"Accepter de perdre nos enfants" : une sortie du chef de l'armée française fait polémique

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10h, Patrick Roger.

00:06Il est 8h35, Sud Radio est avec vous, et pour vous.

00:12Vous avez la parole, vous le savez, le grand débrief de l'actualité, bien sûr, 0826 300 300,

00:18Elisabeth Lévy, Françoise de Goisson sont avec vous.

00:21On va parler de tous les sujets, et des sujets qui fâchent quoi.

00:24Est-ce que vous êtes d'accord avec ce qu'a dit le chef d'état-major des armées ?

00:29Alors, il faudrait écouter, dans sa globalité, Elisabeth Lévy, c'est vrai, son discours au Congrès des maires.

00:35C'est un bon discours quand même, dans sa globalité, c'est un discours intéressant sur la stratégie, sur les menaces.

00:41Il ne se limite pas d'ailleurs à la Russie, je vous rappelle que...

00:44Donc, c'est un très bon discours, je sais qu'il a beaucoup choqué les gens, je pense qu'il était fait pour ça.

00:50Et je pense qu'effectivement...

00:52On réécoute un petit extrait peut-être, de ce discours.

00:55Je croyais qu'il m'a dénoncé, Patrick, vous m'en prête de m'excuse.

00:57Non, non, non, mais c'est vrai, parce qu'il y a des éditeurs qui peuvent arriver qui ne l'ont pas forcément entendu.

01:01Tiens, on va l'écouter. John, à la réalisation.

01:04Si notre pays flanche, parce qu'il n'est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu'il faut dire les choses,

01:11si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.

01:14Mais je pense qu'on a la force d'âme.

01:16La France a toujours démontré sa force d'âme dans les moments difficiles.

01:20Oui, non, non, mais moi je suis tout à fait d'accord avec Elisabeth.

01:23Ce discours est très charpenté.

01:25Il ne parle pas que de l'Ukraine, il parle également de la Chine et de Taïwan.

01:29Et de la Chine et Taïwan et de l'Afrique totalement ravagée de l'Ouest à la Corne d'Afrique

01:34par vraiment des menaces et des périls que nous ne maîtrisons plus, la France en tout cas.

01:39Mais cette phrase est très dure.

01:41Je la trouve probablement qu'Elisabeth a raison.

01:44Elle était là pour choquer, pour réveiller, etc.

01:46Mais je trouve que vraiment, elle tombe à un très mauvais moment.

01:50C'est ça que je veux dire.

01:51Au salon des maires, vous imaginez comme un cheveu sur la soupe,

01:54le chef d'État vachant qui arrive et qui dit au maire

01:56« Eh bien voilà, on va tous mourir en 2020 ».

01:59Globalement, il leur dit justement qu'il faut pouvoir circuler.

02:01François, vous l'avez bien compris, une observatrice aussi fine de la politique,

02:05il ne nous a pas échappé que ce qui est en discussion maintenant,

02:08c'est le rétablissement, alors sur une base volontaire, du service militaire.

02:12Vous avez raison.

02:13Et donc, bien entendu, il s'agit de préparer les esprits à ça.

02:17Il s'agirait aussi de faire comprendre aux Français que la défense, ça coûte cher.

02:22Ça veut dire qu'il faut faire des sacrifices sur autre chose.

02:25Et que surtout, je le rappelle, c'est quand même la base,

02:28c'est que si nous ne voulons pas faire la guerre, il faut la préparer.

02:32Il faut que nous fassions peur à nos ennemis.

02:34Comme avec l'arme nucléaire, on dit qu'on dispose de l'arme nucléaire.

02:38Aujourd'hui, on ne leur fait pas peur.

02:39Donc juste sur le service militaire, vous voyez bien.

02:41Je voulais quand même redire une chose que j'ai dit dans ma chronique.

02:44Parce que moi, j'en ai marre depuis.

02:45Hier, on nous dit qu'on ne va pas envoyer nos enfants, on ne va pas envoyer nos enfants.

02:48Et les soldats français qui sont morts au Mali, ailleurs, en Guyane,

02:53il y en a qui sont morts.

02:54Et ceux-là, ce n'étaient pas nos enfants.

02:57Oui, mais c'est des gens qui avaient choisi de s'engager aussi.

02:59Mais là aussi, il s'agira de gens qui ont choisi pour l'instant.

03:01Ah bah oui, mais on ne sait jamais.

03:03Pour l'instant, il n'est pas question, il n'est pas question, pardon, juste,

03:06il n'est pas question pour l'instant, on veut rétablir le service militaire volontaire.

03:09Donc, les enfants qui vont mourir sont des gens qui ont signé,

03:12comme tous les soldats, ils signent que ça peut aller jusqu'au sacrifice final.

03:17Moi, je ne suis pas une pacifiste béate.

03:20Je suis exactement comme vous.

03:21Je pense que, oui, il y a un civisme paquen parabellum.

03:23Tout à fait.

03:24Je dis juste que ce type de phrase réveille, évidemment,

03:29des sentiments très ataviques, des sentiments très humains, etc.

03:34Et je pense que ce n'est pas au chef d'état-major de la prononcer.

03:37Si quelqu'un doit la prononcer, c'est soit Emmanuel Macron,

03:39mais alors ce numéro, c'est probablement ça, de plique et de ploque.

03:43Oui, plique et ploque.

03:44C'est plique et ploque, c'est-à-dire que good cop, bad cop.

03:47C'est-à-dire que le bad cop, c'est le chef d'état-major qui va dire au maire,

03:50préparez, retournez dans vos campagnes, en gros,

03:52et préparez les gens à mourir,

03:53parce que c'est quand même ça le message,

03:55et Emmanuel Macron qui fait de la diplomatie sur un film.

03:58Moi, je ne suis pas d'accord avec ça.

03:59Qu'en pensez-vous ?

04:000826 300 300.

04:02Vous savez, vous avez la parole, évidemment, sur Sud Radio.

04:06Laurent Christian nous appelle,

04:08et vous continuez de réagir aussi.

04:10Laurent de Montpellier.

04:11Bonjour, Laurent.

04:12Oui, bonjour, Patrick.

04:14Bonjour à toutes, à tous.

04:15Bonjour.

04:15Comment pensez-vous ?

04:17Moi, ce que je pense, c'est que c'est le porte-parole,

04:20le mandon, il s'appelle, le chef d'état-major,

04:23c'est le porte-parole d'Emmanuel Macron, d'abord.

04:27Et lui-même, à une voix juvénile, si vous l'écoutez bien,

04:30peut-être sera-t-il le premier à partir en Ukraine avec son fusil.

04:33Donc, bon, il voulait choquer, il voulait faire peur.

04:38On ne fait peur à personne, peut-être aux vieilles mamies.

04:42Donc, envoyer nos enfants.

04:46Quels sont nos intérêts, en Ukraine ou ailleurs ?

04:48Parce qu'en Ukraine, c'est là.

04:50Quels sont nos intérêts en Ukraine ?

04:52Laurent, il va au-delà de ça, parce qu'il dit,

04:55si jamais aussi il y avait une guerre sur...

04:58Il peut y avoir une guerre sur notre territoire,

05:00à l'horizon 2030.

05:02et pas que d'ailleurs liée à la Russie.

05:05Une phrase, Laurent, je ne connais pas dans l'histoire

05:08de pays qui jouent un rôle, qui soient une puissance

05:11et qui ne se défendent pas, qui ne soient pas en capacité

05:14dans un monde où nous avons oublié que la guerre existait,

05:18mais elle existe.

05:19Nous, nous avons eu la chance de ne pas en avoir

05:20pendant des décennies.

05:23Mais si vous voulez devenir un nain politique,

05:26eh bien, continuons comme ça

05:27et disons que nous ne voulons pas,

05:29que nous n'avons d'intérêt nulle part,

05:31sinon dans l'hexagone.

05:32Écoutez, moi, je veux juste le rendre très brièvement.

05:35C'est vrai qu'on a perdu beaucoup de positions en Afrique.

05:37Ça, c'est un vrai sujet.

05:38Mais la France n'est pas justement un nain.

05:41Et il faut quand même reconnaître à Emmanuel Macron

05:42que c'est le premier président qui a remonté

05:44le budget des armées.

05:45C'est déjà pas si mal.

05:46Oui, face aux menaces.

05:47Mais bien sûr, face aux menaces.

05:49Et nous avons une dissuasion nucléaire.

05:51D'en parler Patrick Roger tout à l'heure,

05:53c'est la chose la plus importante en réalité.

05:55C'est ça notre clé.

05:56Moi, je n'ai pas le sentiment que tout le monde...

05:58Qu'est-ce que vous répondez à Françoise et Elisabeth ?

06:01Oui, je pense que, ne nous trompons pas,

06:03une guerre coûte très cher en vie et en matériel et en argent.

06:07C'est vrai.

06:08Donc, nous courons la ruine

06:09si nous voulons nous opposer à des puissances.

06:13La diplomatie, c'est la diplomatie du porte-avions, d'accord ?

06:16Mais il ne faut pas s'en servir du porte-avions.

06:19Bien sûr, vous avez raison.

06:20Vous avez raison.

06:20Vous avez raison là-dessus.

06:21C'est intéressant, effectivement, Laurent,

06:25cette réflexion.

06:26Christian, avec nous, 0826-300-300.

06:29Et vous, d'ailleurs, je ne sais pas de l'autre côté

06:30ce que vous en pensez.

06:32Christian, bonjour.

06:34Oui, bonjour Patrick, bonjour.

06:37Alors, moi, je vais être clair, net et précis.

06:39Ce n'est pas une goutte de sang de mes enfants que nennies.

06:43La guerre, ce qu'ils se la fassent entre eux,

06:45c'est du cinéma, c'est encore un truc à la macronisme.

06:49Il y en a ras-le-bol de ce cinéma.

06:51On nous la prépare tout doucement, machin.

06:53On n'a pas autre chose à foutre que de raconter des conneries.

06:56Franchement, c'est encore quoi, cette histoire ?

06:59Ça vient d'où ?

07:01Mais c'est terrible qu'on continue à...

07:04En plus, à appuyer, j'entends quand même,

07:06les journalistes et les machins appuyer là-dessus.

07:09Oui, mais les djihadistes...

07:10Mais ça fait longtemps qu'ils nous ont fait la guerre.

07:13On y est en guerre.

07:14Qu'est-ce que c'est, ce cinéma ?

07:15Il faut arrêter avec Poutine.

07:17Ah bah, c'est vrai.

07:19Vous savez, attendez, vous savez ce qu'on représente

07:21par rapport à la Russie et au reste ?

07:24Une petite épingle.

07:25Il faut arrêter.

07:26Non, non, non, non.

07:27J'en ai marre d'entendre ça, j'en ai marre.

07:29Je voudrais juste...

07:30Est-ce qu'on peut s'inscrire en faux là-dessus ?

07:31J'entends ce que vous dites par rapport à la Russie,

07:33qui est aujourd'hui la plus grande puissance nucléaire mondiale,

07:36qui est au-dessus de tous, même des Américains,

07:38sur la vélocité des missiles, etc.

07:40Mais la réalité, quand même, c'est que la France n'est pas un nain

07:42par rapport à la Russie.

07:44D'abord, c'est pas un nain économique, je vous rappelle,

07:46ça c'est le premier point.

07:47Même si ça se dégrade.

07:48Non, non, non, mais ça se dégrade,

07:49mais jamais au niveau de la Russie, petit un.

07:51Et petit deux, ce n'est pas un nain au sein de l'Europe.

07:54Nous sommes la seule force de frappe indépendante et autonome nucléaire.

07:59Je vous rappelle que les Britanniques ont besoin des codes américains

08:02pour pouvoir tirer leurs missiles.

08:03Donc, ce discours sur nous sommes des nains, ça n'est pas vrai.

08:07Nous ne sommes pas des nains, mais nous sommes communs.

08:10Tout simplement, il est clair, Poutine ne va pas attaquer la France

08:12sur le mode des armées allemandes, ça c'est clair.

08:15En revanche, on peut soupçonner, on ne peut pas en avoir la certitude,

08:21que ce qu'il voudrait, c'est transformer autour de lui

08:23un certain nombre de pays en Biélorussie, c'est-à-dire en vassaux.

08:26Les Pays-Bas, tu voulais dire.

08:28Les Pays-Bas, il y a aussi dans les Pays-Bas, en Pologne,

08:31il y a aussi beaucoup d'escarmouche par ailleurs,

08:32qu'il ne cesse de nous tirer la moustache sur les frontières de l'OTAN

08:38et notamment en Pologne.

08:40Donc, vous, vous êtes pour qu'on s'écrase, en fait,

08:43et qu'on dise, très bien, table ouverte,

08:45nous, la seule chose qui nous intéresse, c'est la ligne bleue des Vosges.

08:48Après, il devrait y avoir, comme l'a dit Françoise,

08:50un débat en France, parce que, moi, je ne crois pas

08:53que tous les Français soient sur votre ligne,

08:55en tous les cas, moi, je ne veux pas qu'on devienne

08:58un pays qui se fout complètement de ce qui se passe de l'autre côté.

09:01Et d'ailleurs, on ne le peut pas, en réalité.

09:04Je voudrais quand même dire...

09:05Bon, allez, si vous voulez continuer sur ce sujet,

09:09vous n'hésitez pas, vous nous appelez 0 826 300 300.

09:13Comment vous trouvez ces propos du chef d'état-major des armées ?

09:17Est-ce que c'est assez délirant ?

09:18Ou est-ce qu'au contraire, c'est lucide ?

09:20Ou est-ce que c'est trop alarmiste ?

09:22C'est tout ça, en fait, le problème derrière ça.

09:27Et c'est vrai qu'il y a une ambiance depuis des semaines

09:30où on dit, attention, on a vu beaucoup de généraux

09:33qui viennent parler, oui, en 2030, il y a une menace, etc.

09:36Parce qu'il y a des renseignements ?

09:37Parce que les renseignements travaillent,

09:38les renseignements européens travaillent,

09:40il y a vrai qu'on s'est déjà...

09:41On s'est quand même plantés pour la base.

09:43Ils auraient mieux fait travailler avant 2022,

09:44les renseignements européens.

09:45Il ne faut pas les voir absolument sur parole.

09:48Ils se sont complètement plantés en disant...

09:50Non, mais je suis d'accord avec vous.

09:51Non, mais attendez, c'est une réalité.

09:53Ils se sont plantés.

09:54Non, mais Patrick, pourquoi vous montez dans les sous ?

09:56Je suis d'accord.

09:56Parce que vous dites...

09:57Mais ne me contredisez pas.

09:58Ils se sont plantés.

10:00Donc, on ne doit pas faire une confiance aveugle comme ça.

10:03Ah, bien sûr, bien sûr, bien sûr.

10:050-826-300-300, si vous le permettez, évidemment.

10:09Et la polémique, le roi Merlin aussi,

10:11avec un collectif d'extrême-gauche

10:15qui fait la traque au pub,

10:18là où elle s'adresse.

10:20Est-ce que c'est normal, ça ?

10:21J'aimerais vous entendre aussi.

10:23On atteint Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.

10:28Bien sûr.

10:29Il est 8h48.

10:31Vous continuez de réagir dans le grand débrief sur Sud Radio.

10:34Il y a du sport, un petit peu, finalement, aussi,

10:36entre Françoise de Gois et Elisabeth Lévy.

10:38Et vous, au 0-826-300-300.

10:41C'est Chantal Debrief qui est avec nous.

10:42On a évoqué tout à l'heure, donc,

10:45le discours du chef d'état-major des armées

10:48qui dit qu'il faut se préparer,

10:52y compris les enfants, à mourir s'il le faut.

10:55Enfin, en tout cas, c'était un discours très global, quoi.

10:57Mais il faut savoir ce que l'on veut,

10:59ce que disait Elisabeth Lévy.

11:01Françoise dit que c'est assez inquiétant.

11:03Au même moment, il y a, en France,

11:06d'énormes problèmes, quand même.

11:09Vous parlez de l'antrisme, en fait,

11:11et du djihadisme, bien sûr, en France,

11:13qui est une autre guerre.

11:15Les narco-trafiquants.

11:16Chantal, justement, veut réagir à ce sujet.

11:18Bonjour, Chantal Debrief.

11:20Oui, bonjour.

11:21Bonjour, Chantal.

11:23Bonjour, Elisabeth.

11:24Bonjour, François.

11:24Bonjour, bonjour, Chantal.

11:25Alors, effectivement, je voulais réagir,

11:29mais je trouve, bon, peut-être les mots,

11:33le fait que le général ait parlé de...

11:37Il fallait bien sûr que nos enfants meurent en pensant à la guerre.

11:47Mais moi, ce que je voulais dire, c'est que le service militaire,

11:51je pense que ça serait une bonne chose.

11:53D'une part, pour occuper ces jeunes,

11:55et puis surtout pour les mettre dans la réalité des choses aussi.

11:58et puis surtout redécouvrir le respect,

12:04les recadrer, etc.

12:06Et pendant qu'ils seraient...

12:07Alors, quand je dis les jeunes,

12:09je pense que ce serait effectivement des jeunes à partir de 18 ans,

12:14mais ça pourrait aller jusqu'à 45 ans.

12:17Et bien entendu, il faudrait voir aménager

12:19pour que les gens puissent aller travailler, etc.

12:22Et puis ça ne serait pas, comme autrefois,

12:24service militaire pendant un an ou deux ans ou plus.

12:27Mais bon, ça c'était à voir.

12:29Et en définitive, pendant qu'ils sont au service militaire,

12:32d'une part, ils apprendraient

12:33à retrouver une certaine énergie,

12:36à ne pas passer le temps sur leur téléphone portable

12:39ou à voir des séries,

12:40ou aller fumer, etc.

12:43ou acheter de la drogue.

12:44Et bien pendant ce temps,

12:45le narcotrafic pourrait peut-être,

12:47effectivement,

12:48aurait moins de monde

12:49qui serait là pour acheter toutes les drogues.

12:54Et en plus de cela,

12:57Voilà, je pense que l'un dans l'autre,

12:58ça pourrait aider des deux côtés

13:00C'est une piste intéressante, quoi.

13:02Mais ce serait...

13:03Des bonnes valeurs

13:04et diminuer ça.

13:06Oui, Chantal, vous verriez un service plus court,

13:09peut-être un service militaire plus court et différent.

13:11Moi, je suis à fond pour le service militaire.

13:13De toute façon, je ne suis pas...

13:14Un service un peu différent de ce qui existait auparavant.

13:17Vous écoutez, déjà...

13:18Rien à voir.

13:19Moi, je vais réessayer d'étaler une semaine par-ci,

13:22trois jours par-là.

13:23Moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous, Chantal.

13:25Moi, je pense que vraiment, un an, c'est super bien.

13:27Un an, c'est long.

13:28Mais ouais, mais écoutez,

13:30elle a raison, Chantal, dans tout ce qu'elle dit.

13:32Je ne dis pas que le service militaire,

13:33c'est le remède à tous les maux.

13:36Mais quand même, vous formez un creuset républicain,

13:38vous formez des gens ensemble, vous fermez...

13:40Moi, j'étais, vous le savez, la semaine dernière,

13:42j'étais en Israël, un pays où les gens savent

13:45qu'effectivement, ils doivent accepter

13:47que leurs enfants meurent à la guerre

13:49et où le service dure trois ans.

13:51Pas trois ans en...

13:53Trois ans et douze ans, si, si.

13:54Vous sortez du bac ?

13:54Ce n'est pas obligatoire, en fait, sur les trois ans.

13:56Vous plaisantez ?

13:57Non, non, c'est tout à fait obligatoire.

14:00Vous sortez du bac et vous partez au service.

14:02C'est tout à fait obligatoire.

14:03D'accord, d'accord.

14:04Sauf pour les ultra-orthodoxes,

14:05ce qui pose beaucoup de problèmes, d'ailleurs.

14:08Mais, simplement, cette question du service militaire,

14:12vous avez raison, ce serait merveilleux,

14:13sauf que l'armée, elle, n'est pas absolument outillée,

14:17si vous voulez, pour faire de la rééducation

14:19d'enfants difficiles.

14:20Parce que c'est aussi, en réalité, ce qu'il faudrait,

14:23c'est des méthodes militaires, par exemple,

14:25dans ces fameux centres éducatifs fermés,

14:28les méthodes militaires...

14:29Non, mais c'est vrai, ça marche bien,

14:31les méthodes militaires, c'est pas...

14:32Excusez-moi, l'encadrement militaire de Ségolène Royal,

14:33dont je suis la présidente,

14:35elle avait tout inventé en 2006.

14:37Je suis désolé.

14:38Maintenant, on va déjà le rétablir

14:40sur la base du volontariat,

14:42et moi, je crois qu'il y aura

14:43beaucoup de jeunes Français,

14:45même si on leur dit qu'ils risquent un jour

14:48de se retrouver sur un champ de bataille,

14:50beaucoup de jeunes Français

14:51seront prêts à s'engager pour leur...

14:53Réflexions intéressantes.

14:54Merci Chantal de Brive

14:56d'avoir mis ce sujet.

14:58Vous pouvez continuer de nous appeler,

15:00parce que tout à l'heure,

15:01dans La Vérité en Face,

15:01ça continuera, bien sûr,

15:02aussi avec Jean-François Akili.

15:04Hashtag, on en parle, Benjamin,

15:06il y a cette histoire

15:07et la polémique de Leroy Merlin

15:09qui n'en finit plus de réagir.

15:11Oui, l'entreprise de bricolage

15:13qui avait été épinglée

15:14en début de semaine

15:15par le collectif d'extrême-gauche

15:16Sleeping Giants,

15:17un collectif qui dit lutter

15:18contre le financement

15:19des discours de haine

15:20dans les médias et sur Internet.

15:22Celui-ci avait repéré des pubs

15:23à Leroy Merlin

15:24sur le site identitaire Frontières.

15:25Il a demandé à l'enseigne

15:26de les retirer,

15:27ce que Leroy Merlin a fait immédiatement.

15:30Dans un tweet,

15:30l'entreprise indique avoir ajouté

15:33le site Frontières

15:33à sa liste de blocages publicitaires

15:36tout en ajoutant

15:36« Nous ne cautionnons en aucun cas

15:39les propos tenus sur cette plateforme.

15:41Plus de 20 millions de vues

15:42pour ce message

15:43depuis deux camps irréconciliables. »

15:45Sa fronte, d'un côté,

15:46il y a ceux qui se félicitent

15:47de la décision de Leroy Merlin

15:48à l'image du député insoumis

15:50Thomas Porte.

15:50Nous avons obtenu une victoire

15:52sur le média d'extrême-gauche Frontières.

15:53Nous avons réussi à faire retirer

15:55la publicité Leroy Merlin

15:56qui était présente

15:57sur le site internet de ce média

15:58et qui participait à financer

15:59un site d'extrême-droite

16:00islamophobe et raciste.

16:03Face à Thomas Porte,

16:04on trouve notamment

16:05l'eurodéputé reconquête

16:06Sarah Knafo sur Twitter.

16:07Elle écrit

16:07« Leroy Merlin cède devant l'extrême-gauche.

16:10La neutralité,

16:10il la range au rayon outillage. »

16:12C'est ce qu'elle écrit.

16:13Éric Ciotti lui dénonce

16:14une soumission honteuse

16:15à l'extrême-gauche.

16:16Quant au fondateur de Frontières,

16:17Éric Tegner,

16:18il appelle à la réaction.

16:19« Il faut arrêter quand même

16:20à chaque fois

16:21de céder aux injonctions

16:22de militants

16:23d'extrême-gauche.

16:24Nous, en tout cas,

16:25on va se mobiliser,

16:26on va continuer à riposter. »

16:27Et depuis,

16:28sur les réseaux sociaux,

16:29certains internautes

16:29appellent au boycott

16:31de Leroy Merlin.

16:32« Je n'irai plus jamais

16:32chez eux. »

16:33Peut-on lire notamment

16:33sur Twitter ?

16:34Qu'en pensez-vous,

16:35Françoise Degoy,

16:36Elisabeth Lévy,

16:37et vous,

16:37on prendra un dernier appel.

16:38Avec toute l'amitié

16:39qui nous rapproche,

16:41Elisabeth et moi,

16:41nous avons une passe d'armes

16:42là-dessus.

16:43Non pas que je sois

16:44sur la ligne de Sleeping Giants.

16:46Vous savez très bien

16:47que je ne suis ni

16:48une extrême-gauchiste,

16:49ni une extrême-droîtiste.

16:50Je pense que c'est la démocratie

16:53en ce sens que

16:54Sleeping Giants

16:54mène une action,

16:56je veux dire,

16:57militante.

16:58Le roi Merlin

16:58accepte ou pas

16:59de,

17:01comment dirais-je,

17:01les injonctions

17:03de Sleeping Giants.

17:04Personne n'a mis

17:05un fusil sur la tempe

17:06à le roi Merlin

17:07pour lui dire

17:07« Non, non, non, non.

17:09Écoutez,

17:09nous sommes une démocratie.

17:13Eh bien,

17:14Frontière a le droit d'exister,

17:15Sleeping Giants

17:16a le droit d'exister

17:17et le roi Merlin

17:17a le droit de prendre

17:18les décisions qu'il prend. »

17:19Non mais moi,

17:20je trouve ça.

17:21Si vous voulez,

17:21seule la gauche

17:22dans ce pays

17:23pense que les gens

17:25qui ne sont pas d'accord

17:26avec elle,

17:26on doit les étouffer,

17:27y compris par l'argent.

17:29Où ils nous font ça

17:29à causeurs ?

17:30Toute la saine de journée,

17:31donc on n'a pas de pub,

17:33c'est très difficile

17:33de vivre sans pub

17:34et si vous voulez,

17:36jamais,

17:36c'est pas la liberté

17:37de céder à des pressions

17:39parce qu'ils ne cèderaient

17:40jamais dans l'autre sens.

17:42Jamais si on leur disait

17:43« Comment vous avez de la pub

17:44dans Libération

17:45ou dans l'Humanité

17:46ou dans Télérama

17:47ou dans les Inrocs ? »

17:48Ils s'en foutraient complètement

17:51parce que

17:52l'hégémonie culturelle

17:53qui n'a rien à voir

17:54avec le volume

17:55et avec la majorité

17:57mais qui est simplement

17:58que la volaille

18:00qui fait l'opinion

18:01si vous voulez

18:01est très sensible

18:02aux pressions de gauche

18:03et bien

18:04c'est honteux

18:05d'utiliser

18:06l'économie

18:07d'utiliser

18:08les finances

18:09pour assécher

18:10des paroles

18:11qui ne nous plaisent pas

18:12ça s'appelle

18:12de la censure

18:13et c'est dégueulasse.

18:15Écoutez,

18:15il n'y a rien

18:15qui est une loi

18:16Elisabeth,

18:17je suis d'accord

18:17avec ce que vous dites

18:18et je ne crois pas

18:19à l'hégémonie culturelle

18:20tout le monde nous rabâche

18:21toute la journée

18:21que la France est à droite

18:22donc il faut savoir

18:23est-ce que la France

18:24est à droite

18:24ou est-ce que la France

18:25est culturellement à gauche ?

18:27Peut-être qu'elle est

18:27sur les valeurs de gauche

18:28peut-être que la France

18:29n'aime pas l'extrême droite

18:30non mais

18:31écoutez Elisabeth

18:32Il n'y a pas semblant

18:32de ne pas comprendre

18:33ce que veut dire

18:33l'hégémonie culturelle

18:34Elisabeth,

18:35moi j'aime Gramsci

18:36je suis animératrice

18:37de Gramsci

18:37donc il est à toutes les sauces

18:38du Rassemblement National

18:39jusqu'à l'extrême gauche

18:40donc laissons-le

18:42là où il est

18:42Antonio Gramsci

18:44parce que c'est lui

18:44qui a inventé ce concept

18:45et vous le savez très bien

18:46donc on ne va pas faire

18:47un débat intellectuel là-dessus

18:48mais on s'en fout

18:49je vous dis juste

18:50que la gauche

18:50c'est une hégémonie culturelle

18:52c'est la liberté

18:53de Leroy Merlin

18:55de faire ça

18:55c'est la liberté

18:56de frontière d'exister

18:57non ça n'est pas la liberté

18:59sauf que là

18:59bon attendez

19:00c'est toujours dans le même sens

19:02la liberté

19:03bizarrement

19:03non mais c'est vrai

19:04qu'il y a eu des pressions

19:05à travers ça

19:07bah si

19:07et Leroy Merlin

19:08a fait du rétro-pédalage

19:10depuis

19:11il se pose en fait

19:12un certain nombre de questions

19:13et vous avez vu

19:14il y a énormément d'échanges

19:15sur les réseaux sociaux

19:16ça pose quand même

19:16en fait une question

19:17ça s'appelle du militantisme

19:18mais à un moment

19:20c'est la même chose

19:20ça s'appelle du militantisme

19:22j'aimerais vous entendre

19:24vous pouvez continuer

19:25d'appeler 0 826 300 300

19:28autour de ça

19:29sur justement

19:31cette histoire

19:31autour de Leroy Merlin

19:33donc

19:33qui

19:35bah décider

19:36de retirer

19:36ses pubs

19:37sur frontière

19:39est-ce que vous êtes d'accord

19:40ou pas d'accord

19:40voilà

19:40tout simplement

19:41Jean-François Aquili

19:43la vérité en face

19:44on continue sur Sud Radio

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