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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Pour m'accompagner jusqu'à 20h, Hélène Rouet, bonsoir.
00:06Bonsoir Pierre.
00:06Journaliste politique au JDD, bonsoir Gilles-William-Goldenadel.
00:10Et merci d'être avec nous et de nous accompagner.
00:12Nous accueillons le député RN des Bouches-du-Rhône,
00:14candidat à la mairie de Marseille.
00:15Bonsoir Franck Alizio.
00:16Bonsoir.
00:16Merci d'être avec nous.
00:17La lutte contre le narcotrafic au cœur d'une réunion interministérielle à l'Elysée ce matin.
00:21Réunion qui s'est tenue alors que Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur,
00:26a comme vous condamné le meurtre d'Amin de Mehdi-Quesassi,
00:31le frère de ce militant engagé dans la lutte contre les narco-bandits.
00:35L'enquête sur cet assassinat a été transférée, je le disais tout à l'heure,
00:39à la Junalco, la Juridiction Nationale de Lutte contre la Criminalité Organisée.
00:43Aujourd'hui, sur la situation à Marseille, Franck Alizio, vous vous réclamez l'état d'urgence.
00:48Pourquoi ?
00:49Oui, je réclame l'état d'urgence parce que je veux que l'on traite le narcoterrorisme
00:56comme l'on traite le terrorisme islamiste.
01:00D'ailleurs, le Premier ministre dit un petit peu la même chose,
01:03sauf que toujours pareil, les actes ne vont pas avec les paroles.
01:06Il dit qu'il faut s'inspirer des méthodes que nous avons employées sur le terrorisme islamiste
01:12pour combattre le narcoterrorisme.
01:15Eh bien, l'une des pierres angulaires dans notre armada institutionnelle
01:20que l'on a employée dans la lutte contre le terrorisme islamiste,
01:24c'était l'état d'urgence.
01:26L'état d'urgence, c'est un régime juridique exceptionnel
01:29avec des pouvoirs renforcés aux autorités administratives.
01:32Ça peut faciliter, ça facilite largement l'action de la police
01:39durant les enquêtes, durant les actions, durant le combat.
01:43Parce qu'aujourd'hui, c'est une guerre asymétrique.
01:45Ça facilite en termes de perquisition, de fouilles, de toute une série de choses
01:52qui permettent de combattre armes égales des puissances
01:59comme les puissantes mafias que l'on a face à nous.
02:02Parce que j'ai entendu le ministre de l'Intérieur me répondre cet après-midi.
02:06Vous savez, à l'Assemblée, on peut poser une question,
02:07on a une réponse, on ne peut pas après enchaîner.
02:10Sinon, on a 10 secondes.
02:11Il nous dit, oui, mais nous avons eu déjà des résultats.
02:15J'aimerais que ce soit le cas.
02:16Moi, je salue le travail de la police, je salue le travail des magistrats.
02:19Mais quand on m'explique que le nombre de narcomicismes,
02:23pour le terme barbare, enfin bref, de morts pour cause de trafic de drogue,
02:27parfois des innocents, des balles perdues,
02:30a diminué de moitié du fait de l'efficacité, de la lutte que l'on mène, c'est faux.
02:36L'institution, l'organisation qui a eu des résultats, c'est la DZ mafia.
02:42Puisque si aujourd'hui, nous avons deux à trois fois moins d'homicides
02:45liés au trafic de drogue que lors de cette année 2023,
02:48qui a fait le record de 50 homicides,
02:51c'est parce que la DZ mafia a gagné sa guerre des gangs
02:54contre le clan Yoda, je crois de mémoire,
02:57qui s'opposait à elle.
02:59C'est une pax mafiosa.
03:02Ça veut dire qu'elle est encore plus ancrée,
03:05elle est plus puissante,
03:07et s'il y a une autre mafia, ça va recommencer.
03:09Mais cela dit, l'état des lieux francais-lisieux à Marseille, c'est lequel ?
03:14C'est-à-dire qu'on a aujourd'hui, un peu comme dans le film Back Nord,
03:17des cités qui sont, notamment dans les quartiers Nord,
03:20gangrénées par le trafic de drogue,
03:21où la police rentre, elle ne rentre pas, elle a peur de rentrer.
03:25On est dans quelle situation exactement ?
03:27Et si ce n'était que des cités ?
03:30Je pense que le scénario Back Nord est malheureusement dépassé.
03:34Parce que c'est tout, je sais,
03:37et parce que c'est tous les quartiers,
03:39tous les coins de Marseille,
03:41et souvent, c'est des victimes innocentes,
03:43vous vous rappelez, du chauffeur VTC,
03:45Nassim Ramdam, de mémoire,
03:47père de famille, exécuté par un enfant,
03:50mais oui, c'est ça, un adolescent de 14 ans,
03:53le tueur à gage avait 14 ans.
03:57Sokayna, la petite étudiante,
03:58qui avait pris une balle,
04:00elle était en train de réviser ses cours,
04:01dans une résidence plutôt tranquille,
04:05normalement, j'ai grandi à quelques centaines de mètres
04:08de cette résidence, on est dans des quartiers résidentiels.
04:10Vous dites l'état d'urgence, ça veut dire quoi ?
04:12Ça veut dire qu'aujourd'hui, qu'est-ce que ça implique ?
04:14Ça veut dire que la police va arriver avec quel arsenal ?
04:17Plus de pouvoir en termes de procédure,
04:20plus de liberté.
04:22L'état d'urgence, c'est ce qui nous permet
04:24d'aller plus vite à la police,
04:26et donc à la justice,
04:27d'aller plus vite et plus fort.
04:29Ça allège en termes de procédure,
04:31ça vous met à armes égales,
04:33ça vous allège de tout ce qui est de procédure,
04:35ça vous permet de faire des choses qui ne seraient pas
04:37en termes de perquisition,
04:38en termes de fouilles,
04:39en termes de couvre-feu,
04:41d'assignation à résidence,
04:42ça vous permet de prendre...
04:43Et à contrario, qu'est-ce qui bloque ?
04:45Tout ce que je viens de dire,
04:46c'est-à-dire toute une série de procédures.
04:48Vous savez, plus il y a de procédures,
04:50plus il y a d'encadrement de nos polices,
04:53plus, évidemment,
04:54l'efficacité n'est pas au rendez-vous
04:56face à des gens, évidemment,
04:58pour qui tout est permis.
04:59Je vous pose la question parce que,
05:01et on va y revenir après la pause publicitaire
05:03qui arrive malheureusement très vite,
05:05mais je vous pose la question parce que
05:08on a, d'un côté,
05:10on ne peut pas banaliser l'état d'urgence,
05:12d'un autre côté,
05:13cet état d'urgence,
05:15moi j'aimerais bien que ça fonctionne,
05:17et en même temps,
05:19on se demande...
05:21Pour des raisons différentes,
05:22on l'a utilisé maintenant plusieurs fois
05:24sous les dix dernières années,
05:26on l'a utilisé suite au Bataclan,
05:28là c'était contre le terrorisme islamiste,
05:30on l'a utilisé lors du Covid,
05:33ça c'était un état d'urgence qu'on a appelé sanitaire,
05:35mais c'est un état d'urgence,
05:36et on l'a utilisé,
05:37c'est ce qui est le plus proche de ce que l'on dirigeait,
05:39on l'a utilisé à la suite des émeutes de 2005,
05:41dans les banlieues parisiennes,
05:43pendant plus de trois ans,
05:44à douze jours,
05:45à l'origine c'est douze jours l'état d'urgence,
05:47pendant plus de trois ans,
05:48de 2005 à 2008,
05:50il y a eu l'état d'urgence dans nos banlieues,
05:53pour justement rétablir l'ordre,
05:56moi je veux qu'on remette Marseille en ordre,
05:58voilà,
05:58et c'est un moyen,
05:59il y a d'autres moyens,
06:00vous imaginez bien,
06:01on pourra parler des consommateurs,
06:03on pourra parler du fait que,
06:04évidemment,
06:04du contrôle aux frontières,
06:06parce que Emmanuel Macron dit que ceux qui prennent de la cocaïne
06:08sont complices,
06:09il le dit ce soir,
06:10on a raison,
06:10on en parle dans un instant avec Franck Alizio,
06:1219h27,
06:13restez bien sûr.
06:14Europe 1 soir,
06:1519h21,
06:17Pierre de Villeneau,
06:17Franck Alizio est notre invité,
06:19député RN des Bouches-du-Rhône,
06:21candidat à la mairie de Marseille,
06:22sur le narcotrafic,
06:24c'est assez amusant de voir,
06:25on se demande si M. Macron vous a écouté,
06:28ou s'il écoute Europe 1 pendant qu'il fait son discours aux Allemands.
06:31J'aimerais le prendre avec M. Macron.
06:35Au-delà du fait que vous soyez des concurrents politiques,
06:38c'est quand même pas mal que vous pensiez pareil.
06:40Honnêtement,
06:41si seulement les actes,
06:45vous pouvez suivre les paroles,
06:46le problème d'Emmanuel Macron,
06:47c'est que je crains,
06:48j'espère me tromper,
06:49mais je crains,
06:50je sais que je dis,
06:51ça y est,
06:51c'est reparti,
06:52le balaie ministériel et le balaie lycéen repart.
06:54On va repartir sur une séquence de communication,
06:57vous savez,
06:57j'en suis pas ma première,
06:58on n'en est pas notre première à Marseille.
07:01On a connu l'opération,
07:03alors c'était bien,
07:04PlaceNet.
07:05Voilà,
07:05PlaceNet XXL,
07:06marketing qu'on ne pouvait pas.
07:08PlaceNet XXL,
07:09je me souviens,
07:10je l'avais dit ça aussi en question au gouvernement à l'Assemblée,
07:13je crois qu'il y avait eu quelque chose comme 500 interpellations ou 1000,
07:18enfin quelque chose d'énorme,
07:19il y a eu 5 à 10 écroués,
07:22c'était de la com,
07:24c'était uniquement de la com,
07:26et à chaque fois,
07:27et là on repart dans ce balai de communication,
07:29qui va aboutir à rien,
07:31et dans quelques semaines,
07:31dans quelques mois,
07:32on nous aura oublié,
07:34c'est ce double discours,
07:36national, local,
07:39ce double discours,
07:40la réalité,
07:40c'est insupportable,
07:42je suis obligé de le répéter,
07:43je ne veux pas faire de la politique avec ça,
07:44mais de 2000,
07:46il ne faut pas oublier que de 2017 à 2020,
07:49avec M. Macron président,
07:51avec M. Edouard Philippe,
07:52Premier ministre,
07:53alors qu'à Marseille,
07:54il y avait déjà une explosion
07:55des règlements de comptes
07:57et du trafic de drogue,
07:58on nous a diminué,
08:00vous entendez bien,
08:01diminué de plusieurs centaines,
08:03le nombre de policiers nationaux à Marseille,
08:05on nous les a retirés,
08:07et après on nous les a ajoutés,
08:08on nous a fait que nous compenser la perte,
08:11vous imaginez la folie,
08:12au moment où on avait besoin,
08:15plus que jamais,
08:16de plus de policiers,
08:17on nous les a retirés.
08:18Donc ce double discours,
08:20il est insupportable.
08:21Vous le disiez tout à l'heure,
08:22le ministre de l'Intérieur,
08:24tout à l'heure à l'Assemblée nationale,
08:25vous a répondu,
08:25on écoute Laurent Nunes.
08:27Vous savez très bien
08:28que s'il y a ce type d'action,
08:29cette montée en puissance de la mafia,
08:31c'est parce que nous portons des coups
08:33qui sont très rudes.
08:34Le nombre d'homicides
08:35entre 2023 et 2024,
08:36il a été divisé par deux.
08:38Le nombre de points d'île
08:39en cinq ans à Marseille
08:40est passé de 160 à 80.
08:42Nous menons une action qui est résolue,
08:43qui est déterminée,
08:44et nous allons évidemment la poursuivre,
08:46comme nous l'a demandé
08:46le président de la République ce matin.
08:48Ce ne sont pas des paroles.
08:49Derrière ces réunions,
08:50il y a des actions,
08:51il y a un bilan,
08:52il est concret,
08:53et nous agissons.
08:54Évidemment,
08:54il y a encore des batailles à gagner,
08:55mais non,
08:56monsieur le député,
08:57Marseille ne tombera certainement pas.
08:58Gilles William Goldnadel,
08:59c'est assez amusant,
09:01comme dans cet exécutif-là,
09:03l'exécutif macronien,
09:05il y a toujours cette volonté
09:06de paraître comme le meilleur élève.
09:08C'est, regardez ma copie,
09:09non monsieur le professeur,
09:10je n'ai pas fait de faute,
09:11j'ai bien eu 19 sur 20,
09:12et non pas 13,
09:13comme vous me le mettez.
09:15Non mais écoutez,
09:15ça fait très longtemps
09:17que je n'écoute même plus.
09:19Je suis désolé de vous l'infliger.
09:20Non mais je ne tiens plus du tout compte
09:22de ce que dit le président de la République,
09:23par exemple.
09:24C'est-à-dire que là,
09:25ce qu'il dit,
09:25c'est la même chose que dit Franck Alizio,
09:27ça va se transformer en en même temps
09:30dans de l'autre.
09:30Sa parole n'a aucune valeur.
09:32Elle a un effet magique pour lui-même,
09:35je ne sais pas,
09:36mais je n'écoute plus,
09:38je vous dis franchement.
09:40Voilà, maintenant,
09:41pour le constat,
09:43c'est quand même la barbarie
09:44à visage urbain.
09:46Franck Alizio parle évidemment
09:48de l'aspect criminel,
09:50mais il faut comprendre aussi
09:51qu'avec les menaces,
09:54c'est la carotte et le bâton,
09:56mais il y a aussi la carotte,
09:58à savoir que les gens préfèrent
10:00peut-être prendre de l'argent
10:01que prendre une balle.
10:03Donc, il faut comprendre que
10:04la...
10:05comment dire...
10:11donner de l'argent,
10:12la corruption,
10:13voilà le mot,
10:14le mot m'échappait.
10:15La corruption,
10:17non seulement des policiers,
10:19mais également des magistrats,
10:20ce qui n'existait pas,
10:21ce qui était inenvisageable,
10:24il y a encore une dizaine d'années,
10:26et je ne parle pas des matons,
10:28qui préfèrent aussi,
10:29qui peuvent être soit menacés,
10:31soit tués,
10:32soit prendre de l'argent.
10:33Beaucoup de menaces.
10:34Non, mais c'est quelque chose
10:35de massif.
10:35On sait où habite ta femme,
10:37tes enfants.
10:37Mais il y a aussi quand même
10:39une réalité
10:40qu'il faut quand même dire aussi,
10:44parce que je ne l'entends pas.
10:46On parle...
10:47Franck Alizio parlait
10:48du terrorisme islamiste.
10:51Il parlait du narco-terrorisme.
10:53C'est quoi la chose en commun ?
10:55C'est quoi ?
10:56C'est quoi la chose en commun ?
10:56C'est de semer la terreur ?
10:57Non.
10:58La chose en commun,
10:59c'est l'immigration.
11:00L'éléphant au milieu de la pièce.
11:01Voilà, absolument.
11:03L'éléphant au milieu de la plaie.
11:04C'est l'immigration.
11:05On va y venir.
11:06Voilà.
11:06Mais oui, mais enfin...
11:07Et là, on est effectivement
11:11dans un état d'urgence.
11:15C'est l'état d'urgence.
11:16Or, jamais l'exécutif politique
11:20n'a été aussi faible
11:23qu'en ce moment.
11:24Et sans parler de l'exécutif politique,
11:27les contre-pouvoirs font tout
11:29pour empêcher la France de s'en sortir.
11:32Conseil d'État,
11:33Conseil constitutionnel,
11:34Cour européenne des droits de l'homme,
11:36quand bien même on aurait
11:38un personnel politique fort...
11:40Les gardes-fous sont installés.
11:41C'est terrible.
11:42Hélène Roué.
11:43On l'a d'ailleurs vu
11:43dans la loi narcotrafic
11:44qui a été promulguée en juin dernier.
11:46Six articles censurés
11:48par le Conseil constitutionnel.
11:49Précisément parce que
11:50les groupes de gauche LFI en tête
11:51avaient saisi le Conseil constitutionnel
11:53sur cette loi
11:53qui était en réalité très bien ficelée,
11:55qui avait été menée
11:56par Bruno Retailleau
11:56et Gérald Darmanin
11:57et qui apportait d'ailleurs
11:58de véritables choses.
12:00Ce que je trouve très agaçant
12:01dans ce débat
12:02qu'on a effectivement
12:03depuis hier,
12:04depuis ce matin,
12:04le constat, en fait,
12:06on en a marre.
12:07On en a marre
12:07qu'Emmanuel Macron convoque
12:09les grandes réunions,
12:10qu'on décide
12:10« Ah oui, mais le narcotrafic,
12:12c'est vraiment très grave. »
12:12Et encore une fois,
12:13pardonnez-moi,
12:14on a attendu
12:15que quelqu'un se prenne une balle
12:16pour réagir encore.
12:17Le narcotrafic,
12:18c'est pas nouveau.
12:19Ça fait des mois,
12:20ça fait des années
12:21qu'il y a des alertes
12:21en permanence.
12:22Marseille, évidemment.
12:23Franck Alizio était
12:24un des premiers à le dire.
12:25Et on en est encore
12:27au stade du constat.
12:28Ce que je vois aujourd'hui,
12:29c'est que dans cette assemblée fracturée
12:34pas de loi d'envergure,
12:36j'avais eu l'opportunité
12:36de m'entretenir
12:37avec Robert Ménard
12:38qui, lui, a fait sa propre
12:39brigade police municipale.
12:41Il fait ce qu'il peut,
12:42Robert Ménard.
12:43Effectivement,
12:43il y a beaucoup de choses.
12:44Ils n'ont pas forcément
12:44les moyens.
12:45Vous vous rendez compte ?
12:46Ils n'ont même pas le moyen
12:46de procéder à des arrestations
12:47à les policiers municipaux.
12:49Mais Robert Ménard me disait
12:50ce qui est insupportable,
12:51c'est que l'État,
12:52aujourd'hui,
12:52même sans grand projet de loi,
12:54on pourrait adresser
12:55des circulaires.
12:56On pourrait faire des circulaires,
12:57des arrêtés
12:58qui, déjà, permettraient
12:59d'avancer un petit peu.
13:00Malheureusement,
13:01ce n'est pas le fait,
13:02ce n'est pas le cas.
13:02On continue de faire des réunions
13:03et on attend,
13:04on discute.
13:05Franck Elisio ?
13:06C'est très vrai, ça.
13:07L'autre point commun
13:08entre le narco-terrorisme
13:09et le terrorisme islamiste,
13:11c'est les grandes déclarations,
13:13les bougies
13:14et les réunions d'urgence
13:16à l'Élysée.
13:17Et une fois qu'on a fait ça,
13:18on attend toujours les actes.
13:20On attend.
13:21Parce que, là aussi,
13:23c'est la vérité,
13:25le point commun,
13:26c'est également,
13:27et quand je dis ça,
13:27alors évidemment,
13:28quand je dis,
13:29ben oui,
13:30les mots de ma ville,
13:32les fléaux de ma ville,
13:33Marseille,
13:33et Marseille,
13:34c'est juste la France à la loupe,
13:35c'est ce qui peut arriver
13:36dans les années à venir,
13:38c'est l'anarchie migratoire,
13:40l'islamisme,
13:41la drogue.
13:42Et en effet,
13:43l'anarchie migratoire
13:44débouche à deux branches,
13:46l'islamisme
13:46et le trafic de drogue.
13:49Moi, je le vois,
13:49je veux dire,
13:51il faut venir à Marseille.
13:52La dernière fois,
13:53je crois que je l'avais dit,
13:54il y a quelques mois,
13:56j'ai été interviewé
13:57par un collègue du quotidien,
13:58vous voyez,
13:59ils se sont bien gardés de le dire,
14:00à côté de moi,
14:01j'avais un migrant
14:02qui était drogué
14:03et qui s'approchait de moi
14:04avec un couteau.
14:05Il y avait à un moment donné,
14:06c'est des journalistes
14:06qui m'ont dit,
14:06mais attention,
14:07il est armé à côté de vous.
14:08Je dis,
14:08oui,
14:08bon,
14:09d'accord.
14:09la dernière fois,
14:10c'était,
14:10j'étais un peu long
14:13à la détente.
14:13Il était drogué,
14:15Dieu merci,
14:15et moi,
14:16j'ai fini par rentrer.
14:17Il était drogué,
14:18Dieu merci.
14:19Oui,
14:19parce que ça n'a pas été la même.
14:21Il était moins vif.
14:22Exactement.
14:24Ça,
14:25ça fait deux fois que j'y vais,
14:26je le dis à chaque fois
14:27parce que c'est leur rendre service.
14:28Il y a un quartier,
14:30c'est un tout petit,
14:30c'est deux rues
14:31entre la gare Saint-Charles
14:32et le conseil régional,
14:34la porte d'Aix.
14:35Ça s'appelle la rue Biagi,
14:37c'est la colline du crack marseillaise.
14:39Eh bien,
14:39c'est quoi le point commun ?
14:41C'est que 100% des craqués
14:42sont des migrants clandestins.
14:44Voilà,
14:44des migrants clandestins
14:45et les gens n'en peuvent plus.
14:47Et vous savez
14:47qui est le député de ce quartier ?
14:49C'est M. Bompard.
14:50Et vous savez
14:50qu'est-ce que...
14:51Bon,
14:51M. Bompard a répondu
14:52à ces gens,
14:53ils ont dit,
14:53non seulement je ne peux rien faire pour vous,
14:55mais si je pouvais faire,
14:57je ne le ferais pas.
14:58Parce que je crois,
14:58les riverains qui n'en peuvent plus,
15:00parce qu'ils disent
15:00ces gens sont là,
15:01c'est des migrants,
15:02il faut les aider.
15:03Donc,
15:03chaque jour,
15:04il y a des plateaux repas
15:05qui arrivent pour ces gens.
15:06Chaque jour,
15:07il y a des camions
15:08avec des serins
15:09qui arrivent.
15:09C'est de la folie.
15:11Voilà ce que c'est
15:12le quotidien à Marseille.
15:13Et encore une fois,
15:14ça touche de partout.
15:15La dernière fois,
15:16c'était une fusillade
15:16et un point de deal
15:17dans une résidence
15:19qui était à 500 mètres
15:19du collège
15:20où j'étais quand j'étais petit.
15:21Enfin,
15:21je veux dire,
15:22qui était une résidence tranquille avant.
15:24C'est le Marseille d'aujourd'hui.
15:26Je vais poser une question
15:27à Franck Alizio,
15:28mais au premier degré.
15:30Et j'ai eu l'impression,
15:32il y a une dizaine d'années,
15:33une quinzième d'années,
15:35que Marseille était en train
15:37de s'en sortir,
15:38que les immigrés
15:41étaient en train
15:42d'une certaine manière
15:45de s'intégrer
15:46et que c'est la nouvelle masse
15:48qui est venue ensuite
15:50qui a tout compromis.
15:52Est-ce que c'est une erreur
15:54ou pas ?
15:55Très intéressant.
15:56On en parle juste après
15:57une petite pause
15:58dans Europe 1 Soir.
15:59Toujours l'argent.
16:00Le teasing est énorme.
16:02Europe 1 Soir.
16:0419h, 21h,
16:05Pierre de Villeneuve.
16:06Toujours avec
16:07Gilles William Goldnadel,
16:09avec Hélène Rouet
16:10qui est fan de Lady Gaga
16:11à ton appris.
16:13Et Franck Alizio,
16:15on parlait de la France
16:16de Claude Sautet,
16:18cher Gilles William.
16:19Avec nostalgie.
16:19Avec nostalgie
16:20de savoir si on allait
16:21la retrouver un jour.
16:22Vous aviez une question
16:23à Franck Alizio
16:23juste avant la pause.
16:24Oui, je demandais
16:26à Franck Alizio
16:28de corroborer
16:30ou pas
16:30mon impression,
16:32à savoir qu'il y a
16:32une quinzaine d'années,
16:34j'avais l'impression
16:35que l'immigration
16:37était en voie,
16:39en bonne voie
16:40d'intégration
16:41à Marseille.
16:42Et ça différait un peu
16:43de ce que je constatais
16:44dans le nord de la France,
16:45c'est d'assimilation,
16:46d'intégration.
16:48Et j'ai l'impression
16:48que les nouveaux arrivants
16:50ont compromis
16:52le processus en cours.
16:53Est-ce que c'est
16:54une vue de l'esprit
16:55ou il y a une part
16:56de vérité
16:56dans mon observation ?
16:58Alors,
16:59c'est plus compliqué
17:00et c'est difficile
17:01à analyser,
17:02surtout de l'intérieur
17:03quand on est à Marseille
17:03depuis toujours.
17:05Je pense qu'il y a
17:06une question
17:06de génération.
17:08Pas tant de nouveaux arrivants,
17:09mais de génération.
17:10Il y a eu
17:10un moment
17:11dans les années,
17:13fin des années 2000,
17:142010,
17:15là autour,
17:15on était porté,
17:17il y avait la Marseille
17:19capitale
17:20de la culture.
17:21Il y a eu un moment
17:22où une ville
17:25qui va bien,
17:25une ville
17:25qui prospère,
17:27une ville
17:27qui a confiance en elle,
17:28ça va toujours mieux.
17:30Et puis,
17:31il y avait ce Marseille
17:31que moi j'ai connu
17:32plus jeune
17:33ou dans ma classe,
17:34on était au collège,
17:35moi j'ai toujours été
17:35dans l'école publique,
17:37il y avait des juifs,
17:38des musulmans,
17:38des chrétiens,
17:39on vivait ensemble,
17:41c'était le miracle marseillais,
17:42il y avait l'OM fédéré,
17:44il y avait tout ça
17:44et on ne savait pas
17:45qui était de telle
17:46ou telle religion
17:47on s'en fichait,
17:49ça restait à la maison.
17:51Tout ça,
17:52c'était ma génération.
17:53C'était les années Godin ?
17:54Oui,
17:55enfin moi petit
17:55dans les années 80,
17:56c'était les années tapis
17:58paradoxalement,
17:58les années,
17:59voilà.
17:59Et après,
18:00il y a eu
18:00le petit mieux économique,
18:02ça a été au milieu
18:03des années Godin.
18:04Mais,
18:05depuis,
18:06il y a
18:06les nouvelles générations,
18:08cette montée
18:09de l'islamisme,
18:10cette volonté,
18:11regardez,
18:11aujourd'hui,
18:12de la France insoumise
18:13de monter les Marseillais
18:13les uns contre les autres,
18:15de faire en sorte
18:16qu'en parlant
18:16tout le temps,
18:17tout le temps
18:17d'Israël,
18:18le Hamas,
18:19la Palestine,
18:19la semaine dernière,
18:20je suis allé
18:21repeindre moi-même,
18:22remettre en état,
18:23ils avaient fait
18:24un immense drapeau
18:25de la Palestine
18:26au-dessus de Marseille
18:27avec
18:28fuck Israël,
18:29de la rivière à la mer,
18:31enfin,
18:31le classé.
18:31Savent-ils de quoi
18:32ils parlent ?
18:33Ou est-ce que c'est
18:34de l'ignorance ?
18:36C'est du maîtris ?
18:37C'est difficile à...
18:38Je ne sais pas.
18:39Mais pour moi,
18:39ça reste une forme
18:40d'antisémitisme.
18:41Bien sûr.
18:41les choses sont bien claires.
18:43Je ne suis pas du tout
18:44en train d'excuser.
18:45C'est le travail
18:46des insoumis.
18:47Voilà.
18:48Quelques chiffres.
18:48Les musulmans de France
18:50étaient 0,5% en 85.
18:53Ils sont 7% aujourd'hui.
18:5580% des musulmans de France
18:58se déclarent religieux.
18:5943% refusent le contact visuel
19:02avec une personne du sexe opposé.
19:0314% des femmes musulmanes
19:06n'écoutent que,
19:07que de la musique islamique.
19:09On parlait de Lady Gaga,
19:09on est mal barré.
19:1059% des musulmans
19:12de 15-24 ans
19:13sont favorables
19:14à l'application de la charia
19:15en France.
19:1657% des musulmans
19:18pensent que les lois françaises
19:19passent après
19:20les règles de l'islam.
19:2167%,
19:22les deux tiers
19:23des moins de 25 ans
19:24prient tous les jours.
19:2538% approuvent
19:27toute une partie
19:27des positions islamistes.
19:2924% des positions
19:31des frères musulmans.
19:329% des salafistes,
19:33et 3% des positions
19:36djihadistes.
19:37Écoutez,
19:38Sarah Knafo,
19:39ce matin,
19:40sur Europe 1,
19:41qui estime que ce sondage
19:42montre que l'islam
19:43et la France
19:43ne sont pas compatibles.
19:45Regardez le sondage,
19:45vous voyez ce que je veux dire.
19:46Il y a quelques années,
19:47on disait,
19:48non, la preuve que c'est compatible,
19:49c'est qu'ils ne sont pas tous,
19:50etc.
19:50C'est une extrême minorité,
19:51c'est 10 personnes.
19:52Aujourd'hui,
19:52on sent bien
19:53l'incompatibilité grandie
19:54quand vous avez 59%
19:56des jeunes musulmans
19:57qui disent qu'on doit imposer
19:58la charia en France.
19:59Parce que,
20:00quand on est présent
20:01en terre d'islam,
20:02selon certains de ces musulmans,
20:04donc presque 60%,
20:05c'est colossal,
20:06ils se disent que
20:06puisqu'ils y vivent,
20:07ça doit devenir
20:08une terre islamique.
20:09La France doit dire non.
20:10Nous ne sommes pas
20:11un pays islamisable.
20:12Nous ne voulons pas
20:13devenir un pays musulman.
20:14La France doit dire non,
20:16mais la France doit dire non
20:16comment, Franck Alizio ?
20:17Je reviens toujours
20:18à cette question,
20:19mais moi je veux bien,
20:19mais vous dites,
20:20il y a de la paperasserie,
20:21il y a...
20:22On a entendu
20:23M. Nunes tout à l'heure
20:24qui nous a dit,
20:25en même temps,
20:25regardez,
20:26il y a des choses
20:26qui ont été faites,
20:27il y a des résultats.
20:28Comment est-ce que
20:28vous voulez avancer ?
20:29Vous avez raison,
20:30c'est la question d'ailleurs.
20:31C'est quand même
20:31une étude qui crève les yeux.
20:33C'est le petit débat
20:34qu'on a notamment.
20:34J'étais dans le tram
20:35l'autre jour,
20:36le tram T2
20:37qui va au pont de Besan
20:38et il y avait
20:39des personnes
20:40africaines
20:42qui regardaient
20:42leur téléphone portable.
20:44Qu'est-ce qu'elles regardaient
20:44sur leur téléphone portable ?
20:46Il y avait une dame
20:47qui regardait
20:48une danse
20:49avec des dames,
20:49avec des boubous.
20:50Il y avait un autre monsieur
20:51qui regardait
20:52qui était en train
20:54de scroller,
20:55il n'y avait que des trucs
20:55écrits en langue arabe.
20:59J'ai l'impression
21:00que ces personnes
21:02qui sont de l'immigration
21:03ne s'intéressent pas
21:04du tout
21:04à notre culture.
21:06Il n'y avait aucun
21:06qui était sur le site
21:07d'un journal,
21:08il n'y avait aucun
21:09qui était en train
21:09de regarder,
21:10je ne sais pas moi,
21:10la télé en streaming,
21:11il n'y avait aucun
21:12qui était en train
21:12de regarder un livre.
21:14J'en parle même pas,
21:15mais sur un truc,
21:17ça touche également
21:18les Français.
21:19Les Français de souche,
21:20c'est ça le truc.
21:22Oui, mais
21:23alors il y a le nombre,
21:24le nombre,
21:25c'est quelque chose
21:26de très important.
21:27Plus ils se sentent nombreux,
21:30plus ils estiment
21:31qu'ils ont une part
21:32de légitimité,
21:33et pourquoi pas ?
21:35Et c'est aussi
21:35le complexe d'infériorité,
21:37moi,
21:38que je décris
21:39comme une manière
21:40de masochisme,
21:41de la culture
21:42du pays autochtone.
21:45Pourquoi voulez-vous
21:46que ces gens-là
21:48soient impressionnés
21:49par notre culture,
21:51puisqu'elle est constamment
21:52dévaluée
21:53et méprisée
21:55par une partie
21:56de la population indigène
21:57d'extrême-gauche ?
21:58Est-ce qu'il ne faut pas
21:59durcir les conditions
22:01d'entrée,
22:02comme c'est fait
22:02dans d'autres pays,
22:04les pays scandinaves,
22:06je ne parle même pas
22:06de la Suisse,
22:07c'est une question
22:08de vie ou de mort ?
22:08Le Royaume-Uni
22:08est en train de commencer maintenant,
22:10alors même que c'est
22:12un gouvernement
22:13plutôt d'obédience de gauche.
22:14Oui, c'est les travaillistes.
22:15Pardonnez-moi
22:16de continuer
22:16l'avalanche
22:17de chiffres,
22:18mais alors moi,
22:19il y en a un
22:19qui m'a glacé le sang
22:21et vraiment je pèse mes mots,
22:22c'est celui-ci,
22:2352% des Français musulmans
22:25disent avoir une opinion
22:27hostile du djihadisme.
22:29Je vous laisse faire
22:31le calcul inverse
22:31parce que c'est ça
22:32qui est intéressant,
22:33ça veut dire qu'il y a
22:3348% des Français musulmans
22:35qui ne disent pas
22:36que le djihadisme
22:37est une opinion hostile.
22:39Dans le détail
22:40un peu des chiffres,
22:40il y en a 24%
22:41qui disent être indifférents
22:42au djihadisme,
22:4313% qui disent
22:44ne pas savoir ce que c'est,
22:46et 8% qui préfèrent
22:47ne pas s'exprimer.
22:48Et alors moi,
22:49effectivement...
22:50Combien qu'ils disent
22:51qu'ils sont favorables
22:51au djihadiste ?
22:533% soutiennent
22:54l'idéologie djihadiste.
22:55D'accord.
22:563% en 2025,
22:57on fera les comptes
22:58dans quelques années.
22:59Donc 3% ouvertement.
23:003% ça fait beaucoup de monde.
23:02Ça fait beaucoup de monde.
23:03Et c'est 48%
23:04qui ne disent pas
23:06en tout cas
23:06que c'est une opinion hostile.
23:08Merci beaucoup les amis,
23:09merci Franck Elisio
23:10d'avoir été en direct
23:12sur Europe 1.
23:13Un dernier mot ?
23:13Non, du coup,
23:14je n'ai pas pu réagir.
23:15Allez-y,
23:16vous avez 40 secondes pour répondre.
23:17Alors, un,
23:18ce défi,
23:19il est très important,
23:20il est très important.
23:20Chez moi,
23:21je vous rappelle qu'à Marseille,
23:22300 000 musulmans
23:23pour moins de 900 000 marseillais.
23:25Vous imaginez
23:25comment le défi est là.
23:27C'est quelque chose
23:27qui vient de loin.
23:28Une mosquée sur deux
23:30à Marseille
23:31que, c'était dans le Figaro
23:32il y a quelques mois,
23:34reconnue comme radicalisée,
23:36sous influence radicale.
23:37Donc, moi,
23:38je pense que la solution,
23:38elle vient de ce que disait Gilles,
23:40c'est-à-dire qu'il faut
23:41être à nouveau fier
23:43de défendre nos valeurs nationales,
23:44les valeurs françaises,
23:45les valeurs...
23:46Tout ce qui fait...
23:47Moi, par exemple,
23:48voilà,
23:48l'histoire de Marseille,
23:49l'histoire des héros marseillais,
23:51c'est ce que j'aimerais transmettre.
23:52Et aujourd'hui,
23:53on transmet tout sauf ça.
23:54On a honte
23:55d'être ce que l'on est.
23:56Il faut à nouveau
23:57être fier de ce que l'on est.
23:58C'est comme ça
23:58que l'on assimilera.
23:59C'est à vous d'agir,
23:59monsieur le député.
24:01C'est vous le responsable politique.
24:02Mais c'est ce qu'on fera.
24:0319h56 sur...
24:04Enfin, restez avec nous
24:05dans un instant,
24:06juste après le journal de 20h,
24:07Jean-Baptiste Léon
24:08a fait les comptes.
24:09Et le budget,
24:10c'est parce qu'on croit
24:11sans lui.
24:12On l'interrogera
24:13tout de suite sur...
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