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  • il y a 4 heures
Amine Kessaci a perdu ce jeudi 13 novembre son frère, tué par balles dans le 4e arrondissement de Marseille. Le jeune marseillais, très engagé contre le trafic de stupéfiants, a créé l'association Conscience après avoir déjà perdu son grand frère dans un règlement de compte en 2020.

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Transcription
00:00Et on va tout de suite à l'Assemblée nationale.
00:03... à sa famille, à son grand frère Amine, que nous connaissons bien,
00:08à ses parents, à ses frères, à ses soeurs, à ses nièces,
00:12et à tous ceux qui pleurent la vie d'un jeune homme qui manquera tant à Marseille.
00:17Si la vie de Mehdi a pu être arrachée et volée à sa famille,
00:21c'est qu'Armédie n'a pas été protégée,
00:23alors que l'État savait qu'Amin et sa famille étaient menacées.
00:27Alors que depuis trop longtemps, les narcotrafiquants exploitent et tuent les plus fragiles,
00:33comme cet enfant de 12 ans, mineur isolé, grièvement baissé par balle ce week-end à Grenoble,
00:38aujourd'hui, il tue pour faire taire.
00:40Aucun crime d'intimidation ne doit plus jamais se reproduire.
00:44La protection de la famille Kessassi que vous avez annoncée est indispensable.
00:48Plus aucune famille qui se lève face au narcotrafique ne doit être laissée seule.
00:52Elles ont besoin d'une protection à la hauteur du péril.
00:56Et je veux dire aux grands frères de Mehdi, Amine,
01:01ton combat pour la mémoire des victimes du narco-banditisme,
01:05pour leur famille, pour les habitants des quartiers populaires,
01:08fait l'honneur de la France.
01:10Amine, tu te lèves et nous nous levons avec toi
01:14pour tous ces quartiers populaires victimes de la double peine,
01:18l'emprise toujours plus forte des narcotrafiquants
01:20et l'abandon coupable de l'État.
01:23Cet abandon doit cesser.
01:24Des moyens doivent être débloqués.
01:27Monsieur le Premier ministre,
01:29ne cédez pas aux propos des propagateurs de haine
01:31qui instrumentalisent ce drame.
01:34J'ai une seule demande,
01:35la même que celle faite par Amine,
01:38le 2 septembre 2021,
01:40à Emmanuel Macron.
01:41Les plans faits depuis Paris sont inutiles.
01:44Ce qu'il faut, c'est construire un plan de lutte
01:46contre le narcotrafic avec les élus locaux,
01:49avec les associations et avec les familles des victimes.
01:52Merci, Madame la Présidente.
01:54La parole est à Monsieur le Premier ministre.
02:06Madame la Présidente de l'Assemblée nationale,
02:08Mesdames et Messieurs les députés,
02:10Madame la Présidente Châtelain,
02:11je tiens à mon tour à partager votre émotion.
02:15La colère aussi et la solidarité de l'ensemble de la nation
02:19avec cette famille qui est en deuil,
02:21qui a été plusieurs fois en deuil
02:24dans cette lutte contre les addictions à la drogue d'une part
02:28et contre les narcotrafiques d'autre part.
02:30Et mon premier message sera le plus simple possible,
02:33le plus efficace possible,
02:35c'est que tout sera fait pour que la justice soit rendue.
02:37Et des moyens importants sont débloqués
02:40par la police judiciaire,
02:41par l'autorité judiciaire.
02:43Je ne rentre pas dans les détails ici
02:44au nom de la séparation des pouvoirs.
02:45Il y a évidemment du secret de l'enquête.
02:48Mais la première des choses, évidemment,
02:50c'est de faire en sorte que la justice puisse passer.
02:52La deuxième des choses, vous l'avez dit,
02:54c'est que, et le ministre de l'Intérieur a repris les mots
02:56du procureur de la République de Marseille,
02:59un meurtre d'avertissement,
03:02un meurtre de terreur,
03:04visant à propager la terreur
03:06chez celles et ceux qui sont des militants
03:08et qui sont engagés,
03:09et au-delà même,
03:11chez celles et ceux qui servent l'autorité judiciaire,
03:15qui rendent la justice,
03:17qui s'investissent évidemment au sein de nos forces de l'ordre,
03:19et nous devons toutes et tous refuser
03:21et faire bloc derrière celles et ceux qui s'engagent.
03:25La troisième des choses,
03:27au-delà de ce combat culturel,
03:29c'est évidemment de voir que l'adversaire
03:31est en train d'évoluer.
03:34Il est plus nombreux qu'avant.
03:36Il y a 15 ou 20 ans,
03:37au fond, il existait quelques grands réseaux
03:39sur lesquels les enquêteurs pouvaient travailler.
03:42Aujourd'hui, on le sait très bien
03:43que ces réseaux sont beaucoup plus diffus,
03:44beaucoup plus nombreux,
03:46avec aussi, malheureusement,
03:48des acteurs de plus en plus jeunes,
03:50y compris des assassins
03:52qui peuvent avoir 14, 15 ou 16 ans.
03:55Et que face à cette mutation de l'adversaire,
03:58on doit évidemment, à notre tour,
04:00s'adapter.
04:01C'est le sens de la loi narcotrafic
04:03qui a été largement débattue
04:05et votée ici, à l'Assemblée nationale.
04:08C'est le sens, évidemment,
04:09des moyens importants
04:10qui vont être encore alloués
04:11pour l'autorité judiciaire, pardonnez-moi,
04:14à Marseille.
04:15Mais enfin, ça doit aussi nous conduire déjà
04:17à imaginer la suite.
04:18Parce que cette adaptation
04:20est un combat absolument nécessaire.
04:23Et l'adversaire va continuer
04:24d'épouser la violence
04:27et va continuer, évidemment,
04:29sa mutation vers des choses
04:31qui seront de plus en plus graves.
04:33Je veux le dire aussi
04:33avec beaucoup de solennité.
04:35Au regard des différentes réunions
04:36que nous avons pu tenir
04:37avec le garde des Sceaux
04:38et les ministres de l'Intérieur,
04:39c'est un combat qui ne fait que commencer,
04:41malheureusement.
04:43Et donc, ce qui a été fait
04:44avec succès dans le passé,
04:46y compris en matière d'organisation,
04:48ça avait été d'ailleurs initié
04:49par le président Hollande
04:50sur la lutte contre le terrorisme,
04:52doit aussi nous inspirer
04:53dans la lutte contre le narcotrafic.
04:55Le décloisonnement
04:56entre le national et le local,
04:58vous l'avez dit.
04:59Le décloisonnement
05:00entre tout ce qui relève
05:01de la police administrative
05:02et la police judiciaire,
05:04vous l'avez dit.
05:05le décloisonnement
05:06en matière de frontières
05:09avec les nécessaires
05:10coopérations internationales
05:12qui sont davantage encore urgentes
05:14avec un certain nombre de pays
05:15sur lesquels
05:15on voit bien
05:16qu'un certain nombre
05:16de commanditaires
05:17évidemment se tiennent
05:19à distance
05:20du territoire national
05:21mais continuent
05:22de donner des ordres
05:23de se réfugier
05:23ou d'y blanchir de l'argent.
05:25Et puis évidemment,
05:25la question de la sécurisation
05:26de nos prisons
05:27avec le plan
05:28que vous connaissez.
05:30En tout cas,
05:31moi, je veux vous redire
05:32notre entière
05:33et notre profond engagement
05:36pour faire en sorte
05:37que cette rupture,
05:39comme on le dit,
05:41soit une rupture
05:41qui sert fondamentalement
05:43à lutter contre
05:44les narcotrafiques
05:45y compris parce que
05:46malheureusement,
05:46la consommation
05:47des drogues dures
05:48est en train d'augmenter
05:49dans le pays,
05:49notamment de la cocaïne
05:51et que plus il y a
05:52de consommateurs,
05:53plus les prix diminuent,
05:54plus les prix diminuent,
05:55plus le marché augmente,
05:56plus le marché augmente,
05:57plus il devient lucratif
05:58malheureusement
05:58de s'adonner
05:59à ces différents trafics.
06:00Et donc,
06:01c'est un énorme défi
06:02de société
06:03qui nous attend
06:04sur lequel,
06:05j'en suis certain,
06:06on saura faire cause commune
06:07et proclamer une forme
06:08d'unité nationale
06:09dans la lutte contre
06:09le narcotrafic.
06:10Merci beaucoup.
06:10Merci.
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