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Budget 2026 : «O.Faure utilise au maximum sa capacité de malfaisance» estime l'ancien ministre de la Défense G.Longuet
Europe 1
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il y a 3 minutes
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00:00
Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04
Jules Thorez, journaliste politique OJDD, Catherine Hay, grande voix d'Europe 1, éditorialiste politique,
00:08
l'ancien ministre de la Défense, Gérard Longuet, est avec nous.
00:12
Je sais que vous êtes retiré de la vie politique, Gérard Longuet, mais on va quand même parler du budget,
00:16
parce que si ce n'est pas une farce, en tout cas c'est une sorte de vaudeville,
00:20
même si le secret de Paulie Chinel a été craqué aujourd'hui par Laurent Panifousse,
00:25
le ministre des Relations avec le Parlement.
00:27
Écoutez Sébastien Lecornu, il était au Salon des Maires cet après-midi,
00:33
Catherine Hay a eu la patience d'écouter l'entièreté d'ailleurs du discours, je crois,
00:38
et il croit encore, le Premier ministre, à un compromis sur le budget.
00:42
Il y a les mesures qui sont dans le budget, et il y a les impacts pour les collectivités territoriales de l'absence de budget.
00:48
Et je ne voudrais pas quand même évoquer devant vous en responsabilité, et avec la plus grande des transparences,
00:54
ce que pourrait produire l'absence totale de budget pour l'année prochaine pour les collectivités, en plus année électorale.
01:00
Je parlais de péréquation des dotations de l'État, zéro péréquation.
01:04
En cas d'absence de budget pour l'année prochaine, ça ne sera aucune dotation d'investissement.
01:09
Donc entre un budget non acceptable pour les collectivités territoriales, je viens de le dire, je l'entends parfaitement, je l'ai compris,
01:14
et je le mesure, vous le savez.
01:15
Et de l'autre côté, l'absence de budget, je pense que le chemin de responsabilité doit être quelque part entre les deux,
01:20
et je suis à peu près certain qu'on arrivera à le trouver.
01:22
Bon, de toute façon, on l'a trouvé, puisque pendant ce temps, ça c'est un peu comme dans les bandes dessinées,
01:26
il y a une autre bulle, et puis pendant ce temps, au château de Moulinsard,
01:29
sauf que là, c'était au château, je ne sais plus quand même, comment s'appelle ?
01:33
L'hôtel de Clermont.
01:34
L'hôtel du Sénat.
01:36
Laurent Panifousse, le ministre délégué aux relations avec le Parlement, a dit
01:39
« Si on ne s'accorde pas sur un budget avant le 31 décembre, il y aura une loi spéciale. »
01:43
Vous trouvez ça comment, cette sortie de crise, Gérard Longuet ?
01:47
En fait, ce n'est pas une sortie de crise, ils ont continué de vivre les conséquences de l'absence de majorité
01:53
entraînée par la dissolution de juin 2024.
01:59
Et donc, la Ve République est en réalité, contrairement à ce qu'on a toujours cru, une république parlementaire.
02:06
Pas de parlement, pas de république.
02:08
C'est aussi ça. Enfin, pas de majorité parlementaire, pas de république.
02:11
Pas de majorité. Elle a vécu avec une majorité parlementaire. Sans majorité, ça ne marche pas.
02:16
Sans majorité, ça ne marche pas.
02:17
C'est pour ça, d'ailleurs, c'est intéressant, c'est intéressant que ceux qui ont vraiment demandé la proportionnelle,
02:21
la proportionnelle, maintenant, ne le réclament plus.
02:24
Alors que ce serait sans doute la seule solution pour s'en sortir.
02:27
Mais ça, c'est un point de vue personnel.
02:29
Oui, oui, oui.
02:30
Je suis prêt à le défendre, mais pas ce soir, parce que ça prendrait un peu de temps.
02:33
Oui, parce que, franchement, alors déjà...
02:36
Surtout, Catherine, ce qui est paralysant, moi, j'ai présidé une assemblée élue à la proportionnelle,
02:41
un conseil régional, où j'étais en minorité, enfin, majorité relative.
02:45
C'est-à-dire, si vos adversaires ne s'entendent pas, tout va bien.
02:50
Mon père, gardez-vous à gauche, gardez-vous à droite, ils sont séparés, vous y allez.
02:54
Mais là, le système est vraiment un piège à cons, parce que le LFI va voter avec le RN pour faire tomber...
03:00
La gauche va faire avec le RN pour faire tomber cette malheureuse force centriste qui ne croit pas en elle-même.
03:07
Mais c'est ça, le socle commun, on l'a appris, je ne sais plus si c'était hier ou avant-hier,
03:11
hier, a finalement dit qu'ils ne voteraient pas le budget.
03:13
Donc, ça veut dire que c'est la Macronie contre la Macronie.
03:15
Donc, à la fin, il n'y a plus personne qui n'est d'accord.
03:17
Personne n'est d'accord, et dans sa sagesse, les constituants de 58 avaient prévu l'article 12,
03:24
qui n'est pas à utiliser au hasard, mais par nécessité de service.
03:29
C'est-à-dire quand l'Assemblée ne fonctionne plus.
03:32
L'Assemblée fonctionnait à la veille de la dissolution, on n'a dissous pour rien.
03:38
Alors, rafraîchissez-nous la mémoire.
03:40
L'article 12, il dit quoi ?
03:41
Il donne le pouvoir au président de la République de dissoudre, il en a la possibilité.
03:45
Oui, oui, c'est ça.
03:46
Oui, oui.
03:46
Après, et lui seul d'ailleurs, il a besoin d'une consultation.
03:50
Il a dit qu'il n'y aurait pas de dissolution.
03:52
Alors, je vais vous dire, il n'y a pas de dissolution, il n'y a pas de majorité, il n'y aura pas de gouvernement.
03:56
Alors, attendez, on n'a pas entendu ce qu'a dit M. Longuet.
03:59
Non, mais c'est très simple.
04:00
Pas de dissolution, pas de majorité, pas de gouvernement, en mesure de gouverner.
04:07
Sébastien Legornut est un homme habile, courageux, travailleur, qui a plein de bonne volonté.
04:12
Bon, simplement, au bout du compte, il y aura une loi spéciale.
04:16
Non, non, non, non, non, non, c'est pas ça.
04:18
Au bout du compte, que disent les Français ?
04:20
Les Français, spectateurs de ça, qu'est-ce qu'ils disent ?
04:23
Les Français qui ont voté RN se disent, bah oui, on savait bien que ça ne marchait pas.
04:28
Ceux qui ont voté LFI disent, ça ne peut pas marcher.
04:31
Et puis ceux qui ont voté pour le reste sont bien embêtés parce qu'ils ne savent pas vivre ensemble.
04:36
Le Parti Socialiste est insupportable.
04:38
Parce qu'avec un score minable aux présidentielles, nous n'étaient pas terribles, mais enfin eux étaient encore pires.
04:45
Nous c'est les LR 4,6.
04:46
Oui, c'est ça.
04:48
Nous avons un parti qui impose au Président de la République de prendre sa veste et de la retourner.
04:56
C'est pas vrai ? C'est pas vrai, M. Longuet ?
04:58
C'est le Président de la République et Sébastien Lecornu qui ont décidé de se faire imposer, par le Parti Socialiste, un budget socialiste.
05:06
Le Parti Socialiste, ils ont raison, ils sont 70 et ils sont en train de diriger la France.
05:10
Ils dirigent toutes les cours suprêmes et ils dirigent aussi l'Assemblée Nationale où ils sont 70 et le Sénat où ils ne sont même pas 70.
05:17
Je suis mal exprimé.
05:20
Ford utilise au maximum sa capacité de malfaisance.
05:25
Oui, parce que la ligne de la Macronie, c'est d'aucun accord avec le Rassemblement National.
05:31
Lequel raccord national ?
05:33
Il est lui-même imprévisible.
05:35
Il n'y a plus aucune étanchéité dans ces trois, comme j'ai l'habitude de dire, couloirs de nage,
05:43
puisque effectivement le RN vote avec LFI, le Bloc Central ne fait plus confiance au Bloc Central,
05:51
les LR critiquent les socialistes.
05:56
Quand ils ne se critiquent pas eux-mêmes entre eux ?
05:57
Oui, et chacun a fait un score, comme vous le dites, je reprends au mot, minable, 4,6 et 2,1 je crois.
06:04
1,7 même.
06:06
1,7.
06:07
Madame Hidalgo ?
06:08
Madame Hidalgo ?
06:08
C'est pas 2,1 ?
06:10
Je crois que c'est 1,7.
06:12
1,7.
06:12
1,7 madame Hidalgo à la présidentielle de 22.
06:15
Mme Hidalgo n'est pas grand mais je bois dans mon verre.
06:17
Oui, en effet.
06:18
Je ne bois pas beaucoup.
06:20
Bon, écoutez, je pense qu'on en a dit assez.
06:22
En tout cas, je ne bois pas la tasse.
06:23
Jules, vous voulez clore le débat ?
06:25
Non, non, non, mais c'est vrai que c'est quelque chose d'intelligent.
06:27
Je ne sais pas si c'est intelligent, mais c'est vrai qu'on assiste quand même depuis un an et demi
06:30
à une majorité présidentielle qui gouverne alors qu'ils ont une majorité absolue de Français et de députés
06:36
qui sont contre eux.
06:37
Donc c'est peut-être ça le péché originel de cette dissolution.
06:39
C'est qu'Emmanuel Macron ne veut pas déléguer le pouvoir.
06:42
Parce que, oui, en effet, et d'une certaine façon, il méconnaît la réalité de la Constitution.
06:48
Le gouvernement est parlementaire.
06:49
Le président, lui, il est là pour 5 ans, tranquille.
06:52
Mais le gouvernement est parlementaire.
06:54
Merci Gérard Longuet d'être venu nous éclairer, en tout cas, sur tout l'aspect militaire.
06:59
Le « oh là là » de Catherine termine ce débat.
07:02
On l'a bien entendu, celui-ci.
07:04
Contrairement aux autres, qu'on entend moins.
07:05
Et dans un instant, on va essayer de redonner sa grandeur à la politique.
07:08
C'est en tout cas le pari fou de ce président de Think Tank et avocat Alexandre Mancino
07:13
qui vient de publier un livre avec ce titre.
07:16
Dans un instant, le journal de 20h sur Europe 1.
07:18
On parle tout de suite.
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