- il y a 16 heures
Maylis Daubon, 53 ans, maman fragile pour les uns. Mythomane rusée pour les autres. Sombre empoisonneuse pour les enquêteurs, elle aurait intoxiqué aux médicaments ses filles, 18 et 16 ans. L'aînée a succombé. Les psychiatres vont s'interroger, avancer l'hypothèse du rarissime syndrome de Münchhausen par procuration. Aux jurés, bientôt, de trancher.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:0014h15 c'est l'heure du crime sur RTL
00:05Jean-Alphonse Richard
00:06Personne n'est capable de dire de quoi souffrait Aenea
00:09et toutes les expertises qui auront lieu malheureusement après son décès
00:13montreront qu'il n'y avait aucune pathologie
00:14si ce n'est celle inventée ou générée par sa maman
00:17J'ai aucun doute que Maëlys est impliquée dans la mort d'Aenea
00:20Bonjour Maëlys Dobon
00:2453 ans, maman fragile pour les uns, mythomane rusée pour les autres
00:29sombre, empoisonneuse pour les enquêteurs
00:32Elle aurait intoxiqué aux médicaments ses filles, 18 et 16 ans
00:35L'aînée a succombé
00:36Les psychiatres vont s'interroger
00:39avancer l'hypothèse du rarissime syndrome de Munchausen par procuration
00:43Au juré, bientôt, de trancher
00:46Maëlys Dobon, les soupçons empoisonnés, l'heure du crime
00:49La seule émission radio 100% fait divers
00:51c'est tout de suite sur RTL
00:53Mercredi 13 novembre 2019
01:00autour de 11h30
01:02les pompiers de Dax sont appelés pour une jeune femme de 18 ans
01:07en arrêt cardio-respiratoire
01:09dans une maison du centre-ville
01:11La victime est retrouvée dans une chambre sombre
01:14à l'étage
01:14la fenêtre condamnée par un meuble
01:17les murs sont tagués à la peinture
01:19On peut lire le chiffre 666
01:22attribué au diable
01:24Maëlys Dobon
01:25La maman est au pied du lit
01:27C'est elle qui a appelé les secours
01:29Sa fille aînée, aînée à tout juste 18 ans
01:31est allongée
01:32en position latérale de sécurité
01:34Elle convulse
01:35Elle bave
01:36Elle ne respire plus
01:37Les pompiers parviennent à faire repartir le cœur
01:40La maman ne sait pas ce qui s'est passé
01:43Elle est revenue en urgence à la maison
01:44quand sa cadette l'a appelée
01:46Maëlys Dobon
01:48ne sait pas de quoi souffre Aenea
01:51Elle sait seulement que sa fille est dépressive
01:53et que des infirmiers la visitent régulièrement
01:56La maman ajoute que sa fille
01:58peut avoir des idées noires
02:00mais elle n'est pas suicidaire
02:02Un pompier dira avoir trouvé la situation étrange
02:05Une liste de médicaments
02:07trouvés au domicile et dressés
02:09Du propranolol
02:11bêta bloquant destiné au cardiaque
02:13rarement administré à de jeunes patients
02:16un anxiolytique ou encore un produit
02:18contre les crises d'épilepsie
02:19Un policier venu sur place
02:21note que le téléphone portable de la victime
02:24dont elle ne se sépare jamais
02:25a disparu
02:27Mardi 19 novembre 2019
02:3013 heures après 6 jours de coma
02:33Aenea Reverdy Dobon
02:35décède à l'hôpital de Dax
02:37Le procureur est alerté
02:39la mort est jugée suspecte
02:41probablement due à une surdose de médicaments
02:44L'autopsie
02:45ne note aucun coup
02:46sur le corps tatoué à la cuisse droite
02:49du chiffre 666
02:50les avant-bras portant des traces de scarification
02:53Les analyses toxicologiques sont dramatiques
02:57Dans le corps d'Aenea
02:59pas moins de 24 molécules présentes
03:02anxiolytiques, neuroleptiques
03:04la quantité de bêta boquant propranolol
03:08mortel à haute dose et vertigineuse
03:1050 à 75 comprimés ingérés
03:14Les policiers n'ont trouvé aucune boîte de ce produit dans la maison
03:18et pas d'ordonnances
03:19Le père de la victime, Yannick Reverdy, se manifeste
03:22Il explique qu'il est séparé de Maëlys Dobon depuis 10 ans
03:26Elle lui a interdit de voir ses filles
03:28Elle l'a empêchée de venir dire adieu à Aenea
03:31Sa fille cadette, Luanne, s'est liguée contre lui
03:35Yannick Reverdy décrit Maëlys Dobon
03:37comme une femme instable, dangereuse, imprévisible
03:41Lundi 25 novembre 2019
03:45Maëlys Dobon enterre sa fille Aenea au cimetière de Dax
03:49Veste dorée, capeline de feutre noir et ongles vernis
03:53Elle choque bon nombre de participants
03:55Elle criait et chantait comme dans une chorale
03:58témoigne un employé des pompes funèbres
04:00Une autre employée déclare avoir été interloquée
04:03par cette femme qui à la fin de la cérémonie
04:06s'est exclamée devant les copains et les copines de la défunte
04:10Allez, on va boire des mojitos à la mémoire d'Aenea
04:16Maëlys Dobon et sa personnalité fantasque
04:20voire inquiétante selon son ex-compagnon
04:22Yannick Reverdy
04:24Ce moment attire évidemment tout de suite
04:26l'attention des enquêteurs
04:28Il y a trop de mystères dans cette maison
04:30Il y a trop de dissimulation, il y a trop de mensonges
04:32Est-ce que c'est elle, cette maman
04:34qui aurait abreuvé sa fille de médicaments
04:36les plus divers au point de la rendre inerte
04:38prisonnière de cette chambre
04:40et puis au point qu'elle succombe
04:42suite à cette surdose massive
04:44de médicaments
04:46et bien on va le voir évidemment dans la suite
04:48de l'heure du crime
04:49Alors il faut reprendre l'affaire dès le début
04:50parce que effectivement c'est très important
04:52les premières constatations policières
04:54et les constatations des premiers secours
04:58Bonjour Philippe Demaria
05:00Bonjour Jean-Alphonse
05:01Merci beaucoup d'être avec nous
05:03en direct dans cette heure du crime
05:05On vous connaît bien
05:06et on connaît bien votre voix sur RTL
05:08Vous êtes évidemment journaliste
05:10et vous êtes chef du bureau RTL
05:12dans la région Grande Aquitaine
05:14Vous êtes basé d'ailleurs à Bordeaux
05:16vous avez suivi toute cette affaire
05:18vous la connaissez bien
05:19et vous avez rencontré des protagonistes
05:20on va y venir de cette histoire
05:22vous allez nous en parler
05:23évidemment votre jugement
05:25votre expertise nous est précieuse aujourd'hui
05:27Alors les pompiers
05:29parce que ce sont les premiers
05:30qui arrivent sur les lieux
05:31les pompiers
05:32ils ont tout de suite des doutes
05:33sur cette agonie
05:34de cette jeune femme
05:35de Hénéa
05:36elle vient de fêter
05:37tout juste ses 18 ans c'est ça ?
05:39Exactement
05:40elle vient d'avoir 18 ans
05:42et évidemment
05:43qui va choquer les pompiers
05:46enfin c'est d'abord
05:47que c'est une jeune femme
05:48de 18 ans
05:49qui a tout pour être en bonne santé
05:51qui convulse
05:52elle va faire un arrêt cardiaque
05:53le coeur va repartir
05:55grâce à l'arrivée du SAMU
05:56et du médecin du SAMU
05:57mais évidemment
05:58quand elle sort de la maison
05:59elle est dans un état
06:00déjà critique
06:01A quoi est-ce qu'elle ressemble
06:02cette maison de Dax ?
06:04Alors vous êtes allé sur place
06:06pour vos reportages etc.
06:07mais là
06:08on est à l'intérieur de cette maison
06:09c'est un climat très étrange
06:10j'ai l'impression
06:11De l'extérieur en tout cas
06:14c'est une jolie maison de ville
06:15toute rose
06:16boulevard Claude de Lorrain
06:17donc à Dax
06:18il y a un étage
06:19une grille en fer forgé
06:20un peu haute au-dessus des murs
06:21en fait
06:22avec une courrette également
06:23une petite courrette intérieure
06:24une jolie maison de ville
06:25Jean-Alphonse
06:27Il faut présenter
06:28il faut que vous nous présentiez
06:29Philippe
06:31cette famille
06:32Maëlys Dobon
06:33ces deux filles
06:35on a le sentiment
06:36mais c'est un sentiment
06:37et les policiers
06:38ils vont avoir aussi
06:39cette espèce d'impression
06:40que cette fille
06:42elle vit un peu
06:43une autarcie
06:44tout est fermé
06:45chez eux
06:46il y a ces deux filles
06:47et puis leur mère
06:48c'est ça ?
06:49un peu en huis clos
06:50oui peut-être
06:51en tout cas
06:52c'est ce qui ressort
06:53de pas mal de témoignages
06:54de proches
06:55Maëlys Dobon
06:56a 47 ans
06:57au moment des faits
06:58elle est divorcée
06:59depuis 10 ans
07:00le père des deux filles
07:01c'est Yannick Reverdy
07:02il a été gommé de l'équation
07:04après une séparation
07:05mouvementée
07:06on en reparlera très certainement
07:07ils ont donc deux filles
07:08il y a Enea
07:09et Luan
07:10qui ont respectivement
07:1118 et 16 ans
07:13et c'est Luan
07:14qui appelle les secours
07:15c'est ça ?
07:16c'est Luan effectivement
07:17qui appelle les secours
07:18et qui tombe d'abord
07:19sur les pompiers
07:20ensuite donc le SAMU
07:21qui interviendra
07:22et on sait pas trop
07:23ce qui s'est passé à ce stade
07:24parce qu'on sait pas
07:25Luan elle va dire
07:26moi j'ai trouvé
07:27ma sœur qui agonisait
07:29enfin en tout cas
07:30qui allait pas bien
07:31c'est ça ?
07:32exactement elle a entendu
07:33un gros boum
07:34dans la chambre
07:35de sa sœur
07:36elle est donc
07:37évidemment
07:38arrivée très vite
07:39et ensuite
07:40elle a appelé les secours
07:41bonjour
07:42maître Karine Monza
07:44bonjour
07:45merci beaucoup
07:46d'avoir accepté
07:47notre invitation
07:48et d'être avec nous
07:49dans cette heure du crime
07:50vous êtes avocate
07:51au barreau de Lyon
07:52et vous êtes
07:53avec maître Danglade
07:55une des avocates
07:56de Maëlys Dobon
07:57qui va bientôt
07:58être jugée
07:59évidemment ce procès
08:00qui s'approche
08:01il est important
08:02mais ça on va y venir
08:03peu à peu
08:04pour l'instant
08:05on est au début
08:06de cette histoire
08:07il y a quelque chose
08:08qui va choquer beaucoup
08:09les enquêteurs
08:10effectivement c'est la masse
08:11de médicaments
08:12on va y revenir
08:13avec Philippe Demaria
08:14qu'on retrouve
08:15dans l'organisme
08:16de cette jeune femme
08:17qui est décédée
08:18elle a 18 ans
08:19j'ai envie de vous dire
08:20Karine Monza
08:21Maëlys Dobon
08:22c'est une pro
08:23des médicaments
08:24et de la médecine
08:26alors je suis très embêtée
08:28parce que
08:29les professionnels
08:30de la médication
08:31sont les médecins
08:32qui ont prescrit
08:33et la pharmacie
08:34il n'y en a qu'une seule
08:35qui ont délivré
08:36les médications
08:37donc elle est pro
08:38elle
08:39elle a notamment
08:40une fille aînée
08:41en grande souffrance
08:42elle va donc consulter
08:44notamment
08:45un psychiatre
08:46qui va prescrire
08:47prescrire des médications
08:49qui vont être récupérées
08:50à la pharmacie
08:51elle pro
08:52vous savez
08:53on lui donne une ordonnance
08:54elle va la chercher
08:55à la pharmacie quoi
08:56en gros
08:57donc professionnelle
08:58c'est l'image
08:59qu'on veut en donner
09:00je vous rejoins
09:01alors c'est l'image
09:02qu'on veut en donner
09:03le fait est c'est qu'il y a
09:04beaucoup de médicaments
09:05dans cette maison
09:06Philippe Demaria
09:07c'est un mot là-dessus
09:08parce que c'est important
09:09la toxicologie
09:10puisque évidemment
09:11à l'autopsie
09:12de cette jeune femme
09:13on va regarder
09:14ce qui s'est passé
09:15la toxicologie
09:16elle est impressionnante
09:17oui parce que
09:18lors de l'autopsie
09:19alors évidemment
09:20ça c'est beaucoup plus tard
09:21lors de l'autopsie
09:22on retrouvera
09:23les experts retrouvent
09:24la trace
09:25d'une trentaine
09:26de médicaments
09:27dans l'organisme
09:28d'Enea
09:29donc évidemment
09:30c'est énorme
09:31en fait elle consulte
09:32beaucoup de médecins
09:33on parle de nomadisme
09:35médical
09:36pour elle
09:37mais aussi surtout
09:38même pour ses filles
09:39on y reviendra sûrement
09:40mais il est difficile
09:41de savoir pour quelle maladie
09:42en fait la famille
09:43consultait autant de médecins
09:45oui tout à fait
09:46autant de médecins
09:47et acheter autant de médicaments
09:48d'ailleurs dans une même
09:49pharmacie à Dax
09:50les enquêteurs vont remonter
09:51la piste de tout ça
09:52on va en reparler
09:53parce qu'évidemment
09:54les médicaments
09:55les médecins
09:56les professionnels
09:57de la santé
09:58ils sont aussi
09:59au centre
10:00de cette affaire
10:01Maître Karine Monza
10:03un mot sur Yannick Reverdy
10:06on s'aperçoit tout de suite
10:08parce que lui il apparaît
10:09dans le dossier tout de suite
10:10il va se manifester
10:11auprès des enquêteurs
10:12il va dire attention
10:13attention à Maëlys Dobon
10:15parce qu'en gros
10:16elle est folle
10:17et elle fait n'importe quoi
10:18elle est capable de tout
10:19il met tout de suite en garde
10:20contre cette femme
10:23que monsieur soit répudié
10:25il y a des raisons ou pas
10:27en revanche
10:29monsieur Reverdy
10:30va dire quelque chose
10:31de très juste
10:32en 2022
10:33il va dire que
10:34c'est une succession
10:35de manquements
10:36et il va mettre en cause
10:38les services éducatifs
10:40l'institution judiciaire
10:42etc.
10:43et en tout cas
10:44à l'époque
10:45on a le sentiment
10:46qu'il en veut
10:47à tous les intervenants
10:49pour des milliards de raisons
10:50mais il n'y a pas qu'une seule cible
10:53vous voyez ce que je veux dire
10:54oui effectivement
10:55il n'y a pas qu'une seule cible
10:56il y a les services sociaux
10:57etc.
10:58ils vont être mis en avant
11:00d'ailleurs dans cette enquête
11:01c'est pas fini
11:02on en parlera sûrement
11:03au procès
11:04qui arrive
11:05Philippe Demaria
11:06un petit mot là-dessus
11:07Yannick Reverdy
11:08le papa des deux filles
11:09vous l'avez longuement interviewé
11:11vous l'avez rencontré
11:13il est très remonté
11:14contre Maëlys Dobon
11:15alors oui
11:17pour vous le présenter un petit peu
11:19Jean-Alphonse
11:20il a été handballeur pro
11:22de haut niveau international
11:23avec l'équipe de France
11:24le couple
11:25Roberti
11:26Maëlys Dobon
11:27il divorce en 2009
11:28et leur relation
11:29va retourner
11:30à l'affrontement
11:31lui renonce
11:32à son droit de visite
11:33en 2011
11:34droit de visite de ses filles
11:35pour préserver en fait
11:36ses filles selon lui
11:37mais il va continuer
11:38à les suivre à distance
11:39lui est persuadé
11:40vous l'entendrez
11:41vous l'avez déjà entendu
11:42il est persuadé
11:43que leur mère va se servir
11:44d'elle contre lui
11:45en danger
11:46il va au fil des ans
11:47déclencher des enquêtes sociales
11:48sur la mère de ses filles
11:50une mère de famille
11:52qui va être placée
11:53en garde à vue
11:54Maëlys Dobon
11:55les soupçons empoisonnés
11:57Enea avait une leucémie
11:59elle saignait des yeux
12:00elle devait être
12:01régulièrement hospitalisée
12:02l'enquête de l'heure du crime
12:04on se retrouve dans un instant
12:05sur RTL
12:0614h15
12:07c'est l'heure du crime
12:09sur RTL
12:10avec Jean-Alphonse Richard
12:12l'heure du crime
12:13l'heure du crime
12:15l'heure du crime
12:17l'heure du crime
12:18l'heure du crime
12:20l'heure du crime
12:21aujourd'hui de l'heure du crime
12:23Maëlys Dobon
12:24en novembre 2019
12:25à Dax
12:26cette femme déconcertante
12:27se retrouve soupçonnée
12:28d'avoir empoisonné
12:29au médicament
12:30sa fille aînée de 18 ans
12:32elle va bientôt être placée
12:33en garde à vue
12:36lundi 16 décembre 2019
12:38un mois après la mort
12:39après la mort d'Enea
12:40reverdi
12:41les policiers accumulent
12:42les témoignages
12:43sur la maman
12:44Maëlys Dobon
12:45au total
12:4680 personnes
12:47entendues
12:48des voisins
12:49décrivent
12:50une mythomane
12:51qui se dit professeure
12:52à la Sorbonne
12:53ou ex-ambassadrice
12:54Maëlys Dobon
12:55apparaît surtout
12:56comme obsédée
12:57par la médecine
12:58et la santé
12:59elle avait
13:00pour habitude
13:01d'amener sa fille
13:02Enea
13:03dans de très nombreux
13:04cabinets médicaux
13:05à Dax
13:06à Bordeaux
13:07ces deux dernières années
13:08Enea a vu 32 médecins
13:10généralistes
13:11et spécialistes
13:12le dossier médical
13:13d'Enea
13:14reverdi Dobon
13:15compte 190 pages
13:17la maman
13:18a toujours varié
13:19dans ses explications
13:20sur cette obsession
13:21autour de la santé
13:22à certains
13:23de ses interlocuteurs
13:24elle déclarait
13:25qu'Enea
13:26n'était pas malade
13:27à l'exception
13:28d'une pelade capillaire
13:30à d'autres
13:31elle expliquait
13:32qu'Enea était atteinte
13:33d'une leucémie
13:34elle saignait des yeux
13:35elle devait être
13:36régulièrement hospitalisée
13:37a-t-elle déclaré un jour
13:38lors de l'autopsie
13:39les légistes
13:40n'ont pourtant trouvé
13:41chez Enea
13:42aucun symptôme
13:43de leucémie
13:44ou de cancer
13:46mardi 18 janvier 2022
13:48un peu plus de deux ans
13:50après le décès
13:51d'Enea
13:52Maëlys Dobon
13:5351 ans
13:54est interpellé
13:55sa fille
13:56Luanne
13:57son petit ami
13:58et l'ex d'Enea
13:59sont également placés
14:00en garde à vue
14:01Maëlys Dobon
14:02s'emmêle
14:03dans ses déclarations
14:04à propos de son
14:05parcours personnel
14:06elle est professionnelle
14:07au sujet de la journée
14:08du 13 novembre
14:09où elle est revenue
14:10en urgence
14:11à la maison
14:12elle dit se souvenir
14:13de rien
14:14sa mémoire lui fait défaut
14:16les enquêteurs lui demandent
14:17pourquoi elle avait fait
14:18des recherches
14:19internet
14:20sur la possibilité
14:21de se suicider
14:22au propranolol
14:24elle répond
14:25n'avoir aucun souvenir
14:26de ses recherches
14:27à propos
14:28des multiples consultations
14:29médicales
14:30médicales
14:31d'Enea
14:32Maëlys Dobon
14:33réplique
14:34elle voyait des médecins
14:35quand elle était malade
14:36elle dément avoir intoxiqué
14:37son aîné
14:38en garde à vue
14:39Luanne préfère
14:40elle garder le silence
14:42son petit ami
14:43qui vit dans la maison de Dax
14:44ne croit pas
14:45que celle-ci ait pu donner
14:46des médicaments
14:47à sa sœur aînée
14:48Luanne aime sa sœur
14:50plus que tout
14:51c'est pas possible
14:52qu'elle ait fait ça
14:53pour Maëlys
14:54je suis plus réservée
14:55dit-il aux enquêteurs
14:56Maëlys Dobon
14:57est mise en examen
14:58pour empoisonnement
14:59et écrouer
15:00jeudi 10 février 2022
15:03trois semaines
15:04après la mise en examen
15:05de Maëlys Dobon
15:06la juge d'instruction
15:07prend connaissance
15:08des analyses
15:09toxicologiques
15:10qui concernent
15:11cette fois
15:12la cadette
15:13Luanne
15:14un nouveau cocktail
15:16médicamenteux
15:17est détecté
15:18quatre antidépresseurs
15:20un hypnotique
15:21un anxiolytique
15:23réinterrogée
15:24Maëlys Dobon assure
15:25qu'elle ne sait pas
15:26à quoi correspond
15:27le bilan toxicologique
15:28de Luanne
15:29elle reconnaît
15:30lui avoir donné
15:31un jour
15:32un demi-comprimé
15:33de zoplicone
15:34un puissant
15:35hypnotique
15:36elle admet aussi
15:37lui avoir donné
15:38une fois
15:39du propanolol
15:40médicament
15:41prescrit
15:42à sa fille aînée
15:43pour soigner
15:44ses céphalées
15:45Maëlys Dobon
15:46martèle
15:47qu'elle n'est ni
15:48menteuse
15:49ni une affabulatrice
15:50ni menteuse
15:52ni affabulatrice
15:53c'est ce que dit
15:54cette maman
15:55elle se défend
15:56elle dément avoir
15:57intoxiqué ses filles
15:58c'est une certitude
15:59pour elle
16:00elle est mise à l'examen
16:01elle est quand même écrouée
16:02et elle allait très loin
16:03de l'avoir fini avec la justice
16:04parce que les enquêteurs
16:05maintenant
16:06les experts
16:07la juge d'instruction
16:08vont chercher à savoir
16:09pourquoi cette mère de famille
16:11aurait empoisonné
16:12Néa
16:13et peut-être même
16:14sur notre fille Luanne
16:15alors il va être question
16:17du syndrome de Munchausen
16:19par procuration
16:20ne soyez pas effrayés
16:21comme ça
16:22ça a l'air un peu technique
16:23mais en fait c'est tout simple
16:24et on va en parler
16:25de ce fameux syndrome
16:26qui va sans doute
16:27occuper encore
16:28les jurés
16:29de la cour d'assises
16:30dans ce procès
16:31qui est annoncé
16:32ça va être important
16:33le syndrome de Munchausen
16:34on va en parler
16:35dans la suite
16:36de l'heure du crime
16:37pour l'instant
16:38replongeons-nous
16:39avec
16:40Philippe Demaria
16:41chef du bureau
16:42de région
16:43grande aquitaine
16:44et qui connaît parfaitement
16:46ce dossier
16:47replongeons-nous
16:48dans cette enquête
16:49elle est très lourde
16:50très précise
16:5180 témoins
16:52des centaines
16:53de procès-verbaux
16:54et puis
16:55les enquêteurs
16:56y vont
16:57pointer
16:58presque
16:59un par un
17:00tous les rendez-vous
17:01médicaux
17:02dont
17:03qu'a subi
17:04Néa
17:05c'est bien ça
17:06Philippe Demaria
17:0732 visites
17:08chez les médecins
17:09pour Néa
17:10c'est beaucoup
17:11le dossier médical
17:12est évidemment récupéré
17:14c'est compliqué de savoir
17:15s'il s'agissait
17:16d'un rendez-vous
17:17pris par la mère
17:18Dénéa
17:19ou bien
17:20par la jeune fille
17:21mais bon
17:22c'est une jeune fille
17:23qui était à peine
17:24majeure
17:25elle venait d'avoir 18 ans
17:26mais le problème
17:27de fond peut-être
17:28en tout cas
17:29c'est qu'on ne sait toujours pas
17:30pour quelle maladie
17:31vous l'avez dit
17:32les analyses
17:33les expertises
17:34ne montrent pas de maladie
17:35quand j'interroge la défense
17:36parce qu'il y a évidemment
17:37Maître Monza
17:38mais aussi Maître Danglade
17:39dans l'affaire
17:40l'avocat de Maïlis
17:41lui affirme qu'Anéa
17:42était non pas malade
17:43mais très malade
17:44et quand j'interroge
17:45évidemment le père
17:46Yannick Reverdy
17:47lui il répond qu'Anéa
17:48n'était pas malade
17:49du tout
17:50une petite aparté
17:51mais un ancien patron
17:53de Maïlis
17:54affirme que
17:55la mère de famille
17:56lui a dit
17:57il lui a affirmé
17:58que sa fille allait mourir
17:59d'un cancer
18:00et qu'elle préparait ses obsèques
18:02et troublant évidemment
18:03lorsqu'on consulte
18:05l'entièreté
18:06du dossier médical
18:08mais oui et ça c'est effectivement
18:09vous avez raison de le souligner
18:10c'est très important
18:11parce qu'il y a
18:12cette mère de famille
18:13qui parle beaucoup
18:14à tort et à travers
18:15d'ailleurs
18:16et donc ça attire encore plus
18:18l'attention des enquêteurs
18:19un petit mot encore avec vous
18:20Philippe Demaria
18:21il y a quelque chose
18:22qui va étonner
18:23les enquêteurs
18:24ils vont travailler là-dessus
18:25il y a ces recherches
18:26sur l'ordinateur
18:27la maman
18:28elle a fait des recherches
18:29sur
18:30en gros
18:31entre guillemets
18:32comment se suicider
18:34au propranolol
18:35c'est ce fameux
18:36médicament
18:37qui est destiné
18:38à ralentir
18:39le rythme cardiaque
18:40et encore une fois
18:41qu'on administre
18:42très très peu
18:43aux jeunes personnes
18:44ça
18:45ce sont des recherches
18:46un peu troublantes
18:47oui pour le moins
18:48évidemment
18:49c'est un bêta bloquant
18:50c'est un médicament
18:51pour le coeur
18:52c'est plutôt
18:53pour les personnes âgées
18:54entre guillemets
18:55donc pour une jeune fille
18:56de 18 ans
18:57ça pose problème
18:58effectivement cette recherche
18:59sur l'ordinateur
19:00troublant
19:02pour une petite pression
19:03dans la chambre
19:04d'Enea
19:05on ne trouve pas de lettres
19:06parce qu'on évoque le suicide
19:07évidemment
19:08c'est pas une porte qui est fermée
19:09complètement
19:10pas de boîte de médicaments découverte
19:11si sauf une boîte de séroplexe
19:12mais ça ça n'a rien à voir avec
19:13le propranolol
19:15qui va causer
19:17la mort d'Enea
19:18on retrouve
19:19vous l'avez dit aussi
19:20Jean-Alphonse
19:21des inscriptions au glauque
19:22sur les murs
19:23de la chambre d'Enea
19:24mais il n'y a rien de direct
19:25il n'y a pas de lettres
19:26et non plus pas de proches
19:27affirmant qu'elle avait
19:28des pensées
19:29ou des intentions suicidaires
19:30c'est très bien de le préciser
19:31Philippe de mariage
19:32ajoute à ça
19:33qu'on ne trouve pas son téléphone
19:34non plus
19:35ah oui alors ça c'est quand même
19:36très problématique
19:37attendez
19:38Enea
19:39elle a 18 ans
19:40elle passe sa vie au téléphone
19:41comme tous les adolescents
19:42et les jeunes gens
19:43passent leur vie au téléphone
19:44on le sait bien
19:45donc là le téléphone a disparu
19:47personne ne trouve
19:49des choses troublantes
19:51qu'on lit évidemment
19:52dans les éléments de l'enquête
19:53il y a Louane
19:54sa propre soeur
19:55qui dit ignorer
19:56le numéro de téléphone d'Enea
19:58ça c'est plus que troublant
19:59et les enquêteurs
20:00vont saisir plusieurs téléphones
20:02celui de Louane
20:03du petit ami d'Enea
20:04qui s'appelle Nicolas
20:05de son frère
20:06Maïven
20:07présent le jour du malaise
20:08mais celui d'Enea
20:09restera introuvable
20:10ça c'est très étonnant
20:11Maître Karine Monza
20:13je voudrais un mot avec vous
20:14vous êtes avocate
20:15l'une des avocates
20:16avec Maître Danglade
20:17on l'a dit
20:18de Maëlys Daubon
20:19c'est la maman
20:21qui prend tous ces rendez-vous
20:23à la chaîne là
20:24chez des spécialistes
20:25des généralistes
20:26à Bordeaux
20:27à Dax
20:28elle fait des kilomètres
20:29pour que sa fille soit soignée
20:31c'est la mère qui prend tous ces rendez-vous ?
20:33Alors c'est pas aussi simple que ça
20:3532 médecins
20:36alors je vous le donne en mille
20:38il y a gynécologue
20:39orthodontiste
20:41ORL
20:42bon assez classique
20:43quand on fait une division
20:44c'est sur les deux dernières années
20:46où en revanche il y a beaucoup de consultations
20:49chez son psychiatre
20:51lequel psychiatre
20:53reçoit sa patiente Enea seule
20:56Enea prenait elle-même ses rendez-vous
20:59Alors je l'entends bien
21:01elle est majeure
21:02elle vient d'avoir 18 ans
21:03elle prenait ses rendez-vous
21:04bon le fait est c'est que
21:06je sais pas on verra
21:07évidemment vous défendrez la cause de votre cliente
21:11la maman est souvent là
21:13elle est souvent un petit peu
21:14dans le paysage
21:16encore un petit mot avec vous
21:17Philippe Demaria
21:18Luanne c'est la fille cadette
21:20c'est la soeur d'Enea
21:21on s'aperçoit qu'elle aussi
21:22a pris beaucoup de médicaments
21:24divers et variés
21:26elle, elle défend sa mère
21:28oui elle défend sa mère
21:31effectivement
21:32Beck et Ong
21:33on sent que
21:34elle est dans le clan
21:35entre guillemets
21:36d'Aubon
21:37parce que c'est très conflictuel
21:38entre le clan d'Aubon
21:39et le clan
21:40on va dire
21:42le côté du papa
21:43des deux filles
21:45après le décès d'Enea
21:47évidemment
21:48les autorités judiciaires
21:49vont quelque peu surveiller
21:50ce que devient Luanne
21:52et évidemment
21:53il faut quand même rappeler
21:54que Maïs d'Aubon
21:55est poursuivi aujourd'hui
21:56pour l'empoisonnement
21:57son autre fille
21:58donc de loin
21:59la jeune femme
22:00sera placée
22:01après la mort d'Enea
22:02elle sera écartée
22:03du foyer familial
22:05des psychiatres
22:06et des psychologues
22:07à l'écoute
22:08de la suspecte
22:09Maïs d'Aubon
22:10les soupçons empoisonnés
22:12si elle est vraiment
22:13atteinte de Munchausen
22:15c'est très inquiétant
22:16l'enquête de l'heure du crime
22:18et si la mère de famille
22:19souffrait d'un syndrome rare
22:20rendre malade ses filles
22:22pour pouvoir les garder près d'elle
22:24et les sauver
22:25à suivre
22:26dans un court instant
22:27sur RTL
22:28Jean-Alphonse Richard
22:30sur RTL
22:31c'est l'heure du crime
22:32jusqu'à 15h
22:33l'heure du crime
22:35présenté par Jean-Alphonse Richard
22:37sur RTL
22:38la personnalité de madame
22:40était une personnalité
22:41gravement pathologique
22:42pour elle
22:43la rupture était inconcevable
22:45ça a entraîné chez elle
22:46une véritable blessure narcissique
22:48au niveau de l'image de soi
22:49le mauvais objet c'est le père
22:51le bon objet c'est elle
22:53heure du crime
22:55consacrée aujourd'hui
22:56à l'affaire Maïlis Dobon
22:57en janvier 2022
22:58après deux ans d'enquête
22:59cette mère de famille
23:00a été mise en examen
23:01pour empoisonnement mortel
23:03de sa fille aînée
23:04elle l'aurait intoxiqué
23:06aux médicaments
23:07elle est également poursuivie
23:08pour l'empoisonnement
23:09de sa fille cadette
23:10elle dément
23:11les enquêteurs
23:12les psychiatres
23:13se penchent sur son cas
23:15jeudi 8 juin 2023
23:17les deux psychiatres
23:18chargés d'examiner
23:19Maïlis Dobon
23:20rendent leur rapport
23:21ils n'ont détecté
23:22aucune anomalie mentale
23:24cette femme
23:25qui éprouverait
23:26le besoin permanent
23:27de briller
23:28d'attirer l'attention
23:29les psychiatres
23:30avancent un possible
23:31cas de surprotection
23:32maternelle
23:33qui pourrait aller
23:34jusqu'à l'emprise
23:35il ne s'agit selon eux
23:37que d'une hypothèse
23:38mais ils évoquent
23:39le syndrome
23:40de Munchausen
23:41par procuration
23:42c'est un trouble mental
23:44dans lequel un parent
23:45ici la mère
23:46est persuadé
23:47que son enfant
23:48est malade
23:49alors ce parent
23:50va tout faire
23:51pour déclencher
23:53une maladie
23:54dans le but
23:55de soigner son enfant
23:56et lui faire suivre
23:57des traitements
23:58disproportionnés
23:59Maïlis Dobon
24:00déclare
24:01ne pas se reconnaître
24:02à travers la description
24:03de ce syndrome
24:04l'un de ses avocats
24:05Maître Gérard d'Anglade
24:06s'interroge
24:07dans Sud-Ouest
24:08la question est simple
24:09Madame Dobon
24:10avait-elle une emprise
24:11dangereuse
24:12sur ses filles
24:13si elle est vraiment
24:14atteinte de ce syndrome
24:16c'est très inquiétant
24:17la juge d'instruction
24:20Maude Barré
24:21note que chez
24:22Maïlis Dobon
24:23une grande capacité
24:24de persuasion
24:25et une tendance
24:26à vouloir imposer
24:27à l'autre
24:28ses convictions
24:29est présente
24:30dès l'âge
24:31de 8 ans
24:32Enéa aurait été
24:33endoctrinée
24:34au point de vouloir
24:35la mort de son père
24:36à l'époque
24:37une enquêtrice
24:38avait décrit
24:39une petite fille
24:40en danger psychologique
24:41au moment du drame
24:42Enéa
24:4318 ans
24:44commençait à s'émanciper
24:45à prendre ses distances
24:46avec sa mère
24:47elle aurait refusé
24:48d'obéir à
24:49Maïlis Dobon
24:50qui souhaitait
24:51la faire hospitaliser
24:53Alors on va parler
24:54tout de suite
24:55un petit mot
24:56sur le fameux syndrome
24:57de Munchausen
24:58par procuration
24:59Bonjour Eric Binet
25:00Bonjour
25:01Merci beaucoup
25:02d'être avec nous
25:03pour quelques questions
25:04vous êtes maître
25:05de conférence
25:06à l'école
25:07des psychologues praticiens
25:08de Paris
25:09et puis vous êtes
25:10l'auteur du livre
25:11Le syndrome de Munchausen
25:12par procuration
25:13aux éditions
25:14Eric Binet
25:16question des plus simples
25:17syndrome de Munchausen
25:18c'est quoi ?
25:20Ce syndrome
25:21il se caractérise
25:22par une double forme
25:23de maltraitance
25:24au départ
25:25qui est intrafamiliale
25:26parce que les cas
25:27les plus fréquents
25:28concernent des situations
25:29d'enfants
25:30le plus souvent
25:31assez jeunes
25:32donc qui sont
25:33victimes
25:34d'excès de soins
25:35et je crois que
25:36pour certaines de ces mères
25:37en fait on est aussi
25:38face à peut-être
25:39une autre problématique
25:40mais là qui est plus psychologique
25:41c'est que souvent
25:42l'enfance dans leur esprit
25:44ne s'est pas différenciée
25:45d'elle
25:46donc elles sont un petit peu
25:47avec lui
25:48comme si finalement
25:49l'enfant qu'elles ont
25:50était toujours un peu
25:51à l'intérieur d'elle-même
25:52mais comme si cet enfant
25:53leur appartenait
25:54et devait continuer
25:55à leur appartenir
25:56parce que c'est ça
25:57on soigne l'enfant
25:58parce qu'on veut qu'il reste
25:59à côté
26:00qu'il ne soit pas très loin
26:01c'est finalement ce syndrome
26:03Eric Binet encore une question
26:04ce syndrome c'est tout simplement
26:05une manière
26:06d'attirer l'attention
26:07on peut le voir sous cet angle là
26:09mais à nouveau
26:10il n'y a pas de portrait type
26:11il y a effectivement
26:12certaines mères
26:13qui vont rechercher
26:14l'attention
26:15parfois qui vont rechercher
26:16des bénéfices financiers
26:17après je pense qu'elles ont
26:19tout un point commun
26:20mais à des degrés divers
26:21c'est qu'elles ne peuvent pas
26:22aimer leur enfant autrement
26:24qu'en le soignant
26:26elles sont vraiment
26:27dans un schéma
26:28où forcément
26:29si elles veulent être considérées
26:32comme une bonne mère
26:34il faut effectivement
26:35qu'elles soient dans ce rôle
26:36soignant
26:37c'est ça
26:38soignante
26:39auprès de son enfant
26:41c'est elle qui a la maîtrise
26:42de son enfant
26:43en le soignant
26:44et en essayant
26:45de le sauver
26:46c'est tout simple
26:47c'est un petit peu ça
26:48évidemment le syndrome
26:49de Munchausen
26:50alors je précise
26:51que dans ce dossier
26:52c'est une stricte hypothèse
26:53il n'y a pas eu
26:54de pages et de pages
26:56écrites là-dessus
26:57mais dans ce dossier
26:58les experts disent
26:59c'est possible
27:00un possible syndrome
27:01de Munchausen par procuration
27:02pour cette maman
27:03pour Maëlys Dobon
27:04Karine Monza
27:05vous la défendez
27:06Maëlys Dobon
27:07avec Maître Danglade
27:08avocate
27:09ce syndrome de Munchausen
27:12est-ce que vous trouvez
27:13que c'est une piste intéressante ?
27:15pas du tout
27:16alors moi
27:17c'est pas que je la trouve intéressante
27:18ou pas
27:19si j'avais des expertises
27:20psychiatriques
27:21et psychologiques
27:22venant dire
27:23madame est manifestement
27:24atteinte d'un syndrome
27:25de Munchausen
27:26par procuration
27:27j'en prendrais acte
27:28mais la reine mise en accusation
27:30ne dit pas
27:31qu'il y a ce syndrome
27:33diagnostiqué
27:34c'est faux
27:35effectivement
27:36vous avez raison
27:37de le souligner
27:38dans le dossier
27:39on ne peut pas l'affirmer
27:40mais c'est encore une fois
27:41comme le disait
27:42il y a un instant Éric Binet
27:43c'est quelque chose
27:44de très difficile
27:45à déterminer
27:46de très difficile
27:47à expliquer
27:48pour les experts
27:49ce syndrome
27:50qui encore une fois
27:51est assez rare
27:52c'est rare
27:53Philippe Demaria
27:54chef du bureau RTL
27:56en région de Grand d'Aquitaine
27:58vous êtes avec nous
27:59depuis le début
28:00de cette heure du crime
28:01alors la juge va le dire
28:03elle va parler
28:04la juge va parler
28:05d'une emprise
28:06sous laquelle aurait été
28:08aîné à vis-à-vis de sa mère
28:10on va parler de surprotection
28:12mais la cadette
28:14Luanne
28:15elle est également
28:16elle serait également
28:17dans le même système
28:18c'est-à-dire que la maman
28:19aurait donné des médicaments
28:20à toutes les deux
28:22oui c'est ce que
28:23c'est l'accusation
28:24c'est l'accusation
28:25exactement oui
28:26puisque Mylis Dobon
28:27est accusé évidemment
28:28aussi d'avoir empoisonné
28:29son autre fille
28:30qui a donc été ensuite
28:31protégée en tout cas
28:33comment dire
28:34elle a été sortie
28:35entre guillemets
28:36de son foyer
28:37pour la protéger
28:38juste pour revenir
28:39sur le fameux syndrome
28:40que vous évoquiez
28:41tout à l'heure
28:42moi j'ai interrogé
28:43Yannick Reverdy là-dessus
28:44lui il a travaillé
28:45sur le sujet
28:46le papa d'Enea
28:47le papa de la victime
28:48Yannick Reverdy
28:49pour lui effectivement
28:50c'est une possibilité
28:51mais il dit
28:52s'il y a syndrome
28:53pour lui c'est un mobiliste
28:54ça explique
28:55l'empoisonnement
28:56évidemment la défense
28:57refute cette hypothèse
28:58on a entendu
28:59l'avocat de Mylis Dobon
29:01il y a un instant
29:02puisque selon la défense
29:04Enea était vraiment malade
29:05donc il ne peut pas
29:06y avoir ce fameux
29:07ce fameux syndrome
29:08on parle plutôt
29:09ce que je retrouve
29:10plutôt dans les éléments
29:11de l'enquête
29:12c'est l'expression fusionnelle
29:13qui ressort beaucoup
29:14dans les déclarations
29:15dans les déclarations
29:16des proches
29:17où notamment les filles
29:19accusent le père
29:20Yannick Reverdy
29:21de tous les maux
29:22de violence notamment
29:23même s'il n'y a aucune
29:24procédure qui existe
29:25contre lui
29:26donc il y a encore une fois
29:27fusion
29:28formation d'une sorte
29:29de clan
29:30entre les deux filles
29:31et leur mère
29:32encore une question
29:33Philippe de Maria
29:34elle est importante
29:35parce qu'on va peut-elle-même
29:36y revenir si vous voulez
29:37mais c'est le mobile
29:38elle venait d'avoir 18 ans
29:40elle aurait décidé
29:41de prendre ses distances
29:42avec sa mère
29:43elle en avait marre
29:44elle voulait partir
29:45elle voulait quitter cette maison
29:46ça c'est aussi l'accusation
29:47qu'il dit
29:48oui parce que
29:49parce qu'encore une fois
29:50selon son père
29:51Yannick Reverdy
29:52elle commençait
29:53à s'émanciper
29:54elle voulait déménager
29:56elle avait un copain
29:57elle était donc majeure
29:58alors est-ce qu'elle tentait
30:00d'échapper en fait
30:01à l'emprise de sa mère
30:02c'est une question
30:03qui restera malheureusement
30:04en suspens
30:05vu que Enea
30:06n'est plus là pour en parler
30:07mais effectivement
30:08ça sera un des sujets majeurs
30:09je pense de la cour d'assises
30:11absolument
30:12en prison
30:13la maman suspecte
30:14va beaucoup faire parler d'elle
30:17Maïlis Dobon
30:18les soupçons empoisonnés
30:19vouloir me tuer
30:20je la savais capable de tout
30:22mais là j'ai vraiment vacillé
30:23l'enquête de l'heure du crime
30:25on se retrouve dans un instant
30:26sur RTL
30:28L'heure du crime
30:29c'est avec Jean-Alphonse Richard
30:30sur RTL
30:33L'heure du crime
30:34présenté par Jean-Alphonse Richard
30:36sur RTL
30:37retour
30:38dans l'heure du crime
30:39sur l'affaire Maïlis Dobon
30:40cette mère de famille
30:41est soupçonnée
30:42d'avoir empoisonné au médicament
30:43sa fille aînée
30:4418 ans
30:45en novembre 2019
30:46elle aurait pu droguer aussi
30:48sa cadette
30:49elle nie
30:50la voilà rattrapée en prison
30:51par une autre histoire
30:52vendredi 3 novembre 2023
30:554 ans
30:56après la mort d'Enea
30:57Reverdy
30:58Dobon
30:59la juge d'instruction
31:00met à nouveau
31:01en examen
31:02Maïlis Dobon
31:03l'incrimination
31:04est cette fois inattendue
31:05instigation à l'assassinat
31:08elle aurait voulu faire éliminer
31:10son ex-mari
31:11Yannick Reverdy
31:12le père de ses deux filles
31:13Maïlis Dobon
31:14aurait confié
31:15à une co-détenue
31:16son désir
31:17de commettre un crime
31:18contre son ex-mari
31:20elle envisageait
31:21de payer une personne
31:22en bitcoins
31:23pour accomplir
31:24cette basse besogne
31:26une autre prisonnière
31:27raconte que
31:28Maïlis Dobon
31:29lui a demandé
31:30d'aller voir les gendarmes
31:31de Dax
31:32quand elle sortirait
31:33elle devait raconter
31:34qu'elle était une amie d'Enea
31:35et que celle-ci
31:36était suicidaire
31:37une autre fois
31:38Maïlis Dobon
31:39aurait également déclaré
31:40qu'on ne trouvera jamais
31:42rien dans cette affaire
31:43elle avait jeté
31:44tous les médicaments
31:45suspects à la déchetterie
31:47la défense évoque
31:49des ragots de prison
31:51l'ex-mari Yannick Reverdy
31:53se dit tout à la fois
31:54stupéfait
31:55et effrayé
31:56par ses menaces
31:57sur sa propre personne
31:58je la savais capable de tout
32:00mais là
32:01j'ai vraiment vacillé
32:02je sais que ça peut
32:03paraître irrationnel
32:05mais qui sait
32:06ce que Maïlis
32:07aurait pu mettre
32:08dans la tête
32:09de toutes ces femmes
32:10déclare-t-il
32:11dans le Parisien
32:12et là
32:13ça serait donc
32:14l'autre face
32:15de Maïlis Dobon
32:16en prison
32:17autre face
32:18qui fait un peu froid
32:19dans le dos
32:20plutôt d'ailleurs
32:21diabolique
32:22Philippe Demaria
32:23vous êtes le chef
32:24du bureau RTL
32:25Région Grande Aquitaine
32:26et vous suivez toute cette affaire
32:27pour notre radio
32:28alors il faut prendre ces déclarations
32:29avec des pincettes
32:30parce que ce sont les déclarations
32:31de co-détenus
32:32il y en a beaucoup
32:33dans les dossiers judiciaires
32:34et parfois
32:35on fait totalement fausse route
32:36mais là
32:37ça serait un visage
32:38encore une fois
32:39vraiment
32:40machiavélique
32:41et oui
32:42et donc
32:43ce sont les déclarations
32:44de plusieurs détenus
32:45donc
32:46lors de sa détention
32:47de Maïs Dobon
32:48elle est poursuivie
32:49pour instigation
32:50d'assassinat
32:51non suivi des faits
32:52évidemment
32:53il faut le préciser
32:54puisqu'il n'est rien arrivé
32:55à Yannick Reverdy
32:56même si le plan
32:57aurait été effectivement
32:58de le cacher
32:59le corps
33:00du père d'Enea
33:01dans un étang
33:02c'est-à-dire qu'en tout cas
33:03les juges ont décidé
33:04qu'il y avait suffisamment
33:05pour l'envoyer devant
33:06une cour d'assises
33:07donc pour empoisonnement
33:08effectivement
33:09et pour instigation
33:10d'assassinat
33:11en tout cas
33:12lui
33:13Yannick Reverdy a pris ça
33:14vraiment au sérieux
33:15on est quand même
33:16après la mort de sa fille
33:17et ce savoir en plus
33:18menacé par son ex-femme
33:19ce fut un coup terrible
33:20pour lui
33:21et donc sa petite famille
33:22et lui
33:23se sont exilés
33:24en Espagne
33:25sur le coup
33:26oui évidemment
33:27parce qu'ils ont eu peur
33:28tout simplement
33:29il va le dire
33:30voilà absolument
33:31il va dire
33:32monsieur Reverdy
33:33il va dire
33:34parce qu'on ne voulait pas
33:36que cette femme
33:37essaie d'attenter
33:38à notre vie
33:39via des gens
33:40qu'elle aurait pu nous envoyer
33:41Karine Monza
33:42vous êtes avec nous
33:43dans cette heure du crime
33:44avocate
33:45et l'une des avocates
33:46de Maëlys Dobon
33:47avec maître d'Anglade
33:49alors évidemment
33:50votre cliente en prison
33:52elle va raconter
33:53qu'elle voulait tuer
33:54son ex-mari
33:55en tout cas
33:56ce sont des propos
33:57qu'on lui prête
33:58cette déclaration
33:59on ne peut pas dire
34:00que ça lui est favorable
34:02à votre cliente
34:03alors
34:04si vraiment
34:05il y avait un mandat criminel
34:06pour attenter
34:07à la vie de son mari
34:08alors qu'elle est en détention
34:10pour 100 euros
34:11ça tient pas
34:12vous savez
34:13dans tous les grands procès criminels
34:15il y a toujours un détenu
34:16un co-détenu
34:17qui sait mieux
34:18qui a eu des confidences
34:19qui a un truc à dire
34:20etc.
34:21on va juste redescendre
34:22d'un étage
34:23autre question
34:24pour vous Karine Monza
34:25elle est importante
34:26cette question
34:27parce qu'évidemment
34:28elle va venir sur la table
34:29lors des débats
34:30devant la cour d'assises
34:31le procès qui s'approche
34:33à grands pas
34:34Maître Monza
34:36selon vous
34:37la maman
34:38elle nie votre cliente
34:39elle nie les empoisonnements
34:40alors
34:41selon vous
34:42Enéa
34:43s'est-elle suicidée ?
34:44Oui oui
34:45enfin
34:46d'après moi
34:47après en tout cas
34:48c'est une hypothèse
34:49parce que c'est pareil
34:50il y a une hypothèse
34:52qui est celle de l'accusation
34:53c'est de considérer
34:54que ma cliente l'a tuée
34:55il y a des choses au dossier
34:57qui peuvent laisser penser
34:58que cette jeune fille
34:59a effectivement
35:01mis fin à ses jours quoi
35:03vous allez plaider ça au procès ?
35:05Alors c'est dramatique
35:08mais si vous me demandez à moi
35:10à titre personnel
35:12je pense que cette jeune fille
35:14s'est suicidée
35:15oui
35:16Alors évidemment
35:17là c'est l'autre option
35:19qui va se présenter
35:20à ce procès
35:21est-ce que c'est un empoisonnement
35:22meurtrier
35:23empoisonnement de cette jeune femme
35:2518 ans
35:26Enéa
35:27ou bien cette jeune femme
35:28était-elle désespérée
35:29au point de
35:30mettre fin à ses jours
35:31en ingurgitant
35:32des comprimés
35:34en pagaille
35:35de médicaments
35:36des médicaments
35:37hautement toxiques
35:38Philippe de Maria
35:40évidemment
35:41ça
35:42ça va être
35:43une question centrale
35:44parce qu'il va falloir
35:45à nouveau
35:46pour les enquêteurs
35:47démontrer
35:48ce qui se passait
35:49dans cette maison
35:50et au fond
35:51dans cette maison de Dax
35:52que vous nous avez présenté
35:53tout à l'heure
35:54on sait pas exactement
35:55ce qui se passait
35:56derrière ces murs
35:57Il y avait beaucoup
35:58de passages
35:59il y avait le petit ami
36:00d'Enea
36:01donc Nicolas, il y avait son frère
36:02qui passait
36:03qui dormait là
36:04il y avait beaucoup de jeunes
36:05beaucoup de vie
36:06d'après en tout cas
36:07certaines déclarations
36:08de proches
36:09que l'on peut lire
36:10ici
36:11en tout cas
36:12concernant la thèse
36:13pardon
36:14du suicide
36:15d'Enea
36:16aucune boîte
36:18de médicaments
36:19de propranolol
36:20n'a été retrouvée
36:21alors qu'elle est censée
36:23en avoir avalé
36:24entre 50 et 75
36:26comprimés
36:27c'est beaucoup
36:28donc
36:29c'est un mystère
36:30on ne retrouve pas
36:31le téléphone
36:32on ne retrouve pas
36:33donc ces boîtes
36:34de médicaments
36:35qu'elle est censée
36:36avoir avalées
36:37voilà
36:38beaucoup de mystères
36:39en tout cas
36:40qui ne viennent pas
36:41en tout cas
36:42étayer la thèse du suicide
36:43exactement
36:44ça va pas dans le sens
36:45d'un suicide
36:46en tout cas
36:47avec ces éléments
36:48récoltés par les enquêteurs
36:49six ans après les faits
36:50la mère de famille
36:51va être jugée
36:52maïlise daubon
36:53les soupçons empoisonnés
36:54elle exerçait une emprise totale
36:56éducative
36:57émotionnelle
36:58et affective
36:59sur ses filles
37:00l'enquête de l'heure du crime
37:01je vous retrouve tout de suite
37:02sur rtl
37:03l'heure du crime
37:04présentée par
37:05jean alphonse richard
37:06sur rt
37:08l'heure du crime
37:09présentée par jean alphonse richard
37:10sur rtl
37:13dans l'heure du crime aujourd'hui
37:14l'affaire maïlise daubon
37:15cette mère de famille
37:16est soupçonnée
37:17d'avoir empoisonné
37:18ses deux filles
37:19avec des médicaments
37:20l'aîné était morte en 2019
37:22la cadette a toujours
37:23soutenu sa mère
37:24six ans après les faits
37:25elle va être jugée
37:27lundi 24 novembre 2025
37:29maïlise daubon
37:3053 ans
37:32doit comparaître
37:33devant la cour d'assises
37:34des landes
37:35à mont de marsan
37:36pour avoir empoisonné
37:37ses deux filles
37:38aîné a
37:39décédé en novembre 2019
37:40et l'huane
37:41aujourd'hui âgée de 22 ans
37:43maïlise daubon
37:45a toujours
37:46nié les faits
37:48en bouclant son instruction
37:49la juge écrivait
37:51que les deux filles
37:52de maïlise daubon
37:53avaient grandi
37:54dans un environnement
37:55surmédicalisé
37:56selon la magistrate
37:58la maman
37:59exerçait bel et bien
38:00une emprise
38:01totale
38:02éducative
38:04émotionnelle
38:05et affective
38:06sur ces deux filles
38:08c'est quelqu'un qui vit
38:09dans le mensonge et le déni
38:10donc d'elle je n'attends rien
38:11maintenant au regard
38:12du martyr
38:13vécu par Renéa
38:14de l'empoisonnement
38:15de mes deux filles
38:16d'instigation à l'assassinat
38:17me concernant
38:18j'attends une peine très lourde
38:19j'attends une reconnaissance
38:20de sa culpabilité
38:21c'est quelqu'un qui ne recule
38:22devant rien
38:23qui ne reculera
38:24devant rien
38:25et j'espère qu'elle sera
38:26éloignée pour longtemps
38:27de la société
38:29Les mots très forts
38:30de Yannick Reverdy
38:31c'est le papa d'Enea
38:33c'est vous
38:34Philippe de Maria
38:35notre chef de bureau RTL
38:36en région Grande-Aquitaine
38:37qui avait interviewé
38:39Yannick Reverdy
38:40merci de nous donner
38:41d'ailleurs la primeur
38:42de cet entretien
38:43que vous avez eu
38:44ce papa
38:46dans quel état d'esprit
38:47on comprend que
38:48lui il est persuadé
38:49qu'effectivement
38:50Maëlys Dobon a fait du mal
38:51à ses filles
38:52mais le climat
38:53est tellement détérioré
38:54dans ce couple
38:55qu'effectivement
38:56on peut se poser des questions
38:57dans quel état d'esprit
38:58est-il
38:59ce papa
39:00il sera je le précise
39:01parti civil
39:02lors de ce procès
39:03Exactement
39:04Jean-Alphonse
39:05le procès
39:06s'ouvre donc lundi matin
39:07lui il sera entendu
39:08mardi
39:09à 9h
39:10d'après le plan
39:11prévu
39:12dans la cour d'assises
39:13à un moment qu'il attend
39:14depuis 6 ans
39:15Enea est décédé
39:16le 19 novembre 2019
39:18ça paraît très loin
39:20chez lui il y a beaucoup
39:21de détermination
39:22il y a de la colère
39:23un peu rentrée
39:24réfrénée
39:25alors lui il s'est reconstruit
39:26il est remarié
39:27avec Alexandra
39:28ils ont une fille
39:29qui est adolescente
39:30en ce moment
39:31ils ont dû
39:32vous l'avez dit
39:33s'exiler
39:34un temps en Espagne
39:35et de retour en France
39:36dans le Béarn
39:37ils vont faire face
39:38à ce procès
39:39qui évidemment
39:40s'annonce terrible
39:41est-ce qu'on peut s'attendre
39:43à ce procès
39:44que vous allez suivre
39:45évidemment
39:46pour RTL
39:47est-ce qu'on peut s'attendre
39:48à une bagarre
39:49d'experts
39:50parce que
39:51effectivement
39:52on est au coeur
39:53de la médecine
39:54de la psychiatrie
39:55c'est pas simple
39:56oui parce qu'il y a
39:57tout ce qui est
39:58analyse toxicologique
39:59bon ça
40:00c'est assez imparable
40:01elles sont là
40:02ces analyses
40:03elles montrent
40:04qui avaient dans le sang
40:05dans son organisme
40:06beaucoup trop
40:07de médicaments
40:08qui n'avaient absolument
40:09rien à y faire
40:10puisque encore une fois
40:11son dossier médical
40:12ne montrait aucune maladie
40:13particulière
40:14contrairement évidemment
40:15à ce que dit la défense
40:16mais en tout cas
40:17c'est ce que disent
40:18les derniers éléments
40:19il va y avoir un débat
40:20très technique évidemment
40:21sur ce fameux syndrome
40:23de Munchausen
40:24alors bataille d'experts
40:25on l'a entendu tout à l'heure
40:26alors pour le coup
40:27encore une fois
40:28ça n'est pas
40:29dit
40:30ça n'est pas
40:31comment dire
40:32les éléments qu'on a aujourd'hui
40:34c'est pas quelque chose
40:35qui devrait peser judiciairement
40:36il n'y aura pas d'abolition
40:38de diminution même
40:39du discernement
40:40de Maëlys Dobon
40:41elle a été déclarée
40:42responsable évidemment
40:43de ses actes
40:44elle devra en répondre
40:45devant la cour d'assises
40:46de Mont-de-Marsan
40:47et il faut ajouter
40:48Philippe Demaria
40:49qu'elle a toujours nié les faits
40:50c'est important
40:51à aucun moment
40:52dans tous
40:53ses interrogatoires
40:55que ce soit en garde à vue
40:56ou ensuite
40:57avec la juge d'instruction
40:58elle reste toujours
40:59sur la même ligne
41:00exactement
41:01et ces deux avocats
41:03donc maître
41:04Karine Monza
41:05et maître d'Anglade
41:06du barreau de Bordeaux
41:07répètent
41:08à l'envie
41:09qu'effectivement
41:10elle se dit
41:11innocente
41:12pour elle d'ailleurs
41:13Enea était malade
41:14donc elle l'a soignée
41:15donc pour elle
41:17elle ne voit pas
41:18comment elle pourrait
41:19elle être impliquée
41:20en bonne mère
41:21puisqu'elle a fait
41:22tout selon elle
41:23tout ce qui était
41:24en son pouvoir
41:25pour guérir sa fille
41:26et la protéger
41:27et effectivement
41:28on voit qu'on est
41:29sur la corde raide
41:30et que le verdict
41:32de ce procès d'assises
41:33qui s'annonce
41:34est très très incertain
41:35c'est très difficile
41:36d'arriver à lire
41:37quoi que ce soit
41:38elle a fait beaucoup
41:39de prison
41:40déjà Maëlys Dobon
41:41ça aussi ça pèse
41:42on verra ce qui va se passer
41:43à ces audiences
41:44qui vont évidemment
41:45se présenter
41:46comme passionnantes
41:47Karine Monza
41:48je reviens vers vous
41:49avocate
41:50on l'a dit
41:51de Maëlys Dobon
41:52avec maître d'Anglade
41:53c'est la même question
41:55pour vous
41:56parce que ce procès
41:57qui s'annonce
41:58est important
41:59il faut le répéter
42:00on va être
42:01en pleine psychologie
42:02j'ai envie de dire
42:03en pleine psychiatrie
42:04même les débats
42:05vont beaucoup dériver
42:06là-dessus
42:07oui ça va être
42:08de la psychiatrie
42:09mais
42:10ou de la psychologie
42:11beaucoup
42:12ça va être intéressant
42:13moi il y a des choses
42:14qui me mettent
42:15dans une colère noire
42:16dans une colère noire
42:18sur ce qui a pu être dit
42:19de toute façon
42:20quoi que fasse
42:21Maëlys Dobon
42:22ça ne va pas
42:23ça ne va pas
42:24finir de marier un mot là-dessus
42:26c'est important ce que dit
42:27maître Karine Monza
42:28parce qu'effectivement
42:29depuis le début
42:30la mère de famille
42:32elle est dans le viseur
42:33des enquêteurs
42:34elle a été ensuite
42:35dans celui de la juge
42:36et c'est parfois
42:37très compliqué
42:38de se sortir
42:39de s'extirper
42:40de cette situation
42:41elle est la suspecte
42:43numéro un
42:45oui vous avez raison
42:46sauf que
42:47elle a été suspectée
42:48deux ans après l'effet
42:49c'est à dire
42:50que sa mise en examen
42:51c'était quand même
42:52deux ans après l'effet
42:53c'est à dire que ça a été
42:55ça a été très long
42:56ça a été une enquête
42:57au long cours
42:58mise en examen
42:59un peu moins
43:00oui de trois ans
43:01après l'effet
43:02ça veut dire
43:03que les investigations
43:04ont été très longues
43:06qu'il a fallu
43:08encore une fois
43:09vous le disiez tout à l'heure
43:10plus de 80 auditions
43:12de témoins
43:13les proches
43:14les amis
43:15des deux clans
43:16des deux parties
43:17finalement
43:18qui se rejettent
43:19presque la responsabilité
43:20du décès des Néa
43:21oui et puis il faut souligner
43:22effectivement le travail
43:23des enquêteurs
43:24qui a été énorme
43:25parce que là
43:26on est dans des enquêtes
43:27un peu hors normes
43:28c'est pas des enquêtes
43:29criminelles classiques
43:30il y a toutes les spécialités
43:31qui se mêlent
43:32dans cette affaire
43:33à la fois la médecine
43:34la psychiatrie
43:35la psychologie
43:36et ça pour les enquêteurs
43:37c'est un vrai travail
43:38effectivement la juge
43:39a beaucoup travaillé là-dessus
43:41une dernière question pour vous
43:42Maître Karine Monza
43:43comment votre cliente
43:45Maëlys Dobon
43:46aborde-t-elle le procès ?
43:48comment chacun aborderait
43:50un procès
43:51où on vous accuse
43:52d'avoir tué votre fille
43:54essayé de tuer la deuxième
43:55alors que vous dites
43:57que vous n'avez rien fait
43:58voilà
43:59c'est toujours extrêmement compliqué
44:00contrairement peut-être
44:01à certaines idées reçues
44:03quel que soit le procès
44:05pour lequel on est convoqué
44:06les gens n'y vont pas
44:07en sautillant sur un pied
44:08c'est pas vrai
44:09je l'entends bien évidemment
44:11merci beaucoup
44:12Maître Karine Monza
44:13Eric Binet
44:14et Philippe Demaria
44:15d'avoir été
44:16aujourd'hui les invités
44:17de l'heure du crime
44:18merci à l'équipe de l'émission
44:19rédactrice en chef
44:20Justine Vigneault
44:21préparation Lisa Canales
44:22Pauline Descillons
44:23réalisation en direct
44:24Jonathan Griveaux
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À suivre
43:20
3:07
3:24
48:27
43:04
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43:28
47:02
45:16
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