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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est un peu plus de 12h30, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour une version un petit peu plus courte de ce mini-news week-end en ce samedi.
00:08En raison de cette messe que vous avez vécue en compagnie de Emerick Pourbet, je vous présente nos invités du samedi dans quelques instants.
00:13Mais on commence par un tour complet de l'information avec vous, ma chère Sandra Chumbo, que je salue. Bonjour Sandra.
00:18Bonjour Thierry, bonjour à tous. Et on démarre ce journal avec les suites de l'enquête sur le casse du Louvre.
00:23C'était il y a deux semaines. Des déferments de suspects ayant été interpellés ce mercredi sont en cours devant des magistrats du tribunal judiciaire de Paris.
00:32On fait le point avec vous Noémie Hardy.
00:35Oui Sandra, vous l'avez dit, des déferments de suspects ont eu lieu aujourd'hui devant les magistrats du tribunal judiciaire de Paris.
00:42Le parquet n'a pas précisé exactement le nombre de mises en cause qui ont été présentées aux juges.
00:48Mais en tout cas, à la suite de ces déferments, ils vont être soit mis en examen, soit mis hors de cause.
00:54Et puis, pour rappel, cinq nouvelles interpellations liées à ce cambriolage spectaculaire avaient été annoncées ce jeudi par la procureure de Paris, leur BQO.
01:03Ces nouvelles interpellations se sont ajoutées à celles de deux trentenaires arrêtées samedi dernier.
01:09Ils sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando des quatre hommes qui étaient sur place.
01:13Et eux sont d'ores et déjà mis en examen et placés en détention provisoire.
01:20Et puis, parmi eux, se trouvaient des cambrioleurs présumés qui étaient dans le viseur des enquêteurs.
01:26Et puis, la procureure de Paris a aussi précisé que les bijoux, estimés à 88 millions d'euros, étaient toujours introuvables.
01:35Merci Noémie Hardy. On reviendra bien sûr sur cette information.
01:38Dans les prochaines heures, on en vient à ce constat alarmant.
01:42Le nombre de féminicides conjugaux a augmenté de 11% entre 2023 et 2024, avec 107 femmes tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints.
01:52C'est ce qui ressort d'un rapport du ministère de l'Intérieur.
01:55Les associations évoquent une situation dramatique et exhortent l'exécutif à refaire de cette question une priorité nationale.
02:02De son côté, Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur, a assuré une mobilisation totale des forces de l'ordre.
02:08A l'international, un grand nombre de personnes sont en grave danger de mort dans la ville soudanaise d'El Facher.
02:14Les associations sur place alertent.
02:17Après 18 mois de siège, les forces de soutien rapide ont pris la dernière grande ville du Darfour dimanche dernier.
02:23Les paramilitaires ont affirmé avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exaction.
02:28Et puis, les trois corps non identifiés en provenance de Gaza ne sont pas ceux d'otages enlevés le 7 octobre 2023 par le Hamas.
02:37L'armée israélienne l'a confirmé.
02:38Ils ont été remis hier à Israël via la Croix-Rouge.
02:42Le mouvement islamiste palestinien a jusqu'à présent restitué 17 dépouilles sur 28.
02:48Merci beaucoup ma chère Sandra.
02:51Allez, présentation de notre équipe du samedi.
02:54Karima Bouik, fidèle.
02:55Bonjour Karima.
02:56Bonjour.
02:56Ravie de vous retrouver.
02:57Avandri de Gerpel, journaliste, soyez le bienvenu.
03:00Bonjour Thierry, bonjour à tous.
03:01Éludi Huchard, fidèle au combien, évidemment.
03:04Et on va commencer avec vous.
03:05On va parler de politique, de ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
03:09Si je dis taxe Zuckman, au revoir.
03:12Oui, c'était pas un suspense.
03:14Il n'y avait pas un gros suspense là-dessus.
03:15Il n'y avait pas de gros suspense.
03:16C'est le moins qu'on puisse dire.
03:17Ça, c'est fait.
03:18Le au revoir, vous voyez à qui je pense, évidemment.
03:21On va voir tout cela avec Kylian Salé.
03:25La taxe Zuckman, à peine rejetée par les députés,
03:28et déjà les différents partis politiques contre-attaquent,
03:31La chef des députés LFI, Mathilde Panot, pointe du doigt le Rassemblement national.
03:36La taxe Zuckman, qui était le minimum de justice fiscale, a été rejetée dans cet hémicycle.
03:42Le RN, comme d'habitude, a changé de position.
03:45Et il n'y a rien à négocier avec un pouvoir macroniste.
03:48L'abandon de la taxe Zuckman, c'est également un échec pour le Parti Socialiste.
03:52Son premier secrétaire donne rendez-vous aux Français dans les urnes.
03:56Je n'ai aucun regret par rapport à l'abandon du 49-3.
03:59Si les Français veulent la taxe Zuckman, ils devront, aux prochaines élections présidentielles et législatives,
04:06voter pour la gauche et faire en sorte qu'elle soit majoritaire ici.
04:10A l'inverse, le rejet de cette taxe est accueilli avec satisfaction dans le camp gouvernemental.
04:15Gabriel Attal parle d'une ligne cohérente défendue par l'exécutif.
04:19A droite, Laurent Wauquiez promet des économies.
04:21Nous, on va proposer des économies de dépenses.
04:24L'énergie qu'on a mise contre la taxe Zuckman, on la mettra de la même manière à défendre les retraites.
04:29Le pouvoir d'achat, la ligne de la droite, c'est toujours la même chose.
04:32Sébastien Lecornu a invité ses ministres à réunir les représentants des groupes politiques.
04:37Il souhaite apaiser les tensions, loin de l'Assemblée nationale.
04:40Allez, avant de décrypter et d'évoquer ce qui va se passer maintenant avec Elodie Huchard,
04:45je vous propose d'écouter Sébastien Lecornu qui a réagi hier à l'Assemblée.
04:50Est-ce que c'est constitutionnel ou non ?
04:52Est-ce que ça respecte ou non l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ?
04:57Il se trouve que j'ai saisi le Conseil d'État il y a plusieurs jours sur un certain nombre d'amendements de repli de la taxe Zuckman
05:03et que le Conseil d'État a dit le droit en conseillant le gouvernement en disant que ce n'était pas constitutionnel.
05:08Non, on va publier l'avis.
05:12On va publier l'avis.
05:14Parce qu'une fois plus, on ne peut pas convoquer non plus un certain nombre de choses qui sont inexactes.
05:19Ce n'est pas constitutionnel.
05:20Et pardon, mais le respect de l'État de droit, le respect des principes constitutionnels,
05:25le respect du préambule de 46, le respect de la Constitution de 58, ce n'est pas à la carte.
05:31Vous avez pu entendre hier en direct dans Punchline Sébastien Lecornu
05:34qui a dit aussi que le pareil du renoncement en 49-3 pour les salamés au Parlement
05:37fonctionne un peu, mais pas complètement, c'est moins que l'on puisse dire.
05:40Et ce qu'on peut dire aussi, c'est que la pression demeure toujours sur les épaules du Premier ministre.
05:44Oui et non, parce que quelque part, Sébastien Lecornu, il offre au Parti Socialiste
05:48et plus largement à l'Assemblée de pouvoir débattre sur la taxe Zuckman.
05:52Il a laissé le débat se faire.
05:54Et d'ailleurs, très honnêtement, depuis le début, on sait très bien que cette taxe n'est pas constitutionnelle.
05:58C'est-à-dire que dès le début, on sait que quand bien même elle aurait été adoptée dans l'hémicycle,
06:03elle n'aurait pas passé le filtre du Conseil constitutionnel.
06:05Donc, pour le coup, Sébastien Lecornu a été plutôt bon joueur.
06:08Il a laissé faire.
06:09Il n'a pas bâtonné à longueur de journée l'idée que cette taxe n'était pas constitutionnelle.
06:14Là, il le dit puisque le Conseil d'État s'est prononcé.
06:17Sébastien Lecornu, sur un certain nombre de points sur la taxe Zuckman,
06:20comme ce sera le cas sur la suspension des retraites,
06:22il a dit qu'il n'y avait pas de problème pour débattre au Parlement.
06:24Il ne s'est jamais engagé, évidemment, sur le résultat.
06:27A priori, s'il y a un débat, c'est aux députés de se prononcer.
06:30Et il a raison d'avoir dit, notamment hier, lors de ce qu'on a entendu,
06:34juste un petit peu avant cet extrait, il dit
06:36« Vous parliez d'un coup de force démocratique avec le 49-3, vous ne l'avez plus.
06:40Et quand les votes ne vous vont pas, vous parlez aussi d'un coup de force démocratique. »
06:42Finalement, il met l'Assemblée face à ses responsabilités.
06:45Il y a un débat, il y a des choses qui passent, il y a des choses qui ne passent pas.
06:48Maintenant, si les partis qui tiennent à la taxe Zuckman,
06:50comme le Parti Socialiste, déplorent le fait qu'elle n'ait pas été votée,
06:53ce n'est pas uniquement à Sébastien Lecornu qu'il faut en vouloir.
06:56Oui, et renvoie la balle sur le Parlement, évidemment.
06:59Karima.
07:01Non, mais j'allais dire, vous savez, la question de la taxe Zuckman,
07:04ça a été présenté comme si c'était le miracle total
07:08et que ça allait régler tous les problèmes.
07:10Et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui voudraient y croire aussi
07:12en se disant « Ben oui, c'est très simple, finalement,
07:15aller taxer davantage les plus riches, c'est mathématique, c'est simple. »
07:18Et non, on se rend compte que quand on regarde plus largement
07:22sur la question de la croissance économique,
07:24sur la possibilité de fuites de capitaux,
07:26sur l'environnement économique, sur l'attractivité,
07:29sur l'emploi, sur beaucoup d'éléments,
07:31et le fait aussi d'ailleurs que cette taxe-là n'existe pas
07:34comme telle ailleurs dans le monde, c'est vraiment...
07:38Bon, c'est ça.
07:39Donc, ça a été présenté un peu comme ça.
07:40On se rend compte que ce n'est pas nécessairement la réalité,
07:43mais je pense que ça peut générer beaucoup de colère aussi
07:46parce qu'il y a beaucoup d'attente dans la population
07:48et on se rend compte que finalement, c'est des discussions,
07:51tout le monde y va de sa proposition,
07:53on n'est pas capable de s'entendre.
07:55Mais qu'est-ce que ça laisse aussi?
07:56Ça laisse, je pense, l'ouverture aujourd'hui
07:59au fait que l'épargne, on y reviendra peut-être plus tard,
08:03mais toute la question de l'épargne, attention,
08:06maintenant on remet même en question que votre épargne,
08:08peut-être que c'est une bonne solution d'aller piger dedans.
08:10On va écouter.
08:11Donc, on est toujours dans cette logique
08:13d'aller chercher l'argent dans la poche des gens,
08:16les entreprises des gens, et on ne s'en sort pas.
08:18Et c'est vrai qu'hier, on a vécu en direct dans Punchline,
08:21sa prise de parole et on débattait avec les invités,
08:25ça donnait encore un spectacle où à chaque fois,
08:28le premier dit, attention, arrêtez le cynisme, etc.
08:30Enfin bref, sincèrement, je pense que les Français
08:32en ont assez à vendre rien.
08:34Oui, on est en pleine frénésie fiscale en ce moment
08:36et on voit là la pleutrerie de nos responsables politiques
08:40qui sont complètement sous la coupe des socialistes.
08:43On nous a parlé pendant des semaines de cette taxe Zuckmann,
08:45que les riches allaient tout payer, payer l'armée,
08:48que les transports, comment iraient mieux grâce aux riches,
08:50qu'ils allaient nous payer aussi le musée du Louvre
08:52et sa sécurité, qu'ils allaient assainir la scène, etc.
08:54Et en fait, ces gens-là, deux mots à la bouche,
08:58c'est celui de taxes et de dépenses et pas de recettes et de production.
09:03Et c'est là tout le problème, c'est que ces gens-là
09:05ne réfléchissent complètement à l'envers.
09:07Et aujourd'hui, ils vont nous créer plusieurs taxes.
09:09Ils vont nous créer notamment cette taxe-là
09:11où dès qu'on commande un colis, on devra payer 2 euros de plus
09:14si la commande est en tout de 150 euros.
09:17Ce sont toujours les mêmes qui trinquent.
09:18Et ce seront toujours les mêmes qui trinquent
09:19parce que ce seront les Français qui habitent en zone rurale,
09:21qui ne sont pas près des magasins
09:22et qui sont obligés de faire des commandes.
09:24Et donc, on se rend compte aujourd'hui
09:26que Sébastien Lecornu est complètement sous la coupe des socialistes.
09:30Et je vais vous dire une chose.
09:32Vous savez, il suffit de regarder dans les sondages,
09:348 Français sur 10 ne font pas confiance au gouvernement
09:37avant celui de Bayrou et aujourd'hui celui de Lecornu
09:40pour régler ce déficit budgétaire.
09:42Alors, les députés ne manquent pas d'idées.
09:44Vous l'avez un peu évoqué, ma chère Karima.
09:46Je propose d'écouter cette idée de cette députée écologiste
09:49qui s'appelle Sophie Taillé-Pollian.
09:51Écoutez, on en parle.
09:53Et je pense que les Français qui nous regardent
09:54risquent de faire des bons en nous regardant.
09:57des gens, là où ils se trouvent.
10:02Il y a un autre endroit où ils se trouvent, mes chers collègues.
10:05C'est dans l'épargne des Français.
10:07Pourquoi les Français épargnent-ils tant ?
10:10Ils épargnent parce qu'ils sont inquiets.
10:12Inquiets de voir notre modèle social mis en danger.
10:15Inquiets de ne pas pouvoir avoir une retraite digne.
10:19Inquiets de ne pas pouvoir payer leur fin de vie dans un EHPAD.
10:26Inquiets de ne pas pouvoir payer l'hôpital s'ils sont malades.
10:32Récupérer l'épargne des Françaises et des Français
10:35pour qu'elles soient investies réellement dans le productif
10:38et non pas dans le financier.
10:39C'est remettre en selle notre modèle social
10:43qui protège et lèvera les inquiétudes.
10:46Je pense que les Français qui nous regardent
10:47vont être contents avec cette idée.
10:49Mais ce n'est pas très très limpide.
10:51On ne comprend pas trop.
10:53Vous êtes d'accord avec moi ou pas ?
10:54C'est un peu curieux parce qu'elle dit
10:56que si on suit son raisonnement,
10:58les Français épargnent parce qu'ils sont inquiets.
10:59Par exemple, elle cite,
11:00inquiets de ne pas pouvoir financer un EHPAD,
11:02inquiets de ne pas pouvoir financer leur fin de vie.
11:06Et donc, comme les Français sont inquiets
11:07et donc épargnent,
11:09peut-être que la solution pour lever leur inquiétude
11:11serait de leur retirer leur épargne.
11:13Quand elle dit en plus investir dans le productif,
11:15si on parle d'EHPAD, de fin de vie,
11:16tous les sujets qu'elle a cités,
11:17on n'est pas du tout en plus dans du productif.
11:18Mais plus globalement, il faut comprendre
11:20et on le voit vraiment depuis,
11:22j'allais dire depuis le début du projet de loi de finances,
11:24on le voit plus largement depuis plusieurs années,
11:26pour une partie de la gauche,
11:27l'argent qu'épargnent les Français,
11:29qu'ils épargnent parce qu'ils travaillent,
11:30c'est de l'argent qu'ils volent.
11:31C'est-à-dire qu'en fait, pour eux,
11:32c'est du mauvais argent.
11:33Les gens qui épargnent,
11:34qui ont la chance de pouvoir épargner,
11:35ne le font pas parce qu'ils ont volé
11:36dans les poches de leurs voisins,
11:37ils le font parce qu'ils travaillent.
11:39Et pour une partie de la gauche,
11:40cet argent-là, c'est du gros mot.
11:42Les Français qui donc demandent moins à l'État
11:43parce que ce sont ces Français-là
11:44qui ne touchent absolument jamais de bourse,
11:46jamais d'aide,
11:46eh bien ce sont les mauvais Français
11:48parce qu'ils peuvent avoir un peu d'argent de côté.
11:49Je peux vous dire que quelqu'un qui n'épargne pas
11:51mais qui a toutes les aides,
11:52in fine, je ne suis pas sûre
11:53qu'il soit plus malheureux à la fin du mois.
11:54Et puis quel signe on en voit, sincèrement.
12:03Sincèrement, quel spectacle ?
12:06On marche vraiment sur la tête.
12:07Non mais le message est clair.
12:10Votre argent, on va vous le prendre
12:11et on va vous le prendre même avant
12:13que vous puissiez le transmettre
12:14à vos enfants en héritage
12:16parce qu'il y a une bonne pivée
12:17qui veut aussi taxer sur les héritages
12:19en disant que l'argent qui tombe du ciel,
12:21c'est terminé.
12:22Et aujourd'hui, on est en train de donner crédit
12:25à ceux qui consomment plus
12:27plutôt qu'à ceux qui, en fait, épargnent.
12:29Mais ce n'est pas une idée qui est nouvelle
12:31puisque Sandrine Rousseau aussi,
12:32il voulait taper dans l'épargne des Français
12:35pour réduire la dette.
12:38Et ce qui est assez dingue aussi,
12:39c'est qu'on voit en parallèle
12:41une défiance des Français vis-à-vis des banques,
12:43notamment avec ces banques
12:45qui refusent maintenant de les découverts.
12:49Vous savez, alors que 22% des Français
12:51sont à découvert dès le 16 du mois.
12:53Et c'est amusant parce que le 16 du mois,
12:55c'est le moment dans le mois
12:56où les Français ne travaillent plus pour eux
12:58mais travaillent pour l'État
12:58avec ces 47% de la richesse nationale
13:01qui est prise complètement par l'État.
13:02Quand j'ai écouté cet extrait,
13:05je me suis dit que c'est vraiment un extrait
13:07qui va faire le tour.
13:08Même on va regarder ça à l'extérieur
13:10des frontières françaises
13:11à se demander ce qui se passe ici.
13:13J'ai l'impression que certains basculent
13:15complètement dans quelque chose d'irrationnel.
13:17C'est plus rationnel.
13:19J'écoutais la teneur des débats.
13:21On sait que l'Assemblée est extrêmement divisée.
13:24Mais maintenant, je trouve que ça envoie une image
13:27d'une France qui est en panique.
13:30Elle se dit que finalement, on va même aller...
13:32Bon, effectivement, j'espère qu'elle n'était pas claire.
13:35J'espère pour elle parce qu'on s'est dit...
13:37Le problème, c'est que si elle n'est pas claire elle-même,
13:38c'est compliqué.
13:39Oui, parce que si c'est vraiment ça de dire...
13:42Ben oui, les Français, ils sont inquiets,
13:45ils épargnent, faites quelque chose de leur épargne.
13:47Il y a quand même...
13:48Il y a de quoi s'inquiéter, effectivement.
13:50C'est-à-dire qu'il y a tout ce contexte.
13:52Déjà, on dit que pour les entrepreneurs,
13:54c'est un contexte de stabilité,
13:56de pouvoir investir.
13:57Et pour les Français qui épargnent justement
14:00ou qui décident de dépenser,
14:02c'est aussi qu'ils ont confiance en l'avenir.
14:04Donc, si en plus, vous leur dites...
14:05Ben, même si vous mettez de l'argent de côté,
14:07cet argent est quelque part en danger
14:10ou à tout le moins, on commence à réfléchir grandement
14:12à peut-être vous taxer là-dessus
14:14ou peut-être une cotisation spéciale
14:16ou quoi que ce soit.
14:17Moi, j'ai l'impression qu'on va rajouter,
14:19encore une fois, cet environnement d'instabilité
14:22qui ne prête pas pour des investissements.
14:25Donc, bref, c'est extrêmement compliqué.
14:27Puis on se rend compte aussi que, au final,
14:29c'est ça qui est inquiétant.
14:31Ce budget, est-ce qu'il va être véritablement voté?
14:34Tout le monde y va de ses propositions,
14:35Non, mais au final, on sait que...
14:37Ben non, on avait compris que ce n'était pas gagné.
14:38Ben non, on sait, après ça, imaginez,
14:40si ça doit se rendre après.
14:41Donc, au Sénat, où on s'en va avec ça?
14:44Moi, j'ai l'impression que peut-être
14:45que c'est M. Lecornu qui est encore dans sa bonne mission,
14:48c'est-à-dire de gagner du temps, gagner du temps,
14:51pour qu'à un moment donné,
14:52peut-être est-ce que ce sera des ordonnances,
14:54est-ce que ce sera autre chose,
14:55mais on gagne du temps pendant ce temps-là.
14:57Mais les Français, eux, ils ne gagnent pas grand-chose
14:59ou changent.
15:00Élodie.
15:00Non, mais pour rejoindre ce que disait Karima
15:02à l'instant sur l'image d'une France en panique,
15:04je pense que ça met aussi, malheureusement,
15:06les parlementaires face à leurs responsabilités.
15:08C'est-à-dire qu'il n'y a pas de 49-3.
15:10Certains déplorent le 49-3.
15:11On rappelle que c'est dans la Constitution.
15:12Voilà, il n'y a rien de mal, quelque part,
15:14à faire passer un budget avec un 49-3.
15:16Et que donc, alors que les députés auraient une chance
15:18de vraiment débattre sur le fond
15:19et de faire un budget cohérent,
15:21chacun se dit, on va faire tout ce qu'on...
15:23En fait, quand on regarde les amendements,
15:24alors, ça va dans un sens,
15:26ça tire dans l'autre,
15:27tout cela est voté
15:30En fait, les députés, quand on leur dit
15:32vous pouvez débattre,
15:33mais faites quelque chose, s'il vous plaît,
15:34de cohérent dans un état d'urgence absolue
15:36pour notre économie,
15:38en fait, cette responsabilité,
15:39elle ne fonctionne pas.
15:41Et Sébastien Lecornu aura réussi...
15:42Alors, je vous l'accorde,
15:43on verra ce que donnera la fin de ce budget.
15:45Et de toute façon, il n'est voté que par les gens
15:47qui s'apparentent à la majorité.
15:48Donc, on sait qu'il n'y a pas de majorité.
15:49Mais Sébastien Lecornu aura réussi à prouver
15:51que l'abandon du 49-3
15:53n'était pas du tout la solution
15:54pour faire un budget cohérent.
15:56Ça a été demandé depuis Elisabeth Borne
15:57depuis très longtemps.
15:58Arrêtons le 49-3 sur les budgets.
16:00Eh bien, la preuve en est aujourd'hui.
16:01Arrêter le 49-3 ne change rien,
16:03en fait que ce soit le cirque à l'Assemblée.
16:04Mais est-ce qu'il ne gagne pas de zoutin ?
16:05Ah oui, oui.
16:05Il gagne du temps.
16:06À la suite, il y a un gain de temps.
16:07Mais le problème, c'est que ce temps
16:09aurait pu être utilisé aussi
16:10par les parlementaires très utilement
16:12en se disant, soyons responsables
16:14et faisons un budget
16:14qui a une trajectoire politique.
16:16Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
16:16Et puis, encore dans la série,
16:18tout va formulement bien.
16:20La transformation de l'impôt
16:21sur la fortune immobilière.
16:27« Fortune improductive ».
16:29Et sur la fortune improductive,
16:31ça a été approuvé.
16:32Hier soir, c'est François Tiskevitch
16:34qui va essayer au mieux
16:36de vous expliquer les choses.
16:38On va décrypter ensuite.
16:39Parce qu'il y a d'autres choses encore.
16:41On atteint des sommets.
16:43On voit tout ça avec François Tiskevitch.
16:46Avec 163 voix pour et 150 contre,
16:50l'impôt sur la fortune immobilière
16:51devient un impôt sur la fortune improductive.
16:53Pour faire simple,
16:55cet amendement propose dans sa rédaction originale
16:57d'inclure dans l'assiette de l'IFI
16:58les actifs improductifs,
17:00c'est-à-dire les biens immobiliers
17:02non productifs
17:03ne générant aucune recette
17:04comme les résidences principales,
17:06les biens meubles corporels
17:07tels que les objets précieux,
17:09les voitures, les yachts, les avions,
17:11les actifs numériques
17:12comme la crypto-monnaie
17:13et les assurances-vie
17:14pour les fonds non alloués
17:15à l'investissement productif.
17:17Ne sont pas en revanche concernés
17:19les actifs immobiliers productifs,
17:21c'est-à-dire par exemple
17:21les biens loués
17:22pour une durée de plus d'un an
17:23répondant à des critères environnementaux.
17:25Déjà trop pour le parti Horizon et Renaissance
17:28qui n'ont pas voté le texte
17:29mais pas encore assez
17:30pour les députés La France Insoumise
17:32qui eux aussi n'ont pas voté la mesure.
17:34C'est grâce à une alliance hétéroclite
17:36que le Modène a pu imposer son amendement.
17:38Il a été soutenu à gauche
17:39par le parti socialiste
17:40mais également par le groupe centriste Liot
17:42et à droite par le Rassemblement National.
17:45Je disais en antenne
17:47que je pense qu'on n'a jamais
17:48vécu une situation pareille
17:51avec des termes où les Français
17:52je pense qu'ils sont totalement perdus,
17:54militairement perdus.
17:55Et nous on essaie de comprendre
17:56alors que c'est notre quotidien.
17:57J'imagine les Français qui nous regardent.
17:59C'est terrible, Elodie.
18:00Oui, mais parce que le problème
18:02c'est que les Français ont l'impression
18:03qu'on leur ajoute beaucoup de taxes
18:04et c'est vrai
18:04mais c'est parce qu'on a
18:05depuis 1974 des budgets
18:07qui ne sont pas équilibrés
18:08que tous les gouvernements
18:09n'ont pas accepté
18:10de prendre des mesures impopulaires.
18:12Aujourd'hui, on peut trouver
18:14qu'il y a trop de taxes
18:14qui sont ajoutées dans ce budget.
18:15On n'est pas encore aux économies
18:17qu'on doit faire.
18:17C'est-à-dire qu'il en faut malheureusement
18:19encore plus extrêmement impopulaire
18:20d'assumer ça aujourd'hui
18:22pour un gouvernement
18:22qui récupère aussi un petit peu
18:24tout ce qui n'a pas été fait avant.
18:26Alors cet impôt sur la fortune improductive
18:27en plus, il faut rappeler
18:28qu'il ne se substitue pas
18:29à l'impôt sur la fortune immobilière.
18:32C'est quelque chose en plus.
18:33Alors s'il faut caricaturer
18:34c'est en fait l'argent
18:35que vous avez dépensé
18:36et qui ne servirait pas à grand-chose.
18:38Un peu comme ça
18:38que c'est compris par les députés
18:39parce que dedans vous avez donc
18:40les biens immobiliers non productifs
18:42donc que vous ne louez pas
18:43qui ne génèrent pas d'argent,
18:45les objets précieux,
18:46les voitures, les yachts, les avions,
18:48les meubles meublants
18:49ce qui veut dire par exemple
18:50les tapisseries,
18:51les canapés de collection
18:52que vous pouvez avoir
18:53C'est le terme utilisé meubles meublants ?
18:54Oui c'est la définition
18:55c'est comme ça que ça s'appelle juridiquement
18:57mais en fait le problème
18:58c'est qu'au bout d'un moment
18:59on a l'impression qu'à chaque fois
19:00et c'est pour ça que Sébastien Lecornu
19:02a demandé à l'administre des comptes publics
19:04un tableau récapitulatif
19:05de où on en est,
19:06chaque mesure, combien elle rapporte
19:08parce que in fine
19:09c'est plein de petites taxes qu'on ajoute
19:10parce qu'en réalité
19:11ceux qui ont un yacht, un avion
19:12et plusieurs voitures
19:14ne sont pas forcément les français
19:15les plus présents justement
19:17sur le territoire
19:18et à chaque fois on amène
19:20une sorte de nouvelle taxe
19:22qui veut révolutionner les choses
19:23en fait ça ne fonctionne pas
19:24et il y a eu cette alliance
19:25effectivement
19:25le modem
19:27ça c'est étonnant
19:28mais pour le coup
19:28l'alliance Rassemblement National
19:30Parti Socialiste
19:31comme Rassemblement National
19:32La France Insoumise
19:32depuis le début du budget
19:33c'est comme ça
19:34que les amendements passent
19:35c'est à dire qu'on voit bien
19:36aujourd'hui qu'il y a en fait
19:37le socle commun qui est au milieu
19:39qui fait à peu près ce qu'il peut
19:40et que les deux parties
19:41de l'hémicycle
19:42qui sont le plus à gauche
19:43et le plus à droite
19:44se rejoignent assez régulièrement
19:46et donc font passer
19:47toutes ces taxes
19:47Merci pour ce décliptage
19:49Version courte
19:50de ce midi news
19:51merci à tous les trois
19:52de m'avoir accompagné
19:53tout de suite
19:54c'est Michel Onfray
19:55et Laurence Ferré
19:56merci à David Brunet
19:57Oili Lucano
19:57Alexandra Boulin
19:58et Sandra Chumbo
19:59pour l'information
20:00moi je vois le plaisir
20:00de vous retrouver
20:01pour deux heures d'information
20:02cette fois
20:03pour Punchline
20:04à 17h
20:05à tout à l'heure
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