'habitants
01:10:58a été évacué
01:10:59et accueilli
01:11:00dans un gymnase
01:11:01en attendant
01:11:01un relogement
01:11:02ou la réintégration
01:11:03de leur domicile
01:11:04mon père
01:11:05est très malade
01:11:06il a du mal
01:11:06avec le froid
01:11:07et là
01:11:08il est là
01:11:08depuis 18h
01:11:09je n'arrive pas
01:11:10à voir mes parents
01:11:11dormir dans un centre
01:11:12loisir
01:11:13avec tout le monde
01:11:14sachant qu'ils sont
01:11:14très très malades
01:11:15la nuit dernière
01:11:16la présence policière
01:11:17a été renforcée
01:11:18dans la ville
01:11:19en plus des CRS
01:11:20déjà présents
01:11:21depuis le début
01:11:21de la semaine
01:11:22Ophélie Rock
01:11:24les images
01:11:24d'abord
01:11:25de cet immeuble
01:11:25en feu
01:11:26sont hallucinantes
01:11:26et tout y est
01:11:27c'est un clip
01:11:27de rap
01:11:28qui est tourné
01:11:28aucune autorisation
01:11:30évidemment
01:11:31ils mettent le feu
01:11:32à un appartement
01:11:33puis un immeuble
01:11:34ils s'en prennent
01:11:34aux policiers
01:11:35qui arrivent
01:11:36aux pompiers
01:11:36qui arrivent
01:11:36et même le maire
01:11:37de la ville
01:11:38Alexandre Vincent Day
01:11:39a dû être exfiltré
01:11:40ce qui était pris à partie
01:11:41Rien ne va
01:11:43Malheureusement
01:11:45c'est le cocktail parfait
01:11:46de l'État
01:11:47qui ne vient rien
01:11:48C'est le cocktail parfait
01:11:49certes de l'État
01:11:50qui a du mal à gérer
01:11:51mais qui en même temps
01:11:52essaye d'être là
01:11:52je pense que les pompiers
01:11:53ont essayé d'intervenir
01:11:54mais surtout
01:11:55c'est le cocktail
01:11:56d'une jeunesse
01:11:56qui est complètement
01:11:58décérébrée
01:11:58il faut être
01:11:59complètement
01:12:00absurdement
01:12:01idiot
01:12:02pour décider
01:12:03que c'est une bonne idée
01:12:04de lancer des tirs
01:12:04de mortier
01:12:05près d'un immeuble
01:12:06je ne sais pas
01:12:09ce que ces habitants
01:12:10pensaient à la base
01:12:10de savoir
01:12:11qu'il y avait un clip de rap
01:12:12tourné en bas de chez eux
01:12:13mais je pense qu'ils ne sont pas
01:12:13prêts d'acheter de l'album
01:12:14clairement là
01:12:15je pense que là
01:12:15l'envie elle est partie
01:12:16mais c'est gravissime
01:12:18en fait
01:12:18comment on en arrive
01:12:19avec un immeuble
01:12:20qui est saccagé
01:12:22tout ça parce qu'il y a
01:12:23des jeunes
01:12:23qui ont encore une fois
01:12:25en fait
01:12:25pensé qu'ils étaient
01:12:26invincibles
01:12:27et que rien n'a de
01:12:28aucun acte
01:12:30n'a de conséquence
01:12:30on peut faire finalement
01:12:31n'importe quoi
01:12:32ça n'a pas de conséquence
01:12:33je fais tomber mon stylo
01:12:34ça c'est pas grave
01:12:35ça n'a vraiment pas de conséquence
01:12:36mais ce que je veux dire
01:12:38c'est qu'on voit bien
01:12:39en fait
01:12:39qu'il y a une sorte
01:12:40de déconnexion
01:12:41entre la gravité
01:12:42entre dire
01:12:43bon on tourne un clip
01:12:44en 12D
01:12:44ce qui n'est pas trop grave
01:12:45et puis on va tourner
01:12:47un clip en 12D
01:12:48mais avec des armes
01:12:49potentiellement dangereuses
01:12:50et puis quand
01:12:51finalement on met le feu
01:12:53plutôt que d'être
01:12:53je ne sais pas
01:12:54complètement terrorisé
01:12:56en disant
01:12:56mon dieu
01:12:56on a fait une bêtise
01:12:57vous voulez encore
01:12:58en plus
01:12:58caillasser
01:12:59les policiers
01:13:00et les pompiers
01:13:01qui viennent réparer
01:13:02votre connerie
01:13:03parce qu'il n'y a pas
01:13:03d'autres mots finalement
01:13:04sur des choses comme ça
01:13:05donc moi j'ai énormément
01:13:06de peine
01:13:07pour ces habitants
01:13:08qui finalement ont perdu
01:13:09leur logement
01:13:09par l'idiotie
01:13:11de quelques jeunes
01:13:11tout simplement
01:13:12oui et puis c'est vrai
01:13:13que Magaël Vicente
01:13:14on dit parfois
01:13:14est-ce qu'ils ont
01:13:15conscience de ce qu'ils font
01:13:16mais tourner un clip
01:13:18de manière illégale
01:13:19je pense qu'ils se rendent
01:13:20compte que normalement
01:13:21ça ne se fait pas
01:13:21tirer des mortiers
01:13:22sur un immeuble
01:13:23des forces de l'ordre
01:13:25il y a un moment
01:13:26on ne peut pas tout excuser
01:13:27c'est-à-dire que oui
01:13:28ils s'en rendent compte
01:13:28arrêtons de dire
01:13:29que c'est uniquement
01:13:30de l'imbécilité
01:13:31certains disent
01:13:31c'est parce que
01:13:32les jeunes sont oisifs
01:13:32ils s'ennuient
01:13:33donc ils s'occupent
01:13:33comme ils peuvent
01:13:34je ne sais pas
01:13:35qu'ils prennent un livre
01:13:35je suis un peu naïve
01:13:37là je pense
01:13:37pour moi il y a deux mots
01:13:38caractérisants que fort
01:13:39c'est irresponsabilité
01:13:41et impunité
01:13:41dans le fait
01:13:44d'imaginer clairement
01:13:45de pouvoir aujourd'hui
01:13:46réaliser un tel clip
01:13:47de manière
01:13:48un illégale
01:13:49deux dans la rue
01:13:49et ça c'est pas
01:13:51qu'à Lyon
01:13:51c'est partout
01:13:52on le voit bien
01:13:53même sur Paris
01:13:53la rue est devenue
01:13:56un théâtre
01:13:57d'impunité
01:13:58et de violence
01:13:59en permanence
01:14:00et là en plus
01:14:01on a un combo parfait
01:14:03rap
01:14:04illégal
01:14:04mortier
01:14:05pardon
01:14:05mais ça devient récurrent
01:14:07c'est-à-dire que
01:14:08ça fait aussi partie
01:14:09des messages
01:14:09donc Ophélie disait
01:14:11tout à l'heure
01:14:11que je pense que
01:14:12ces habitants
01:14:12n'iront pas acheter
01:14:13la bombe
01:14:13mais au-delà de ça
01:14:14je pense que
01:14:14c'est plus que les habitants
01:14:15c'est aujourd'hui
01:14:16la prise de conscience
01:14:17de l'ensemble des citoyens
01:14:18je ne sais pas
01:14:18quel était ce groupe
01:14:19mais pardon
01:14:20ils ont incendié
01:14:20tout un immeuble
01:14:21il y a des gens
01:14:22qui ne pourront pas
01:14:23réintégrer leur logement
01:14:24donc il y a une vraie
01:14:25question de responsabilité
01:14:26que ce groupe
01:14:28puisse faire un message
01:14:29déjà qu'on les entende
01:14:30qui est une vraie notion
01:14:31de responsabilité
01:14:32j'assume
01:14:32je m'excuse
01:14:33et puis je trouve aussi
01:14:34des solutions
01:14:35je n'y crois pas
01:14:36vu ce que le maire
01:14:38a subi
01:14:38et ce que les forces
01:14:39de l'ordre
01:14:40ont pu subir
01:14:41c'est inadmissible
01:14:42mais ce n'est pas étonnant
01:14:43et malheureusement
01:14:44il va falloir encore
01:14:45prendre conscience
01:14:46de ce qui se passe
01:14:47dans cette réalité de rue
01:14:48parce que la fête
01:14:50elle n'est que pour certains
01:14:51et on a tendance
01:14:52à oublier
01:14:52qu'il y a des gens
01:14:53qui vivent
01:14:53et qu'il y a des gens
01:14:54qui habitent
01:14:54et c'est ce qu'on voit aussi
01:14:55de plus en plus
01:14:56sur Paris en ce moment
01:14:57oui vous parlez
01:14:58de ces gens
01:14:58qui vivent dans ces quartiers
01:14:59Léonard Zerbi
01:15:00on a de cesse de le dire
01:15:01sur tous ces plateaux
01:15:02les premières victimes
01:15:03de tout cela
01:15:04ce sont ses habitants
01:15:05c'est cette jeune fille
01:15:06son papa qui est malade
01:15:08qui finit dans un gymnase
01:15:08où il ne doit pas faire très chaud
01:15:09ce sont ceux
01:15:10qui n'ont plus de logement
01:15:11ce sont ceux
01:15:12qui subissent au quotidien
01:15:13l'incivilité
01:15:14de ce clip de rap
01:15:15qui subissent aussi
01:15:15le trafic de drogue
01:15:17et d'ailleurs parfois
01:15:19ce sont les mêmes
01:15:19c'est-à-dire que ce sont
01:15:20les jeunes des quartiers
01:15:21qui vont empoisonner
01:15:22la vie de leurs voisins
01:15:23et même parfois
01:15:24on imagine
01:15:24de leur propre famille
01:15:25c'est une nouvelle illustration
01:15:27de la déliquescence
01:15:28de l'autorité
01:15:29parce que
01:15:31ce n'était pas du tout
01:15:32la fête en l'occurrence
01:15:32c'est d'abord
01:15:33un clip de rap
01:15:34qui se fait
01:15:34dans des conditions
01:15:35sans autorisation
01:15:36les policiers interviennent
01:15:39ils reçoivent
01:15:40des tirs de mortier
01:15:41en réponse
01:15:41parce que c'est ça
01:15:42qui a visiblement engendré
01:15:43ces tirs de mortier
01:15:44et comme vous le dites
01:15:45très bien
01:15:46ce sont les habitants
01:15:47qui sont
01:15:48spectateurs impuissants
01:15:50de cette déliquescence
01:15:51de l'autorité
01:15:52ne pouvant rien faire
01:15:53avec le maire
01:15:53qui est quand même
01:15:54la stature de l'autorité
01:15:56au sein de la commune
01:15:57qui vous vous rendez compte
01:15:58évacué
01:15:58parce qu'il fait
01:15:59l'objet de menaces
01:16:00donc voilà
01:16:01on a des personnes
01:16:02qui se moquent complètement
01:16:03de l'autorité
01:16:04qui provoquent
01:16:05qui provoquent les forces
01:16:06de l'ordre
01:16:06qui s'adonnent
01:16:07à ces tirs de mortier
01:16:08dont il faut quand même
01:16:09rappeler au demeurant
01:16:09que c'est interdit
01:16:10d'utiliser des mortiers
01:16:11comme ça en pleine rue
01:16:13c'est une contravention
01:16:13mais là en plus
01:16:14ils mettent en danger
01:16:15la vie d'autrui
01:16:16et on voit pourquoi
01:16:17c'est interdit
01:16:17quand on voit
01:16:18les images de l'immeuble
01:16:19qu'on voit en ce moment même
01:16:20fort heureusement
01:16:21on n'a que des dégâts matériels
01:16:22même s'ils ont
01:16:23des conséquences directes
01:16:25sur la vie
01:16:25de ces personnes
01:16:26puisqu'il y a 40 personnes
01:16:27qui doivent être
01:16:28relogées en urgence
01:16:29mais ça pourrait être
01:16:30beaucoup plus grave
01:16:30ces tirs de mortier
01:16:31ils visaient
01:16:32les forces de l'ordre
01:16:33les forces de l'ordre
01:16:34auraient pu être blessées
01:16:35et ils peuvent aussi
01:16:36viser des habitants
01:16:36on l'a vu
01:16:37dans certains quartiers
01:16:38où des habitants
01:16:39se sont pris
01:16:40un artifice
01:16:42une balle perdue
01:16:43donc c'est terrible
01:16:44d'en arriver là
01:16:45à se dire
01:16:45que la rue
01:16:46devienne ce spectacle
01:16:48de toutes les incivilités
01:16:50de toutes les provocations
01:16:52alors même
01:16:53qu'on a besoin
01:16:54d'ordre et d'autorité
01:16:55et que ces figures symboliques
01:16:56sont aujourd'hui
01:16:57remises en question
01:16:58par quelques minorités
01:16:59quelques jeunes
01:17:00qui posent problème
01:17:00je pensais à ça
01:17:01parce que moi
01:17:02je regarde
01:17:04parfois les élèves
01:17:05nous montraient
01:17:06des clips de chanteurs
01:17:07de rappeurs
01:17:07qu'ils aiment bien
01:17:08et c'est vrai
01:17:09que j'avais été très surprise
01:17:10par exemple
01:17:10de voir certains clips
01:17:11d'artistes
01:17:11qui ont fini en prison
01:17:12d'ailleurs
01:17:12comme Kobal Adé
01:17:13qui en fait
01:17:14étaient vraiment
01:17:15dans une mise en scène
01:17:17de regarder
01:17:18nous régnons
01:17:18sur la cité
01:17:19c'est à dire que
01:17:19quand vous regardiez
01:17:20les clips de Rame
01:17:21des années 90
01:17:21il y avait quelque chose
01:17:23qui n'était pas du tout
01:17:24en fait ça
01:17:25qui n'était pas du tout
01:17:26dans regarder
01:17:26nous sommes
01:17:27nous régnons en maître
01:17:29et là
01:17:29on a vraiment le sentiment
01:17:30si vous voulez
01:17:31qu'il y a une pieuvre
01:17:31tentaculaire
01:17:32qui est en train
01:17:32de s'étendre
01:17:34sur les cités
01:17:35et que les clips
01:17:36sont là pour ça
01:17:36pour montrer ça
01:17:37et c'est dramatique
01:17:39en fait
01:17:39de voir que
01:17:40des gens comme ça
01:17:41ont pu perdre
01:17:42leur immeuble
01:17:43leur bien
01:17:43parce que certaines personnes
01:17:45ont l'impression
01:17:45que c'est eux
01:17:45que la ville leur appartient
01:17:47Oui parce qu'on a l'impression
01:17:48aussi Médiraïch
01:17:49que dans ces images là
01:17:50on est un peu dans une guerre
01:17:51de territoire
01:17:52c'est à dire qu'on fait
01:17:52ce qu'on veut
01:17:53de la rue
01:17:54et donc on s'attaque
01:17:55à toute personne
01:17:56qui représente l'autorité
01:17:57et là c'est à la fois
01:17:58les policiers
01:17:59les pompiers
01:18:00ou le maire de la ville
01:18:01ce sont des gens
01:18:01contre qui on est en guerre
01:18:03et donc quand ils arrivent
01:18:03on les prend en partie
01:18:04Oui parce qu'en fait
01:18:05c'est un sujet intéressant
01:18:06il y a une confusion
01:18:07volontaire
01:18:08ou pas forcément
01:18:09chez ces jeunes
01:18:10entre l'esthétique
01:18:11de l'illégalité
01:18:12la culture
01:18:13et l'illégalité
01:18:14elle-même
01:18:15et on en revient
01:18:16à ces dérives là
01:18:17c'est à dire que
01:18:18le média
01:18:20donc le rap
01:18:21ce style de musique
01:18:23devient quelque part
01:18:24le prolongement symbolique
01:18:25de la violence
01:18:27mais ça montre bien
01:18:30qu'il y a une incompréhension
01:18:30totale à ce sujet là
01:18:31c'est qu'on parlait
01:18:32de déliquescence
01:18:33mais ça devient
01:18:34plus qu'une sous-culture
01:18:35c'est carrément
01:18:36une contre-culture
01:18:36dans ce cas là
01:18:37et comment vous faites
01:18:38pour enrayer ce phénomène là
01:18:40ça devient très compliqué
01:18:40il y a une question
01:18:41d'éducation derrière
01:18:42c'est pas qu'une question
01:18:43de l'autorité parentale
01:18:44c'est pas qu'une question
01:18:44de l'autorité de l'état
01:18:45c'est que là
01:18:46la société elle ne fait plus sens
01:18:48quand vous confondez
01:18:49à ce point
01:18:49l'esthétique de la violence
01:18:51qui peut être dans un clip
01:18:52ça peut être tout à fait légitime
01:18:53avec la violence elle-même
01:18:55et que ça devient
01:18:56votre seule manière
01:18:57de vous exprimer
01:18:58c'est qu'on a perdu
01:18:59on a quitté le réel
01:19:01et quand je vois
01:19:02cette situation là
01:19:03la manière
01:19:04dont ils utilisent
01:19:06un mortier
01:19:06pour viser des policiers
01:19:07à tel point
01:19:08que le maire
01:19:09doit être exfiltré
01:19:10c'est que là
01:19:11on n'est plus du tout
01:19:12dans un clip de rap
01:19:13vous êtes dans autre chose
01:19:13vous êtes dans un comportement
01:19:14qui est même clannique
01:19:15j'ai envie de dire
01:19:16on est dans cette situation là
01:19:18qu'est-ce qu'on fait
01:19:19concrètement
01:19:20je ne sais pas
01:19:21dernier mot
01:19:21ils ne devraient même pas
01:19:23avoir l'autorisation
01:19:24de publier quoi que ce soit
01:19:25sur les réseaux
01:19:26a posteriori
01:19:27sur leur musique
01:19:28vous avez raison
01:19:29et on pense évidemment
01:19:30à toutes ces familles
01:19:31qui sont évidemment
01:19:32en attente de relogement
01:19:33et on sait que malheureusement
01:19:34parfois cela prend
01:19:35beaucoup de temps
01:19:36pour terminer
01:19:36on va vous parler
01:19:37de cette chaîne de fast-food
01:19:39que vous connaissez peut-être
01:19:40Fabif Gays
01:19:41qui est au coeur d'une polémique
01:19:42parce que depuis
01:19:43un peu plus de 15 jours
01:19:446 de ces restaurants
01:19:45en France
01:19:46ont décidé de ne servir
01:19:47que des sandwiches
01:19:48à base de viande
01:19:49100% halal
01:19:50ils ont aussi retiré
01:19:50tout alcool
01:19:51de leur menu
01:19:52alors l'enseigne
01:19:53se justifie
01:19:54en parlant
01:19:54je cite
01:19:54d'un argument
01:19:55d'inclusivité
01:19:56reportage à Paris
01:19:57Alexandre Abischoff
01:19:58et Malo Steiner
01:19:59se sont rendus
01:19:59sur place
01:20:00dans l'un des restaurants
01:20:01boulevard de Clichy
01:20:02le récit lui
01:20:03est signé
01:20:03Julia Ferrand
01:20:04en passant les portes
01:20:08de ce restaurant
01:20:08vous pourrez uniquement
01:20:10commander des sandwiches
01:20:11à base de viande halal
01:20:13l'enseigne américaine
01:20:14Five Guys
01:20:15a également fait retirer
01:20:16l'alcool de ses cartes
01:20:17un changement
01:20:18qui ne fait pas
01:20:19l'unanimité
01:20:20bah oui
01:20:21bien sûr que ça me choque
01:20:22comme beaucoup de choses
01:20:23parce que j'ai pas envie
01:20:25que les animaux
01:20:26soient abattus
01:20:26comme ils sont abattus
01:20:28manger halal
01:20:28c'est un choix
01:20:29et on me l'impose pas
01:20:31c'est commercial
01:20:31mais quelque part
01:20:33ça impose
01:20:34une certaine idéologie
01:20:35cette transformation
01:20:36100% halal
01:20:37concerne 6 établissements
01:20:39sur les 37 établis
01:20:41en France
01:20:41notamment
01:20:42à Lyon-Pardieu
01:20:43Rony 2
01:20:44Créteil
01:20:45Marseille
01:20:45Lille
01:20:46et boulevard de Clichy
01:20:47dans le 9ème arrondissement
01:20:48de Paris
01:20:49sur son site internet
01:20:51l'enseigne dédie
01:20:52une page d'information
01:20:53à ce sujet
01:20:53pour les consommateurs
01:20:54nos burgers
01:20:55sont préparés
01:20:56à partir de viandes
01:20:57de bœuf certifiées halal
01:20:58conformément aux exigences
01:21:00de la certification halal
01:21:01tout en respectant
01:21:02les normes éthiques
01:21:03et humaines
01:21:03sans compromettre
01:21:04le bien-être animal
01:21:05selon la législation européenne
01:21:07Nous avons contacté
01:21:08les équipes de communication
01:21:10françaises et américaines
01:21:11de Five Guys
01:21:12et n'avons reçu
01:21:13aucune réponse
01:21:14pour l'heure
01:21:14Ce choix du 100% halal
01:21:16d'autres géants
01:21:17de la restauration rapide
01:21:19l'ont fait
01:21:19comme Quick
01:21:20Popays
01:21:21ou encore Wingstop
01:21:22qui ont vu
01:21:23leur chiffre d'affaires
01:21:24et leur fréquentation
01:21:25boostée
01:21:26Mais moi
01:21:27il y a quelque chose
01:21:28qu'à la rigueur
01:21:28ces restaurants
01:21:29veuillent proposer
01:21:31de la viande halale
01:21:32pourquoi pas
01:21:32mais pourquoi on a besoin
01:21:33dans ces cas-là
01:21:34d'exclure la viande
01:21:35qui n'est pas halale
01:21:36et d'exclure totalement
01:21:37l'alcool du restaurant
01:21:38si vous ne voulez pas d'alcool
01:21:39vous n'en prenez pas
01:21:40non c'est simple
01:21:40Je veux dire
01:21:42de manière assez simple
01:21:44c'est une rentabilité économique
01:21:46communautaire
01:21:47parce qu'on voit
01:21:49que malheureusement
01:21:49ça marche en plus
01:21:50c'est ciblé géographiquement
01:21:53ce sont des restaurants
01:21:54qui sont dans des quartiers
01:21:55donc on sait
01:21:56qu'il y aura une
01:21:56on sait que ces personnes-là
01:21:57vont venir dans ces restaurants
01:21:59donc là
01:21:59c'est de la rentabilité
01:22:00économique pure
01:22:01c'est cette logique-là
01:22:02qui anime
01:22:02la volonté
01:22:04de cette décision
01:22:04mais c'est aussi
01:22:05quelque part
01:22:06une conquête tranquille
01:22:07douce
01:22:08c'est-à-dire que
01:22:08au fond
01:22:09toutes les personnes
01:22:10qui ne mangent pas
01:22:10la l'alcool
01:22:11mais qu'est-ce qu'elles font
01:22:11en fait
01:22:12c'est aussi leur choix
01:22:12de ne pas le manger
01:22:13ça serait du cachère
01:22:14je dirais exactement
01:22:15la même chose
01:22:15on ne m'impose pas
01:22:16la manière
01:22:17dont je dois manger
01:22:17une viande ou pas
01:22:18donc là
01:22:19c'est sous prétexte
01:22:20de rentabilité économique
01:22:21on est peut-être
01:22:23face à une dérive
01:22:24que j'ai envie de dire
01:22:25culturelle ou communautaire
01:22:26et on est incapable
01:22:27de l'assumer
01:22:27ou alors quand on le dit
01:22:28on va se faire taxer
01:22:29d'extrême droite
01:22:30ou de ce que je veux
01:22:30donc au fond
01:22:31c'est assez perfide
01:22:32parce qu'on ne veut pas
01:22:34on ne veut pas le dire
01:22:35on va mal nommer les choses
01:22:37mais ils ont
01:22:37on ne peut pas imposer ça
01:22:39aux gens
01:22:39en plus je suis sûr
01:22:40que la communication
01:22:41qui a été faite dessus
01:22:42on ne sait pas
01:22:43si effectivement
01:22:43les gens mangent
01:22:44est-ce que c'est
01:22:46tout le restaurant
01:22:46qui est halal
01:22:47est-ce que c'est que
01:22:48ces anciennes là
01:22:48est-ce que ça serait
01:22:49il y a six restaurants
01:22:50pour l'instant
01:22:51mais bon
01:22:51c'est assez malhonnête
01:22:52dans ce cas là
01:22:53dites-le clairement
01:22:53moi je trouve que
01:22:55c'est une conquête
01:22:55commerciale
01:22:56c'est aussi assez lâche
01:22:58dites-le que vous voulez
01:22:59faire du business
01:22:59parce que c'est du halal
01:23:00point
01:23:01mais puis Ophélie Roch
01:23:02ils parlent eux
01:23:03d'inclusivité
01:23:04on a plutôt l'impression
01:23:05que la volonté
01:23:06n'est pas d'inclure
01:23:07tout le monde
01:23:07mais d'exclure
01:23:08une fois de plus
01:23:09il ne faut pas être
01:23:10non plus totalement naïf
01:23:11c'est pas juste
01:23:11pour inclure davantage
01:23:12il y a plein de restaurants
01:23:13où il y a de la viande halal
01:23:14ou pas en fonction
01:23:15de ce que vous voulez manger
01:23:16non c'est ça qui prouve
01:23:17que c'est pas une volonté
01:23:18du tout
01:23:18d'être inclusif
01:23:20parce que dans ce cas là
01:23:21en effet
01:23:21vous proposez
01:23:22et en option
01:23:23il y a de la viande
01:23:24parallèle
01:23:25vous prenez
01:23:25vous prenez pas
01:23:26chacun fait comme il veut
01:23:26moi ça me choque profondément
01:23:28c'est-à-dire qu'on va vers quoi
01:23:29on va faire finalement
01:23:30presque une forme de moralité
01:23:32c'est-à-dire que
01:23:32quand vous allez au fast-food
01:23:34maintenant vous allez
01:23:35avec quoi
01:23:36une team genre
01:23:36alors là c'est les fast-foods
01:23:37parallèles
01:23:38là c'est les fast-foods
01:23:38avec, sans alcool
01:23:41voilà
01:23:42ça met du clivage
01:23:43dans la société
01:23:43c'est-à-dire que
01:23:44je suis désolée
01:23:44mais à un restaurant
01:23:45vous y allez
01:23:45vous y allez pas
01:23:46vous ne devez pas
01:23:48finalement choisir
01:23:49votre enseigne
01:23:50en fonction
01:23:50moi c'est des choses
01:23:51qui me perturbent un peu
01:23:52on est quand même
01:23:53en France en 2025
01:23:54et il y a déjà
01:23:55des enseignes
01:23:56qui ont été entièrement
01:23:56privatisées comme Quick
01:23:57par exemple
01:23:57et en effet maintenant
01:23:58ne proposent que du Rellel
01:23:59moi je suis désolée
01:24:01mais moi je ne consomme
01:24:02pas du Rellel
01:24:02je ne vais pas chez Quick
01:24:04ça m'indispose
01:24:05qu'on me force
01:24:06à choisir
01:24:07finalement
01:24:08une forme de repas
01:24:09qui devient
01:24:10finalement religieux
01:24:11ou communautaire
01:24:12enfin je veux dire
01:24:12c'est problématique
01:24:14quand même
01:24:14de voir qu'on en est
01:24:15réduit là en France
01:24:17avec des enseignes
01:24:17moi ce qui j'ai peur
01:24:18en plus
01:24:19c'est vraiment
01:24:19l'effet propagation
01:24:20c'est-à-dire
01:24:22c'est une tâche d'huile
01:24:22c'est-à-dire qu'au départ
01:24:23on dit
01:24:23peut-être 6 restaurants
01:24:24puis 8 restaurants
01:24:25puis d'autres marques
01:24:27au départ on dit
01:24:27non mais ça va
01:24:28c'est du fast-food
01:24:28c'est pour les jeunes
01:24:29comme en plus
01:24:30c'est vraiment
01:24:31il y a un côté
01:24:32vraiment en plus
01:24:33voilà
01:24:34c'est bon
01:24:34c'est pour les jeunes
01:24:35on s'en moque
01:24:35mais non
01:24:35parce que là
01:24:36pour l'instant
01:24:37ça va être
01:24:37à destination des jeunes
01:24:38mais après
01:24:39vous allez avoir quoi
01:24:39des chaînes de restaurants
01:24:40flunch qui se met à faire ça
01:24:42etc etc
01:24:42mais c'est sans fin
01:24:43et moi je pense
01:24:44qu'il faut couper
01:24:44la tête de l'idre
01:24:45maintenant
01:24:46oui parce que le problème
01:24:47Magali Vicente
01:24:48et on le voit
01:24:48c'est que comme le disait
01:24:49Ophélie
01:24:50bientôt vous aurez des restaurants
01:24:51où n'iront que les personnes
01:24:52qui consomment halal
01:24:53et les personnes
01:24:54qui n'en consomment pas
01:24:55iront ailleurs
01:24:55c'est du séparatisme
01:24:56plus récent
01:24:57dans notre vie quotidienne
01:24:58dans nos habitudes de consommation
01:24:59mais totalement
01:25:00il n'y a rien d'inclusif
01:25:02en fait
01:25:02enfin moi ça me révolte
01:25:04je suis révoltée
01:25:05et je me dis
01:25:05mais même pour manger
01:25:06maintenant ça va devenir
01:25:07un combat
01:25:08c'est-à-dire que
01:25:09on est sur la chose
01:25:10la plus élémentaire
01:25:11et la plus vitale
01:25:12on va devoir combattre
01:25:14et la seule chose
01:25:15qui nous reste aujourd'hui
01:25:16c'est de boycotter
01:25:17en fait
01:25:17c'est ces enseignes
01:25:19qui sont en train
01:25:20petit à petit
01:25:20de grignoter du terrain
01:25:21parce que comme l'a dit Mehdi
01:25:23et d'ailleurs ils l'ont affiché
01:25:24moi je l'ai lu sur X
01:25:25c'est vraiment une volonté économique
01:25:27c'est purement financier
01:25:28et ça on ne peut pas
01:25:29le tolérer sur notre territoire
01:25:31je veux dire à quel moment
01:25:32et quand on parle
01:25:33on a parlé toute cette semaine
01:25:34de Chine
01:25:34et bien il faut vraiment
01:25:35se poser la question aujourd'hui
01:25:36sur la valeur des enseignes
01:25:38les enseignes qui sont
01:25:39sur notre territoire
01:25:39et les enseignes auprès desquelles
01:25:41on consomme
01:25:41et chaque citoyen consomme
01:25:43c'est quelles valeurs
01:25:44il y a derrière
01:25:44vraiment il faut s'interroger
01:25:45aujourd'hui parce qu'on ne peut
01:25:46plus avoir confiance
01:25:47en ce qu'on nous délivre
01:25:48au quotidien
01:25:49donc bien s'interroger
01:25:50c'est quoi les valeurs derrière
01:25:51et j'y vais ou j'y vais pas
01:25:53mais j'y vais en toute connaissance
01:25:54de cause
01:25:54et j'en assume les responsabilités
01:25:56et aujourd'hui on en arrive là
01:25:57rien que pour manger
01:25:58oui rien que pour manger
01:25:59vous avez raison de rappeler
01:25:59manger en plus des sandwiches
01:26:01on est vraiment sur quelque chose
01:26:02normalement assez simple
01:26:03le dernier Molléonard Zarbide
01:26:04ce n'est pas du tout
01:26:05la loi de l'inclusivité
01:26:06c'est tout simplement
01:26:06la loi de l'offre
01:26:07et de la demande
01:26:08c'est aussi simple que ça
01:26:10il y a une demande
01:26:10de cette nourriture halal
01:26:13qui augmente
01:26:14on le voit d'ailleurs
01:26:15ces restaurants ont été boostés
01:26:18vous l'avez dit dans le reportage
01:26:19donc ça fonctionne
01:26:20c'est une stratégie commerciale
01:26:21qui fonctionne
01:26:22et vous disiez tout à l'heure
01:26:24mais alors comment on va faire
01:26:26est-ce que d'autres personnes
01:26:26devront aller ailleurs
01:26:27dans d'autres restaurants
01:26:28mais où est-ce qu'ils iront
01:26:29si tous les restaurants
01:26:30se mettent en se disant
01:26:31écoutez au moins comme ça
01:26:32avec le halal
01:26:33on va se séduire
01:26:36une partie, une communauté
01:26:37mais en plus
01:26:39il n'y a pas de transparence
01:26:39parce que là on le dit
01:26:40mais il y a beaucoup de gens
01:26:41qui vont dans ces restaurants
01:26:42et qui ne savent pas forcément
01:26:43quel est le type de viande
01:26:45donc je crois que c'est un vrai sujet
01:26:46et il faut rappeler simplement
01:26:48que les chiffres du halal
01:26:49le chiffre d'affaires
01:26:50est en nette augmentation
01:26:51la France est à la deuxième place
01:26:52au rang mondial
01:26:54dans le chiffre du halal
01:26:54derrière la Malaisie
01:26:55voilà
01:26:56et aujourd'hui
01:26:56simplement pour donner les chiffres
01:26:57le chiffre d'affaires du halal
01:26:58c'est estimé entre 7 et 12 milliards d'euros
01:27:01donc tout simplement
01:27:02ce sont des entrepreneurs
01:27:03qui se disent
01:27:04et bien il y a une demande
01:27:05et bien on s'adapte tout simplement
01:27:06à cette nouvelle demande
01:27:06c'est la fin de ce Mii News Weekend
01:27:08merci à tous les gars
01:27:09et bon appétit
01:27:10et bon appétit
01:27:11c'est tout d'avoir été mes invités
01:27:12ça nous a donné faim tout ça
01:27:14on va tous aller manger
01:27:15tout de suite
01:27:16vous retrouvez Enquête d'Esprit
01:27:17moi je vous dis rendez-vous
01:27:18à 17h pour Punchline
01:27:19avec de nouveaux invités
01:27:20à tout à l'heure
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