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DOCUMENT BFMTV. Rachida Dati répond aux questions de BFMTV ce mardi, à propos de la fermeture d'une galerie au musée du Louvre. Elle s'exprime également sur la gestion de la ville de Paris, alors qu'elle est candidate aux municipales dans la capitale en mars prochain.

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Transcription
00:00Une nouvelle galerie a été fermée hier au Louvre.
00:03Est-ce que c'est le signe d'un problème plus global avec ce musée
00:06qui n'est juste plus en adéquation avec son temps ?
00:09D'abord, lorsque j'ai été nommée ministre de la Culture,
00:12le président de la République m'avait chargé de revoir tous ces équipements muséaux,
00:19que ce soit le musée du Louvre ou d'autres équipements culturels d'importance,
00:23d'importance à tous les niveaux pour les Français,
00:25puisque c'est important, c'est un élément patrimonial important pour les Français,
00:30mais aussi pour le rayonnement international et l'attractivité de la France.
00:34La présidente Laurence Descartes, à cette époque, était venue me voir
00:36pour me dire qu'il y avait des difficultés dans ce musée,
00:40il y a des contraintes bâtimentaires,
00:42parce que le musée en soi, ce bâtiment, est un élément patrimonial important,
00:46et donc avec des contraintes réglementaires,
00:48mais aussi des contraintes d'architecture, des contraintes de patrimoine.
00:52Et donc elle m'avait fait une proposition de reprendre ce musée,
01:00au niveau bâtimentaire, mais aussi en termes de sûreté et de sécurité.
01:04C'est tout le sujet, c'était tout l'enjeu du projet Louvre Renaissance,
01:07qu'a présenté le président de la République,
01:09qui intégrait évidemment une nouvelle muséologie,
01:11avec des nouveaux lieux d'exposition,
01:13notamment pour la Joconde ou d'autres éléments majeurs de ce musée,
01:18mais également sur les accès,
01:19puisqu'aujourd'hui il n'y a qu'un seul accès,
01:21ça n'est pas confortable pour les publics,
01:23ça n'est pas confortable non plus pour les personnels.
01:24Et tout un sujet de sécurité et de sûreté,
01:28puisqu'il y a un schéma directeur de sûreté que nous devons financer,
01:32qui est d'importance, puisque ce n'est pas loin de 450 millions d'euros,
01:35et donc elle était venue nous présenter évidemment tous ces enjeux.
01:40Le président de la République a souhaité que ce musée reprenne,
01:43renaisse véritablement, demeure le plus grand et le plus beau musée du monde,
01:47par de nouvelles architectures, par des nouveaux accès,
01:50par des conditions plus agréables pour les visiteurs,
01:53des conditions de travail plus agréables aussi pour les agents,
01:56mais aussi de pouvoir le sécuriser totalement.
01:59Et donc ça prend du temps,
02:01parce qu'il faut aussi faire des audits, des études,
02:04et ensuite lancer les marchés,
02:05vous connaissez les règles des marchés publics,
02:07qui nous contraignent aussi à certains délais.
02:09Donc c'est tout l'enjeu de ce musée,
02:11et donc une partie d'une galerie,
02:13la galerie d'Itsuli, va être fermée au public.
02:16Nous avons évacué des agents qui travaillaient dans cette aile
02:20pour qu'on puisse mesurer l'état d'insécurité
02:24au sens physique et matériel de cette aile.
02:27Et donc les études ont confirmé qu'il y avait une certaine fragilité.
02:30Donc par précaution, nous avons évacué évidemment cette salle
02:33pour pouvoir aller jusqu'au bout de cette étude,
02:36pour voir évidemment quels étaient les risques
02:38et les mesures à prendre de toute urgence.
02:40Donc c'est dans la continuité de ce projet Louvre Renaissance
02:43qui intègre toute la remise aux normes,
02:46toute la sécurisation et aussi éviter toutes les intrusions.
02:50Les musées, les grands musées,
02:52tous les bâtiments culturels font face aussi à de nouveaux défis
02:56et de nouveaux défis aussi qui sont de nature écologique,
03:00puisque les aspects bâtimentaires,
03:02mais aussi de criminalité organisée.
03:04Et on l'a vu avec le vol spectaculaire, très racineux.
03:06Elle a été fermée, vous l'avez dit, par mesure de sécurité.
03:08Est-ce que vous craignez d'autres fermetures de galeries ?
03:11Quand le président de la République a annoncé en janvier 25
03:14ce nouveau projet Louvre Renaissance,
03:16des études ont été lancées pour voir quels étaient les lieux de fragilité
03:20au niveau bâtimentaire.
03:22Et donc nous avons reçu très récemment les conclusions des premières études.
03:28Et donc là, on a un risque de fragilité bâtimentaire de cette salle.
03:32Et donc par mesure de précaution,
03:33on l'a évacué le temps de voir quelles sont les mesures à prendre pour le consolider.
03:37Mais d'autres études ont été lancées.
03:39Les audits de sécurité, comme je l'ai dit,
03:41ont été lancés pour pouvoir avoir un projet global de sécurisation du site.
03:46Donc il y a d'autres galeries qui pourraient fermer aussi dans les prochains jours ?
03:48Vous savez, le Louvre, pendant de très longues années,
03:53on a peu considéré l'aspect sécurité.
03:58On a considéré beaucoup plus la protection des publics.
04:00D'ailleurs, c'est dans les missions des agents de protéger les publics.
04:04C'est tout le sens de la sécurité au sens sécurité aussi à incendie
04:09et surveillance des publics.
04:11On a un petit peu oublié, je dois le dire,
04:12et négligé l'aspect sûreté, donc vol et intrusion.
04:15Et donc ces dimensions-là sont intégrées dans ce projet.
04:20Les études sont en cours, les audits sont en cours.
04:23Mais déjà, d'ores et déjà, les travaux sont en cours.
04:26L'installation de caméras de vidéosurveillance
04:28sont en cours d'installation.
04:30Et d'ailleurs, une réorganisation totale de la gouvernance du musée est en cours,
04:34puisque nous allons avoir une nouvelle organisation de la sécurité et de la sûreté
04:38qui sera placée auprès de la présidente.
04:40Et l'organisation même de la gouvernance du musée
04:44va être revue de fond en compte.
04:46Ce matin encore, j'ai eu une réunion avec la présidente
04:49qui me rendait compte de cette nouvelle réorganisation
04:51qu'elle souhaite mettre en place.
04:52Et donc pour être très claire, à votre connaissance,
04:53il n'y a pas de fermeture de galeries là qui devra arriver ?
04:56C'est une fermeture partielle d'une salle, par mesure de précaution, comme je le dis.
05:00Mais rien n'exclut que s'il y a des risques,
05:02nous ne le comprends aucun risque pour les agents
05:04et aucun risque pour les publics.
05:06Et ce musée, pour le remettre totalement aux normes
05:10et totalement d'aplomb, si je peux dire,
05:11il faudrait presque le fermer définitivement.
05:14Pour tout le remettre d'aplomb,
05:16on ne veut pas priver les visiteurs
05:18et on ne veut pas non plus priver les agents de leur travail.
05:20Et donc nous sommes obligés de le faire par étapes.
05:23Et ça nécessite aussi du temps.
05:26Je vous dis, il y a des contraintes architecturales,
05:27il y a des contraintes aux règles des marchés publics.
05:30Demain, ça fera un mois, jour pour jour, que le casse a eu lieu.
05:34Est-ce que la ministre de la Culture que vous êtes
05:36a encore de l'espoir de retrouver les joies de la Couronne ?
05:38Ou est-ce que vous pensez qu'ils sont déjà partis ?
05:40L'enquête est encore en cours.
05:41On ne les espère pas de les retrouver, évidemment.
05:44Les enquêteurs sont très minutieux,
05:45très discrets aussi sur les actes qu'ils font,
05:50sur leurs investigations.
05:51Et je leur fais confiance.
05:52Vous, ministre de la Culture,
05:53vous avez confiance encore dans le fait de retrouver ces joyaux ?
05:56Bien sûr, en tout cas, l'enquête est en cours.
05:58Donc, les enquêteurs, c'est pour ça que je tiens aussi
06:01à ce qu'il y ait une petite discrétion
06:03sur les actes d'enquête qui sont en cours.
06:05Vous êtes ministre de la Culture,
06:06vous êtes aussi maire d'arrondissement,
06:08candidate au municipal.
06:09Il y a une dynamique,
06:10vous êtes en tête dans les sondages à Paris.
06:12Quand vous voyez l'entrée en campagne de Sophia Chichirou,
06:14peut-être celle de Sarah Knafo,
06:16est-ce que vous appelez Pierre-Yves Bournazel à vous rejoindre
06:19pour éviter une division dans le bloc central ?
06:22Moi, j'appelle les Parisiennes et les Parisiens à se mobiliser.
06:25Aussi les commerçants,
06:26qui sont les victimes de cette politique de Hidalgo et de Grégoire,
06:2925 ans de dégradation et de déclin.
06:32Ce matin, nous avons abordé les finances de la ville.
06:36Madame Hidalgo, quand elle partira,
06:37il y aura 12 milliards de dettes laissées à Paris.
06:40Il y a eu, ne serait-ce que l'année dernière,
06:42un prélèvement sur les Parisiens de près de 600 millions d'euros
06:45en termes des taxes foncières.
06:47Les tarifs de stationnement ont augmenté de manière inédite.
06:50Vous savez que les recettes fiscales,
06:52les impôts sur les Parisiens ont augmenté de 90% sur sa mandature.
06:55Est-ce que les Parisiens doivent continuer de payer
06:57et continuer de payer pour une qualité de vie qui se dégrade ?
07:01Est-ce qu'ils doivent continuer de payer pour une ville
07:03qui est en permanence très sale ?
07:05Est-ce qu'ils doivent continuer de payer pour une ville
07:07dont la sécurité n'est pas assurée ?
07:09Parce que, contrairement à ce qu'ils peuvent dire,
07:11la tranquillité publique, c'est la responsabilité des maires.
07:14Et je dois dire que les Parisiens et les Parisiens
07:15ont oublié qu'un maire, ça s'occupe de ses habitants.
07:19Et c'est pour ça que je n'ai jamais vu dans une ville
07:21autant de collectifs, d'associations, de représentants d'habitants
07:25qui, effectivement, s'organisent pour contester
07:28les décisions, les aménagements de cette ville
07:31alors que c'est la responsabilité du maire, la maire.
07:34Qui ne les reçoit pas, qui ne les voit pas,
07:37qui ne les entend pas.
07:37Encore, regardez, encore ce matin,
07:40il y a eu un fait d'agression sexuelle et de viol
07:42sur un enfant de 4 ans qui a été dénoncé
07:44dans une école du 11e arrondissement.
07:46Nous sommes sur une succession,
07:48nous en sommes à plusieurs dizaines,
07:50aujourd'hui, d'agression sexuelle et de viol
07:51sur des enfants liés au périscolaire,
07:53sur des animateurs qui sont recrutés
07:55sans aucun contrôle, dans la précipitation.
07:58Mme Hidalgo et M. Grégoire
07:59n'ont jamais reçu les familles.
08:01Ils sont dans le déni,
08:03c'était l'omerta avant, dans le déni aujourd'hui.
08:05Ces familles, que font-elles ?
08:07Elles sont livrées à elles-mêmes,
08:08elles sont obligées de saisir des avocats
08:10et de saisir la justice.
08:12Demander même, se constituer partie civile,
08:14ça veut dire qu'il faut qu'elles payent
08:16pour pouvoir demander la désignation
08:17d'un juge d'instruction sur des affaires graves,
08:20de viol et d'agression sexuelle
08:21dans les écoles à Paris.
08:22Ça, pareil, nous sommes dans le déni.
08:25Aujourd'hui, je l'ai soulevé ce matin,
08:27Mme Hidalgo, comme à son habitude,
08:28a répondu par l'outrance
08:30et ça n'est pas acceptable.
08:31Moi, mon objectif, c'est que Paris change,
08:34que Paris soit plus propre,
08:35soit plus sécurisé,
08:36que ce soit plus agréable à venir,
08:38que les forces vives de cette ville
08:40restent à Paris.
08:41Je demande aux familles de rester à Paris
08:43parce qu'en mars 2026, ça changera.
08:46Est-il normal que 30 000 enfants
08:47aient quitté Paris ?
08:49Que les écoles ferment,
08:50les classes entières ferment,
08:51les écoles entières ferment ?
08:52Est-il normal qu'on se résolve à ça ?
08:55Moi, je ne me résous pas à ça.
08:56Je dis aux Parisiens, aux Parisiens,
08:57de tenir bon.
08:58En mars 2026, ça changera.
09:00Je dis également aux commerçants,
09:02et notamment les commerçants de proximité
09:04qui mettent la clé sous la porte
09:05en raison des contraintes
09:06et des nuisances qu'ils subissent tous les jours,
09:09de tenir bon et de s'inscrire
09:10sur les listes électorales.
09:12Parce que ce qui est inédit aujourd'hui à Paris,
09:14c'est qu'on a corrigé une anomalie démocratique,
09:17et ça, grâce au député d'ailleurs,
09:19le relaissant Sylvain Maillat,
09:20qui a pu faire adopter une loi
09:22à Paris désormais.
09:23Les Parisiens, les Parisiens, les commerçants
09:25peuvent voter directement pour leur maire.
09:28Donc, chaque voie comptera dans cette élection.
09:31Ne vous résignez pas,
09:32mobilisez-vous,
09:33ça changera en mars 2026.
09:35Mais justement, vous dites,
09:35chaque voie compte,
09:36vous appelez les Parisiens, les Parisiens
09:37et les commerçants.
09:38Est-ce que vous appelez aussi
09:39Pierre-Yves Tournadel,
09:39comme le denteur ?
09:40J'appelle les Parisiens.
09:41Non, j'appelle les Parisiens
09:42et les Parisiens.
09:43Ils sont responsables,
09:44ils savent ce qui est bon pour eux,
09:46et moi, je vous le dis,
09:47ils ne paieront plus d'impôts comme ça a été,
09:48ils ont été ponctionnés comme jamais,
09:50ils auront une ville propre,
09:51une ville où on pourra circuler librement
09:55et pas dans le chaos qu'ils vivent aujourd'hui.
09:58Et je dis aux familles,
09:59laissez vos enfants dans les écoles
10:00et je m'en occuperai.
10:02Il y aura une sécurité pour vos enfants, notamment.
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